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Théorie mathématique d’un réfrigérateur à effet Peltier
et d’un générateur thermo-électrique
E.B. Penrod, Cho Yen Ho
To cite this version:
97
THÉORIE
MATHÉMATIQUE
D’UNRÉFRIGÉRATEUR
A EFFET PELTIER ET D’UNGÉNÉRATEUR
THERMO-ÉLECTRIQUE
par E. B. PENROD
(1)
et CHO YEN HO(2)
Department of Mechanical Engineering, University of Kentucky, Lexington, U. S. A.
Résumé. 2014 L’équation
d203B6/d~2
+ 03B1d03B6/d~201403B303B6+03B2
= 0 où 03B1, 03B2 et 03B3 sont les rapports entre quatrefac-teurs de puissance calorifique, a été déduite des principes fondamentaux de la thermodynamique et
des transferts de chaleur. Elle tient compte aussi bien de la chaleur échangée directement avec le
milieu que de celle mise en jeu par les effets Peltier, Fourier, Thomson et Joule. On a calculé des
solutions particulières donnant la distribution des températures dans les branches des
thermo-couples. De l’équation fondamentale donnée par l’une des solutions, on en a déduit plusieurs autres,
utiles pour le calcul des réfrigérateurs à effet Peltier et des générateurs thermoélectriques, et la
prévision
de leurs possibilités.Abstract. 2014 The equation
d203B6/dn2
+03B1 d03B6/d03B6/d~ -
03B303B6+03B2= 0
was derived from fundamentalprin-ciples of thermodynamics and
heat
tranfer,
where the coefficients 03B1, 03B2, and 03B3 are ratios that connectfour heat power terms. Here heat power tranferred to or from the environment was considered as
well as the Peltier, Fourier, Thomson, and Joule heat powers. Particular solutions were obtained
that show the temperature distribution along the thermocouple arms. From the primary equation,
one of the solutions, many others were developed which are useful in designing Peltier refrigerators and thermoelectric generators and to determine their operating performances.
PHYSIQUE
PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME 21, JUILLET 1960,
Des matériaux
thermoélectriques,
mieuxadap-tés que les métaux purs à la fabrication des
réfri-gérateurs
à effet Peltier et desgénérateurs
thermo-électriques,
apparaissent
actuellement sur lemar-ché. Il fallait donc établir un
système d’équations
permettant
de calculer lesprojets d’appareils
d’uti-lisation
qui
donnent les meilleursrésultats,
aumeilleur
prix.
Nous avons étudiéici,
dans le casgénéral,
l’influence de l’effet Thomson et de la chaleuréchangée
avec le milieu sur le résultatopti-mum.
L’équation
initiale est déduite desprincipes
fondamentaux de la
thermodynamique
et deséchanges
de chaleur : elleexprime
latempérature
en tout
point
des branches duthermocouple
enfonction de sa distance à la soudure chaude. On
en tire une série
d’équations
utiles au calcul desréfrigérateurs
à eff et Peltier et desgénérateurs
thermoélectriques.
1. Obtention de
l’équation
initiale. ---Quand
lesbranches a et b du
thermocouple
représenté
surla
figure
1 sont reliées à unerésistance,
lesystème
est un
générateur
thermoélectrique,
tantqu’on
maintient une différence detempérature
entre les soudures chaude et froide. Si les branches sontreliées à une batterie
d’accumulateurs,
ou à tout autregénérateur continu,
lesystème
est unréfri-gérateur
à effet Peltier danslequel
de la chaleurest absorbée à la soudure
froide,
et unequantité
différente de chaleur cédée par la soudure chaude
à une source chaude.
FIG. 1. -
Diagramme d’un réfrigérateur à effet Peltier
(ou d’un générateur thermoélectrique). Les températures des sources chaude et froide sont th et t,. Si 03B2, rapport de
la chaleur de Joule à la chaleur de Fourier croît de 2 à 00,
le maximum de température se déplace dans la tranche
de x = 0 à x =L
2
.(1) Professeur et chef du Department of Mechanical
Engineering de l’Université de Kentucky.
