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Montrons que d0 est une distance

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Academic year: 2021

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ANNEE UNIVERSITAIRE 2015/2016 S1 AUTOMNE

Parcours : Maths fondamentales Code UE : N1MA4011

Epreuve : Topologie des espaces m´etriques Date : 02/03/2016 Heure : 09h00-10h20 Aucun document autoris´e

COLLEGE SCIENCES

ET

TECHNOLOGIES

Exercice 1(Questions de cours) Voir le cours.

Exercice 2

1. Montrons que d0 est une distance. Il est ´evident que d0 ≥ 0, que d0(x, y) = 0 si et seulement si x = y et que d0 est sym´etrique. Pour l’in´egalit´e triangulaire, soit (x, y, z)∈R2×R2×R2 distincts deux `a deux, on a alors

d0(x, y) = 1<2 =d0(x, z) +d0(z, y).

Montrons que d2 est une distance. Posons N2(x) := p

x21+x22, de sorte que d2(x, y) = N2(x−y). On constate que

N2(x) =√ x·x,

o`ux·y=x1y1+x2y2 est le produit scalaire canonique de R2. D’apr`es le cours, N2 est une norme, et donc d2 est une distance, induite parN2 sur R2.

Remarque : la distance d2 est en fait la distance euclidienne standard.

2. Supposons qu’il existe une constanteK >0 telle qued0 ≤Kd2. En particulier pour x= (0,0) et yn= (0,n1) avec n∈N, on a

∀n ∈N, d0(x, yn) = 1≤Kd2(x, yn) = K n. En faisant tendre n vers +∞, on a une contradiction.

Supposons qu’il existe une constante κ >0 telle que d2 ≤κd0. En particulier pour x= (0,0) et zn = (0, n) avec n∈N, on a

∀n∈N, d2(x, zn) =n ≤κd0(x, zn) = κ.

En faisant tendre n vers +∞, on a une contradiction.

En conclusion, aucune des distances n’est plus fine que l’autre.

Remarque : pour intuiter cela, on peut voir que la distanced0 vaut toujours 1 pour des points distincts mˆeme tr`es proches (ici, proche pour la distance qu’on a en tˆete

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depuis toujours c’est-`a-dire pour d2!). A l’inverse, lorsque deux points s’´eloignent pour la distance d2, leur distance pour d0 vaut toujours 1! Ainsi on a construit la suite (yn) qui tend vers l’origine et la suite (zn) qui diverge `a l’infini, pour la distance usuelle d2, alors que ces deux suites sont `a distance constante (´egale `a 1) de l’origine, pour d0.

3. Voir cours.

4. Soitr >0 etx∈R2, il y a une disjonction de cas selon la position de rpar rapport

` a 1 :

• Supposons r ≤ 1, et soit y ∈ Bd0(x, r). Alors d0(x, y) < 1. Or si x 6= y, d0(x, y) = 1. Doncx=y. Donc Bd0(x, r) = {x}.

• Supposonsr >1. Alors ∀y∈R2, d0(x, y)≤1< r. Donc Bd0(x, r) =R2. Ainsi, les boules ouvertes pour d0 sont soit des singletons, soit R2 entier.

5. D’apr`es la question pr´ec´edente, les singletons sont des boules ouvertes pour d0. Ainsi les singletons sont des ouverts pour la topologie induite par d0, et donc cette topologie est la topologie discr`ete : il s’agit de P(R2).

6. SoitA={(x1, x2)∈R2, x21+x22 <1} ∪ {(3,3)}.

(a) Notons p= (3,3), B la boule unit´e (pour la distance d2) ouverte et S le sin- gleton{p}, de sorte que A=B∪S.

Montrons que A n’est pas ouvert : on constate que B(p,14)∩B = ∅, donc B(p,14)∩A={p}. Ainsi il existe une boule centr´ee enpqui n’est pas contenue dans A, donc A n’est pas ouvert pour la topologie induite par d2.

