HAL Id: jpa-00236919
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Submitted on 1 Jan 1873
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Route des navires à vapeur à travers l’océan indien, d’Aden au détroit de la sonde, et retour
J.-E. Cornelissen
To cite this version:
J.-E. Cornelissen. Route des navires à vapeur à travers l’océan indien, d’Aden au détroit de la sonde,
et retour. J. Phys. Theor. Appl., 1873, 2 (1), pp.99-104. �10.1051/jphystap:01873002009901�. �jpa-
00236919�
99
MÉTHODE POUR ÉTUDIER LA PROPAGATION DES ONDES;
PAR M. LISSAJOUS.
(E xpérience faite devant la Société française de Physique, le 14 février 1873.) Pour rendre facilement observable la
propagation
des ondes à lasurface d’un
liquide, j’ai
fait construire une cuverectangulaire, longue
etétroite,
dont les deuxgrandes
faces latérales sont des lames de verre.J’y
superpose de l’huilc depétrole
et de l’eau al-coolisée dans des
proportions
telles que les densités des deux li-quides
soienttrès-peu
différentes.Si
je produis
une onde à la surface deséparation,
la forcequi
tend à rétablir
l’équilibre
n’est que la différence despoids
des co-lonnes
liquides déplacées,
tandis que la masse à mouvoir est lasomme de leurs masses; la vitesse de
propagation
sera donc bienmoindre que dans les circonstances
ordinaires,
et l’observation dumouvement devient très-facile.
ROUTE DES NAVIRES A VAPEUR A TRAVERS L’OCÉAN INDIEN,
D’ADEN AU DÉTROIT DE LA SONDE, ET RETOUR ;
PAR M. J.-E. CORNELISSEN,
Directeur de la Section maritime à l’Observatoire des Pays-Bas (1).
(Extrait d’une traduction due à M. le baron van Heerdt, directeur adjoint
de l’Observatoire météorologique des Pay s-Bas. )
L’océan Indien. - La
région
à examiner est située au nord du10e
degré
de latitude sud.L’équateur
traverse cetterégion
et, dansle cours de
l’année,
le Soleil sedéplace de 23 12 degrés
au sud à(’ ) Depuis les succès si connus de Maury, tous les gouvernements, dans l’intérêt de la marine, ont encouragé ou provoqué des travaux semblables à celui que nous don- nons comme exemple à nos lecteurs. Ceux qui s’intéressent à ces questions trouveront
en France, pour les prix les plus minimes, de très-bonnes cartes, dues à nos ingénieurs hydrographes et publiées par ordre du ministère de la marine. Nous ne saurions trop les recommander. Un nouveau Catalogue, intitulé : Catalogue par ordre géographique
des cartes, plans, vues de côtes, instructions nautiques composant r Hydrographie fran- çaise, va paraître dans quelques semaines. ( R. )
8.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01873002009901
I00
23 l degrés
au nord del’équateur.
Si l’océan Indien n’était pas limité au nord par ungrand continent,
on y rencontrerait les mêmesphénomènes
quc dans l’océanPacifique
ou dans l’océanAtlantique,
c’est-à-direqu’une
zone de calmes sedéplacerait
dansle cours de
l’année,
tandisqu’au
nord de cette zone soufllerait levent alizé
nord-est,
et au sud le vent alizé sud-est.Le
grand
continentd’Asie,
situé au nord del’équateur,
modifieconsidérablement ces
phénomènes,
du moinspendant l’été, quand
le Soleil est au nord de
l’équateur.
C’est alors que naît la maus- son. L’air situé au-dessus du continent est fortement échauiépendant
l’été del’hémisphère boréal,
et s’élève alorsrapidement :
la zone des calmes est
déplacée
au nord. D’où il suit que le vent alizé sud-est s’étendjusqu’à l’équateur,
pourreparaître
au nord del’équateur
comme moussonsud-ouest ;
le vent alizé nord-est estrefoulé,
pour neplus
se faire sentirqu’à l’automne, quand
la zonedes calmes se
déplace
vers le sud. La mousson souffle avec force par suite de l’élévationrapide
du courant d’air.S’il
n’y
avait pas decontinent ,
les courants de la mer desIndes seraient les mêmes que dans les autres
parties
del’Océan,
c’est-à-dire que des courants d’eau chaude
s’avanceraient,
del’équa-
teur vers les
pôles,
dans les directions nord-ouest etsud-ouest,
etdes courants
sous-marins,
touchant de temps en temps à lasurface, s’avanceraient,
despôles
versl’équateur,
dans la direction nord-estet sud-est.
C’est encore ici que le continent d’Asie modifie les
phéno-
mènes. Le courant
austral,
venant dupôle,
ne cesse pas d’exister : il entre dans l’océan Indien enlongeant
la côte occidentale de l’Australie. Le courantéquatorial
passe par le détroit de Mozam-bique en longeant
l’île delVladagascar ; mais,
au nord du 5edegré
delatitude
sud,
on ne trouveplus
de courants proprement dits. On y observe des courantsqui n’appartiennent plus
augrand système
de
circulation,
maisqui
suivent les ventspériodiques,
comme dansla mer de Chine .
On trouvera de
plus amples explications
à cesujet
en lisant lesremarques
scientifiques
sur les courants del’atmosphère
et de lamer dans
l’ouvrage
Het Universeel Extract Journal met verkla-ring, publié
par M. leprofesseur Buys-Ballot,
directeur en chef del’Institut
Royal Météorologique
desPays-Bas.
I0I
Documents et remarques
générales.
