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LES CAHIERS DE L’EMERGENCE / L’Afrique c’est maintenant!

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Supplément de L’Economiste N°4466. Ne peut être vendu séparément

LES CAHIERS

DE L’EMERGENCE

L’Afrique N°94

c’est maintenant!

La stratégie gagnante du Maroc sur le continent

Maroc Export prépare le «Made in Africa»

La toile africaine d’Attijariwafa bank

L’insécurité juridique n’est pas une fatalité

Page II

Page IV

Pages VI & VII

Page VIII

(2)

Jeudi 19 Février 2015 II

LES CAHIERS

DE L’EMERGENCE

Le port de TangerMed est l’un des pivots du développement des échanges commerciaux avec l’Afrique de l’ouest à travers la plateforme d’Abi- djan. Il devrait contribuer à la réduction des coûts logistiques (Ph. L’Economiste, AFP)

vailler dans des environnements difficiles et une meilleure appréciation des marchés en développement, assure Vincent Castel, économiste en chef au bureau de la BAD au Maroc. Comme au Maroc, les pays africains sont marqués par une forte po- larisation des niveaux de pouvoir d’achat.

Les firmes marocaines ont développé une ingénierie en matière d’offre pour répondre aux besoins de ces catégories de consom- mateurs situées sur les deux extrêmes du marché. C’est l’un des facteurs qui ex- plique le succès de banques marocaines sur

n De la banque aux PME, nos firmes disposent d’une ingénie- rie africaine

n Climat des affaires: Rien ne remplace le terrain

L

E Forum Afrique Développement co-organisé ce jeudi à Casablanca par Attijariwafa bank et Maroc Export est l’événement économique majeur de la semaine. Que cette rencontre attire autant de dirigeants, cela tient au choix straté- gique gagnant du Maroc et de ses firmes de chercher des relais de croissance sur le continent. Le prochain challenge sera d’ai- der ces pays (pour l’instant la présence des investisseurs marocains est polarisée en Afrique de l’Ouest) à intégrer encore plus la chaîne de valeur mondiale. Les oppor- tunités existent.

La consommation des ménages en Afrique subsaharienne connaît des trans- formations profondes portées par l’émer- gence des classes moyennes urbaines. Rien à voir avec ce concept tel qu’il est entendu en Europe ou aux Etats-Unis. Leur mode de consommation est totalement différent et tourné vers les services de base : éduca- tion, santé, télécommunications, banque etc. Pour l’éducation par exemple, ces mé- nages sont essentiellement tournés vers le secteur privé. Voilà un domaine où les opé- rateurs marocains, pour peu que l’offre soit bien adaptée, peuvent se frayer un chemin.

Au-delà des mines et du pétrole, le boom l’investissement de la dernière dé- cennie dans la région était dû à la hausse de la demande des services. L’une des conséquences de la crise financière et éco- nomique est qu’elle a ouvert les yeux des investisseurs sur de nouveaux marchés, notamment africains.

Côté marocain, l’un des atouts des entreprises qui se projettent en Afrique subsaharienne, tient à leur capacité à tra-

le continent. Avec leurs concurrents sud- africains, elles ont relayé le mouvement de désengagement et de réduction de voilure des banques françaises. Le succès ne s’est pas fait attendre, malgré un environnement qu’ils ne maîtrisaient pas au départ. Leur statut d’investisseurs panafricains n’est pas sans risque.

Le principal défi reste pour tout chef d’entreprise ou investisseur en Afrique subsaharienne reste le climat des affaires.

Les cabinets et les structures d’analyse du risque-pays sont unanimes sur ce point.

Dans bien des pays, comprendre le sys- tème d’imposition, gérer un litige devant la justice, voire, parfois créer une entre- prise, reste complexe. Les bulletins de syn- thèse élaborés les organismes spécialisés du risque-pays ne remplaceront jamais la connaissance du terrain. Sur ce plan, les opérateurs marocains ont gagné en exper- tise, soutenus par des outils institutionnels (organismes de promotion, ambassades, Chambres professionnelles, organisations patronales) et les visites politiques.o

