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Chez nos banquiers

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Academic year: 2022

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Trente-septième Année. — 11° 35. Mercredi, 10 Mai 1922 Bureau*: rue de la Serre, 58.

U TMMnON HORLOOÈRE

S U I S S E -

ORGUFIE DE LU CrfflMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES CHAMBRES DE COMMERCE, DES BUREAU* DE CONTROLE, DES ASSOCIATIONS PATRONALES ET DE L'INFORMATION HORLOQÈRE SUISSE

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Chez nos banquiers

Les hommes d'affaires pour qui leur ban- quier n'est point une simple abstraction derrière un guichet, ceux qui s'intéressent à la situation bancaire parce qu'ils y savent voir un indice et un régulateur du mouvement mondial des échanges, ceux-là trouveront intérêt à feuilleter la copieuse brochure que vient de publier le Bureau de Statistique de la Banque nationale suisse, sur les banques suisses en 1920. (') Document rétrospectif si l'on veut. Mais, nulle part mieux que dans cette substantielle étude, l'observateur ne verra les premiers effets de la crise partie d'Amérique et qui, précisément dès cette année-là commença de submerger le monde. Sur le bilan des banques suisses, sur la composition de leur actif et de leur passif, sur leur solidité générale, la crise a exercé nne inlluence que l'ouvrage statistique de la Banque nationale permet déjà de relever.

* * *

En 1919 déjà, on pouvait observer un ralen- tissement dans l'augmentation du total du bi- lan de l'ensemble des banques helvétiques.

Tandis que dans les années de guerre les bi- lans accusaient sans cesse de nouveaux records : avance de 498 millions en 1915, de 759 millions en 1916, de 952 millions en 1917, de 1063 millions en 1918, l'avance ne fut plus que de 348 millions, de 1919 à 1920. Cette faible aug- mentation dépeindrait à elle seule le change- ment que la crise, à ses débuts, provoqua dans les conditions de la vie industrielle et commer- ciale : dépréciation des valeurs les mieux assi- ses et ralentissement des affaires.

Voilà un premier résultat. Un second, qui le suit fatalement, consiste dans la grosse dimi- nution des réserves. En 1919 déjà, elles n'avaient guère progressé, puisqu'elles n'accusaient plus qu'une augmentation de 4,24 millions contre 28,07 millions en 1918. En 1920, le résultat fut plus défavorable encore, puisque ce poste enregistre une diminution nette de 17,03 mil- lions. Il faut en accuser, avant tout, la mau- vaise tenue du marché des changes et des titres. Maint établissement a dû renoncer à doter son fonds de réserve ; souvent aussi on a cessé de renter Je fonds existant. Mais la statistique de la Banque nationale relève avec raison les effort que nombre de banques ou de caisses ont encore accomplis pour doter leurs léserves le plus largement possible et pour amortir de leur mieux les postes de l'actif.

La plupart des banques suisses ont su prévoir dès le début les effets fatals de la crise ; elles les ont parés de leur mieux.

Toujours à propos de réserves, lisez ce pas- sage suggestif du rapport. Il vaut pour la Suisse entière.

(l) Chez Orell-Füssli, à Zurich.

Ce serait une erreur de croire que la garant'e de l'Etat dispense un établissement financier de constituer des réserves aussi fortes que possible.

En réalité la dépendance financière d'un canton ne se mesure pas seulement aux sommes que lui verse sa banque cantonale, mais aussi aux pertes dont il pourrait avoir à pâtir du fait que les réser- ves de son établissement financier sont peu im- portantes.

Le rapport moyen des réserves au capital nominal était encore, fin 1920, de 21,73 o/0 pour l'ensemble des banques d'Etat. Il était légère- ment supérieur dans le groupe des banques cantonales, où il atteignait 25,36%, moyenne sensiblement égale pour le groupe des grandes banques et celui des banques locales et moyen- nes. Pour les banques hypothécaires, sujettes à de moindres risques, il était encore de 16,26 o/0.