(2) Graduate assistant in mechanical Engineering à
l’Université de Kentucky.
P
désigne
lerapport
de la chaleur de Joule à la chaleur de Fourier dans les branches duthermo-couple. Si p
=03B2a
=Pb,
la distribution detempé-rature sera la même dans les deux bras pourvu que
la f. é. m. de Thomson soit
négligeable,
et que laquantité
de chaleuréchangée
à travers l’isolant soit uniforme lelong
des branches. Dans cescon-ditions,
latempérature
est fonction linéaire de la distance x à la soudure chaude si la chaleur de Joule est nulle.Si p
estégal
à2,
le maximum detempérature
est à la soudurechaude,
et il sedéplace
vers la droite(fig. 1) si 03B2
augmente
de 2 à oo,jusqu’à
uneposition
limite située au milieu desbranches.
FIG. 2. - Section élémentaire d’une tranche du
thermo-couple représenté figure 1, avec les débits de chaleur
correspondants.
-Sur la
figure 2, Q,
etQ2
désignent
les débits de chaleuréchangés
à travers les limites d’une trancheélémentaire,
et0,
le débit de cbaleur de conduction à travers l’isolantQT
etQJ
sont les débits de cha-leur de Thomson et de Joule.D’après
lepremier
principe
de lathermodynamique,
le bilan des débits de chaleur enrégime
permanent
est :ou :
en introduisant les
rapports
sans dimensionet
l’équation
précédente
de-vient :où
l’équation
(5)
est une solution de(1),
avec les conditions aux limites :L’équation
(5)
ne convient pas au casparticu-lier ou y =
0,
c’est-à-dire si l’on supposequ’il
n’y
a aucun
échange
de chaleur avec le milieu Lasolu-tion
générale
del’équation
(1)
est donnée par laméthode de Frobenius
[2] :
où
quand n
estpair,
et.quand n
estimpair.
Enremplaçant §
et -1
respec-tivement par(t
-t,,),/At
etx,IL,
etappliquant
lesconditions aux limites
indiquées,
il vientoù
L’équation (7)
et celles que nous en tireronsplus
loin
s’appliquent
aux deux branches a etb, mais,
pour
l’appliquer
àb,
on doitremplacer
le débit de chaleur de ThomsonQT
par -QT’
donc ocpar -
oc,
puisque
nous avons admis que le courant va dansla branche b de la source froide à la source
chaude,
tandis c’est
l’invqrse
dans la branche a et que lesens
positif
de la f. é. m. de Thomson estdirigé
de larégion
froide vers larégion
chaude.Le
développement
del’équation
(7)
(équation
initiale)
donne :comme oc et y sont en
général
petits
parrapport
àl’unité,
onpeut
négliger
les termes d’ordreégal
ou
supérieur
à 3 en ce et y, et mettrel’équation
(7)
sous la forme :
qui
donnera une valeurapprochée
de latempéra-ture.
Cas
particuliers.
2013 La distribution destempé-ratures est
donnée,
dans trois casparticuliers,
enattribuant des valeurs
particulières
à oc et y dansl’équation (13).
Dans le cas
I,
l’équation
donne latempérature
exacte;
dans les cas II etIII,
seulement des valeursapprochées.
Cas I. oc =
y = 0. On suppose alors la f. é. m.
de Thomson
négligeable,
etqu’aucun
débit de chaleur ne traverse l’isolant.Cas II. y == 0. Le
débet
de chaleur à travers l’isolant estnégligeable.
Gradient de
température.
- Casgénéral,
valeurexacte. r--
Différentiée par
rapport
à x,l’équa-tion
(7) donne :
où :
à la soudure chaude :
à la soudure froide :
où
Cas
général,
valeurapprochée.