F. Fa

Forum Afrique Développement

La stratégie gagnante du Maroc sur le continent

n Depuis plu- sieurs décennies, Libreville est l’un des alliés straté- giques du Maroc en Afrique sub-

saharienne. Le Gabon est le 5ème produc- teur de pétrole d’Afrique subsaharienne, 2e producteur africain de bois. Libreville a aussi entrepris de réduire son endette- ment public depuis 2008, grâce à un rem- boursement anticipé au Club de Paris. Par ailleurs, le pays reste fortement tributaire des fluctuations du baril. Le niveau du taux de chômage, notamment des jeunes et le taux de pauvreté élevé constituent aussi un danger pour la stabilité du pays. o

n En plus d’être le premier producteur de coton en Afrique, le Burkina Faso a récolté 8% de

l’ensemble des IDE marocains à l’échelle continentale entre 2003 et 2013. Ouaga- dougou enregistre aussi une montée en puissance de sa production aurifère, en plus de la mise en œuvre de réformes structurelles. Par ailleurs, l’économie bur- kinabé reste vulnérable à l’évolution des cours du coton et de l’or. Ouagadougou connaît aussi une forte dépendance à l’aide extérieure et surtout une récente instabilité politique.o

n Yaoundé est de plus en plus dans les ra- dars des opéra- teurs marocains, sachant que le

Cameroun détient d’importantes res- sources agricoles, pétrolières ou encore minières. . Bien que le Cameroun soit en pleine diversification de son activité éco- nomique, ses comptes connaissent tou- jours une certaine dépendance au pétrole.

Le pays redoute aussi les retombées de la montée de l’insécurité régionale et l’in- certitude entourant la succession du chef de l’Etat. o

n Le Mali est en pleine recons- truction après la crise politico-mi- litaire de 2011. Il conserve tout de

même sa place de 3e producteur d’or du continent. L’annulation de la dette dans le cadre des initiatives PPTE et IADM, en plus du retour des bailleurs de fonds ont soulagé les finances du pays. Reste que les acquis sécuritaires demeurent fragiles et tributaires de la présence des forces de maintien de la paix (France et Union africaine).L’enclavement du pays et la pau- vreté endémique restent de gros handicaps pour le décollage économique.o

1.000 milliards de dollars dans les coffres

ES capitaux étrangers n’ont jamais été aussi abondants, mais l’étroitesse des marchés est une limite. Environ 1.000 mil- liards de dollars de capitaux gisent dans les banques centrales africaines. Il est dif- ficile aujourd’hui d’orienter ces fonds vers le financement des économies du conti- nent en l’absence des mécanismes idoines.

Le plus dur est que cette manne finance les économies avancées puisque les fonds sont pour une grande partie placés auprès de leurs banques centrales. D’un autre côté, les banques croulent aussi sur les li-

quidités. La situation est différente d’un marché à l’autre. En dehors du Maroc ou le coefficient d’emploi (crédits/dépôts) dé- passe 100% et quelques autres pays, cet indicateur est un cran en dessous dans une bonne partie des marchés africains. L’ab- sence de projets bancables réduit en partie l’activité de transformation des banques. Il faut dire que les établissements de crédits sont très averses au risque. La faible capa- cité du système judiciaire à régler d’éven- tuels litiges entre les contreparties ne fait pas beaucoup évoluer leur position. D’un

autre côté, la petite taille des économies et le poids important de l’informel sont également des freins au développement du secteur bancaire, pensent les experts.

La faible régulation dans certains marchés constitue un risque pour la stabilité finan- cière, soulève le FMI, à un moment où le secteur connaît une certaine effervescence.

D’importantes différences peuvent être relevées dans les normes comptables appliquées dans les pays d’origine des banques qui s’internationalisent et les pays d’implantation par exemple. o

Marchés africains: Des situations contrastées

L

(3)

Jeudi 19 Février 2015 IV

LES CAHIERS

DE L’EMERGENCE

la valorisation et le partage d’expertise entre les membres. En renforçant la com- munication entre les institutions de pro- motion des produits et services de leurs pays, notre réseau permettra de favoriser la transformation de la matière première africaine selon des capacités des pays membres pour obtenir un label «Made in Africa» que nous voulons intégrer dans la chaîne de valeur du commerce mondial.

Cette intégration sera notamment appuyée par la coopération triangulaire que nous avons déjà engagée avec nos homologues, notamment dans les pays du CCG, aux USA, ou encore le Japon et le Mexique, dont les organismes de promotion Jetro et Promexico ont récemment ouvert des bureaux au Maroc.

- D’aucuns reprochent une forte concentration de l’offre Maroc sur l’Afrique francophone… Comptez- vous rééquilibrer cette configuration?

- Il est vrai que nos exportations sont encore faibles et très peu diversifiées sur certaines zones d’Afrique, notamment l’Afrique de l’Est, qui reste très peu ex-

n Le Sénégal est l’un des alliés des marchés tra- ditionnels pour les exportations marocaines. Un

marché qui se consolide par un soutien de la communauté financière internatio- nale via des programmes d’allègement de dettes (2004 et 2006) et des promesses de financements au titre du Plan Sénégal Emergent ou encore une stabilité politique.

