ISBN 2-550-25108-3
Service
de l'aménagement
et de l'exploitation Direction régionale de Montréal, Laval, de la faune Lanaudière, Laurentides, Montérégie - Faune
Inventaire terrestre du cerf de Virginie dans le ravage du lac David
au printemps 1989
par
Michel Hénault, biologiste
RAPPORT TECHNIQUE
06-45
Québec cs
Ministère de l'Environnement et de la Faune
Service de l'aménagement et de l'exploitation de la faune
RAPPORT TECHNIQUE 06-45
Inventaire terrestre du cerf de Virginie dans le ravage du lac David
au printemps 1989
par
Michel Hénault, biologiste
Direction régionale de Montréal, Laval, Lanaudière, Laurentides, Montérégie - Faune
Septembre 1995
11
ISSN : 0704-4577 ISBN : 2-550-25108-3
Dépôt légal - Bibliothèque nationale du Québec, 1995
RÉFÉRENCE A CITER :
HÉNAULT, M. 1995. Inventaire terrestre du cerf de Virginie dans le ravage du lac David au printemps 1989. Québec, Ministère de l'Environnement et de la Faune, Service de l'aménagement et de l'exploitation de la faune, Montréal, Rapp. tech. 06-45, xiii + 35 p.
111 ÉQUIPE DE TRAVAIL
Rédaction et inventaire:
Michel Hénault, biologistel
Inventaire :
Robert LeBrun, technicien de la faunel Claude Rémillard, technicien de la faunel
France Barrette, professeure, et étudiants en conservation de la faune2
Compilation des données et préparation des tableaux et figures : Robert LeBrun, technicien de la faune'
Claude Rémillard, technicien de la faunel
Analyse critique du manuscrit :
François Potvin, ingénieur forestier3
Composition et mise en page préliminaire : Sylvie Tremblay, agente de secrétariat
Louise Lussier-Allaire, agente de secrétariat Catherine Mc Donald, agente de secrétariat4
Composition, traitement de texte et mise en page finale : Ginette Morel, bibliotechnicienne5
Photographie de la page couverture : Michel Hénault, biologistel
1 Service de l'aménagement et de l'exploitation de la faune, MEF, Mont- Laurier
2 Polyvalente de Mont-Laurier (liste des étudiants à l'annexe 1)
3 Direction générale de la ressource faunique et des parcs, MEF, Québec
4 Service de l'aménagement et de l'exploitation de la faune, MEF, Montréal
5 Service régional de l'administration, MEF, Montréal
V
RÉSUMÉ
Suite à l'hiver 1988-1989 qui a été très rigoureux dans la zone 11, un inventaire terrestre du cerf de Virginie a été effectué au printemps 1989 au ravage du lac David. La densité de cerfs durant l'hiver précédent a été estimée à 30 ± 3 cerfs/km2 pour une population totale de 3257 ± 416 animaux. L'extrême rigueur de l'hiver, la prédation et les accidents routiers ont causé des mortalités estimées à 29 % de la population.
L'utilisation des différents habitats présents dans le ravage n'est pas uniforme : les secteurs avec potentiel d'abri et de nourriture-abri sont très fréquentés, avec 54 et 48 cerfs/km2, respectivement. Les secteurs de nourriture et ceux peu utilisés sont fréquentés par 30 et 18 cerfs/km2 , respectivement. L'effet de cette fréquentation sélective du cerf est visible également sur la végétation, des taux d'utilisation atteignant 75 % des tiges et 72 % des ramilles étant notés dans les secteurs d'abri.
Le régime alimentaire hivernal est composé principalement d'érables à épis et à sucre, du noisetier à long bec et de la viorne à feuille d'aulne, ces espèces représentant 72 % du nombre total de ramilles broutées. En excluant le sapin baumier, la disponibilité de nourriture s'élève à 21 507 tiges ou 114 633 ramilles/ha.
En comparaison avec les études antérieures, la population totale du cerf de Virginie dans le ravage du lac David a décuplé en treize ans, et le taux de mortalité est normal compte tenu de la rigueur exceptionnelle de l'hiver précédant l'inventaire.
Toutefois, les résultats indiquent qu'une attention plus grande devrait être portée à l'aménagement des secteurs de nourriture-abri, étant donné leur grande fréquentation et les taux de broutement importants. De même, les interventions forestières devraient être planifiées dans le but de faciliter la fréquentation des secteurs de nourriture par les cerfs.
f
vii TABLE DES MATIÈRES
RÉSUMÉ iii
LISTE DES FIGURES ix
LISTE DES TABLEAUX xi
LISTE DES ANNEXES xiii
1 INTRODUCTION 1
2 MATÉRIEL ET MÉTHODES 5
3 RÉSULTATS 9
4 DISCUSSION 15
BIBLIOGRAPHIE 21
ix LISTE DES FIGURES
Figure 1. Localisation du ravage du lac David dans la zone
11. 2
Figure 2. Localisation des virées effectuées pour le décompte
des tas de crottins et l'inventaire du brout. 6 Figure 3. Localisation des virées effectuées pour l'inven-
taire des carcasses. 8
xi LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1. Fréquentation par classe de potentiel d'utilisa- tion des peuplements forestiers du ravage du lac David à l'hiver 1988-1989.
