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ANCIENNES ET NOUVELLES PUISSANCES EN AFRIQUE : ENTRE LOGIQUE NÉO-COLONIALE ET PARTENARIAT «GAGNANT-GAGNANT»

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ANCIENNES ET NOUVELLES PUISSANCES EN AFRIQUE : ENTRE LOGIQUE NÉO-COLONIALE ET PARTENARIAT « GAGNANT-GAGNANT »

MHAMMED ECHKOUNDI1 Hicham HAFID2

Younes ZAKKARI3

Résumé : Cet article tente d’éclairer d’un jour nouveau les relations commerciales, financières et politiques entre l’Afrique et les puissances nouvelles et anciennes. Il s’attache à mettre en exergue l’idée que l’irruption en Afrique de nouveaux partenaires de développement présente à la fois une opportunité et une menace. En effet, l’intérêt grandissant des pays tels que la Chine, L’inde, le Brésil et la Turquie pour l’Afrique est synonyme de la diversification des sources de financement de développement pour les pays du continent. De l’autre coté, les relations politiques entre ces nouvelles puissances et l’Afrique, dépourvues de toutes conditionnalités, risquent de renforcer les pratiques de « mal gouvernance », qui alimentent le processus vicieux de la malédiction des ressources naturelles. En d’autres termes, si les relations commerciales, financières et politiques entre l’Afrique et les puissances classiques ont cantonné celle-ci dans une division internationale du travail basée sur l’exportation des matières premières, les nouvelles relations que les pays émergents développement avec les pays du continent se démarquent-t-elle de ce cadre classique appauvrissant de partenariat ? Telle est la question principale à laquelle tente de répondre le présent article.

Mots Clés: Afrique, puissances classiques, nouvelles puissances, relations commerciales, relations financiers, « bonne gouvernance », « gouvernance neutre »

Summary: This article attempts to shed a new light on the commercial, financial and political ties between Africa and the old and new powers. It seeks to highlight the idea that the emergence of new African development partners presents both an opportunity and a threat.

Indeed, the growing interest of countries such as China, the India, Brazil and Turkey for Africa is synonymous with the diversification of funding sources for the development of the continent. On the other hand, the political relations between the new powers and Africa, without any conditionalities may reinforce practices of "bad governance" that feed the vicious process of the resource curse. In other words, if the commercial, financial and political ties between Africa and the traditional powers have Confined it in an international division of labor based on the export of raw materials, new relationships emerging development with African countries stand does this classical framework depleting partnership? This is the main question that tries to answer in this article.

Keywords: Africa, traditional powers, new powers, trade relations, relations financial 'good governance', 'governance neutral"

GEL Classification: 01-010-05

1 Enseignant-Chercheur économiste à l’Institut des Etudes Africaines, Rabat. Maroc

2 Enseignant-Chercheur économiste à l’Institut des Etudes Africaines, Rabat. Maroc

3 Enseignant-Chercheur juriste à l’Institut des Etudes Africaines, Rabat. Maroc

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Introduction

Nous assistons, indubitablement, ces dernières années à un basculement du centre de gravité de la croissance mondiale vers l’Asie. En effet, avec l’arrivée sur la scène internationale de nouvelles puissances, issues du Sud, la croissance et la gouvernance mondiales s’en trouvent complètement affectées. Le concept de nouvelles puissances sous-tend les pays émergents qui partagent certains traits communs : taille de la population, dynamisme de croissance, modèles de développement et poids grandissant dans la chaîne de valeur mondiale. C’est le cas des pays comme la Chine, l’Inde, le Brésil, la Turquie, la Corée du Sud et la Russie. Force est opportunément de reconnaître que ces nouvelles puissances, sont de nouveaux arrivants dans le club des pays développés, après s’être démarqués dans leurs politiques de développement des recettes imposées par des institutions internationales (Rodrik 2009)- perçues comme des courroies de transmission de la puissance des « anciens pays industrialisés ». En effet, l’ascension de nouvelles puissances contraste notablement avec le déclin des puissances classiques. C’est ainsi que des pays comme la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Japon et l’Allemagne semblent perdre de terrain dans le processus d’innovation et de création de la richesse face aux nouvelles puissances Cependant, qu’il s’agisse des premières ou des secondes, la sécurisation des approvisionnements en ressources naturelles constitue un enjeu important de leurs politiques étrangères. L’Afrique- un continent riche en ressources énergétiques, minières et naturelles, avec une population qui serait de 2 milliards en 2050, devient le centre d’intérêt et l’enjeu de ces puissances (Badie, 2013).

