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Les coulisses : journal du théâtre, de la littérature et des arts

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Academic year: 2021

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(1)

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'r:..

-"

(2)

DE

lIirettiou

Ile.

m.

C!tombefttJl.

MM.

COMBETTES,

Directeur.

BLANCHARD,

Régissell-~.,

.

ÉMILE,

Deuxième Régisseur'.

PEPIN,

Chef

d'Orchestre.

CHEV ALLIER,

Deuxreme

Chej~

1\l'n

6 BAILLY,

souffleuse.

-

Mme

BONIS, magasini~re.

, . . . ,'..:. 1. _ f -' .1 . ~,' } of , ) t

OPERA. ..

(~OIlIQUE

&

nl:s Til A

DUCTIONS.

1'1M~

DUVA.L;'

premier

t~nor.

(3)

MM.

GUAVANNI.)

troisième teno!' (Philippe).

LOUVEL,

ténor.comi'J;.U.e.

AUGUSTE

Émile, deuxième

Icnor comiqut.

JOGAl'W,

baryton.

CROSSET~

première basse.

CARRB,

deuxième basse, LarueHe.

MARTIN Léopold~

troisième basse.

'Mmes flORÈS,

première soprano.

GAUTRO'.\'

Élisa, deuxième

id.

FOREST

Pauline, soprano comique

(Duga:l.on)~

JUSTINE,

deuxième

id.

HEAUVÉRY,

l'ontralto-cOInique (duègne).

tOUVEL~

deuxième

id.

FtJREST

Celine, troisième chanteuse.

COIIÉDIE.

DRA

IlE.

VAUDEVILLE.

)'11\'1.

Ll:MOULE,

premier rtlle, jrune premier rôle.

CHAVANNE,

jeune premier.

MONTIGAUD,

deuxième amoureux.

LOUVEL,

premier comique.

CARRi,

premier

comique,

nnancier.

AUGUSTE

Émile deuxième comique.

BLANCHARD.

troisième rôle, père noble.

\.BONJS,

deuxième

père.

AUGEL,

troisième comique.

CROSSET, JOGAND, GAUSSINS,

rôles de convenanoe.

MAllTIN' 1

NouvEl.a:.

LÉOPfll-n.

n1ililé..sA

,p,tU

LEf'tlOUl.~,

pl'cmiel'

rôle.

JUSTINE,jeune

1'8,

Rose

Chéri, forle ingenuitEi·.

(;,\UTRO'1',

des coquettes.

}~OREST

Pauline, première soubrette.

MILTON

Alexandrine, ingénuité et

amoureu.6:.

BEAUVÉRY,

caractère, mère noble.

FOREST

Céline,

troisième

amoureUie.

NOUVEAU,

deuxième soubrette.

LOUVEL,

deuxième caractère.

CRossE'r,

utilité.

QUATORZE CHORISTES.

i}ODlllflous

.Ie l' : ..

bO.lllelncnt

à

l' ","ouée •.

(UO

représentations).

Les Abonnements se paient d'avance.

l·oU1" un

IIoIDJne

Pour une Dame

Pour un Domme

Pour une Dame

Fr.

tOO~

80.

Fr. 100.

120.

Ahonnement al.

ltIols,

.8

.ecprésentat.

Pour on Homme

Fr. 10. (réservées

20).

(4)

---

__ JIIIi\-_

'--'Abonnement au Moi:;

;.pourrltt~tre

liuspendh.

NOTA.

Si

le nombre de représèntations

dépass~

90,

la

Direction fait

l'ab"àiiddti,

à

l"aHonhA, des'

représentations

(',fi

plus jusqu'à concurrence de -cent. Après.ce nombre les

plac.es seront réglées au prix de bureau.

(5)

TUÉATRE' DE GÈNÈVE •••• DIRECTION DE M. COMBET1'E •

.

4ujourd'hlli

Din13Dche

3 0 Septembre .f.8

a a ,

PREMIERS DÉBUTS DE :

~'L

• •

Derval, Du,rand, lVa,,,'rée, J1.Iauga,-d .

• IIles Boulangeol, Lacour-D,,,,,,us, Lavergne.je Bové,··y.

PREMIÈRE REPJ;ÉSK\TATIOJY DE

LES

MOUSQUETAIRES

DE

I~A

BEINE.,

(lpcra-Comique en 3 actes, paroles de I\I" de

SI-Georges~

musique

d'lialdry.

Distrihulioll. Olivier d'Entragues, officier des Mousquetaires de la reine, MM. Del'pal. Hector de 11yroll, (id), Durand. Le capitaine Roland de la Bretonniere, ancien officier de l'armée de Henri IV, lYautl',;,..

Narbonne, Mousquetaire, JJfartÎTI. Rohan (id), Chaoanncs. Gontaud (id), JJfaugard. Créqui (id),

runB· Le grand-prévôt, BOllis. Athénaïs de Solange. dem()is(~lle d'honneur, Me; Boulangeot. Bel,the de ~imiaIJe, Lacour-Dumas. La grand'maîl'l'esse des demoiselles d'honneul', BOJlày. Une (]clIloisell"

d')JOfmeur, Berthe. Seigneul's et Dames de la cour. Marqucs. Gardes de la Prévôté. Chœur:;.

PIŒMIÈRE JŒf1RÉSE\TATION DE

fjE (lIJE

IrE Il IlE

VEUT!!!

Vaudeville en 2 actes par

~\ll\1

DuvCJ't

et

Lauzannc.

Distribution. Champisncl, professeur, MM. Maugard. Balivet, clerc d'avoué, ];'mile. Un domestique,

Charles. AUathc Delaunay, jeune veuve, ~lnes Lapergne. Amaran1he, tante de Mme Delaunay, BO,'à).

I{osellc:- ouvrière en dentelles, FI'ùlb il'. Une portièrè, Dumas.

Ordre du spatacte: 1. Cc que femmc Yent. 2. Les Mousfluctaires.

LeI> bureaux s'ouYl'Îrolit à

.s

l,cures l12. On comlllencera G il heures 112.

(6)

ADMINISTRATION.

1\1:'11. COMBETTE, Directeur.

.JEAN-HEUSSE, Régisseur' ÉMILE, Deuxième Régisseur.

Mme BAILLY, souffleuse.

I

MM. PEPIN, Chef d'Orchestre. BERGALONNE, Deuxième Chf;j . CAR VIN, Troisième Chef.

Mme BONIS, magasiniere.

OPÉRA-COMIQUE ET DES TIIADUCTIONS.

MM. DERVAL, premier ténor. DUl\AND, deuxième ténor.

CHAVANNE, troisième tcnor (Philippe). l\lAIJGARD, ténor-comique.

AUGUSTE Émile, deuxième ténor-comique. MARVAL, baryton.

NAu'rRÉE, première basse. CARRÉ, deuxième basse, Laroelle.

1\1. VAN-ALLE, troisième basse.

~lmcs HOULANGEUT, première soprano.

LACOUI\-Dc~lAS, soprano-comique (Dugazon)

LE~lAY VirBinie, deuxième id.

MAHYAL, mère Dugazon.

H.WVÉHY, l'ontralto-comique (duègne).

DUlIIA.s, deuxième id.

AMÉLINE, troisième l'hanteuse.

COIIÉDIE. DRAME. VAUDEVILLE.

l\ll.\I. MAnTIN, premier rôle, jeune premier rôle. CHAVANNE, jeune premier.

lUOf-EAU Alfred, deuxième amoureux. ... l\1AUGUm, premier comique.

- CA.RRÉ, premier comique, financier. - AUGUSTE Émile, deuxième comique.

JEAN-DELISSE. troisième rôle. nONIS, deuxième père.

-N.<\.UTRE, MARVAL" !>URAND, rôles de convenance. AUGEL,

t;::isièllle~omique.

YmiG, }'RÉDÉt.IC, MARTIN, utilités.

\l'neo l'\IARVAL, premier rôle.

L~VEHG1\'E, jeune première.

