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Détermination de l’âge de l’aulacode (Thryonomys swinderianus Temminck, 1827) à partir des caractères sexuels secondaires et de la distance ano-génitale

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS)

**********

Université d’Abomey-Calavi (UAC)

**********

Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC)

**********

Département de Production et Santé Animales (DPSA)

**********

Mémoire pour l’obtention du Grade de Master Mention : Production et Santé Animales

Spécialité : Biotechnologie et Gestion des monogastriques

THEME

Présenté et soutenu le 20 décembre 2011 par : Sourokou Olivier SINABARAGUI

Sous la Supervision de :

Prof. Dr Souaïbou FAROUGOU, DMV & Prof. Dr Ir. Guy Apollinaire MENSAH

Maître de Conférences des Universités Maître de recherches au CAMES Enseignant-chercheur à l’EPAC/UAC Chercheur-enseignant à l’INRAB et la

FSA/UAC Co-Superviseur

Msc. Isabelle Téniola SACRAMENTO Doctorante à la FAST/UAC

Composition du jury

Président : Pr. Dr Jean-Marc N. ATEGBO, Enseignant-chercheur à la FAST/UAC Membres : Pr. Dr Issaka YOUSSAO, Enseignant-chercheur à l’EPAC/UAC

Pr. Dr Ir. Guy Apollinaire MENSAH, Enseignant-chercheur à l’INRAB et FSA/UAC Pr. Dr Souaïbou FAROUGOU, Enseignant-chercheur à l’EPAC/UAC

2ème promotion

Année académique 2010-2011

Détermination de l’âge de l’aulacode (Thryonomys swinderianus Temminck, 1827) à partir des caractères sexuels secondaires et de la distance ano-génitale

(2)

i Dédicace

Je dédie ce travail à :

Dieu créateur qui connaît l’heure de gloire de tous ces enfants ;

mon père et ma mère :<<je vous dois tout>>.

(3)

ii Remerciements

A l’issue de ce travail, il m’est particulièrement agréable de remercier toutes les personnes qui d’une manière ou d’une autre, ont contribuées à sa réalisation.

Que soit remercié Monsieur le Professeur Dr Ir. MENSAH Guy- Apollinaire, Maître de recherches au CAMES, Dr. ès sciences agronomiques, Vice Chair of Crocodile Specialist Group for West and Central Africa/IUCN, Expert en aulacodiculture et en élevage de gibier, Spécialiste de la faune - Chercheur en exploitation rationnelle des ressources forestières alimentaires et médicinales animales - Enseignant à la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) de l'Université d'Abomey-Calavi (UAC) et à la Faculté d’Agronomie (FA) de l'Université de Parakou (UP) en reconnaissance à la modestie et à la probité dont vous avez fait preuve tout au long de ce travail. Je garderai de vous le souvenir d’un maître dévoué et soucieux du travail bien fait.

J’exprime mes sincères remerciements au Professeur Souaïbou FAROUGOU Maître de Conférences des Universités (CAMES), Enseignant- chercheur à l’EPAC, Université d’Abomey-Calavi, pour son accueil, son soutien, son suivi, pour son encadrement et pour sa disponibilité. Vos qualités d’homme de science et votre modestie suscitent l’admiration des jeunes que nous sommes et méritent d’être pris en exemple. Que le Seigneur qui est miséricordieux, vous comble de bonheur et vous accorde sa protection puissante.

Mes remerciements s’adressent tout particulièrement au Professeur Jean- Marc ATEGBO Maître de Conférences des Universités de CAMES, Enseignant- chercheur à la FAST Université d’Abomey-Calavi, Chef du Département de Physiologie Animale à la Faculté des Sciences et Techniques pour sa franche collaboration. Vos conseils et votre lecture critique et constructive ont contribué à l’amélioration de ce travail.

Ma reconnaissance au Professeur Issaka K. YOUSSAO Maître de Conférences des Universités (CAMES), Enseignant-chercheur à l’EPAC, Université d’Abomey-Calavi, Chef du Département de Production et Santé Animales à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi pour l’encadrement , le suivi et la disponibilité dont il a fait preuve malgré son calendrier chargé, en vue d’améliorer ce document.

Mes remerciements à Madame Isabelle Tèniola SACRAMENTO Msc, Doctorante à la FAST/ UAC, qui n’a ménagé aucun effort pour me trouver un cadre adéquat pour la réalisation de mes ambitions scientifiques. Vos conseils d’orientation et votre soutien m’ont été d’un grand appui pour la réalisation de ce travail. Notre gratitude ne peut pas être exprimée en ces quelques mots.

(4)

iii Monsieur ADJIBODE François, Msc en statistique appliquée au vivant pour sa disponibilité, son aide et ses conseils. Que le Tout puissant vous le rende au centuple.

Monsieur OROU Jeremie, Anesthésiste Réanimateur, Spécialiste des soins, Psychologue. Je reste très sensible à votre disponibilité. Vos conseils sans relâche tout au long de mon travail et vos appuis, vos critiques constructives et votre engagement à mieux faire ont été pour moi d’une grande utilité. Je vous remercie infiniment de m’avoir ouvert les portes de votre cœur. Que le Tout – Puissant vous accorde de longs jours de bonheur.

Mademoiselle Evelyne DJODOMA je vous ai rencontré au moment où je n’avais plus de repère ; je suis resté très sensible à vos conseils. Vos critiques constructives et votre sens de clairvoyance dans les situations de la vie sont pour moi des qualités indiscutables d’une bonne mère. Vous êtes un modèle et j’essaierai de me mettre à votre école. C’est grâce à vous que j’ai eu la satisfaction d’une orientation nette de mes pensées. Que le Seigneur qui est miséricordieux et qui a déjà écrit tout cela là-haut, vous comble de bonheur et vous accorde sa protection puissante. Gloire à Dieu.

Je voudrais dire merci aux autorités et enseignants de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), particulièrement à ceux du Département de Production et Santé Animales.

A mes frères BIO N’GOBI Chabi , Léon et Marc ; SINABARAGUI Aliou , Ibrahim , Alassane et Sounon ; CHABI Inoussa ; KOBI Memounatou ; YERO Amadou ; DAH LOKONON Romuald ; ADJIBODE Parfaite et Sévérin pour votre soutien et vos sages conseils. Recevez l’expression de mon éternelle gratitude.

Puisse ce travail vous inciter à la détermination, au courage et au succès.

A mes très chers amis Dramani YAROU SEIDOU et Kamirou CHABI SIKA trouvez dans ce travail l’inspiration et la source d’énergie suffisante pour aller toujours de l’avant.

Je voudrais également remercier tous mes camarades de la 2ème promotion de Master Professionnel en PSA, en particulier Fréderic, Clément, Alexis, Victor et Kevin.

Enfin tout au long de ce travail, j’ai accumulé des dettes de reconnaissances à l’égard de tous ceux qui d’une manière ou d’une autre m’ont aidé. Qu’ils reçoivent mes sincères remerciements et que Dieu le tout puissant les comble de sa grâce.

