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Texte intégral

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L e miniStre du C ommerCe , K AmeL r ezig

«La fermeture

des commerces est liée au non-respect des mesures de protection contre le coronavirus »

P 2

Coronavirus en Algérie

190 cas confirmés et 5 décès enregistrés

Cent-quatre-vingt-dix (190) cas confirmés au coronavirus (Covid-19) et cinq (5) décès ont été enregistrés lors des dernières 24 heures en Algérie, portant le nombre des cas confirmés à 4838 et celui des décès à 470, a indiqué mardi à Alger le porte-parole

du comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus, Djamel Fourar.

P 3

Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid

La prime de risque exceptionnelle élargie à d’autres catégories

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a annoncé, hier à partir de Chlef, un élargissement de la prime de risque exceptionnelle décidée par le Président de la République au profit du personnel

soignant de la santé, qui fait face à l’épidémie du nouveau Coronavirus, à d’autres catégories.

P 3

N° 3681 - Lundi 4 mai 2020 - Site web : www.lecitoyenonline.com - E-mail : lecitoyen2008@yahoo.fr - Prix : 10 DA

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2

A C T U A L I T E Mercredi 06 Mai 2020

L E miNiStrE Du c ommErcE , K AmEL r Ezig

«La fermeture des commerces est liée au non-respect des mesures de

protection contre le coronavirus »

Le ministre du Commerce, Kamel Rezig a pointé du doigt les commerçants et les consommateurs qui n’ont pas respecté les mesures de protection contre le virus Corona

d’être derrière la décision de fermeture de plusieurs commerces.

« N

ous étions à

deux doigts de l’élimination du virus, mais le non-respect des règles de distanciation et de protection contre la pandémie de la part des commerçants et des consommateurs, lorsque le gouvernement a décidé de rouvrir progressivement les magasins a engendré la re- prise à la hausse des contami- nations » a-t-il souligné lors de la réunion nationale tenue mardi pour soutenir le travail de sensibilisation avec les as- sociations. Une situation qui a obligé le gouvernement à dé- cider « la fermeture de plu- sieurs commerces comme mesure de protection contre la propagation du virus », a-t- il expliqué. Par ailleurs, le mi- nistre du commerce a souligné que les effets, de la crise sanitaire, commencent à apparaître sur la vie écono- mique et sociale des citoyens,

tout en appelant à la pour- suite du respect des procé- dures de protection contre la propagation du coronavirus dictées par les médecins.

Dans ce sens, Kamel Rezig a appelé les associations à jouer leur rôle pour la sensibilisa- tion des citoyens dans la lutte contre le coronavirus jusqu’à

la maîtrise de la propagation du virus et ce qui permettra enfin la réouverture des ma- gasins.

Wahiba/k

L

a Société nationale des Transports ferroviaires (SNTF) a subi environ 1 milliard de dinars de pertes en rai- son de la suspension de ses trains, une mesure prise par les autorités publiques pour limiter la propagation du nouveau coronavirus.

Le directeur général de la SNTF, Yacine Bendjaballah, a révélé, hier, dans une dé- claration faite à l’agence officielle, que les pertes de la société s’élevaient à près

de 1 milliard de dinars jusqu’à la fin avril dernier, soit environ 50% de son chiffre d’affaires par rapport à la même période de l’année 2019. Selon le même respon- sable, le chiffre d’affaires annuel de l’en- treprise est estimé à plus de 4 milliards de dinars, résultant du transport de mar- chandises et du transport de plus de 34,5 millions de passagers par an à rai- son de 240 trains par jour. M. Bendjabal- lah précise que la valeur de la perte «

augmente constamment chaque jour ».

Le directeur général de la SNTF a rappelé que l’entreprise emploie 13 000 per- sonnes, précisant qu’elle a été forcée, dans les conditions sanitaires actuelles, d’accorder des vacances exceptionnelles à 50% de ses employés, en particulier dans l’administration, tout en mainte- nant les travailleurs pour des tâches es- sentielles.

Wahiba/k

E N rAiSoN DE LA SuSPENSioN DE SES trAiNS

La SntF a accusé une perte d’environ 1 milliard de dinars

L

e directeur général de la régulation et de l’organisation des marchés au ministère du Commerce, Sami El Koli, a révélé hier que durant le premier semestre de l’année 2020, marqué par la brutale apparition de la pandémie du coronavirus, le chiffre d’affaires dissimulé dans les affaires commerciales s’est élevé à 2,6 milliards de dinars. Intervenant, sur la radio chaine 3, M. El Koli signale que lors des trois derniers mois de cette année et des suites des 407.000 opérations de contrôle des activités de commerce effectuées à travers le pays, ont, par ailleurs, été constatées pas moins de 42.104 infractions, sanctionnées par

33.444 procès-verbaux de poursuites judi- ciaires et procédé à 4.020 fermetures admi- nistratives.

Selon lui, le montant de la saisie de marchan- dises diverses a été évalué à quelque 2,8 mil- liards. Parmi ces dernières figurent de grosses quantités de denrées alimentaires, lesquelles ont été confiées aux autorités de wilayas pour être distribuées aux personnes dans le besoin.

Pour tenter de contrer ces types de phéno- mènes, le représentant du ministère du Com- merce annonce qu’une réflexion a été engagée autour d’un projet visant à instaurer des systèmes de facturation à partir des acti-

vités de production, autant, précise-t-il, celles de produits manufacturés que celles générées par les activités agricoles, viandes, fruits et lé- gumes, en particulier. Concernant l’approvi- sionnement, en quantité, du marché en produits alimentaires durant le mois de Rama- dhan, une période intervenant au moment où l’Algérie est confrontée à la pandémie du Covid 19, M. El Koli assure qu’il est suffisant pour répondre à tous les besoins exprimés par les ménages.

Il indique, à ce propos, que la structure qu’il dirige s’attache à suivre régulièrement la constitution des stocks disponibles, particuliè-

rement ceux constitués de lait en poudre des- tiné à être recombiné par les 117 laiteries dis- séminées à travers le territoire, ainsi que le lait frais, des aliments dont il note qu’ils subissent une « certaine tension » en ce mois sacré, marqué par une « frénésie de consommation

». M El Koli estime par ailleurs que le nombre d’inspecteurs de contrôle du commerce qui est actuellement de 7.000 inspecteurs aux- quels est confiée la mission d’assurer le contrôle des activités de plus de 2 millions de commerçants à travers le pays, est insuffisant, appelant à leur renforcement.

Wahiba/k

c oNtrôLE Du commErcE

Plus de 42.000 infractions relevées durant le 1er trimestre 2020

P étroLE

Le prix du baril dépasse les 30 dollars

S

urvEiLLANcEDESActivitéSDEcommErcE

2,6 milliards de dinars de chiffre d’affaires dissimulés lors des

trois premiers mois de 2020

D

urant le premier semestre de l’année 2020, marqué par la brutale apparition de la pandémie du corona- virus, le chiffre d’affaires dissimulé dans les affaires commerciales s’est chiffré à 2,6 milliards de dinars, selon le directeur général de la régulation et de l’organisation des marchés au ministère du Commerce.

Intervenant, mardi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, M. Sami El Koli signale que lors des trois derniers mois de cette année et des suites des 407.000 opérations de contrôle des activités de com- merce effectuées à travers le pays, ont, par ailleurs, été constatées pas moins de 42.104 infractions, sanctionnées par 33.444 procès-verbaux de poursuites judiciaires, et pro- cédé à 4.020 fermetures administratives.

Durant cet ensemble d’opérations, celui-ci fait, d’autre part état, de la saisie de marchandises diverses dont le total de la somme a été évaluée à quelque 2,8 milliards. Parmi ces dernières figurent de grosses quantités de denrées alimen- taires, lesquelles ont été confiées aux autorités de wilayas pour être distribuées aux personnes dans le besoin.

Pour tenter de contrer ces types de phénomènes, le repré- sentant du ministère du Commerce annonce qu’une ré- flexion a été engagée autour d’un projet visant à instaurer des systèmes de facturation à partir des activités de produc- tion, autant, précise-t-il, celles de produits manufacturés que celles générées par les activités agricoles, viandes, fruits et légumes, en particulier.