V.couH-Dul\IAS, Rose Chéri. 'LEIIAY Virginie, première soubrette .

HOSE-FLECHY, première ingénuité. BEAUVÉRY, caractère, mère noLle. AMÉLINE, troisième amoureuse. Fr.Éllt:RIC. {leuxième soubrette. DUIAS, deuxième caraclère.

llEP.TIŒ, utililé.

QUATORZE CIIOIUSTES.

Coudltloo8 tle l'Aboone.lient

à

l'Année.

Jlour un Homme Pour une Dame

Pour un Homme Pour une Dame

(90

l\'pn:sentaliuns).

Plnees résel·vées

à

l'aDnée.

Abonnement au Mols, t. 3 représentations.

Pour un Homme

Pour une Dame

Fr.

100.

80.

Fr. taO ..

HW.

Fr. la.

t2.

L'Abonnement au Mois pourra être suspendu. Les Abonnements se paient d'a"ancc.

Le ]Jurcau de l'abonnement est ouvert tous les jours, de I I h. du matin à 3 h. de l'après-midi, au 2me da::C' chez le Directeur. Le bureau de location sera ouyert de 10 h. du matin à 3 h. de l'après-midi.

PREMIÈRE ANNÉE. -

1.

DIMANCHE

30

SEPTE!ffiRE

1855.

LES

tOULISSES~

JOURNAL DU

THÉATRE,

DE J .. A LfITÉRATTURE ET DES ARTS.

PIUX DR L'ABONNEMENT:

Pour un an fr. 10 a:

PRIX DB

'ui

LIGn:

PARAISSAN'r LE DIMANCHE ET LE JEUDI.

- six mois 5

- trois mois 2 50

On s'abflnne

à

Cimprimerie du

journal, Coutance,

12.

Pour l'annonce - la réclame

20 c.

40 c.

Rien de trop dans tout ce qui respire, car tout

a

le droit de respirer, pourvu que ses poumons

y

~ttent

de la complaisance.

Rien de trop, parce que tout a sa raison d'être

et son utilité.

l'fais pourtant •..

Quelle peut être l'utilité de l'araignée pendue

il

ma fenêtre et exécutant le long de son

fil

mysté-rif'ux les

piIOuettes

les plus insignifiantes? -Celle

cl'a::-rêtcr les mouches au passage, pour les

empê-cher de mêler leur bourdonnement fastidieux au

piano

de mon voisin.

Quelle peul être l'utilité de cette "ipère atroce,

dont l'idée seul:'! arrètc vo" pas, dont le siffiement

vous S'lace d'dl'l'oi? -Oelle d'aLsorber l'acide

car-bonique que clég:'gent dans l'atmosiïhèrc ces jolies

fleurs que vous

aimez tant, et dont cependant

eha-que soufile ('st

Une

gotltte de poison.

Quelle peut être

l'utililé de ce serpent-corail,

dont la moindre morsure est sui"ie d'une mort

in-stantanée? -

Celle de délivrer d'une foule

d'insec-tes persécuteurs ces roseaux merveilleux des

colo-nies

alIléricain('s~qni

fournissent au monde le seerct

des confitures et des petits gâteaux.

Notre proposition

est

donc

suffisamment

démon-trée : Rien d'inutile au monde;

Pas

même l'araignée,

Pas même la vipère,

Pas même le serpent-corail.

De là au journaliste de théâtre,

il

n'y

a qu'un

pas.

Nous le franchirons d'un bond, et nous nous

hâ-terons de reconnaître que,

Si le journaliste de théâtre prend les artistes et

le public tour à tour dans sa toile d'araignée;

S'il s'élance sur l'acteur, comme une vipère

ir-ritée;

S'il pique au moment qu'on

s'y

attend le moins,

eomme

le serpent-corail;

Il a, en revanche, la mission de contexturer son

piège

avec l'adresse de la fille de Progné.

Il doit délivrer l'atmosphère artistique de tout

l'acide carhonique de la suffisance et de

l'incapa-cité'

Il doit enfin faire ses efforts pour que la récolte

<iu

snc~'c soit ahoildante et de bonne qualité.

C'est

notre programme:

trois animaux

dé-(~.'l.ibnés

ou hais d'ordinaire sont notre

emblême.-lIonny soit qui mal

y

pense!

De quel titre surmonter notre première page ..

?

Telle est la cause d'un embarras réellcment sérieux.

Nos emblèmes pcuvent se nommer, mais, les

re-présenter aux

yeux,

ce

serait gra1'cment offenser

Boileau qui a eu la bonhommie de nous enseigner

Jes

moyens de lui faire de ,la peine, persuadé que

nous n'en abuserions pas.

Quel titre

choisir, en effet?

!"y~,

/ ... /./

-~_._,

... "<\

(7)

2

LES COULISSES.

Le Cri-cri? -

Ce serait avouer que nous serons fastidieux et mODotone comme lui.

Le Foyer? -Mais ce titre a recouvert tant

d'élu-cubrations folliculaires que nons reculons devant le scrupule du plagiat.

Le Lutin? -Cela supposerait que le journaliste

se promène dans le vague des airs sans jamais don-ner SOn adresse.

Le Lilas de Perse? - C'est le titre auquel ;s'est

arrêtée, du temps que Léon Gozlan était l'histo-riographe de la France, une société de gens de lettres parisienne. - Ce titre aurait pour nous un grand avantage: on ne sait pas ce qu'il veut dire, il est par conséquent susceptible d'une immense ex tension. Mais ce serait nous donner pour rivaux nos prédécesseurs.

A quel nom s'arrêter, car un journal de théâtre ne peut sc passer de baptême. I.e lecteur se figure toujours que s'il est baptIsé, un journal en est plus chrétien.

Eh bien! puisqu'i1 nous faut un titre, nous

cé-dons à l'exigence des cil'consLnees; nous nous réservons, toutefois, le droit de protester en nous étayant sur le l'ieux proverbe: A bon vin pas besoin

d' ellseig"e.

Lecteur, agréez-le, et bissez lui prendre toute l'extension possible. Nos Coulisses ne se borneront

pas aux trois plans ordinaires, leur nombre ira jus qu'à l'infini, si l'OS lorgnons veulent bien en par-courir le labyrinthe.

..• En savez-vous quelque chose? -De quoi?

- De la troupe de l'hiver prochain, parbleu, parle-t-on d'autre chose?

- Rien, non rien encore, je n'ai pas entendu, là-dessus, piper le moindre mot.

- Et

le directeur, quel effet vous fait-il?

- ~(a foi, s'il me fait un effet quelconque, c'est celui d'un homme peu disposé à courir de la bou-tique d'un donneur d'avis à celle d'un marchand de conseils.

-Cependant, avouez-moi que o'est bien

impru-dent, de sa part, que de refu:>er les lumières que Dons lui offrons et les renseignements dont nous nons proposions de le gratifier.

- C'est possible, mais j'aime

à

croire qu'il a ses raisons pour agir de la sorte.

- C'est, vous en conviendrez, un singulier phi-losophe ou bien un spéculateur consommé.

- Yous y êtes:

Ht

est la raison de son silence.

Il

prend sa fenêtre comme un ohservatoire; sa cas-quette plébéienne est une meilleure réclame que scs bonnets de cosaque.

Il

épic, il voit tout; il as-pÎre l'air du bureau et conclut à se renfermer dans lui-même, comme Dieu avant la ~réation du mon-de, - jusqu'au moment où, comme lui, il lèvera le rideau.

- ~Iais alors, il faut qu'il soit doué d'une fa-meuse confiance en la valeur de sa troupe pour g' en rapporter ainsi à l'équité du public, sans

se

sau-cier des cabales de droite et de gauche, qui

dwi-sissent, d'ordinaire, le dessous du lustre pour point d'intersection.

- C'est, cn effet, le moyen de les braver, si cc n'est celui de les faire avorter.

- ~Iais, il ne connaît pas son public, et Genève, de tous temps, s'est montré difficile à satisfaire.