A quelles causes attribuer cette diminution générale des réserves? Aux amortissements pour la plus grosse part, et, pour une portion beaucoup moindre, aux fusions, liquidations et faillites, voire même aux prélèvements sur les réserves de construction. Malgré tout cela, les prélèvements aux réserves sont loin de compenser les pertes au change subies par l'ensemble des banques suisses, puisqu'une partie de ces pertes figure désormais à l'actif des bilans, sous la dénomination commode de

«différences de change à amortir».

*

* *

Tandis que les fonds propres de nos banques ont subi en 1920 une large augmentation (138 millions), les fonds étrangers, soit plus exacte- ment les fonds prêtés, accusent pour l'ensem- ble des banques libres une augmentation très modeste: 207 millions, contre 762 en 1919 et 883 en 1918. Certainement, les emprunts à gros rendement de la Confération, des cantons et des communes ont empêché l'afflux de nouveaux fonds chez nos banquiers et provoqué même d'importants retraits. Mais cette diminu- tion procède surtout de la crise générale, qui a empêché la formation de capitaux nouveaux.

L'effondrement des changes, le coût croissant de la vie, les exigences insatiables du fisc, la disparition temporaire de l'esprit de l'économie, voilà ce qui, pour beaucoup, a limité l'activité des banques, dont certaines n'ont pu remplir entièrement leur mission économique.

Faut-il ajouter que ce phénomène se sera accusé encore davantage en 1921, où l'effon- drement de certains titres suisses et la crise persistante des affaires ont entravé toujours plus gravement la formation de capitaux neufs.

Pendant des années, les conditions de la vie économique, entre 1920 et 1923, pèseront sur le travail suisse, ne fût-ce que par l'énorme dette publique et privée qu'il s'agira d'amortir.

*

• »

On conçoit que la situation générale des affaires ait exercé son influence sur l'état des comptes-courants débiteurs. Ceux-ci ont passé de 4 milliards en 1919 à 4.148 millions à fin

1920, ce qui représente une augmentation mo- deste.

Personne n'ignore plus que, dès 1920, nos banques ont usé de la plus grande réserve en matière de prêts. Sans couper court, dit le rapport de la Banque nationale, à des facilités de crédit de vieille date, les banques ont en- visagé cependant ce qu'elles devaient à leurs actionnaires et à leurs déposants : ne pas dé- passer certaines limites. D'autant plus, ajoute- t-on, que l'industrie d'exportation a perdu une partie de sa clientèle, que la dépréciation des stocks a causé de grosses pertes aux maisons industrielles qui n'avaient pu vendre à temps et que, dans une certaine mesure, la situation des banques s'est trouvée dépendre du marché des marchandises.

Tout cela est vrai. Mais les banques qui dé- passeraient aujourd'hui les limites d'une pru- dence raisonnable commettraient une erreur dont l'avenir les ferait repentir, mais trop tard.

Les banques qui, sans nécessité absolue,

« serreraient » leur clientèle solide s'expose- raient, les affaires revenues, à des représailles méritées. Car rien ne se perd et rien ne s'ou- blie. Plusieurs de nos affaires industrielles ont été lancées avec l'appui direct des banques, qui ont placé parmi leur clientèle actions et obligations et qui, dans ces opérations, ont engagé toute leur responsabilité. Renier au- jourd'hui le passé, ce serait, de leur part, la plus grave des fautes ; un peu plus tôt, un peu plus tard, elles la paieraient chèrement.

P. D».

Informations

Allemagne. - Majoration des d r o i t s de douane.

Comme annoncé dans notre dernier numéro, l'Allemagne applique, dès le 1er mai courant, des droits d'entrée doubles à ceux fixés par le traité de commerce germano-suisse en vigueur dès le 1« juillet 1921.

Cette décision résulte d'une refonte de 14 lois fiscales en une « loi sur les modifications dans les finances » du 8 avril 1922, publiée dans le Moniteur officiel du 20 du même mois.