- Différentiéepar
rapport
à x,l’équation (13)
donneCas 1. oc =
y = 0.
L’équation
(17)
se réduit àd’où
et
Cas II. Y = 0.
L’équation
(22)
devient :d’où :
et
Cas III. oc = 0.
L’équation
(22)
devient :et
Débit de chaleur de conduction. - Cas
général,
valeur exacte. -- Enmultipliant l’équation
(17)
par -kA,
elle devientà la soudure chaude :
à la soudure froide :
Cas
général,
valeurapprochée.
-- Ennégligent
les termes du second ordre en oc et y de
l’équa-tion
(22),
etmultipliant
par -kA,
on obtient :à la soudure chaude :
à la soudure froide :
Cas I. a =
Y = 0. En faisant
QT
etQe
égaux
à zéro dans
l’équation
(37),
cela donne :à la soudure chaude :
à la soudure froide :
Partage
du débit de chaleur deJoule.
En fai-sant
Qx
= 0 dansl’équation (40),
ilvient :
où x est la distance de la source chaude au
point
où la
température
est maximale et le débit de chaleur de conduction nul.Si p
=2,
xm =0,
c’est-à-dire que le maximum de
température
seL trouve à la soudure
chaude ; pour
== oo, xm= 2 ’
lorsque p
croît de 2 à oo, le maximum detempéra-ture se
déplace
de x = 0 àzm = 11 ;
quand
a2,
2
il
n’y
a pas de maximum detempérature.
Puisqu’aucune
chaleur de conduction netra-verse la section droite des branches du
thermo-couple
d’abscisse x = xm,pour P
> 2 la chaleurde Joule se divise
en 7: .
QJ,
qui va
à la soudureL
L - xm
chaude et L
Xm.
ui va à la soudure froide.chaude,
etL
QJ
, qui va à la soudure froide.Donc,
siX. == 2
c’est-à-dire si At =0,
et
== oo,, m
une moitié de la chaleur de Joule
rejoint
la soudurechaude et l’autre la soudure froide.
Pour03B2 = 2,
Qx=0
= 0 etQx=L
=QJ
etpour03B2
2,
Qx-0>
0et
Q x=L
>Qj.
Cas II. y = 0. En
portant Qe
= 0 dansl’équa-tion
37,
on a :à la soudure chaude :
102
Cas III. « = 0. En
portant
QT
= 0 dansl’équa-tion
(37)
on a :à la soudure chaude :
et à la soudure froide :
2.
Réfrigérateur
à effet Peltier. 2013 RÉFRIGÉRA-TION NETTE. --Laréfrigération
nette,Qc
est donnée par :et
où 7Tabc est la f. é. m. de Peltier à la soudure froide.
Cas
général,
valeurexacte.
- Enportant
lesex-pressions
des termes de débit de chaleur del’équa-tion
(36)
dansl’équation
(49),
elle devientoù : :
et
Cas
général,
valeurapprochée.
- Enportant
lesexpressions
des termes de débit de chaleur del’équation
(39)
dansl’équation (49),
elle donneoù
et
Cas I.
F == G = 1 et h == 0. Avec ces
valeurs,
l’équa-tion
(51)
se réduit àqui
donne la valeur exacte de laréfrigération
nettedans ce cas.
Cas II. y = 0.
L’équation
(52)
devientCas III. a = 0. En y
portant
aa = C7b =0,
l’équation
(52)
devient :RÉFRIGÉRATION NETTE MAXIMALE. Cas
général,
Valeur
approchée.
En différentiantl’équation
(52)
en
égalant
à zéro le secondmembre,
etrésolvantpar
rapport
ài :
ou
Io
est le courantoptimal,
c’est-à-dire celuiqui
produit
laréfrigération
nette maximaleQ cm.