- Tous les publics sont les mêmes; cliir c'est là Ulle des bases du suffrage universel.

CHRONIQUE I.OCALE.

I.e théiitre est notre principal objet. Néanmoins, c'est l'ester dans les bornes qu'il nous.prescrit que de donner au mot toute l'extension dont

il

est sus-ceptible, et ,d'enfermer dans notre cadre tous les actes de la vaste comédie humaine. Ainsi,

il

est du ressort de notre feuille de relater tous les inci-dents singuliers qui traversent la rue, et qui le plus souvent n'ont que deux ou trois specta~eurs quand leur importance saurait intéresser la foule. Alors, comme la foule ne se trouve pas là, à point

nomn~,

et que le basard qui fait naître les événements n'a sous ses ordres aucun secrétaire revêtu de l'autori-té de convoquer la multitlrde, pour obvier

:1

tous

' f

LES COrUSSES.

ces graves inconvénients, la nature a créé le jour-naliste.

l.cs coulisses sont un monde à part, un cabinet particulier, où des drames, d'un grand intérêt, se nouent ct se dénouent. Le champ (ln' l'llc!'l OUY1'('ul

à

notre indiscrétion est assez vaste pour OCCllpn

notre plume, notre feuille et nos loisirs.

Cr:pcn-dant,

il

est insuffisant pour notre ayidit0 il tout

en-tendrc, ct notre facilité ü tout répéter. J\ûus

hat-trons ce champ en tous sens commB un chasstmr il

la caille, nous lâcherons nos chiens en toute liberté, et toutes les

Cois

qu'il leur plaira de faire lever le

gibier, nous serons IJrêts à le coucher eu joue, Mais, à c!)té des coulisses, il est un monde dont les pctités histoircs ont bien leur mérite; nous le!!

revendiqüons comme notre propriété, et nous les

transmettrons scrupuleusement

à

nos lecteurs. Pour le moment, on dit fort peu de chose, 0&1

s'entretient quelque peu du choléra; on lève il son sujet de graves discussions philosophiques, et hommes à systèmes profitent de l'ocu:sioLl

pour pousser le leur. Tant est que le (';L.;-U:·l'tl.~

c'est bien lui, ne s'en montre ni plus affahle 7 ni

plus récalcitrant. Au milieu de ces discussions dont il est le prétexte, il ressemble à un directeur entre deux journaux de théâtre.

- Mais pourquoi parler du choléra, quand les journaux sérieux n'ont pas encore reconnu son existence? Pourquoi empiéter sur des droits qu'ils s'arrogent et qu'ils prendraient, s'ils le jugeaient il

propos? - Ce que nous en faisons, c'est pour par-venir à leur but : ils s'efforcent de cacher l'exis-tence du choléra, ils la nieraient au bcsoin; nous, confessons-la, on ne nous croira pas.

En fait de nouveautés, on raconte que le raisin touche au terme où doit avoir lieu son heureuse métamorphose. Encore quelques soleils, quelques paniers et quelques tours de pressoir, et les ven-danges sont faites. On commence à dire, en face de la récolte pendante, que le vin vieux baissera, IIIais que le nouveau montera ... au cerveau.

A toutes ces biIlevésées ajoutons un mot encore: Un de nos amis, de retour d'un long voyage et

visitant les progrès de la nouvelle Genève, s'éton-nait de la rapidité avec laquelle le bâtiment électo-ral est sorti du néant, et se réjouissait. de la créa-tion, si longtemps attendue, d'un édifice digne du

nom Conservatoire des beaux-arts. «Quelle heureuse

idée, ~it-il, de placer ces monuments côte à côte; ils sont si bien faits pour vivre en bons amis. »

-Que voulez-vous dire ?kriposta son interlocuteur. -C'est que, dans l'un comme dans l'autre, on en-tendra que des ..• accords.

CHRONIQUE THÉATRALE.

M.

Léon Léyj, ex-directeur du théâtre de Ge-n(wc (t nommé dernièrement à la direction d'Avi-gnon, vient de donner sa démission.

- ~flle Hector tient l'emploi de première chan-teuse à Nîmes. ...:...

1\1.

Killy est engagé comme jeune ténor à Versailles. - ~1. Fabre chante les premières basses à Saint-Quentin. -

DI.

et JUme Voize! et Halhleih sont il Oran, et Bertaut enfin, qui, l'année dernière, avait cu si peu de succès à

Genève, obtient de vrais triomphes à Turin.

-n

"ieut d't'Mc engagé à Liége, ainsi que lUme Stranski, que nous avons vue quelques instants sur la scène dc Genève.

Nos anciennes connaissances et amis, :Mlle Bar-rière et Casaux, sont engagés à Montpeiller.

~e parterre <le Nancy se montre très-difficile à

l'endroit du remplacement de quelques-uns des artistes qui figureront cet hiver sur notre théâtre. Une chanteuse d'un mérite réel, Mlle Vallet, a peine ~l trouver grâce devant les abonnés, par la seule raison que son talent n'est pas le même que celui de l'Ille Boulangeot. Cet éloge singulier , rapporté par le Messager des Théâtres et des arts,

est le seul antécédent que, malgré nos minutieuses recherches, nous ayons trouvé sur les artistes de la direction de rtl. Combette; mais il est suffisant pour autoriser l'exigence du public, puisque, en revanche, il lui fait concevoir de si belle, espéran-ces.

(8)

PROGRAMME DU SPECTACLE

DWlanche,

30

sept~mbre

1855.

PREMIERS DÉBUTS DE

l'Ill. DERVAL, 1

er

TENOR.-DURAND, 2

me TENOR.-NAUTRËE, Jr.

BASSE.-MAUGARD

/er

CO-MIQUE.-Mmea BOULANGEOT, Jre

CHANTEUSE.-LASCOU~-DUMAS, /re

DUGAZOIV.-MlleLA-VERGNE,

JEUNE

PREMIER'

ROLE.-~lm.

BOVERY Jre

DUEGNE.,

LES MOUSQUETAIRES

DE LA REINE.

opéra conlique en

3

actes.

PAROLES DE M. DE St.-GEORGES, !tIUSIQUE D'HALÉVY.

DISTRIBUTION DE LA PIÈCE :

OLIV1KR D'ENTRAGUES. Officier mousquetaire.

HECTOR DE BIRON.

MM. DERrAL.

LE CAPITAINE ROLAND DE LA BRETONNIÈRE.

ROHAN.

Mousquetaire.

GONTAUD.

DE CREQUI.

DE NARBONNE.

LE GRAND PRÉVOT.

ATHÉNAIS DE SOLA:\GES.

BERTHE DE SIMIANE.

LA GRANDE MAIT.ESSE DES DAMES D'HONNEUR

DURAND.

NAUTREE.

CHAJ7ANNE.

jl'IAUGARD.

YONG.

NART/N.

BON/S.

JlflS

BOULANGEOT.

LASCOUR-DUMAS.

BOrERY.

CE QUE FEMItIE VEUT ...

cODlédie-vaudeville en

2

actes.

PAR ii'UI. DUVERT ET LAUSANNE.

DISTRIBUTION: CHAMPIGNEL,

M. MAUGARD. -- BALIVET. M. EMILE; - AGATHE DE LAUNAY,

Mlle

LArERGNÉ; - AMARANTHE, MmeBorERY,-ROSETTE, Mme FREDÉRIC. -UN DOMESTIQUE, .IW.

CHARLES.-UNE PORTIÈRE; Mme DU1WAS.

ORDRE DU SPECTACLE:

1.

CE QljE

FE~nlE

VEUT.

2.

LES l\IOUSQUTAIRES.

GF:NÈVE. - Imprimerie d'A. LIEN E, rue de Coutpnce, N° 72.

,

,

,

TBEAT

81i:t)B'

&1l1i1lY.lt.