Montrons que A n’est pas ferm´e : la suite xn := (0,1− n1) est dans B donc dansA, et elle converge vers (0,1) pourd2. Or ce point n’est pas dansA. Donc d’apr`es la caract´erisation s´equentielle des ferm´es,A n’est pas ferm´e.

Calculons l’int´erieur de A pour la distance d2 : on sait que B est un ouvert (c’est une boule ouverte), et B ⊂ A. Or

A est le plus grand ouvert contenu dans A, donc B ⊂ A ⊂ A. De plus les deux seuls ensembles contenant B et contenus dansA sont B et A (ceci car A est l’union deB est d’un singleton).

Donc

A =B ou

A =A. Mais la seconde possibilit´e est exclue carA n’est pas ouvert. Donc

A=B.

Calculons l’adh´erence de A pour la distance d2 : on a vu en cours/TD que A=B∪S =B∪S. Les singletons ´etant des ferm´es dans un espace m´etrique, on aS =S. D’un autre cˆot´e, on va montrer que l’adh´erence deB est la boule unit´e ferm´ee, not´ee Bf. On a bien sˆur B ⊂ Bf, et Bf est ferm´e (cf cours), donc B ⊂B ⊂Bf. Soit x∈Bf \B (c’est-`a-dire que x est sur le cercle unit´e) et r >0, alors B(x, r)∩B 6=∅. C’est clair par un dessin, mais on va le mon- trer rigoureusement. Si r >1, l’origine est dans B(x, r)∩B. Si r ∈]0,1], soit y:= (1−r2)x. Alorsd2(x, y) = r2 doncx∈B(x, r), de plusd2((0,0), y) = r2 <1

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donc y ∈ B. Donc dans tous les cas, B(x, r)∩B 6= ∅. Donc x ∈ B. Donc Bf ⊂B, et donc B =Bf. En conclusion, A=Bf ∩S.

Remarque : Ici la preuve contient tous les d´etails. Certaines propri´et´es, telles que “l’adh´erence de la boule ouverte est la boule ferm´ee”, qui paraissent claires sur un dessin ont besoin d’ˆetre prouv´ees, car on sait qu’elle ne sont pas vraies pour une distance quelconque!

Remarque : On aurait pu d’abord calculer l’int´erieur et l’adh´erence, et en d´eduire sans calculs que A n’est ni ouvert ni ferm´e, puisqu’il diff`ere `a la fois de son int´erieur et de son adh´erence.

(b) Dans la topologie discr`ete, tous les ensembles sont ouverts et ferm´es `a la fois.

DoncA est ouvert et ferm´e, et

A=A =A.

Exercice 3

1. Voir cours et TD.

2. SoitP de la forme P(X) =Pn

k=0akXk, alors kPkL1 =

Z 1

0

n

X

k=0

aktk

dt≤

n

X

k=0

|ak| Z 1

0

tkdt ≤ max

k=0,...,n|ak|

n

X

k=0

1

k+ 1 ≤ kPk(n+ 1).

3. (a) Des calculs directs donnent : kMnkL1 =

Z 1

0

tndt= 1

n+ 1 et kSnkL1 =

n

X

k=0

Z 1

0

tkdt =

n

X

k=0

1 k+ 1. On remarque que les polynˆomes Mn et Sn ont tous leurs coefficients non nuls

´egaux `a 1. On a donc

kMnk=kSnk= 1.

(b) On a

n→+∞lim kMnkL1 = 0 et lim

n→+∞kSnkL1 = +∞,

le deuxi`eme point venant du fait que la s´erie harmonique diverge (voir cours sur les s´eries). Or on a vu que

kMnk=kSnk= 1.

En se basant sur des raisonnements similaires `a ceux de l’exercice 2, question 2), on constate qu’il ne peut exister des constantes κetK telles que sugg´er´ees dans l’´enonc´e. Ainsi aucune de ces normes n’est plus fine que l’autre sur F.

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