De l’approvisionnement, en quantité, du marché en produits alimentaires durant le mois de Ramadhan, une période in- tervenant au moment où l’Algérie est confrontée à la pan- démie du Covid 19, M. El Koli assure qu’il est suffisant pour répondre à tous les besoins exprimés par les ménages.

Il indique, à ce propos, que la structure qu’il dirige s’attache à suivre régulièrement la constitution des stocks disponibles, particulièrement ceux constitués de lait en poudre destiné à être recombiné par les 117 laiteries disséminées à travers le territoire, ainsi que le lait frais, des aliments dont il note qu’ils subissent une «certaine tension» en ce mois sacré, marqué par une «frénésie de consommation». Parlant à nouveau des activités de contrôle du marché de produits ali- mentaires, notamment pour déjouer les activités spécula- tives de commerçants véreux, l’invité annonce la refonte en profondeur du dispositif de surveillance par la création de laboratoires spécialisés, pour mieux cerner les activités de fraude et les réprimer. Des 7.000 inspecteurs auxquels est confiée la mission d’assurer le contrôle des activités de plus de 2 millions de commerçants à travers le pays, M. El Koli, tout en reconnaissant implicitement une insuffisance à ce niveau, déclare souhaiter leur renforcement, ajoutant, tou- tefois, que les efforts à entreprendre pour solutionner en partie ce problème, vont porter sur une dotation, à ces der- niers, en moyens de déplacement et autres acquis en maté-

riels. Wahiba/k

L

e cours du baril de Brent de la mer du Nord cotait mardi un peu plus de 30 dollars, une pre- mière depuis mi-avril, alors que les mesures de déconfinement se pré- cisent, signe encourageant pour la reprise de la consommation d’or noir durement touchée par la pan- démie. En milieu d’après-midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 30,08 dollars à Londres, en hausse de 10,59% par rapport à la clôture de lundi, un niveau plus vu depuis le 15 avril. A New York, le baril américain

de WTI pour juin s’appréciait de son côté de 16,58%, à 23,77 dollars. La veille, les cours du pétrole avaient fini en hausse pour la quatrième séance de suite. Les «mesures de déconfinement aux Etats-Unis et en Europe» expliquent la bonne santé des cours du pétrole mardi, a jugé Craig Erlam, analyste de Oanda.

L’optimisme d’un «retour à la nor- male» mondial soutient les cours du brut, avait affirmé plus tôt dans la journée Naeem Aslam, d’Avatrade, prenant en exemple «les anciens foyers de la pandémie, comme l’Ita-

lie et l’Espagne, qui relâchent leurs mesures de confinement» et le Royaume-Uni «dont la voie devrait être tracée cette semaine». Avec d’infinies précautions, une quin- zaine d’Etats européens ont en effet entrepris lundi d’alléger les mesures de confinement imposées depuis des semaines à leurs habitants. De l’autre côté de l’Atlantique, la Cali- fornie, premier Etat américain à avoir décrété le confinement pour endiguer le coronavirus, va com- mencer à assouplir certaines me- sures à la fin de la semaine, comme

la réouverture de certains com- merces, a annoncé lundi le gouver- neur Gavin Newsom. «Le pire est peut-être passé pour le pétrole», avait ajouté M. Aslam, notamment grâce aux «réductions de l’offre, plus ou moins volontaires», et à une

«courbe de la demande qui pourrait s’inverser». «Mais l’idée que nous allons nous déplacer autant qu’avant est fantaisiste, du moins à court terme», avait rappelé Neil Wil- son de Markets.com. L’équilibre de marché fait aussi l’objet d’efforts im- portants côté offre. Depuis ven-

dredi, les membres de l’Organisa- tion des pays exportateurs de pé- trole (Opep) et leurs principaux partenaires, réunis au sein de l’Opep+, doivent retirer 9,7 millions de barils par jour (mbj) du marché afin de stabiliser les prix. Cette me- sure exceptionnelle, qui doit être progressivement assouplie à partir de juillet, a pour but de soulager un marché asphyxié par une offre excé- dentaire et des stockages proches de la saturation avec la chute de la consommation liée à la pandémie de coronavirus. Wahiba/k

(3)

3

A C T U A L I T é Mercredi 06 Mai 2020

L E miNiStrE DE LA S ANté , A bDErrAhmANE b ENbouziD

La prime de risque exceptionnelle élargie à d’autres catégories

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a annoncé, hier à partir de Chlef, un élargissement de la prime de risque exceptionnelle décidée par le Président de la République au profit du personnel soignant de

la santé, qui fait face à l’épidémie du nouveau Coronavirus, à d’autres catégories.

« L

a prime de risque

exceptionnelle décidée par le Président de la République au profit du person- nel soignant de la santé sera élargie à d’autres catégories du même sec- teur, à l’instar des sages femmes, les psychologues, les agents de la santé publique, les laborantins et les bio- logistes», a indiqué le ministre dans une déclaration, en marge, d’une vi- site du laboratoire des analyses de tests de dépistage de Covid-19, à l’université de Chlef. Rassurant tous les employés de la santé exposés à un risque de contamination par le virus, M. Benbouzid a affirmé que la dite prime «est destinée à toutes les personnes mobilisées aux premiers rangs de la lutte contre le Covid- 19».»Il serait insensé que cette prime profite à quelqu’un qui n’a rien fait en cette conjoncture», a-t- il estimé, par ailleurs, signalant que l’élaboration des «listes des bénéfi- ciaires a été confiée au directeur de l’établissement hospitalier».Sur place, un exposé a été présenté au ministre sur les insuffisances accu- sées par ce laboratoire des analyses de tests de dépistage de Covid-19, entré en service dernièrement.

Après avoir loué les efforts fournis par le staff médical en charge, il s’est engagé à couvrir la demande en équipements, exprimée au niveau de ce laboratoire. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Ré-

forme hospitalière, est arrivé dans la matinée à Chlef, au titre d’une visite d’inspection des structures de son secteur, tout en s’enquérant de la si- tuation épidémiologique dans la wi- laya. Il s’est d’abord rendu au centre

de référence de prise en charge des malades de Covid-19, où il a insisté sur l’impératif pour tout les établis- sements hospitaliers, de «respecter les instructions et orientations du ministère de tutelle et du comité

scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus , en dépit du recul constaté dans les cas d’atteintes par le virus, dans la ré- gion», a-t-il souligné. «Ces visites de terrain s’inscrivent dans le cadre de

la solidarité gouvernementale et du suivi de la situation épidémiolo- gique, à travers de nombreuses wi- layas, parallèlement à l’encouragement des staffs médi- caux et autres acteurs du secteur de la santé, dans leur lutte contre le nouveau Coronavirus», a-t-il ajouté.

M. Benbouzid s’est, également, en- quis des conditions de séjour des employés de la santé, soumis au confinement au Centre de regrou- pement des sélections sportives na- tionales de la cité olympique. Sur place, il a donné des instructions en vue de soumettre ces employés à des tests de Covid-19, avec la démo- bilisation d’un nombre d’entre eux, au vue du recul du nombre de cas d’atteintes par le Covid-19, au cen- tre de référence des «Sœurs Bedj», à quatre (4) seulement, est-il si- gnalé. Inspectant le chantier du pro- jet du Centre anti cancer (CAC), dont les travaux enregistrent un retard de plus d’une dizaine d’années, le mi- nistre a instruit de la nécessité d’»accélération du rythme des tra- vaux», en vue, a-t-il dit «de la livrai- son de certains des services de la structure et leur entrée en exploita- tion, avant la fin de l’année, tout en œuvrant au parachèvement du pro- jet,, dans les plus brefs délais», a-t- il recommandé. M. Benbouzid a clos sa visite, dans la wilaya, par la tenue d’une réunion de travail avec les ca- dres de son secteur, au siège de la wilaya.