~. DIR~I()N,

:Pit

l\I~

(JQMBETTE •

Aujollrd'hui

Hardi 2

Odohre 1 8 5 5 ,

PREMIERS DÉBUTS DE:

• • • • a",al, Carré, C'"'''a .... e., .flle

11.1"",.,.

DEUXIÙlRS DÉBUTS DE:

PREM1ÈRE REPRÉSENTATION DE

LBBABBIEB'

DE

1

...

::'9-9_

,

Opéra-Comique en 3 actes, paroles de

Castil-Blaze,

musique de

Ross

ùû

Distribution Almaviva, MM. DerCJal. Figaro, Mare>al. Basile, /Vautrée. Bartholo, Carl'é. Pédrilll',

Dclisse. Ln officier, Bonis. Rosine, Mme. Boulal1geai. l\larceline', Bopérr. Chœurs. PREJUÈRE REPRb'JE]Vl'ATJœV DE

B4 TAILLE DE DAM!:S

ou

lIN DIJEL EN A.1II0ITB, ..

Comédiè

Cil

3 actes, par

MM. Scribe

et.

Le,qouve.

Distribution. IIclll'i de Flaviffllcul, i\l1\1. Chaflarmes. Gustavc ùe Grignon, Mausar';. Le LarolJ dt' .MlIrJ/l'ichard, IJe/ùsr.. Un sous· officier de dragons, Frédéric. Un domestique, Charles. La COlllt('Sse d:Autl'eyal, liée Kcrnadio, M'''e, Jlar(Jal. J"éouic de la Villeffonticr, sa nièce, Bo;e-Fleury.

Ordre du spectacle: 1. Batallle de DalIlcs. 2. Le UarJ#ier.

Les Inll'eaux s'ou\l'irollt à.5 tCUl'CS '12. - On COllllllencera G à !Jcures 112.

(9)

T .tl.BLE1l.1J DIT

PERSONNEL.·

ADMINISTRATION.

:\l~l. COMBETTE, Directeur. . lEA:!S-DELlSSE, Régisseur'

l~i\llL1~, Deuxième Régisseur.

Mm. BAILLY, souffleuse.

I

MM. PEPIN, Ch~( d'Orcllestre. BERGALŒ\l\E, Deuxième Che} . CARVIN, Troisième Che}.

lwne BONIS, magasinière.

OPÉllA-COMIQUE ET DES TRADUCTIONS.

MM. DEl\vAl., prcmier ténor. ;\;1. YAN-ALI,I:, troisième basse.

~F"C5 BOULANGEOT, pl't~Jl1ière soprano.

J)URAè'lU, dcuxième ténor.

CllAYAè'll'Œ, troisième ténor (Philippe).

?IAl"G.\F,D, ténor-eornique.

LA.COUIl-Du~IAs, soprano· comique (Dug3zon).

"\t:GCSTE l~ll1ile, deuxièmc 1én()r-rolt~;ilne. ;LuI.VAL,1)3t·yton.

:\A.UTnf..E, première Lasse. C.um}:, deuxième basse, J.aruelle.

LDIA.Y Virginie, deuxième

l'IARUL, mère !)urrazon • id.

lhuvÉr. Y, (lHlll'allO-comique (duègne).

id. A~Ii:L1;'<E, troisième chanteuse.

CO~IÉDIE.

DRAIIE. V1UDEVILLE.

illM. i'lAP,l'll'i, premier rôle, jcun(~ premier rôlc. \l"'C' ]\1.\.1'.';.\1., premicr nîle.

Cn.\VAl'i:\E, jeune premier.

lHOI\EAU Alfred, deuxième anlOlII'eux.

~1AUC.AP,D, premier comique.

CARRÉ, premier comique, financier.

AUGGSTE Émile, deuxième comique. J EAI'-DEl,TSSE, troisième rôle,

BO[l;lS, deuxième pèee.

.:\AUTI\E, :\IAI:\·A!., j 'l'R.\.:oiD, rôles de lOiJ"ell:~llce. ;\!GEL, troisième comique.

Yo.\!~, FilÉDl:iliC, ::\l.unll\', utilites. •

L\VEI',Gi'Œ, jeune l)l'cmIeJ'e.

LA.coup,-DG~lAS, H.osc Chéri.

LE\LH Yiq:\init" pl"(~mièrc soubl'dlt'.

n.usE-FLECl\Y, prelllière ingcnnilt'.

Ih:AT:VÉl\Y, c:ll'.1clàe .. tllèl'C noLIt'.

A\IÉLINE, troisième amoureusc.

Fp,im{:IlH:, denxii:mc soubrette. Ilul.\.s, dcnxièmc C:\l';lCIC,rt', EEl':rllE, utilite.

Ql.'XrOnZE CIlOHlSTES.

~ontlitions

tf.c l'Jt..bOIlIlCluent

à

l'..:t..nnée.

lloul' un Homme POUl' une Dame

POUi' un Homme Pour une Dame

(!IO i',>i.II'psnl!lll

A.bonnement 311

1-'IoI8, 1

=

.oeprésentatiolls.

Pour un IIomme

Pour une Dame

Fr. Fr. Fr. 100. 80. tlSO. {20. la. 12.

d L es Abonnements se llaient d'avance.

VAhonnemcnt au Ilois pourra ètre suspen u.

l l . , ') J cl· l'après-midi au 2"'· ':/;'1.:,.

J t' tureau de l'abonnement est ouvert Lous les jours, de I l J. (u roallll a ,).1. e , .. : . . . ' l' cl.ezle Direcieu\'. Le bureau dc localion sera c:urcrl de 10 \1. du m:1I1n a 3 h. ,L, 1 aplt~-d'" t.

)

/

PREMIÈRE

ANNÉE. -

~.

2.

JEUDI

4

OCTOBRE

1855.

LES

tOULISSES~

JOURNAL DU THÉATRE,

DE LA LfITÉRATTURE

ET

DES ARTS.

PRIX DE L'ABONNEIENT:

Pour un an fr. 10 ([

PRIX DB

J.A

LIGNE:

PARAISSANT LE DIMANCHE ET LE JEUDI.

- six mois 5 - trois mois 2 50

Pour l'annonce 20 c. - la réclame 40 c.

On s'abonne

à

l'imprimerie

du journal, Coutance,

72'

UN

JOUR

DE

PRK'ïIlER

DÉBUT.

AVANT.

-Essaie donc la tienne, .. va-t-elle bien P ... Quant à celle-ci, elle est appelée

à

de hautes des-tinées ...

- La mienne, à de nobles exploits ..•

- Qui choisissons-nous pour victime?. Le sort en décidera-l-il

? •.

ou bien les marquerons-nous d'avance, comme les huguenots furent marqués la veine de la St.-BarthéJemy? .

-Voici, mes amis, le cri de guerre et le mot de ralliement tout à la fois ...

Et le dernier qui venait de parler tire d'une clé forée un son aigu et perçant, capable d'effrayer un capitaine de bateau

à

vapeur ou les conducteurs de locomoth'es.

Ils

arrivaient, ainsi parlant,

à

la porte du thp.â-tre, et faisaient encore circuler dans la foule leurs projets homicides, quand le contrôle consentit en-fin

à

échanger contre des cartes l'al'gent monnoyé, - qui jouit partout, au deJans comme au dehors, des plus singulières prérogatin's.

PENDANT.

Et la fièvre de l'impatience circulait sur les ban-queUes. Elle se témoignait par cette espèce de ta-page inintelligible, ces mots sans suite qui 5' échan-gent, sans qu'on sache ce qu'ils veulent dire, et qui jaillissent entre les deux pôles des troisièmes loges COJllme des tonnerres entre deux nuages.

La toile se lève •.. - Apprêtez ... armes .•

!

Mais le premier comique brûle les planches ... . pas moyen de l'empoigner .•.