Amen

(5)

iv Table des matières

Dédicace………...i

Avant propos………...ii

Remerciements..………...iii

Table des matières……….iv

Liste des sigles………..viii

Liste des tableaux………..ix

Liste des figures………...x

Résumé………xi

Abstract.………...xii

Introduction………...1

PREMIER CHAPITRE :Synthèse bibliographique sur la détermination de l’âge chez les mammifères rongeurs et les caractères sexuels secondaires chez l’aulacode 1.1. Détermination de l’âge chez les mammifères rongeurs………4

1.1.1. Détermination de l’âge par la pesée du poids du cristallin………...4

1.1.2. Détermination de l’âge à partir des anneaux de croissance du fémur...4

1.1.3. Détermination de l’âge en fonction du poids………5

1.1.4. Détermination de l’âge par la dentition………..5

1.2. Morphologie de l’aulacode………...6

1.3. Sexage chez l’aulacode………7

1.4 Caractères sexuels secondaires chez l’aulacode………...9

(6)

v 1.4.1 Migration des testicules et l’apparition de la coloration brune de la zone ano-

génitale chez le mâle………...10

1.4.2 Ouverture de la vulve chez la femelle………..10

1.5. Anesthésie de l’aulacode ………11

DUEXIEME CHAPITRE : METHODOLOGIE 2.1 Milieu d’étude………...13

2.1.1. Milieu physique………..13

2.1.1.1. Situation géographique de la commune d’Adja-Ouèrè………...13

2.1.1.2 Relief………...15

2.1.1.3. Climat, Précipitations et Hydrographie...………..……….15

2.1.1.4. Sols, Végétation et Faune…..………..………...15

2.1.2. Milieu Humain……….……….16

2.1.2.1. Population……….………16

2.1.2.2. Activités économiques……….………...17

2.1.2.2.1. Agriculture……….……….17

2.1.2.2.2. Elevage……….………..17

2.1.2.2.3. Commerce et artisanat…..………..………….18

2.1.2.2.4. Pêche et chasse……….………18

2.2. Matériel utilisé..………..……….20

(7)

vi

2.2.1. Matériel biologique..………..………20

2.2.1.1. Matériel animal……….………..20

2.2.1.1.1. Infrastructures d’élevage……….………..21

2.2.1.1.2. Alimentation et abreuvement………21

2.2.1.1.3. Suivi sanitaire………..………22

2.2.2. Matériel physique……….………23

2.3. Méthodes …….………24

2.3.1. Contention manuelle de l’aulacode………24

2.3.2. Pesée de l’animal………...24

2.3.3. Anesthésie de l’aulacode……….24

2.3.4. Ouverture de la vulve……….……….25

2.3.5 Coloration de la zone ano-génitale et migration des testicules……….26

2.3.6 Mensuration de la distance ano-génitale……..……….27

2.3- Analyses statistiques ………...………..27

TROISIEME CHAPITRE : RESULTATS ET DISCUSSIONS 3.1 Résultats……… ………..29

3.1.1Analyse préliminaire des données………..29

3.1.2.1 Modèle linéaire simple ………32

3.1.2.2 Modèle linéaire généralisé ………...32

(8)

vii

3.1.2 Synthèse et Commentaire sur les modèles ……….33

3.1.3 Exemple d’utilisation du modèle de prédiction………..38

3.1.4 Caractères sexuels secondaires………39

3.1.4 .1 L’ouverture de la vulve………... ………….39

3.1.4.2 Coloration de la zone ano-génitale et migration des testicules………...40

3.2 Discussions………..45

3.2.1 Détermination de l’âge à partir de la distance ano-génitale. ..………..45

3.2.2 Caractères sexuels secondaires ………..………46

3.2.2 .1 Coloration de la zone ano-génitale et Migration des testicules …………..46

3.2.2 .2 Ouverture de la vulve…..………...47

Conclusion et suggestions………..………49

Références bibliographiques………...50

Annexes………..56

(9)

viii LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

AIC : Critère d’Information d’Akaïke

Ce.C.P.A : Centre Communal pour la Promotion Agricole Cm : centimètre

DAG : Distance Ano-génitale

FAO : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture FNAB : Fédération Nationale des Artisants du Bénin

ha : hectare

IM : Intramusculaire mm : Millimètre

MLG : Modèle Linéaire Généralisé MLS : Modèle Linéaire Simple PPA : Peste Porcine Africaine PPR : Peste des Petits Ruminants

(10)

ix LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Evolution des effectifs des animaux domestiques de 2000 à 2008

dans la Commune d’Adja-Ouèrè………18

Tableau II: Répartition du matériel animal par tranche d’âge……….20

Tableau III: Composition du complément alimentaire……….22

Tableau IV : Matrice de corrélation………...29

Tableau V: Comparaison des moyennes de la distance ano-génitale et du poids vifs corporels des mâles par tranche d’âge………30

Tableau VI: Comparaison des moyennes de la distance ano-génitale et du poid vif corporel des femelles par tranches d’âge………..……….31

Tableau VII: Modèle linéaire simple d’estimation de l’âge des aulacodes à partir de la distance ano-génitale et du poids vif corporel……….32

Tableau VIII : Modèle linéaire généralisé d’estimation de l’âge des aulacodes à partir de la distance ano-génitale et du poids vif corporel ………..32

Tableau IX : Valeurs des coefficients des équations du MLS et du biais des aulacodes mâles de 6 mois d’âge……….35

Tableau X : Valeurs des coefficients des équations du MLS et du biais des aulacodes mâles de 9 mois d’âge……….35

Tableau XI : Valeurs des coefficients des équations du MLS et du biais des aulacodes mâles de 12 mois d’âge………....36

Tableau XII : Valeurs des coefficients des équations du GLM et du biais des aulacodes mâles de 6 mois d’âge………..36

Tableau XIII: Valeurs des coefficients des équations du GLM et du biais des aulacodes mâles de 9 mois d’âge………..37

Tableau XIV : Valeurs des coefficients des équations du GLM et du biais des aulacodes mâles de 12 mois d’âge………37

(11)

x LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Détermination du sexe chez les rongeurs………...7 Figure 2 : Carte du Bénin avec la commune d’Adja-Ouèrè en médaillon …………..14 Figure 3 : Evolution de l’ouverture de la vulve dans un groupe de

femelles……….………..………….………..39 Figure 4 : Diagramme de répartition pour l’évolution de l’ouverture de la vulve au sein du groupe………..……….40 Figure 5 : Evolution de l’apparition de la coloration brune de la zone ano-génitale

des mâles ………..41 Figure 6: Diagramme de répartition de l’apparition de la coloration brune au sein du

groupe……….42 Figure 7: Evolution de la migration des testicules ……….……….43 Figure 8 : Diagramme de répartition pour la migration des testicules ………44

(12)

xi Résumé

La comparaison objective entre les qualités organoleptiques, microbiologiques et technologiques de la viande de l’aulacode d’élevage et de l’aulacode gibier nécessite la disponibilité de critères fiables pour la détermination de l’âge de l’aulacode d’élevage et de l’aulacode gibier. L’objectif global de l’étude est de déterminer l’âge de l’aulacode à partir de la distance ano-génitale et des caractères sexuels secondaires. Des mensurations linéaires (distance ano-génitale) et pondérales (poids vif corporel) sont effectuées sur 390 aulacodes anesthésiés dont 202 mâles et 188 femelles âgés de 2 semaines à 12 mois. Parallèlement, 90 aulacodes sexuellement immatures dont 24 femelles et 66 mâles sont utilisés pour des expériences sur l’apparition des caractères sexuels secondaires telles que l’apparition de la coloration brune de la zone ano-génitale et la migration des testicules chez les mâles et l’ouverture de la vulve chez les femelles. Les résultats ont permis d’établir 8 modèles d’équations linéaires de prédiction de l’âge de l’aulacode à partir de la distance ano-génitale et du poids vif corporel. La meilleure permettant de déterminer l’âge de l’aulacode avec une valeur de coefficients la plus élevée était : Age = - 5,50+ 0,37DAG + 0,01PV avec R2= 0,98 .L’équation permettant de déterminer l’âge de l’aulacode avec la faible valeur du coefficients de déterminations était : Age = -18,22 +1,26DAG avec R2=0,88. Ces modèles d’équations peuvent être utilisés par les aulacodiculteurs lettrés ou les chercheurs et dans les élevages semi-intensifs et intensifs. De même, les expériences sur la détermination de l’âge à partir des caractères sexuels secondaires ont permis de situer à 6 mois l’âge d’ouverture de la vulve puis entre 3 et 4 mois l’âge de la migration des testicules et de l’apparition de la coloration brune de la zone ano- génitale. Toutefois, il n’est pas raisonnable de se satisfaire des âges bruts obtenus, car ils sont entachés d’erreur et/ou d’imprécision. Cependant, ces résultats sont utiles pour prédire l’âge des aulacodes non enregistrés en élevage, estimer l’âge d’aulacodes gibier, faire une meilleure gestion de la reproduction et un bon suivi sanitaire et zootechnique, comparer la viande d’aulacodes sauvages et celle d’aulacodes d’élevage étant donné que la qualité organoleptique de la viande varie généralement en fonction de l’âge.