De ce point de vue, si les interactions entre l’Afrique et les puissances classiques ont pris appui sur des supports tels que les relations commerciales, financières (Investissement Direct Etranger) et politiques (Aide Publique au Développement), il en est de même pour le cas des nouvelles puissances. La question qui se pose est de savoir si les dites interactions reproduiront le même cadre de partenariat basé sur l’exploitation des ressources naturelles et la pauvre insertion de l’Afrique dans l’économie mondiale ? En d’autres termes, les nouvelles puissances, en tant que nouveaux partenaires de développement de l’Afrique, ont-elles la volonté de promouvoir la réinsertion de celle-ci dans l’économie mondiale par le biais de sa montée en puissance dans la chaîne de valeur ? Somme toute, cet article s’interroge sur l’impact de l’irruption de nouvelles puissances en Afrique sur la sortie de cette dernière d’un modèle classique de partenariat caractéristique de la période coloniale.

Pour ce faire, l’article est scindé en deux parties. Dans la première, il s’agira d’analyser les relations commerciales, financières et politiques entre l’Afrique et les puissances classiques. La deuxième partie tentera de faire ressortir les caractéristiques principales des mêmes relations entre l’Afrique et les nouvelles puissances.

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I .Puissances classiques en Afrique : Un cadre appauvrissant de partenariat

1.1. Les caractéristiques des relations commerciales et financières entre l’Afrique et les puissances classiques

1.1.1. Les relations commerciales

L’analyse de la nature des relations commerciales et financières entre l’Afrique et les puissances classiques nécessite la prise en compte de l’évolution des échanges commerciaux et des IDE aussi bien en valeur qu’en nature, sur une longue période. Ce qui se fera par le biais de deux éléments. L’examen de la structure des échanges commerciaux entre ces deux blocs, l’analyse de la nature des produits échangés et la répartition sectorielle des IDE

.

Graphique n°1 : Evolution des exportations africaines vers les puissances traditionnelles en milliards de dollars (1995-2011)

Source : Unctad (2012) compilation des auteurs

Le graphique n°1 renseigne sur l’évolution en valeur des exportations africaines vers les puissances classiques, représentées principalement par la France, l’Allemagne, le Japon, les Etats-Unis et le Royaume-Uni, pour la période allant de 1995-2011. On voit que ces exportations, en dépit de leur fléchissement entre 2009 et 2010, suite à la crise mondiale ayant généré une contraction de la demande adressée par les puissances classiques à l’Afrique, ont connu un mouvement haussier entre 1995 et 2011. Les Etats-Unis sont le premier partenaire commercial par rapport aux exportations des pays du contient avec 92 milliards de dollars en 2011. Tout compte fait, les exportations africaines sont principalement orientées vers les anciennes puissances coloniales. En outre, l’intérêt grandissant des Etats-Unis pour l’Afrique est largement perceptible dans l’évolution des échanges commerciaux. Il en est de même pour les autres pays est, principalement, la France. Ainsi, si entre 1995 et 1998 la tendance fut au fléchissement de la part des puissances classiques dans les exportations africaines, les

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dernières années laissent penser à un retour fort de ces puissances dans le commerce extérieur de l’Afrique. Ce que l’on peut qualifier de « redéploiement » des puissances classiques en Afrique.

Graphique n°2 : Evolution des Importations Africaines provenant des Partenaires Traditionnels durant la période 1995-2011 (en milliard de dollar)

Source : Unctad (2012) compilation des auteurs.

S’agissant des importations africaines (graphique n°2) en provenance des puissances classiques, c’est plutôt la France qui vient en première position avec une contribution de 39 milliards de dollars dans les importations des pays du continent pour 2011. Les Etats-Unis viennent en deuxième position avec une contribution de 33 milliards de dollars, suivis respectivement par l’Allemagne, le Royaume-Unis et le Japon. Les exportations des puissances classiques ont connu une évolution remarquable et régulière qui n’a fait que s’intensifier ces dernières années. On s’attend à ce que ces exportations augmentent davantage dans le contexte de crise qui ébranle les économies occidentales. En effet, des pays comme la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis travaillent à la mise en place de nouvelles stratégies économiques (amélioration de la compétitivité, dépréciation de la monnaie, exploration de nouveaux marchés, soutien aux entreprises…etc.), en vue d’améliorer leurs exportations vers le continent africain. D’où l’exacerbation de la concurrence qu’il peut y avoir entre anciennes et nouvelles puissances sur l’accès aux marchés africains de par le potentiel de consommation important qu’ils recèlent.

Par ailleurs, si la part des puissances classiques dans le commerce extérieur de l’Afrique n’a cessé de s’améliorer depuis 1995, reflétant par là, à l’exception des Etats-Unis, l’importance des relations commerciales entre ces pays et leurs anciennes colonies, il convient d’interpeller la nature de ces échanges. Ceci est dans la perspective de mieux rendre compte de l’impact des relations commerciales entre ces deux blocs sur la montée dans la chaîne de valeur des exportations africaines. Le graphique n°3 nous permet d’en savoir plus sur l’impact des échanges commerciaux de l’Afrique avec les puissances classiques sur l’amélioration de ses capacités de production.