Wahiba/k

c

ent-quatre-vingt-dix (190) cas confirmés au coronavirus (Covid-19) et cinq (5) décès ont été enregistrés lors des der- nières 24 heures en Algérie, portant le nombre des cas confirmés à 4838 et celui des décès à 470, a indiqué mardi à Alger le porte-parole du comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus, Djamel Fourar. Les nouveaux décès ont été enregistrés à Blida (2 cas), Alger (2 cas) et à Adrar (1 cas), a précisé M. Fourar lors du point de presse quotidien

consacré à l’évolution de la situation pandé- mique du Covid-19, ajoutant que le nombre des cas confirmés sont répartis sur les 48 wi- layas du pays. Le nombre des cas guéris a at- teint les 2067, dont 69 durant les dernières 24 heures, a-t-il affirmé. Pour les tranches d’âge, les personnes âgées entre 25 et 60 ans repré- sentent 56% du total des cas confirmés au Covid-19, alors que 65,5% des cas de décès concernent les personnes âgées de 65 ans et plus. M. Fourar a fait également savoir que 16

wilayas n’ont recensé aucun nouveau cas ce mardi, alors que 17 wilayas ont enregistré entre un (1) et cinq (5) cas et 15 autres ont en- registré plus de 5 cas.Il a relevé que les wilayas de Blida, Alger, Oran et Constantine ont connu le plus grand nombre de cas durant les der- nières 24 heures. M. Fourar a indiqué, en outre, que le nombre de cas sous traitement s’élève à 7994 et comprend 3292 cas confirmés suivant l’analyse du laboratoire et 4702 cas sus- pects diagnostiqués par radiologie et scanner,

précisant que 18 patients sont toujours en soins intensifs. Le même responsable a rappelé que la décision de réduire certaines contraintes du confinement a été prise pour alléger les ef- fets socio-économiques en faveur des citoyens, ajoutant que la lutte contre la propagation de cette pandémie relève du devoir de tous les ci- toyens et à travers tout le pays, nécessitant le strict respect des règles d’hygiène et de la dis- tanciation dans les marchés et les locaux com-

merciaux. Wahiba/k

L

e chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP) par Intérim, le Général-major Saïd Chanegriha, a supervisé à Tindouf, l’exécution d’un exercice tactique avec munitions réelles, indique hier un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN). «Au deuxième jour de sa visite en 3ème Région militaire, Monsieur le Géné- ral-Major Saïd Chanegriha, chef d’Etat-major de l’ANP par Intérim a supervisé, au niveau du champ de manœuvres relevant du secteur opérationnel sud Tindouf, l’exécu- tion d’un exercice tactique avec mu- nitions réelles, intitulé +fidélité au serment+, dont l’exécution inter- vient dans le cadre de l’évaluation de la deuxième étape du pro- gramme de préparation au combat pour l’année 2019/2020», précise la même source. En compagnie du Gé- néral-major Mustapha Smaali, Com-

mandant de la 3e RM, M. Chane- griha a suivi un exposé présenté par le Commandant du secteur, direc- teur de l’exercice, portant sur l’idée générale de l’exercice, sur ses objec- tifs et sur les étapes de son exécu-

tion, pour suivre ensuite le déroule- ment de cet exercice, exécuté par des unités organiques du secteur opérationnel Sud Tindouf. «Toutes les actions de combat ont été mar- quées par un haut professionna-

lisme dans toutes leurs étapes, et par un excellent niveau tactique et opérationnel, qui dénote des grandes capacités au combat des équipages et des commandants d’unités sur tous les échelons, no- tamment en termes d’exploitation optimale du terrain et de parfaite coordination entre les unités parti- cipantes» relève le communiqué.

«Elle reflète également les grandes compétences des cadres en matière de montage et de conduite des dif- férentes actions de combat, et les aptitudes des personnels à maitriser l’emploi des différents systèmes d’armes et des équipements en do- tation, ce qui a contribué à la réali- sation de résultats très satisfaisants traduits par la précision des tirs par les différentes armes», ajoute la même source. A l’issue de l’exercice, le Général-major a tenu une rencon- tre avec les personnels des unités

ayant exécuté l’exercice et les a féli- cités pour les «grands efforts» four- nis lors de la préparation et l’exécution de cet exercice qui a été couronné d’un «total succès».A ce titre, il a souligné que «le dévelop- pement effectif et le véritable re- haussement du niveau exigent d’accorder une importance majeure à la préparation et l’exécution des exercices d’évaluation, de différents échelons et plans».Par la suite, le Général-Major Chanegriha a passé en revue les unités ayant pris part à cet exercice. Par la même occasion, le chef d’Etat-major de l’ANP par in- térim a inspecté l’hôpital de cam- pagne ainsi que les différents équipements médicaux dont il dis- pose et a constaté sa disponibilité à intervenir en cas de nécessité. Il a ensuite visité quelques unités du secteur opérationnel Sud Tindouf.

Wahiba/k

Le général-major Chanegriha supervise à tindouf l’exécution d’un exercice tactique avec munitions réelles

c oroNAviruS EN A LgériE

190 cas confirmés et 5 décès enregistrés

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4

D é T E n T E Mercredi 06 Mai 2020

b oumErDES

mise en service d’un laboratoire d’analyses de dépistage du Covid-19 à l’hôpital de thénia

Un laboratoire d’analyses de dépistage du nouveau coronavirus (Covid-19) a été mis en service, hier, au niveau d’un bloc spécial de l’Etablissement public hospitalier (EPH) de Thénia (Est de Boumerdes).

L

a mise en service de cette structure, pouvant assurer 40 tests de dépistage/24 heures, avec possibilité d’atteindre 250 tests ultérieurement, une fois renforcé en équipements et staffs médicaux nécessaires, s’est faite en présence, du wali, des autorités lo- cales, et des staffs médicaux concer- nés. «Ce laboratoire, dont un partie des équipements a été prise en charge par des bienfaiteurs, et le reste par le budget de la wilaya, s’ins- crit dans le cadre du soutien des ef- forts de prévention et de lutte contre la propagation du nouveau coronavi- rus à Boumerdes et dans les wilayas voisines», a déclaré le chef de l’exé- cutif, Yahia Yahiatene, en marge de cette mise en service. La structure, homologuée par l’institut Pasteur d’Alger, qui a, également, assuré une formation au staff médical en charge

«assurera l’obtention des résultats des tests de dépistage du virus en un temps très court, et permettra ainsi aux staffs médicaux locaux de pren- dre rapidement les décisions qui s’imposent, et d’être plus efficaces dans leur prise en charge de cette pandémie», a-t-il souligné. Dans sa déclaration à la presse, en marge de cette opération, la directrice de la santé de la wilaya, Fatiha Laliame, a souligné la contribution attendue de

ce laboratoire dans la «réduction de la tension sur l’institut Pasteur, tout en permettant aux staffs soignants concernés d’obtenir les résultats des tests de dépistage, en moins de

24H», a-t-elle indiqué. «Le premier test de dépistage du Covid-19 a été réalisé au niveau de ce laboratoire, avant-hier lundi, sous la houlette d’un coordinateur de l’institut Pas-

teur», a-t-elle ajouté, se félicitant de

«l’aide pouvant être assurée, par cette structure, au profit des wilayas avoisinantes».

Wahiba/k

L

es éléments de la sûreté de la wilaya de Sétif ont saisi 9 quintaux de pâtes alimentaires traditionnelles (Kataïf et rechta) périmées et destinées à être com- mercialisées, a-t-on appris, mardi de ce corps de sécurité. Le chargé de communi- cation de la sûreté de la wilaya de Sétif, le commissaire Abdelouaheb Aissani a indi- qué que la saisie de cette marchandise a été effectuée par les policiers lors d’un contrôle routier mené sur un véhicule commercial à la sortie Sud de la ville de Sétif. Alertés par les odeurs nauséabondes et la moisissure présente sur la marchan-

dise, les éléments de la sûreté ont soumis quelques échantillons à des analyses labo- ratoires qui ont révélé que ces pâtes étaient impropres à la consommation. En plus d’être en violation des règles fixant le transport de ce genre de marchandise, le conducteur du véhicule n’avait aucun do- cument pouvant attester de l’origine et de la date de péremption de ces pâtes, selon la même source. Un dossier pénal a été établi à l’encontre du contrevenant pour

«transport de marchandise périmée» et envoyé aux instances judiciaires spéciali- sées, a-t-il encore fait savoir.