Mots clés : Bénin, vulve, testicules, coloration brune, âge, modèle

(13)

xii Abstract

The objective comparison between the qualities organoleptic, microbiological and technological the meat of the grascutter of raising and the grascutter game requires the reliable criteria availability for the determination of the age of the grascutter of raising and the grascutter game. The global objective of the survey is to determine the age of the grascutter from the ano-genital distance and the secondary sexual characters. Of the linear measurements (ano - genital distance) and ponderales (bodily quick weight) are done on anesthetized 390 grascutter of which 202 males and 188 females aged of 2 weeks at 12 months. In the same way, 90 sexually immature grascutter of which 24 females and 66 males are used for experiences on the secondary sexual character apparition as the apparition of the brunette coloration of the ano - genital zone and the migration of testes at the males and the opening of the vulva at the females. The results permitted to establish 8 models of linear equations of prediction of the age of the grascutter from the ano - genital distance and the bodily quick weight. The best permitting to determine the age of grascutter with a value of coefficients most elevated was: Age = - 5,50+ 0,37DAG + 0,01.

(Weight) with R2 = 0,98 . equations permitting to determine the age of the grascutter with the weak value of the coefficients of determinations were: Age = -18, 22 +1, 26 DAG with R2=0,88.this models of equations can be used by the literate aulacodiculteurs or the researchers and in the semi - intensive and intensive raisings.

In the same way, the experiences on the determination of age from the secondary sexual characters permitted to situate then at 6 months the age of opening of the vulva between 3 and 4 months the age of the migration of testes and the apparition of the brunette coloration of the ano - genital zone. However, it is not reasonable to be satisfied with the gotten raw ages, because they are blemished of imprecision mistake or/and. However, these results are useful to predict the age of the grascutter non recorded in raising, to estimate the age of aulacodes game, to make a better management of reproduction and a good sanitary follow-up and zootechnic, to compare the meat of wild grascutter and the one of raising grascutter since the quality organoleptic of meat generally varies according to age.

Key words: Benin, vulva, testes, brunette coloration, age, model

(14)

Introduction

L’aulacode (Thryonomys swinderianus Temminck, 1827) est un rongeur hystricomorphe dont l’élevage en captivité étroite (aulacodiculture) se développe de plus en plus en Afrique de l’ouest et du centre pour des raisons à la fois de spéculation alimentaire et de gestion des ressources fauniques (Alogninouwa et al., 1993; Jori et al., 1995 ; Edderaid et al., 2001 ). En huit ans, le nombre d'éleveurs a été multiplié par dix, passant de 300 en 1996 à 3000 en 2004. De même, le cheptel a explosé car rien qu'entre 2002 et 2004, l'effectif a doublé. Ce succès est la récompense de plusieurs années de recherches puis de vulgarisation des méthodes d'élevage de cet animal, non seulement au Bénin mais aussi en Côte d'Ivoire et dans seize autres pays de l'Afrique occidentale et centrale (Azéhoun Pazou et al., 2004a et 2004b).

La production de viande d’aulacode en élevage permet de réduire la chasse de cette espèce et la déforestation due aux feux de brousse que provoquent les chasseurs de ce gibier (Alogninouwa et al ., 1993). En 1996, la quasi-totalité des 200 000 aulacodes consommés au sud du Bénin provient de la chasse, mettant en danger la survie de l'espèce. Aujourd'hui, 72 000 de ces animaux sont élevés en captivité.

Bien que beaucoup de travaux scientifiques aient été consacrés à l’aulacode ces dernières décennies, déterminer l’âge de l’aulacode demeure toujours un problème.

L’enregistrement des naissances et l’utilisation de la formule dentaire sont les moyens les plus utilisés pour le repérage de l’âge en aulacodiculture moderne (Adjanohoun, 1988). La pesée du cristallin sec permet également de déterminer l’âge de quelques rongeurs (Martinet, 1966 ; Poulet, 1980 ; Addelmâlek-mounir, 1989 ; Quéré, 1989) sans tenir compte de l’aulacode. L’âge de l’aulacode gibier et de l’aulacode non enregistré en élevage reste inconnu. Conscient que la qualité de la viande varie en fonction de l’âge, la détermination de l’âge de l’aulacode gibier dans le but de comparer la qualité organoleptique, microbiologique et technologique de sa viande à celle de l’aulacode d’élevage est indispensable. Même si Bakou et al.

(2003) affirment que la prépondérance de fibres glycolytiques dans les muscles de la cuisse de l’aulacode ainsi que la finesse de la trame collagénique et la présence de tissu adipeux intramusculaire sont autant de caractéristiques qui permettent d’expliquer l’excellente qualité organoleptique de la viande, ils n’abordent pas la

(15)

qualité de la viande d’aulacode d’élevage en fonction de l’âge. Chez l’aulacode, la distance ano-génitale selon Mensah et al. (2007) est de 8,0 ± 3,9 mm pour un embryon mâle et 3,5 ± 2,0 mm pour un embryon femelle ; 38,0 ± 7,2 mm pour un mâle adulte et 12,2 ± 0,2 mm pour une femelle adulte. A la naissance, elle est de 0,8 cm pour le mâle et de 0,4 cm pour la femelle. A l’âge de 4 mois, la distance ano- génitale des mâles est de 2,8 cm contre 0,8 cm chez les femelles. Egalement Heymans, (1996) fait remarquer que le développement du pénis augmente la distance ano-génitale qui passe de 1cm à la naissance à ± 4cm chez l’adulte. Par conséquent, la distance ano-génitale varie en fonction de l’âge et du sexe chez l’aulacode. L’âge de l’aulacode conditionne l’apparition de la coloration brune dans la zone ano-génitale chez le mâle, l’ouverture de la vulve et l’apparition des mamelles chez la femelle. Des nombreux travaux réalisés sur l’évaluation de la distance ano- génitale et les caractères sexuels secondaires, aucune publication à notre connaissance ne se consacre à ce jour, à la détermination de l’âge à partir des caractères sexuels secondaires et de la distance ano-génitale. La présente étude se propose de répondre, en partie à cette préoccupation par la mensuration de la distance ano-génitale, l’apparition des mamelles puis l’inspection de la coloration brune dans la zone ano-génitale chez le mâle et l’ouverture de la vulve chez la femelle. Ce travail permettra non seulement d’évaluer aisément l’âge de l’aulacode en vue d’une étude comparative entre l’aulacode gibier et l’aulacode d’élevage, mais aussi d’utiliser beaucoup plus amplement l’aulacode non enregistré dans les élevages pour la reproduction. Ainsi une comparaison beaucoup plus fiable et convaincante entre la viande de l’aulacode gibier et celle de l’aulacode d’élevage pourra être envisagée.

L’objectif général de ce travail est de déterminer l’âge de l’aulacode (Thryonomys swinderianus Temminck, 1827) à partir de la distance ano-génitale et des caractères sexuels secondaires.

Il s’agit spécifiquement de :

 déterminer l’âge de l’aulacode adulte à partir des caractères sexuels secondaires connus: l’apparition des mamelles et l’ouverture de la vulve chez la femelle puis la coloration de la zone ano-génitale et la position des testicules chez le mâle;

(16)

 déterminer l’âge des aulacodes à partir de la distance ano-génitale un caractère de sexage de l’aulacode à la naissance.

Les hypothèses suivantes sont formulées pour vérifier les objectifs spécifiques relatifs à la détermination de l’âge à partir de la distance ano–génitale et des caractères sexuels secondaires :

H1 : les caractères sexuels secondaires servent à déterminer l’âge de l’aulacode adulte.

H2 : la distance ano-génitale est un critère fiable de détermination de l’âge des aulacodes jeunes et subadultes.

Le document, en dehors de l’introduction, de la conclusion et des suggestions comprend les trois chapitres suivants:

 le premier chapitre consacré à la détermination de l’âge chez les mammifères rongeurs, le sexage et les caractères sexuels secondaires chez l’aulacode ;

 le deuxième chapitre axé sur le milieu d’étude, les matériels et les méthodes d’étude ;

 le troisième chapitre qui présente les résultats obtenus et la discussion.