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Graphique n°3 : Evolution en pourcentage des Principaux Produits Africains Exportés vers les Partenaires Traditionnels durant 2000-2011

Source : Unctad (2012) compilation des auteurs

Eu égard à la nature des principaux produits africains exportés vers les puissances classiques, on constate la domination des produits de base qui couvrent à peu près 84% du total des exportations africaines. En d’autres termes, les échanges commerciaux entre l’Afrique et les puissances classiques reposent essentiellement sur les ressources énergétiques, minières et naturelles et donc, sur des produits à faible valeur ajoutée. Tout semble indiquer que les relations commerciales entre l’Afrique et les anciennes puissances l’ont cantonné dans une spécialisation basée sur l’exploitation des ressources naturelles. D’où la faible part des produits manufacturés de haute technologie et à compétences élevées véhiculant un transfert technologique.

1.1.2. Les relations financières (IDE)

En matière des IDE, la présence des puissances classiques, bien que déclinante, reste dominante. Ces pays détiennent encore 90% du stock et sont à l’origine de 72% des flux d’IDE en Afrique. Le Royaume Uni, les Etats-Unis et la France détiennent encore 56% du stock total d’IDE en Afrique sur la période 2003-2007. Toutefois, avec l’irruption en Afrique des nouvelles puissances une dynamique de concurrence s’est instaurée et remet en cause les zones traditionnelles d’influence des puissances classiques. Elle s’exprime surtout par le retour des Etats-Unis sur la scène africaine avec une nouvelle stratégie économique dont l’objectif essentiel est la sécurisation des approvisionnements énergétiques (25% des importations américaines en provenance de l’Afrique à l’horizon 2015) et par le déploiement des grands groupes français dans les zones lusophones et anglophones

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Tableau 1 : Part de chaque région dans les flux d’IDE en Afrique (en %)

1995-1999 2000-2008

Monde 100,0 100,0

Pays développés 79,0 72,1

PED 17,7 20,8

 Asie 6,7 15,2

 Afrique 5,1 4,9

 Amérique Latine et Caraïbes 5,5 0,7

 Europe du Sud-est et CEI 0,3 0,0

Source : CNUCED, 2010

1.1.3. La « bonne gouvernance » comme caractéristique des relations politique entre l’Afrique et les puissances classiques

Tout compte fait, les relations politiques entre l’Afrique et les anciennes puissances semblent avoir empêché les pays du contient de jouir d’une véritable indépendance. Tout a fonctionné comme si les Etats africains étaient sous tutelle économique (ajustement structurel) et politique (« bonne gouvernance »). Somme toute, les relations commerciales, financières et politiques entre l’Afrique et les anciennes puissances n’ont fait que prolonger et renforcer les relations coloniales. Ce qui nous permet d’évoquer l’idée de « néocolonialisme » pour décrire la nature de la relation entre l’Afrique et les puissances classiques. Force est de constater que les Institutions Financières Internationales (IFI), comme véhicule de transmission de la puissance des partenaires traditionnels, ont joué un rôle important dans la régulation des relations politiques entre ces puissances et les pays africains. Après avoir imposé aux pays africains des conditionnalités économiques marquées par les politiques d’ajustement structurel visant à insérer les pays du contient dans un régime d’accumulation mondial qui leur a été défavorable, les puissances traditionnelles ont commencé à assortir leurs aides de certains principes tels que la démocratie, l’Etat de droit…etc.

Force est de constater que si les puissances classiques, en dépit de leur tendance à exporter, en Afrique leurs modèles de développement et d’organisation politique sans aucun égard pour les spécificités institutionnelles ont toujours rechigné à investir le champ politique du développement en raison de la complexité de ce domaine dans nombre de pays du Sud. De plus, parce que les Institutions Financières Internationales n’avaient pas le mandat pour le faire, contrairement à l’ONU. De ce fait, jusqu’à la fin des années 80, elles contrôlaient la formulation des politiques économiques sans participer à leur mise en œuvre. Ce qui ne les empêche pas, tout de même, de pratiquer l’ingérence politique via les conditionnalités économiques contenues dans les politiques d’ajustement structurel. Force est de reconnaître que la « gouvernance » tant usitée par les experts de la Banque mondiale, véhicule un message lourd de conséquences au niveau des Etats. Il s’agit, de forcer le trait sur l’idée que l’on ne peut changer l’économique sans passer par le politique. C’est dire que l’échec des politiques de développement trouve sa pleine explication dans le cadre politique des pays destinataires. Ce faisant, la Banque Mondiale (BM) aura réussi son tour de force de pouvoir s’immiscer dans la politique des Pays sous ajustement.

