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Contribution à l'étude spectroscopique de la configuration (4f )6 de Eu3+ dans YVO4

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(1)

HAL Id: jpa-00206684

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206684

Submitted on 1 Jan 1968

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Contribution à l’étude spectroscopique de la configuration (4f )6 de Eu3+ dans YVO4

Jean-Pierre Briffaut

To cite this version:

Jean-Pierre Briffaut. Contribution à l’étude spectroscopique de la configuration (4f )6 de Eu3+ dans

YVO4. Journal de Physique, 1968, 29 (5-6), pp.515-521. �10.1051/jphys:01968002905-6051500�. �jpa-

00206684�

(2)

CONTRIBUTION

A

L’ÉTUDE SPECTROSCOPIQUE

DE LA CONFIGURATION

(4f)6

DE Eu3+ DANS

YVO4

Par

JEAN-PIERRE BRIFFAUT,

Laboratoire des Terres Rares du C.N.R.S.,

Service des Séparations et Synthèses Physico-chimiques (Dir. Sci. : J. Loriers), 92-Bellevue.

(Reçu

le 10 octobye

1967.)

Résumé. - L’auteur a étudié dans le domaine du visible les

spectres optiques d’absorption

et de fluorescence de l’ion Eu3+ substituant Y3+ dans l’orthovanadate

d’yttrium.

Les raies

observées

correspondent

à des transitions internes à la

configuration (4f)6. L’analyse

de la

décomposition

des niveaux est cohérente avec la

symétrie ponctuelle

4 2m et a

permis

à l’auteur

de déterminer les

paramètres phénoménologiques A02, A04

et

A44

de l’hamiltonien du

champ

cristallin

(A02

= 200 cm-1,

A04

= 2 000 cm-1,

A44 =

600

cm-1).

Le modèle d’un

champ

cristallin

créé par les ions

VO3-4

assimilés à des

charges ponctuelles

se révèle exact pour le calcul du

rapport A44/A04 (valeur

calculée 0,27, valeur

expérimentale 0,30).

Abstract. 2014 The

optical absorption

and fluorescence

spectra

in the visible range of trivalent

europium

ions contained in

yttrium

orthovanadate have been examined. Observed lines are

assigned

to transitions within the

(4f)6 configuration.

The

analysis

of level

splittings

is

consistent with 4 2 m site symmetry and has allowed values to be obtained for

A02, A04, A44,

the

phenomenological parameters

of the

crystal

field hamiltonian

(A02

= 200 cm-1,

A04 = 2000

cm-1,

A44=600 cm-1). A crystal

field model of

VO3-4

ions considered as

point charges gives

the correct

value for the

A44/A04

ratio

(computed

0.27,

expérimental 0.30).

Introduction. - On sait que les ions trivalents des lanthanides se caract6risent par une couche 6lectro-

nique 4f incomplete qui

se

remplit progressivement

du lanthane

[(4f)°]

au lutecium

[(4f)14] .

Entre ces

deux

extremes,

les electrons de la couche

4f

non

saturee conferent aux ions des

propri6t6s optiques spécifiques.

Dans le domaine

spectral qu’il

est

possible d’explorer lorsque

l’ion lanthanide est «

incorpore »

dans un milieu cristallin

(proche U.V., visible, proche I.R.),

on

observe,

aussi bien en

absorption qu’en fluorescence,

des spectres de raies que l’on associe a des transitions a l’int6rieur des

configurations (4f)n.

L’environnement cristallin cree un

champ electrique qui produit

un effet Stark sur les niveaux de ces confi-

gurations.

Cet effet a

deja

ete 6tudi6 sur les niveaux les

plus

bas de la

configuration (4f)6

de Eu3+

engage

dans divers

types

de matrice a 1’aide d’un hamilto- nien de

perturbation ajustable

aux donnees

experi-

mentales

[1, 2, 3].

Les

remarquables propri6t6s

de luminescence de

1’europium

dans le vanadate

d’yttrium

ont attire

notre attention sur ce

compose [4].

Nous avons 6tudi6

jusqu’a

28 000 cm-1 les spectres

d’absorption

et de

fluorescence de Eu3+ :

YV04

avec des 6chantillons

polycristallins

et monocristallins. Les niveaux les

plus

bas de la

configuration (4f)6

sont bien connus

[2].