Le paragraphe 2 de la dite loi double, pour les articles de l'horlogerie et de la bijouterie, les droits d'entrée en Allemagne. Pour une meilleure compréhension de la situation actuelle, nous croyons bien faire en donnant plus bas les nou- veaux droits en regard des anciens, et de ceux payables en monnaie-papier, car l'agio de 5.900 °/»

reste applicable, lors de l'acquittement des droits en marks-papier.

A cet effet, mentionnons encore, à titre de ren- seignement rétrospectif qui ne manque certaine- ment pas d'intérêt, les majorations de l'agio, dès sa mise en application le 3 août 1919 :

3-9 août 1919 240 °/o 10-16 » » 275 »

17-23 » » 280»

24-30 » » . . . 315»

1-13 septembre 1919 . . . . 365 » 14-20 » » . . . . 385 » 21-27 » » . . . . 475»

28 sept.-4 oct. » . . . . 425 »

(2)

226 ILA F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E

12-18 octobre 1919 . . . . 4 0 0 % 19-23 » » . . . . 490 »

26oct.-l noY. » 520»

2-8 novembre » . . . . 520 » 9-15 ' » » . . . . 590 » 16-22 » . » . . . . 090 » 23-29 » » . . . . 775»

nov. 1919-mars 1921 900 » 25 mai » 700 » 10 novembre » 900 » 20 octobre » 1900 » 23 novembre » 3900 » 1 mars 1922 4400 » 1 avril » 5900 » Voici comment s'établissent donc les nouveaux droits pour les articles qui nous intéressent tout particulièrement :

Tarif Droits de douane

Allemagne Désignation des objets Nouveaux Anciens Mks. or Mks. papier

(la piece)

929 Montre de poche, à

Boîte or 3,— G,— 300,—

Boîte argent, aussi

dorée, etc 1,50 3,— 180,—

Boîte d'autre métal . 1,— 2,— 120,—

930 Boîte de montre, or . 1,50 3,— 180,—

Boîte de montre, ar- gent ou métal non

précieux, etc. . . . 0,75 1,50 90,—

(Nota aux n°s 929- 930: Les montres et boîtes plaquées or ou argent sont dédoua- nées comme montres ou boîtes dorées ou argentées).

931 Mouvements de mon-

tres, finis on ébauches 0,75 1,50 90,—

932 Pignons et balanciers en acier pour mon-

tres de poche (la dz.) G0,— 3600,—

933 Parties détachées de montres en métaux non précieux, non

dénommées ailleurs (la dz.) 200,— 12000,—

La majoration des droits d'entrée, comparée aux taux appliqués avant la guerre, est bien su périeure à la dépréciation du mark.

En eftet, une montre de poche à boîte d'or payait 0,80 Pf., une en argent 0,60 et en métal 0,40 Pf.

La majoration dès le 1" mai et. est donc de 450 fois supérieure à la valeur d'avant-guerre pour les montres or, de 300 fois pour celles en argent et métal.

La Deutsche Uhrmacher-Zeitung écrit à ce pro pos: «L'avenir seul démontrera quelle influence cette mesure nouvelle aura sur le commerce hor loger allemand. Actuellement, où le dollar est encore aux environs de 280 et qu'on peut craindre que la dépréciation du mark s'aggravera encore davantage, le danger ne semble pas grand. Si toutefois les négociations en cours à Gênes, con- cernant une stabilisation des changes, devait arri- ver à un résultat tangible, ou si un autre résultat favorable de la grande conférence avait pour eflet une amélioration des finances allemandes, alors une crise économique menacera l'Allemagne, qui reléguera celle de l'été 1920 et 1921 à l'arrière plan.

On n'en peut douter à ce sujet. A ce moment-là, les droits majorés se feront ressentir de manière plus dure que ce n'est le cas maintenant. On ne doit, cependant, pas méconnaître que l'aggravation de l'importation stimulera le développement de l'industrie horlogère allemande».

Etats-Unis — Projet de nouveau tarif douanier.

h& Fédération Horlogère a déjà renseigné ses lecteurs sur le vote intervenu dans la Commission des finances du Sénat ; en lieu et place de l'«Ame- ' rican Valuation» (projet qui a suscité de vives pro- testations dans les pays européens) le Sénat a adop- té le Bill Me Cumber, rapporteur de la Commission, qui préconise la «Foreign Valuation». (Voir Féd.

