• Aucun résultat trouvé

Co-commissariat : Puzzle, Centre Jacques Brel et 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Co-commissariat : Puzzle, Centre Jacques Brel et 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine"

Copied!
27
0
0

Texte intégral

(1)
(2)

ENTRE-CORPS

Co-commissariat : Puzzle, Centre Jacques Brel et 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine Exposition du jeudi 27 janvier au dimanche 6 mars 2022 à Puzzle, Espace InVitro, et à l’Espace d’Art Suzanne Savary (à partir du 3 février 2022).

Vernissage de l’exposition, le jeudi 27 janvier 2022 à 18h30

Visite commentée en présence des artistes à 17h30, par les curatrices, sur inscription au 03 82 80 17 30 ou à puzzle@mairie-thionville.fr

Puzzle : 1 place Malraux / F-57 Thionville / 03 82 80 17 30 Espace InVitro : 26 rue du Vieux Collège / Thionville

Espace d’Art Suzanne Savary : Conservatoire de Musique, 8 place Marie- Louise / Thionville

Du mardi au samedi & dimanche 6 février et 6 mars, de 14h à 18h Entrée libre

Puzzle est accessible sur présentation du passe sanitaire Port du masque obligatoire

Évènements en présentiel sous réserve de l’évolution des mesures gouvernementales liées à la crise sanitaire

Visites scolaires sur RDV : 03 82 56 12 43 contact@centre-jacques-brel.com

Contact presse

Emmanuelle Potier (Puzzle), 06 49 59 33 95, Potier.E@mairie-thionville.fr Caroline Rinaldi (Centre Culturel Jacques Brel), 06 80 08 28 51, c.rinaldi@centre-jacques-brel.com

puzzle@mairie-thionville.fr 03 82 80 17 30

puzzle.thionville.fr

contact@centre-jacques-brel.com 03 82 56 12 43

centre-jacques-brel.com

info@fraclorraine.org 03 87 74 20 02

http://www.fraclorraine.org

(3)

Le corps peut apparaître un jour libre et en connexion avec son entourage.

Dès le lendemain, il peut être rattrapé par l’isolement. Il peut être tantôt source d’attraction, tantôt objet de répulsion. La relation que l’on entretient avec son corps et celui des autres ne cesse de changer. L’éloignement physique et les relations virtuelles sont maintenant préconisés. Dès lors, comment faire vivre l’intimité de la famille ou les dynamiques de groupe ? Dans cette exposition, les artistes explorent les corps et leurs singularités, mais aussi d’autres façons de penser les interactions sociales.

(4)
(5)

P uzzle

> Salle Noire : Camille Brès Willy Verginer Fiona Tan

> Salle Blanche : Massimo Vitali

> Espace Weisbuch : Aurélie de Heinzelin

> Bulle du Forum : Helena Almeida

> Caverne :

Douglas Gordon

I n V Itro

Marianne Villière - résidence du 8 au 22 janvier 2022

S uzanne S aVary - a dagIo / VItrIneS de P uzzle

Julie Luzoir - à partir du 3 février

Compagnie Les Affamés - Asociation Art Misto (26/02/2022)

d anS la VIlle , entre chaque SIte d exPoSItIon

Camille Picquot.

Rendez-vous :

Solutia, aide à domicile - 3 rue de la poste

Région Grand Est I Maison de la Région Thionville / Longwy – 26-34 rue du vieux collège Association Athènes LéA, Lieu d’écoute et d’Accueil, 6 rue du Cygne

S.A.R.L. Laboratoire de prothèses dentaires Philippe Stephanov, 39 place Notre Dame Boucherie Providence, 16 rue du Général Mangin

(6)

> Salle Noire

Camille BRÈS

Camille Brès est peintre, diplômée de la HEAR, Haute école des arts du Rhin, en 2011. Après avoir été résidente du Bastion 14 (Ateliers de la ville de Strasbourg) de 2012 à 2017, elle travaille actuellement au sein des Ateliers des Hautes Plaines à Strasbourg. Camille Brès a exposé en France, en Suisse, en République Tchèque et au Luxembourg. En 2020, Camille Brès participe à la 70e édition de Jeune Création. Elle rejoint la Galerie Ariane C-Y en novembre 2020.

" Les images que crée Camille Brès naissent dans le quotidien du peintre.