Le terme de base est 7F

qui,

sous l’influence du cou-

plage spin-orbite,

se

s6pare

en 7 niveaux

7FJ

avec

J

=

0, 1,

..., 6. Suivant la

regle

de

Hund,

l’ordre

6nerg6tique

croissant va de

7Fó

a

7F6.

Les

premiers

niveaux excites sont, suivant le meme

ordre, 5Do, 5Dl) 5D2, 5D3, 5D4.

Nous allons

presenter

ici les resultats de nos 6tudes

spectroscopiques

ainsi que

l’interpr6-

tation que nous en avons faite.

lgtude exp6rimentale.

- Les 6chantillons

polycristal-

lins etudies ont ete

prepares

par

melange

des

oxydes

et

frittage

a

temperature

6lev6e

(1 000-1 200 OC) :

les

produits

61abor6s sont blancs. La teneur en

europium

a ete choisie entre 1 et 6

%.

Les 6chantillons monocristallins ont 6t6 obtenus au

Laboratoire des

Echanges Thermiques

de Bellevue

par cristallisation dans un flux de

V2 0,,

suivant une

m6thode

deja

d6crite

[5].

Ils se

presentent

sous forme

de

plaquettes rectangulaires

de faible

6paisseur (1

X 3 X

0,5 mm).

La concentration en

europium

est voisine de 1

%.

Dans les deux cas, la formation du

compose

a 6t6

controlee par des

diagrammes

de diffraction de rayons X.

YV04

a une structure

quadratique (groupe spatial D194h) [6].

Par

enregistrement

sur chambre de

Weissenberg

de

diagrammes

de cristal oscillant

autour des axes a et c et de

diagrammes

de

Weissenberg

des strates hko et

okl,

les

parametres

de la maille cris-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01968002905-6051500

(3)

516

FIG. 1.

talline ont ete determines. Les valeurs

trouv6es,

a =

7,13 A

et c =

6,25 A,

different un peu de celles

publi6es

par

Milligan

et Vernon

[6],

a =

7,10 A

et

c =

6,27 A.

La maille de

YV04

est

representee

sur

la

figure

1.

YV04

est un cristal uniaxe dont 1’axe

optique

a la

direction de 1’axe c. L’orientation des cristaux a 6t6 effectu6e a 1’aide d’un

diagramme

de Laue et v6rifi6e

avec un

microscope polarisant.

L’axe

optique

est

parall6le

au

plus grand

cote des

plaquettes.

Un

cryostat

a double enceinte et a fen8tres trans-

parentes

nous a

permis

de faire des

spectres d’absorp-

tion aux

temperatures

de 1’azote et de 1’helium

liquides (respectivement

77 OK et

4,2 °K) .

A ces

temperatures,

seul est

peuple

le niveau fondamental

7FO.

Les raies

observ6es

correspondent

a des transitions de

7F0

vers les niveaux excites

5Dl, 5D2, 5D3, 5D4.

A 300

oK,

les

spectres

sont encore facilement observables et les raies restent relativement fines

(fig. 2).

A cette

temp6-

rature,

7F1

est

thermiquement peuple

et constitue

FIG. 2. -

(1

cm

correspond

a 100

cam-1).

un niveau a

partir duquel

ont lieu des transitions

d’absorption

vers les niveaux excites. Les resultats

expérimentaux

sont

groupes

dans le tableau I.

La fluorescence est excit6e par une

lampe

a vapeur

de mercure munie d’un verre de Wood. Le spectre de fluorescence de Eu3+ :

YV04, comprend

essentiel-

lement les raies associ6es aux transitions

5DO -->- 7F1

et

5 Do

-->-

7F2.

Les

longueurs

d’onde de ces raies observ6es a 300 OK sont

group6es

dans le tableau II.