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Dans ce contexte, les années 90 ont été marquées par l’irruption du concept de « bonne gouvernance » dans les conditionnalités des institutions internationales et partant des puissances classiques. Ainsi, pour ces dernières, l’échec des PAS s’explique par le déficit institutionnel des pays africains. En effet, le cadre institutionnel de ces pays est mis à l’index par les IFI. En définitive, ce n’est pas les politiques économiques prônées par ces instituions qui sont en cause, c’est plus le cadre politique défaillant des pays africains qui est incriminé.

Du coup, le développement devient tributaire de la promotion des mécanismes liés à « la bonne gouvernance ». Ce n’est pas hasard que la démocratie, l’Etat de droit et les droits de l’homme, font partie de nouveau socle sur lequel reposent les relations politiques entre l’Afrique et les puissances classiques.

Force est de constater que le modèle de gouvernance dont il est, le plus souvent, question est celui d’inspiration anglo-saxonne dont la mesure où les USA exercent encore une hégémonie sur les institutions internationales à travers lesquelles, ils inspirent les réformes économiques et institutionnelles. Dans ce modèle, le rôle de l’Etat est fortement minoré au profit des grandes entreprises privées. Ainsi, ce type de modèle cherche à créer les meilleures conditions institutionnelles au service de l’économie de marché. Sa référence à la société civile se fait, exclusivement, dans ce but.

En définitive, La « bonne gouvernance », par le biais de l’introduction des mécanismes d’évaluation et de démocratisation, devrait contribuer à éviter que la politique ne soit détournée par une minorité au profit des intérêts individuels (CNUCED, 2007). Les avancées réalisées par les pays africains, ces dernières années, en matière de démocratie (organisation régulière des élections, consolidation des institutions) en sont la parfaite illustration.

Toutefois, telle qu’elle est présentée et défendue par les institutions internationales est sujette à critique dans la mesure où dans la plupart des pays africains le processus de dépersonnalisation des règles du jeu est à peine amorcé. Imposer à ces pays de se doter d’institutions similaires à celles des pays développés relève de la chimère. En effet, après l’échec des politiques d’ajustement structurel, largement inspirées par les modèles économiques des puissances classiques, « la bonne gouvernance », en ce qu’elle fait l’impasse sur les spécificités institutionnelles des pays, risque de reproduire les mêmes erreurs du passé.

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II. L’irruption des pays émergents en Afrique : nouveau mode de partenarial ou néocolonialisme ?

Si l’irruption des pays émergents en Afrique se fait à une vitesse exponentielle, les éléments structurels sur lesquels elle repose sont à la fois d’ordre commercial (échanges), financier(IDE) et politique (Aide Publique au Développement). En d’autres termes, c’est trois supports constituent les premières manifestations de l’interaction entre l’Afrique et les nouvelles puissances. Force est de souligner que les stratégies de ces dernières, à l’égard de l’Afrique, présentent d’importantes caractéristiques distinctives. En vue de comprendre la contribution de ces nouveaux partenaires dans le développement de l’Afrique, il sera opportun d’analyser les relations commerciales, financières et politiques entre les deux blocs.

2.1. Les caractéristiques des relations commerciales et financières entre l’Afrique et les nouvelles puissances

Nous remarquons ces dix dernières années la montée en puissance des pays émergents dans les échanges commerciaux avec l’Afrique. En effet, la part grandissante de ces nouvelles puissances dans les échanges commerciaux des pays africains, qu’il s’agisse des importations ou des exportations, est la caractéristique principale de la période actuelle. Le graphique n°5 montre amplement cette nouvelle tendance relative à la diversification des partenaires commerciaux en Afrique. Il convient de s’interroger, en dépit de la faible capacité de production des pays africains, sur l’accès des produits de ces pays aux marchés des pays émergents et la capacité de ces nouvelles relations commerciales à assurer le repositionnement des pays africains dans le commerce mondial.

Graphique n°5 : Evolution des Exportations Africaines vers les Partenaires Emergents durant la période 1995-2011 (en milliard de dollar)

Source : Unctad (2012) compilation des auteurs

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Si la valeur des échanges commerciaux entre les nouvelles puissances et l’Afrique était négligeable en 1995, en ce qu’elle se limitait en moyenne à 2,5 milliards de dollars, nous constatons une évolution considérable à partir de 1999. Ceci est largement perceptible pour le cas de l’Inde et de la Chine. Cette dernière est devenue le premier partenaire, issu de nouvelles puissances, de l’Afrique. Viennent, ensuite, L’inde, le Brésil et la Turquie..

