Gestion
budgétaire
Plan du cours
Chapitre 1 : introduction à la gestion budgétaire Chapitre 2 : la gestion budgétaire des ventes
Chapitre 3 : la gestion budgétaire de la production Chapitre 4 : la gestion budgétaire des
approvisionnements
Chapitre 5 : la gestion budgétaire des ressources humaines et des autres charges
Chapitre 6 : les gestion budgétaire des investissements
Chapitre 7 : le budget de trésorerie et les états prévisionnels
Chapitre 1 : introduction à la
gestion budgétaire
Définition et objectifs de la gestion
budgétaire
La procédure budgétaire La hiérarchie budgétaire Le cycle budgétaire
Chapitre 2 : la gestion budgétaire des
ventes
·
les principales techniques de prévision des
ventes
Chapitre 3 : la gestion budgétaire de
la production
·
Le programme de production
Chapitre 4 : la gestion budgétaire des
approvisionnements
·
La gestion des stocks
Chapitre 5 : la gestion budgétaire des
ressources humaines et des autres
charges
·
L'évolution de la masse salariale
·la budgétisation des autres charges
Chapitre 6 : la gestion budgétaire des
investissements
·
Le choix des investissements
Chapitre 7 : le budget de trésorerie et
les états de synthèse prévisionnels
·
Le budget de trésorerie
·
Principes d'élaboration des états de
synthèse prévisionnels
Bibliographie indicative
H. Bouquin, "le contrôle de gestion" PUF.
M. Gervais, "contrôle de gestion" Economica.
A. Burlaud et C. Simon, "Comptabilité de gestion"
Vuibert.
R. Teller et P. Lauzel, "Contrôle de gestion et
budgets" Sirey.
C. Alazard et S.Sépari, "DECF, épreuve 7, contrôle
de gestion" Dunod.
G. Langlois, C. Bonnier et M. Bringer, " DECF,
Chapitre 1 : introduction
à la gestion budgétaire
SOMMAIRE
Définition et objectifs de la gestion
budgétaire
La procédure budgétaire La hiérarchie budgétaire Le cycle budgétaire
I- Définition et objectifs de la
gestion budgétaire
C'est une gestion prévisionnelle à court
terme
Elle traduit les décisions prises par la
direction en programmes d'actions chiffrées ou "budgets"
Définition du budget
Le budget est : « l'expression comptable
et financière des plans d'action retenus pour que les objectifs visés et les
moyens disponibles sur le court terme convergent vers la réalisation des plans opérationnels. » BOUQUIN Henri, Le contrôle de gestion, PUF, Paris.
d'où l'articulation : Plans Programmes
Objectifs de la gestion
budgétaire
Le budget n'est pas une fin en soi C'est un instrument de :
Pilotage
Simulation
Motivation
II- la procédure budgétaire
Elle retrace l'articulation
III- la hiérarchie budgétaire
Budgets des charges et produits
B udget de la produc tion
B udget de fab ric ation
B udget des s ervic es fonc tionnels
B udget des fr ais c om m erc iaux B udget des ventes B udget des
ppro vis ionnem ents
S toc k s de produits finis S toc k s de m atières
prem iè res
B udget des inves tis s em ents
Co m p te d e ré sula t p ré vision nel
B udget de trés ore rie d’ex ploitation
B udget de trés ore rie global
Budgets de trésorerie
IV- Le cycle budgétaire
Dans la pratique, les prévisions budgétaires se font de manière
cyclique selon le calendrier suivant :
en septembre : publication par la direction générale d'une note
d'orientation générale qui retrace les grands objectifs pour
l'année à venir en concordance avec la stratégie de l'entreprise ;
en octobre : établissement d"esquisses budgétaires" par
chaque département de façon décentralisée et qui seront réunies par le contrôleur de gestion ;
en novembre : harmonisation par le contrôleur de gestion des
différents projets de budgets en faisant les rapprochements et les révisions nécessaires ;
Chapitre 2 : la gestion
budgétaire des ventes
Sommaire
La place et les préalables au budget des ventes
Les principales techniques de prévision des ventes La budgétisation des ventes
Place du budget des ventes
Il occupe la 1ère position dans le processus budgétaire
Les hypothèses retenues quant au volume de ventes vont
déterminer les niveaux de production et tous les autres budgets de l’entreprise.
Les préalables au budget des
ventes
Le budget des ventes repose essentiellement sur
l'analyse des facteurs suivants:
le volume de ventes des dernières périodes
écoulées,
la conjoncture économique
une analyse de la sensibilité du niveau des ventes
à un certain nombre d’indicateurs
la rentabilité relative de chaque produit, mesurée
au niveau de la marge brute ou nette, en fonction du système de coût de revient adopté par l’entreprise;
Les préalables au budget des
ventes
la politique de prix;
la politique de publicité et autres politiques de
promotion;
l’intensité de la concurrence et les structures de
coûts-rentabilité des principaux concurrents;
les variations saisonnières;
les capacités de production de l’entreprise et de
l’ensemble du secteur (existence de sous ou de sur-capacités, projets d’investissements d’expansion de capacité,...);
la position des différents produits dans les
Objectif à atteindre
Prévision des ventes :
en volume : c'est le programme des ventes et en valeur : c'est le budget des ventes
prévision des frais commerciaux associés aux ventes.
