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Quelques exemples d'application de la méthode des cycles fermés

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00241948

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00241948

Submitted on 1 Jan 1914

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cycles fermés

E. Bouty

To cite this version:

E. Bouty. Quelques exemples d’application de la méthode des cycles fermés. J. Phys. Theor. Appl., 1914, 4 (1), pp.761-769. �10.1051/jphystap:019140040076100�. �jpa-00241948�

(2)

QUELQUES EXEMPLES D’APPLICATION DE LA MÉTHODE DES CYCLES FERMÉS;

Par M. E. BOUTY.

1. - Quand on veut appliquer les principes de la thermodyna- mique à un système donné, on tend de plus en plus à abandonner,

même dans l’enseignement, la méthode des cycles fermés. On pré-

fère recourir aux méthodes analytiques qui font usage de l’énergie

interne et de l’entropie.

La méthode géométrique des cycles a cependant, au point de vue pédagogique, l’avantage de serrer la réalité physique de plus près.

Elle est plus intuitive et souvent conduit au but d’une manière aussi

rapide. C’est ce que je voudrais rappeler, par quelques exemples,

dans cet article tout à fait exempt de prétentions à l’originalité.

2. - Soit, en premier lieu, à établir les propriétés des chaleurs

spécifiques des fluides saturés. Considérons ï; le cycle élémen-

taire ABC D formé par deux lignes isothermes infiniment voisines et deux éléments AB et CD de la courbe de saturation.

FIG. 1.

Appliquons d’abord le principe de l’équivalence. Soient 1’1 et 1’2

les volumes spécifiques, c, et c, les chaleurs spécifiques du liquide

saturé et de la vapeur saturée, P la pression maximum. De A en B et de C en D il faut respectivement fournir et enlever au système du liquide et de sa vapeur des quantités de chaleur et c2dT dont

la signification est évidente. Le long de BC il faut lui fournir L +

‘;

dT dT et le long de DA lui enlever L. En résumé, on a

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019140040076100

(3)

fourni 1 qui doit équivaloir à l’aire du cycle

Le principe de Carnot applique sous la forme , qui coti-

vient aux cycles fermés, donne à son tour :

ou

De (1) et (2), on tire immédiatement les deux formules clas-

siques :

3. - lieu de chercher ce que deviennent ces équations quand

on suppose que la vapeur, à une assez grande distance du point cri- tique, est assimilable à un gaz parfait, même au voisinage immédiat

de la saturation, ayons plutôt recours à un nouveau cycle fini que

nous constituerons de la façon suivante :

,

Deux récipients étant portés aux températures T, et ‘T~ > T~

extrayons du premier un gramme de vapeur saturée que nous sur- chauffons d’abord à T2 sous volume constant, puis à laquelle nous

ferons subir une compression isotherme jusqu’à la pression P2 de la

vapeur saturée à T2. Liquéfions cette vapeur, ramenons au premier récipient un gramme de liquide après l’avoir refroidi de T 2 à ’l’i f

enfin vaporisons à T,. Le cycle est fermé et réversible.

Appliquons d’abord le prin cipe de l’équivalence et, pour cela, énonçons d’abord le lemme suivant dont on peut faire un fréquent

usage :

(4)

Quand un cycle des opérations i8othernes exécu- tées sur des gaz par’/aits, il est loisible, pour’ appliquer le principe de l’équivalence, de faire abslrficlioiz de ces opérations, car elles conl- portent des quantités de cfialeur fournie et de travail produit q2cc

s’équivalent exactenieYit (énergie intérieure invariable).

Si nous rernarquons de plus que le travail de refoulement du

liquide sons la pression Pi est négligeable, il n’y a plus à considé-

rer que : 11 les quantités de chaleur nécessaires pour échauffer la vapeur et refroidir le liquide entre les températures T~ 4 et rr 2 ; et

~° les chaleurs latentes de vaporisation et de condensation. Soient c

la chaleur spécifique de la vapeur, x celle du liquide, on doit avoir :

La chaleur latente est une fonction li néaire de la température.