La prise en compte de l’évolution des exportations africaines vers les nouvelles puissances sur la période allant de 2002 à 2011, montre amplement la montée en puissance des pays émergents dans les échanges commerciaux du continent. On remarque que la Chine vient en tête dans la mesure où les importations de ce pays en provenance de l’Afrique sont passées de presque 5,01 milliards de dollars en 2002 à pratiquement 76 milliards de dollars en 2011, soit une évolution de l’ordre de 1420%. Il en est de même pour l’Inde, le Brésil, et la Turquie, avec respectivement une évolution de 775%, 433%, 100%. Ce qui révèle les enjeux de la nouvelle coopération commerciale entre l’Afrique et les nouvelles puissances Tout compte fait, la Chine devient la deuxième destination mondiale des exportations africaines. Elle a déclassé en la matière les anciennes puissances coloniales en tant que partenaire traditionnel de l’Afrique.

Graphique n°6 : Evolution des Importations Africaines Provenant des Partenaires Emergents durant la période 1995-2011 (en milliard de dollar)

Source : Unctad (2012) compilation des auteurs

L’analyse du poids des nouvelles puissances dans les importations africaines (graphique n°6) confirme la tendance à l’évolution des échanges commerciaux entre les deux blocs. Ceci est particulièrement vrai pour le cas de la Chine dont les exportations à destination du contient africain se sont nettement appréciées en passant de presque 5 milliards de dollars en 2000 à plus de 71 milliards en 2011. Contrairement à l’Inde dont les exportations vers les pays du continent ne représentaient en 2011 que 22milliards de dollars. Le Brésil confirme son statut de troisième partenaire -issu de nouvelles puissances- de l’Afrique avec pratiquement 10 milliards d’exportations à destination des pays du continent.

Ceci étant, l’analyse des relations commerciales entre l’Afrique et les nouvelles puissances renseigne sur la part grandissante de ces dernières dans le commerce extérieur du continent.

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De ce point de vue, la polarisation du commerce extérieur de l’Afrique autour des anciennes puissances laisse place à une nouvelle dynamique marquée par la diversification des partenaires commerciaux. Cependant, l’analyse de la nature des produits échangés entre l’Afrique et les nouvelles puissances, aussi bien pour les exportations que les importations, s’avère nécessaire afin de mesurer l’impact de cette nouvelle dynamique sur le développement de l’Afrique. Au demeurant, la question qui se pose avec acuité consiste à savoir si les nouvelles relations entre l’Afrique et les pays émergents continuent à s’insérer dans le cadre classique de partenariat régissant les relations entre l’Afrique et les puissances classiques ?

Graphique n°7 : Evolution en pourcentage des Principaux Produits Africains Exportés vers les Partenaires Emergents durant 2000-2011

Source : Unctad (2012) compilation des auteurs

En dépit de dynamisme caractérisant les relations commerciales entre l’Afrique et les nouvelles puissances, la nature des produits exportés par les pays du continent renseigne sur le prolongement de la spécialisation classique (exportation des matières premières). Ce qui transparait largement dans la domination des produits de base dans les exportations africaines (89% dans le total des exportations) vers les nouvelles puissances. En effet, l’intensification de la concurrence en Afrique entre puissances classiques et nouvelles en dit long sur l’intérêt géostratégique des pays du contient

.

Le tableau n°2, fait ressortir la même tendance en montrant que la plupart des exportations de l’Afrique vers ses partenaires sont des produits de base ainsi que des produits basés sur les ressources naturelles. Ceci est particulièrement vrai pour le cas de la Chine et de l’Inde. Par contre, les exportations de l’Afrique vers la Corée du Sud, la République de Russie, la Malaisie et la Turquie comprennent une part importante des produits de technologie intermédiaire et de technologie de pointe. De cette manière, les stratégies des nouvelles puissances en Afrique présentent des caractéristiques distinctives et se distinguent, à l’exception de la Chine ; des pratiques émanant des puissances classiques.

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Tableau n°2 : Le niveau technologique des exportations de l’Afrique au monde et aux pays émergents en pourcentage

Produits Monde Brésil Chine Inde Corée du

Sud Malaisie Russie Turquie

Produits

primaires 70 84 82 67 80 63 65 65

Basés sur les Ressources

naturelles 13

10 14 20 12 14 21 17

Technologie

de base 7 1 1 1 2 11 7 4

Technologie

intermédiaire 7 4 2 2 5 8 2 14

Technologie

de pointe 1 0 1 0 1 4 5 0

Source : Nations-Unies, 2010

2.2. Les relations financières entre l’Afrique et les nouvelles puissances

D’un point de vue géostratégique, les nouvelles puissances, après avoir investi massivement dans leur développement interne, viennent concurrencer les Etats et les milieux d’affaires occidentaux sur le terrain de chasse traditionnel, à savoir l’Afrique. Dans un premier temps, leur stratégie de pénétration dans ce contient, s’est faite par le biais de l’Aide publique au développement. Cette aide est vivement appréciée par les pays africains qu’elle est rarement assortie de conditionnalités. Dans un deuxième temps, les nouvelles puissances investissement de plus en plus en Afrique.