B u d g e t d e c h i f f r e d 'a f f a i r e s C h a r g e s v a r i a b l e s C h a r g e s f i x e s C h a r g e s d e d i s t r i b u t i o n F o r c e d e v e n t e P u b l i c i t é i n s t i t u t i o n n e l l e F o n c t i o n c o m m e r c i a l e C h a r g e s i n d i r e c t e s B u d g e t d e s f r a i s c o m m e r c i a u x B u d g e t d e s v e n t e s
Les principales techniques de
prévision des ventes
La méthode des moindres carrés
La méthode des moyennes mobiles centrées
MMC
La méthode des rapports à la tendance ou au
trend
La méthode des moindres carrés
À partir d'une série d'observations,
déterminer une fonction ajustée de la forme
y = ax + b (1)
L’ajustement peut être :
linéaire,
exponentiel
Le choix est généralement fait à partir du
L'ajustement linéaire
Dans l'équation (1), x et y sont les valeurs
observées ; a et b sont les coefficients à déterminer : a x x
y y
i1 n
x x
2 i1 n
b y ax a xiyi nx y i1 n
xi2 nx 2 i1 n
ouExemple
Soit les ventes pour le 1er semestre de l'année
N :
Déterminer la droite d'ajustement, en déduire
les prévisions des ventes pour le 2ème semestre.
L’ajustement exponentiel
lorsqu’une variable xi, dont les valeurs suivent une progression arithmétique,
est associée à une variable yi, dont les valeurs suivent une progression géométrique, la fonction d’ajustement s’écrit alors :
y = B * Ax
Cette équation sera ramenée à l’ajustement linéaire par le biais des
logarithmes :
Donc, les deux premières colonnes préparatoires aux calculs seront :
En général, l’ajustement exponentiel se rencontre dans la phase de
démarrage d’un produit. Dans ce cas, les xi représentant les périodes successives et les yi les quantités vendues.
La méthode des moyennes
mobiles centrées MMC
Elle est utilisée en cas de prévisions de ventes saisonnières.
Elle consiste à substituer une nouvelle série de valeurs ajustées y’
à la série initiale, en choisissant une périodicité déterminée : 2, 3, 4, etc.
Le but est d’effacer la saisonnalité en supprimant les valeurs extrêmes.
0 500 1000 1500 h if fr e d' af fa ir es
La méthode des moyennes
mobiles centrées MMC (suite)
Deux cas se présentent :
1- La périodicité est impaire, ex : 3 :
Si la série initiale est a, b, c, d, e, f, …. ; elle sera substituée par une nouvelle série
composée de valeurs calculées comme suit :
La méthode des moyennes
mobiles centrées MMC (suite)
2- la périodicité est paire, ex : 4
les moyennes mobiles obtenues ne seront pas centrées. Pour ce faire, la formule à utiliser est la suivante :
Exemple
Les ventes trimestrielles du produit A sont les
suivantes au cours des 4 derniers exercices :
Le calcul des indices saisonniers ou méthode des rapports à la tendance ou au trend
La méthode consiste à :
déterminer la droite des moindres carrés qui ajuste la série
chronologique, soit en utilisant directement les données, soit en ayant établi une nouvelle série à partir des MMC de rang n ;
calculer les valeurs ajustées correspondantes aux valeurs
observées ;
rapporter les valeurs observées aux valeurs ajustées et
obtenir ainsi les indices saisonniers ;
calculer les coefficients saisonniers en faisant la moyenne
Exemple
Reprenons les données de l’exemple
précédent et calculons les coefficients
saisonniers. En déduire les prévisions des ventes pour les 4 premiers trimestres de l’année N+1.
Remarque
L’étude des séries chronologiques reposant
sur les méthodes décrites ci-dessus suppose que :
les années à venir connaîtront la même tendance
générale que les années passées ;
le poids des observations est le même quelle que
soit leur ancienneté ;
l’environnement est relativement stable.
D’où le recours par certains gestionnaires à
D- le lissage exponentiel
Cette méthode se base aussi sur la moyenne des observations
passées mais en les pondérant.
les observations auront un poids décroissant en fonction de leur
ancienneté.
Pour une période t, la prévision des ventes est donnée par la
formule suivante :
Yt = α yt-1 + (1- α) Yt-1
Avec : Yt : prévisions des ventes de la période t ;
yt-1 : niveau des ventes de la période précédente ; Yt-1 : prévisions des ventes de la période précédente ;
Exemple
Soit la série suivante :
En retenant α = 0,8, quelles seront les ventes
Remarques
Cette méthode repose sur un calcul par
intégrations successives.
Donc plus α est élevé, plus les ventes
passées perdent de leur poids.
La valeur du coefficient α est donc
E- la validité des prévisions
Tout d’abord, le choix de la fonction qui assure le meilleur ajustement
ne doit pas se faire au hasard, mais sur la base du nuage de points.
