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GUIDE DE L EXPOSITION 9 JUIN > 18 SEPT. 2022

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Academic year: 2022

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Henri Matisse, Tulipes et huîtres sur fond noir, 1943, huile sur toile, Musée national Picasso, Paris | © Succession H. Matisse | Photo © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris)/Mathieu Rabeau • David Hockney, 30th January 2021, peinture sur iPad, collection de l’artiste | © David Hockney

9 JUIN > 18 SEPT. 2022

GUIDE DE

L’EXPOSITION

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Hockney – Matisse. Un Paradis retrouvé

L’exposition s’ouvre sur une série récente de Fresh Flowers, peintures d’iPad réalisées en Normandie. Au-delà de cette entrée en matière, nous avons imaginé un parcours des collections du musée Matisse guidé par l’œuvre de David Hockney. Plus que des face-à-face, se créent des résonances surprenantes qui évoquent des univers communs aux deux artistes, notamment cette continuité sensible entre l’espace de l’atelier et de ses objets, cadre mental de la création, et l’en dehors, paysages de Nice, de Tahiti ou de Los Angeles. La Côte d’Azur rejoint ainsi la Californie à travers les thèmes de la piscine, de la fenêtre et du jardin luxuriant.

De salle en salle, on comprend que l’œuvre de David Hockney n’est jamais loin de celle de Matisse, dans ses dessins au trait à la ligne épurée, dans ses paysages habités par le mouvement et le corps de l’artiste, dans son rapport au modèle, et plus généralement, dans cette volonté commune d’embrasser le réel. Partout, cette même exigence du regard du peintre qui pense l’acte de la perception, l’explore dans ses multiples possibles, partout aussi ce même désir pour la couleur qui nous ravit : un paradis retrouvé.

FRESH FLOWERS

Ces bouquets ont été réalisés par David Hockney entre le 30 janvier et le 21 avril 2021 dans la maison qu’il habite depuis 2020 en Normandie.

Il atteint ici une très grande maîtrise dans la peinture sur iPad qu’il pratique depuis 2010.

Au fil des années, il a fait évoluer sa technique tout en cherchant à s’adapter à ce nouvel outil offert au peintre-graveur. Au lieu de vouloir obtenir un rendu photographique, il cherche à faire apparaître toute une variété de tracés :

« de très près, on voit comment les fleurs sont dessinées, on peut repérer les marques que j’ai faites. Je n’essaie de pas de les cacher. C’est un point essentiel pour moi. »

AUTOPORTRAITS

Le tête-à-tête débute avec des autoportraits qui nous mettent directement en présence des deux artistes qui interrogent leur reflet selon la tradition du genre. Dans les autoportraits de David Hockney

comme dans ceux de Matisse, l’artiste qui se représente rencontre son image, et en même temps, interroge la nature de l’acte perceptif.

L’artiste percevant n’est plus seulement un œil, mais le vecteur d’une perception polysensorielle qui implique le corps dans sa globalité.

FAUVISME

Dès ses années de formation au Royal College of Art à Londres, David Hockney a manifesté son intérêt pour le fauvisme. L’impact de l’esthétique fauve sur son œuvre est surtout visible à partir du début des années 1980, dans les paysages des Hollywood Hills et les décors d’opéra, notamment ceux de L’Enfant et les sortilèges de Maurice Ravel. Dans ses paysages californiens saturés de couleurs, Hockney parvient alors à plus de spontanéité.

L’ART DU PORTRAIT

David  Hockney se consacre depuis plus de 60 ans au portrait à travers différents médiums

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–  y  compris l’iPad –, en travaillant d’après photographies ou d’après nature.

Son père est le sujet de sa première peinture à l’huile en 1955 mais il faut attendre 1966 pour qu’il tente de saisir la ressemblance du modèle avec Portrait of Nick Wilder.

Il confie « il m’a fallu pas mal de temps pour arriver à exécuter des portraits. Je crois que j’en ai toujours éprouvé le désir, mais j’étais bloqué par les sacro-saints préceptes de l’immuable Royal Academy. On ne vous donnait jamais les portraits de Picasso ou Matisse à imiter.

D’ailleurs, je pense que le portrait est beaucoup plus intéressant que la photo. […] Peindre des gens correspond à notre mode de vie, tout le monde s’intéresse aux visages. »

CELIA

Dans la série des lithographies Celia et Ann réalisées à l’atelier Gemini entre 1979 et 1980, David  Hockney fait évoluer son vocabulaire graphique, s’inspirant tout à la fois de Van Gogh et de Matisse. Le dessin-contour sec des années précédentes laisse place à une grande diversité de tracés dont les rythmes linéaires variés dans leurs effets et leurs directions animent la surface et lui donnent sa qualité lumineuse. Tout comme Henri Matisse, il se « rapproche » de son modèle notamment par la manière dont la figure s’inscrit dans l’espace de la feuille.

FENÊTRES

L’aquatinte de 1972, Rue de Seine, réalisée lors du séjour de David Hockney à Paris reprend le thème matissien de la fenêtre qu’il associe à celui du bocal de poissons rouges. Il ne

pouvait être plus explicite dans sa référence.

La fenêtre revient encore dans les deux peintures du Louvre de 1974 Contre-jour in the French-Style – Against the Day dans le Style- Français et Two Vases in the Louvre, présentée dans l’exposition.

D’autres fenêtres suivront comme la grande baie vitrée ouvrant sur les dunes et l’océan de Fire Island Interior (1976) qui pourrait se lire comme une version américaine des intérieurs niçois de Matisse.