Dans cette perspective, les investissements chinois en Afrique ne cessent d’augmenter et dont l’objectif est de garantir l’accès de la chine aux matières premières nécessaires à son développement. L’Inde n’est pas en reste de ce mouvement, quoique les investissements indiens en Afrique semblent revêtir une tout autre dimension.

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Graphique 8: Principales économies émergentes investissant en Afrique, 2006-2008 en millions de dollars

2609 2528 611

332 48

45 44 35 14

0 500 1000 1500 2000 2500 3000

Afrique du sud Chine Malaisie Inde Taiwan Rép. Corée Chili Turquie Brésil

Source : CNUCED, 2010

Centrés au départ sur les secteurs de matières premières et des infrastructures, les IDE des pays émergents en Afrique s’étendent progressivement vers d’autres secteurs comme les télécommunications, la construction, l’agriculture

Tableau n° 1: Les secteurs clés d’investissement des pays émergents en Afrique Pays émergents Importance de l’Afrique pour

l’économie émergente IDE en Afrique Importations à partir de

l’Afrique

Brésil Energie (court terme) ; minéraux ; marchés pour biens et services

Pétrole, minerai de fer et charbon ; infrastructure

Pétrole brut (précédemment produits raffinés)

Chine

Energie ; minéraux ; appui auprès des forums mondiaux

Surtout dans le secteur des ressources mais flux croissants dans le secteur manufacturier et les services

Le pétrole domine et revêt une importance croissante.

importation de minéraux

Fédération de Russie

L’Afrique est considérée comme un partenaire et un concurrent potentiel dans une gamme de secteurs de ressources naturelles, notamment le secteur minier, le pétrole et le Gaz

L’IDE en Afrique porte totalement sur le secteur des minéraux, et a été destiné en grande partie à l’Afrique du Sud

Matières premières : minerais et denrées alimentaires non traitées

Inde Marché (aujourd’hui), source de

matières premières (à l’avenir)

Dans le secteur du vêtement en vue d’obtenir l’accès aux Etats- Unis en vertu de l’AGOA ; pétrole au Soudan et dans d’autres pays, concentré géographiquement en Afrique

Pétrole ; or

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de l’Est mais croissant en Libye et en Côte d’Ivoire

Malaisie

Une source de pétrole, de minéraux, de coca et de pétrole

Historiquement concentré à Maurice et en Afrique du Sud.

Augmentation récente des investissements par Petronas dans le pétrole, le Gaz et l’énergie ; les investissements dans l’huile de palme dominent tous les autres flux

Huiles et minéraux ; faible intégrations des vecteurs

République de Corée

Une source de pétrole dans la mesure où la République de Corée est considérée comme la cinquième consommatrice de pétrole au monde

Extraction minière ; hôtels et tourisme, produits

manufacturés.

Pétrole

Turquie

L’Afrique est un marché important pour ses produits industriels

Or et pétrole Historiquement dans l’Afrique du Nord, mais s’étend maintenant à une grande partie de l’Afrique

Source : Nations Unies, 2010

Les flux d’IDE des économies émergentes vers l’Afrique étaient faibles, jusqu’en 2002, par rapport à ceux de pays développés, tels que le Royaume-Uni et les États-Unis. Cependant, au cours des dernières années, l’Afrique a reçu des IDE de plus en plus croissants, notamment de la Chine, du Brésil, de la Russie et de la Turquie4.Profitant en effet de la mondialisation, les entreprises du Brésil, de la Russie, de l’Inde et de la Chine, se sont imposées comme des leaders mondiaux, notamment en Afrique. Les investissements directs à l’étranger de ces entreprises ont atteint 147 milliards de dollars en 2008, soit 9% environ de l’ensemble des investissements mondiaux, contre moins de 1% il y a dix ans Si ces investissements étaient centrés au début sur les matières premières, ils ont tendance à s’orienter de plus en plus vers les infrastructures, les télécommunications, la grande distribution et les banques. Comme le montre le graphique n° le stock d’investissements chinois en Afrique n’a cessé d’augmenter pour atteindre 7,8 milliards de dollars en 2008.

Le Brésil n’est pas en reste de cette augmentation des IDE de nouvelles puissances en Afrique. En effet, les entreprises brésiliennes qu’elles soient publiques ou privées investissement dans le secteur minier ainsi que d’autres secteurs à l’instar des télécommunications, le transport urbain, le secteur du bois, l’agriculture, le bétail et les infrastructures.

De même, la Turquie monte en puissance dans les flux d’IDE à destination des pays africains.