Horl. du 19 avril écoulé.)

Suivant des renseignements récents provenant de la Légation de Suisse à Washington, il y aurait des modifications assez sensibles dans les taux proposés.

Une comparaison du Me Cumber Bill avec le Fordney Bill fait constater que les droits spéci- fiques sont plus élevés dans le premier Bill, ceux ad valorem toutefois inférier, ensuite de la «fo- reign valuation». Les recettes douanières annuelles sont supputées, en cas d'acceptation de ce Bill, à 350 millions de dollars, contre 300 millions, pré- vus par la Fordney Bill. Notons en passant que les recettes de 1921, résultant du tarif Underwood

et Emergency Bill qui nous régissent actuellement, se sont élevéei à 308 millions de dollars.

Le parti républicain fait une assez vive oppo- sition au Me Cumber Bill, ensuite de l'abandon de 1'«American Valuation». On doit s'attendre à une longue et laborieuse discussion au sein du Sénat et de la Chambre des représentants. On dit môme qu'un vote ne pourrait intervenir avant l'automne prochain.

Voici les dates des discussions déjà intervenues au sujet de la question douanière :

février 1921 : debut des enquêtes du «Ways and Means Comittee» de la Chambre des repré- sentants.

29 juin : Dépôt à la Chambre du Fordney Bill.

21 juillet : Acceptation du Fordney Bill par 288 voix contre 127.

22 juillet : Transmission du Fordney Bill au Sénat, qui chargea le Comité des Finances d'en exa- miner le contenu.

11 avril 1922 : Dépôt du Me Cumber Bill au Sénat.

Pour ce qui concerne tout spécialement l'horlc- gerie suisse, il y a lieu de faire observer que le Me Cumber Bill a pour but de remplacer l'Under- wood Tariff 1913. Les taux proposés sont supé- rieurs a ceux contenus dans ce dernier et sont basés, en général, sur le Payne - Aldrich Acte de 1909, qui amena la chute du parti républicain dans les élections de 1910. Mais il y a cependant amélio ration, en regard du Fordney Bill.

Voici d'ailleurs un tableau de comparaison :

Me Cumber Bill Fordney Bill Underwood Tarif Foreign American Foreign Valuation Valuation Valuation

(Droits specif.)

Mouvements de i aontres (emboîtés ou non)

de moins de 7 rubis . 0.75 cts de 7 à 11 r u b i s . . . . 1.25 de 12 à 15 . . . 2.—

de 16 à 17, non réglés. 2.75

17 rubis, réglés à la 30%, temp 5.30 ad val.

17 rubis, réglés 3 pos. 4.75 17 rubis, réglés 5 pos. G.50 plus de 17 rubis, réglés

ou non 10.75 Pérou. — Faotures consulaires.

Suivant communication du Consulat général du Pérou, à Genève, les émoluments pour la légalisa- tion des factures consulaires sont fixés, par décret du 10 mars dernier, à 4°h de la valeur déclarée (jusqu'ici 2%).

Egypte. — Commission Commerciale Suisse.

Afin de suppléer, dans la mesure de leurs moyens, à l'absence de toute représentation de la Confédé- ration en Egypte, quelques-uns des membres in- fluents des colonies suisses du Caire et d'Alexan- drie ont constitué, en 1918, une Commission commerciale qui s'est assignée comme tâche prin- cipale de développer les échanges commerciaux entre la Suisse et l'Egypte. La Commission com- merciale a son siège au Caire et à Alexandrie.

La Commision commerciale, qui est actuellement subventionnée par la Confédération, est en mesure de fournir des renseignements économiques sur l'Egypte, de procurer des représentants commer- ciaux, de recouvrer des créances, de faire le né- cessaire touchant les marchandises restées en souffrance, de transmettre des demandes et des offres de marchandises et, d'une manière générale, de faciliter les relations commerciales entre la Suisse et l'Egypte. Les deux adresses de cette Commission sont :

« Commission Commerciale Suisse en Egypte, Post-office Box 997, Alexandrie », et

« Commission Commerciale Suisse en Egypte, Post-office Box 844, Le Caire ».