Tableau 2. Répartition du nombre de carcasses de cerf de Virginie inventoriées au printemps 1989 dans le ravage du lac David selon la classe de potentiel
d'utilisation. 10
Tableau 3. Cause probable de mortalité des cerfs de Virginie recensés lors de l'inventaire de carcasses du
ravage du lac David au printemps 1989. 11 Tableau 4. Disponibilité et utilisation de la nourriture
(excluant le Sapin baumier) par classe de poten- tiel au ravage du lac David à l'hiver 1988-
1989. 12
Tableau 5. Production, utilisation et importance des ramil- les des essences (incluant le Sapin baumier) recensées lors de l'inventaire du brout au ravage du lac David, printemps 1989, selon la classe de potentiel du milieu forestier pour le cerf de
Virginie. 14
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE 1 - LISTE DES ÉTUDIANTS EN CONSERVATION DE LA FAUNE AYANT PARTICIPÉ À L'INVENTAIRE
ANNEXE 2 - CLASSES DE POTENTIEL DES PEUPLEMENTS FORESTIERS POUR LE CERF DE VIRGINIE
ANNEXE 3 - SECTEURS D'AMÉNAGEMENT DU RAVAGE DU LAC DAVID (Tiré de Morin et al. 1988)
ANNEXE 4 - DENSITÉ DU CERF DE VIRGINIE, DISPONIBILITÉ ET UTILISATION DE LA NOURRITURE PAR LE CERF ET LE LIÈVRE SELON LA CLASSE DE POTENTIEL DU MILIEU FORESTIER AU RAVAGE DU LAC DAVID À L'HIVER 1988-1989
ANNEXE 5 - DISPONIBILITÉ ET UTILISATION DES RAMILLES PAR LE CERF DE VIRGINIE ET LE LIÈVRE D'AMÉRIQUE SELON LA CLASSE DE POTENTIEL ET LES ESSENCES AU RAVAGE DU LAC DAVID À L'HIVER 1988-1989
ANNEXE 6 - DISPONIBILITÉ ET UTILISATION DES TIGES ET DES RAMILLES PAR LE CERF DE VIRGINIE ET LE LIÈVRE D'AMÉRIQUE DANS LE RAVAGE DU LAC DAVID À L'HIVER 1988-1989
23
25
27
29
31
35
I INTRODUCTION
Le ravage de cerf de Virginie du lac David est situé à la limite septentrionale de l'aire de distribution continentale des populations chassables de cette espèce au Québec. Connu depuis plus de trente ans, sa superficie a varié selon les années, en fonction des fluctuations des populations de cerf de Virginie de la région. Cet habitat constitue une aire d'hivernement majeure pour le cerf dans la zone de chasse 11, puisqu'il représente, avec 109 km2 , 35 % de la superficie occupée par les aires de confinement de l'espèce dans la zone (figure 1). Il est donc important d'examiner l'état de l'habitat afin de guider les actions d'aménagement. En effet, des actions concrètes peuvent être entreprises tant en terres privées à l'aide du Programme d'aide à l'aménagement des ravages (PAAR), qu'en terres publiques, par la mise en oeuvre des plans d'interventions forestières par les bénéficaires des contrats d'approvi- sionnement et d'aménagement forestier (CAAF).
L'estimation de la population présente dans le ravage est également nécessaire dans le contexte actuel où les niveaux de population sont très élevés, à en juger par la récolte sportive dans la zone qui a atteint en 1988 et 1994 des records historiques, avec 733 et 941 cerfs abattus.
L'objectif de population pour les ravages de la zone 11 a été fixé à 30 cerfs/km2 (Germain et al. 1991), afin de ne pas dépasser la capacité de support théorique de l'habitat. La détermination de l'effet du broutement sur la végétation nous permettra de juger de l'effet de la population de cerfs sur sa source de nourriture hivernale et de fixer l'objectif de population sur des bases plus précises.
Dans la zone 11, l'hiver 1988-1989 a été le plus difficile pour les cerfs depuis 1977, étant considéré comme très rigoureux (Breton 1989). Dans ce contexte, la détermination du taux de mortalité du cerf de Virginie dans un ravage offrant peu d'abri (4 %; Morin et al. 1988) permettra d'appuyer les objectifs d'aménagement par des arguments concrets.
3 Dans le passé, le ravage du lac David a été l'objet de deux études notables, soit celle de Stephenson (1973) et de Monette (1981). On y relevait à cette époque des densités faibles relativement à nos standards actuels : 15,4 cerfs/km2 en 1969, et 8,2 cerfs/km2 en 1976. Ce ravage fait aussi partie d'un réseau de suivi de l'utilisation de l'habitat par le cerf dans les corridors de transport d'énergie (Garant 1988).
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Figure 1. Localisation du ravage du lac David dans la zone 11.
5 2 MATÉRIEL ET MÉTHODES
Le contour du ravage a été délimité par inventaire aérien entre le 4 et le 17 février 1989, en utilisant la technique usuelle (Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche 1984). À l'intérieur de ce pourtour, l'estimation de la population a été effectuée suivant la méthode de dénombrement des tas de crottins (Potvin 1978a). Les virées étaient disposées systématiquement à un kilomètre de distance, perpendiculairement aux lignes de niveau autant que possible (figure 2). Les parcelles échantillonnées étaient équidistantes de 200 m sur ces virées, sauf à l'intérieur des zones d'abri où cette distance était de 100 m; la distance entre le début de la virée et la première parcelle a été déterminée de façon aléatoire. L'inventaire des tas de crottins a été effectué entre le 3 mai et le 8 juin 1989. À l'intérieur de chacune des parcelles, les tas de crottins étaient dénombrés, et une évaluation de la surface terrière par essence était effectuée à l'aide d'un prisme métrique de facteur 2.