Le pas mal, locution anodyne, dont)'usage est

des plus avantageux pour ceux qui ne veulent pas se comprometttre, commence

à

se passer de voisin

à

voisin ...

il

s'avance, .. il grandit, .• il s'élève, .. se gonfle ... et éclate en applaudissements du meilleur aloi.

tes bravos répétés succèdent à chaque tirade du débutant. .. Tous les mots

à

effet de son rolé

arri-vent droit

à

leur adresse ... Enfin on rappelle le premier comique qui finit par se rendre aux accla-mations du public,-au risque de redire à faux le couplet qu'il avait si bien dit la première fois, et qui lui avait valu ce triomphe.

Et

les clefs forées, couvertes de confusion plus que de rouille, se retiraient dans le fond des gous-sets pour y attendre des jours plus heureux.

Ainsi se termina le vaudeviIle de dimanche. Vint l'opéra.

A nous les outils aux sons aigres et déchirants, .. c'est le moment de vous élever au dessus de votre condition abjecte d'ordinaire ... A nous, clefs de malles, clefs de cadenas, clefs de bureaux, voire même de coffres-forts ... Vous.,.êtes pour les artistes ce !Ju'est "urue électorale .... Vous êtes les souve-rains, commandez. e~ maîtres: revendiquez vos

(10)

2 LES COULISSES. droits, .• car

c'est

démériter de votre royauté que

de laisser tomber un fleuron de votre couronne .. !

Et le ténor chanla de la voix la plus sympathi-que ... sa tenue, son geste se concilièrent à l'ins-tant l'intérêt des spectateurs ...

Le bravo naît, s'élève, grandit, ...

il

se gonfle et éclate en applaudissements enthousiastes ...

Et les clefs forées, couvertes de confusion plus que de l'ouille, se retirent dans le fond des gous-sets, pour y attendre des jours plus heureux ...

APRÈS.

- Enfin, voilà uue troupe comme nous n'en a-vons pas eu depuis longtemps •..

-Quel ensemble parfait ...

!

-Quelles heureuses individualités ... !

- Quel joli ténor ... !

- Que de jolies femmes ... ! - Qued'ùmc dans leur voix ... !

-C'est hien, c'est bien, ... mais, convenez-en avec moi, c'est g,~ter les artistes, c'est les autoriser

à cesser d'être bons acteurs, que de leur sauter au cou avec tant d'enthousÎasme ...

- Ouilil faut toujours les tenir eu bride ... -Autrement, ils finissent par se moquer du pu-blic ...

- Tout beau! .. les opinions sont très-partagées à cet égard, .. entendons-nous: l'éloge qui perver-tit, qui gâte, c'est celui qui tombe à faux; c'est ce-lui qui s'adresse à la médiocrité vaine et à l'incapa-cité pleine de suffisance. Dans ce cas, au lieu d'être une cause d'émulation, il devient l'autorisation vi-vante de l'incurie et de la fatuité, .• mais, au con· traire, quand l'éloge s'adresse à l'homme de mé-rite, aU talent consciencieux, ne craignons jamais d'en abuser.

Il

devient une cause d'encouragement' une raison d'étude ... et, du reste, ce n'es(que jus~

tice rendue à qui de droit ••.

Ces propos s'échangeaient, sur la Place Neuve, dimanche, au sortir du théâtre; et la plupart des causailleurs s'ajournaient à mardi •..

On lit dans la Re~'Ue de Genèçe du

:>

octobre :

« Nous signalons dans la presse périodique de

« notre ville l'arrivéed'unnouveau confrère,le Foyer,

« journal de la littérature ct des arts. Le titre de « cette feuille indique assez quelle est sa spécialilé.

« Nous nous faisons le plaisir d'ajouter qu'il ne s'a-" git point ici d'une publication futile et sans

por-« tée; rédigé en grande !Jartie par la plume exercée

« d'un écrivain qui travaiUc lui-même pour le

thé-« àtre, et qui depuis longtemps a fait sCs preuves

« dans ce genre, le Foyer est un vrai journal qui

« considère sérieusement la matière; ce qui ne

l'em-« pêche point, du res te, d'offrir

à

ses lecteurs

l'a-« necdote piquante et gaie,

à

côté de la tractation

« des objets qui intéressent l'art en général. Nous

(c faisons des vœux pour la réussite de cette

entre-« prise qui, à divers points de vue, nous paraît

mé-« riter tout l'intérêt du public. ))

Nous avons donc un rival, - en terme d'indus-teie, un concurrent; - ces qnelques lignes nous l'apprennent. En conséquence, nous sommes en droit d'attendre de sa part des comptes-rendus en conscience, des analyses profondes, des prévisions pleines de perspicacité.

Quant à nous, nous nous bornerons à engager nos lecteurs à se rappeler la ,'ieille devise de San-teuil : Castigat ridendo mores, que nous traduisons

mot à mot, pour l'usage de tous :

« L'homme sérieux est le plus souvent celui qui n'a pas l'air de l'être. ))

CHRONIQUE THÉATRALE.

Une nouveauté théâtrale ~erait, sans contredit, une noble action de Mlle Rachel. Eh bien! nous sommes assez heureux pour pouvoir en raconter une: en aura d'autres qui pourra. Elle écrit de N ew-York au président du comité organisé pour recueillir des souscriptions en faveur des victimes de la fièvre jaune, en date du 8 septembre:

c( j)lonsieur le président,

« Je vois dans les journaux du matin le récit de

« la triste calamité qui afflige Norfolk et

Porst-_ Porst-_ Porst-_ Porst-_ Porst-_ Porst-_ Porst-_ Porst-_ Porst-_ Porst-_ Porst-_ Porst-_ Porst-_ Porst-_ Porst-_ • _ _ _ _ _ _ _ _ ~ _ _ - - - -_ _ _ _ _ _ 1

LES COULISSES.

« mouih. Je vous écris pour contribuer

à

soulager

(l eettc g-rande infortune, el dans ('e Lnt, je vous

« transmets ci-inclus la somme de 1000 dollars,

« que je ,ons prie de ,'otdoir bien ajouter aux

sous-(C criptiol1s.

( RACHEL, )) C'est vraiment une bonne fortune qu'un fait aussi rare dans les fastes de la vie artistico-finan-cière de ~Ille Rachel; et le journaliste qui a l'a-vantage de le servir à ses lectcurs est CIl droit de s'en tenir aussi fier qu'un collecteur d'autographes qui trouve sur son chemin le manuscrit du premier traité de la philosopbie :anthropomorphiquc dédié à Alcibiade par Socrate, qui n'a jamais écrit.

MENUS PROPOS.

LN cOJ\nus-VOYAGEUR,

ct

petites moustaches blon-des. -Ah! .. mademoiselle Anastasie ... c'est elle ...

je l'ai connue (luand elle était au conservatoire. QueUe chance

de

la rencontrer ici! ..

UN j)fONSIEDR de Cilif) l'ieds .~ept pouces, aux

épais-ses moustaches noù'es. - \ OüS la coul1aissez, ..

l\lon-sieur .. ?

LE COMMIS. - Si je la eoanHis, ... ct même in-timément ... nous avons~plus d'ulle fuis dîné ensem-ble ...

LE

}-f

ONSIEUR. - Vous, Monsieur ~

LE COMMIS. - Et que de fois nous avons été en-semble au &al de l'opéra,' à

la

grande chaumière. Il faut la voir, .. quelle.ravissante danseuse! ..

LE MOl.'(SIEUR. - Vous, au bal avec elle?. LE COMMIS. - Mieux que ça, .. à Montmorency, avec elle et des ânes.

M~NSIEUR. - Vous en êtes un, l\fonsieur, et je déclare que vous en avez menti ...

LE COMMIS. -Mais, .. Monsieur, permettez ... LE l\loNsIEUR.- Vous en avez menti, je le ré-pète. Vous, l'amant d'Anastasie ... Allons donc! .. Je suis son frère, Monsieur ...

LE COMMIS. - Son frère, .• LE MONSIEUR.-Oui, Monsieur ...

I.E

COMMIS. - Alors, c'est différent. ..

LE JlonslEvR. -Je respi.·re, .. et 'ous allez VOliS

rétracter sur 1(, l'hamp, sinon ...