S étif

Saisie de 9 qx de pâtes alimentaires périmées

m AScArA

Sept malades guéris du coronavirus quittent l’hôpital

S

ept personnes atteintes du coronavirus ont quitté hier l’hôpital «Issaad Khaled» de Mascara après leur total ré- tablissement du Covid-19, selon un communiqué de la direction de la santé et de la population de la willaya.Les ana- lyses de l’institut Pasteur ont confirmé la guérison des 7 ma- lades qui ont été autorisés à quitter l’hôpital mardi matin, a-t-on indiqué, soulignant que le nombre de malades guéris ayant quitté l’hôpital «Issaad Khaled» de Mascara a atteint 73 personnes depuis la déclaration du coronavirus.

u

ne opération de distribution de 100.000 couffins alimentaires durant le mois sacré du Ramadhan à travers le pays, est programmée afin de venir en aide aux familles nécessiteuses impactées par le confinement du à la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), a annoncé à Bou- merdes le commandant général des Scouts musulmans algériens (SMA), Hamzaoui Ab- derrahmane. «Sur ce total de colis alimen- taires programmés à la distribution, par les SMA, 60.000 ont été distribués depuis le début du Ramadhan, à ce jour», a indiqué

Hamzaoui Abderrahmane, dans une déclara- tion, à l’APS, en marge d’une visite de travail, pour s’enquérir de l’action de solidarité ac- complie par les groupes SMA dans la wilaya.

D’une valeur unitaire estimée entre 5000 à 10.000 DA, ces colis alimentaires, dont la dis- tribution est assurée par des éléments scouts, englobent des produits alimentaires de base (huile, semoule, sucre, et des lé- gumes), acquis grâce à des dons financiers of- ferts par des bienfaiteurs de tout le pays, a-t-il ajouté. Le commandant général des SMA a, également, fait part d’autres actions

de solidarité effectuées par les groupes Scouts à travers le pays, dont notamment la distribution de plats préparés à des familles nécessiteuses d’un nombre de régions, ainsi qu’ à certaines catégories professionnelles activant loin de leurs domiciles, à l’instar des staffs médicaux, a-t-il souligné. Parallèle- ment, les SMA s’occupent ,également, durant ce mois sacré, de l’organisation des files au niveau des bureaux postaux , outre la réali- sation de bavettes et leur distribution, au même titre que d’autres moyens de protec- tion contre le Covid-19 , qui sont offerts gra-

tuitement aux citoyens.

A cela s’ajoute, selon le même responsable, l’animation, via les réseaux sociaux, de pro- grammes récréatifs et pédagogiques en di- rection des jeunes et des enfants, qui se trouvent en confinement. Durant cette visite à Boumerdes, le commandant général des SMA s’est rendu au niveau d’un nombre de centres de solidarité relevant des SMA, au ni- veau des communes de Khmiss El Khechna, Boudouaou, Boumerdes, Zemmouri, Bordj Menail, Cap Dinet, et Thenia.

Wahiba/k

A

lgérie Poste a appelé ses clients ayant formulé une demande d’obtention de la carte «EDAHABIA» ainsi que les dé- tenteurs de cette carte monétique dont la validité a expiré à se rap- procher des bureaux de poste afin de récupérer leurs nouvelles cartes. Algérie Poste a rappelé dans un communiqué, que les cartes expirées sont «automati-

quement re-fabriquées» et «expé- diées vers les bureaux de poste, suivant l’adresse du client associée à son dossier CCP», affirmant la possibilité de «la réexpédition de la carte, depuis le bureau de poste où elle se trouve vers un autre bu- reau de poste choisi par le client, moyennant le formulaire (CIB 755), disponible aux bureaux de poste et téléchargeable sur le site :

www.poste.dz».

Ce formulaire doit être renseigné et introduit au niveau du bureau de poste choisi pour recevoir la carte, a souligné Algérie Poste tout en précisant que «la carte renou- velée ne nécessite pas la réédition du code Pin, le code initial reste va- lable et qu’il est possible de suive l’état de fabrication de la carte +EDAHABIA+ à travers le lien inter-

net (edcarte.poste.dz), accessible sur le site : www.poste.dz».»Les clients n’ayant pas introduit un nu- méro de téléphone portable au dossier de la carte +EDAHABIA+, ou ceux ayant modifié leur nu- méro, sont priés d’introduire leur numéro de téléphone à travers le Guichet Automatique (GAB) ou à travers le site : E-CCP, afin de rece- voir des notifications par SMS, sur

la situation de leur carte», a ajouté Algérie Poste dans son communi- qué, soulignant que, pour des rai- sons de sécurité des comptes, les cartes monétique non récupérées dans un délai de six (06) mois, à compter de la date de leur arrivée au bureau de poste, sont «rediri- gées vers le Centre national de fa- brication et personnalisation des cartes EDAHABIA».

Algérie Poste invite ses clients à récupérer la carte monétique «edAHABiA»

r AmADhAN / SoLiDArité

distribution de plus de 100.000 couffins alimentaires par les SmA

E L t Arf

Saisie de plus de 61 kg de viande rouge

impropre

P

as moins de 61,2 kilos de viande rouge impro- pre à la consommation ont été saisis par les services de la sûreté de daïra de Ben M’Hidi dans la wilaya d’El Tarf, a-t-on appris mardi du chargé de la communication à la sûreté de wilaya.

S’inscrivant dans le cadre des opérations de contrôle inopi- nées destinées à la lutte contre la spéculation et la fraude dans toutes ses formes, les services de police ont récupéré cette quantité de viande dans une boucherie de la ville, où le commerçant la proposait à la vente, a ajouté le commissaire princi- pal Mohamed Karim Labidi.

La viande, soumise au contrôle vétérinaire relevant des services agricoles (DSA), les résultats d’analyses ont relevé qu’elle était avariée et impropre à la consommation, a-t-on précisé. En plus de la saisie de la viande rouge, les services de police ont saisi 10 casiers de dattes totalisant 71 kg de dattes que le même commerçant proposait aux acheteurs sans facture, a-t-on souligné.

Un procès-verbal (PV) a été dressé à l’encontre du com- merçant contrevenant et un dossier judiciaire a été éla- boré dans le cadre des pour- suites devant être prises à son encontre par le tribunal correctionnel de Dréan, a pré- cisé la même source. Des opérations de contrôle ino- piné ont été intensifiées à tra- vers différents commerces non concernés par la mesure de re-fermeture dans le cadre de la préservation de la santé publique, en cette période de confinement décidée dans le but de lutter contre la propa- gation du coronavirus, a-t-on rappelé.

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Mercredi 06 Mai 2020

La 5

L a Société de gestion des services et infrastruc- tures aéroportuaires d’Al- ger (SGSIA) a enregistré depuis mi-mars dernier des pertes s’élevant à 1,3 milliard DA, soit près de 13% des reve- nus annuels prévus, en raison de la pandémie du Coronavirus (Covid-19), a indiqué à l’APS le directeur général de la société, Tahar Allache. M. Allache a ex- pliqué, dans ce cadre, que les revenus de l’établissement avaient reculé d’environ 96%

par rapport aux revenus enre- gistrés au cours de la même pé- riode de l’année 2019.Assurant que la société «ne rencontre aucun problème financier ou en

matière de gestion», le même responsable que la SGSIA est

«en mesure de gérer conforta- blement la période de la crise sanitaire pour plus d’une année».Dans le cadre des me- sures prises par le gouverne- ment à l’effet de faire face à la propagation de la pandémie de Covid-19, un taux de 99% des vols ont été interrompus, en sus de la fermeture de locaux com- merciaux et de magasins de ser- vices et les départs en congé des personnels, a-t-il pour- suivi.A ce titre, 60% des travail- leurs ont été mis en congé, soit 1.284 travailleurs sur les 1.700 que compte la société, a ajouté M. Allacha qui précise que 416

travailleurs notamment de l’en- tretien, de l’hygiène et de l’ad- ministration continuent à travailleur normalement. .Dans ce cadre, M. Allache a indiqué que la société verse les salaires de tous les travailleurs qui ont été démobilisés, depuis l’appli- cation de la décision du Gouver- nement, en plus de la non-perception des loyers des commerces qui ont cessé l’acti- vité, du fait aussi bien de la pro- pagation de la pandémie et de l’arrêt du mouvement de voya- geurs.Le DG de la SGSIA a salué la compréhension dont font montre les travailleurs vis-à-vis de la situation sanitaire que tra- verse le pays et des dispositifs

qui s’en ont suivi, ainsi que leur degrés de conscience à l’égard de la société.La situation sani- taire mondiale a impacté le sec- teur de l’aviation dans de nombreux pays du monde, suite à la suspension du trafic aérien, y compris l’Algérie dont le trafic aérien est à l’arrêt à tra- vers l’ensemble des aéroports du pays, a rappelé le même res- ponsable. Les dessertes inter- nationales sont suspendues depuis le 22 mars dernier et les dessertes domestiques depuis le 19 du même mois, à l’excep- tion du transport des marchan- dises nécessaires, ce qui a impacté négativement les re- cettes de la SGSIA.