La période de confinement a été déterminée comme étant le temps écoulé entre la première chute de neige permanente et la fonte totale printaniè- re. Pour l'hiver 1988-1989, la longueur de cette période a été de 135 jours, soit du 29 novembre 1988 au 15 avril 1989. Nous avons utilisé un taux de défécation de treize tas par jour (Potvin 1978a).
Chacune des placettes-échantillons a été localisée sur une carte forestière 1:20 000 illustrant les classes de potentiel pour le cerf (annexe 2). Cette carte avait été élaborée pour l'aménagement forestier de ce ravage (Morin et al. 1988). Nous avons utilisé les classes de potentiel pour une stratification a posteriori des placettes-échantillons, afin d'obtenir une densité de cerfs et une estimation de la nourriture disponible pour chacune de ces strates. Morin et al. (1988) avaient également divisé le ravage en secteurs afin de décrire l'habitat forestier (annexe 3). Nous avons ainsi compilé les résultats pour chacun de ces secteurs d'aménagement, afin d'examiner si la répartition des cerfs était uniforme à l'intérieur du ravage.
LIMITE DU RAVAGE ROUTE
PLAN D'EAU OU COURS D'EAU LOCALISATION DES VIRÉES
6
Figure 2. Localisation des virées effectuées pour le décompte des tas de crottins et l'inventaire du brout.
7 La détermination du taux de mortalité hivernale a été obtenue à partir de l'estimé de la population totale et d'un inventaire des carcasses de cerfs. Celui-ci a été effectué entre le 3 et le 12 mai 1989 selon la technique proposée par Potvin (1978b). Les virées effectuées étaient distantes de deux kilomètres (figure 3). Comme pour l'inventaire des crottins, la superficie inventoriée à l'intérieur de chacune des classes de potentiel a été calculée et utilisée pour l'estimation de la mortalité totale.
L'inventaire du brout a été effectué selon la technique du dénombrement des ramilles (Potvin 1978a) à l'intérieur de parcelles circulaires d'un rayon d'un mètre centrées sur celles utilisées pour l'inventaire des tas de crottins. Les parcelles échantillonnées étaient cependant distantes de 400 m. Toutes les données, sauf celles provenant de l'inventaire des carcasses, ont été traitées avec le logiciel BROUT (Courtois 1985).
LIMITE DU RAVAGE ROUTE
PLAN D'EAU OU COURS D'EAU LOCALISATION DES VIRÉES CAUSE DE LA MORT'
IL PRÉDATION
IN
ANI
TI
ONI
0 2km
Figure 3. Localisation des virées effectuées pour l'inventaire des carcasses.
Nombre''''
28 118 107 196 Abri
Nourriture-abri Nourriture Peu utilisé Total 449
Jours-cerfs/km 2 Moyenne
CartY
7349 5478 6462 7977 4116 5570 2448 3859
4045 5581
54 ± 15 48 ± 11 30 ± 8 18 ± 4 30 ± 4
TedeOtglItie' .
9 3 RÉSULTATS
À partir de l'inventaire des tas de crottins (tableau 1), la population du ravage du lac David durant l'hiver 1988-1989 est estimée à 3257 ± 416 cerfs, pour une densité de 30 ± 4 cerfs/km2. Les résultats obtenus par classe de potentiel nous montrent de grandes différences au niveau de leur fréquentation par le cerf. La strate abri (incluant abri et nourriture) est celle qui est la plus utilisée par le cerf (54 ± 15 cerfs/km2), suivie de près par la strate nourriture-abri (48 ± 11 cerfs/km2). Les milieux n'offrant qu'un potentiel de nourriture sont fréquentés par 30 ± 8 cerfs/km2, alors que la strate peu utilisée supporte 18 ± 4 cerfs/km2.
Tableau 1. Fréquentation par classe de potentiel d'utilisation des peuplements forestiers du ravage du lac David à l'hiver 1988-1989.
L'estimation de la mortalité hivernale a été basée sur la présence de dix carcasses de cerf recensées sur les virées réalisées à cet effet. En considérant la superficie inventoriée par classe de potentiel et l'importance relative de chacune, le nombre total de carcasses est estimé à 1064 (tableau 2).
iSntlyPeenetfoireiléee h
Nembre de carcasses trouvées
Abri 402 6,1 3 198
Nourriture-abri 2 573 27,6 3 280
Nourriture 3 031 17,6 3 517
Peu utilisé 4 870 70,4 1 69
Total 10 876 121,7 10 1064
10
Tableau 2. Répartition du nombre de carcasses de cerf de Virginie inventoriées au printemps 1989 dans le ravage du lac David selon la classe de potentiel d'utilisation.