(17)

Chapitre 1 : Synthèse bibliographique sur la détermination de l’âge chez les mammifères rongeurs et les caractères sexuels secondaires chez l’aulacode 1 .1. Détermination de l’âge chez les mammifères rongeurs

1.1.1. Détermination de l’âge par la pesée du poids du cristallin

La détermination de l'âge des animaux est souvent difficile à partir des critères corporels. Barker et al. (2003) ont utilisé le poids du cristallin pour déterminer l’âge chez des rongeurs notamment de Tamis amènes (Tammias amoroenus) des Montagnes Rocheuses de l’Alberta au moyen de la masse du cristallin. Les jeunes ont été distingués des adultes à partir du poids du cristallin, mais pas les adultes des différents âges. Poulet (1980) a déterminé l’âge par la pesée des cristallins chez 5 espèces des rongeurs Muridés et Gerbillidés de l’Afrique de l’ouest. Cette étude a permis d’établir des courbes de croissance du poids des cristallins en fonction de l’âge, avec l’âge en échelle logarithmique. Les courbes de référence ont été construites par ajustement d’une fonction logarithmique aux valeurs observées. Une étude similaire a été menée par Quéré et al. (1989) chez le mulot gris (Apodemus Sylvaticus L. 1798) et par Martinet en 1996 chez le campagnol des champs. Cette méthode ne peut être utilisée dans notre étude car il faut abattre les aulacodes ce qui ne permettra pas de faire une suivie de l’âge des aulacodes et ce qui obligerait les éleveurs à abattre leurs aulacodes avant de connaitre son âge ce qui n’est pas l’objectif de cette étude.

1.1.2. Détermination de l’âge à partir des anneaux de croissance du fémur

Barker et al. (2003) ont utilisé la méthode des anneaux de croissance du fémur pour déterminer l’âge de Tamis amènes (Tammias amoroenus) des Montagnes Rocheuses de l’Alberta. Les coupes de fémur ont permis de déterminer l’âge exact. Ces auteurs avaient montré que le nombre de ligne de jonction, moins une, donne précisément l’âge des adultes qui ont entre 1-5 ans. C’est pour la première fois que les anneaux de croissance du fémur ont servi à la détermination de l’âge chez un mammifère ; les résultats obtenus par ces auteurs laissent croire que la méthode pourrait s’appliquer à d’autres espèces de mammifères et, en particulier, à des rongeurs. Les anneaux de croissance sur des coupes de mandibules ont aussi permis de déterminer l’âge mais, chez cette espèce, Barker et al. (2003) n’ont pas

(18)

pu l’utilisé à cause des nombreuses déchirures survenues pendant la préparation des coupes de mandibule. Cette méthode aussi ne peut être utilisée dans notre étude car il faut aussi abattre les aulacodes ce qui ne permettra pas de suivre l’âge des animaux à différents âges et au-delà de 5ans.

1.1.3. Détermination de l’âge en fonction du poids

L'âge des jeunes lapins de garenne, Oryctolagus cuniculus, a été déterminé par Marchandeau et al. (1995) en fonction de leur poids. Cette étude a porté sur 328 lapins capturés au moins deux fois avant d'atteindre le poids de 750 g. Dans cette étude, le taux de croissance des animaux, l'effet de l'année, du sexe et de la vaccination contre la myxomatose ont été évalués. Au terme de l’étude, les auteurs ont montré que le taux de croissance varie avec l'année (P= 0,005), vraisemblablement sous l'effet des conditions de milieu (conditions climatiques, alimentation, densité de population, etc.) ; avec une plus forte croissance des mâles que des femelles (7,4 à 9,7 g/j chez les mâles contre 6,7 à 8,6 g/j chez les femelles (P= 0,009). La vaccination contre la myxomatose n'a pas affecté pas la croissance des jeunes lapins. Ainsi un modèle de détermination de l'âge en fonction du poids a été établi pour chaque année et pour chaque sexe. La limite de cette méthode est que le niveau de précision de ces modèles est plus faible que les variations interannuelles.

1.1.4. Détermination de l’âge par la dentition

Les référentiels actuels établis en observant des individus d’âge connus dans une population donnée, permettent de réaliser des tables dans lesquelles sont reportées les dates d’apparition et de remplacement des dents de lait par des dents définitives.

Par similitude, ces tables permettent d’estimer avec plus ou moins de précision, l’âge d’une mandibule ou d’un maxillaire fossile. Chez des individus relativement jeunes, la méthode basée sur l’éruption et le remplacement des dents est utilisée. Une fois que l’ensemble des dents sont sorties, elle permet juste de donner un âge minimum.

L’estimation de l’âge peut alors se faire sur l’usure dentaire. En effet, au cours de la vie de l’animal des dents vont s’user. Cette usure est proportionnelle à l’âge de l’animal et dépend de son alimentation. Chez l’aulacode à la naissance, le jeune aulacode possède déjà ses 4 incisives (une par demi-mâchoire). La percée des molaires commence dès les premiers jours et se poursuit progressivement

(19)

jusqu’à l’âge de 9 mois environ, où l’on obtient les 20 dents définitives réparties par demi mâchoires (Adjanonhoun, 1988).

1.2. Morphologie de l’aulacode

L’aulacode est un grand rongeur de forme massive, lourde et ramassée (Dekeyser, 1955; Dorst et al., 1972 ; Atchadé, 1980; Adoun, 1988). Son aspect extérieur de gros rat et de taille supérieure à celle d’un lapin de Garenne de France a été bien décrit par Jeannin cité par Atchadé (1980). Le poids vif moyen de l’aulacode adulte est de 2 à 4 kg chez les aulacodines, et de 3 à 6 kg chez les aulacodins. Cependant, des aulacodins pesant plus de 10 kg ont été capturés dans la nature (Amany , 1976) cité par Mensah (1998) ; des poids vifs élevés (10 kg) ont aussi été enregistrés sur des aulacodes en captivité (Mensah, 1989). La longueur tête-queue varie entre 70 et 80 cm (Mensah, 1998). La taille (tête et tronc) de la femelle adulte varie entre 25 et 45 cm pour une masse corporelle comprise entre 1 et 3 kg. Le mâle adulte a une taille de 23 à 40 cm et pèse entre 1 et 5 kg (Anonyme, 1999a ; De Visser et al., 2001).

Son pelage est sub-épineux, formé de poils raides ressemblant à de courts piquants mous et l’alternance d’annelures noires et rousses donne à sa robe un mélange de couleur gris noir, gris roux et gris brun sombre ou clair. Cependant il n’est pas rare de rencontrer des aulacodes à pelage noir ou brun clair. Les poils orientés antéro- postérieurement sont disposés par touffes. Le ventre, la gorge et le museau portent des poils de couleur claire et souple au toucher.

La tête lourde et forte se termine par un museau légèrement arrondi chez le mâle, mais un peu effilé chez la femelle. Le cou est court, trapu et puis semble confondu avec le reste du corps. La lèvre supérieure est fendue verticalement et laisse apparaître une paire d’incisives, taillées en biseau, à croissance continue. Les oreilles sont circulaires et dépassent à peine le pelage chez l’adulte. Les yeux sont ronds, petits avec les pupilles de couleur noire, parfois rouge. Les narines se présentent comme 2 petites fentes obliques. Elles sont glabres, roses, assez développées et partiellement recouvertes par un fin tissu musculaire qui se relève comme un clapet à chaque inspiration (Mensah et Agbéssi, 1985; Tondji et Agbéssi, 1992). La femelle possède 3 mamelles sur chaque flanc. Les membres antérieurs portent chacun 5 doigts (pentadactyles), tandis que les postérieurs en portent 4 chacun (tétradactyles). Les doigts sont terminés par des griffes fortes et puissantes

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(Mensah et Agbéssi, 1985; Tondji et Agbéssi, 1992). La queue, poilue et écailleuse, est de couleur brun foncé et amincie vers l’extrémité. Elle mesure 20 à 26 cm et présente des variations individuelles importantes.

1.3. Sexage chez l’aulacode

Chez les rongeurs, le critère infaillible est que la distance separant la papille urinaire de l’anus chez la femelle est plus courte que la distance penis anus chez le mâle (figure 1).