4. - On admet généralement qu’entre et 100’ on peut assimi-

ler la valeur d’eau à un gaz parfait, même au voisinage de la satu-

ration. Essayons donc d’appliquer à l’eau la formule (5 bis).

Ici x pst sensiblement égal à 1. La clialeur spécifique C de la va-

peur d’eau est, d’après Regnault, 0,4805. M. Leduc(’) donne pour

le rapport 2013 relatif à la vapeur d’eau 1,3’l3, d’ou c == 0,35. La ,

c

formule (5 b is) se réduit donc à :

D’autre part, Regnault représente exactement la chaleur latente de la vapeur d’eau par la formule empirique :

La ron(-tion est bien linéaire, mais le coefficient 0,695 de T dan;

la t’orm (7) l’emporte sur le nombre théorique 0,65 d’environ 7 °/0

Au voisinage Í1nmédiat de la liquéfactioîî, la vapeur d’eau ne peul donc être que tr’ès grossièrement assinrilée à un

Nous rii verrons au paragraphe 6 une preuve plus frappante.

(1) LEDUC, .1nn. de physique, t. IV, p. 17 ; 1915.

(5)

5, Pour appliquer au cycle précédemment considéré le prin- cipe de Carnot, il faut, bien entendu, rétablir la quantité de cha-

leur i correspondant à l’opération isotherme. v, et v., sont

J p -

ici les volumes spécifiques de la vapeur saturée à T, et à T 2 * Notis

obtenons :

or

ce qui, toutes réductions faites, donne :

Cette formule permet de calcnler la pression maximum P en fonc-

tion de la température. Il suffit d’y remplacer § par sa valeur tirée de (5 bis). c - x étant une constante pour un fluide donné, on arrive définitivement à la formule :

dans laquelle B et A sont deux constantes déterminées par les valeurs que l’on assignera à la pression maximum Po et à la chaleur

latente L~ à la température T o.

La forme de fonction exprimant log P a été donnée pour la pre- mière fois par Athanase Dupré (1).

6. - Si l’on adopte pour valeurs de la chaleur latente de la vapeur d’eau et de la pression maximum à 0° les nombres et 4’l-,60 de mercure donnés par Regnault ; que l’on exprime les pres- sions en millimètres de mercure et que l’on passe des logarithmes népériens aux logarithmes vulgaires, en conservant d’ailleurs les valeurs 0,4803 et 0,35 de,C et c, utilisées -tti 4, on trouve :

(!~ Ath. DUPRÉ, ThéoJ’Íe rnécanique de la p. 91, Paris, 1869.

(6)

Or Bertrand (~ ) a montré que la formule empirique

représente d’une manière à peu près parfaite les pressions maxi-

mum de Regnault entre - 30° et + 2301.

La formule (10), au contraire, donne des résultats tout à fait inacceptables. Il n’y a pas lieu d’en être surpris (voir 9 ~’~), mais bien pl,itôt de s’étonner de la concordance de la forme, de la coïncidence des signes des termes dans les deux formules et de la presque iden- tité des coefficients de log T (ce coefficient ne dépendant que de C, c

est x). La différence n’est que de 3 0/0.

7. - Il suffira de rappeler ici que les formules (5 bis), (8) et (9) s’ap- pliquent immédiatement aux phénomènes de dissociation monova-

riants comprenant une phase gazeuse, par exemple : dissociation du carbonate de chaux.

8. - On peut aborder par les mêmes méthodes le problème traité

par Gibbs de l’équilibre dans un mélange gazeux homogène.