Pour calculer le taux de mortalité, on doit considérer le fait que les cerfs ne sont pas tous morts au même moment. On retient généralement qu'un tiers des mortalités survient durant la première moitié de l'hiver et les deux tiers durant la deuxième moitié (Mathieu 1989). Cet aspect est important puisqu'on ne peut pas considérer que les cerfs morts durant la première moitié sont tous comptés dans l'estimation de la population selon la méthode des crottins. Ainsi 355 cerfs seraient morts au début de la période de confinement, ce qui porte la population à l'automne de 3257 à 3612. La mortalité totale étant de 1064 cerfs, la population de cerfs de Virginie présente dans le ravage au printemps est donc de 2548 animaux.
Ceci représente un taux de mortalité hivernale de 29 % (1064/3612).
Les causes de mortalité ont pu être déterminées pour 9 des 15 carcasses, soit dix sur les virées et cinq à l'extérieur de celles-ci. Il est ainsi possible de ventiler les mortalités selon les causes suivantes : inanition (6 %), prédation (4 %), accidents routiers (8 %) et inconnue (12 %, tableau 3). En considérant que les carcasses dont la cause de mort n'a pu être déterminée résulteraient de la prédation, ceci équivaudrait à un taux de mortalité causée par les prédateurs de 15,7 % ou 567 cerfs; notons que cette dernière estimation est probablement le maximum possiblement attribuable à la prédation.
Inanition Prédation
Accidents routiers Inconnue
Total
Carcasses recensées ombre
•
Pourcentage
3 20
2 13
4 27
6 40
15 100
213 5,8
138 3,9
287 7,8
426 11,6
1064 29,1
11 Tableau 3. Cause probable de mortalité des cerfs de Virginie recensés
lors de l'inventaire de carcasses du ravage du lac David au printemps 1989.
* Mortalité totale estimée X 100 3612 cerfs
L'inventaire de la nourriture disponible et broutée nous fournit des informations sur la productivité du milieu et l'effet potentiel des cerfs sur la végétation. Au niveau du ravage et en excluant le Sapin baumier, nous constatons que 21 507 tiges/ha fournissent 114 633 ramilles/ha, dont 34 % des tiges ou 22 % des ramilles ont été broutées par le cerf (tableau 4)1. La plus grande fréquentation des peuplements d'abri se traduit par un taux de broutement élevé. En effet, 75 % des tiges et 72 % des ramilles ont été broutées dans les peuplements d'abri, et 40 % des tiges ont été mutilées ou tuées (tableau 4). Dans la strate nourriture- abri, 43 % des tiges et 36 % des ramilles ont été utilisées, et 17,8 et 10,3 % des tiges ont été respectivement mutilées ou tuées. C'est cependant dans la strate nourriture, que le nombre de tiges utilisées est le plus élevé, soit 10 305 tiges broutées par hectare. Toutefois, le pourcentage des tiges broutées par le cerf est beaucoup plus faible que
1
Les annexes 4 et 5 présentent les résultats en incluant le Sapin baumier.classe gaffibee:
PetentiOt PerCeleS
Tigeeha.t.:erreür
er04.4es• Broutées Broutées
(cerf) (Lièvre) (cerf! rte4tee:. le040e (lièvres
. . lie.b4t*e -emedee type
Abri
Nourriture-abri Nourriture Peu utilisé TOTAL*
8 276 ± 2 560 5 974 ± 1 157 10 305 ± 1 949 6 436 ± 1 096 7 418 t 761
212 ± 212 11 1 175 t 380 13 3 021 t 801 30 560 t 196 22 1 342 t 253 21
035 t 2 980 761 t 1 738 968.1 4 333 631 ± 2 900 507 t 1 734
22 918 22 478 35 715 20 708
25 202
31 619 62 144 181 868 122 217 114 633 15
65 59 91
75 43 33 28.
2 9 10 2
31 18 11 3
10 10 7 1
212 2 938 7 715 1 189
230 34 6 10 5 3 294
72 1
36 5
20 4
17 1
22 3
POurcentageklés ktlges:
Tableau 4. Disponibilité et utilisation de la nourriture (excluant le Sapin baumier) par classe de potentiel au ravage du lac David à l'hiver 1988-1989.
* Non stratifié.
13 dans les deux précédentes (33 %), étant donné la grande disponibilité de tiges dans cette strate (30 968 tiges/ha). Dans la strate peu utilisée, on constate que 28 % des 22 631 tiges/ha ont été broutées par le cerf, ce qui a eu peu d'effet sur la végétation, avec 4 % des tiges qui ont été mutilées ou tuées.
Au niveau de la composition de la diète, les érables à épis et à sucre, ainsi que le noisetier à long bec et la viorne à feuilles d'aulne sont les essences les plus importantes dans le régime alimentaire hivernal du cerf de Virginie au ravage du lac David, représentant 72 % des ramilles broutées (tableau 5).
Lorsque analysé par secteur d'aménagement (Morin et al. 1988), on note des différences entre la fréquentation des cinq secteurs. En effet, les secteurs 1 et 2, situés en forêt publique, supportent 24 et 28 cerfs/km2, respectivement. En forêt privée, les secteurs 3, 4 et 5 sont fréquentés par 23, 48 et 32 cerfs/km2, respectivement. Deux raisons pourraient expliquer ces patrons d'utilisation. D'une part, les opérations forestières ayant eu cours dans le passé sur la forêt publique ont couvert de grandes superficies, alors que les utilisateurs de la forêt privée pratiquent surtout des interventions de plus faible envergure. Ceci entraîne une diminution de l'entremêlement des peuplements forestiers sur la forêt publique, et par le fait même, une réduction de leur attrait pour le cerf. D'autre part, le secteur 4 et, dans une moindre mesure le secteur 5, représentent aussi les endroits traditionnels d'occupation du ravage par le cerf de Virginie. En effet, c'est surtout dans le secteur 4 qu'on retrouve la majorité de la superficie du ravage tel que délimité lors des inventaires aériens de 1968, 1969, 1972 et 1974.