En y substituant à I cette valeurIo,
l’équation
(52)
devient :Cas I. oc =
y = 0. Si l’on
égale
à zéro la dérivéepar
rapport
à I del’expression
deQc
donnée parl’équation
(53),
on obtient en résolvant :En substituant la valeur de
Io
donnée parl’équa-tion
(59)
à I dansl’équation
(53),
il vient :Cas II. y = 0. Si l’on
égale
à zéro la dérivée parrapport
à 1 de l’expression
deQc
donnée parl’équa-tion
(54),
on obtient en résolvant :et
en
substituant
àI,
dansl’équation
(54),
la valeur deIo
donnée par(61),
il vient :Cas III. oc = 0. En
égalant
à zéro la dérivée parrapport
à I de la valeurde 0,
donnée par(55),
et en
résolvant,
on obtient :qui,
substitué à I dansl’équation
(55),
donneLongueur
optimale.
- Dans leprojet
d’unréfri-gérateur
à effet Peltier utilisant un courant continudonné,
il y a une valeur lameilleure, Lo,
pour lalongueur
des
branches duthermocouple, qui
donne laréfrigération
nette laplus grande.
Cas I. a =
y = 0. En cherchant le maximum
de
Qc
donné par(53)
en fonction de la variableindépendante L,
on obtientCas II. Y = 0. Le maximum de
Q,,
donné par(54),
en fonction de L s’obtient pour :où :
et :
(1) Les deux racines critiques de l’équation
(66)
doivent être choisies de façon que leurproduit
soit égalà 1
Bi.
. 9
104
Cas III. oc = 0. Le maximum de
Qc,
donnépar
(55)
en fonction de L s’obtient pour :où :
et
Plus
grande
différence detempérature
accessible pour un courant donné. -Quand
unréfrigéra-teur à effet Peltier fonctionne avec un courant
don-né,
la différence detempérature
s’accroîtquand
Qc’
c’est-à-dire le débit de chaleurenlevé,
décroît. SiQc
=0,
c’est-à-dire si la soudure froide estpar-faitement isolée
thermiquement,
Dt aura atteint saplus
grande
valeurpossible
pour le courantdonné.
Cas
général.
Valeur exacte. - En faisantQc
= o dansl’équation
(51)
et tirantAt,
on aou
Otl représente
laplus
grande
différence detem-pérature
accessible pour un courant donné I.Cas
général,
valeurapprochée.
-- FaisantQc
= 0dans
l’équation
(52),
on en tireCas 1. a=
y = 0.
Posons aa=Cb =h == 0..1’équation (69)
se réduit à :Cas II. y = 0. Si h =
0,
l’équation
(69)
devientCas III. a = 0. Si
6a = b =
0,
l’équation
(69)
devient
Plus
grande
différence detempérature
accessible-- Casgénéral,
valeurapprochée.
Enégalant
à zéro la dérivée parrapport
à I del’équation
(69),
eten tirant
I,
on a :où
et
7o
est le courantqui
produit
laplus grande
diffé-rence de
température
possible, Atm.
Cas I. ce =
Y = 0. En cherchant la valeur de I
qui correspond
au maximum del’expression
(70),
on obtient le courantoptimal :
:qui
a la même valeur queIo
donné parl’équa-tion
(59).
Eh substituant7o
à I dansl’expres-sion
(70),
elle devientCas II. Y = 0. La valeur de I
correspondant
aumaximum de
l’expression
(71)
deAt,,
estoù :
(1) Les deux racines cubiques de l’équation (77) doivent être choisies de façon à rendre leur produit égal à
On a alors :
Cas
I II. oc
= 0. - La valeur-de 1qui
rendmaxi-male
l’expression
(72)
deAt,
estégale
àIo
donné parl’expression
(63).
En substi-tuant7o
à I dansl’expression
(72),
elle devient :Coefficient
dequalité
et dimensionsoptimales.