LE cOMJ\Hs.-Eh bicn!j'en conviens, ... c'était une plaisanterie: il faut bien qu'oll s'amuse en voyage.

LE ~IONSIEUR. - Cela ne me suffit pas, 1\Ion-sieur. Dites hautement devant ces l\lessieurs : J'ai

menti ... sinon, nous allons nous cOllper la gorge

ensemble.

LE COll'IMIS. -:Eh hien! .. oui, .. j'ai menti, ... je vous jure que je ne connais pas mademoiselle Ana-stasie ...

I.E MONSIEUR. - Eh! parbleu! •.. ni moi non pIns ...

PENSÉES SUR PENSÉES.

- Tout homme qui a l'air d'a"oir~heaucoup de de finesse en a réellement fort peu; cal' s'il en avait beaucoup, il en aurait llour la cacher.

- Celui qui ne change jamais de Iprincipe doit Nrt hiCJl souvent forcé de changer de parti.

- Les hommes ont fait la loi, les femmes ont fait la mode: lequel est en droit de sc·plaindre?

- Le monde est plein de contra"lps et d'impré-"us .• J'entre chez un de nos hommes réputés sérieux je le trouve enfoncé dans son fauteuil el./isallt quoi?

Faublas. - J e vais chez Edmond qni a la réputa-tion du plus indiscret des étourdis; il est molle-ment étendu sur un canapé; il lit, quoi?

La

Bible.

- Quiconque voudra en tenter l'expérience verra qu'on peut tout faire croire à la multitude, excepté la vérité.

- Les hommes qui sont extrêmement civils sont rarement sociables, parce que la société Jeur donne plus d'embarras que de plaisir.

- Les femmes ne sont certainement point infé-rieures aux hommes en résolution, et peut-être en courage; si on en juge autrement, c'est que les femmes exagèrent leur timidité, et que les hom-mes cachent ]a leur.

(11)

PROGRAMME DU SPECTACLE

Jeudi,

4 octobre 18ii:J.

j'r

DÉBUT

DE Mlle

VIRGINIE LEMA Y.

2

mtl

D~BUTS DE : M.

MA UGARD, CARRÉ, CHA

VA~NE,

lUmos LASCOUR et BOVER Y.

5

m

••

DEBUTS

DE : lU~f.

DERVAL,

NAUTRÉE.-~ll1e

BOULANGEOT.

LA DAME BLANCHE,

opéra

cOlllique en

3 actes.

PAROLES DE M. SCRIBE, MUSIQUE DE BOYELDIEU.

DISTRIBUTION DE LA PIÈCE

.

.

GEORGES,

jeune offir,ier.

GAVESTON,

jeune intendant des comtes d'Avene!.

DIKSON.

fermier,

MARC-ITON,

juge

dt)

paix.

GABRIEL,

valet de ferue,

ANNA,

pupille de Gavestoll.

JENNY. femme de

Dikson.

MARGUERITE.

ancienne domestique des comtes d'Avene!.

PA YSANS, CHEVALIERS. MM. DERFAL. NAUTREE. MAUGAIUJ. CARRE. CHARLES. Mil. BOULANGEOT. W LACOURT-DUMAS.

JJr

eBOrE7ty.

UNE FEMME

QUI SE

JErfTE PAR

LA

FENÈTRE,

conlédie-vaudc'ville

en

lill

acte.

PAR ~nf.

SCIURE

ET G. LE~IOINE.

DISTRIBUTION

n'HA r:~ECO[:IH DE LAGNY,

manufacturier.

HAOUL, S.i!!

neveu,

GABRIELLE,

femme

de

Haou]

LA MARQUISE ATHÈNAIS DE L'ESPARnE

JEANNE SHOPPEN,

fcrnùre

de

Baoul.

'

JliLll, CARBi. CHAf/ANNE.

Jljlle BOSE FLEURY.

.Dlme BOf/ERY

Mme LE'1AY.

onnRE Dr SPECTACLE:

1.

LA FEH,HE.

~.

LA DA}1E m .. ANCHE.

ï.El'iÈVE. - Imprimerie d'A, LIU il: , rue de Coutance, l'iQ

72,

année.

1855.

PRIX

DE

L'ABONN\tUm!

00 ABONNE

ET Ol'l REÇOIT LES ANNONCES

l,50

AU BUREAU DU FOYER ON NUMtRO

ItDp. D~CII.<UIP et (JOwpagnle,

Corlaterie.

JOURNAL DU TIlÉATRE, DE LA LITTÉRATURE ET DES ARTS,

P4R4ISS4KT LES J'OlJRS DE SPECTACLE.

GENÈVE, le " Octobre .

L'année dernière, lorsqu'il fut question d'établir, pour

les débuts snr notre théâtre, le mode de la

Votation,

actuellement adopté dans un grand nombre de villes en

France et en Belgique, une cel;taine majorité parot se

prononcer contre cette innovation,

èt

les choses

demeu-rèrent telles que dans le passé, car, avant tout, il s'agit

-de respecter le vœu du public.

1

Nous n'examinerons point ici les motifs qui militent

en faveur de l'un et de Pautre système; certes toule

chose dans ce monde est entachée de défauts, et nous

reconnaissons volontiers que la votation Jtour les débuts

n'est pas, quoiqu'elle nous paraisse, à nous; le meilleur

procédé

à

employer, n'est pas, disons-nolis,

compléte-Iment exempte d'inconvénients.

II

fuut bien que cela soit

lpuisque nous avons entendll des acteurs dlre hautement

~u'à

tout prendre ils préfèrellt encore le rejet par la "oie

;\Ies

sifflets.

Soit; mais

il

n'en est

pas

moins vrai que

lcette dernière façon de refuser un al'tiste, est chose qui

Ine s'accorde nullement avec

la

douceur des mœurs

ac-'tueIles, et qu'il est bien permis de chercher s'il n'y

au-rait pas un terme moyen qui

pût satisfaire à toutes les

exigences .

~

Vous allez au théâtre et, bien entendu, vous payez à

i

;la porte le plaisir dont

VOtlS

c'omptezjouir, Or,

il

arrive

.~~.

I.qu'au lieù de rasser une soirée paisible et faite pour vous

une malheureuse femme tomber

sur

le théâtre,

en

proie

à une attaque de nerfs. On l'emporte dans

kt

coulisse;

puis, arrive un régisseur qui parlemente;

puis

enfin

il

faut baisser le rideau et cesser le spectacle, parce qu'iI

ne saurait être continué sans l'artiste qui déplait. Alors;

ct.

après que les siffleurs vous ont, au lieu de la

jouis-sance que vous attendiez, infligé la vue d'une

exécution

véritable, vous rentrez chez vous fort dégoûté, ayant

perdu votre temps et votre argent, et vous promettant

bien de ne plus vous 1aisser prendre

à un tel pîége.

Multiplions votre personne par le chiffre de tous ceux

qùli

emportent du théâtre la même impression que

vous,

~t

voilà autant d'amateurs qui, au lieu de fréquenter le

~pectacle comme ils se l'étaient promis, resteront soigneu ...

sement au coin de leur feu, tout l'hiver. -

Mais, nous

dira-t-on, chacun sait

II

quoi

il

s'expose en allant au

théâtre

les soirs de

débuts;

lorsque l'on redoute ces

sor-tes de choses, on s'abstient.

A

cela nous pourrions

ré-pondre par beaucoup d'arguments: nous nons bornons

à quelques-uns.

El d'abord, de quelle autorité me prive-t-on d'un

dé-lassement qui me plaît, et me ferme-t·on

de fait

les

por-tes d'un édifice destiné

à mon plaisir comme à celui de

tout le monde? II me convient, à moi, de passer telle ou

telle soirée au théàtre; je

paie

pour me procurer un

plaisir tranquille, et je dis que personne n'a le droit de

m'infliger une souffrance, pour sa convenance ou son

ca-priee: cela est tout bonnen'tent de la légalité •..