On sait que la théorie de Gibbs se fonde sur la double hypothèse

que l’énergie interne et l’entropie d’un mélange de gaz parfaits

sont respectivement égales à la somme des énergies internes et des entropies des gaz constituants supposés occuper chacun le volume entier du mélange. La première de ces hypothèses ne soulève

aucune difficulté, l’énergie interne d’un gaz parfait ne dépendant

pas de son volume. Au contraire, l’en.t,ropie dépend essentiellement du volume, et si l’on voulait appliquer l’hypothèse de Gibbs au mélange d’un gaz avec lui-même on aboutirait, comme je l’ai montré jadis, à une contradiction (2).

On ne saurait se passer de l’hypothèse de Gibbs,. Mais on peut,

comme l’a fait van t’Hoff, lui donner une interprétation physique

saisissante en imaginant des parois perméables à un seul gaz. On réaliserait de telles parois en imprégnant un tampon poreux d’un liquide dans lequel l’un des gaz serait supposé soluble, àl’exclusion

"~

~/ ThéOl’ie lnécanique Ele la p. 93, Paris, 1887.

(1) et BouTh-, Cours de phys. de l’École polytechnique, ’1°l’ supplélnent,

p. ii? en note.

(7)

des autres gaz du mélange,. La condition d’équilibre est évidemment

que le gaz considéré possède la même pression de part et d’autre de

la paroi semi-perméable : dans ces conditions on peut le faire passer réversiblement d’une face de la paroi à l’autre. C’est bien la condi- tion de réversil)ilité imposée par l’hypothèse de Gibbs. Or on voit que l’obJection d u 1nélange d’un avec lui-même perd ici’

toute signification.

9. - Considérons maintenant des gaz susceptibles de réagir les

uns sur les autres. La règle des phases nous apprend que le système

des gaz mêlés est polj-variant, L’équilibre dépend de la pression

individuelle de chacun des gaz donnés et de celle des produits de

leur réaction. On peut donc prévoir qu’à chaque température corres- pond une infinité d’équilibres possibles, suivant les masses des gaz

mises d’abc?rd en présence.

10. -- Soient, pour fixer les idées, deux gaz AB, CD susceptibles d’équilibre par rapport aux gaz AC, BD résultant de leur réaction suivant la formule

ni’ n2, n3’ ?i~ représentent les nombres de molécules réagissantes

f proportionnels aux volumes de gaz qui prennent part à la réaction.

Supposons les quatre gaz en équilibre dans un premier récipient

"B1 à des pressions respectivement égales à ~,, p,, ~~~, ~~,; : dans un second récipient ils sont en équilibre à la même température

sous des pressions différentes 7t~, 7t2 11"4. Il s’agit de trouver une

relation entre ces pressions. Rejoignons les deux récipients par au- tant de tubes qu’il y a de gaz, chaque tube étant fermé à ses extré-

mités par deux parois identiques perméablcs au seul gaz correspon- dant.

Cela posé, je considère avec van t’Hoff un cycle fermé isotliermer

constitué de la manière suivante. J’extrais réversiblement du réci-.

pient A, 1 et je refoule réversiblement dans le récipient A2 des

volumes de AB et de CD, correspondant respectivement à 71j et à 122 rnolécules. En même temps j’extrais réversiblement du récipient 1B2 et je refoule réversiblement dans le récipient A f des volumes

(8)

correspondant à n3 et molécules des gaz AC et BD. Ces opéra-

tions étant simultanées et infiniment lentes, la masse totale et la composition du mélange n’ont changé dans aucun des deux réci-

pients ; l’équilibre qui y existait d’abord n’est pas modifié. Le cycle

est donc fermé. Puisqu’il est isothermes, la quantité totale de chaleur fournie et le travail mécanique accompli doivent être séparément

nuls.

- Considérons d’abord le travail. D’aprè8 la loi de Mariotte,

les travaux d’extraction et de refoulement réversible sous les pres- sions p, et sont égaux et de signe contraire. Mais on a amener

réversiblement le gaz de la pression ~~~ à la pression 7t~ par une

compression isotherme, ce qui, pour îi, molécules, correspond à la dépense d’un travail n, lT log 2013’ R représente ici la constante uni-

Pl

verselle de la formule des gaz parfaits, rapportée à une molécule.