Ensuite, comme toutes les équations sont ramenées à la forme linéaire,
il faut toujours vérifier la corrélation par le coefficient de corrélation :
r =
Une bonne corrélation linéaire commence à r = 0,8.
si des doutes persistent, il faut calculer, pour chaque fonction
d’ajustement retenue, la somme des carrés des résidus définie comme suit :
Σ (yi – yi’)2
III- le budget des ventes
Il s’agit de fixer un prix de vente pour le produit
concerné par les prévisions.
l’entreprise doit concilier deux contraintes : l’une
relative au coût de revient, l’autre au prix du marché.
En plus de la fixation du prix, il faut aussi mener une
analyse de sensibilité de celui-ci en étudiant son élasticité par rapport à la demande.
III- le budget des ventes (suite)
La budgétisation des
ventes doit être aussi fine que possible en vue
d’obtenir des prévisions selon différents critères :
chronologique ;
géographique ;
par type de clientèle ;
par canaux de distribution.
P r o d u i t X P r o d u i t Y P r o d u it Z V e n d e u r A V e n d e u r B D é p a r t e m e n t 1 D é p a r t e m e n t 2 D é p a r t e m e n t 3 R é g i o n A D é p a r t e m e n t 1 D é p a r t e m e n t 2 R é g io n B R é g io n C B u d g e t d e s v e n t e s
III- le budget des ventes (fin)
A côté du budget des
ventes à proprement parlé, il faut établir un budget des frais commerciaux relatifs à :
- la force de vente ;
- la publicité et la promotion ; - les frais administratifs de la
fonction commerciale ; - le transport et la logistique de distribution ; - le conditionnement. B u d g e t d e c h i f f r e d 'a f f a i r e s C o m m i s s i o n s T r a n s p o r t E m b a l l a g e s C h a r g e s v a r i a b l e s P r o m o t i o n P u b l i c i t é s p é c i f i q u e C h a r g e s f i x e s C h a r g e s d e d i s t r i b u t i o n F o r c e d e v e n t e P u b l i c i t é i n s t i t u t i o n n e l l e F o n c t i o n c o m m e r c i a l e L o c a u x , m a t é r i e l s . . . E n t r e t i e n , a s s u r a n c e s . . . É t u d e s C h a r g e s i n d i r e c t e s B u d g e t d e s f r a i s c o m m e r c i a u x B u d g e t d e s v e n t e s
La gestion budgétaire
de la production
Démarche à suivre
Budget des ventes Contraintes du
système productif Politique de stockage Programme de production
Standards de production Coûts préétablis
Démarche à suivre
Établir le programme directeur de production:
programmation linéaire et gestion des goulots d'étranglement
Calculer les besoins et les charges : budget
I- Programme de production
Quelles quantités produire compte tenu :
Des prévisions des ventes
Des contraintes de production liées aux capacités
productives pour éviter les goulots d'étranglement
Les techniques utilisées
La programmation linéaire
La méthode empirique ou méthode de
1-1 La programmation linéaire :
Optimisation sous contrainte
1. Définir la fonction économique à maximiser
2. Définir le système de contraintes de production
La fonction économique
Exemple :Une entreprise fabrique deux
types de pièces, A et B, chacune dégageant respectivement une M/CV unitaire de 950 et 600 dhs. Si X1 exprime les quantités
produites et vendues de pièces A et X2 celles de pièces B, la fonction économique serait :
Les contraintes de production
Les deux produits A et B passent dans deux ateliers: découpe et
montage.
Les temps d’utilisation des ateliers sont connus ainsi que les heures
Contraintes de marché
Le marché du produit B est évalué à 70
unités soit X2 70
Remarque: on rajoute toujours les contraintes
implicites relatives aux quantités qui doivent être positives:
le programme linéaire complet
maximiser 950 X1 + 600 X2 avec :
Les méthodes de résolution
Résolution graphique Méthode énumérative Algorithme du simplexe
La résolution graphique
Il faut :
1. construire un repère cartésien représentant
l’ensemble des solutions possibles
2. tracer, dans ce repère, des droites représentant
les contraintes afin de définir les solutions acceptables
3. traduire la fonction économique par une droite,
puis positionner celle-ci dans le graphique de
manière à trouver la solution optimale (programme de production acceptable au vu des contraintes).
Représentation des contraintes dans
un repère cartésien
Zone d’acceptabilité ABCD A B C Doptimisation
Z = 950 X1 + 600 X2
tracer la droite représentant la fonction d’optimisation, ensuite faire glisser la droite la plus loin possible de l’origine par des translations parallèles jusqu’à obtention du dernier point d’intersection avec l’ensemble des solutions réalisables.
C
La méthode énumérative
Cette méthode permet de vérifier la détermination graphique (il ne
s’agit pas d’une résolution algébrique).
L’un au moins des sommets du polygone qui définit la zone
d’acceptabilité (0, A, B, C, D, sur le graphique), détermine l’optimum recherché
La méthode énumérative calcule la valeur de la fonction Z pour les
valeurs prises par les variables X1 et X2 aux divers sommets.
L'algorithme du simplexe
Transformer les inégalités en égalités par l'introduction des
variables d'écarts
Etablir le tableau de la solution de base initiale pour laquelle les
variables réelles sont nulles ainsi que la fonction économique
Passer d'une solution de base à l'autre en augmentant la valeur
de la fonction économique jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus être améliorée.
