87 rue de Turenne sobering galerie
75003, Paris
a c c r o ch a ge a c c r o ch a ge
s a u va ge s a u va ge
10 février - 10 mars 2022
Thomas Andrea BARBEY
artistes
Katerina CHAROU Moon-Phil SHIM
Alexandra HOPF John ISAACS
Blair THURMAN
Thomas Andrea Barbey,
« 13 décembre », 2021, Gouache sur papier marouflé sur toile, 65 x 50 cm La galerie sobering vous propose une exposition groupée, « Accrochage Sauvage » .L’intention première a été de produire une impulsion, un coup de fouet impactant à l’égard des artistes avec lesquels la galerie collabore.
Le terme « d’accrochage sauvage » s’est promptement imposé : dand la ville, l’af- fichage sauvage est celui réalisé en dehors des espaces réglementés prévus à cet effet. Le concept derrière « Accrochage Sauvage » tient ainsi à repenser la ma- nière de s’adresser au regardeur, en faisant de cette exposition un maillage varié d’oeuvres nées de personnalités divergentes à travers des productions analogues ou contrastantes mais jamais dissonantes.
sobering ici, sous couvert d’une innocente réunion d’oeuvres dans les tropismes esthétiques de la galerie, veut vous leurrer - un artifice que partagent les artistes:
Moon-Pil Shim travaille au pinceau sur corian des dégradés répliquant ceux gé- nérés informatiquement ; Thomas Barbey contrefait la pixellisation d’images en réinventant la technique néo-impressionniste ; Blair Thurman, Pierre Petit et Alexandra Hopf usent eux du néon comme d’un ouvrage manufacturé, alors que sa conception est purement artisanale ; Katerina Charou fausse la personnalisa- tion à l’acrylique de ses oeuvres sur des impressions à jet.
Au fil de la réunion des créations, une incontestable cohésion est lentement appa- rue : la cacophonie potentiellement prévisible s’est révélée être un ensemble har- monieux. À la manière de Kandinsky pour qui la révélation abstraite s’imposa à la vue de l’un de ses tableaux retournés ou de Malevitch qui perça à jour la force de sa peinture seulement après l’avoir théorisée, l’exposition « Accrochage Sauvage » s’est dévoilée lors de sa conception.
La « sauvagerie » de l’accrochage se manifestait alors dans ce qu’elle avait de plus organique, dans l’interaction directe des créations les unes avec les autres : la ga- lerie cachait, pour reprendre l’expression de Michel Tournier, un « cosmos en ges- tation ». Un écosystème - uni et organisé - est transparu, où l’opposition de chaque affirmation artistique ne cachait pas des dissensions mais des dialogues encore irrevélés.
Moon-Pil Shim,
« Sans Titre, R20036 », 2019, technique mixte sous plexiglas, 110 x 172 x 5 cmKaterina Charou,
«Όφις of the day», Silkscreen print and acrylics on paper
80 x 59 cm
Moon-Pil SHIM,
« Sans Titre, R20039 », 2004 - 2020, technique mixte sous plexiglas, 41 x 43 x 4 cmJohn Isaacs,
« Somewhere over the rainbow », 2010, tubes en néon avec cadre de suspension en verre,85 x 18 x 8 cm
Thomas Andrea Barbey,
« 29 décembre », 2021, Tempera sur toile, 38 x 44 cmAlexandra Hopf,
« Sphinx », 2016, néon, 80 x 36 cm
Moon-Pil Shim,
« Sans Titre, R20029 », 2020, technique mixte sur toile + peinture sous plexiglas superposé, 75 x 52 x 4 cmKaterina Charou,
« The House 2 », 1/2, 2021, ink-jet print on paper, 50 x 40 cm
Thomas Andrea Barbey,
« 04 Janvier », 2022, Tempera on canvas, 38 x55cm
Katerina Charou,
« The House 1 » 1/9, 2021, ink-jet print on paper, 50 x 40 cm
Blair Thurman,
« The White Witch », 2021, Neon, 11 x 15 cm
Katerina Charou,
«Όφις of the day», Silkscreen print and acrylics on paper
LEXIQUE d’artistes
CHAROU Katerina,
(né en 1990 en Grèce) son travail explore la mémoire et les images perdues dans sa tête. Comment on se souvient des images et quel est le mécanisme qu’on utilise pour les reproduire, celles qui sont parfois produits de l’imagination ou celles qui sont des traces d’une ré- alité passée. Son travail explore le souvenir d’images, d’idées et de sens. Elle expérimente avec la photographie, la sérigraphie, les matériaux industriels pour créer des images poétiques, qui possèdent une valeur symbolique et émotionnelle.BARBEY Thomas Andrea,
(né en 1975 en France) ne cache évi- demment pas son attachement à l’art de Seurat ou de Signac, mais remanie leur technique pure : le pinceau pointilliste servant de base se fait plus fin, plus rond. Contrairement à ces artistes du XIXe siècle qui adaptaient leur touche aux formats de leurs oeuvres, Barbey utilise un point unifié, stan- dardisé. Le geste devient alors mécanique : cette division du trait se fait proche de celle du fonctionnement des écrans cathodiques ou LCD, et opère donc comme l’assimilation du néo-impressionnisme - et ainsi du lexique artistique - au monde moderne. Les compositions de Barbey sont alors com- prises comme étant pixelisées, et sont l’aboutissement d’un long travail for-mel et technique.