u ne application permet- tant de mieux identifier les choix des cultures à développer notamment straté- giques dans les régions du Sud et des hauts-plateaux a fait l’objet d’un examen à Alger par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Che- rif Omari, a indiqué un commu- niqué ministériel.Lors d’un atelier consacré au dossier de la numérisation et à l’investis- sement agricole dans les zones du sud et des hauts-plateaux, M. Omari a

e x a m i n é

avec les cadres centraux et des experts en investissement agri- cole, l’application numérique de gestion et de suivi du fon- cier agricole développée par le Bureau national des études sur le développement rural (BNE- DER).»Cette application sous web, permet une identification précise des périmètres agri- coles lancés, exploités et non exploités», explique la même source.Le ministre a souligné que cet outil allait aider à avoir une meilleure visibilité sur ce qui existe sur le terrain en termes de foncier ainsi que sur

le choix des cultures à dévelop- per notamment stratégiques, rapporte le communiqué.A noter que ce système d’identi- fication concerne d’abord les zones du sud et des hauts pla- teaux en vue de dégager des superficies dédiées aux projets structurants portant sur la pro- duction des matières pre- mières pour l’industrie agroalimentaire.Cette applica- tion fait partie d’un ensemble d’applications lancées par le secteur dans le cadre du plan d’action du gouvernement qui vise la généralisation de la nu-

mérisation dans tous les sec- teurs.A noter que M. Omari a présidé cet atelier conjointe- ment avec le ministre délégué chargé de l’Agriculture saha- rienne et des montagnes, Foued Chehat.Pour rappel, cette réunion intervient dans le cadre de l’application des déci- sions du Conseil des ministres tenu dimanche au cours du- quel le président de la Répu- blique a souligné l’impératif de la mise en valeur de millions d’hectares de terres saha- riennes afin de développer l’agriculture industrielle.

Agriculture: vers une application facilitant le choix des cultures stratégiques dans le Sud et les Hauts-plateaux

SgSiA: des pertes s’élèvant à 1,3 milliard dA depuis mi-mars dernier

Bechar : arrestation de cinq présumés trafiquants

de psychotropes

L es services combinés de sécurité ont arrêté cinq (5) présumés trafiquants de drogue et saisi en leur possession une quantité globale de 1449 comprimés psy-

chotropes ,a-t-on appris auprès de la cellule de communication et des relations publiques de la sûreté de wilaya à Bechar.Cette opération, menée suite à l’exploitation de renseignements par les éléments de la brigade régionale de lutte contre la commercialisation illégale de drogues et psychotropes qui faisaient état de «l’imminence introduction à partir du nord du pays d’une importante quantité de psychotropes», s’est concrétisée par la mise en place d’un dispositif de recherches et de contrôle sur l’un des tronçons de la route nationale numéro six (6) reliant la wilaya de Bechar au nord- ouest du pays, ce qui a permis l’arrestation d’un premier présumé trafiquant (37 ans) et la découverte dans son véhicule touristique d’une quantité de 1.320 comprimés psychotropes, a-t-on précisé.Après dénonciation de ses complices, les services de sécurité ont pu arrêter trois (3) d’entre eux à Bechar, tandis que le cinquième complice (33 ans) a été arrêté à Oran qui est le pourvoyeur du réseau de psychotropes à partir de cette ville dans le nord-ouest du pays.Au cours des perquisitions des domiciles des présumés trafiquants, 53 et 76 comprimés de psychotropes ont été saisis , a-t-on expli- qué.La quantité totale des psychotropes saisis se compose de 953 comprimés de Prégabaline et 496 comprimés d’ecstasy domino, qui étaient destinés à des réseaux de dealers, a-t-on ajouté.Trois (3) des individus impliqués dans cette affaire de détention et exposition à la vente et achat de psychotropes dans le cadre d’une bande criminelle organisée qui s’adon- nait au «trafic avec utilisation d’un moyen de transport, trafic à un degré dangereux menaçant la sécurité , l’économie nationale et la santé publique, infraction au contrôle administratif, sécuritaire et technique avec utilisation et détention d’un produit pharmaceutique spécifique» ,ont été placés en détention préventive au centre de rééducation de Bechar, tandis que deux (2) autres individus impliqués également dans cette affaire ont été mis sous contrôle judiciaire, a précisé la même source.Cette opération, réalisée en étroite coordination par les éléments de la brigade régionale de lutte contre la commercialisation illégale de drogue et psychotropes de la sûreté nationale et ceux du secteur militaire opérationnel de la troisième région militaire (3RM) à Bechar et la brigade une (1) de recherches et d’investigation (BRI) de la sûreté , «a été un véritable coup de filet qui a permis l’arrestation des cinq (5) présumés trafiquants de psychotropes et de démanteler par la même un important réseau de distribution de ce type de drogue qui sévissait dans la région, a-t-on fait savoir.

Le Premier ministre

présente ses condoléances à la famille de feu moudjahid

Abdelkader Lamoudi

L e Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a adressé ses condo- léances à la famille du moud- jahid, membre du Groupe historique des 22, feu Abdelkader Lamoudi, décédé, dans lequel il a affirmé que l’Algérie a perdu «un homme de première heure, qui a consacré toute sa vie à la libéra- tion de la Patrie». «J’ai appris avec une profonde affliction la doulou- reuse nouvelle qui vous a affligé, celle du décès du regretté, le moudjahid héros, le grand mili- tant, feu Abdelkader Lamoudi, qu’Allah ait son âme», écrit M.

Djerad dans son message. «Le destin a voulu rappeler le défunt en ce mois béni, l’un des derniers membres du Groupe des 22 qui ont planifié le déclenchement de la Glorieuse Révolution de No- vembre», a indiqué le Premier mi- nistre.»Avec la disparition de ce combattant héroïque, l’Algérie a perdu un homme de la première génération qui a passé sa vie dans la lutte au sein des rangs du mou- vement national, puis un moudja- hid pour la cause nationale, afin de libérer cette chère patrie», a af- firmé le Premier ministre, ajoutant que le défunt «n’a cessé de lutter et de combattre jusqu’à l’indépen- dance, permettant à notre pays de se débarrasser d’un ennemi brutal et de recouvrer sa souveraineté sur son territoire».»En cette dou- loureuse circonstance, je ne puis que partager votre peine et votre tristesse et vous adresser, ainsi qu’à tous ses proches et à toute la famille révolutionnaire, mes sin- cères condoléances, priant Dieu le Tout-Puissant de l’accueillir en son Vaste Paradis et de vous combler du courage et de la patience», a- t-il ajouté.

ministère Le de l’education

dément avoir instruit la résiliation

des contrats des contractuels et des

remplaçants

L e ministère de l’Education nationale a

démenti avoir rendu une quelconque

instruction concernant la résiliation des

contrats des enseignants contractuels et rem-

plaçants, mettant l’accent sur l’impératif de re-

cueillir l’information juste «de sa source

officielle».Dans ce cadre, le ministère a porté

à la connaissance des enseignants contractuels

et remplaçants au titre l’année scolaire en

cours que les informations «publiées samedi

2 mai 2020 dans un quotidien concernant la

résiliation des contrats des enseignants

contractuels et remplaçants, sont dénuées

de tout fondement», affirmant démentir ca-

tégoriquement tout instruction émanant de

ses services à ce propos. Le ministère a rap-

pelé, par ailleurs, la nécessité de «recueillir

l’information de sa source officielle en

consultant périodiquement son site élec-

tronique et ses pages officielles sur les

réseaux sociaux».

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6

r é g I o n s Mercredi 06 Mai 2020

mila Près de 60 agriculteurs sinistrés par les précipitations de grêles

Les services de la Caisse régionale de mutualité agricole (CRMA) ont recensé près de 60 agriculteurs dont les récoltes ont été sinistrées par les précipitations de grêles enregistrées sur la wilaya la semaine passée, a in-

diqué le directeur de la caisse, Samir Benmerzoug.