INTIMITÉS

Des dessins académiques aux odalisques, en passant par les sculptures, le travail autour du corps humain et de son intégration dans l’espace s’avère essentiel pour Henri Matisse. Alors qu’il s’inspire presque exclusivement du modèle féminin, nous avons souhaité présenter un contrepoint avec un ensemble de nus masculins de Hockney qui témoignent de la nature souvent autobiographique de son travail.

Les dessins et gravures d’après Peter, Mo ou Wayne, sont tout à la fois érotiques et sensuels.

Ces hommes nus, adoptant des poses et des attitudes d’abandon traditionnellement attribuées aux modèles féminins, revendiquent l’appartenance de l’artiste à l’univers gay qu’il côtoie à New York puis Los Angeles dans les années 1960 et 1970.

L’attachement de Hockney à la représentation de la figure, marque également sa volonté de s’inscrire dans la tradition figurative par opposition à l’abstraction et l’art conceptuel, courants alors dominants.

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LE STYLE COMME SUJET

Dès ses débuts, David  Hockney utilise la versatilité stylistique comme une marque de fabrique : ce qui le laisse libre de n’appartenir à aucun courant dominant, mais aussi, lui permet une très grande capacité d’invention et de régénération : «  Je réalisais que l’on peut jouer avec le style dans une peinture pour faire un ‘collage’ sans avoir à utiliser différents matériaux… J’ai pensé que c’était une chose intéressante à exploiter, le style comme sujet. » Two Heads and a Palm Tree (1962) mêle dans une seule et même image, figuration, abstraction et texte. Certaines œuvres de Matisse, notamment ses peintures les plus expérimentales, témoignent d’une démarche d’hybridation stylistique très similaire.

L’ATELIER

Fervent lecteur de Proust, comme Henri Matisse, David Hockney tend de plus en plus à chérir cet univers de sensations diverses que constitue l’atelier. Au fil des ans, il s’opère une symbiose toujours plus grande entre l’artiste et son cadre de création, de ses ateliers de Londres (Pembroke Studio) et de Los Angeles à celui d’aujourd’hui, en Normandie.

Attentifs à leur environnement, les deux artistes sont particulièrement attachés à certains objets, le fauteuil ou la chaise notamment. Le Fauteuil rocaille de Matisse en est un des plus célèbres exemples : en 1946, il portraiture en majesté ce meuble baroque vénitien chiné à Nice en 1943.

Le fauteuil de Hockney est moins précieux, mais tout aussi subjectif dans la manière dont il suggère la présence humaine, sans la montrer.

L’emploi de la perspective inversée dans Pembroke Studio Interior (1984) ou dans Green Easy Chair (1986) ne fait qu’accentuer encore la proximité des choses qui semblent vouloir surgir de l’espace du tableau et, ce faisant, solliciter plus encore le spectateur. Malgré la banalité de sa chaise à roulettes (Office Chair, 1988), Hockney parvient à nous la rendre familière, lui donnant ainsi encore plus de présence.

UN PARADIS RETROUVÉ

En Normandie, l’atelier de David  Hockney ne se limite plus à une pièce et s’étend à tout le jardin alentours dont il connait chaque plante, chaque arbre : « ici, je suis au milieu de mon sujet » écrit-il. Au plus près de la nature, il épie sa transformation au fil des saisons à travers dessins et peintures.

Après son opération de 1941, les déplacements physiques étaient devenus très difficiles pour Matisse. À la Villa Le Rêve à Vence, puis dans son grand atelier du Régina, il vivait, souvent alité, entouré d’un monde végétal luxuriant dans lequel son esprit cheminait en pensée.

Cette dernière section est dédiée au jardin, thème commun aux deux artistes.

Au terme de ce parcours, nous découvrons que plus ils avancent en âge, plus leur œuvre parvient à véhiculer fraîcheur et jeunesse, Hockney avec ses peintures à l’iPad et Matisse avec ses papiers gouachés découpés.

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MUSÉE MATISSE

164, avenue des Arènes de Cimiez – Nice +33 (0)4 93 81 08 08

Musée ouvert tous les jours sauf le mardi De 10h à 17h du 1er novembre au 30 avril De 10h à 18h du 2 mai au 31 octobre

Fermé le 1er janvier, le dimanche de Pâques, le 1er mai et le 25 décembre

LE MATISSE LAB

Plateforme pédagogique du musée, le Matisse Lab propose un programme de médiations riches et variées permettant de sensibiliser tous les publics à l’œuvre d’Henri Matisse, à l’art moderne et contemporain. Elle favorise une découverte centrée sur l’expérimentation, la pratique artistique et la stimulation de l’imaginaire de chacun.

Programme des visites commentées, ateliers et autres activités à retrouver sur le site internet du musée, rubrique « activités ».

LIBRAIRIE-BOUTIQUE ARTEUM

Sélection de livres et d’objets en lien avec les collections et les expositions temporaires Retrouvez-y le catalogue de l’exposition « Hockney - Matisse. Un Paradis retrouvé. » (In Fine éditions d’art, 136 p., 35 €)

Niveau - 1 du musée et en ligne sur arteum.com

AUTOUR DU MUSÉE

Sépulture d’Henri Matisse (au cimetière du monastère) Musée d’Archéologie de Nice-Cimiez

Jardin des Arènes

Monastère de Cimiez et son jardin

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@museematissenice

#museematissenice

SITE INTERNET

www.musee-matisse-nice.org

Le site du musée est conçu comme une plateforme de recherche, de découverte et de partage.

De nouveaux contenus sont ajoutés régulièrement.

Henri Matisse, Tulipes et huîtres sur fond noir, 1943, huile sur toile, Musée national Picasso, Paris | © Succession H. Matisse | Photo © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris)/Mathieu Rabeau • David Hockney, 30th January 2021, peinture sur iPad, collection de l’artiste | © David Hockney

Ville de Nice - MP - 05/2022

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