Figure 1 : détermination du sexe chez les rongeurs

Source : clé d’identification simplifiée des micromammifères

Chez l’aulacode, à vue d’œil, il est difficile de distinguer le mâle de la femelle. En observant la distance ano-génitale dont celle du mâle est en moyenne le double de celle de la femelle à la naissance, on distingue aisément les sexes. Cette distance est largement supérieure au double chez les adultes. La distance ano-génitale selon Mensah et al. (2007) est de 8,0 ± 3,9 mm pour un embryon mâle ; 3,5 ± 2,0 mm pour un embryon femelle ; 38,0 ± 7,2 mm pour un mâle adulte et 12,2 ± 0,2 mm pour une femelle adulte. A la naissance, elle est de 0,8 cm chez le mâle et 0,4 cm chez la femelle. A l’âge de 4 mois, la distance ano-génitale des mâles devient 2,8 cm contre 0,8 cm chez les femelles. Heymans (1996) fait également remarquer que le développement du pénis augmente la distance ano-génitale qui passe de ±1 cm à la naissance à ±4 cm chez l’adulte. La distance ano-génitale des mâles à la naissance est de 0,8 cm et celle des femelles mesure 0,4 cm. A l’âge de 4 mois, la distance ano-génitale des mâles devient 2,8 cm contre 0,8 cm chez les femelles (Yewadan, 1999). A la naissance, la distance ano-génitale est de 10 mm chez les mâles et

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moins de 5 mm chez les femelles. Chez les adultes, la mesure est en moyenne de 38 mm chez 68 aulacodins étudiés et de 12 mm chez 67 aulacodines étudiées par Asibey (1974.)

A la naissance, les mâles et les femelles ont des mensurations linéaires similaires, mais les mâles ont la longueur du corps (LC), la longueur de la queue (LQ) , la longueur de la tête (LT), le périmètre thoracique (PT) et la hauteur au garrot plus grands que ceux des femelles à 60 et 180 jours d'âge. Ces observations sont caractéristiques de l'aulacode (Nowak, 1999; Schrage et Yewadan 1999; Adu et al., 2002; Ikpeze et Ebenebe 2004a; Jayeaola et al., 2009) et des mammifères (Lindenfors et al., 2007).

La maitrise du sexage par l’aulacodiculteur est nécessaire pour une gestion efficace de la reproduction. Bien que la détermination du sexe ne soit pas un problème dans la plupart des espèces animales d'élevage, il est un problème majeur chez l'aulacode (Annor et al., 2009). Le clitoris ressemble à la gaine pénienne du mâle et peut être trompeur pour l'œil non averti (Adu et al., 1999). Les techniques les plus couramment utilisées par les éleveurs dans la détermination du sexe sont l'utilisation de la forme de la tête et / ou la taille de la tête et la distance ano-génitale (Adu et al., 2002).

Chez les mammifères, il a été établi que la différenciation du phénotype masculin commence pendant la vie prénatale à la suite de la sécrétion d'androgènes testiculaires (Block et al., 1971). Chez les souris et les rats, ce processus se poursuit au moins jusqu'à la première semaine de vie postnatale ainsi, même si à la naissance, les rats mâles et femelles et les souris peuvent être facilement distingués par un examen externe de la longueur entre l'anus et la papille génitale ou par un examen interne des organes sexuels accessoires et des gonades. Les premières expériences avec des rats (Arai et Gorski, 1968) et la souris (Edwards et Burge, 1971) ont suggéré qu'il y avait une période critique du développement qui a débuté peu après la naissance, à la fois avec la masculinisation physiologique et comportementale et la déféminisation survenant en réponse à l'exposition aux androgènes pendant ce temps. Ceci rend ainsi difficile la différenciation entre les mâles et les femelles. Dans la pratique, la forme de la tête ou la taille ne peut pas déterminer de façon adéquate le sexe à un âge très précoce de l'aulacode, surtout à la naissance, puisque cette étude n'a trouvé aucune différence dans la longueur de la tête, et d'autres mensurations linéaires des deux sexes. Il est donc recommandé

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que les éleveurs n’utilisent pas la forme de la tête pour la détermination du sexe à la naissance.

Le sexage peut se faire aussitôt à la naissance ou au moment du sevrage. Le petit aulacode est tenu couché sur le dos dans une main et avec la seconde main on écarte les pattes postérieures pour observer la région ano-génitale .On peut aussi soulever le petit par la queue pour l’observation. L’aire péri-génitale chez le mâle adulte a une coloration brun jaunâtre et présente de nombreuses et profondes rides .Chez le mâle castré, cette coloration est inexistante et l’aire péri-génitale est comparable à celle de la femelle. De plus, le museau est arrondi chez le mâle et plus effilé chez la femelle.

1.4 Caractères sexuels secondaires chez l’aulacode

Les caractères sexuels secondaires sont les traits qui distinguent les individus des deux sexes d'une même espèce, mais à la différence des caractères sexuels primaires que sont les organes sexuels, ils ne participent pas directement au système reproducteur. Les principales théories évolutionnistes pour expliquer l'apparition de tels organes reposent sur l'idée que les caractères sexuels secondaires sont l'objet d'une pression de sélection sexuelle intra-sexe : lors de la parade nuptiale, les individus d'un même sexe sont en compétition pour s'accoupler avec un individu du sexe opposé, celui (ou celle) qui prend l'avantage sur ses rivaux est celui (ou celle) qui présente les caractères sexuels secondaires les plus attractifs pour le partenaire ou qui lui permettent de s'imposer sur ses rivaux. Cela explique notamment pourquoi ces caractères apparaissent en général au moment de la maturité sexuelle. Cette maturité est atteinte à l’âge de 4 à 5 mois chez les jeunes aulacodes selon Hounzangbé-adoté et al. (2004). A partir de cet âge dit de puberté nous pouvons observer sur les aulacodes subadultes et adultes, mâles comme femelles, l’extériorisation des caractères comme : l’apparition des mamelles et l’ouverture de la vulve chez la femelle puis l’apparition de la coloration brune de la zone ano-génitale et le changement de la position des testicules chez le mâle.

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1.4.1 Migration des testicules et apparition de la coloration brune de la zone ano-génitale chez le mâle.

Chez l’animal immature, les testicules sont abdominaux et le scrotum n’est pas visible. Progressivement la peau va se distendre de part et d’autre du plan médian formant deux poches dans lesquelles les testicules vont descendre à la puberté. Le scrotum ainsi formé est une surface totalement glabre semi pendante délimitant d’arrière en avant et latéralement la zone ano-génitale. Chez le jeune animal il est de couleur rose (Adjanohoun, 1988). Chez l’adulte, les testicules sont externes et fixés au scrotum par un gubernaculum testis très développé. Ils peuvent regagner facilement la cavité cœlomique comme chez le lapin ou l’écureuil à cause d’un canal inguinal court et largement ouvert ; le scrotum est souvent coloré en brun ; cette coloration marque une limite très nette entre la zone ano-génitale et le reste du corps. Beaucoup ont cru qu’elle résultait de la pigmentation du tégument, mais en réalité elle provient de la sécrétion d’un genre de sébum brun, pâteux, gras et fortement odorant qui se dépose sur la surface ano-génitale en couches de plus en plus épaisses. Il sèche en formant de petits grains d’où l’aspect granuleux observé.

Ce sébum provient vraisemblablement des glandes épidermiques du scrotum puisque le dépôt s’arrête très exactement aux limites du sac scrotal. Il est cependant possible que la sécrétion de la glande ano-génitale intervienne partiellement. Le dépôt de grains de sébum débute entre cinq et sept mois chez les jeunes mâles c’est-à-dire à l’âge de la puberté. Au-delà de sept mois, le scrotum est recouvert d’une épaisse couche de grains de sébum . Chez la majorité des adultes il est donc brun, mais chez les mâles qui vivent dans des endroits humides ou qui sont capturés pendant la saison de pluie, l’eau a lavé le scrotum qui retrouve sa couleur rose initiale. La couleur du scrotum de l’Aulacode n’est donc pas un caractère permanent.

Chez les mâles castrés et la quasi-totalité des femelles, l’aire ano-génitale n’est pas colorée. Quelques femelles font exception à la règle avec une région périvulvaire légèrement brune. On peut donc considérer que la coloration brune de la zone ano- génitale est un caractère sexuel secondaire mâle (Adjanohoun, 1988).