Le dernier tableau est celui pour lequel tous les coefficients de la
1-2- La méthode empirique ou
de chargement
Elle consiste à :
Déterminer la capacité disponible des
différentes ressources
Déterminer le goulot d'étranglement c-à-d la
ressource rare dont la capacité limite le plus la production
Déterminer le programme qui utilise de la façon la
Méthode de calcul avec un
facteur rare
Calculer la marge sur coût variable par unité de facteur rare pour chaque produit
1
2
Classer les produits selon ce critère3
Affecter le facteur rare en satisfaisant d'abord les produits les mieux classés, jusqu'à affectationApplication 1
3 produits X, Y et Z doivent être usinés dans 2 ateliers A1 et A2. le
temps (exprimé en h) nécessaire à l'usinage de chacun d'eux dans les ateliers est le suivant :
Les temps de chargement de chacun des postes de travail sont de
2000 h par an dans l'atelier A1 et de 2100 h dans l'atelier A2. Il faut compter 10% pour les temps de réglage et de changement d'outil pendant lesquels les machines ne sont pas en état de marche.
Le nombre maximum de postes utilisables est de 20 pour A1 et 18 pour
A2.
Le budget des ventes prévoit 7000X, 6000Y et 4000Z
Les M/CV unitaires respectives de X, Y et Z sont de : 150, 320 et 400
X Y Z A1 A2 1 1 3 2 2 5
Application 2
Un atelier de la société SIC fabrique 5 produits A, B, C, D et E. le temps de présence du
personnel est de 39 heures hebdomadaires pendant 45 semaines par an.
Cet atelier est équipé de 10 machines automatiques servies par des ouvriers travaillant en
deux équipes. Le taux de marche des machines est de 80%. La capacité annuelle de production est ainsi de 140400 unités de A ou 561600 unités de B ou 112320 unités de C ou 70200 unités de D ou 280800 unités de E.
Le contrôle et le conditionnement des produits issus des machines sont effectués à la
main par 20 autres ouvriers dont le taux d’emploi est de 86%. Leur rendement horaire individuel est de 5 unités de A ou 10 unités de B ou 16 unités de C ou 8 unités de D ou 2 unités de E.
Toutes les charges sont structurelles à l’exception de la consommation des matières
premières.
Une étude de marché a révélé les informations suivantes :
Etablir le programme de production optimal. Conclure quant à l’emploi des facteurs
Ajustement de la production et
des ventes
Il y a problème d'ajustement entre production et
ventes quand :
Les ventes sont saisonnières alors que la
production est régulière;
Les ventes sont relativement constantes alors
que les contraintes d'approvisionnement rendent la production saisonnières (ex: industries agro-alimentaires)
Solutions à envisager
une action commerciale visant à accroître les
ventes en saison creuse ;
la recherche d'une flexibilité accrue de la
production, par le recours aux horaires flexibles, à la sous-traitance, au personnel intérimaire, etc. ;
un stock de produits finis suffisant pour lisser les
Prise en compte de la politique de
stockage
Janvier Février Mars Avril
Stock initial Production Ventes Stock final 100 600 500 200 200 600 700 100 100 1 000 1 000 100 100 900 800 200
Production prévisionnelle = ventes prévisionnelles + niveau de stock désiré - niveau de stock actuel
D’où le format d’un programme de production:
Il faut toujours vérifier que :
Application
La société LAINAGE produit des manteaux en laine pour la saison automne
hiver. Ses prévisions de ventes (en milliers) en volume sont les suivantes (l’année budgétaire va de mai à avril) :
Un délai minimal d’un mois s’écoule entre la production et la vente des
manteaux.
Le personnel permanent assure une capacité mensuelle de production de
80 000 manteaux. Cette capacité peut être portée à 110 000 en recourant au personnel intérimaire.
L’usine est fermée le mois d’août.
Le stock au 1er mai s’élève à 60 000 manteaux. T.A.F. :
Compte tenu des informations ci-dessus, établir le programme de production
II- Budget de production
Calculer les besoins en composants et en
charges : le Management des Ressources de Production (ou Management Ressources
Planning)
2-1- Le MRP
Plan industriel et commercial Programme directeur de
production Calcul des besoins
Calcul des charges détaillées Contrôle d'exécution
Le plan industriel et
commercial
Il est établi par familles de produits
Il formalise l'échéancier des ventes, des
stocks et de la production pour une période qui varie en fonction du cycle de production
Il s'appuie sur la relation :
Le programme directeur de
production
Il définit l'échéancier de production pour les semaines à venir voir
les jours.