L’artiste puise librement dans son entourage et dans son environnement, dans sa vie et dans ses rêves. Ce matériau fournit les éléments, peu nombreux, qui construisent, on l’a vu, chaque œuvre singulière. Mais il prend progressivement un probable second sens par sa mise en perspective dans le développement du corpus. "

Extrait de Camille Brès ou les perspectives quotidiennes d’Athénaïs Rezette.

Texte de présentation de l’exposition Paon à la Galerie J.F Kaiser à Strasbourg, 2017.

" Je peins mon atelier et ce qu’il y a dedans.

Je peins des fleurs, des paysages et des couchers de soleil.

Je peins des portraits de mes proches et des autoportraits en m’inspirant de grands tableaux de l’histoire de l’art, de la publicité ou de concepts psychanalytiques. Dans tous les cas il est question de problématiques intimes et la mise en scène me permet d’extraire de mon quotidien les sujets de mes peintures.

Je fais en sorte de créer l’illusion d’une unité alors que je compose mes images avec des éléments provenant de sources diverses. Je prends les décisions de couleurs, de compositions ou de traitements en peignant, un choix en entraînant un autre.

Puisque je laisse beaucoup de place à ce qui advient pendant le temps même de la peinture, en général les idées premières ne résistent pas longtemps.

Les sujets sérieux ou sensibles basculent dans l’absurde, ceux plus légers gagnent en gravité. "

Camille Brès

P uzzle

(7)

Coloration maison, 2021, huile sur toile, 75 x 90 cm La sieste, 2021, huile sur toile, 60 x 45 cm

(8)

Le câlin, 2018, gouache sur papier, 100 x 70 cm

(9)

> Salle Noire

Fiona TAN

Partant de sa propre expérience multiculturelle et plurilinguistique, Fiona Tan met en exergue dans ses photographies comme dans ses films les appartenances à des communautés sociales et culturelles les plus diverses. Dans Downside Up, vidéo noir et blanc énigmatique à plus d’un titre, des formes indéterminées apparaissent au début. Il faut alors attendre quelques secondes, bercées par le cadencement poétique des images et des sons, pour comprendre qu’il s’agit des ombres portées d’individus défilant dans une rue. Dans Downside Up rien ne permet d’identifier clairement les corps. En effet, comme dans la caverne de Platon, on n’en aperçoit que l’ombre, ici portée au sol et seules les différences de taille permettent de percevoir qu’il s’agit d’êtres humains à différents âges de la vie. Un texte sur trois cartons d’intertitre au début de la vidéo fournit cependant une piste de lecture importante : " Imaginez un voyage aux quatre coins de la terre. Simplement pour découvrir que le monde est plat. Aucun sens à creuser pour rejoindre la Chine. / Je pourrais être un bateau flottant sur un océan lisse comme le verre. Sur l’eau – une mince tranche de réalité où le ciel et la terre se touchent. / Tandis que les vents soufflent, le bateau est ballotté, déchiré je perds le Nord. Mais, après tout, est-ce une si mauvaise chose? ".

Celui-ci semble induire la portée universelle de la séquence filmée en pleine rue.

La rue apparaît alors comme un indice occidental dans un environnement qui pourrait être oriental et où les jeux de lumière renvoient aux ombres chinoises.

La vidéo prend ainsi toute sa portée contemplative pour laisser voguer l’imagination du regardeur qui doit recomposer un film abstrait entre les mots et les stances visuelles qui défilent devant lui. Alors que des sons de pas, de circulation ou de murmures ponctuent cette projection des plus mentales et subjectives.

Frédéric Maufras

Downside Up, 2002, vidéo noir et blanc, son, 2’ 04’’, collection 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine

(10)

Willy VERGINER

Willy Verginer est né en 1975 à Bressanone. Il fréquente l’Institut d’Art d’Ortisei où il étudie la peinture. Dès 2004 il présente des œuvres figuratives en bois avec des touches de couleur acrylique vives. Ces dernières années, Willy Verginer s’est concentré sur la thématique environnementale. En 2019, il participe avec deux de ces œuvres à l’exposition collective " Nature in Art " au Mocak, Musée d’Art Contemporain de Cracovie. La même année, l’artiste commence une nouvelle série : Rayuela. Il expose les premiers travaux de cette série à Tel Aviv dans la galerie Zemack et approfondit le même thème dans la galerie Studio Arte Raffaelli, sa galerie référente, en 2020.