1.4.2 Ouverture de la vulve chez la femelle

A la naissance, la vulve n’est pas visible ; elle est masquée sur un épithélium identique au revêtement cutané. Elle s’ouvrira naturellement à l’âge de 6 mois

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(Adjanohoun, 1988). Au-delà de cet âge et contrairement à ce qui se passe chez la majorité des mammifères, elle n’est pratiquement jamais ouverte ; selon l’état physiologique des femelles (gestation, anoestrus, chaleur, etc.) elle est tantôt obstruée par une croûte jaune résultant de la dessiccation du mucus vaginal sur les lèvres vulvaires, tantôt complètement masquée par une membrane recouvrant totalement les lèvres. Cette membrane qualifiée de vaginale se forme par processus d’épithélialisation qui débute aux deux commissures de la vulve et évolue de façon centripète ; la jonction aura lieu au centre. Au départ, les lèvres sont maintenues sur toute la longueur de la vulve par un mucus vaginal séché : la croûte vaginale. Au fur et à mesure que la membrane vaginale progresse, la croûte se réduit au centre jusqu’à disparaitre. La formation de la membrane vaginale ressemble donc au processus de cicatrisation d’une plaie, elle se déroule lentement et nécessite plusieurs jours. La région vulvaire de l’aulacodine change périodiquement de forme et d’aspect (Mensah et al., 1986). Une fois formée, cette membrane s’épaissit, s’innerve et se vascularise selon un degré qui sera fonction du stade physiologique de la femelle et qui s’accroit avec le temps (Adjanohoun, 1988). La déchirure de la membrane par une traction sur le clitoris est toujours douloureuse. D’après Stockard et Papanicolaou (1919), il existe chez le cobaye une membrane vaginale non vascularisée qui se déchire à chaque période de chaleur et se reforme après. Chez l’Aulacode, la destruction de la membrane vaginale débute au centre de la vulve et n’obéit à aucune règle précise. Sa présence dans certaines conditions peut toutefois avoir une signification. Il faut noter une autre particularité chez l’Aulacode femelle : l’ouverture de la vulve ne se fait pas directement en regard du détroit postérieur du bassin mais sur la face ventrale au-dessous de l’os pubien. Les critères d’évaluation sont la largeur de l’ouverture formée par les lèvres, l’enflement, la couleur et l’humectage (Mensah et al., 1986).

1.5. Anesthésie de l’aulacode

Pour anesthésier l’aulacode, on peut utiliser la xylazine, mais la xylazine, utilisé seule chez l’aulacode donne pratiquement de mauvais résultats (Adjanohoun, 1988).

Car pour obtenir une sédation, une myorelaxation et une analgie très légère, il fallait utiliser des doses importantes de l’ordre de 6 mg/kg de poids vif (0,3 ml/kg PV d’une solution à 2% de xylazine). De plus la phase d’état tardait à arriver (15 mn) et on observait alors une forte dépression respiratoire marquée par des phases d’apnée

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inquiétantes. L’usage de la xylazine seule est donc proscrit chez l’aulacode (Adjanohoun, 1988).

Aussi la kétamine pouvait être utilisée, mais seule, chez l’aulacode pour l’anesthésie, présentait quelques menus inconvénients :

 la myorelaxation est mauvaise, l’animal reste les membres raides ;

 l’analgésie est superficielle ;

 le réveil est tumultueux.

De plus, quoi qu’il en soit, la kétamine utilisée seule convient bien mieux pour anesthésier les femelles en fin de gestation (Adjanohoun, 1988).

Pour ces raisons nous avons choisi l’association xylazine et kétamine.

Association xylazine et kétamine

C’est un mélange qui s’est avéré être parfaitement satisfaisant chez l’aulacode (Adjonohoun, 1988). Il permet d’obtenir la phase d’état très rapidement avec une bonne sédation et une excellente myorelaxation ; en outre les doses utilisées sont très nettement inférieures à celles préconisées pour les autres espèces. C’est un anesthésique idéal pour l’aulacode (Adjanohoun, 1988). Les effets positifs de la xylazine et de la kétamine agissaient en synergie. La dose de chaque produit dépendait du poids de l'animal et il faudra donc peser l'aulacode avant de l'anesthésier.

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Chapitre 2 : Matériel et méthodes 2 .1 Milieu d’étude

Le travail sur la détermination de l’âge des aulacodes à partir de la distance ano- génitale et des caractères sexuels secondaires s’est effectué dans l’arrondissement de Tatonoukon, dans la commune d’Adja-Ouèrè.

2 .1.1. Milieu physique

2 .1.1.1. Situation géographique de la commune d’Adja-Ouèrè

Située au sud-est du Bénin et au centre du Département du Plateau, la Commune d’Adja-Ouèrè est limitée:

. au Nord par les Communes de Kétou et de Zagnanado ; . au Sud par la Commune de Sakété ;

. à l’Est par la Commune de Pobè et la République Fédérale du Nigeria ; . et à l’Ouest par la Commune de Ouinhi et celle de Bonou ;

Sa superficie est de 550 km2, ce qui représente environ 11,63% de l’étendue du Département du Plateau et 0,48% de celle du Bénin. La Commune d’Adja-Ouèrè est composée de cinquante-deux villages/quartiers de ville qui sont répartis dans six Arrondissements à savoir: les Arrondissements d’Adja-Ouèrè Centre, de Massè, de Kpoulou, d’Ikpinlè, d’Oko-Akaré, et de Tatonnoukon dans lequel les travaux ont eu lieu (Figure 2).

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Figure 2 : Localisation de la zone d’étude

Zone d’étude

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2 .1.1.2 Relief

Située sur un plateau d’altitude comprise entre 50 et 200 mètres, la Commune d’Adja-Ouèrè est traversée par la dépression médiane qui traverse tout le Bénin d’Ouest en Est dénommée «Dépression de la Lama ». Elle découpe la Commune en deux zones orographiques: la zone de dépression (altitude <50m) et la zone de plateau. La zone de dépression qui couvre une partie des Arrondissements d’Adja- Ouèrè, de Massè et de Kpoulou représente environ le tiers de la superficie de la Commune. La zone du plateau regroupe tous les autres Arrondissements de la Commune (Oko-Akarè, Ikpinlè et Tatonnoukon).

2 .1.1.3 Climat, Précipitation et Hydrographie

La Commune d’Adja-Ouèrè jouit d’un climat de type subéquatorial avec deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches qui s’alternent. Les précipitations varient entre 1100 et 1200 mm par an. A l’instar des autres communes de la sous région, la commune d’Adja-Ouèrè a subi des variations climatiques. La Commune ne bénéficie plus de ce type de climat, la zone de dépression étant une zone de forte rosée. Le réseau hydrographique est constitué de quelques ruisseaux dont les plus importants sont Iguidi, Gba, Idogbè et des retenues d’eau importantes pendant la saison des pluies en zone argileuse. Toutefois, il importe de signaler l’existence de trois (03) puits artésiens jaillissant dans l’Arrondissement de Massè. Aussi remarque-t-on chaque année dans cet Arrondissement une inondation due à la crue du fleuve Ouèmè. Cependant Adja-Ouèrè est une Commune très peu irriguée.

2 .1.1.4. Sol, Végétation et Faune

Conformément aux deux zones caractérisant le relief, la Commune d’Adja-Ouèrè se distingue par la présence de deux types de sols: dans la zone du plateau on rencontre des sols ferralitiques tandis que dans la zone de dépression, on note la présence des sols argilo-humiques communément appelés "vertisols" issus de la dégradation des roches calcaires. Ces derniers sont malheureusement sujets à de fréquentes inondations. La végétation est composée essentiellement de savanes arborées avec des îlots forestiers par endroits dont le plus important est la forêt classée d’Itchèdè-Toffo dans la banlieue d’Adja-Ouèrè. On y rencontre surtout des

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serpents, des oiseaux et des rongeurs notamment l’aulacode dont l’élevage est en plein essor dans la Commune.