Exemple : soit un produit dont les lancements en fabrication
s'effectuent par lots de 100 unités. Le stock de sécurité est de 15 unités et stock initial est de 140 unités
Déterminer le programme directeur de production
Semaines 1 2 3 4 5 6
Prévisions de ventes 20 30 40 40 30 50
Le calcul des besoins
Chaque produit fini est décomposé en
sous-ensembles, en pièces et en matières
Ces éléments constituent les besoins
(dépendant et indépendant) en composants
Chaque besoin est défini par sa nature, sa
quantité et sa date (ex: boutons, 10000, 20 avril)
Le calcul des charges
détaillées
Il s'effectue au niveau des postes de travail Il s'agit de calculer les capacités disponibles
et de gérer les flux entrant et sortant dans chaque atelier pour éviter les goulots
d'étranglement
Les capacités sont généralement exprimées
Le contrôle d'exécution
Il vérifie que les ordres de fabrication prévus
sont bien présents sur chaque poste au moment prévu
2-2- la valorisation du programme de
production : les coûts standards
Les coûts standards sont des coûts
prévisionnels :
Évalués a priori à partir d'une analyse technique
Présentant le caractère de normes
Diversité des coûts standards
Plusieurs coûts standards peuvent être calculés
selon la valeur qui leur est attribuée :
le standard moyen (ou courant) représente la moyenne
résultant de l’observation ;
le standard normal correspond à une étude technique et
économique ; le coût, considéré comme normal, est le plus utilisé ;
Coûts standards et coûts
préétablis
Coûts standards : coûts prévisionnels qui
servent à l'élaboration des prévisions ou des budgets
Coûts préétablis : coûts obtenus au moment
du réajustement des prévisions sur la base de la production réelle et qui servent à
Principe de calcul des coûts
standards
Pour chaque élément du coût de production, il faut
déterminer :
la nature et les quantités standard de matières et de
composants à utiliser : cette évaluation est faite par le bureau des méthodes ;
les coûts standard unitaires à appliquer aux quantités :
c’est en général au service des achats que ce travail est confié
Principe de calcul des coûts
standards
Les coûts standards sont élaborés de la même façon
que les coûts constatés et comprennent donc des charges directes et des charges indirectes.
Application
Une entreprise fabrique chaque mois 6000 articles de produits
dans les conditions de production suivantes considérées comme normales:
Travail à faire
1- Calculer le coût de production préétabli pour la production normale. 2- Établir la fiche du coût unitaire standard en faisant apparaître les
charges fixes et les charges variables du produit.
Matières première 18000KG à 25DHS le KG Main-d’œuvre directe 3000 heures à 60DHS/H
Centre atelier de montage 3000 heures machine à 20DH/H (dont 10DHS de charges fixes)
Centre atelier finition 1500 heures ouvriers à 60DHS/H (dont 20DHS de charges variables)
Les notions de budget standard et de
budget flexible
Le budget standard est établi pour un niveau d'activité "normale"
Le budget flexible est établi pour différents niveaux d'activité
Soient les notations suivantes :
- An : activité normale du centre - A : activité du centre
- F : frais fixes globaux du centre
- fs : frais fixes unitaires standards : F/An - vs : frais variables unitaires standards
On appelle :
- Budget standard du centre : BS(A) = (vs +fs) An - Budget flexible du centre : BF(A) = vs A +F
Par définition, le deux budgets sont identiques pour l'activité normale :
Application
Le bureau des méthodes communique les renseignements suivants à la
Direction de la production, ils concernent la fabrication d'un produit référencé AX1 dans l'atelier A. :
La fabrication d'un lot de 5 000 unités d'AX1 nécessite :
- 25 000 kg de matière première M à un coût unitaire standard de 10 dhs le KG - 6 000 h de MOD à 13 dhs l'heure
Les charges indirectes regroupées dans le centre d'analyse Atelier A
s'élèvent à 4 500 dhs pour une activité normale de 6 000 heures machine, dont 3 000 dhs de charges fixes.
L'unité d'œuvre est l'heure machine dont 2 500 concernent la
production de l'AX1
TAF:
- Etablir la fiche de coût unitaire standard de production de la pièce AX1 et le coût standard de production des 5 000 AX1
La gestion budgétaire
des approvisionnements
Un double objectif
Assurer la sécurité des approvisionnements Minimiser les coûts liés au stockage
Les différents niveaux de
stocks
Stock maximum
Le stock actif
C'est la quantité de produits qui entre en stock à chaque livraison et
qui est consommée (C).
Cette quantité décroit en fonction du nombre de commandes par
année
Nombre de commandes par an 1 2 3
Niveau du stock actif C C/2 C/3
Le stock d'alerte (ou critique)
C'est le niveau du stock qui entraine le
déclenchement de la commande. Il inclut le stock de sécurité s'il existe.
Ce stock d’alerte doit permettre de couvrir la
consommation normale pendant la période de réapprovisionnement.
Le stock de sécurité
Il permet de faire face à :
une accélération éventuelle de la demande
pendant la période de réapprovisionnement ;
Modélisation de l’écoulement
des stocks
Écoulement réel Écoulement théorique Stock d’alerte Stock de sécurité Date de réception de la commande Date de la commande Stock maximum Temps Quantités Stock actif (quantité consommée) O A B CLes coûts liés au stock
Coût total du stock
Coût d'achat des articles stockés Coût de gestion du stock Coût de passation des commandes Coût de possession du stock
La gestion administrative des
stocks
Son but :
Déterminer les références qui feront l'objet d'un
suivi rigoureux
Deux méthodes :
La méthode des 20/80
La méthode des 20/80
Principe
Identifier les articles représentant 20% des
références et qui coûtent 80% de la valeur totale.