Willy Verginer produit une œuvre forte, reconnaissable entre toutes.

Cet artiste formé selon les traditions séculaire de la sculpture sur bois façonne à la tronçonneuse des personnages plus vrais que nature, souvent de taille humaine, avec un souci du rendu poussé à l’extrême. Ses sculptures surgissent de la masse et du poids de la matière pour entrer dans un espace environnant.

Ses modèles sont des individus ordinaires de tout âge, entretenant une forte relation avec le spectateur. L’artiste a su se dégager de la tradition de la sculpture sur bois pour entrer dans un processus pleinement contemporain.

En observateur du monde, Verginer conceptualise des questions de société, notamment des préoccupations environnementales, en des installations souvent très impressionnantes.

> Salle Noire

Five past Twelve, 2016, bois de tilleul, peinture acrylique, feuilles d’aluminium, 62 x 204 x 59 cm

(11)

Fa sembrare piú corto il camino, 2013, bois de tilleul, peinture acrylique, taille humaine

(12)

Massimo VITALI

Massimo Vitali est né à Como, Italie, en 1944. Il vit et travaille à Lucca, Italie, et à Berlin, Allemagne. Après le lycée, il déménage à Londres où il étudie la photographie au London College of Printing. Au début des années soixante, il commence à travailler en tant que journaliste, collaborant avec de multiples agences et magazines en Italie et en Europe. C’est à cette époque qu’il rencontre Simon Guttmann, à l’origine de l’agence Report, qui sera fondamentale pour l’évolution de Massimo. Au début des années quatre-vingt, une perte de confiance en la croyance stipulant que la photographie aurait l’absolue capacité à reproduire les subtilités du réel le pousse à changer de trajectoire.

Il commence alors à travailler en tant que cinéaste pour la télévision et le cinéma. Cependant, sa relation avec l’appareil photo ne s’arrête pas et reporte son attention sur la photographie " comme un moyen de recherche artistique ".

Sa série de panoramas des plages italiennes commence en 1995, au début de changements politiques radicaux en Italie. Massimo commence alors à observer attentivement ses compatriotes. Il décrit " une vue aseptisée et complaisante des normalités italiennes ", qui en même temps révélerait " les conditions internes et les perturbations de la normalité : la fausseté cosmétique, ses insinuations sexuelles, les loisirs marchandisés, un sentiment illusoire d’abondance, et un conformisme rigide " [Whitney Davis, “ How to Make Analogies in a Digital Age ” dans October Magazine, Été 2006, no.117, p.71-98.]. Au cours des douze années passées, il a développé une nouvelle approche pour faire un portait du monde, soulignant l’apothéose de la Foule, exprimant et commentant au travers de la forme d’art contemporain la plus intrigante : la photographie.

> Salle Blanche

(13)

Zlatni Rat Canoe, 2009, impression jet d’encre sur papier photographique d’après le négatif d’origine, Diasec monté sur cadre en bois, 180 x 228 cm

Jova Beach Party Pink, 2019, impression jet d’encre sur papier photographique d’après original numérique, Diasec monté sur cadre en bois, 181,5 x 242 cm

(14)

Aurélie de Heinzelin

Née en 1980 à Rouen, titulaire d’un master de lettres modernes et diplômée de la Haute école des arts du Rhin en 2009 (atelier de Daniel Schlier), Aurélie de Heinzelin vit et travaille à Strasbourg. Elle est spécialisée en dessin, gravure et peinture. Ses œuvres ont été exposées dans de nombreux lieux (Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg, FRAC Lorraine, galerie Bernard Jordan à Paris, etc.) et d’évènements tels que la Luxembourg Art Week.

Grâce à l’aide à la recherche et à la création de la DRAC et de la Région Grand Est, elle a résidé pendant un an à la Cité internationale des arts à Paris en 2020- 2021 et a développé un projet qu’elle poursuit sur le thème des gisants de la Basilique Saint-Denis.

" Je suis peintre et dessinatrice. Être artiste pour moi c’est réagir au monde, le digérer, le réinventer. Mon travail est un carnaval, un lieu où tout est possible et où il y a sans cesse une tension entre le quotidien et le fantasmagorique.

Mes modèles sont mes amis que je mets en scène dans de grandes compositions picturales. Mes peintures et mes dessins se répondent et se complètent.