~

\

\dé1asser, vous vous trouvez au milieu d'un effroyable

;,

'

:vac~rme,

de cris, de vociférations, de scènes pénibles,

t

1

afflJgeante.s, comme, par exemple, celles où vous voyez

li ,

Puis, voilà, n'est-ce pas, un moyen bien tro\lvé pour

la prospérité (rune entreprise, p,'ospérité qui

(12)

néccssai-LE FOYER.

rement se trouve compromise par l'absence forcée d'un

i

de l'indisposition d'un camarade, etc. etc.

grand nombre de spectateurs? En définitive, qui est la

~

Le rideau une fois tombé sur ces trois épreuves, le dupe? Eb! c'est le public lui-même, qui trop fréquem- régisseur viendrait demander au public s'il refuse ou ment échange son cbeval borgne contre un aveugle (car accepte le

sujet.

En pareil cas, une majorité se dessine Jes remplaçants ne valent souvent pas leurs prédéces- bien vile et de cette manière tout se 'passerait tranquiIle-seurs) et qui, par la crainte imprimée même à ceux des ment: le

Cahier des chm'ges

étant du reste là, pour fixer artistes qu'il a acceptés, ne jouit plus de la plénitude des les devoiJ·s de la Direction.

moyens de ceux-ci, qui s'attendent toujours

à

quelque En second lieu, comme cependant il peut arriver traitement pénible. qu'un acteur déplaise trop , avant d'avoir terminé ses En bonne justice, peut-on se figurer que, parce qu'un débuts, ou qu'enfin une circonstance on particularité homme (à plus forte raison une femme) se trouve

sur

quelconque nécessite des

pourpal'lel',

séance tenante,

les planches,

il perde par cela-même toute faculté de sen- entre le public et la Direction, nous proposons que ces tir comme les autres morlels ; que ses nerfs deviennent communications n'aient jamais lieu que

dans les

en-du fer ou en-du bronze; que sa respiration soit aussi libre

[,"actes.

Si le public consent à procéder de cette façon, que s'il se promenait

à

travers champs; que son cœur nous croyons fermement que personne n'aura le droit de ne batte pas plus vite que s'il était, lui-même, tranquil- se plaindre. L'opinion des spectateurs pourra se malli-lement assis sur les banquettes de la salle? S'imagine- fester en temps utile; les personnes qui redoutent le t-on que l'émotion, que la crQinte, ne paralyse point les bruit, auront la faculté de sortir de la salle sans perdre ressources d'un chanteur par exemple? Et comment veut- une partie du spectacle et l'argent de leurs billets; enfin, on pouvoir le juger, si à ce trouble dont les plus coura- la Direction n'aura pas à redouter de voir les banquettes geux ne peuvent eux-mêmes se défendre, on ajoute en- vides aux jours de débuts, et l'acteur en cause sera core la menace toujours incessante d'une esclandre qui épargné autant que possible. S'il doit être renvoyé (ce bien certainement, si elle arrive, le réduira à l'imp~ssi- qui est déjà bien terrible pour lui), une hideuse humilia-bilité absolue de tirer ,la moindre note de son gosier? tion n'accompagnera du moins pas son exil.

Voyez l'etTet que produit dejà la simple absence d'ap- Nous serions heureux de voir notre motion accueillie: plaudissements; nous affirmons qu'il n'en faut pas le public est souverain; il en décidera.

davantage pour ôter à l'artiste la moitié de ses moyens.

Ce n'est donc plus véritablement lui que vous avez sous

~1J.1J.ïJ.C---les yeux et aux oreil~1J.1J.ïJ.C---les; vous ne pouvez pas dire que

vous le connaissez. Laissez-le donc, du moins par une

BEVUE THÉATRALE.

abstention de signes improbatifs, se mettre décidément

dans son assiette naturelle; laissez-lui la faculté de dé- Il n'entre aucunement dans notre plan, de préjugcl' ployer tout ce qu'il possède de ressources, et alors

ju-

i

en rien à l'égard de la nouvelle troupe; nous voulons,

gez-le: à

cette condition seulement votre verdict sera 1 bien au contraire, laisser

à

chacun dei artistes le temps conforme

à

J'équité. de se faire:suffisamment connaître, et par conséquent à Si l'on veut bien nous accorder ces points et si notre notre opinion celui de s'asseoir sur une base qui, plus public refuse d'adopter le procédé de la votation, qui 1 tard, ne vienne pas

à

vaciller.

d'ailleurs arriverait un peu tard maintenant que les dé- Toulefois, il est de notre devoir aujourd'hui, de con-buts ont commencé, nous prendrons l'initiative d'une stater que la représentation de dimanche (ters débuts) a

proposition contre laquelle nous ne pensons pas qu1il y presque entièremenl réussi, soit pOUl' l'opéra, soit pour ait

à

soulever d'objection sérieuse. le vaudeville. Dans le dernier de ces genres, notre

ap-Nous proposons en premier lieu: qu'à moins d'une préciation se borne à celle du rôle principal, tellement incapacité tellement prononcée de la part d'un acteur',

principal

en effet, qu'ici, comme dn reste dans tous les qu'elle saute aux yeux dès les premiers moments, les

Il

ouvrages écrits en vue d'un seul acteur, les autres ne

trois

débuts d'usage continuent à lui être accordés sans sont et ne peuvent être quI' des ombres. Aussi nous gal'-manifestations bruyantes; il s'entend que les trois rôles dons-nol~s de toucher à

d'autres

qu'à M, ~faugard

seront

véritablement de son emploi,

et non des rôles ~ qui a fait plaisir

à

tout le monde. Les honneurs du rap-de complaisance, comme ccla peut arriver par suite

t

pel nous ont cependant paru un peu hâtifs; ces choses

LE FOYER.

là sont de la nature de celles qu'il faut ménnger pour leur donner plus de prix.

Cette seconde représentation semble avoir pris

à

tâche de corroborer tout ce que nous avons dit plus haut à

propos de la Pl·emière. - En effet, comme nous l'avions prévu, il Y a eu des

hauts

et des

bas

i des ~urprises en bien; des étonnementi en mal; des irrégularités; des absences de niveau; pour couronnement, une divergence extrême dans les jugements du public: il fallai~ s'y at-tendre; il ne pouvait en être autrement. Quant

à

nous, pour qui les opinions différentes des auditeurs sont au moins aussi respectables que le droit des artistes à l'es-pace voulu pour se faire décidément connaître, nous suspelldonsnotre opinion personnelle jusqu'après la troi-sième soirée de débuts; nous la donnerols alors comme chose attaquable sans doute (errare humanum est! ) ; mais notre conscience sera tranquille en présence d'une conviction qui ne nous est pas encore totalement ac-quise.

On priait le célèbre musicien Grétry d'écrire quelque pensée dans un Album. Il s'y prêtade bonne grâce, après un dessinateur qui venait de mettre en regard une tête de femme blanche et une autre de négresse. Grétry sc borna à inscrire au-dessous:

Une blanche vaut deux noires.

Les artiste~ de l'opéra ont généralement paru satis-faisants, sauf toutefois la Basse, qui, quoique chanteur agréable, ne semble pas pouvoir cadrer avec ses cruna-rades. Mais, s'il est vrai qu'nne hirondelle ne fait pas le printemps, il l'est également qu'un seul rôle ne consti-tue point d'une façon absolue l'absence ou la présence de toutes les capacités requises. Tel échoue presque complétemenl dans un ouvrage, qui réussit dans un au-tre. etinversément. Sans remonter plus haut que la der-nière saison, n'a-t-on pas vu

à

Genève des exemples frappants de cette vérité? - Pour notre part nous avons connu, des années durant, sur une des premières scènes ùe l'Europe, un acteur qui n'était littéralement que

to-léré. Un beau soir, et dansun seul rôle, il s'éleva

à

une

hauteur tragique telle qu'il fit frémir toute la salle. Nous ve nons de citer un extrême; réduisons-le, ainsi qu'il convient, et nous resterons en présence d'une vérité incontestable; c'est que, dans le domaine des arts, ainsi qu'en toute autre chose, du reste, il faut s'imposer la loi de ne jamais juger d'une manière tranchée, et surtout à première audition; car, dans un sens ou dans l'autre, l'on risquerait de se fourvoyer étrangement. Attendons; tout aussi bien à l'égard de ceux pour lesquels nous ne craigllons presque plus rien, qu'à celui des artistes 1

au sujet desquels nous éprouvons de l'inquiétude.