-Leséquations (60)
et(76)
du casI,
montrent que laréfrigération
maximale nette(pour
des valeurs données deTh
etTc)
et la différence detempérature
maximale entre les soudures chaude et froide
dé-pendent
seulement de la valeur de, qui
peut
s’écrire : , ouSab
est le coefficientbien connu de
Seebeck,
oupouvoir
thermoélec-trique,
des branches « a » et « b » duthermocouple.
Ce coefficient est fonction de la
température
et nousdésignerons
parSabc
etSabh
ses valeurs pour lessoudures froide et chaude. On a alors maw =
Sabe, Tc
et 7!abh ’-
sabh
Th.
Dans le casI,
le coefficientde Seebeck est
partout
égal
àSab
(=
Sabc
-Sabh)
puisque
la f. é. m. de Thomson estsupposée
nulle. Soit :On
peut
alors mettre leséquations
(60)
et(76)
et
On voit que l’action du
thermocouple
estd’au-tant meilleure que Z est
plus grand.
La recherche de la valeur de
Aa
qui correspond
.
Ab
q p
au maximum de
l’expression
(81)
de z donne lameilleure valeur du
rapport
des, sections droites.En
portant
la valeur(82)
dansl’expression
(81),
il vient :Ou
Zm
est défini comme le«coefficient
dequalité n,
qui
mesure laqualité
destharmocouples
et nedé-pend
que despropriétés
des matériaux.A condition que le
rapport
des sections droitesait la valeur la
meilleure,
lesexpressions
(60a)
et(76a)
deviennent :L’expression
(60b)
montre que, pour des maté-riaux et destempératures
données,
laréfrigéra-tion maximale nette
Qc
est directementpropor-tionnelle aux sections droites et inversement
pro-portionnelle
auxlongueurs
duthermocouple.
L’é-quation (76bj
montre que, pour unetempérature
n
donnée de la soudurefroide,
la différence maxi-male detempérature
Atm dépend uniquement
du coefficient dequalité.
Si les branches du
thermocouple
sont faites des mêmes semi-conducteurs detypes n et
p, on a alorska
=kb == k,
Pô =
P6 = P avec des coefficients
de Seebeck
égaux
maisopposés,
Sa
=Isbl
= Sou
Sab
=2S,
et le coefficient dequalité
devient :
En dérivant les
équations
(60)
et(76),
on a admisque
La
=Lb-
S’il n’en était pasainsi,
ceséquations
prendraient
les formeset
par
suite, quand La =1= Lb,
c’est le terme:au lieu de
qui
doit être rendu aumaximum pour que
Qcm
etAt.
aient lesplus
grandes
valeurspossibles
dans ces conditions.En rendant
maximum en fonction de on obtient le rap-.
--v-w
port
de dimensionsoptimal :
En y
reportant
la valeur(85),
leséquations
(60c)
et(76c)
deviennentet
identiques
à(60b)
et(76b),
puisque
dans(60b)
on
peut
remplacer
L parLa.
On voit quecm
etAm
restent les mêmessi,
les dimensions d’un des bras étantchoisies,
celles de l’autre satisfont àl’équation
(85).
’
Coefficient
énergétique
deréfrigération.
Le coef-ficienténergétique
deréfrigération
(C.
E.R.)
est définie par :où P est la
puissance
utilisée par lethermocouple.
CAS GÉNÉRAL. - Valeur exacte. La
puissance
utilisée
comprend
lapuissance
utilisée par effet Joule est celle nécessaire pour vaincre la f. é. m.En
portant
dans(87)
les valeurs fournies par leséquations (51)
et(87),
il vientValeur
approchée.
-- Si l’onporte
dans(86)
les valeurs(52)
et(87)
on aCasI.
x=y=0.