Dans mes tableaux, j’embrasse une vision du monde globale.

Dans mes dessins, je vois le monde de manière fragmentée : une main, une jambe, une tête, une fenêtre, un écran de télé, une partie de ciel, un morceau de drapé. "

> Salle Weisbuch

Main tatouée, oeillet bleu, 2021, pastel sec sur papier, 40 x 30 cm Main tatouée, oeillet noir, 2021, pastel sec sur papier, 40 x 30 cm

(15)

Soirée télé (Symphonie pour un massacre, Jacques Deray), 2020, pastel sec sur papier, 70 x 50 cm

Mains tatouées, bouquet (fond gris), 2021, pastel sec sur papier, 70 X 50 cm Soirée télé (Mon Roi), 2020, pastel sec sur papier,

70 x 50 cm

(16)

Mains tatouées, cymbidium (II), 2021, pastel sec sur papier, 40X30 cm

(17)

Douglas GORDON

Douglas Gordon manipule, dans ses œuvres et ses performances, différents supports de communication tels que le téléphone, la lettre, la vidéo, etc., qui lui servent à pénétrer l’espace intime de l’interlocuteur afin d’agir dans son " espace psychologique ". En 1993, il inaugure avec 24 hours Psycho_, des œuvres dans lesquelles il s’approprie des morceaux d’anthologie du cinéma (Psychose d’Hitchcock, The Searchers de John Ford), de séries télévisées (Star Trek…) ou de documentaires qu’il projette sur écran vidéo.

En s’appuyant sur la familiarité des séquences-cultes qu’il extrait de leur contexte, il déplace l’attention du spectateur de l’action sur la structure interne des images, sur leur capacité à construire des comportements culturels et moraux. Fascinantes et banales, les rares scènes de baisers de la fameuse série télévisée américaine Star Trek semblent inoffensives, mais ralenties, agrandies et silencieuses elles acquièrent une dimension psychologique effrayante où se révèle, sous la séduction des images, une certaine aliénation du spectateur.

Le capitaine Kirk, symbole du héros positif américain, est ici devenu agresseur, séducteur, amant, mari, personnage susceptible de provoquer le phénomène d’attraction-répulsion, de violence et de désir qui caractérise les effets

" hallucinatoires " et manipulatoires du cinéma. L’image cinématographique est ici inscrite dans la culture du magnétoscope, c’est-à-dire dans un usage privé devenu un moyen public. La moindre qualité de la projection, l’usage délibéré des possibilités de manipulation de l’image offertes par le magnétoscope (ralenti, arrêt…), mettent en exergue les pratiques d’une culture de masse. En variant simplement les paramètres de l’inscription du temps et de l’espace, l’artiste fait émerger le doute sur la véracité des sensations et dévoile le conditionnement social du désir de voir. Il déconstruit la durée de l’image en mouvement, la détache des événements afin qu’elle dévoile la manière dont la mémoire est affectée par des contradictions subjectives.

Maïté Vissault

> Caverne

Star Trek, predictable incident in unfamiliar surroundings, 1995, vidéo couleur, non sonore, 23’, collection 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine

(18)

Helena ALMEIDA

Bien qu’elles paraissent plus introverties que certaines performances des années 1970, les actions qu’entreprend Helena Almeida (1934-2018) ne sont pas totalement solitaires.

Les plus désœuvrées d’entre elles transpirent certes l’isolement d’un atelier, où l’artiste portugaise dessine, chorégraphie et photographie systématiquement ses actions depuis plus de quarante ans.

Toujours seule face à l’objectif, Almeida s’adresse en fait à un tiers implicite, mais omniprésent. Cet autre furtif, c’est le reflet et le contre-champ du miroir présent dans certaines images, mais c’est aussi l’œil du photographe qui saisit l’artiste depuis le début de son œuvre : son mari, l’architecte Arturo Rosa. Le complice habituellement invisible apparaît depuis peu, sans aucune velléité biographique cependant, l’artiste rejetant l’idée même de l’autoportrait. Leurs deux visages sont donc coupés dans la vidéo Sans titre cadrée sur leurs pieds (2010). Le plan fixe enregistre d’étranges allers et venues : deux de leurs jambes sont liées par un câble métallique, que l’artiste ressert au fur et à mesure qu’il se défait. L’annexion des corps forme un siamois à trois jambes, un duo boîteux que ralentit une routine solidaire et butée. Autant qu’un soutien, l’autre devient un poids avec lequel il faut composer une chorégraphie heurtée. L’entrave – servitude volontaire ou prise d’otage réciproque – scelle dès lors l’intimité entendue comme liaison étroite entre des individus, mais annule cette autre pendant de l’intimité qu’est le quant-à-soi. Supposant la réaffirmation d’une individualité à travers sa dissolution dans un " corps collectif ", l’attache tiendrait ici de la cordée, Almeida s’accrochant littéralement à un double constitutif de sa propre personne, que, vieillissante, elle redoute de perdre.