2 .1.2. Milieu Humain 2 .1.2.1. Population

Selon les données du troisième Recensement Général de la Population et de l’Habitat de février 2002 (RGPH 2002), la population d’Adja-Ouèrè s’est accrue de 3,07 % par an, passant ainsi de 59.401 habitants en 1992 à 81.497 habitants en 2002, soit environ 1,20 % de la population du Bénin. En dehors de l’Arrondissement de Tatonnoukon, à dominance Wémè, tous les autres Arrondissements sont dominés par les Hollis et les Nagos. Les principaux groupes socioculturels de la Commune d’Adja-Ouèrè se présentent comme suit: Hollis et Nagos Adjas Mahi et Wémè.

A la recherche de l’emploi ou pour des raisons de commerce, les populations de la Commune d’Adja-Ouèrè migrent vers les grandes villes du Bénin, et dans les pays comme le Gabon et surtout le Nigeria du fait de sa proximité. L’immigration dans la Commune d’Adja-Ouèrè est facilement perceptible dans l’Arrondissement d’Ikpinlè, qui est le principal centre commercial. Il s’agit essentiellement des Mahis venus de Ouinhi, Covè, Zagnannado; des Gouns venus de Porto–Novo et environs, des Adjas venus du Mono, Couffo et des Ibos venus du Nigeria. On rencontre également d’autres immigrants venus d’un peu partout du pays qui travaillent dans le secteur public, ce qui confère l’aspect cosmopolite à la ville d’Ikpinlè.

La structure par sexe et par âge de la population d’Adja-Ouèrè présente deux caractéristiques essentielles: une population jeune à dominance féminine; on compte 52% de femmes et 48% d’hommes. Concernant la répartition par âge, environ 46%

de cette population est âgée de moins de 15 ans. Le dernier recensement de la population et de l’habitat (2002) montre que la Commune d’Adja-Ouèrè a un effectif total de 81.497 habitants dont 39000 hommes et 42.497 femmes. Parmi ces hommes et femmes, se dénombrent ceux qui forment la population active. Elle est de 38874 soit environ 47,7% de la population totale.

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2 .1.2.2. Activités économiques 2 .1.2.2.1. Agriculture

La superficie cultivée dans la Commune d’Adja-Ouèrè est de 21.900 ha soit 51,52%

de la superficie totale de la Commune. La production agricole de la commune d’Adja- Ouèrè est assez variée. On y produit principalement du maïs, du coton, du palmier à huile, de sésame, de l’arachide, du manioc, de l’igname, du niébé, du gombo, de la tomate, etc. La production céréalière dans la Commune d’Adja-Ouèrè se résume au maïs. On y trouve le maïs amélioré et le maïs local. Deux principales cultures de rentes se rencontrent dans la commune il s’agit : du coton dont la culture est en baisse ces dernières années et, du palmier à huile. En effet Il existe à Adja-Ouèrè de grandes plantations de palmier à huile qui s’étendent sur des milliers d’hectares et gérées par des coopératives, groupement d’intérêts, société d’exploitations et producteurs individuels dont il est nécessaire de renforcer les capacités de production, de gestion et d’investissement pour un développement plus structuré de la Commune. Par rapport aux structures d’encadrement, les producteurs agricoles ne bénéficient pratiquement d’aucun encadrement. La seule structure d’appui existante est le CeCPA Adja-Ouèrè.

2 .1.2.2.2. Elevage

L’élevage pratiqué dans la Commune est à prédominance domestique avec des effectifs incontrôlés. Le cheptel est constitué de volailles, de bovins, d’ovins, de caprins, de porcins (Tableau I) et d’aulacodes.

L’infrastructure pastorale est quasiment absente dans la commune d’Adja-Ouèrè du fait du caractère domestique de l’élevage. Si la commune d’Adja-Ouèrè n’est pas dotée de beaucoup d’infrastructures pastorales, elle n’est pas cependant moins épargnée des pathologies. On y rencontre les maladies virales (Peste Porcine Africaine (PPA), peste des petits ruminants (PPR), la peste aviaire, etc.), les maladies bactériennes (Pasteurellose, coccidiose, gomboro, etc.) et les parasitoses internes et externes. Les animaux sont quasiment élevés en divagation, ce qui rend difficile le contrôle de leur alimentation ; toutes fois on peut dire que ces animaux bénéficient d’une large gamme de végétations, des restes de récolte et des restes de

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cuisine. L’élevage dans la commune d’Adja-Ouèrè produit principalement de la viande et dans une moindre mesure des œufs pour suppléer aux besoins en protéines animales de la population.

Tableau I : Evolution des effectifs des animaux domestiques de 2000 à 2008 dans la Commune d’Adja-Ouèrè

Animaux 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Bovins 771 794 819 939 1000 1100 1130 1900 2000

Ovins 3588 3646 3667 3777 3900 4000 4103 4800 4900

Caprins 8533 8706 9097 9279 9600 9900 10196 13100 13500 Porcins 2400 2500 2600 2758 2900 3000 3119 4700 4700 Volailles 119000 123000 127000 131000 135500 129000 133180 135900 140300

Source : FAO (2011)

2 .1.2.2.3. Commerce et artisanat

Le commerce dans la Commune d’Adja-Ouèrè s’articule autour des produits agricoles et de leurs dérivés (maïs, tomates, niébé, gari, etc.), des produits d’élevage (surtout la volaille) et de la vente en gros et en détail des produits manufacturés.

Le secteur de l’artisanat est très diversifié et connait actuellement un regroupement des artisans par secteur d’activité sous l’égide de la FNAB (Fédération Nationale des Artisans du Bénin). On distingue des activités de type traditionnel telles que : la poterie, le tressage des nattes, la vannerie les activités non formelles que sont : la soudure, la mécanique, la coiffure, la couture, auxquelles s’adonnent les jeunes.

D’une manière générale, les activités artisanales se font de manière traditionnelle avec des outils rudimentaires aussi bien par les hommes que par les femmes.

2 .1.2.2.4. Pêche et chasse

Dans cette Commune, la pêche est beaucoup moins pratiquée. Il existe au niveau de la Commune seulement quelques trous à poissons dans les bas-fonds et rivières permanents.

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En ce qui concerne à la chasse, elle se pratique la battue en saison sèche par quelques jeunes au moyen de pièges artisanalement fabriqués. Elle permet de capturer essentiellement de petits gibiers (Aulacodes, lièvres, perdrix…) et quelques rares fois, dans certains arrondissements, des biches et des potamochères. Ces produits de chasse n’arrivent pas à satisfaire la demande toujours très forte au niveau local.

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2.2. Matériels utilisés

2.2.1. Matériels biologiques 2.2.1.1. Matériel animal

Les aulacodes qui sont utilisés appartenaient à un aulacodiculteur privé béninois dont la ferme d’élevage se trouve dans l’arrondissement de Tatonoukon dans la Commune d’Adja-Ouèrè. Tous les animaux d’élevage sont les grands aulacodes.

Les 390 aulacodes (Thryonomys swinderianus, Temminck 1827) dont 202 mâles et 188 femelles âgés de 2 semaines à 12 mois ont été utilisés (Tableau II).

Parallèlement 90 aulacodes sexuellement immatures dont 24 femelles et 66 mâles ont été suivis dans le but de déterminer le moment précis de l’apparition des caractères sexuels secondaires.

Nous avions constaté l’existence des tétines sur les animaux sélectionnés. Pour cela, nous ne l’avons pas considéré comme un caractère sexuel secondaire proprement dit. Mais selon certains éleveurs, cela indiquerait l’état physiologique des femelles, car elles deviennent hypertrophiées lorsque l’aulacodine est gestante.

Tableau II: Répartition des aulacodes par tranche d’âge

Ages Nombre d’aulacodes

Mâles Femelles Total

½ mois 15 14 29

1 mois 16 15 31

2 mois 18 12 30

3mois 17 16 33

4 mois 15 12 27

5 mois 20 12 32

6 mois 17 11 28

7 mois 13 17 30

8 mois 17 16 33

9 mois 14 13 27

10 mois 11 17 28

11 mois 14 18 32

12 mois 15 15 30

Total 202 188 390

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2. 2.1.1.1. Infrastructures d’élevage

Les aulacodes étaient élevés hors-sol. Les enclos individuels de 2 m de côté et de 0,5 m de hauteur entièrement faits en matériaux définitifs sont superposés à 3 niveaux, le long des murs de l’aulacoderie puis au centre des bâtiments. Les enclos comportaient des compartiments séparés par une cloison aménagée sur la largeur de l’enclos. Les compartiments communiquaient par des ouvertures de 20 cm de côté ou de diamètre pour le passage des aulacodes d’un compartiment à l’autre. Une ouverture latérale était aménagée sur chacun des enclos avec une porte faite en grillage.