Prenant en considération les quatre gaz, la condition de travail

nul se traduit par la relation : .

Il étant une constante. ,

C’est la loi généralisée de Guldberg et ’Vaage, trop connue pour

qui! y ait lieu d’insister.

12. - Passons aux quantités de chaleur. D’après le lemme du § 3, les quantités de chaleur absorbées dans les opérations isothermes

sont équivalentes aux travaux produits correspondants et puisque la

somme de ceux-ci est nulle d’après la formule (i2) il en est de même

de ces quantités de chaleur.

Il ne reste donc à considérer que lesquantités de chaleur 1,,, four-

nie au premier récipient pour produire la réaction dans le sens

de la flèche inférieure, et enlevée au second récipient pour la pro- duire daus le sens de la i1èche supérieure ; et ces quantités de cliva-

(9)

leur doivent se compenser exactement

La chaleur de réaction L à une température donnée T est donc indépendante des masses en présence.

13. - Nous aurions pu aborder d’emblée un problème plus général

en supposant les récipients A, et A 2 à des températures T~ 4 et T~

différentes. Il nous a paru plus intéressant, au point de vue de l’enseignement, d’arriver immédiatement à la formule de Guldberg et

waage.

BT oici actuellement le cycle dont nous ferons usage.

Après avoir extrait réversiblement de A1 n1 molécules du gaz AB, je les chaufle sous volume constant de Ti à T~, je les comprime iso- thermiquement jusqu’à la pression 7t1 et les introduis réversiblement dans A~. Opérant d’une manière analogue sur le gaz CD et en sens

~

inverse sur AC et BD, j’ai fermé le cycle comme précédemment.

14. - Appliquons d’abord le principe de l’équivalence. Pour cette application, le lemme du § 3 nous permet de faire abstraction des

compressions isothermes. Les seules quantités de chaleur dont nous

ayons à faire état sont les chaleurs de réaction et L2 et les quan- tités de chaleur telles que n1c1 (T 2 - T1) employées à faire varier la température des gaz.

Les seuls travaux à considérer sont ceux qui se rapportent à l’extraction ou à l’introduction réversible des gaz, par exemple,

pour le gaz AB, n1 --- et U1 étant les volumes spéci- fiques de la molécule de ce gaz sous les pressions P1 et aux températures T~ et T,. D’après la formule des gaz parfaits,

Nous avons donc pour exprimer le principe de l’équivalence :

La chaleur de réaction est une fonction linéaire de la température.

Elle devient une constante si l’on a simultanément

(10)

c’est-à-dire si la réaction a lieu sans condensation et si les chaleurs

spécifiques moléculaires des quatre gaz sont égales entre elles.

~15. - Pour appliquer le principe de Carnot, il faut tenir compte de la chaleur fournie au cours des opérations isothermes. Le gaz AB

qui a été échauffé sous volume constant de T, t à T2 est passé de la

. T , l, T

pression p,

T:2

, à -,,- 1 à la température constante 2 sera :

* 2 ,

et l’équation obtenue est

ou encore

Le dernier terme peut s’écrire JR log 1~~2~ k2 et kj représentant les valeurs à T., et à T’ 4 de la constante k de la formule (12 bis) (1).

On écrira d onc enfin : -

formule dont l’analogie avec la formule (8) relative à la vaporisation

est remarquable.

Pour les réactions opérées sans condensation et pour des chaleurs

spécifiques moléculaires égales, le coefficient de log T s’annule et

l’on a simplement (’)

(~) On restreint d«habitude le problème que nous venons d’étudier au cas la réaction s’accomplit en vase clos, c’est-à-dire où le travail est nul. On voil

qu’en s’afl’ranchissant de ce[te restriction, le problème n’est pas sensiblement

plus compliqué.

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