Commerce extérieur

Allemagne.

En mars, les importations allemandes se sont élevées à 22.919 millions de marks et les exporta- tions à 21.285 millions, soit un excédent de 1.634 millions en faveur des importations.

Le total pour le premier trimestre de 1922 se traduit ainsi par 47.739 millions aux importations et 50.352 millions aux exportations laissant un excédent de 2.613 millions de marks en faveur de ces dernières.

— Mais voici que des industriels américains réussissent maintenant à concurrencer les Alle- mands sur leur propre marché, en délivrant à

Hambourg même des tôles de navire et des arti- cles en fer-blanc 1 0 % moins cher que les produits similaires d'Allemagne.

Etats-Unis.

Le commerce extérieur des Etats-Unis, en mars dernier, a été caractérisé par une augmentation considérable des exportations et des exportations sur celles de février.

Alors qu'en février les exportations représen- taient une valeur à peine égale à 250.248.000 dol- lars, chiffre le plus bas enregistré depuis le mois d'août 1915, celles de mars s'évaluent à 332.000.000 dollars : parallèlement les importations ent remon- té de 215.743.000 dollars en février, à 258.000.000 dollars en mars.

Cette amélioration mérite d'être relevée parce qu'elle se produit à une époque où elle n'était guère prévue après les faillites des diverses insti- tutions financières organisées pour soutenir le commerce extérieur américain et notamment celle de la Park Union Foreign Banking Corporation.

Peut-être d'ailleurs la menace d'un nouveau tarif douanier at-elle contribué à stimuler l'importation.

Russie.

Les importations de mars 1922 s'élèvent à 15 millions 644.000 pouds contre 8.566.000 pour le mois précédent.

Les exportations se montent 453.700 pouds con- tre 205.100.

Chronique du travail

Belgique.- Industrie diamantaire[anversoise.

La situation du marché diamantaire est fort in- décise. Néanmoins, il semble, à quelques symp- tômes rassurants, que le plus fort de la crise soit passé. Ainsi la demande en «bruts» est assez sou- tenue. On signale le retour des acheteurs étran- gers. L'Amérique du Nord, le Japon, les Indes britanniques réapparaissent sur le marché. Il ne faut cependant pas perdre de vue que le diamant coûte encore cinq ou six fois plus qu'avant la guerre. Les affaires ne reprendront sérieusement que lorsque les prix marqueront une tendance dé- finitive vers la baisse. Dans les tailleries, le chô- mage a malheureusement doublé depuis un mois ; on compte actuellement 1.600 chômeurs.

Franoe. — Le chômage.

La statistique détaillée des fonds de chômage et des chômeurs secourus a paru jusqu'à présent une fois par mois en un tableau. En raison de la dimi- nution du nombre des travailleurs que les fonds de chômage ont à secourir, le tableau détaillé ne paraîtra plus désormais que tous les trois mois.

On trouvera dans la note ci-après, quelques indi- cations sommaires sur l'activité des fonds de chô- mage telle qu'elle ressort des renseignements reçus à la date du 5 mai 1922.

On compte actuellement 264 fonds constitués, dont 31 fonds départementaux et 233 fonds muni- cipaux. Sur ces 264 fonds, 178 ont eu des chômeurs à secourir. D'après les derniers renseignements, 73 fonds fonctionnent, dont 5 fonds départemen- taux et 68 fonds municipaux.

Au cours de la crise de chômage, le nombre des chômeurs admis à recevoir une allocation, qui était de 39.522 pour le mois de décembre 1920, s'est rapidement relevé au début de l'année 1921, pour atteindre son maximum en mars et diminuer en- suite progressivement. On trouvera, indiqué ci- après, pour chaque mois, depuis janvier 1921, le nombre total des chômeurs secourus. Les chiures relatifs à l'année 1921 ont été rectifiés, ceux rela- tifs à l'année 1922 sont provisoires.