Autre détail, le Sénégal pâtit d’une activité et des exportations soumises aux aléas cli- matiques, à l’irrégularité de l’approvision- nement énergétique ou encore à l’évolu- tion du cours des produits de base.o

n Jamais les relations écono- miques et poli- tiques entre le Maroc et la Côte d’Ivoire n’ont

été aussi prometteuses. La Côte d’Ivoire compte plusieurs atouts dont la richesse agricole (premier producteur mondial de cacao) et une diversification dans les hydrocarbures et les minerais. Le pays dispose aussi d’infrastructures portuaires, routières, énergétiques en cours de mo- dernisation. Il n’empêche que l’économie ivoirienne reste menacée par sa dépen- dance de l’évolution des cours du cacao et du pétrole. o

n Le Bénin est l’une des dé- mocraties les plus stables de la région. C’est d’ailleurs la rai-

son pour laquelle il bénéficie d’un im- portant soutien financier des bailleurs de fonds. Le Bénin profite aussi de sa position stratégique servant d’accès à la mer pour les pays enclavés de l’Hinterland (Niger, Burkina Faso et Mali), le port autonome de Cotonou offre un accès à un marché de 200 millions de consommateurs. En revanche, le Bénin reste limité par une base d’exportation étroite, ou encore des lacunes en matière de gouvernance.o

n Lancement du réseau afri- cain d’OPC

n Kenya, Ghana, Tanzanie, Ethiopie, les prochaines escales

- L’Economiste: Quelles sont les sy- nergies possibles entre Maroc Export et les banques pour optimiser les re- tombées sur le marché subsaharien?

- Zahra Maafiri: Le meilleur exemple de cette synergie réside dans la co-organisation par Maroc Export et le groupe Attijariwafa bank du Forum Afrique Développement dans le cadre d’un partenariat public-privé. Pour ce fo- rum, les rencontres BtoB programmées vont générer des affaires, mais ceci néces- site un accompagnement post-événement, notamment au niveau du financement qui constitue un levier majeur des échanges intra-africains, tout en poursuivant le sou- tien politique qui est l’un des leviers fon- damentaux pour sécuriser le commerce et l’économie. C’est l’esprit de cette nou- velle dynamique de partenariat, qui vise à rassembler et développer l’ensemble de ces synergies autour de la promotion du Maroc et de son offre exportable.

- Concrètement, comment comp- tez-vous opérationnaliser le projet de réseau des OPC d’Afrique?

- Ce réseau a pour vocation d’être une vraie force de propositions auprès des gouvernements des pays membres pour encourager les échanges intra-africains. Il fonctionnera dans le cadre d’un plan d’ac- tion clairement défini qui prévoit égale- ment des actions opérationnelles impli- quant le secteur privé en vue de créer des opportunités de rencontres, de réflexion et d’échanges. L’une des principales re- commandations des membres de ce ré- seau porte sur l’augmentation de la valeur ajoutée des produits exportés à travers

plorée par les opérateurs marocains. La langue est le principal handicap pour cer- tains secteurs à très fort potentiel sur ces pays, comme le BTP ou l’électrification rurale, qui requièrent une présence sur plusieurs années pour réaliser un projet et une communication sur le terrain. Notre rôle est de préparer ces entreprises en leur donnant les moyens d’aborder et d’accé- der à ces marchés.

Dans ce sens, nous avons déjà effec- tué quelques escales anglophones dans le cadre de nos caravanes de partenariat, au Kenya et au Ghana. Par ailleurs, et dans le cadre de ses activités de diversi- fication et de prospection de nouveaux marchés, Maroc Export vient de réaliser, avec l’Asmex, une étude du marché de l’Afrique de l’Est, en l’occurrence : le Ke- nya, la Tanzanie et l’Ethiopie. Cette étude a notamment identifié un certain nombre d’axes de collaboration afin de développer un partenariat durable entre ces pays et le Maroc.

- Existe-t-il des marges de progres- sion des importations du Maroc en pro- venance de la zone subsaharienne?

- L’enjeu aujourd’hui est de dévelop- per un partenariat gagnant-gagnant basé sur les complémentarités entre les écono- mies. Cela se fera à travers la réalisation d’investissements communs dans des pro- jets structurants bénéfiques pour tous qui créeront de la valeur ajoutée locale et de la richesse pour les populations, mais éga- lement par la création de la valeur ajoutée africaine, à travers l’importation de la ma- tière première en vue de son industrialisa- tion et sa réexportation vers des pays tiers, notamment l’Europe et la zone CCG.