Hélène Meisel

> Bulle du forum

Sans titre, 2010, vidéo noir et blanc, son, 18’, collection 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine

(19)

e SPace I n V Itro -

Résidence du 8 /01 au 22/01 : lectures, atelier et projections

Marianne VILLIÈRE

Marianne Villière est née en 1989 à Nancy. Elle vit et travaille dans un petit village de Lorraine. Marianne Villière compose des interventions transdisciplinaires, des situations contextuelles et critiques. Ses gestes souvent discrets cherchent des points de bascule, détournent. Elle crée des décalages et permet une mise en jeu, propose une nouvelle donne sensible dans les communs. La microsociologie et les théories critiques nourrissent sa posture disruptive, comme son expérience en désobéissance civile. Ces outils l’engagent dans une attention particulière aux marges et se place en soutien de la biodiversité.

" L’axe que je choisis en point de départ est un mot à sens multiple : tendre. La relation d’opposition entre le verbe et l’adjectif m’intéresse tout particulièrement, la tension d’une part et l’émotion (associé à la mollesse) d’autre part. Cette antinomie est présente à la fois dans le contexte actuel et dans ma manière de faire. Je souhaite développer différentes lectures de ce terme - à travers les corps et le corps social - en explorant des scènes incarnées notamment via un panneau de bois (passe-tête) ".

Au cours de sa résidence, n’hésitez pas à pousser la porte d’In Vitro pour écouter des podcasts de divers artistes, voir des projections de films (les mercredis 12 et 19 janvier de 17h à 18h) et participer à la création d’une carte du tendre collective. Pour la journée internationale des câlins, le 21 janvier, l’artiste tentera de documenter les accolades devenues rares. Au terme de la résidence, une exposition sera mise en place du 27 janvier au 6 mars 2022.

Perles de neige sur fils barbelés, intervention, 2021

(20)

e SPace d ’a rt S uzanne S aVary - a dagIo -

à partir du 3 Février

Julie LUZOIR

Julie Luzoir est née en 1986 à Reims. Après une classe préparatoire littéraire en spécialité histoire-géographie, elle entre à l’École supérieure d’art de Lorraine en 2007. Au bout de cinq années, elle se voit félicitée lors de son DNSEP.

À la frontière entre art contemporain et design graphique, elle développe depuis un travail en réaction à son environnement social, émotionnel, politique, géographique. Selon les sujets, ses pièces prennent la forme de dessin, de performance, d’interview ou d’objets éditoriaux. Julie Luzoir veut interroger nos certitudes. Par le dessin, l’interview, la performance, l’artiste cherche à donner voix à ceux qui attendent, celles qui luttent inlassablement, à ceux qui se noient, à celles qui partent, à ceux qui sont nés dans le nouveau millénaire, à celles et ceux que nous n’entendons pas... Un regard sensible sur le monde, pour que quelque chose surgisse auprès du public qui le croise.

La solitude des foules

" Ces deux dernières années, nous avons traversé collectivement une grande période de boulversement. Peu à peu, nous prenons conscience des désordres que cette crise mondiale a généré, maintenant que nos nouvelles habitudes s’installent. Une certaine solitude des corps s’est révélée criante. Confinés, des milliers (millions) de personnes se sont retrouvées seules, ne voyant le monde que derrière leur fenêtre ou leur écran d’ordinateur. Une solitude vertigineuse, sur laquelle je pose un regard avec ce projet. dans l’espace d’exposition une immense foule envahi le sol. Imprimée sur de grands lés, les plis et replis du papier créent un relief, un mouvement, une houle. Face à cette masse d’individus dessinés, chaque fenêtre des coursives est rendue opaque. On ne peut ainsi voir l’installation qu’à travers des espaces non obstrués. Ces ouvertures sont des silhouettes d’astronautes, reprises à partir d’archives photographiques de voyages spaciaux. Cette solitude est bien vertigineuse. On y fait alors face à travers le corps d’un.e autre, en apesanteur. "

Quelques dessins sont également visibles dans les vitrines de Puzzle, dès le 27 janvier 2022.