0 5 2
7
< 1
41
< 1 5 8
< 1
16
0 3
< 1 1
< 1 9
< 1 10
< 1
1 6 3 1 36
< 1 5
< 1 16
< 1
8
< 1
25 7 10 13
0
35 46 14 15 33 4
15
18 0
22
< 1 4
< 1 8
0 12 7 1 34
< 1 1 0 16
1
0
< 1
12 3 45 9
< 1 75 6
Tableau 5. Production, utilisation et importance des ramilles des essences (incluant le Sapin baumier) recensées lors de l'inventaire du brout au ravage du lac David, printemps 1989, selon la classe de potentiel du milieu forestier pour le cerf de Virginie.
•• • . . . . . : . ••
Essence-
Aulne rugueux 3 < 1
Bouleau jaune 3 8 1
Bouleau à papier
Cerisier de Pennsylvanie 1 0
Cerisier de Virginie
Chèvrefeuille du Canada 1 75 2
Dierville chèvrefeuille <1
Épinette blanche
Érable à épis 43 70 52 15 41 29
Érable de Pennsylvanie Érable rouge
Érable à sucre 6 69 7 6 22 6
Frêne noir
Hêtre à grandes feuilles
Némopenthe mucroné 2 84 9
Noisetier à long bec 13 76 17 17 40 31
Orme d'Amérique Peuplier baumier
Peuplier faux-tremble <1
Sapin baumier 31 28 15 51 7 17
Saule <1
Sureau
Viorne cassinoïde • 1 67 2
Viorne comestible 3 67 3
Viorne à feuilles d'aulne 3 100 6 1 59 3
Viorne trilobée
-NOLirette
11 3 0 100 3
50 100 56 8 29
14
0 22
<1 9
0
38
100
1 7 10
2
< 1
12
< 1 2 15
< 1
18
< 1 2 22
1
5
< 1
1 6 4 5
< 1 1
< 1
< 1 11 1 1 20
< 1 2 1 17
< 1
< 1 1 24
1
< 1
< 1
< 1 3
< 1
3 8 3 9 100
17
46 46 45 14 30 4 73 21
20 4 9 22 25 67 43 76
.. •
< 1 3 1 2 2 1 0 0 29 2 2 15
< 1
< 1 3 20
0 0 1 6
< 1
< 1
< 1
< 1 8 2
15 4 DISCUSSION
L'estimation du nombre de cerfs présents dans un ravage par la méthode des tas de crottins repose sur trois variables : le nombre estimé de tas de crottins, la longueur de la période de confinement et le taux de défécation quotidien. Les deux premières posent peu de problèmes, leur détermination étant effectuée à l'endroit même où l'inventaire est effectué. Il en va tout autrement du taux de défécation quotidien. Au Québec, nous utilisons depuis plusieurs années une valeur de 13 (Potvin 1978a), un arrondissement de la valeur de 12,87 tas de crottins/jour déterminée aux États-Unis (Eberheart et Van Etten 1956). Cependant, des observations américaines récentes ont montré des taux de défécation hivernaux aux environs de 34 (Rogers 1987), ou 31 (Sawyer et al. 1990).
Nous retenons tout de même la valeur 13, d'une part, afin de faciliter les comparaisons avec les inventaires antérieurs, et d'autre part, parce qu'aucune donnée québécoise ne vient contredire cette valeur qui a été utilisée jusqu'ici. La comparaison entre des évaluations de populations provenant à la fois d'inventaires terrestres et de doubles inventaires aériens a apporté des résultats contradictoires sur le sujet : dans deux zones de chasse de l'Estrie, les deux techniques donnent des évaluations comparables si on utilise le facteur 13 alors que dans six ravages, il faudrait utiliser un taux de 25 tas par jour environ pour obtenir un résultat similaire (F. Potvin, communication personnelle). À l'hiver 1992, un double inventaire aérien effectué au ravage du lac David a permis d'estimer la population à 26 cerfs/km2 , ce qui est comparable avec l'estimation obtenue par le décompte des tas de crottins (Potvin et al.
1994). Il est donc permis de penser que le facteur 13 serait valide pour notre secteur d'étude.
En comparaison avec les résultats des inventaires antérieurs au lac David, nous constatons que la densité des cerfs de Virginie et la superficie du ravage ont augmenté. À l'hiver 1968-1969, Stephenson (1973) rapporte que le ravage couvrait une superficie de 40 km2 et abritait une population de 606 cerfs (15,2 cerfs/km2), alors que Monette (1981) a relevé en 1976 une
16
population de 229 cerfs dans une superficie de 28 km2 (8,2 cerfs/km2). Il appert par ces résultats que la densité de cerfs dans le ravage a quadruplé et, compte tenu de l'augmentation concomitante de la superficie (+ 387 %), la population totale a décuplé en treize ans, ce qui est considérable.