L’objectif est d’encourager les exporta- tions de matières premières. Aujourd’hui, notre challenge est la valorisation intra- africaine via les mécanismes que nous de- vons définir et asseoir rapidement.o

Propos recueillis par Amine RBOUB

Forum Afrique Développement

Maroc Export prépare le «Made in Africa»

Zahra Maafiri, DG de Maroc Export, recon- naît la faible pénétration de l’offre marocaine dans les régions anglophones du continent.

Une étude de marché a été réalisée dans ce sens avec l’Asmex sur le marché est-africain (Kenya, Tanzanie et Ethiopie)

(Ph. L’Economiste)

Comment ratisser plus large

M

AROC Export parie gros sur l’Afrique. La plateforme à l’export as- sure une présence sur 40 marchés cibles à l’échelle continentale. Tout l’enjeu consiste à déployer des mécanismes pour promouvoir la création de valeur ajoutée africaine. L’une des pistes sur ce chantier consiste à ériger le Maroc en plateforme à la réexportation, en prove- nance de la zone subsaharienne vers des marchés plus rémunérateurs, notamment européen, américain et ceux de la zone CCG. Pour monter en valeur ajoutée, Maroc Export planche sur des modali- tés d’importation de matières premières.

Cette nouvelle dynamique devra non seulement créer de la valeur, mais surtout renforcer le label «Made in Africa», tout en lui assurant de meilleurs débouchés à l’export. «Aujourd’hui, notre challenge est la valorisation intra-africaine via les mécanismes que nous devons définir et asseoir rapidement», soutient Zahra Maafiri, DG de Maroc Export. L’autre défi est non des moindres de l’offre ex- portable made in Maroc consistera à ra- tisser plus large en 2015.

Diversifier

Le constat aujourd’hui est que les exportations du Maroc restent faibles et très peu diversifiés sur certains pays et zones. C’est surtout le cas dans les pays anglophones et lusophones, no- tamment en Afrique de l’Est, qui reste très peu explorée. Jusque-là, et pour des considérations culturelles, l’expérience montre que l’entreprise marocaine a plus de facilités à accéder au marché franco- phone (Mali, Sénégal, Côte d’Ivoire, Gabon…). La priorité est d’enclencher une nouvelle dynamique et ratisser plus large. L’enjeu étant de mener une poli- tique de diversification tous azimuts et surmonter le handicap de la langue an- glaise sur des marchés porteurs. Toute la difficulté consistera à mener une of- fensive sur des marchés déjà conquis par une concurrence redoutable. Si cette réorientation s’avère concluante, elle permettra d’assurer de nouveaux relais de croissance, surtout pour l’agroalimen- taire, les BTP, l’électrique, le bâtiment, les finances-banques… Pour aller plus vite, des missions de prospection et de prise de connaissances ont été menées dans plusieurs pays. L’autre priorité cette année est de favoriser un meilleur po- sitionnement de l’offre exportable, tout en s’assurant que les différents projets fassent l'objet d'une démarche commune et concertée public-privé. Car quels que soient les efforts consentis, les dé- marches promotionnelles ne peuvent aboutir sans l’amélioration de l’environ- nement des affaires. o

A. R.

Marchés africains: Des situations contrastées

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Jeudi 19 Février 2015 VI

LES CAHIERS

DE L’EMERGENCE

La banque compte surfer sur les nouvelles politiques émer- gentes des pays africains

«Le centre de gravité du groupe va se démultiplier»

L’Economiste : Le groupe se posi- tionne de plus en plus en financeur au- près des gouvernements subsahariens.

Est-ce une nouvelle dimension de vos activités?

- Boubker Jai : Il est certain que notre continent a pris conscience, depuis quelques temps déjà, qu’il était plus que nécessaire d’adopter des politiques volon- taristes en matière de développement dans tous les domaines. La nouveauté, c’est que ces politiques se déclinent de manière cohérente et structurée pour donner plus de visibilité en matière de croissance, de perspectives économiques et de dévelop- pement humain. Attijariwafa bank, en tant que banque implantée significativement au Maghreb et dans les zones UEMOA et CEMAC, dispose de capacités recon- nues pour le conseil et le financement de projets plus ou moins complexes avec des maturités compatibles avec les besoins des opérateurs publics ou privés. C’est donc forts de notre expérience acquise au Maroc depuis plusieurs décennies que nous nous investissons aux côtés

des gouvernements et opérateurs écono- miques des pays qui nous ont accueillis pour participer aux opérations de finance- ments directs de leur budget, de montage de partenariats publics-privés ou pour structurer des financements adaptés à des secteurs tels que l’énergie, le transport, le

tourisme, les infrastructures routières…

A cet effet, nous avons fortement investi dans une organisation qui fait appel à toutes les compétences du groupe pour un meilleur service et plus de proximité aussi bien à travers nos banques locales qu’à celui des entités du siège qui dispo- sent sans exception de ramifications dans nos pays d’implantations. Ceci-dit, la di- mension de financeur de développement auprès des gouvernements sub-sahariens s’intègre donc naturellement dans nos activités dans tous les pays où nous exer-

çons. Nous cherchons continuellement à l’adapter aux environnements et aux be- soins exprimés.