A ussi, 58 déclarations sur les pertes de ré- coltes ont été dépo- sées par des céréaliculteurs de plusieurs communes de la wilaya, a-t-on fait savoir, indiquant que la sur- face sinistrée a atteint 889 ha dont 791 ha de blé dur, 64 ha de blé tendre et 34 ha de pois chiche.Les champs affectés se répartissent sur les communes de Zaghaïa, Sidi Merouana, Ahmed Rachedi, Tiberguent, Sidi Khelifa, Ain Tine et Mila, selon la même source qui a as- suré que dès le dépôt des dé- clarations, 38 inspections ont été effectuées par les experts agréés de la CRMA pour l’éva- luation des dégâts.Une seconde

et finale inspection sera égale- ment menée pour ensuite in- demniser les agriculteurs dont les récoltes ont été sinistrées à 10 % et plus conformément à la réglementation des assu- rances.Aussi, 1.581 dossiers d’assurance de récoltes céréa- lières ont été enregistrés par la CRMA de Mila pour la saison 2019/2020 pour une surface de plus de 37.400 hectares, a-t-on ajouté, relevant que ce chiffre révèle une diffusion de la cul- ture de l’assurance chez les pay- sans de la wilaya.Ce nombre de céréaliculteurs assurant leurs récoltes a placé la CRMA-Mila en tête du classement national d’assurance des récoltes de cé- réales, selon la même source.

A u total, 1120 colis alimentaires ont été attribués aux familles démunies et nécessiteuses des zones d’ombre de la wilaya de Tébessa dans le cadre d’une opération de solidarité, a-t-on appris au- près des services de la wilaya.Cette action de solidarité, lancée en début de semaine depuis la commune de Chéréa (Sud-ouest de Tébessa), vise à venir en aide aux fa- milles nécessiteuses et celles affectées par les répercussions du confinement sanitaire, imposé pour endiguer la propagation Coro- navirus (Covid-19) a précisé la même source , soulignant que ces aides sont com-

posées des produits de première nécessité, sucre, huile, café, semoule, farine, tomate, pâtes et légumes secs, et des détergents notamment.La même source a détaillé que des familles des communes de Mazraa, Ogla, Bédjen, Griguer, Ferkan, El-Kouif, Bir Al-Dehab, Chérea et Tebessa sont concer- nées par cette opération , révélant que ces aides ont été collectées avec la contribution d’un député à l’Assemblée populaire natio- nale et plusieurs associations caritatives dont «Enta Lkhir» et «Djoussour».Aussi, plus de 10.000 masques et 300 tenues de protection ont été distribués au profit des

agents de sécurité et du personnel médical et paramédical de l’hôpital de Chéréa et des citoyens, a fait savoir la même source, ajoutant que des campagnes de sensibilisa- tion sur la nécessité de respecter les me- sures préventives et le confinement sanitaire à domicile ont été également or- ganisées ciblant les citoyens.Les services de la wilaya de Tébessa ont aussi révélé que cette action de solidarité sera poursuivie

«dans les prochains jours» d’autres opéra- tions similaires pour aider les familles pau- vres et nécessiteuses à surmonter cette situation sanitaire et sociale exceptionnelle.

tébessa

distribution de plus de 1100 colis alimentaires aux familles nécessiteuses des zones d’ombre

ghardaïa

un ramadhan dans un contexte inédit de pandémie

tissemsilt

Plus de 4 tonnes de produits

alimentaires destinés aux familles et pauvres

D es agriculteurs de la wilaya de Tissemsilt ont fait don, de plus de 4 tonnes de produits alimentaires qui seront distribués aux familles pauvres, a indiqué le di- recteur des services agricoles.Le premier lot de ces produits est re- présenté par des produits agricoles, produits d’épicerie et autres de large consommation dont la se- moule, la farine, le sucre et l’huile avant la fin de la semaine en cours en faveur de 270 familles nécessi- teuses résidant en zones d’ombre de la wilaya et ce en collaboration avec la direction de l’action sociale et de solidarité, a souligné Ali Fe- nazi.Dans ce cadre, un nombre de producteurs de légumes secs de la wilaya ont fait don de 6 quintaux de lentilles et de poix chiche produits dans la région. La direction des ser- vices agricoles a accueilli lundi plus de 8.300 œufs, et 270 poulets dont a fait don un aviculteur de la wi- laya.Cette instance devra accueillir, avant la fin de la semaine en cours.

D’autres quantités de denrées ali- mentaires seront offertes par des agriculteurs de la wilaya, a-t-on fait savoir.Cette opération a été menée en collaboration avec la chambre de wilaya d’agriculture, la Caisse régio- nale de mutualité agricole (CRMA), des investisseurs du secteur de l’agricuture, l’association de wilaya des vétérinaires, le conseil profes- sionnel commun de la filière avicole et le complexe de production du lait dérivés de Sidi Mansour de la com- mune de Khemisti.

L

es habitants de Ghardaïa vi- vent cette année le Rama- dhan dans un contexte inédit marqué par un changement re- marquable de leurs habitudes an- cestrales accompagnant le mois de jeûne, induit par le confine- ment sanitaire partiel lié à la pan- démie du nouveau Coronavirus (Covid-19).Habituellement vécu par la population dans les pures traditions ancestrales qui renfor- cent la cohésion sociale dans la solidarité, le partage et la généro- sité, la population Ghardaouie, dans toute sa diversité sociolo- gique, accueille le mois sacré dans une ambiance inédite marquée notamment par l’absence du Ftour (repas de rupture du jeûne) en famille élargie et des prières collectives et surérogatoires (Tara- wih) dans les mosquées.D’un avis unanime, le Ramadhan 2020 sans son ambiance nocturne familiale, combinée à son atmosphère spiri- tuelle, a été sapé par le confine- ment nocturne, en vue de lutter contre la propagation de la pandé- mie de Covid-19.»Il est difficile de vivre le Ramadhan sans la prière des Tarawih considérée comme le charme de ce mois sacré, et dans

le confinement sanitaire que nous acceptons avec patience pour lut- ter contre le coronavirus», a sou- tenu Hadj Bakir, un habitant du Ksar de Melika.Pour Mahfoud, fonctionnaire issu du Ksar de Béni- Isguen, ce mois de Ramadhan et surtout le confinement, lui don- nent l’opportunité d’effectuer ses prières à temps, précisant qu’il compte tirer le maximum de ce mois sacré qui ne ressemblera à aucun autre.Les habitudes des ha- bitants pendant ce mois religieux, ont presque radicalement changé, notamment avec l’interdiction de déplacement nocturne, a-t-il ajouté.En raison des contraintes liées à la propagation du Covid-19, les Ghardaouis observent le Ra- madan avec une sensation de nos- talgie du bon vieux temps, des retrouvailles nocturnes et des ha- bitudes ancestrales qui accompa- gnent ce mois sacré.La population Ghardaouie observe à sa façon ce mois sacré, partagée entre spiri- tualité et joie de vivre, afin de re- vivifier, surtout pour les repas de rupture de jeûne, des rituels an- ciens gardés à travers les siècles.Sur un autre plan, des plats traditionnels locaux dont les re-

cettes se transmettent de mère en fille depuis des temps anciens, ne sont plus proposés à la dégusta- tion entre voisins ou famille élar- gie, lors de chaque célébration marquant le dixième jour, la nuit de mi-Ramadan et la leilat El-Qadr (nuit du destin, la veille du 27ème jour), confinement sanitaire oblige.En effet, la nuit du dixième jour du Ramadhan est majestueu- sement rehaussée par El-Baghrir (crêpes) au miel, la nuit de mi Ra- madan par la préparation d’un couscous garni à la viande de cha- melon, tandis que la nuit du 27ème jour de Ramadhan est cé- lébrée par la préparation de Chekhchoukha arrosée d’une sauce à base de dattes.Selon la tradition, ces mets appétissants, une fois préparés, sont distribués pour les passants et les amis, et échangés entre familles de diffé- rents quartiers. Les visites noc- turnes entre proches, voisins, familles et amis tout au long du mois sont fréquentes.