Les articles rentrant dans les 20% étant ensuite
Application
Une succursale de pièces
détachées d'automobiles rencontre beaucoup de problèmes
d'approvisionnement. Compte tenu du nombre important de références, l'entreprise tente
d'améliorer la gestion des stocks en proposant dans un 1er temps de classer les
articles selon la méthode "20/80".
Procédure de résolution
1ère étape :
Construction d'un tableau faisant apparaître le coût total,
par référence, pour la période étudiée.
2ème étape :
Construction d'un tableau dans lequel
les références sont classées en partant de celle générant
le coût le plus élevé au coût le plus faible (par ordre décroissant) ;
on calcule le % cumulé de la valeur totale ;
on calcule le % cumulé du nombre de références.
La méthode ABC
Cette méthode reprend les mêmes principes généraux que celle
des 20/80.
Au lieu de scinder les références en deux catégories, elle les
scinde en trois, dont les limites théoriques sont :
catégorie A => 10 % des références = 65 % de la valeur catégorie B => 25 % des références = 25 % de la valeur catégorie C => 65 % des références = 10 % de la valeur
Les références classées dans la catégorie A devront être suivies
avec beaucoup d'attention, celles de la catégorie B avec un peu moins d'attention et celles de la catégorie C avec plus de
Application
La gestion rationnelle des
stocks
Éléments à déterminer
Le rythme des consommations
La cadence d’approvisionnement
Les délais entre les commandes et les livraisons
Le niveau du stock de sécurité pour éviter les
Le rythme des consommations
Il est issu du :
Budget des ventes pour les entreprises
commerciales;
Budget de production pour les entreprises
La cadence
d’approvisionnement
C’est le nombre annuel des commandes
L’entreprise peut choisir de s’approvisionner selon deux
méthodes :
achat de quantités fixes à des dates variables achat de quantités variables à date fixe
L’élaboration du budget des approvisionnements
consiste alors à prévoir les dates de commandes et les quantités exactes à commander à chacune de ces
Calcul du nombre optimal des
commandes
Modèle de Wilson sans pénurie à tarif unique Modèle de Wilson sans pénurie avec tarif
dégressif
Modèle de Wilson sans
pénurie à tarif unique
Pour :
Q = quantité annuelle consommée q = lot économique
N = nombre de commandes N=Q/q P = le prix unitaire du bien
T = taux de possession du stock
CL= coût de passation d’une commande
La quantité optimale q =
Le nombre optimal de commande N =Q/q
2xQxCL PxT
Application
On vous fournit les informations suivantes
concernant un produit Z :
Prix achat unitaire = 4 500DH
Coût de passation d'une commande = 1 800DH
Demande annuelle = 7 200 produits
Coût de stockage = 10% annuel du prix d'achat d'un
produit
Travail à faire
Calculez la quantité optimale à commander.
Calculez le nombre de commandes à passer et en déduire
Modèle de Wilson sans
pénurie à tarif dégressif
L'entreprise bénéficie de remises à partir de
certains niveaux de commandes
Le problème est de savoir si les économies
réalisées sur le prix d'achat et sur le coût de passation des commandes seront suffisantes pour compenser l'augmentation du coût de possession du stock.
Modèle de Wilson sans
pénurie à tarif dégressif
la procédure à suivre :
calculer, pour chaque tranche de prix, le lot
économique à l'aide de la formule de Wilson
vérifier que la valeur de Q est compatible avec
les quantités correspondantes à la tranche de prix.
calculer, pour chaque tranche de prix, le coût
total du stock
Application 1
Une entreprise commerciale vend un produit "Y04". Ce produit
est acheté auprès d'un fournisseur pratiquant une politique de prix dégressifs en fonction des quantités commandées.
La demande annuelle est de 100 000 produits "Y04", le coût de
passation d'une commande est de 1 500DH et le coût de possession du stock est de 10 % annuel.
Travail à faire :
Quantités commandées Prix unitaire
q<10000 12,00DH
10000 q<25000 11,60DH 25000 q<50000 11,20DH
Application 2
La consommation annuelle de la matière M1 est de
12000 unités. Le coût de lancement d'une
commande est de 200DH et le taux de possession du stock est évalué à 12%.
Le fournisseur propose les conditions de prix
suivantes :
P=42DH pour des commandes inférieures ou égale 900
unités
P=40DH pour des commandes comprises entre 900 et
1200
P= 38DH pour des commandes supérieures ou égales à
1200
La construction du budget des approvisionnements
Elle doit faire apparaître les prévisions des:
commandes,
entrées en stock,
sorties du stock,
niveau du stock.
L'entreprise doit choisir entre :
La gestion calendaire : lancer les ordres
d'approvisionnement à intervalle régulier budgétisation par périodes constantes
La gestion à point de commande : passer un commande
pour reconstituer le stock actif budgétisation par
Exemple
Pour une matière M, les prévisions de consommations en quantités
pour l’année à venir s’établissent ainsi par mois:
J F M A M J J A S O N D
200 150 250 250 200 200 150 50 200 250 250 250
En outre, on sait que :
stock au 1er janvier=350 unités; prix de l’unité=20dh; coût de
passation=60dh par commande; taux du coût de possession=9%; délai d’approvisionnement =2 mois et marge de sécurité =1 mois.