Année ig2i. o8""»11-8 »ecouru»

Janvier 63.962 Février 89.039 Mars 91.225 Avril 84.896 Mai 70.383 Juin 47.331 Juillet 33.731 Août 28.665 Septembre 21.797 Octobre 14.322 Novembre 10.346 Décembre 10.032 Janvier

Février Mars Avril

Année ig22.

9.640 9.244 7.915 6.354

(3)

L A F É D É R A T I O N H O R L . O G È R E S U I S S E 3-27

L'extmen des chiffres ci-dessus donne des indi- cations sur l'évolution de la crise de chômage;

mais si on veut se servir de ces chiffres pour me- surer l'importance de la crise à ses différentes époques, on ne doit pas perdre de vue qu'il n'existe

pas de fonds de chômage dans toutes les localités et que dans les localités où un fonds existe, tous les chômeurs n'y sont pas inscrits.

Actuellement près des deux tiers des chômeurs bénéficiaires d'allocations résident dans le dépar- tement de la Seine.

Grande-Bretagne. — Nombre des chômeurs.

A la Chambre des communes, en réponse à une question, le ministèie du travail a déclaré qu'au 10 avril le nombre des sans-travail inscrits dans les registres des bureaux officiels de placement s'élevait à 1.712.426.

Tchécoslovaquie.

Réduction des salaires dans la métallurgie.

En raison de la situation actuelle de l'industrie métallurgique tchécoslovaque, les fabriques pro- cèdent à l'application du compromis arrêté der- nièrement sous les auspices du ministère de la Prévoyance sociale au sujet des salaires. Confor- mément à ce compromis, les salaires seront réduits immédiatement de 10 % et une nouvelle réduction de 5°/o sera pratiquée au mois de juin.

Chronique des métaux et diamants

Suisse. — Commeroe des métaux précieux.

Les opérations d'achat, de fonte et d'essai de déchets d'or, d'argent et de platine, laites pendant le 1er trimestre de l'année 1922, accusent les chif- fres suivants, pour les 13 arrondissements:

Bordereaux rentrés Janvier . .

Février . . Mars . . .

1922

. . 1.154 . . 990 . . 1.171

1921

1.324 1 399 1.140

Différence 1922

— 170

— 409 + 31 Total 3.3151) 3.863 — 548

Janvier Février Mars .

Déchets achetés (valeur payée)

1922 1921 Différence 1922

, 612.939,45 815.402, 202.462,55 572.306,— 880.659,10 —308.353.10 796.893,30 670.206,70 + 126.686,60 1.982.138,75*) 2.366.267,80 — 384.129,05 Le nombre des acheteurs, fondeurs et essayeurs autorisés, a passé de 243 à fin mars 1921, à 250 à fin mars 1922.

— Le Département fédéral des finances, Bureau des matières d'or et d'argent, a autorisé M. J. J.

Pricam. agence commerciale et industrielle, rue Plantamour 8, Genève, à faire le commerce des matières d'or, d'argent et de platine.

1) dont 499 bordereaux pour les déchets de platine.

2) dont fr. 156.528,85 pour les déchets de platine.

Afrique du Sud. — Produotion et commerce des diamants en 1921.

La production diamantifère cîe l'Union en 1921 a été de 806.643 carats, estimés valoir 3.103.448 livres, contre 2.547.017 carats et 14.762.899 livres en 1920. Le prix par carat vendu est tombé de 117 sh. en 1920 à 81 sh. 7 p., prix qui est toutefois considérablement supérieur à celui de toute autre autre année de la dernière décade, exception faite de 1919, où le prix de 101 sh. fut réalisé. Les ven tes réelles furent de 530.106 carats valaDt 21.617.896 livres, soit une diminution de plus de 8 millions de livres. La production alluvionnaire fut pour ainsi dire totalement vendue, mais les Compagnies Premier et Jagersfontein paraissent n'avoir écoulé qu'environ '/» de leur production.