- Ne pensez-vous pas marcher sur les platebandes des banques de dévelop- pement ?

- Les organismes que vous citez sont des entités multilatérales où les pays sont actionnaires et participent à leur gouver- nance et gestion. Leurs ressources sont de nature différente de celle des banques privées comme Attijariwafa bank, ou elles proviennent des dépôts d’agents écono- miques diversifiés, particuliers, entre- prises publiques ou privées mais pour des maturités courtes. Ces organismes inter- viennent directement dans les projets d’in- frastructures ou autres aux côtés d’institu- tions privées ou publiques également pour participer aux syndications de prêts dans le cadre de grands

projets structu- rants. Leur rôle est donc clairement complémentaire à celui des banques privées. Surtout que, généralement, elles apportent des

financements sur des maturités très lon- gues, dans un marché financier africain où les ressources longues sont très rares.

- Plusieurs pays subsahariens ont lancé des plans d’émergence qui né- cessiteront beaucoup de financement.

Quelles opportunités recèlent ces pro- grammes ?

- Ce sont de véritables accélérateurs de croissance pour le secteur financier en général. Très rapidement après leur annonce, nous nous somme mobilisés au sein du groupe pour comprendre les contours des projets qui y sont prévus.

Nous avons dimensionné nos équipes pour les accompagner lorsque le besoin d’une banque est prévu. Cela aura de mul- tiples conséquences. Au-delà des finance-

AWB, d’autres marchés dans le viseur

Entretien avec Boubker Jai, DG adjoint

ments générés, c’est un véritable savoir- faire qui va progressivement se renforcer au sein du groupe en matière de finance- ment de projets, de conseil financier, de montage d’opérations complexes sur des durées longues et avec de multiples in- tervenants. Par ailleurs, ces initiatives, en participant à la croissance accélérée du continent, nous incitent à faire de même pour étendre nos capacités en matière de réseau de distribution, de produits et ser- vices adaptés... C’est donc une véritable aubaine !

- En Côte d’Ivoire, l’Etat avait an- noncé l’été dernier son intention de se retirer du capital de la SIB. Envisagez- vous de reprendre ces participations?

- C’est bien entendu une privatisation de l’une des participations de l’Etat ivoi- rien que nous suivons de près, puisque Attijariwafa bank est actionnaire majori- taire de la SIB, que nous gérons depuis 2009 à notre très grande satisfaction tant la croissance y a été forte dans tous les domaines. Vous comprenez par ailleurs que l’opération n’étant pas finalisée, nous ne pouvons en dire plus.

- Après le Niger et le Bénin, quelles sont les nouvelles implantations en pré- paration pour 2015 ?

- Les trois zones Maghreb, UEMOA et CEMAC constituaient la première étape de notre plan de développement en- tamé depuis une petite dizaine d’années.

Proximité géographique et culturelle, francophonie et complémen- tarités écono- miques ont été les ingrédients de cette straté- gie. Aujourd’hui, le groupe, en toute modestie, a acquis une bonne expérience dans la gestion d’un groupe de banques de réfé- rence, implanté dans plusieurs pays. Nous pouvons, fort de ce vécu, envisager, en toute sérénité, l’élargissement du cercle de nos implantations dans des pays plus lointains où les complémentarités citées plus haut, ne le sont pas uniquement avec le Maroc mais, plutôt avec nos autres pays d’implantation. De ce fait, progressive- ment, le centre de gravité du groupe va se démultiplier pour englober davantage de pays. Dans un proche avenir, nos intérêts porteront sur des pays un peu plus au sud et à l’est des 3 zones citées précédemment.

On ne peut, dans ce cas également, en dire plus au stade actuel de nos projets.o

Propos recueillis par Safall FALL

Boubker Jai, directeur général d’Attijariwafa bank: «Dans un proche avenir, nos intérêts porteront sur des pays un peu plus au sud et à l’est des 3 zones, Maghreb, UEMOA et CEMAC»

(Ph. AWB)

L

E financement des PME et des TPE reste une problématique évidente dans les économies africaines. Les gouvernements et banques du continent commencent à peine à se tourner vers ces types d’entreprises. Au Sénégal, Attijariwafabank a déjà investi le segment. A travers sa filiale CBAO, elle a lancé un dispositif orga- nisationnel innovant pour assurer un accompagnement personnalisé des promo- teurs avec l’implication constante des différents métiers du groupe. Pour ce faire, tous ces métiers se sont déployés en Afrique pour garantir la plus grande proximité avec notre marché. L’Etat sénégalais s’y est aussi mis. Différents programmes sont mis en place en soutien au business des PME/TPE de ce pays, avec la création de plusieurs fonds de garantie et de financement, en plus de la création d’une banque dédiée au financement des PME. Le gouvernement a aussi entrepris une série de reformes tant sur le plan de la fiscalité, du Code des Douanes que de la Justice.