Avec6a=6b =h= 0,
l’équation
(89)
donne :1
Cas II. y = 0. En
portant
h = 0 dans(89),
on a:Coefficient
énergétique
deréfrigération
ma-ximal. -- Cas I. a =
y ;:::=: 0. En rendant
maxi-mal le C. E. R. donné par
(90)
en fonctionde je
on obtient le courantoptimal :
où
La substitution de
Iô
à
I dans(90)
donne le C. E. R. maximal :Cette
équation
(94)
montre que pourTh
etTc
donnés,
le C. E. R. maximaldépend
seulement de la valeur de Z et tend vers la limitesupérieure :
qui
est le C. E. R. d’unréfrigérateur
réversible. Si lerapport
des sections droites estégalement
lemeilleur,
donné parl’équation
(82),
lesexpressions
(93)
et(94)
deviennent :et
ou
Z.
est le facteur de valeur donné par(83).
On voit que
(C.
E.R.)m,
-plus grande
valeur accessible du coefficienténergétique
deréfrigé-ration,
estindépendant
des dimensionsgéomé-triques
duthermocouple.
Cas III. a = 0. En rendant maximal le C. E. R.
donné par
(92)
en fonction deI,
on trouveoù : o
et
Cette
expression
montre que :(a)
L’effet Joule et le flux de chaleur reçue del’extérieur réduisent la
réfrigération
nette et le C. E. R.(b)
L’effet Thomsonaugmente
ou diminue laréfrigération
nette,
suivant que 6a - ab estposi-tif ou
négatif.
(c)
Si le C. E.R.,
dans le casI,
estsupérieur
à
1/2 (1),
l’effet Thomsonaugmente
ou diminuele C. E. R. suivant que 6a --
ab est
négatif
oupositif.
(d)
Si le C. E.R.,
dans le casI,
est inférieurà
1/2,
l’effet Thomsonaugmente
ou diminue leC. E. R. suivant que a,- -
ab est
positif
ounégatif.
III. Générateur
thermoélectrique.
Puissance
développée.
r- Si lethermocouple
(fig.
1)
est relié à une résistance extérieureR,
lessoudures chaude et froide étant maintenues aux
températures Th
etT,
un courantparcourt
lecircuit. La
puissance
utiledéveloppée
dans le circuit extérieur est :Cas
général
et cas II. Soit r =L03A3 P
larésis-A tance intérieure. l/intensité dans le circuit sera :
où.
En
reportant
la valeur(99)
dans(98),
il vient :P= ’
At]2 TLf -.P
1(7r-bh -
03C0abc) +03C3b " Qa?
r(M +
1) 2
(100)
Cas 1 et III. En
portant a.
= Gb = 0 dansles
expressions
(99)
et(100)
on obtientet
Puissance maximale
développée.
r-- Casgéné-ral et cas II. En rendant
P,
donné par(100),
maxi-mum en fonction de
M,
on trouve lerapport
desrésistances
optimales
et en substituant dans
(100) :
Cas 1 et III. -
On’a
aussi,
dans ces cas,Mp
= 1.Donc :
Puissance maximale
développée
par unité de section des branches duthermocouple.
-- Casgénéral
et cas II. Soit MA =Aa +
Ab
la sectiontotale des deux
branches,
l’équation
(100)
donne lapuissance développée
par unité de section :En faisant lVl =
M’f)
=1,
cetteexpression
de-vient
En rendant
P.IEA,
donné par(107),
maximal(1)
La valeur critique est égale à1/2
si l’on néglige le terme1
13L 2 1
k’12
dansl’expression (91).
Elle estlégè-12 kA 2
en
fonction deAa/Ab,
on trouve lerapport
opti-’ mal des sections droites :
et,
en substituant(108)
dans(107),
lapuissance
maximale
développée-
par unité de section :Cas 1 et III. - En
faisant a.
=ab = 0 dans
(106), (107)
et(109)
il vivent :et
On
peut voir, d’après (109)
et(112)
que lapuis-sance maximale par unité de
section,
(P./SA).,
est
indépendante
des sections des branches ducouple,
et parsuite,
que lapuissance
développée
est directementproportionnelle
à cessections,
toutes choses
égales
d’ailleurs.Maximum de la
puissance développée
par unité de volume des branches duthermocouple,.