N'en-

Le jour de la première représentation de son

,lilm'iagc

courageons

donc, ni ne

décoU1'ageons

personne outre

de Figaro

t Beaumarchais disait au spirituel Rivarol, qui mesure; c'est ce qu'il ya de plus juste envers autrui, se trouvait à côté de lui au spectacle: cc J'ai tant couru et de plus sage dans notre propre intérêt. -

!

ce matin

à

Versailles, auprès des ministres, auprès de Le spectacle de mardi se composait de

Bataille de

li

la police, que j'en ai les jambes rompues? ') - cc C'est

Dames

et du

Barbier.

toujours cela! ) répondit Rivarol.

ANNONCES.

EN VENTE

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GUÉRISON

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PAR

L'EAU

NATURELLE,

traité sur l'hydrotbéraple,

UR U.·D, PARRANT,

~Iédecin directeur de plusieurs établissements.

L'ouvrage traite spéci;llemen~ de la guérison

JOU C I I ' ' I ___ lE"',&, PAR L'EAU NATURELLE

i floi. in-8 pria: :>

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Sous presse.

RECUEIL DE PROBLÈ~IES D'ARITHMÉTIQUE GRADUÉS.

(Adopté par le dép. de l'Instr. publ. pour lès écoles p"imaircs du canton.)

D'AP!ù;S CORDRE PROGIlES~IF DES DIFFICULTÉS. A l'usage des écoles et des familles,

PAR D. DUMAS. INSTITUTEUR,

Adoptés pour les écoles prim~ires du oanton de Geneva,

DIVISE EN. PARTIES.

P"ia: de chaque partie 23 cent., de. 41'arties reunies, :1. fT.

UN PARISIEN A GENÈVE

ou

,

GENÈVE HISTORIQUE ET GK~EVE ACreELLE,

PAR L,-A, MARTIN DE PAmS. i vol. in·8, pria: 75 "alli.

(13)

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Jeudi.

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octo/J,,-eI8,Sr;.

<··T~().ISÎÈME RE~BÉSENTATIONDE

L'ABONNEMENT.

Pflemièr6

r~r,ésmtœion d~

~ tt •• '. .

, L A

BAlUE BLANCHE,

Opéra:-eômique en :) actes,

paroles

de

l\t S'cra1Je,lIlU

que

de

lkJye/Jiett.

Georges, jeune officier anglais,

DISTRIDIlti'IOI'IIr

Gaveslon, anei'en intendant des

comtes

d'A-veneJ,

Dikson, fermier des comtes d'A venel,

.Mac-Irton, juge'

de

paix du canton,

Ga'hriel, valet de ferme de Diksôn,

Anna,

pùpille

de

Gaveston,

Jenny,

femme de

Hikson,

AINl. De1'val.

'Nautrée,

Maugan}.

Carré.' '

Charles~

l\fmeB

BoU~Otngeot.

i;<'Mlt-rguerite,

anmenue domestiqu:e dês comtes

d'A~eI1ef.

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r~ysan's, ,Çhevaliers.

Lttc'Our-Dumas.

BOt,e1:Y·

UNE

FEMME

QUI SE JETTE PA·R

LA'

FENÊTRE

Comé(lie-vatHIeville' en

nnacte~par MM~ E~

Sër-tfJli

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Lemolne.

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M.

d'Havrecourt

de

Sagny,

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MM.

Cairé.

Raoul, son

neveu,

Chavannes.

Gabrielle, femmedwHa.ouj,

Mmes Rose

J?l'm.wy.

La ml;lrquise Athénaïs

de

L~sparre,

B'Ovéry.

JeanneShop,pen,

fermière

de.'Raoul,

:"'}:~~may,

Qrdr.e"du

Spet:tàcle:

La.

Femme ... -

g.

La;~

Blanche.

Les.Bureaux seront ouverts

à

6

heures. -

On

comm~bcerà'à dihèüresèf_~",

" ,

Genhe -

Imp~

DlaMIlP et C"HI, Corr*ie:

PRE~nÈRE

ANNÉE. -N· 5.

DHlA'iCIIE 7 OCTOBRE 1855.

LES

~OULISSES~

JOURNAL DU

TIJÉA'l'RE,

DE LA LITTÉRA'ITURE ET DES ARTS.

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RÉFLEXIONS D'ENTR' ACTE.

VOLlS souvenez-vous, lecteur, de ce diable

boi-teux du siècle passé qui, parmi les singulières Tel· léités d'un bon (Hable, avait celle de soulever les toits, de ci>uper les maisons par tranches vertica-les, de meltl'e à bas les parois, et de pénétrer, au moycn de toules ces effractions, dans l'intérieur des ménages, ct cela ùe la manière la pIns indiscrète, mais allssi la pins inlérenante l'

Ce qu'il

en faisait

c'était ponr instruire un saTan t, - race qui a plus besoin d'instruction 'Ille tout autrc.-Le' diables'é· tait pris d'une belle passion pour un alchimiste, et il le conduisait à la recllerche ùe la p:cnt' philoso-phale du mondc moral.

Comme tons les instituteurs quelcon!llh's, il avait son système. On se souvient de la manier;; dont Chiron élevait Achille; on sc rappelle que Jaeotot menait Télémaque à touteJ sauces, ct l'Oll sait (Pl~

Silène élevait Bacchus au billCl'on Oarbot. Or donc le diable ayant entrepris l'éducation de l'alchimiste, inventa son syst('me. Comme nous

l'a-yons dit, il consistait à couper les maisons en qua-[rc du haut en bas, et premmt une cheminée pour lribune, il pronon~ait ses généreuies leçons devant

SOn unique auditeur.

A Dieu ne plaise que nous jugions les systèmes! l"ous exposons des faits, nos lect~lll's les apprécie-ront. TouLefois, nous nous permettrons d'aYancc!' que lesystême du diable boiteux a mérité de

nom-breuses sympathies et s'est fait une foule de parl!w sans.

En elfet, qu'est-ce qu'un théâtre, - espèce, de

maison coupée de haut en bas, dont chaque étag<' est mis à découvert pour l'édification des autres-si ce n'cst l'application ter-hehdomadaire du sys-tème infernal? C'est un édifice qui a subi l'opéra-tion systématique; il est devenu apte à servi ... aux

lecon~

du diabolique instituteur. C'est le cadavre lu'r lequel il donne son cours d'anatomie,-comme

c'est aussi la Oeur dont le botaniste analyse les

organes.

-Seulement ici, plus n'est bCflQin du diable;

cha-cun a, par devers lui, dans son for intérieur, UD

démon familier qui est à même de suppléer an peu d'égard de l'enfer pour le siècle actuel.

01', que nous dit notre démon familier, quand du coi n du parterre nous levons nos yeux jusques aux combles de la salle, en faisant unc pose à cha-que échelon? Il nous dit dans son biz31're langage: Tout est pour le mienx, dans le meit/eur des Inondes ...

Les premièl'C's loges, - c'est là qu'habitent ces

hcureuxdu siècle dont la bourse est à la hauteurûe leurs exigcndes. La froideur

~l,l'épandue

sur tous les visag'cs, c'est vrai, mais leur cœur a aussi ses manières de S~ manifester. L'enthousiasme trome moyen de se ~airc une place sUl'les banquettes dl' velours tout aussi bieu que sur la planche de sa11În. Et puis, du reste, c'est là qne se fait la receUe. ~.

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