Par ailleurs, le Plan Sénégal Emergent représente une opportunité importante de création de valeurs qui générera une activité soutenue pour les entreprises sénéga- laises. Il permettra aux PME, notamment, de bénéficier d’une part non négligeable du business qui en découlera. Cette amélioration du climat des affaires nous per- mettra de mobiliser tous les moyens de financement et d’accompagnement avec un niveau de risque tout à fait acceptable. o

PME: Le segment est devenu mature

Nous suivons de près l’opération de privatisation d’une partie des participations de l’Etat ivoirien

dans le capital de la SIB

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Jeudi 19 Février 2015 VII

LES CAHIERS

DE L’EMERGENCE

Pour réagir à cet article:

courrier@leconomiste.com

CBAO, une ingénierie bancaire tout-terrain

Autoroutes, centrales élec- triques... la filiale d’AWB au Sénégal est de tous les grands projets

Abdelkrim Raghmi, DG: «La gestion des risques, notre coeur de métier»

- L’Economiste: Le Plan Sénégal Emergent (PSE) est en pleine amorce.

Comment comptez-vous accompagner cette dynamique ?

- Abdelkrim Raghni: Ce programme constitue en effet une vision stratégique pertinente dans la mesure où elle vise la réalisation d’un dispositif d’infrastruc- tures nécessaires à l’émergence de l’éco- nomie sénégalaise. A travers ce plan, le pays entend réaliser un taux de crois- sance annuelle de l’ordre de 7% à partir

de 2017. Notre groupe accompagne ce programme à travers nos structures de conseil et de banque de financement de

projets. CBAO est déjà présente dans le financement des infrastructures telles que l’Autoroute à péage de Dakar, les cen-

trales électriques ou encore les projets Port autonome de Dakar. Notre expé- rience nous a permis de disposer des ins- truments et des acquis néces- saires et suffisants pour jouer pleinement sa partition dans la réalisation de ce plan.

- L’on parle d’un taux élevé de sinistralité des cré- dits au Sénégal. Sur quels segments (entreprises et particuliers), ce risque est-il le plus prévalant ?

- En effet, à fin décembre 2013, les créances en souf- france brutes représentaient 17% de l’encours des cré- dits de trésorerie du secteur bancaire. La situation reste inchangée au vu des der- niers chiffres connus au 30 septembre 2014. Les parts (entreprises/particuliers) ne sont pas disponibles mais certaines esti- mations situent cette répartition aux deux

tiers pour les entreprises et le tiers pour les particuliers et professionnels.

- Comment comptez-vous combiner développement de l’offre bancaire et gestion des risques, dans un marché subsaharien très concurrentiel?

- La gestion du risque constitue notre raison d’être. Les projets comportent des risques propres individualisés qui sont examinés au cas par cas en fonction de leur faisabilité et du niveau des fonds propres apportés par les promoteurs ou sur le budget d’investissement affecté par l’Etat. Il existe un autre niveau de risque, inhérent quant à lui au pilotage global du Plan du fait de l’interpénétration des pro- jets qui nécessite une démarche concertée et correctement orchestrée pour réussir l’objectif de croissance escompté..

Propos recueillis par Safall FALL

A la tête de l’une des filiales les plus dynamiques du groupe bancaire, Abdelkrim Raghni, DG de la CBAO, revient sur l’implication de la banque dans la nouvelle stratégie de développement du Sénégal(Ph. S.F.)

5, Rue Sidi Belyout (Angle Avenue des FAR) - Casablanca - Maroc Tél. : (+212) 522 302 210 - (+212) 522 307 543

Fax : (+212) 522 450 557 - (+212) 522 301 793 Site web : www.marocexport.gov.ma

E-mail : exportateurs2015@marocexport.gov.ma f : Centre Marocain de Promotion des Exportations

En tant qu’institution spécialisée et reconnue, Maroc Export a pour vocation, la promotion du label Maroc à l’international. Maroc Export est chargé:

D’organiser les participations nationales aux salons sectoriels spécialisés au niveau international et ce pour une meilleure visibilité de l’offre exportable marocaine;