Casgénéral
et cas II. Soit £V wVa
+Vb
= L.(Aa
+Ab)
levoJume
total desbranches,
endivi-sant
P,
donné en(100),
parSV,
on trouve :avec M =
jMp
=1,
(113)
devientEn rendant
Pml"£V,
donné par(114),
maximalen fonction de
AajAb,
on trouve lerapport
opti-mal des
sections,
qui
est celuidéjà
trouvé en(108)
En
portant.
dans(114),
on a :Cas 1 et III. En
portant
sa= ab = 0 dans(113),
(114)
et(115),
ou a :et
Les
expressions
(115)
et(118)
montrent que lapuissance
maximale par unité de volumeest,
comme celle
rapportée
à l’-unité desection,
fonction despropriétés
desmatériaux,
deslongueurs
desbranches,
et de la différencede température
entreles soudures. Comme P varie en sens inverse de
I,,
il faut que les branches des
thermocouples
soientaussi courtes que
possible,
la limite n’étant donnée que par lespossibilités
d’exécution.Toutefois,
plus
les branches serontcourtes,
plus
il sera difficilede maintenir la différence de
température.
Rendement. -- Le
rendement -1
dugénérateur
thermoélectrique
est défini comme lerapport
dela
puissance
utiledéveloppée
au débit de chaleurabsorbé à la soudure chaude. Comme l’effet Peltier refroidit cette
soudure,
le débit de chaleur absorbé doit être la somme du débit de l’effet Peltier et du débit de conduction à cettesoudure,
donc :Cas
général.
Valeur exacte.-- L’équation
(35)
donne
110
En substituant les
expressions
(98)
et(120)
dans119,
on a :et,
enportant
l’expression
(99)
dans(212)
etsimplifiant :
Cas
général.
Valeurapprochée.
-- On tire del’équation
(38)
et,
enportant
dans(119)
lesexpressions
(98)
et122,
il vient :
où I est donné par
l’équation
(99).
On voit
d’après
(123)
que le débit de chaleurdissipé
dans le milieu réduit le rendement et doit être aussi faible quepossible.
L’effet Thomsonaugmente
ou diminue lerendement,
suivant que,Go¡ -
6b est
positif
ounégatif.
CasL«=Y=O.Enfaisant6a=sb=h=
0 dans(123)
on a :En
portant
l’expression
(101)
dans(124)
etsimplifiant,
ilvient
L’équation
(124cc)
montre que dans le cas 1 lerendement
dépend
destempératures utilisées,
du coefficient de résistance et de la va*leur de Z.Cas II. y = 0. En
portant
h = 0 dans(123),
on a :
où I est donné par
l’expression
(99).
Cas III. a = 0. En
faisant ’
= (jb = 0 dans
l’expression
(123),
elle devient :et,
en substituantl’expression
(101)
de 1 etsimplifiant
on obtient :qui
montre clairement que ladéperdition
de cha-leur dans le milieu diminue le rendement parrapport
à sa valeur(124a).
Rendement au maximum de
puissance.
--Cas
général,
valeur exacte. -- En faisant M = 1dans
(121a),
on a le rendement au maximum deCas
général,
valeurapprochée. -
Si M = 1 dans(123)
on a où CasI,
oc = y = 0. Avec M =1,
l’expression
(124a)
devient : où I a la valeur(129)
Cas
III,
oc == 0.Toujours
si M =1,
(126a)
donne ,Rendement maximal. - Cas
I,
oc - = y = 0.En rendant 1), donné par
(124a),
maximal enfonction
de
M,
on trouve le coefficients derésis-tance
optimal :
et,
enremplaçant
M parMo
dans(124u)
on a lerendement maximal
Si le
rapport
des sections droites a aussi lavaleur optimale
donnée par(82),
lesexpressions
(133)
et(134)
deviennent :et
On voit
d’après
(134a)
que
le rendementmaxi-mum q2
dépend
seulement du coefficient deva-leur
Z.
pour lestempératures effectives,
et tendvers le coefficient de Carnot
quand Zm
augmente.