(21)

La solitude des foules, 2022, peinture sur vitre et encre sur papier, dimensions variables, visuels du projet

(22)

d anS la VIlle , Sur leS VItrIneS entre leS lIeux d exPoSItIon

Camille PICQUOT

" Tout comme ses textes et ses films, les travaux photographiques de Camille Picquot appréhendent les limites poreuses du réel et de la fiction. Son intérêt pour la construction des images se ressent dans la composition, la lumière, la perspective et l’importance de certains détails. Cette construction relève chez Picquot d’un double processus : il lui arrive de créer des mises en scènes précises aussi bien que de rechercher les qualités picturales dans des prises de vues spontanées. La genèse de l’image résulte souvent d’une tension entre le contrôle et l’imprévisible. Elle perçoit l’œil mécanique de l’appareil photographique comme un possible renouvellement des capacités de l’œil humain. Picquot envisage la photographie comme une manière de prendre du recul vis-à-vis de la réalité et des évidences quotidiennes.Tandis que les titres des œuvres correspondent à la description d’un détail de l’image (une partie pour le tout), les titres de ses séries, Domestic Flight ou Salut soleil (qui sais mourir), fonctionnent différemment. De Salut soleil parle un intérêt pour la lumière naturelle alors que Domestic Flight fait référence à l’environnement aseptisé des aéroports, lieux où chaque mouvement fait l’objet d’un strict contrôle, en écho à l’un des penchants de notre présent. C’est à ce niveau qu’est mise à nue la problématique centrale de chacune des photographies de ces séries. Comment un artiste peut-il approcher la réalité de la manière la plus immédiate possible, pour valoriser la mise en image de caractéristiques comme la lumière, la couleur, la tactilité ou le contraste entre différentes textures et matériaux, sous l’égide de la sensation? Camille Picquot (1990, France) vit et travaille à Bruxelles. Elle a étudié à l’ERG, à La Cambre à Bruxelles et au KASK à Gand. Son film Hollow Hours a été couronné fin 2016 par une Wildcard du

Fonds Audiovisuel Flamand. " Valérie Verack

Quatre mains, photographie argentique, Digital C-Print sur dibond, 45 x 66 cm

(23)

Conférence cinéma par Patrice Peyras, et projection de Bernard-Henri, escape from terre (2019) d’Alfred Mathieu

Samedi 19 février 2022, 14h30, La Scala, sur réservation au 03 82 82 25 34

La représentation du corps au cinéma

De Georges Méliès aux réalisateurs du cinéma fantastique plus contemporain, tous semblent obsédés par la représentation de la métamorphose du corps.

À quoi correspond cette obsession ? Quels sont les différentes étapes qui marquent l’évolution de cette représentation au cinéma, en particulier dans le cinéma fantastique ? Quels sont les différents progrès techniques mis en place pour permettre cette représentation ? Au delà des corps qui se transforment, le corps des acteurs et celui des actrices est inexorablement marqué par la transformation provoquée par le temps qui passe. En quoi cette métamorphose

" naturelle " répond-elle paradoxalement à la recherche de ce Graal : la mystérieuse et fascinante transformation photogénique ?

Autour de l’exposition

(24)

Compagnie Les Affamés, association Art Misto, et Mélanie Vibrac, clarinettiste

Improvisation danse et clarinette, samedi 26 février, Conservatoire de Musique, à 18h30

En 2015, nous décidons de fonder notre association entre amis. Son nom : Art Misto, pour " art mixte ". L’idée est de créer des événements artistiques autour de la danse contemporaine et la mêler à d’autres formes d’art, comme le théâtre et la musique, tout en tissant un lien intimiste entre amateurs et professionnels. L’association crée ainsi la compagnie de danse professionnelle Les Affamés en 2017. Le but : réaliser un projet de création à l’étranger avec des artistes Lorrains. Cette compagnie ne se cesse de développer. La compagnie Les Affamés, Association Art Misto, a pour objet la création et la diffusion de spectacles de danse et l’exercice de toute activité d’intérêt général en faveur du développement de la vie culturelle liée à la danse.