SHIM Moon-Pil,
(né en 1958 en Corée du sud) est un artiste coréeninstallé en France. Son origine coréenne a une forte influence dans son art.
En regardant ses oeuvres minimalistes, on perçoit l’influence des maîtres coréens comme Lee Ufan et Park Seo-Bo. Moon-Pil Shim donne une place importante aux matériaux qu’il utilise. Tout d’abord il doit comprendre le médium qu’il utilise, ici le plexiglass. Ensuite il doit comprendre les outils qu’il utilise, ici le pinceau et le cutter : Moon-Pil Shim les marie d’une ma- nière très délicate.
HOPF Alexandra ,
(né en 1958 en Allemagne) s’inspire du film Gia- cometti in the Desert, au cours de laquelle le spectateur est amené à re- visiter les différentes étapes de la vie de Giacometti. C’est dans ce voyage dans le temps et l’espace que, nous rencontrons une boîte de nuit appelée Sphinx. Ainsi, Alexandra Hopf re-crée l’enseigne de cette boite dans le styleTHURMAN Blair,
(né en 1961 aux Etats-Unis) est connu pour ses peintures post-minimalistes, ses néons et ses œuvres murales. Dans les an- nées 1980, afin d’échapper aux théories de l’époque, Thurman a commencé à explorer les matières de la «pré-école d’art» et a revisité sa fascination d’enfance pour les voitures. Il continue de s’intéresser particulièrement à l’iconographie des Hot Wheels et aux circuits de slotcar pour explorer la culture de consommation américaine. Enfant, Thurman était souvent dans les coulisses de l’Institute of Contemporary Art de Boston, où sa mère était directrice. Il admirait l’esthétique de l’art pop et minimaliste, en particu- lier les œuvres de Nam June Paik, Carl Andre et Ed Kienholz, qui transpa- raissent dans son travail The White Witch est un condensé de sa fascinationISAACS John,
(né en 1968 au Royaume-Uni) dans « Somewhere over the rainbow » exposé dans accrochage sauvage, l’artiste s’intéresse aux rapports du pouvoir et de la condition humaine. Sur ce néon les deux mots,«Follow» et «Lead», en anglais «suivre» et «diriger», s’entrelancent et se su- perposent. Le néon est en constant mouvement qui rappelle le rapport per- manent entre le suiveur et le «leader».
so·ber·ing/’səbərɪŋ/
adjectiv : tending to make one thoughtful Traduction : Qui donne à réfléchir.
sobering est une galerie d’art contemporain installée au 87 rue de Turenne, dans le quartier historique et atypique du Marais.
Les prémices de sobering remontent à 2002, lorsque ses directeurs, Patrícia Kishishian et Jean-Claude Ghenassia, lancèrent Annual Art Magazine. Cette publication dédiée à l’art contemporain devint rapidement une référence dans le monde culturel en dévoilant des entretiens intimistes avec des artistes tels que Lawrence Weiner, Sterling Ruby, Sarah Morris ou Jonathan Monk.
À travers ces prestigieuses collaborations éditoriales, soutenues par des des manifestations internationales - telles que la FIAC, l’E/
AB Fair New York ou ART BASEL Bâle et Miami - et par une diffu- sion dans les plus grands musées, le besoin d’accompagner la jeune création dans un espace physique devint une nécessité.
En 2013, sobering ouvre ses portes. Dans le prolongement des re- cherches conceptuelles d’Annual Art Magazine, la galerie offre au- jourd’hui une diversité de propositions et d’interactions esthétiques hétérogènes, en établissant des expositions croisées entre artistes émergents et confirmés de la scène contemporaine.
À travers un riche corpus d’horizons contraires, le nom de la gale- rie révèle cette fonction première de l’art contemporain que Paul Klee déjà, dans son Credo du Créateur, explicitait : « L’art ne repro- duit pas le visible, il rend visible ».
87 rue de Turenne sobering 75003, Paris soberinggalerie.com
Opening hours : Tuesday to Friday
14h -19h
&
Saturday 11h -19h
Directors
Jean-Claude Ghenassia Patrícia Kishishian pk@soberinggalerie.com
Baptiste Léger Assistant
baptiste@soberinggalerie.com +33 (0) 6 75 72 82 87