Ce rendement maximal
~m
estindependant des
dimensions
géométriques
duthermocouple,
et est leplus grand
possible.
Cas III. - a = 0. En rendant
q, donné 1
par
(129a)
maximal en fonction deM,
on obtientl’optimum
du coefficient de résistanceet la substitution de
Mo à
M dans(129a)
donne le rendement maximalConclusions et remarques. -- Pour
développer
la
présente théorie,
nous avons tenucompte,
enmême
temps
que des effets Joule etPeltier,
de l’effet Thomson et deséchanges
de chaleur avec le milieu.L’équation
différentielleobtenue,
et sessolutions
particulières,
donnent la variation detempérature
dans les branches duthermocouple
en fonction de la distance à la soudure chaude.
Des solutions obtenues dérivent certaines
ex-pressions
utiles pour établir desprojets
deréfri-gérateurs
à effet Peltier ou degénérateurs
thermo-électriques
et pourprévoir
leurscaractéristiques.
Pour leréfrigérateur
à effetPeltier,
nous avonsdu
thermocouple (pour
un courantdonné),
la diffé-rence detempérature
accessible et le coefficienténergétique
deréfrigération.
Le courantoptimal
et lerapport
de dimensionsoptimal
ont été cal-culés pour rendre maximal soit laréfrigération
nette,
soit le coefficienténergétique
deréfrigé-ration,
soit la différence detempérature
accessible. Pour legénérateur
thermoélectrique,
on a calculéles
expressions
despuissances développées
totales,
par unité desurface,
et par unité devolume,
durendement,
et du rendement au maximum depuis-sance.
Les coefficients de résistance et de dimensions
optimaux
ont été calculés pour rendre maximalesoit la
puissance
totale,
soit lespuissances
par unité de surface ou par unité devolume,
soit lerendement.
Les
hypothèses
adrnises ont été les suivantes :a)
La conductivitécalorifique
et la résistivitéélectrique
des branches sont constantes.b)
Les résistances de connexions sontnégli-geables.
c)
Les branches desthermocouples
sont desec-tion uniforme.
d)
Leslongueurs
de ces branches sontégales.
Onsouligne
une fois deplus
l’utilité etl’impor-tance du coefficient de
qualité qui
caractérise lespropriétés
de matériauxthermoélectriques,
car ledéveloppement
futur duréfrigérateur
à effet Peltieret du
générateur
thermoélectrique
nepourront
seréaliser que par
l’emploi
de meilleurs matériaux. Ce coefficient dequalité
a été défini dans cetarticle à propos du
réfrigérateur
à effetPeltier,
mais cela aurait pu tout aussi bien être fait à pro-pos dugénérateur
thermoélectrique.
Dans l’étude du cas
général;
on tientcompte
de tous les effetsthermoélectriques,
mais les casparti-culiers considérés montrent l’influence des
échanges
de chaleur avec le milieu et de-l’eflet Thomson surle fonctionnement du
réfrigérateur
à effet Peltier et dugénérateur
thermoélectrique.
Leséquations
relatives à ces casparticuliers
sont moinscompli-quées
etplus
aisées àmanier ;
elles serontavanta-geuses à utiliser
quand
les conditions correspon-dantes seront réalisées.Manuscrit recu le 20 janvier 1950.
BIBLIOGRAPHIE
[1] PENROD (E. B.), Étude théorique d’un réfrigérateur
à effet Peltier, Communication 3-23, Dixième
Con-grès international de Réfrigération, 19-26 août 1959,
Copenhague.
PENROD (E. B.), Caractéristiques de fonctionnement d’un réfrigérateur à effet Peltier, Communication
3-24, même Congrès.