Mélanie Vibrac est une clarinettiste animée par la création artistique à travers le croisement des arts et des cultures. Son parcours lui permet d’associer richesse littéraire (Hypokhâgne-Khâgne Fénelon, Paris ; Rédaction journal Sorstu, Québec) et ouverture culturelle (HEAR Strasbourg et UdeM Montréal ; Master européen itinérant de création artistique CoPeCo - Contemporary Performance and Composition : EMTA Tallinn, KMH Stockholm, CNSMD Lyon HfMT Hambourg). Passionnée par l’éducation, elle enseigne actuellement au conservatoire de Thionville, Démos Moselle et se forme au Certificat d’Aptitude en pédagogie au CNSMD de Paris. Elle est régulièrement invitée à se produire à l’abbaye de Royaumont avec l’Ensemble Voix Nouvelles (répertoire contemporain, performance et création), l’Ensemble Ulysses (collaboration européenne), l’Académie des Musiques Transculturelles, et en répertoire solo.

En 2018 avec Robert Menczel,elle fonde le duo Ondes autour des musiques du monde, avec la volonté d’aller à la rencontre des publics éloignés.

Les Affamés, Ouvre-moi la porte, Feux de la Rampe à Metz les 11 et 12 mars 2021

(25)

Conférences en Histoire de l’Art, animées par Catherine Koenig, conférencière nationale

Samedi 26 février 2022, 14h30, Puzzle

Images du Corps : de la Renaissance aux Lumières

L’émergence du corps moderne a connu de nombreuses traversées. Au tournant de la Renaissance, le corps et l’image que l’on se fait de lui se transforme.

Sous le scalpel des chirurgiens, il devient objet d’étude. On l’ouvre pour comprendre sa mécanique. Dans le miroir, il devient introspectif, porteur d’une intériorité psychologique où pointe l’individu. Contrôlé par l’étiquette de la cour, le corps se redresse, s’engonce dans des corsets qui le rigidifient et l’isole.

Le noble repousse avec dégoût des corps des humbles qu’il juge ignoble.

Sous la férule du confesseur, le corps devient interdit et tabou. Sous le regard séducteur, le corps se dénude et devient objet du désir. Écartelé entre l’essor de l’individu et l’omniprésence de la sphère collective, le corps dans toutes ses dimensions témoigne du renouveau de la place de l’homme dans la société.

Samedi 11 juin, 14h30, Puzzle

Images du corps : au XIXe et XXe siècle

Au XIXe siècle, l’image du corps révèle les changements de la société après les bouleversements de la Révolution et de l’Empire. La bourgeoisie entend contrôler les corps, qu’il soit corps de la femme, corps de l’ouvrier, corps du paysan. Les règles sociales imposent la réserve, la politesse, la distance sociale.

Les robes s’arrondissent jusqu’à la crinoline, le corset enserre le buste jusqu’à empêcher de respirer. Les vêtements noirs soulignent la rigueur morale et le respects de conventions ou chacun reste à sa place.

Au XXe siècle, les mutations sociales et culturelles font exploser les carcans sociaux. Les robes et les cheveux se raccourcissent, les silhouettes s’affinent par le sport qui sculpte les corps. La représentation de la figure se diffracte dans les tableaux cubistes, l’influence des arts africains se retrouve dans le statuaire moderne. La psychanalyse de Freud bouleverse la conception du corps que l’on découvre contrôlé par son inconscient. Les artistes d’art contemporain se réapproprient le corps qui devient support de création, toile de fond, expression de revendication sociale. À chaque génération l’image du corps se réinvente, est malmenée, torturée, magnifiée, sublimée, métamorphosée.

En présentiel ou possibilité de suivre la conférence en direct et en ligne.

Dans la limite des places disponibles - réservation au 03 82 56 12 43 ou à l’adresse : contact@centre-jacques-brel.com.

(26)

Ateliers enfants : Comment bien grandir avec une alimentation saine ?

Atelier animé par Antonella D’Altilia, naturopathe, le 27 janvier à la Côte des Roses et le 29 janvier à Puzzle. Sur inscription au 03 82 80 17 30.