Les mines de Kimberley et du Cap vendirent plu- tôt plus de carats qu'elle n'en produisirent, quoique la valeur des ventes ait été seulement de 1.198.087 livres, tandis que les 238.470 carats produits furent estimés 1.305.221 livres. Les prix obtenus par carat furent, pour la production de la province du Transvaal, de 75 sh. 7 p., pour Kimberley et le Cap, de 94 sh. 2 p. et pour l'Etat libre d'Orange, de 59 sh. 9 p.

Mexique. — La produotion d'argent.

En 1921, le Mexique a été le principal produc- teur d'argent. La production s'est élevée à 62 mil- lions d'onces, soit le 38 % de la production totale du monde entier. Les Etats-Unis viennent ensuite avec 80 millions d'onces, soit 31 °/o, et le Canada occupe la troisième place avec 10 millions d'onces. I

Découverte de mines diamantifères.

On mande de Los Angeles (Californie) à Y Excel- sior, de Mexico, que d'importants gisements dia- mantifères viennent d'être découverts près de Tetla dans l'Etat de Guerrero, sur les bords du Mezquito.

La richesse de ces gisements, d'après ce qui se dit dans les milieux miniers de Los Angeles, est comparable à celles des fameuses mines de Kim- berley, dans l'Afrique du Sud.

Ecoles professionnelles

Teohnicum oantonal bernois à Bienne.

Suivant le rapport scolaire sur l'année 1921/22, le Technicum cantonal de Bienne a été fréquenté par 440 élèves (14 filles).

Le nombre des élèves a augmenté dans toutes les divisions, et ceci d'une manière réjouissante quant aux candidats pour les services administra- tifs, postes et chemins de fer.

Par suite des temps critiques, des jeunes gens peu doués pour les études, mais qui ne pouvaient trouver une place qui leur convint, ont afflue dans l'établissement. De tels élèves viennent agrandir inutilement les classes ; ils sont une entrave à la progression des bons élèves, et, plus tard, ils en- combrent désagréablement le marché du travail.

Les programmes d'enseignement n'ont subi au- cun changement important. On prévoit cependant une augmentation du nombre d'heures hebdoma- daires dans le but d'obtenir de meilleurs résultats dans certaines branches. Ceci concerne surtout la statistique graphique et la mécanique à l'école d'architecture, et les mathématiques pour les tech- niciens diplômés. Ces derniers obtiendront à l'a- venir la même préparation pratique et théorique que les autres techniciens diplômés. En consé- quence, la période d'étude, pi-atique comprise, devra s'étendre à cinq ans.

Les divisions des arts et métiers (ateliers) ont souffert eux aussi de la crise qui règne actuelle- ment. Les commandes ont été plus rares et la Di- rection a été obligée d'adresser une circulaire aux fabricants d'horlogerie, afin de leur demander du travail pour les classes d'achevage et de réglage spécialement.

Bon nombre de montn s de précision de la fa- brications de l'Ecole restent à vendre.

Les cours du soir organisés l'année dernière pour adultes ont été très bien fréquentés cet hiver encore.

Dans la division électrotechnique, il fallut dou- bler les classes, le nombre des élèves étant trop élevé dans les laboratoires.

Comme de coutume, les examens de diplôme dans les différentes divisions ont eu lieu avec la collaboration des experts cantonaux, des délégués des administrations fédérales et des représentants de la Commission de surveillance.

Pour les examens de diplôme et d'apprentissage du printemps 1922, 114 candidats se sont inscrits, savoir : 35 mécaniciens techniciens, 24 électriciens- techniciens, 12 élèves de l'école d'architecture, 5 horlogers-techniciens, 10 de l'école de mécanique pratique, 1 horloger, 3 de l'école des arts et mé- tiers, 7 de l'école des monteurs-électriciens, 6 ré- gleuses, et 11 de l'école des postes et chemins de fer.

La plupart de ces candidats au diplôme sont à la recherche d'une place. La direction se déclare prête à donner les adresses de ces élèves à MM.

les fabricants, industriels, architectes, mécani- ciens, etc., qui désirent engager des jeunes gens possédant une instruction technique.

