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B5 - Le développement des Angiospermes Connaissances de premier ordre indispensables Capacités exigibles 1.

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Academic year: 2022

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B5 - Le développement des Angiospermes

Connaissances de premier ordre indispensables Capacités exigibles

1. Développement végétatif à l’interface sol/air

Le développement végétatif met en place un organisme vivant à l’interface entre le sol et l’air : la croissance indéfinie des organes (tiges et racines) compense l’immobilité du végétal. La croissance du végétal mobilise deux processus cellulaires, la division cellulaire ou mérèse, et le grandissement cellulaire ou auxèse. Les territoires méristématiques engagés dans la croissance en longueur sont essentiellement apicaux et constituent les méristèmes primaires. Ceux relevant de la croissance en épaisseur ne sont développés que chez les dicotylédones ; ils se situent dans les parties latérales des jeunes organes et constituent les méristèmes secondaires. L’auxèse a lieu en arrière des méristèmes primaires ; elle se réalise par gonflement de la vacuole suite à l’entrée d’eau et extension de la paroi. Ce deux processus sont favorisés par l’auxine (acide indol-acétique), une phytohormone.

Le méristème apical caulinaire (MAC) présente une double zonation. En fonction de l’activité de division, on distingue trois régions : la zone centrale, à faible activité mitotique, assure l’entretien du méristème par renouvellement de cellules souches ; la zone médullaire, plus active, produit les cellules à l’origine de la moelle de la tige ; la zone périphérique, encore plus active, engendre périodiquement les cellules destinées au cortex de la tige et aux feuilles. En fonction de l’orientation des cloisonnements lors des mitoses, on distingue chez Arabidospsis 3 couches : L1 (à l’origine de l’épiderme) et L2 (à l’origine du parenchyme cortical des tiges et du parenchyme chlorophyllien des feuilles) présentent des divisions anticlines ; L3, à l’origine des tissus conducteurs primaires et du parenchyme médullaire des tiges, présente des cloisonnements d’orientation quelconque. Le MAC est à la fois organogène et histogène. La position où sont initiées les futures feuilles est notamment tributaire de la distribution de l’auxine au sein de la zone périphérique ; elle se situe là où l’auxine est la plus concentrée. Le fonctionnement de l’apex caulinaire, responsable d’une croissance indéfinie de l’appareil caulinaire, détermine ainsi la position relative des différents organes aériens.

Les facteurs biotiques (présence de symbiontes) et abiotiques du milieu influent sur le développement, et participent à l’adaptation à la vie fixée.

2. Développement de l'appareil reproducteur

Le développement reproductif met en place la fleur par transition du méristème apical caulinaire en méristème reproducteur, inflorescentiel ou floral.

Ce passage de l’état végétatif à l’état reproducteur du MAC est caractérisé par une modification profonde de son activité avec généralisation et intensification de l’activité mitotique, activation de son métabolisme. Il touche tout particulièrement la zone centrale et détermine ainsi la fin de son activité indéfinie. La mise en place de la fleur comporte quatre étapes qui sont l’induction florale, le virage floral, l’organogenèse florale et la floraison au sens strict. Au cours de ces étapes, les cellules méristématiques de l’apex, à destinée initiale végétative, sont progressivement reprogrammées par levée de l’inhibition du programme de floraison, de manière à produire les organes floraux.

L’organogenèse florale suppose l’activation de 4 classes de gènes nommées A, B, C et E. Les 3 premières s’expriment dans 3 champs concentriques et en partie chevauchants et sont à l’origine des 4 verticilles d’une fleur. Les mutations de ces gènes induisent des substitutions entre organes : ces gènes sont donc des gènes homéotiques. Les gènes de la classe E sont indispensables à l’expression des gènes des autres classes. Tous ces gènes codent des facteurs de transcription dont la combinaison en tétramères spécifie le type d’organe.

Dans les milieux tempérés, la transition de l’état végétatif à l’état reproducteur du MAC, lors de l’initiation florale, s’effectue en lien avec des facteurs environnementaux. Chez les annuelles d’hiver et certaines bisannuelles, l’acquisition de l’aptitude à fleurir est due à l’action du froid humide (T comprises entre 1 et 7°C) : c’est la vernalisation. Suivant les espèces, le froid agit sur l’apex caulinaire, soit directement (blé d’hiver), soit indirectement par l’intermédiaire d’une protéine diffusible, le florigène. Le froid lève notamment l’inhibition exercée sur le gène codant le florigène (gène FT chez Arabidopsis thaliana) par des mécansimes épigénétiques. Les modifications saisonnières de la durée du jour par rapport à la nuit ou photopériode sont le second paramètre détecté par un certain nombre d’espèces dont l’initiation florale est stimulée par l’allongement des jours (plantes de JL) ou son raccourcissement (plantes de JC). Le photorécepteur est une chromoprotéine, un phytochrome. La photopériode est perçue au niveau des feuilles par un système de mesure du temps ou horloge biologique ; la durée d’éclairement est inductrice si elle est supérieure (plantes de JL) ou inférieure (plantes de JC) à une durée critique qui varie selon les espèces. L’induction fait intervenir le florigène, qui, produite par les feuilles, migre au sein du phloème jusqu’au méristème où elle active un certain nombre de gènes d’identité du méristème inflorescentiel ou floral.

§IA Repérer les zones de croissance au niveau d’un organisme angiosperme ; présenter l’implication de deux mécanismes cellulaires (mérèse et auxèse) dans la croissance.

Figures B5.3 et B5.4

Décrire l’organisation du méristème apical caulinaire végétatif et la relier à la mise en place d’organes et de tissus

Figure B5.2 + §IC1

Expliquer les effets de l’auxine dans le contrôle de l’auxèse.

Seules sont exigibles les connaissances portant sur le méristème apical caulinaire. Le contrôle du développement végétatif, la voie de transduction et les mécanismes moléculaires de transport de l’auxine ne sont pas au programme.

§IC2 Attribuer à des influences biotiques des modifications du développement ; on se limite à un des exemples vus en TP (mycorhize, nodosité) sans détailler les mécanismes.

L’influence des facteurs abiotiques n’est abordée qu’à partir du développement reproducteur.

Figure B5.6

Décrire l’évolution du méristème apical caulinaire végétatif en un méristème floral produisant des organes floraux.

§IIB1 Identifier l’implication de certains gènes contrôlant cette transition en montrant leur caractère homéotique.

§IIB2 et 3 Présenter un modèle de contrôle génétique de la détermination de l'identité des organes floraux.

Limite : seul l’exemple des fonctions ABCE dans le modèle Arabidopsis est étudié ; la nomenclature des gènes impliqués n’est pas exigible.

§IIC Présenter l’action de facteurs environnementaux contrôlant le rythme saisonnier de la floraison.

On se limite à un exemple de l'effet de la vernalisation et de la photopériode.

Présenter l’existence d’un relai hormonal.

Le détail des hormones intervenant dans la floraison et leur mécanisme d’action ne sont pas exigibles.

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