Des traditions ancestrales que covid-19 a interrompues hélas

«Dans les différents ksour de

Ghardaïa, les portes des maisons demeurent ouvertes puisque les visites entre voisins sont ininter- rompues», raconte Mahfoud, soulignant que le Ramadhan est traditionnellement une occasion pour propager les valeurs de par- tage, de solidarité et de regroupe- ment familial, dans une ambiance de spiritualité et de convivialité, que la pandémie de COVID-19 a interrompue hélas.Pour mainte- nir les liens et l’attachement des membres de la famille en ce mois sacré marqué par le confinement et la limitation des déplacements, les ménagères se sont mises à l’heure de la technologie où des recettes aux saveurs ramadha- nesques sont échangées désor- mais par SMS et via Facebook.De même que l’on recourt aux SMS pour souhaiter un bon Ramadhan entre différentes composantes de la population.A l’instar des diffé- rentes régions du pays, les mos- quées disséminées dans la wilaya de Ghardaïa sont fermées.»Ce qui me manque le plus, c’est surtout cette sortie, après le ftour, vers la mosquée pour accomplir la prière des Tarawih, une prière que nous n’avons pas la chance de faire

tous les jours et qui nous permet de renouer avec la spiritualité», a regretté Hadj Abdelkader du quartier Theniet El-Makhzen, sou- lignant qu’»être privé de cette prière en groupe fait mal au cœur».Ramadhan à Ghardaïa se vit dans la pure tradition de l’abs- tinence, de la simplicité, et mal- gré les contraintes liées à la pandémie du nouveau Coronavi- rus, la plupart de ses habitants restent tout de même convaincus de la nécessité du respect total des mesures de distanciation so- ciale et du sens de responsabilité pour lutter efficacement contre le Covid-19.La vigilance est le mot d’ordre des habitants de la région où commandes à distance et limi- tation au maximum des déplace- ments restent, pour eux, des moyens efficaces pour contribuer à la lutte contre la pandémie.Les Ghardaouis, à l’instar de l’ensem- ble des Algériens, sont appelés à rester chez eux après la rupture du jeûne, en application de l’in- terdiction des déplacement noc- turnes durant le Ramadan entre 19h00 et 7h00, dans le cadre des mesures de confinement sanitaire partiel.

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m o n D E Mercredi 06 Mai 2020

crise alimentaire

L’autre menace qui plane sur l’Afrique

Des foyers d’insécurité alimentaire avaient été identifiés avant la pandémie. Selon le Réseau mondial contre les crises alimentaires, la situa- tion pourrait s’aggraver.

Le coronavirus va continue de tuer

Le déconfinement avance avec prudence

Le coronavirus a fait plus 250.000 morts dans le monde, et va continuer de tuer au cours des prochains mois, selon les experts, malgré un re- flux apparent de la pandémie qui a conduit de nombreux Etats à alléger les restrictions imposées à leurs populations.

P

énuries, hausses des prix des biens ali- mentaires cumulées à une baisse des revenus risquent de laisser des popu- lations déjà vulnérables particulière- ment démunies. À peine publié, le rapport sur la sécurité alimentaire dans le monde du Ré- seau mondial contre les crises alimentaires doit être « révisé » pour prendre en compte la me- nace que fait peser la pandémie du Covid-19.

Le bilan était déjà inquiétant. En 2019, plus de 135 millions de personnes dans 55 pays et ter- ritoires faisaient face à une situation d’insécu- rité alimentaire grave et aiguë, dont plus de la moitié vivent en Afrique. « Il s’agit du plus haut niveau d’insécurité et de malnutrition alimen- taire aiguë enregistré depuis la première édi- tion du rapport en 2017 », précisent les auteurs du rapport. La situation était aussi jugée préoc- cupante pour 183 millions de personnes dans le monde, dont 129 millions en Afrique, qui ris- quent de voir leur situation s’aggraver cette année en cas de choc ou de facteur de stress : comme la pandémie du Covid-19.

De la crise sanitaire à une crise alimentaire En 2019, les conflits et l’insécurité ont poussé 34 millions d’Africains dans une situation de crise alimentaire aiguë. Les deux autres fac- teurs déterminants, le changement climatique et les turbulences économiques ont projeté respectivement 26 millions et 10 millions d’Afri- cains dans une grande insécurité alimentaire.

À ces trois principaux facteurs vont s’ajouter cette année les ravages sur les cultures des cri- quets pèlerins et les impacts de la pandémie du Covid-19, tant sur le plan sanitaire que socio-économique. « Les pays en crise alimen- taire seront probablement très vulnérables aux conséquences de cette pandémie, tout comme les pays importateurs nets de produits alimen- taires, les pays exportateurs de pétrole et ceux qui dépendent du tourisme et des envois de fonds », détaille le Réseau mondial contre les crises alimentaires.Dominique Burgeon, direc- teur de la division des urgences et de la réha- bilitation de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), met

en exergue le cas de l’Éthiopie, du Kenya et de la Somalie, où près de 12 millions de personnes étaient déjà dans des conditions difficiles suite à de graves sécheresses et à une série de mau- vaises récoltes. Et ce, avant qu’une horde de criquets pèlerins ne s’abatte sur les cultures et les pâturages en décembre et janvier. « En Afrique, nous sommes également préoccupés par la situation au Sahel, en République cen- trafricaine, en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud, pour nommer quelques crises alimentaires », poursuit-il.

Les éléments annonciateurs d’une crise sont

Si l’ampleur précise de la détérioration de la si- tuation alimentaire n’est pas encore connue, les mécanismes sont prévisibles. La baisse de l’activité économique, combinée aux restric- tions commerciales, conduira à une diminution des budgets nationaux et des revenus des mé- nages. Une hausse des prix des denrées ali- mentaires est aussi à craindre.Dans les pays développés, la pandémie dévaste des vies, met à mal les systèmes de santé publique les plus performants, stoppe les économies et menace les moyens de subsistance de millions de per- sonnes. Dans les pays où les populations vivent déjà dans des contextes de crise alimentaire, ces dernières sont particulièrement exposées aux effets dévastateurs de la pandémie. Diffi- cile d’imaginer ces pays mener de front les luttes contre la pandémie de Covid-19 et contre la faim. « La conjonction des infestations de criquets et de la pandémie du Covid-19 pourrait balayer tout espoir de sécurité alimen- taire et mettre en situation de famine prolon- gée et en danger de mort des populations entières, en particulier en Afrique de l’Est, si des mesures d’urgence ne sont pas prises pour faire face à cette situation », préviennent les ministres de l’Agriculture membres de l’Union africaine, réunis (virtuellement) le 16 avril avec la FAO.

Les leçons du passé

La FAO s’est penchée sur les leçons à retenir des crises précédentes. En 2014, l’épidémie Ebola frappait plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et rapidement l’impact sur la sécurité alimentaire dans cette région s’est fait ressen- tir. « Les mesures visant à contenir l’épidémie – en particulier les quarantaines et les restric- tions de rassemblements publics et de mouve- ments des marchandises et des personnes – ont perturbé les chaînes d’approvisionnement du marché agricole, et de nombreux agricul- teurs n’ont pas été en mesure de cultiver ou de vendre des cultures en raison du manque d’in- trants et de main-d’œuvre », commente la FAO.Au Liberia, près de la moitié des agricul- teurs n’ont pas été en mesure de cultiver leurs terres. « Si les chaînes d’approvisionnement ali- mentaire sont perturbées et les moyens d’exis- tence s’effondrent, les populations vulnérables seront tentées d’abandonner leurs moyens d’existence et de chercher de l’aide – comme chacun de nous le ferait – avec pour consé- quence non intentionnelle de potentiellement propager le virus et d’alimenter les tensions so- ciales », détaille Dominique Burgeon. La restric- tion de circulation et la fermeture des frontières perturbent aussi le mode de trans- humance des éleveurs et risquent de créer des tensions, voire des conflits violents entre com- munautés paysannes et pastorales.« Les leçons de l’épidémie Ebola de 2014 en Afrique de l’Ouest sont claires : bien que les besoins de santé soient une préoccupation urgente et principale, nous ne pouvons pas négliger les moyens de subsistance et les impacts liés à la sécurité alimentaire ou nous serons confrontés à une aggravation des crises humanitaires dans les pays déjà au bord du gouffre », avertit la FAO. « Dans la crise actuelle, alors que la prio- rité est de soutenir les efforts des acteurs de la santé publique pour contenir la propagation de la maladie, nous devons être proactifs en anti- cipant les effets collatéraux du Covid-19 en pro- tégeant les moyens de subsistance et l’accès à la nourriture des personnes les plus vulnéra- bles », préconise-t-elle. Les objectifs de santé et de sécurité alimentaire sont étroitement liés