De concevoir des missions d’affaires avec rendez-vous B2B dont l’objectif est de faciliter le démarchage direct des clients étrangers sur les marchés ciblés;

De développer des missions de haut niveau adaptées aux besoins des grands donneurs d’ordres internationaux;

De faciliter l’accès des exportateurs marocains aux marchés de l’Afrique subsaharienne et des pays arabes à travers une stratégie multisectorielle bien définie;

D’asseoir des campagnes de communication sectorielles pertinentes avec l’objectif d’assurer un bon positionnement de l’offre exportable marocaine sur les marchés internationaux;

D’élaborer des opérations Business to Consumer (B to C) afin de faciliter le référencement des produits marocains auprès des grandes chaines de distribution au niveau international;

De planifier des visites des donneurs d’ordres étrangers au Maroc afin de promouvoir la qualité et le savoir-faire marocain;

De fournir l’information commerciale sur les marchés internationaux;

D’accompagner les entreprises dans leur développement à l’international.

Maroc Export, Votre Partenaire à l’International

35 au service des exportateurs ans

Lion de l’Atlas

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Jeudi 19 Février 2015 VIII

LES CAHIERS

DE L’EMERGENCE

& Mc Kenzie Maroc (cf. L’Economiste du 20 juin 2014). Malgré la vigilance avérée d’un conseil, «le risque juridique n’est ja- mais nul», relativise Me Hajji. Une réforme législative inattendue «avec application immédiate et effet rétroactif peut mettre en péril un investissement». Exemple: rena- tionalisation intempestive d’une société où l’Etat est déjà actionnaire. Conséquence, un contrat bien ficelé aujourd’hui peut ne plus l’être si demain la météo politique est per- turbée (voir encadré).

Sur le plan du droit de la concurrence, les marchés africains gardent leurs spécifi- cités. A l’évidence, les juristes interviewés évoquent «des économies gangrenées par l’informel». Le cabinet Hajji & Associés note à juste titre que la loi antitrust «sert souvent de décor plus que d’outil» à boos- ter la compétitivité. Là aussi, l’enjeu pour un opérateur est de parvenir à identifier le marché pertinent ou encore les acteurs dominants. Le tout dans un secteur où la contrebande notamment fausse le jeu. Mais qui ne tente rien n’a rien. Et le continent noir garde encore toutes ses promesses. o

Faiçal FAQUIHI revient sur les compétences de la Cour

commune de justice et d’arbitrage: «Celle- ci juge en cassation les recours contre les décisions prises en droit harmonisé par les juridictions nationales... La CCJA statue sur le fond et ses arrêts ont l’autorité de la chose jugée…» . L’existence de cette haute cour pourrait rassurer des investisseurs plus enclins à insérer des clauses compro- missoires dans leurs contrats. Même si les multinationales optent globalement pour un tribunal arbitral étranger. C’est une autre forme de protection usitée notamment dans le cadre des conventions d’investissements public-privé. D’où le recours à l’arbitrage avec application d’un droit externe (Suisse par exemple) en cas de litige.

Un avocat du barreau de Casablanca assure que «le risque juridique est aussi im- portant à verrouiller que le volet financier, le business plan...». Les contrats sur mesure balisent plus ou moins le terrain pour un éventuel partenariat commercial. «Il ne faut se fier qu’aux données objectives: statuts, pacte d’actionnariat, conventions de par- tenariats… Ce qui permet d’éviter notam- ment les conflits d’intérêt», relève Baker

L’insécurité juridique n’est pas une fatalité

n Avocats et correspondants locaux défrichent le terrain n Traité OHADA: Une boussole précieuse pour investir

n L’arbitrage comme porte de sortie en cas de litige

T

OUT investissement comporte un risque. Risque qui prend des formes mul- tiples notamment juridiques. Les avocats d’affaires vous diront qu’«un client averti (bien conseillé) en vaut deux». Comment procèdent-ils pour éviter le pire aux inves- tisseurs qui les sollicitent? Particulièrement pour des marchés au climat d’affaires fragile institutionnellement, instable légalement et incertain politiquement. Beaucoup de pays d’Afrique offrent ce type de scénario. Com- ment donc tailler sa voie dans la brousse?

Me Amine Hajji n’y va pas par quatre che- mins: «Nous nous appuyons sur des juristes locaux qui sont biens informés sur la légis- lation, les rouages administratifs et le sys- tème judiciaire. L’on veille aussi à ce que les règles d’ordre public soient respectées.

Car la jurisprudence peut être imprécise ou inconstante», précise le fondateur du cabinet Hajji & Associés.