Journal d’un corps, Daniel Pennac, Compagnie 2492

Expérience sonore et intime, installation théâtrale, 18 et 19 février, de 11h à 18h, Puzzle

Une voix "intérieure " - en écoutant au casque les lettres du père à sa fille puis en direct, seul avec le comédien dans le cocon d’une tente - accompagne le spectateur tout au long d’un parcours en cinq étapes. Une voix sans visage pour mieux délivrer les mots de Daniel Pennac. Sans réservation.

Massage BB

Massage bébé de la naissance à 10 mois avec Isabelle Zappa, 19 février de 10h à 11h, bulle rose, Puzzle.

Un moment de partage et de complicité avec votre bébé à travers le toucher bienveillant.

découverte des bienfaits du massage. Apprentissage des mouvements de détente et soulagement des maux de bébé dans une ambiance bienveillante. Avec les parents, jauge limitée à 12 bébés, sur inscription au 03 82 80 17 30.

Et Vie Danse, Laurie de Korbut et Eugénie Fouchet

Duo de danse contemporaine, conférence, 5 mars, de 10h à 11h30, Puzzle — ANNULÉ

Le duo Et vie Danse, qui réunit les danseuses Laurie de Korbut et Eugénie Fouchet, est né de l’envie de cette dernière, en fauteuil roulant, de vivre la danse encore plus intensément. Eugénie Fouchet présentera également sa thèse : La représentation du handicap moteur dans la littérature jeunesse.

Sans réservation.

(27)

Concert de percussion corporelle

Animation proposée par Anne-Laure Bernard, professeure de percussion, 5 mars, à 16h, à Puzzle

Qu’est-ce que les percussions corporelles ? Un sport, une danse, un instrument, un jeu où l’on se tape dessus ?

C’est un peu tout ça à la fois. Cet atelier créé il y a deux ans au Conservatoire de musique, accueille tous les âges et permet de travailler en groupe le ressenti de la musique et plus particulièrement du rythme, à travers le corps.

Nous vous présentons aujourd’hui notre premier concert mélangeant différents styles musicaux, en espérant que cela vous donnera envie de bouger et taper avec nous.

Corps communs - Revue collective

Appel à participation pour la création d’une revue collective, inspirée des revues littéraires

Les participants sont invités à contribuer par l’apport d’illustrations (dessin, collage, peinture), de photographies et de textes (essai, poésie, écriture expérimentale) pour la création d’une revue. L’atelier se déroulera à Puzzle les samedi 5, 12, 19 et 28 février 2022, de 15h30 à 17h, et tournera autour de discussions, d’échanges, de présentation d’ouvrages de références, de conception graphique, d’impression, de façonnage et de reliure. Animé par Victoria Kieffer, l’artiste platsicienne et designer du livre introduira ce cycle d’atelier par la présentation de ses publications puis celles d’autres artistes : la revue comme prétexte à la rencontre et à l’expérimentation graphique, pensée comme une exposition portative, qui se télécharge et s’imprime, circule de mains en mains, et atteri dans nos boîtes aux lettres. Les participants seront amenés à réflechir collectivement à la ligne éditoriale et à la forme plastique de la publication, et fabriqueront leur propre exemplaire. Pour les participations en ligne, les fichiers seront envoyé avec une qualité de 300 dpi à l’adresse puzzle@mairie-thionville.fr.

Références

Documents relatifs

 Pays avec textes sur la protection des espèces et de la nature qui incluent des dispositions dédiées à certaines EEE

Le site Internet national de l’inspection des installations classées a été conçu dans l’optique de répondre aux interrogations que peuvent avoir les professionnels de

Nous allons manger dans un restaurant chinois, puis je vais dormir chez elle.. A la fin de la semaine, je veux aller

Ce sont les traditionnelles, qui ont tendance à disparaître car les vis à cruciforme sont moins chères à fabriquer et assurent un meilleur maintient axial au moment

Ainsi qu'on l'a déjà exposé au cours de la présente session, la sécheresse est avant tout un phénomène climatique dont les auteurs de plusieurs conférences se sont attachés

Chose certaine, en 2022, le personnel et les bénévoles du Centre Pauline- Charron vont continuer à vous offrir le plus souvent possible des activités en présentiel, des activités

Une conciergerie : un lieu d’écoute pour répondre à vos questions, vous aider à résoudre vos soucis, faire le lien avec les associations locales et les professionnels de

Le cas de la France apparaît relativement singulier dans le paysage européen : le niveau des dépenses publiques de retraite est parmi les plus élevés du panel, alors que