TAF :
1- calculer la cadence optimale et en déduire la quantité optimale 2- établir le programme d'approvisionnement dans les 2 hypothèses (quantités constantes et périodes constantes)
Chapitre 5: la gestion budgétaire
des ressources humaines et des
Sommaire
Budget des ressources humaines :
Définir la masse salariale
Analyser l'évolution de la masse salariale
Prévoir la masse salariale
Calcul de la masse salariale
Les coûts salariaux comprennent :
Les salaires bruts
Les charges patronales
Les salaires versés au personnel extérieur à l'entreprise
Le calcul de la masse salariale doit tenir compte :
Des augmentations de salaires (générales ou individuelles)
Des mouvements du personnel en entrées (embauche) et
Calcul de la masse salariale
(suite)
Prenons un exemple simplifié : soit une PME dont la
structure et les effectifs au 31 décembre de l'année N sont les suivants :
Donc : masse salariale = (10x2) + (12x2) + (14x2) +
Évolution de la masse salariale
Pour la même période en N+1, on prévoit :
La nouvelle MS = 162,8 ; soit un salaire moyen de :
162,8/11=14,8
Donc, la MS a évolué globalement de :(162,8-104)=58,8 Soit un taux d'accroissement de :
Analyse de l'évolution globale
de la MS
L'évolution globale de la MS entre 2 périodes
est la résultante de 4 effets conjugués :
L'effet "variation de l'effectif global" L'effet "variation du taux nominal"
L'effet "structure d'ancienneté" ou "Noria" L'effet "structure professionnelle"
Exemple
Structure et effectifs en décembre N
L'effet d'effectif
Mesure la variation de la MS causée par la
variation des effectifs :
Effectifs N+1 Effectifs N
Soit dans l'exemple : 11/8 = 1,375 . Donc un effet d'effectif de 37,5%
Effet du taux nominal
Il s'agit d'isoler l'effet induit par les augmentations
de salaires
Comparer la MS de N+1 et celle calculée à
structure d'ancienneté constante (multiplier les
effectifs de N+1 par les salaires de N); soit dans l'exemple :
(10x2)+(12x3)+(14x2)+(16x4)=148
Donc une augmentation de 162,8-148=14,8
L'effet noria
Isoler l'effet dû à la variation de l'ancienneté des
salariés.
Deux cas peuvent se présenter :
Une augmentation de la MS : vieillissement
Une baisse de la MS : rajeunissement
Point méthode:
Calculer les structures d'ancienneté en N et N+1 en %;
calculer les salaires moyens par catégorie de N en
supposant que seule la structure d'ancienneté change;
Calculer les MS dans les deux cas en pondérant par les
Exemple
Le salaire moyen par catégorie en N pondéré par la
structure de N est 11 pour les ouvriers et 15 pour les techniciens
Le salaire moyen par catégorie en N pondéré par la
structure de N+1 est 11,2 pour les ouvriers et 15,3 pour les techniciens
MS0 = 11x5+15x6=145
MS1 = 11,2x5+15,33x6=148
Effet noria = 148/145=1,0207 soit une augmentation
de 2,07% liée au vieillissement relatif, aussi bien parmi les ouvriers que les techniciens.
L'effet structure
Isoler l'effet dû au changement de la structure
professionnelle dans l'entreprise.
Point méthode:
Calculer les structures professionnelles en N et N+1 en %;
calculer le salaire moyen global de N en supposant que
seule la structure professionnelle change;
Calculer les MS dans les deux cas en pondérant par les
L'effet structure : exemple
Structure professionnelle en N et N+1
Calcul du salaire moyen global pondéré par les structures
professionnelles de :
N, il est de : (11x0,5)+(15x0,5)=13
N+1, il est de : (11x5/11)+(15x6/11)=13,182
Calcul des MS correspondantes:
MS0=13 x 11=143
MS1=13,182 x 11=145
Effet technicité=145/143=1,0139 soit une augmentation de
1,39% due à l'évolution de la technicité dans l'entreprise.
Ouvriers Techniciens
N 50% 50%
Compléments
On vérifie que l'évolution globale de la MS
est la conjugaison des 4 effets calculés soit : 1,5654 = 1,375 x 1,1 x 1,0207 x 1,0139
L'effet de noria et l'effet de structure
permettent de cerner ce que les
professionnels désignent par GVT pour "Glissement, Vieillissement, Technicité"
ouvriers techniciens
ancienneté <15ans 15 à 25 ans >25ans <15ans 15 à 25 ans >25ans effectifs 30 50 20 10 25 15
Salaire 1600 2000 2000 3000 4167 5000
Les effectifs et les salaires mensuels dans une entreprise par catégorie et par ancienneté sont les suivants à un an d'intervalle :
31 décembre N-1
ouvriers techniciens
ancienneté <15ans 15 à 25 ans >25ans <15ans 15 à 25 ans >25ans effectifs 50 50 10 20 25 15
Salaire 1760 2200 2200 3300 4583 5500
Incidence de l'augmentation des
salaires nominaux sur la MS
2 paramètres clés :
L'augmentation du salaire nominal
La date à laquelle intervient cette augmentation
Effet niveau
Incidence de l'augmentation des
salaires nominaux sur la MS
Supposons une entreprise qui emploie 1 seul
salarié. En décembre de l’exercice N, celui-ci touchait un salaire mensuel de 100.