- Dans cescirconstances,
ilétait
indispensable
d’examiner la route avec leplus grand soin,
etdéjà,
en1858,
M. le directeur de la Sectionmaritime,
J. vanGogh,
a commencé à s’en occuper.
Les données
qui
ont servi aux recherches sont fournies par371
voyages, divisés ainsi :Ce sont, pour la
plupart,
des voyages de navires à voiles hollan-dais, anglais
ou américains. Les documents ont été rassemblés par la Sectionmaritime,
et ont faitacquérir
une connaissance exactedes vents
régnants
et descalmes,
ainsi que de la direction des cou-rants,
pendant
toute l’année. Ils ont conduit aux directions sui-vantes et à la
composition
desplanches.
On y verra
qu’il
estpossible
d’avoirl’avantage
du vent et descourants, à
chaque
voyage,depuis
Adenjusqu’au
détroit de laSonde,
dans tous lesmois,
saufdepuis
novembrejusqu’en
mars.Pendant ces derniers
mois,
on seraobligé
delonger
la côte de Su-matira, en ayant le vent en proue
depuis
le détroit de la Sondejusqu’au
nord del’équateur.
Tableau des vents de l’océaj2 Indien. -Les nombres du tableau
qui
suit(1) expriment
combien defois,
entrechaque degré
de lati-tude,
on trouvechaque
vent pour cent observations de huit heures . Ainsi l’on a, parexemple,
au moisde janvier,
entre 5 et i odegrés
de latitude nord et 80 et go
degrés
delongitude
est, 72 fois sur i o0des vents entre le nord et
l’est,
12 sur 100 entre l’est et lesud,
7 sur 100 entre le sud et
l’ouest, 7
sur 100 entre l’ouest et lenord,
et 2 sur zoo decalmes;
donc nous voyonsqu’en janvier
lesvents du nord-est
règnent
dans ces parages.(1) Ce tableau est une réduction de celui que donne l’auteur. Nous l’avons résumé
sur les cartes (fin. i et 2 ), en marquant par des flèches les vents qui règnent le plus souvent, en juillet ( fig. i) et en février (fig. 2), et en donnant à ces flèches une lon-
gueur proportionnelle au nombre de fois que souffle le vent. (R.)
I02
Tableau des vents de l’océan Indien entre le io"
degré
de latitude sud et le Ioe
llegré
de latitude llorll.I03
FIGURE I. Route des navires à vapeur, aux mois de
juillet
et d’août, d’Aden au détroit de la Sonde. - En
juillet
etaoût,
la mousson sud-ouest
règne,
de sorte que la route à suivre reste la Fig. 1.même que pour les mois
précédents d’avril,
de mai et dejuin.
« Route presque en
ligne
droite vers le détroit de laSonde,
en pas-sant entre les îles Maldives et
Laquedives.
»Du détroit de la Sonde à -4den. -Le vent alizé sud-est
s’étend,
aux mois de
juillet
etd’août,
à peuprès jusqu’à l’équateur,
de sorteque les navires à vapeur peuvent
prendre
la route au nord de l’ar-chipel Chagos
et atteindre ainsi la moussonsud-ouest,
pour entreravec cette mousson dans le
golfe d’Aden,
en passant entre Socotoraet la côte
d’Afrique.
FIGURE 2. Route des navires à vapeur, aux mois de no-
vembre, décenlbre,
janvier
etfévrier,
d’Aden au détroit de la Sonde. - Pendant cesmois,
la mousson nord-estrègne
dans lapartie septentrionale
de l’océan Indien. La recherche des meilleuresroutes dans ces mois nous a démontré
qu’on
doitprofiter
de la cir-constance que la zone des calmes s’est
déplacée
au sud contrel’équateur, depuis
le méridien de l’île Mauricejusque près
de Su-matra. La meilleure route sera donc de rechercher la zone des
calmes,
en passant entre Socotora et le capGuardafui,
et de mettrele cap vers
Engano,
en passant entre les îles Maldives etl’archipel
Chagos.
I04
Du détroit de la Sonde à -4den. - En retournant à
Aden,
ilfaut tâcher
d’atteindre,
aussi vite quepossible,
la moussonnord-est, qui règne pendant
ces mois dans legolfe
duBengale,
cequi
se ferale
plus
facilement enlongeant
la côte deSumatra,
parce que la mer y est moins mauvaise et le vent moins fort. Les circonstances indi- queront si l’on doit choisir la route à l’ouest ou à l’est des îlesFig. 2.
Mentawie
(situées près
de la côte sud-ouest deSumatra). Quand
on a atteint la mousson
nord-est,
au nord del’équateur,
onprend
la route au sud de
Ceylan
et au nord deMinicoy (située
entreles Maladives et les
Laquedives),
vers legolfe
d’Aden(1).
Courants. - La connaissance des courants a été obtenue en
marquant sur la carte la difl’érence entre la
position
observée et laposition estimée,
extraite des livres de loch desnavires ;
c’est ainsique l’on a déduit la direction
générale
des courants pourchaque
saison. Cette recherche nous a démontré que les courants sont
dirigés
totalement par les vents,quand
même ce vent n’a duré quequelques jours.
Dans tout l’océan
Indien, lorsque
les navires à vapeur ont le ventfavorable,
on peut être certainqu’ils
ont aussil’avantage
du cou-rant ; le courant est
plus
fort à mesure que le vent augmente etqu’il
est deplus longue
durée.(’ ) Trois autres cartes indiquent la route à suivre pendant les deux autres mois de l’année. Elles sont construites d’après les mêmes principes.