11 y a recouvrement

6nerg6tique

des transitions

5DO

-

7F2

et

5D2 --* 7F6 :

nous avons r6solu le pro- blème de l’identification des raies associ6es a

5D 0 ---* 7F2

en

peuplant

s6lectivement les niveaux

5DO

et

5Dl

par

une excitation de « bande passante » limit6e : le dis-

positif experimental

a ete mis en 0153uvre au moyen d’un

TABLEAU I

TABLEAU II

(1)

Cette raie est auto-absorb6e avec les echantillons

polycristallins,

ce

qui

laisse croire l’existence d’un dou-

blet [7].

(4)

monochromateur autocollimateur

Physique

et Indus-

trie et d’une

puissante lampe

a filament de tungs- tène

(1 000 W).

De

façon générale,

les

longueurs

d’onde des raies

spectrales

mesur6es a

partir

des 6chantillons

polycris-

tallins et monocristallins sont

identiques.

Sauf indi-

cation,

les donnees des tableaux I et II se

rapportent

aux monocristaux.

Le tableau III

indique

les

positions

des niveaux etudies de la

configuration (4f)6

de Eu3+ dans

YV04.

TABLEAU III

Les

spectres d’absorption

et de fluorescence ont 6t6 realises avec des

spectrographes

a r6seaux

Jarrel

Ash

(resolution 40 000)

et R6osc

(resolution 80 000).

Interprdtation

des rdsultats. - Un ion libre est

caractérisé par la

sym6trie sph6rique

et

chaque

niveau

est

(2J

+

1)

fois

d6g6n6r6.

Le fait d’introduire l’ion dans un cristal d6truit la

sym6trie spherique

et les

niveaux se

d6composent

sous l’influence du

champ electrique produit

par 1’environnement. Le

degr6

de

levee de

dégénérescence depend

de la

sym6trie

ponc-

tuelle du site de l’ion.

Dans le cas des ions terres rares, les electrons

optiques

de la couche

incomplete 4 f

sont blind6s

vis-a-vis de l’extérieur par les couches

completes (5s)2

et

(5p)6.

Aussi le

potentiel

d’interaction cristalline

reste faible vis-a-vis de celui de l’interaction coulom- bienne et du

couplage spin-orbite

dans les

configu-

rations

(4f)n.

On

peut

donc le traiter comme une

perturbation

du

premier

ordre

agissant

sur les 6tats

propres

d6g6n6r6s

de l’ion libre. On tient

compte

de 1’effet du

champ

cristallin en

ajoutant

un terme

He

a l’hamiltonien de l’ion libre.

A. DETERMINATION DE LA FORME DE L’HAMILTO-

NIEN

Hc

DU CHAMP CRISTALLIN. - Dans une

approche simplifi6e

du

probl6me,

le

champ

cristallin

agissant

sur les electrons

4 f

est considere comme un

champ electrique engendr6

par les ions environnant l’ion actif et dont le

potentiel

satisfait

1’6quation

de

Laplace 0 v(r, 6, rp)

= 0. La solution de cette

equation peut

6tre

d6compos6e

en

harmoniques sph6riques :

Bk

sont des constantes

dependant

des conditions aux

limites sur

V(r, 6, cp).

ou le

symbole

i

distingue

les electrons

optiques

de l’ion

central. Dans le cadre d’un modele ou les ions cr6ant le

champ

cristallin sont assimil6s a des

charges

ponc- tuelles - g; e localis6es aux

points (pj,

(1.j,

Pj),

les coef-

ficients

Bk

ont pour

expression :

Pour les electrons

4 f

le th6or6me de

Wigner-

Eckart limite le

d6veloppement

de

H,,

au sixi6me ordre

en

k ;

par

ailleurs,

pour une raison de

parite,

les termes

impairs

donnent une contribution nulle dans le calcul des elements de matrice.

H,

doit 6tre invariant dans les

operations

du groupe de

sym6trie ponctuelle

du site

de l’ion terre rare. Cette condition restreint le nombre de termes

pairs

du

développement.

Rappelons

que

YV04 appartient

au groupe spa- tial

D’9

La

sym6trie ponctuelle

du site de Y3+ est

4 2 m

(D2d). Malgr6

des differences de rayons d’ion

(Y3+ : 1,06 A,

Eu3+ :

1,13 A),

on

peut

estimer que la

sym6trie

autour de Eu3+ dans

YV04

reste 4 2 m

d’autant

plus

que

EuV04

est

isomorphe

a

YV04.