L'hiver rigoureux qui a sévi en 1988-1989 a entraîné des mortalités importantes (29 %) que l'on pourrait considérer normales compte tenu de sa rigueur exceptionnelle. En effet, des mortalités près ou au-delà de 30 % ont déjà été rapportées dans des conditions hivernales semblables : 27 % à La Macaza en 1989 (Mathieu 1989), 35 % et 42 % à Armstrong, en 1977 et 1978, respectivement (Cantin et Pichette 1989), 47 et 38 % à Pohénégamook en 1975 et 1977, respectivement (Potvin et al. 1981). Toutefois, à l'exception de La Macaza, ces taux élevés de mortalités ont été estimés durant une période où les densités de cerfs étaient inférieures à ce que l'on observe maintenant. Or, Cantin et Pichette (1989) suggèrent que des densités élevées de cerfs contribuent à diminuer la mortalité hivernale, par un meilleur entretien des sentiers. Ces auteurs ont également proposé deux modèles pour prédire la mortalité hivernale, le premier impliquant le nombre de jours avec plus de 50 cm d'enfoncement et un deuxième considé- rant aussi la superficie du ravage. Selon ces équations, on aurait dû s'attendre à des taux de mortalité de 20,1 ou de 7,4 %, respectivement.
Bien que ces modèles aient été développés pour le ravage d'Armstrong, le large écart entre les valeurs prédites et observées suggère que d'autres facteurs pourraient être impliqués au ravage du lac David. Deux éléments pourraient être considérés à cet effet, soit la prédation et/ou l'abri présent dans le ravage.
La prédation est souvent invoquée comme étant une cause importante de mortalité pour le cerf de Virginie lors d'hivers rigoureux. Bien que le coyote (Carvis latrans) soit présent dans le ravage d'Armstrong, notons que Lemieux (1978) attribue le tiers de la mortalité hivernale du cerf entre 1974 et 1977 à la prédation, ce qui est inférieur à nos résultats. En effet, au maximum la moitié de la mortalité hivernale pourrait avoir été
17 causée par la prédation (15,5/29 %), mais il est également possible que plusieurs cerfs affaiblis parles conditions rigoureuses et victimes de la prédation n'auraient pas survécu à l'hiver de toutes façons. Soulignons que le loup (Canis lupus) présent dans notre secteur d'étude est probablement un prédateur plus efficace que le coyote.
La présence d'abri pourrait aussi jouer un rôle notable dans des circonstances d'hiver rigoureux. À en juger par la carte du couvert forestier présentée par Lemieux (1978), les résineux étaient abondants et bien distribués dans le ravage d'Armstrong lors de son estimation de la mortalité. Dans le ravage du lac David, la faible présence de couvert offrant de l'abri force les cerfs à fréquenter des habitats de moindre qualité au niveau de la protection contre les rigueurs de l'hiver. Ceci occasionne une dépense énergétique plus grande (Germain et al. 1991), ce qui les rend moins apte à survivre à des conditions rigoureuses, et à échapper aux prédateurs.
Au niveau de la nourriture disponible, on pourrait conclure que le ravage du lac David puisse supporter une population encore plus importante qu'actuellement, avec seulement 34 % des tiges et 22 % des ramilles qui sont broutées. Cependant, cette évaluation est différente si on analyse les résultats par classe de potentiel. L'effet du broutement des cerfs se fait particulièrement sentir dans les secteurs où ils sont le plus abondants : 40 % et 28 % des tiges ont été tuées ou mutilées, dans les secteurs d'abri et de nourriture-abri, respectivement. Dans les secteurs de nourriture-abri, 43 % des tiges sont broutées par les cerfs. De plus, en additionnant le broutement du lièvre d'Amérique (Lepus americanus), on constate que 52 % des tiges ont été utilisées. Dans un ravage où les hivers sont rigoureux (Grande-Rivière), Potvin et Morasse (1988) ont noté des taux d'utilisation des ramilles diminuant de 27 % en bordure du couvert résineux à 6 %, à 15 m de la bordure de la forêt. Les résultats obtenus à Grande-Rivière et au lac David montrent l'importance d'un aménagement forestier susceptible de favoriser la fréquentation des secteurs de nourriture par les cerfs, dans le but de mieux répartir la
18
pression de broutement. On pourrait penser ici à une répartition spatiale des coupes forestières afin de maintenir des corridors de déplacement formés d'essences résineuses reliant les îlots d'abri à travers les parterres de coupe.
Les résultats montrent que l'utilisation par le cerf de Virginie des différentes classes de potentiels de Germain et al. (1991) est très différente, selon qu'il s'agisse de types forestiers offrant de l'abri ou de la nourriture. Bien qu'il soit assumé que les crottins sont déposés en plus grand nombre là où le cerf passe la plus grande partie de son temps (Neff 1968), nous devons toutefois garder en mémoire que les nombres de jours-cerf par unité de surface présentés ici doivent être interprétés non pas comme une mesure absolue de leur abondance dans un type d'habitat, mais plutôt comme un indice de leur fréquentation relative (Léopold et al.