Registre du commerce

E n r e g i s t r e m e n t s i

29/1V/22. — Otto Maire & Cie, Nachfolger von Maire frères 4 Cie, soc. comm. fahr, d'horlogerie, Longeau (réinscription d'office).

27/IV/22. — Silvio Cremonini (de Melano), horlogerie en gros, Chiasso.

Modification*) s

26/IV/22. — Gaspard-Edouard G., étant décédé, sa commandite de fr. 250.000 dans la soc. com. «Gay frères & G"» fabrique de chaînes d'or, Genève, est radié*. Actif et passif de la soc.

sont repris par Gay frères, soc. n. coll., (Charles-Félix G., Nestor-François G., de Genève), rue [des Glacis de Rive lî, Genève.

l/V/22. — Ernest Hofer, de Biglen, étant entré dans la soc. n.

coll. «Gyger & Vaille», la raison soc. de la maison est modi- fiée en celle de Gyger, Vaille & Cie, Fabrication de la montre Titéa, ( Titéa Watch C) ; le siège est transféré à la rue Dufour 138, Bienne, fabr. et commerce d'horlogerie.

R a d i a t i o n « i

Sù/iV/22. — Vve J. Franck & Cie, soc. corn., commerce d'hor- logerie el bijouterie, Genève.

2(S/1V;22. — D. Allard & C, soc. coin., fahr, de pièces de mu- sique el represent, commerciale, Genève.

25/IV/22. — Gaspard Gœtschel, Fabrique Ebone, horlogerie, La Chaux-de-Fonds.

20/IV/22. — Sccar S. A., soc. an., fahr, de scies pour bijoutiers, etc., La Chaux-de-Fonds.

29/1V722. — F.d. Jeannot, fahr, de bijouterie émail, Genève.

Liste des dessins et modèles

Dépôts t

N» 33551. 27 mars 1922, 20 h. — Ouvert. — 1 modèle. — Mou- vement d'horlogerie pour interrupteur automatique de courant électriqne. — Prosper-Arthnr Dubois-Favre, Cormondrèche (Suisse).

N° 33557. 1" avril 1922, 12 V. h. - Cacheté. — 1 modèle. — Fermoir à pression pour ruban oa cuir de montre-bracelet.

— Cornu & Co., La Chaux-de-Fonds (Suisse). Mandataire:

A. Hitter, Bàle.

N° 33576. 8 avril 1922, 8 h. — Ouvert. —3 modèles. —Calibres de montres. — Fabrique d'horlogerie de Fontainemelon S. A., Fontainemelon (Suisse).

R a d i a t i o n « i

N" 14082. 22 mars 1907. — 1 modèle. — Pont d'ancre avec pla- que de contre-pivot incrustée.

N* 20364. 16 janvier 1912. — 1 modèle. — Calibre de montre.

N" 27758. 24 janvier 1917. — 1 modèle. — Calibre de montre.

iV 27783. 27 janvier 1917. — 1 modèle. — Boussole.

N° 20V73. 1" février 1912. — 11 modèles.— Montre av. support.

N° 27826. 12 février 1917. — 1 modèle. — Attache pour brace- lets extensibles.

COTE

M é t a u x p r é c i e u x (9 mai 1922) :

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24 — 27 - 3 5 ' / . 93'2

A term*

5 mai 59 «/w

65 — 149 »/„

24 — 27 — 35 Vi 93/3

4 mai 60»/»

67 —

150 »,10

23 — 26 Ve 36 Va

5 mai

60'/«

67 — 131 '/,o

*3>/a 26 >/8

fo'/i Argent métal s mai 6 mai —

Bourse New-York 70 Va 69 — — Bourse Paris 270 270 —

Bourse Londres 35 '/1 35l/i — — — Escompte et ohange

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100 Mks pol.

1 liv.turq.

100 Mks uni 100 Pesos

100 Milreis 100 Roupies 100 Yens

123.46 22.78 190.—

220.—

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258.—

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