Pour le groupe de

sym6trie ponctuelle

4

2 m, He

s’ecrit :

11 n’est pas n6cessaire de tenir

compte

du terme

BI 0 Y’ 0 (0i, cpl) qui

est une constante. Ce terme

d6place

i

d’une meme

energie

tous les niveaux et n’a aucun

effet du

point

de vue

spectroscopique.

Le mod6le

d’un

champ

cristallin cree par des

charges ponctuelles

permet

de calculer les coefficients

Bk. Certes,

dans la determination des elements de matrice

apparaissent

des

grandeurs

de type

Bq k rk > rk> d6signe

la

valeur moyenne de rk

i.e.f [R4f(r)]2

rk+ 2 dr

R4 f(r)

est la

partie

radiale de la fonction d’onde des elec-

(5)

518

trons

4f.

Le calcul a

priori

des coefficients

Bqk

rk

>,

en utilisant d’une part le modele

électrostatique

de

charges ponctuelles

et d’autre

part

les valeurs de

rk >

calcul6es par Freeman et Watson

[8],

conduit

a des valeurs tres differentes des valeurs

exp6rimen-

fiales

[9, 10, 11].

Les raisons que l’on peut

envisager

pour

expliquer

ce d6saccord sont diverses :

1)

Effet d’6cran des couches

(5s)2

et

(5p)6 qui

diminue la valeur efficace des coefficients

B7;

2)

Effet de la

participation

des electrons

4f

aux

liaisons, qui

entraine une mauvaise connaissance des fonctions radiales

R4 f(r)

des ions terres rares dans les

solides.

I1 faut

signaler

que l’accord entre le calcul et

l’expé-

rience n’est pas am6lior6 en tenant compte dans la determination des

Bk,

en

plus

des

charges,

des moments

dipolaires

des ions

gen6rateurs

du

champ

cristallin.

Cependant,

il s’est av6r6 que dans

l’approximation

du modele des

charges ponctuelles

le calcul des rap- ports de

type B%/ Bk’

ainsi que celui du

signe

des coef-

ficients

Bk

m6nent a des resultats satisfaisants

[12, 13].

Nous utiliserons ce fait par la suite et nous verrons

qu’il

faut le faire avec

grande precaution.

Les diffi-

cult6s rencontr6es par le modele de

charges ponctuelles

pour le

champ

cristallin nous conduisent a

consid6rer,

dans 1’etat actuel des

choses,

les coefficients

Bqk rk >

comme des

param6tres phénoménologiques ajustables

aux donnees

experimentales.

B. CALCUL DES ELEMENTS DE MATRICE DE

Hc.

-

H,

est trait6 comme une

perturbation agissant

sur

un etat de moment

angulaire J.

Nous devons donc

calculer

les elements de matrice de

Hc

dans le sous-

espace des 6tats

MJ).

Ce

probleme peut

6tre resolu

soit directement par la

technique

des

op6rateurs tensoriels,

soit par la m6thode

heuristique

des

op6ra-

teurs

equivalents d6velopp6e

par Stevens

[14].

Nous

utiliserons la methode de Stevens

qui

nous

parait

mieux

adaptee

au

probleme pose.

Les

op6rateurs 6qui-

valents sont des fonctions de

Jz, Jy, Jz qui

se trans-

forment dans les rotations du groupe

R3

comme les

fonctions rk

Yk.

Nous

d6signons

ces

op6rateurs

par

Ok.

Nous aurons a utiliser :

Les elements de matrice de

Ok

ont ete tabul6s par Stevens

[14]

et Baker et al.

[15].

Les coefficients a,

P

sont

caracteristiques

de

chaque

niveau

2s+ 1LJ.

Les

valeurs de ces coefficients ont ete donnees

par Judd [1]

pour les niveaux

7F J.

Nous avons utilise les formules

d’Elliott, Judd

et Runciman

[16]

et les fonctions

d’onde d6termin6es par Ofelt

[17]

pour calculer les a

et B

des niveaux

5D,

et

5D2.

Le tableau IV regroupe toutes les valeurs des oc

et P qui

nous seront n6cessaires.