1984). Ceci est principalement dû au fait que la technique du décompte des tas de crottins est une mesure indirecte de l'abondance du cerf de Virginie; pour une estimation précise de l'abondance de cet animal dans un type d'habitat, la détermination du taux de défécation par type d'habitat serait nécessaire (Léopold et al. 1984). Tout en considérant cette limite à l'interprétation, nous constatons tout de même que la strate d'abri a été très utilisée, que la strate nourriture-abri présente une fréquenta- tion à peine moins élevée et que la strate nourriture montre des valeurs intermédiaires entre celle-ci et les secteurs dits peu utilisés.
La proportion de peuplements d'abri dans le ravage du lac David est très faible. En effet, Germain et al. (1986) recommandent qu'un minimum de 15 % d'abri soit présent dans les ravages de cette zone, alors que seulement 4 % d'abri sont actuellement disponibles dans cette aire de confinement (Morin et al. 1988). Suite à la fréquentation très forte des peuplements forestiers offrant un potentiel nourriture-abri, deux hypothèses légèrement contradictoires peuvent être formulées. D'une part, il est possible que cette fréquentation ne soit causée que par un manque d'abri pur, ce qui obligerait les cerfs à fréquenter des peuplements de second choix. D'autre part, il est possible que le cerf de Virginie
19 rencontre en bonne partie ses exigences dans les peuplements de nourri- ture-abri. En effet, la plus grande disponibilité de nourriture dans ce type d'habitat diminuerait l'impact hivernal sur le bilan énergitique du cerf en favorisant son alimentation. Afin de vérifier cette hypothèse, la mesure de la fréquentation des différentes classes de potentiel par les cerfs dans un ravage montrant une bonne représentativité des peuplements d'abri serait nécessaire. À notre avis, cette hypothèse mériterait d'être vérifiée, puisque les travaux d'aménagement sont principalement orientés vers le maintien et la création de peuplements d'abri. Si les peuplements de nourriture-abri sont importants pour le cerf, les objectifs d'aménage- ment pourraient alors être revus et dirigés vers l'amélioration de ces peuplements commme tels, plutôt qu'uniquement vers une normalisation des peuplements d'abri. De plus, la norme du 15 % minimal d'abri pourrait être complémentée par le pourcentage de nourriture-abri présent.
Rappelons qu'au lac David, 25 % de la superficie de l'aire de confinement est couvert par ce type de peuplements (Morin et al. 1988). C'est peut- être la raison pour laquelle le ravage se maintient et s'agrandit malgré un pourcentage d'abri très faible.
L'ensemble des résultats obtenus montre une utilisation importante du ravage du lac David par les cerfs de Virginie, ainsi que l'effet indéniable de conditions hivernales rigoureuses sur la dynamique de population de cette espèce. Toutefois, le taux d'utilisation de la nourriture disponible, très élevé par endroits, met en lumière l'impor- tance d'une répartition spatiale adéquate des interventions forestières, afin d'optimiser les efforts consacrés à l'aménagement des aires de confinement du cerf de Virginie. Cette conclusion est d'autant plus vraie lorsque ces habitats se situent à la limite nord de son aire de distribu- tion continentale.
21 BIBLIOGRAPHIE
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22
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Rapport soumis comme exigence partielle d'un contrat avec le gouvernement du Québec, Ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche et Ministère de l'Agriculture et de la Colonisation, 126 p.
ANNEXE 1 - LISTE DES ÉTUDIANTS EN CONSERVATION DE LA FAUNE AYANT PARTICIPÉ A L'IN- VENTAIRE
GALLANT, Aldo GENDRON, Éric GILBERT, Éric HÉROUX, Michel LANOUE, Patrice LAPORTE, Jean-Marie LECLAIR, Sylvain MAHEU, Éric MORIN, Paul RICHARD, Sylvain
23
25
ANNEXE 2 - CLASSES DE POTENTIEL DES PEUPLEMENTS FORESTIERSPOUR LE CERF DE VIRGINIE
Abri Résineux A-6 1-2-3-4 30 et plus
Mélangés (R) A-6 1-2-3-4 30 et plus Nourriture-abri Résineux A-6 5
Résineux
C1-2-3-4-5 30 et plus Mélangés (R) A-6 5
Mélangés (R)
C1-2-3-4-5 30 et plus Mélangés (F) A-B-C 1-2-3-4-5 30 et plus
Nourriture Résineux A-B-C 6
Résineux D 1-2-3-4-5
Mélangés A-B-C 6
Mélangés D 1-2-3-4-5
Feuillus A-6 5-6
Feuillus C-D 1-2-3-4-5
Résineux 10
Mélangés 10
Feuillus 10
Non régénéré'
Peu utilisé Feuillus A-B 1-2-3-4 30 et plus Aulnaies
Dénudés Humides
Non forestier Résineux
1
Coupe totale, friche, brûlis et épidémie sévère.