2. 2.1.1.2. Alimentation et abreuvement

La ration des aulacodes était principalement constituée de :

 fourrage à savoir : Pennisetum purpureum, , Panicum maximum, Saccharum spp, Andropogon gayanus, Leucaena leucocephala. Avant d’être servi, ces graminées étaient découpées en morceau. Elles étaient ensuite distribuées fraichement dans les rateliers ;

 canne à sucre, des restes de cuisine et des sous produits agro industriels ;

 provende qui complétait cette alimentation. Cette provende était fabriquée sur place avec les ingrédients suivants : grains de maïs ; cossettes de manioc, sel de cuisine, poudre de coquillage d’huîtres, poudre de Leucaena leucocephala (Tableau III).

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Tableau III : Composition du complément alimentaire

La provende était distribuée dans les mangeoires. Le matin à 8 heures et le soir à 18 heures, les animaux étaient nourris à base des fourrages. La provende est servie à midi.

En ce qui concerne l’abreuvement, l’eau était servie ad libitum dans les abreuvoirs simples à ciel ouvert en ciment.

2.2.1.1.3. Suivi sanitaire

Prophylaxie sanitaire

Elle concerne l’hygiène générale au sein de l’élevage et se résumait aux opérations suivantes :

 nettoyage journalier des aulacodières : les enclos étaient nettoyés quotidiennement, les restes des fourrages étaient enlevés ; les restes d’aliment étaient vidés des mangeoires pour éviter les moisissures et Ingrédients alimentaires Quantité

d’aliments (g) Proportions (%)

Grains de maïs / cossettes de manioc

8.514 81,7

Son de maïs 1.000 9,6

Poudre de Leucaena leucocephala 100 1,0

Poudre de coquillage d’huîtres 500 4,8

Sel de cuisine 300 2,9

Total 10.414 100,0

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le pourrissement des aliments ; les abreuvoirs étaient nettoyés après les avoir vidé ;

 désinfection chaque quinzaine des enclos et des matériels d’élevage ;

 désinfection des aulacodères avec la solution du crésyl ou de la cendre végétale. Le but de cette manœuvre était de rompre le cycle de développement des parasites et de lutter efficacement contre la prolifération des spores des germes anaérobies ;

 des pièges à mouches à base d’essence de citronnelle étaient déposés dans les aulacoderies permettant de lutter efficacement contre les insectes.

Prophylaxie médicale

Le traitement des maladies dans ce centre d’élevage était purement traditionnel et quelque fois par les produits vétérinaires. Le déparasitage interne est fait avec les graines de papaye, les feuilles de Moringa. Les blessures des aulacodes étaient traitées avec leurs propres poils préalablement réduits en poudre.

2.1.2. Matériels physiques

Matériel de contention à savoir :

 les cages de contention en grillage dans lesquelles les aulacodes étaient mis avant l’anesthésie ;

 les sacs de jutes dans lesqueles les aulacodes étaient mis avant les pesées (Annexe 1)

Matériel d’anesthésie constitué de :

 gants en latex et la blousse ;

 Seringues de 2 ml et des aiguilles à usage unique ;

 Deux produits anesthésiques : le chlorhydrate de xylazine (ROMPUN

ND) et le chlorhydrate de kétamine (IMALGENE ND). Ils ont été utilisés à volume égal dans la même seringue à la dose de 0,1 ml/kg de poids vif (Annexe 2)

Matériel de mesure comprend :

 Un peson ordinaire de capacité 10 kg avec une précision d= 50g pour les mesures de poids vif corporel ;

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 Un pied à coulisse de précision 0 ,01mm et un mètre ruban pour les mensurations linéaires corporelles des aulacodes ;

 Des fiches d’enregistrements des données mesurées. Photo 5 et 6 (voir annexe)

2. 3. Méthodes

2. 3.1. Contention manuelle de l’aulacode

Avant toute prise de mesure, les animaux étaient contenus manuellement. Cette contention manuelle a consisté (Mensah, et Ekué, 2003 ; Mensah et al, 2007) :

 à saisir l’animal presque à la base de la queue ;

 à soulever son train postérieur pour que seules les pattes antérieures reposent sur le plancher de l’aulacodère ou de l’aulacoderie ;

 puis lentement avec précaution, à le soulever totalement du sol en veillant à ce qu’il ne se retourne pas sur lui-même car dans ce cas la queue peut se désarticuler et rompre. Pour cela, nous avons évité de prendre les aulacodes lourds par la queue (Annexe 5).

2.3.2. Pesée de l’aulacode et anesthésie

Après la contention manuelle, chaque aulacode a été introduit dans un sac de jute puis accroché au peson avant la lecture de la valeur affichée. Les valeurs ont été enregistrées sur la fiche d’enregistrement conçue à cet effet (Annexe 4).

Etant donné que nous voulons manipuler les animaux sans cage à contention pour les mensurations, il était nécessaire d’anesthésier l’aulacode.

2. 3.3. Anesthésie de l’aulacode

Une fois la pesée terminée, chaque aulacode a été anesthésié dans la cage de contention.

A l’aide des seringues de 2 ml et des aiguilles courtes, de faible diamètre et à usage unique, nous mélangeons les deux produits à volume égal dans la même seringue à la dose de 0,1 ml/kg de poids vif. Ceci correspondait aux protocoles utilisés dans les travaux de Adjanohoun (1986) et de Farougou (1992). L'anesthésie était effective au bout de 5 à 10 minutes et l’aulacode dormait pendant 30 à 60 minutes, avant que

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son effet ne s’estompe. Ce temps était suffisant pour prendre toutes les mesures linéaires et faire toutes les manipulations sur l’aulacode. Une attention particulière était portée pour que l’aulacode anesthésié ne soit pas gêné dans sa respiration.

Notons que sur la base du poids de l’animal connu après la pesée, nous avons calculé la dose à injecter. Compte tenu du gabarit de l’aulacode, les injections étaient faites à la base de la queue par voie intra-musculaire (IM). C’était la partie la plus accessible et où il y a moins de risque de léser des nerfs.

Après l’anesthésie, les manipulations ont été effectuées sur l’animal.

2.3.4. Ouverture de la vulve 2.3.4.1 Aulacodines utilisées

Pour réaliser cette étude nous avons observé la région ano-génitale de 24 aulacodines âgées de 5 mois dans les mêmes conditions expérimentales à savoir :

 inspection de la zone ano-génitale de toutes les aulacodines;

 inspection quotidienne de la région ano-génitale durant 60 jours sur les 24 aulacodines.

2.3.4.2 Préhension des aulacodines

La méthode qui a permis la préhension et une observation fiable de l’aulacodine a consisté à poser la cage de contention à l’intérieur ou à l’entrée de la cage de l’animal et à faire pénétrer délicatement ce dernier à l’intérieur. Nous avons ensuite relevé la cage de contention à la verticale et observé l’aulacodine qui est aussitôt remise en liberté (Adjanohoun, 1988). L’Aulacodine s’est vite habitué à cette méthode et nous avons pu l’utiliser plusieurs fois par jour sans difficulté. En outre, elle se débattait rarement et nous avons pu observer la vulve telle qu’elle était avant qu’on ne la prenne. La méthode qui consiste à soulever l’Aulacodine par la queue était à proscrire pour observer la vulve. Outre les risques de rupture de la queue qu’elle comporte, la tension exercée sur celle-ci se répercutait sur les lèvres vulvaires dont l’ouverture était perpendiculaire à l’axe de la queue ; les lèvres pouvaient alors s’ouvrir lorsqu’elles sont fermées par une croute ou une membrane vaginale récemment formée. C’est donc une cause de nombreuses erreurs. Enfin chaque fois que l’Aulacodine se débattait, faisait des bonds ou arrivait à s’enfuir,

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