TABLEAU IV

Pour les niveaux caractérisés par une valeur de

J

inferieure ou

6gale

a

2, He

s’ecrit dans le formalisme des

op6rateurs equivalents :

C. REGLES DE SELECTION DES TRANSITIONS. - Dans les

spectres

des ions

libres,

on observe deux

types principaux

de transitions :

1)

Transitions

dipolaires 6lectriques

soumises aux

regles

de selection :

changement

de

signe

de la

parit6.

2)

Transitions

dipolaires magn6tiques beaucoup

moins intenses soumises aux

regles

de selection :

pas de

changement

de

signe

de la

parit6.

La

parite

d’un 6tat

6]ectronique

est

(-)Ili,

les

l2

6tant les nombres

quantiques

orbitaux de chacun des electrons. A l’int6rieur d’une

configuration,

les

transitions

dipolaires 6lectriques

sont normalement interdites.

Toutefois,

l’intensit6 raisonnable des raies

correspondant

aux transitions internes aux

configu-

rations

(4f)n des

ions terres rares « encastres » dans

une matrice

cristalline,

ainsi que la

r6partition

spa- tiale du

rayonnement prouvent

que celui-ci a souvent

un caractere

dipolaire électrique.

En

effet,

les termes

impairs

du

champ

cristallin font que la

parite

n’est

plus

un bon nombre

quantique.

D’autre

part,

bien que l’on admette dans le calcul des niveaux

d’énergie

que, pour les

configurations (4f) n

des ions

lanthanides, J garde

sa

signification,

le

champ

cristallin

melange

en fait des niveaux

de J differents;

la

regle

de s6lec-

tion

Aj

=

0, ±

1 est abolie et les

regles

de selection des transitions

dipolaires 6lectriques

sont alors pro- fondément modifi6es. L’effet Stark 16ve la

d6g6n6res-

cence des

niveaux j > :

les

composantes

Stark sont caract6ris6es par les

representations

irr6ductibles du groupe de

sym6trie ponctuelle

du site

ionique.

Les

(6)

nombres et les

representations

des 6tats

provenant

d’un

niveau I J >

soumis a un

champ electrique

de

sym6trie

4 2 m sont

groupes

dans le tableau V.

TABLEAU V

Les

regles

de selection sont d6termin6es au moyen du th6or6me de

Wigner-Eckart.

Si une transition est

permise

entre deux 6tats associ6s chacun a une

repre-

sentation irr6ductible du groupe de

sym6trie

ponc-

tuelle,

le

produit

direct de ces deux

representations

doit contenir la

representation

irr6ductible suivant

laquelle

se transforme l’une des

composantes

de

l’op6-

rateur moment

multipolaire operant.

Les transitions de types

dipolaires 6lectriques

et

magn6tiques

sont les

plus

usuelles. Les composantes de

l’op6rateur

moment

dipolaire electrique

se transforment comme les trans-

lations et celles de

l’op6rateur

moment

dipolaire magn6tique

comme les rotations. Dans un cristal

uniaxe,

la

r6partition spatiale

des

rayonnements

6mis

ou absorb6s n’est pas

isotrope.

La

figure

3

indique

FIG. 3.

la

signification

des

spectres

7t," a et axiaux. Les tableaux VI et VII donnent les

regles

de selection ainsi que la

polarisation

pour les transitions

dipolaires 6lectriques

et

magn6tiques

dans le cas d’une

sym6trie ponctuelle

4 2 m.

D.

ETUDE

DES NIVEAUX

7F1, 7F2, 5D1, 5D2.

- Nous

nous sommes refere au modele des

charges ponctuelles

pour determiner les

signes

des coefficients

B2, B4, B4

et le

rapport B 4 IBO.

La

comparaison

des donnees

experimentales

et du calcul nous a montr6 a

posteriori

que les

charges

cr6ant le

champ

cristallin autour

de Eu3+ ne sont pas les ions

02-,

les

plus proches

voisins de la terre rare, mais les ions

VO4- ;

ceci est

contraire aux

hypotheses

que nous avions faites pour

TABLEAU VI REGLES DE SELECTION

ET POLARISATIONS DES TRANSITIONS DIPOLAIRES

ELECTRIQUES

DANS UNE SYMETRIE 4 2

m

r

TABLEAU VII REGLES DE SELECTION

ET POLARISATIONS DES TRANSITIONS DIPOLAIRES

MAGNETIQUES

DANS UNE SYMETRIE 4 2 m

(7)

520

interpreter

les spectres obtenus a

partir

d’échantillons

polycristallins [7].