: une population affamée est encore moins à même de faire face à une pandémie.Une autre crise, financière et économique en 2007-2008, peut aussi apporter un éclairage. L’impact s’est traduit par une montée en flèche des prix des denrées alimentaires et du nombre de per- sonnes sous-alimentées dans le monde, 115 millions de plus en deux ans, pour atteindre 963 millions en 2008. Les restrictions à l’expor- tation prises par certains pays ont contribué à accroître la pression inflationniste. Les pays im- portateurs de denrées alimentaires, comme les pays d’Afrique de l’Ouest, qui importent de grandes quantités de riz, ont durement ressenti cette flambée des prix.Si la situation actuelle n’est pas comparable, avec des perspectives de récoltes prometteuses, des risques de pénuries de main-d’œuvre agricole ne sont pas à écarter ni la tentation de certains pays d’adopter des politiques protectionnistes notamment en in- terdisant certaines exportations. « Cela pour- rait augmenter artificiellement les prix des denrées alimentaires malgré la disponibilité ac- tuelle en raison de la pression sur la chaîne d’approvisionnement », explique la FAO.

c’est la mobilisation

À l’issue de la réunion du 16 avril, la FAO, l’Union africaine et les partenaires internatio- naux se sont engagés à soutenir l’accès des po- pulations les plus vulnérables à l’alimentation et à la nutrition, en fournissant des pro- grammes de protection sociale, en minimisant les perturbations afin de garantir une circula- tion et un transport sans risque des personnes dont le travail est essentiel. Les États s’enga- gent à assurer le transport, la vente de biens et de services, tout en gardant leurs frontières ou- vertes afin que le commerce alimentaire et agricole sur le continent ne rencontre aucune difficulté. Lors de cette même réunion vir- tuelle, Janusz Wojciechowski, commissaire eu- ropéen à l’Agriculture, a présenté l’aide financière de l’Union européenne pour l’Afrique, qui devrait finalement dépasser les 20 milliards de dollars.

A

u total, 250.203 décès ont été recen- sés dans le monde (pour 3.570.093 cas), dont 145.023 en Europe (1.572.178 cas), continent le plus touché, selon les chiffres officiels.Les États-Unis sont le pays ayant enregistré le plus de morts (68.689), et malgré le bilan quotidien le plus bas depuis début avril, ils vont probablement atteindre la barre des 100.000 morts dès le mois de juin, selon de multiples modèles épi- démiologiques.Un de ces modèles, celui de l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME), a fortement revu à la hausse lundi sa prévision de décès de 72.000 à près de 135.000 morts d’ici le 4 août, en raison d’un déconfinement prématuré dans certaines ré- gions du pays.Dimanche, le président Donald Trump avait reconnu que son pays allait «per- dre 75.000, 80.000 ou 100.000 personnes».Le bilan des décès quotidiens a aussi diminué ces derniers jours en Europe, où une quin- zaine d’Etats ont entrepris avec la plus grande prudence d’alléger les mesures de confine- ment imposées depuis de longues semaines, afin d’éviter une seconde vague de contami- nation.

A la recherche d’un vaccin

Un vaccin est «notre meilleure chance collec- tive de vaincre le virus», a déclaré la prési- dente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.»Nous devons le développer, le produire et le déployer dans tous les coins du monde, à des prix abordables», a ajouté celle qui est à l’origine d’une conférence des

donateurs.Ce téléthon planétaire organisé en ligne a permis de lever 7,4 milliards d’euros pour financer la recherche sur un vaccin.L’Or- ganisation mondiale de la santé (OMS) a aussi répété que seule la découverte d’un vaccin ou d’un remède permettra de mettre fin à la pandémie qui a contraint plusieurs milliards de personnes à travers la planète à rester en- fermés chez eux pendant plusieurs semaines, et qui paralyse l’économie mondiale.Une cen- taine de projets de vaccins ont été lancés, dont une dizaine en phase d’essais cliniques, selon la London School of Hygiene and Tropi- cal Medicine.En attendant, la vie reprend petit à petit à travers le monde. Dernière an- nonce en date: la Californie, premier Etat américain à avoir décrété le confinement, va commencer à assouplir certaines mesures à la fin de la semaine, a annoncé lundi le gou- verneur Gavin Newsom.»Des millions de Ca- liforniens ont respecté les règles du confinement et, grâce à eux, nous sommes en mesure de commencer à passer à la pro- chaine étape», a déclaré le gouverneur dé- mocrate, soumis à une pression croissante pour assouplir le confinement et réactiver l’économie de son Etat, cinquième au monde en termes de produit intérieur brut.Précau- tion sanitaire contre reprise de l’activité éco- nomique: le dilemme est le même partout à travers le monde. Aux Etats-Unis, la pandé- mie frappe de plein fouet les ouvriers haïtiens de la filière avicole, une main d’oeuvre bon marché mais vitale dans un pays qui redoute une pénurie de viande.»Chaque jour, je prie Dieu qu’il ne m’arrive rien», dit à l’AFP Tina,

employée dans une usine de transformation de volaille à Georgetown, dans le Delaware.

«Je voudrais rester chez moi avec mes trois enfants mais je n’ai pas le choix, les factures arrivent de droite et de gauche», explique la jeune femme de 27 ans.En Europe, c’est avec d’immenses précautions qu’une quinzaine d’Etats européens ont entrepris lundi d’allé- ger les mesures de confinement. Les parcs ont rouvert en Italie, des lieux de culte et des musées ont fait de même en Allemagne et des files d’attente se sont formées devant de nombreux salons de coiffure.»J’avais hâte de pouvoir ressortir, reprendre une vie sociale et me faire tailler la barbe pour ne plus ressem- bler à un ours», plaisante Alexis Protopappas, à Athènes.Portugal, Serbie, Belgique, Au- triche, Turquie, Israël, Nigeria ou encore Tu- nisie et Liban ont également pris le chemin d’une plus grande liberté de mouvement.»Nous venons de traverser un mois de faim et de peine. Maintenant je peux à nouveau gagner de l’argent et nourrir ma fa- mille», s’est réjoui Ganiyu Ayinla, chauffeur de minibus à Lagos.

reprise du baseball

En Corée du Sud, la saison de baseball débute mardi avec cinq matches à huis clos qui augu- rent d’une reprise progressive très attendue du sport professionnel dans ce pays qui était il y a quelques mois l’un des premiers foyers de coronavirus.Des mesures sanitaires dras- tiques ont en outre été imposées aux joueurs:

ils seront tenus de porter un masque facial à

tout moment, sauf sur le terrain et sur le banc de touche. Tous devront subir deux contrôles de température avant le match. La fédération leur a par ailleurs interdit de se serrer la main ou d’échanger des «high five» (tapes dans la paume de main) et tout crachat est rigoureu- sement prohibé.Mais le déconfinement n’est pas à l’ordre du jour partout: l’ouverture des commerces à Montréal a été repoussée d’une semaine, en raison du trop faible nombre de lits disponibles dans les hôpitaux et du risque que le déconfinement n’entraîne une aug- mentation des hospitalisations.Sur l’île fran- çaise de Mayotte, dans l’océan Indien, le début du déconfinement prévu le 11 mai a été reporté car «le virus y circule librement», a déclaré le Premier ministre Edouard Phi- lippe.Le Premier ministre japonais a lui an- noncé la prolongation jusqu’au 31 mai de l’état d’urgence, mais sous une forme beau- coup moins contraignante qu’en Europe.Pen- dant ce temps, les mauvais chiffres économiques s’accumulent: le gouvernement australien a annoncé mardi que son écono- mie perdait chaque semaine quatre milliards de dollars australiens (2,3 milliards d’euros) en raison des restrictions prises pour combat- tre le coronavirus, qui ont mis des dizaines de millions de personnes au chômage à travers le monde.Le géant français des hydrocarbures Total a de son côté annoncé mardi que son bénéfice s’était effondré de 99 % au premier trimestre, à 34 millions de dollars, contre 3,1 milliards un an plus tôt, en raison de la chute des prix du pétrole.

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