Ainsi, la part de cette région dans les exportations turques a plus que triplé (3% en 2003 et 10% en 2010). Les investissements des groupes turcs en Afrique ciblent en particulier les infrastructures, comme des barrages en Angola, des complexes immobiliers en Guinée équatoriale et des routes au Soudan. La majorité des contrats sont "payés" par le troc, avec du pétrole, de l'or, ou d'autres matières premières.

Tout compte fait, les nouvelles puissances deviennent des émetteurs nets d’investissements à destination du continent africain. Si pour le cas de la Chine, ces investissements sont fortement concentrés dans le secteur des ressources naturelles, on remarque la diversification sectorielle de ces investissements dans le cas des autres pays (Inde, Brésil, Turquie, Malaisie,

4 Nations Unies : « La coopération de l'Afrique avec les partenaires de développement nouveaux et émergents : options pour le développement ». 2010. p.11

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Corée du Sud…etc.). Ce qui présente une nouvelle opportunité pour les pays du contient dans la mesure ou la diversification sectorielle des IDE émanant des nouvelles puissances peut donner lieu à un transfert technologique. D’où l’importance d’évoquer l’idée d’un nouveau cadre de partenariat enrichissant pour l’Afrique pourvu que cette dernière sache se doter d’une stratégie à l’égard de ces puissances.

Graphique n°9 : IDE en provenance de la Chine vers l’Afrique, 2003–2008

1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000

2003 2004 2005 2006 2007 2008

Flux IDE chinois vers l'Afrique

Part de l'Afrique dans le stock d'IDE de la Chine (Ech. Droite)

(millions $) (%)

Source: CNUCED, 2010

2.3. La « gouvernance neutre » comme caractéristique des relations politiques entre l’Afrique et les nouvelles puissances

L’arrivée des puissances émergentes sur la scène internationale a encouragé le retour du principe de la souveraineté de l’Etat ou de « non-ingérence » dans les affaires internes. De même, elle a impulsé une nouvelle dynamique politique, économique et sociale marquée par le relâchement des conditionnalités et la réhabilitation du rôle de l’Etat dans le développement. C’est ainsi que les prêts accordés à l’Afrique ne sont assortis d’aucune conditionnalité. Dans ce sens, la « gouvernance neutre »5, défendue par les puissances émergentes, réfute toute ingérence dans les affaires économiques et politiques des pays africains. A contrario, la « bonne gouvernance », telle qu’elle a été imposée par les institutions internationales aux pays en développement est loin d’être au centre des stratégies de développement des pays émergents. La démocratie y a été reléguée au second plan. Le modèle économique de développement de ces pays renseigne sur un nouveau modèle de développement, dont il accorde une place centrale à l’Etat dans la conception et l’élaboration des stratégies de développement6. Ce qui se démarque des conditionnalités des puissances traditionnelles, réduisant le rôle de l’Etat à la création des infrastructures institutionnelles

5 Mode de gouvernance portée par les puissances émergentes. Voir STIGLITZ J., 2000, « Vers un nouveau paradigme pour le développement », l’économie politique, n° 5-premier trimestre, pp.6-38, traduit par GAZIN JF et MOUSIL M., janvier.

6 CNUCED, rapport 2009 sur les pays les moins avancés, Etat, gouvernance et développement

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nécessaires au bon fonctionnement de marché. Chemin faisant, la réussite fulgurante de pays issus du Sud commence à faire des émules de part l’attrait qu’elle exerce sue les pays en développement.

Graphique n°9: Option d’aide sélectionnée par les partenaires de développement de l’Afrique

Source : Africa progress panel, 2010

Par ailleurs, le dynamisme économique de ces nouvelles puissances est tel que, le centre de gravité de la croissance économique mondiale, a basculé en faveur des puissances émergentes. Ce qui explique leur rôle grandissant dans la gouvernance mondiale. Cette influence graduelle au niveau du processus de prise de décision au sein des instances internationales rappelle, à plusieurs égards, le contexte de guerre froide, qui fut marqué par la confrontation de deux idéologies. Par analogie, on peut parler, en l’occurrence, de la confrontation de deux modes de gouvernance. D’une part, un mode de gouvernance basé sur la démocratie et l’économie de marché. D’autre part, un mode de gouvernance basé sur la synergie entre Etat et marché, qui réfute toute ingérence dans les affaires économiques et politiques des pays. Ce qui pourrait réconforter certains dirigeants africains, qui ont tendance à se pérenniser à la tête du pouvoir. Par conséquent, il réhabilite le principe de la souveraineté de l’Etat.