Ce resultat

impr6visible

peut se concevoir par le fait que

VO4-

constitue un ion

complexe qui

conserve une certaine entite dans le reseau cristallin. La

figure

4 montre la

disposition

des

FIG. 4.

six

plus proches

ions

VO4-

autour de Eu3+. En ne

tenant

compte

que de 1’action de

ceux-ci,

nous avons

trouve les

signes

de

B2, B04

et

B44,

tous

positifs,

ainsi

que

0,27

comme valeur du

rapport B 4 4IBO 4*

NIVEAUX

7F1

ET

5Dl*

-

A2

a 6t6 calcule a

partir

des sous-niveaux de

7F1 (A2

= 200

cm-1).

Avec cette

valeur,

nous avons determine la

decomposition

de

5D1 :

la

figure

5 montre 1’excellent accord entre le calcul

et l’observation. Il faut noter que le

rapport

des 6carts

FIG. 5.

entre les

composantes

Stark des niveaux

5D,

et

7F1

a une valeur tres voisine de la valeur

theorique

pour

un

couplage

L.S. pur

[18] (valeur théorique : 0,298,

valeur

experimentale : 0,263).

NIVEAUX

IF2

ET

5D2.

- Nous avons trace sur la

figure

6 le

diagramme

calcule des sous-niveaux de

7F2

avec des coordonn6es r6duites. La difference

d’energie

FIG. 6.

observ6e

expérimentalement

entre les sous-niveaux

E > et A1 >

determine la valeur du

rapport AOIAO

et la

position

du

sous-niveau B2 >

celle du rap-

port A4A4.

Nous avons trouve

AOIAO

= 10 et

A4/A4

=

0,3.

La

decomposition

de

5D2

a ete d6ter-

minee avec ces valeurs

( fig. 7);

elle est tres differente

de la

decomposition experimentale.

La raison la

FIG. 7.

plus simple qu’il

est

possible

d’avancer pour

expliquer

ce d6saccord est l’incertitude de la fonction propre de

5D2.

Remarquons

que la valeur du

rapport :

est tres

proche

de celle obtenue par le modele des

charges ponctuelles.

Nous avons choisi intentionnellement les niveaux du terme de Hund 7F pour determiner les para-

(8)

m6tres

Ak.

On peut en effet penser a

priori

que ces niveaux sont presque purs, et en

consequence

que les coefficients a

et

sont

pratiquement independants

du

couplage.

Conclusion. - Trois

param6tres A2

= 200

cm-1, AO 4

= 2 000

cm-1, A4

= 600 cm-1 caract6risant 1’ha- miltonien du

champ

cristallin nous ont

permis

de

rendre

compte,

de maniere

coh6rente,

des schemas des niveaux

7F1, IF2, 5D,, 5D2

de la

configuration (4f)6

de Eu3+ :

YV04.

Pour

5D2,

I’accord entre

l’expérience

et le calcul n’est pas

satisfaisant;

comme nous 1’avons

souligne,

il faut

invoquer

raisonnablement l’incerti-

tude sur la fonction propre

de

ce niveau. D’autre

part,

le modele d’un

champ

cristallin cree par les ions

V03-

assimil6s a des

charges ponctuelles

s’est revele correct pour la determination du

rapport A 4 4IAO 4 (valeur

cal-

cul6e :

0,27,

valeur

experimentale : 0,30).

Remerciements. - Les cristaux ont ete

prepares

au Laboratoire des

Echanges Thermiques

par M. Vutien Loc sous la direction de Mme

Anthony.

Nous tenons a les remercier pour ce travail d6licat.

Nous remercions

egalement

M. S. Feneuille du Labo- ratoire A.-Cotton pour tous les conseils

qu’il

nous a

prodigues

au cours de cette etude.

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