Hymne à la beauté (mille fois ressassé)
Étoiles
Corpuscules minuscules Indéfinissables Grains de sable Vous qui scintillez Sur la plus sombre des toiles
Je vous admire Et je vous crains.
Crépuscule Dans le ciel enflammé
Se pâmant l’horizon Je t’aperçois certains soirs
L’espace d’un frisson S’éteignant tes tisons Je déplore le trop court instant
Des pourpres éclatants Et des ors en fusion. A cette heure extrême S’étreignant les couleurs
Un rubis disparaît Entraînant les lueurs
Ainsi
S’effacent la merveille Apparaît dans le ciel
Un tout autre soleil Un disque bien froid Empreint du désarroi Des rêveurs démentiels
Lune enneigée D’une neige argentée
Sablier d’antan Infiniment grand Voyant s’égrainer le temps
Que n’ai-je imaginé Sur ta face cachée Que ne t’ai-je vue Sur le firmament Pleinement gelée Essaimant des diamants