L’intérêt des deux puissances pour l’Afrique, en raison de ses ressources naturelles, permet de relever la diversification des partenaires et la multiplication des sources de financement. Cette nouvelle situation, rendue possible grâce à l’irruption de nouvelles puissances en Afrique, redonne de nouvelles marges de manœuvre aux Etats africains dans la mesure où les prêts accordés ne sont assortis d’aucune conditionnalité. Ce qui contraste avec la logique des anciennes puissances qui conditionnent toute collaboration : financière, économique, culturelle et politique d’éléments se rapportant au respect de la démocratie et des principes de

« bonne gouvernance ». A contrario, de la « gouvernance neutre »7 en ce qu’elle réfute toute ingérence dans les affaires économiques et politiques des pays africains.

A ce stade d’analyse et vu le regain d’intérêt pour l’Afrique suite à l’irruption au sein du continent de nouvelles puissances ainsi que le redéploiement des anciennes, on est amené à se poser la question relative à l’impact des deux modes de gouvernance qu’elles véhiculent

7 Mode de gouvernance portée par les puissances émergentes.

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sur le développement économique, politique, institutionnel et social en Afrique. Certes, une nouvelle dynamique économique a découlé de cette concurrence des puissances (nouvelles et anciennes) en Afrique. Celle-ci a renoué depuis le début des années 2000 avec un taux de croissance positif. De même, l’arrivée des puissances émergentes a impulsé une nouvelle dynamique politique marquée par le relâchement des conditionnalités et la réhabilitation du rôle de l’Etat africain dans le développement, diversité des sources de financement.

Cependant, qu’il s’agisse de la « gouvernance neutre » (l’œuvre de nouvelles puissances) ou de la « bonne gouvernance » (l’œuvre des anciennes puissances), on est en présence des modes de changement émanant de-dehors.

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Conclusion

Au terme de cet article, on peut conclure que les relations commerciales entre l’Afrique et les puissances classiques n’ont pas aidé les pays du continent à sortir de la dépendance vis-à-vis de l’exportation des matières première. Au contraire, elles n’ont fait que prolonger les pratiques de l’économie coloniale. De même les relations politiques, schématisées par la « bonne gouvernance » et les conditionnalités de la dette, ont privé les Etats africains des marges de manouvre politique et économique pour élaborer de véritables stratégies de développement. De l’autre coté, avec l’arrivée de nouvelles puissances et leurs intérêts pour le contient africains, nous assistons à l’émergence de nouvelles pratiques de coopération et partant de partenariat, se démarquant de celles des anciennes puissances. Ceci se traduit par une diversification des sources de financement de développement.

Toutefois, cette diversification des partenaires en Afrique est à double tranchant en ce qu’elle présente à la fois des avantages et des risques. En effet, nous remarquons, dans le cas de certains pays à l’instar de la Malaisie, la Turquie, le Brésil et la Corée du Sud, la montée en puissance de l’Afrique dans l’exportation des produits à forte valeur ajoutée. Ce qui n’est pas le cas de la Chine qui se contente d’importer exclusivement des produits de base. En d’autres termes, la Chine semble emprunter la même voix balisée par les puissances classiques en matière des échanges commerciaux avec les pays du contient. En outre, l’analyse des relations politiques nous a conduits au constat de l’absence des conditionnalités dans l’aide publique au développement accordée par les nouvelles puissances aux pays africains. Ce qui a été qualifié de « gouvernance neutre ».

Cette dernière est mise à l’épreuve des réalités de terrain dans la mesure où certaines pratiques développées par la Chine basée sur le deal infrastructures contre exploitation effrénée des ressources naturelles, affaiblissent les capacités de négociation des Etats africains. Tout fonctionne comme si ces derniers perdent en termes de négociation ce qu’ils gagnent au regard de relâchement des conditionnalités. En définitive, l’Afrique se trouve à un tournant majeure de son histoire dans la mesure où sa sortie de la crise structurelle et multidimensionnelle dans laquelle elle se trouve, exige d’elle de se doter d’une stratégie à l’égard des anciennes et nouvelles puissances. D’où l’importance de renforcement de l’intégration africains.

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Bibliographie

Africa Progress Panel, (2010), rapport sur les progrès en Afrique « passer à l’action.

Valoriser les ressources de l’Afrique pour le bénéfice des africains ».

Cnuced, (2010), rapport sur le développement économique en Afrique, « La coopération Sud- Sud : l’Afrique et les nouvelles de partenariat pour le développement »

Jaffrelot, Ch, (Sous la direction de.) (2008), « l’enjeu mondial.les pays émergents » Presses de Sciences Politiques.

Nations-Unies (2010), « la coopération de l’Afrique avec les partenaires de développement nouveaux et émergents : options pour le développement de l’Afrique »,

Severino J-M, Ray O, (2010), « le temps de l’Afrique », éd Odile Jacob

Severino M et Ray O, (2012) « le grand basculement : la question sociale à l’échelle mondiale » Edition Odile Jacob

Unctad 2013

Références

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