En matière de droit des affaires, notre interlocuteur souligne l’intérêt du traité OHADA «qui facilite le travail et harmonise l’interprétation des règles». Une boussole juridique imparable en somme. Signé aux îles Maurice le 17 octobre 1993, le traité est à l’origine de la création de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique (OHADA). Cet espace juridique réunit 16 pays (Sénégal, Cameroun, Congo, Bénin…) et compte par exemple un cadre uniforme relatif au droit des sociétés com- merciales et du groupement d’intérêt éco- nomique. Arbitrage, sûretés, recouvrement de créances, procédures collectives… y sont inclus également. Placide Moudoudou, as- sistant à la faculté de droit de Brazzaville,

Se faire conseiller est un préalable pour tout investisseur prévenant. Prestation qui est fournie par les avocats d’affaires. Les juristes font partie d’une chaîne de consultants où la com- plémentarité entre acteurs consolide la qualité de l’information. Toutefois, la manière avec laquelle un investisseur s’oriente est déterminante (Ph. L’Economiste)

C

ONÇU pour répondre aux défis de lutte contre la pauvreté et de renforce- ment des capacités des populations vul- nérables, le microcrédit a été marqué par des mutations à cause des transforma- tions qu’a connues l’environnement dans lequel il évolue. La crise mondiale et son impact en termes de recul des fonds mo- bilisés au profit de la microfinance ont tiré la sonnette d’alarme sur la nécessité de repenser le modèle de développement de cet outil de lutte contre la pauvreté.

Plusieurs organismes ont misé sur cet

instrument pour combattre la précarité dans le continent, comme la BAD, qui avait mis en place le fonds AMINA en 1998. Aujourd’hui, «la période faste du microcrédit, qui a permis à d’innom- brables personnes d’accéder à des ser- vices financiers, est terminée», comme le souligne une étude récente menée par le bureau du conseiller spécial des Nations unies pour l’Afrique.

Ce document insiste sur l’importance de «redéfinir le rôle de la microfinance dans le développement du continent».

Car, «il n’est pas raisonnable de s’at- tendre à ce que la microfinance trans- forme fondamentalement l’économie africaine. Elle ne peut pas remplacer les réformes politiques, économiques et so- ciales visant à réduire la pauvreté et à créer des emplois», selon l’étude du bu- reau du conseiller spécial des Nations unies pour l’Afrique. Cependant, il faut dire que le secteur du microcrédit a per- mis de répondre aux besoins spécifiques d’une partie délaissée de la population.

En effet, il s’agit souvent de personnes

Droit et politique, les liaisons dangereuses

R

ISQUES juridique et politique sont inséparables. Leur nature diffère d’une juridiction à une autre: le Maroc n’est pas le Bénin et le Sénégal n’est pas le Mali. Me Amine Hajji donne comme exemple les mécanismes fi- nanciers et leur solidité: «Réglemen- tations et institutions (y compris les régulateurs lorsqu’ils existent) ne sont pas totalement comparables au Maroc.

Un projet d’investissement peut faire face à des surprises. Car chaque juri- diction étrangère a ses spécificités».

Un certain degré d’insécurité juridique persiste (voir ci-contre).

Le risque politique est-il évident à cerner? La nationalisation inattendue d’un opérateur ou d’un secteur, par exemple, «peuvent remettre en cause le portefeuille industriel qui est sous forme sociétaire», relève Me Hajji, membre fondateur de l’Association de juristes africains spécialisés dans le domaine du financement aérien.

Il induit notamment l’intégration de nouveaux actionnaires étatiques (éta- blissements publics ou ministères). La marocanisation poste indépendance de l’économie a imposé que des «inves- tisseurs» locaux soit dans le tour de table. Le projet de recapitalisation de la filiale algérienne d’Arcelor Mittal avec un renforcement de l’actionnariat étatique est un autre cas à méditer.

La libéralisation n’est finalement qu’un «habillage juridique de déci- sions politiques», commente Me Hajji.

Et où l’intérêt général ainsi que l’ordre public économique n’y sont pas for- cément classés comme des priorités.

Il arrive souvent qu’une privatisation donne lieu à un monopole de fait. C’est ce genre de revirements, brusques par- fois, qui peuvent chambouler les prévi- sions d’un investisseur.o

F. F.

non bancarisées, dont une grande par- tie n’est pas en mesure de satisfaire les conditions minimales des banques pour l’obtention de financements.

Aujourd’hui, le principal défi du sec- teur en Afrique est de concilier rentabilité, faible coût du crédit et une large couver- ture des populations. Surtout que la mi- crofinance semble avoir un avenir pro- metteur en Afrique après avoir dépassé, sans grands dégâts, la zone de turbulences liée à la crise mondiale. o

M. A. M.

Le microcrédit à bout de souffle sur le continent

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