Adapté du Guide d'aménagement des ravages de cerfs de Virginie, MLCP,
septembre 1991, p. 14
ANNEXE 3 - SECTEURS D'AMÉNAGEMENT DU RAVAGE DU LAC DAVID
(Tiré de Morin et al. 1988)
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ANNEXE 4 - DENSITÉ DU CERF DE VIRGINIE, DISPONIBILITÉ ET UTILISATION DE LA NOURRITURE PAR LE CERF. ET. LE LIÈVRE SELON LA CLASSE DE POTENTIEL DU MILIEU FORESTIER AU RAVAGE DU LAC DAVID À L'HIVER 1988-1989
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• ••••••••••••••• •• •• •• ••
• •
212 ± 2121 212 t 212
18886 t 8685 8488 ± 21394
46049 t 16581 31619 t 9684
8700 e 2789 8276 t 2560
212 ± 212 212 ± 212
11671 t 3135 11035 t 2980
3608 ± 1071 3395 ± 1053
1061 ± 508 1061 ± 508
2 1 2 8 2
Abri, abri-nourriture
6 1 3 14 4
26950 t 9169 22918 t 7436 54 ± 8
147 ± 109 147 t 109 48 t5
26983 e 6509 22478 t 5224
3428 t 1455 2938 ± 1104
96080 ± 29730 36728 t 7118
126491 e 32068 62144 t 8871
6464 t 1215 5974 ± 1157
1273 t 406 1175 t 380
15964 t 1877 13761 t 1738
2693 ± 746 2449 t 690
1518 ± 408 1420 ± 395 18 11 10 21 5
Nourriture-abri
34 21 18 35 10
Nourriture
108 ± 76 108 t 76
35931 ± 8698 35715 t 8698
7931 ± 2063 7715 ± 2013
188935 t 33312 128438 ± 24771
232797 t 33821 181868 t 26198
10466 ± 1947 10305 t 1949
3183 t 861 3021 ± 801
33719 ± 4463 30968 t 4333
3345 t 1095 3345 t 1095
2104 ± 1063 2104 t 1063 27 1 14 13 4
49 3 25 22 8 30 t4
245 t 181 245 t 181 18 t 2
20708 ± 4276 20708 t 4276
1189 t 455 1189 ± 455
110254 t 15958 100320 ± 14932
132151 t 17398 122217 t 16583
6436 s 1096 6436 t 1096
560 e 196 560 t 196
22981 ± 2882 22631 t 2900
979 t 301 770 ± 224
140 t 85 140 t 85 17 17 25 13 19
Peu utilisé
36 33 52 37 38
166 ± 80 166 ± 80 31 e 2
26973 t 3404 25202 t 3209
3488 ± 714 3294 t 651
120473 t 13795 86137 t 9309
150754 ± 14680 114633 t 10218
7626 e 774 7418 ± 761
1512 ± 270 1342 t 253
23015 ± 1775 21507 t 1734
2242 e 383 2076 t 365
1083 t 304 1066 t 301
64 30 51 55 30
Toutes (non pondéré)
125 58 98 108 60
Caractère gras : Sapin exclu.
:Essence
le::::•11èVée•
••••
Sombré de parcelles' secteur &aménagement
.(Norin et a. 1988)., 'Centage
production ..
uécenta" ge- / 88 t -
Iét»,eaM
ANNEXE 5 - DISPONIBILITÉ ET UTILISATION DES RAMILLES PAR LE CERF DE VIRGINIE ET LE LIÈVRE D'AMÉRIQUE SELON LA CLASSE DE POTENTIEL ET LES ESSENCES AU RAVAGE DU LAC DAVID À L'HIVER 1988-1989
Érable à épis Noisetier à long bec Érable à sucre Sapin baumier Viorne comestible Viorne à feuilles d'aulne Toutes
14006 ± 6192 4669 t 4450 1910 ± 1383 4032 t 4035 849 t 849 1485 t 1487 26950 t 9169
212 ± 212 0 0 0 0 0 212 t 212
19947 t 8505 6154 t 5495 2759 t 2173 14430 t 11983
1273 t 1274 1485 t 1487 46049 t 16581
Abri, abri-nourriture 2 1 2 8 2 70 71 52 100
76 76 17 0
69 69 7 0
28 28 15 0
67 67 3 0
100 100 6 0
59 <1 59 100 100
43 13 6 31 3 3 100 Érable à épis
Noisetier à long bec Érable à sucre Sapin baumier
Viorne à feuilles d'aulne Dierville chèvrefeuille Bouleau jaune
Chèvrefeuille du Canada Némopanthe mucroné Aulne rugueux
Cerisier de Pennsylvanie Viorne cassinofde Saule sp.
Peuplier faux-tremble Toutes
7786 t 2002 8374 t 4398 1714 s 973 4505 s 1919
833 t 610 0 294 t 206 588 t 588 2351 t 2351
49 t 49 0 490 t 490
0 0 26983 t 6509
686 t 511 930 t 635 196 ± 137 490 t 443
0 441 t 355 343 ± 343 196 t 196
0 0 0 0 147 ± 147
0 3428 s 1455
18952 s 4699 21155 t 6763 7639 t 2779 64347 t 29216
1420 t 855 539 t 360 3575 t 2854
784 t 784 2791 t 2792 1763 t 1763 1616 t 1613 735 t 735 147 t 147 147 t 147 126491 t 32068
Nourriture-abri 18 11 10 21 5 41 4 45 29 20
40 4 44 31 27
22 3 25 6 6
7 1 8 17 14
59 0 59 3 0
0 82 82 0 13
8 10 18 1 10
75 25 100 2 6
84 0 84 9 0
3 0 3 < 1 0
0 0 0 0 0
67 0 67 2 0
0 100 100 0 4
0 0 0 0
21 3 24 100 100
15 17 6 51 1
< 1 3 1 2 1 1 1
< 1
< 1 100