On prévoit en N+1 deux augmentations :
10% en mars et 2% en juin.
L’effet niveau
Il traduit l’évolution du salaire nominal
mensuel en pourcentage entre deux dates
données (de décembre à décembre en règle générale). Il se mesure par le rapport :
Salaire (déc.) N+1 Salaire (déc.)N
Effet niveau
Salaire au 31/12/N+1 =
((100x1,1)x1,02)=112,2
Effet niveau = 112,2/100 = 1,122
soit une augmentation totale sur l'année de 12,2%
L'effet masse
C'est la variation de la masse des salaires
annuels pour une année par rapport à une MS sans augmentations MS avec augmentations MS sans augmentations Salaires annuels N+1 Salaires annuels N =
Exemple
MS avec augmentations =
(100x2)+(100x1,1x3)+(110x1,02x7)=1315,4
MS sans augmentations = 100x12=1200
Effet masse =1315,4/1200=1,096 soit une
augmentation en masse de 9,6% pour un effet niveau de 12,2%.
Cette différence traduit l'impact du report des
L'effet report
Il permet de saisir :
l'incidence des dates des augmentations sur l'évolution de
la MS : plus les augmentations sont tardives, et plus l'effet masse est faible. Ce qui traduit un effet report important et inversement.
L'incidence des augmentations décidées lors d'une année
sur l'année suivante
Exemple
Numérateur = 112,2 x 12 = 1346,4 Dénominateur=1315,4
Effet report = 1346,4/1315,4=1,0236 soit
2,36%
On vérifie que : effet niveau = effet masse x
Relation entre effets
Reprenons le même exemple mais en
considérant que les augmentations interviennent en juin et septembre.
Le budget des services généraux
Les services concernés : La direction générale
Les services administratifs
Les services comptables et financiers La direction du personnel
La direction informatique Etc.
Les problèmes de gestion:
ce sont des frais généraux difficiles à contrôler (charges
fixes indirectes pour la plupart)
risque de dérives lors de la budgétisation : gonflement
Les techniques de budgétisation
Techniques traditionnelles:
Reconduction de l’enveloppe budgétaire de l'année écoulée,
majorée d'un % d'augmentation arbitraire;
Fixation, par la direction générale, d'une enveloppe globale à
ne pas dépasser pour l'ensemble des frais généraux
Les approches plus objectives :
Application de l'analyse de la valeur : mener une analyse
coûts/avantages des différents services rendus dans le but d'identifier les possibilités de faire des économies
La procédure du BBZ (Budget Base Zéro) : toujours
recommencer la budgétisation "à zéro" en justifiant chaque dépense budgétaire. Ce qui exclut la reconduction pure et
La gestion budgétaire
des investissements
Schéma général
Plan stratégique État des immobilisations Décision d’investir (ou
de désinvestir)
Étude de rentabilité
Sélection d’un investissement
Propositions de financement Structure financière de l’E/se
Sélection du financement
Le choix de l’investissement
Investir génère
Des dépenses d’investissement Flux nets de trésorerie
t0 t1 t2 t3 t4 tn
-I0 F1 F2 F3 F4 Fn
temps flux Un investissement est jugé rentable si les flux qu’il génère
compensent les dépenses d’investissement en dégageant une marge pour l’entreprise.
Les critères de choix des
investissements
Les plus utilisés:
le délai de récupération avec ou sans
actualisation des flux
La VAN
Le TRI
Le choix du financement
Choisir le mode de financement qui permet de réaliser l’investissement choisi au
moindre coût
Financements Impact sur les flux
Bilan CPC
Fonds propres to:
-valeur d’acquisition
t1 à tn:
-dotations aux amortissements +économie d’impôt sur les dotations Emprunt to: -valeur d’acquisition +montant de l’emprunt t1 à tn: -remboursements t1 à tn: -intérêts
-dotations aux amortissements
+économie d’impôt sur les intérêts et dotations
Crédit-bail to:
-dépôt de garantie tn:
+récupération du dépôt de garantie -coût du rachat de l’immobilisation
t1 à tn:
-redevances de crédit-bail
La budgétisation des
investissements
Les retombées d’un investissement
s’inscrivent à moyen et long termes.
Leurs prévisions sont exprimées dans « le
plan de financement »
Le budget annuel des investissements ne
retient que les conséquences financières de ce plan pour l’année budgétée.
Le plan de financement
En emplois:
Les dividendes à verser Les acquisitions d’immo Les remboursements des
dettes financières
En ressources:
La capacité d’autofinancement Les cessions d’immo
Les augmentations de capital
Les subventions d’investissement
reçues
L’augmentation des dettes
financières
C’est un état prévisionnel pluriannuel des emplois et des
ressources liés aux projets de développement et à leurs financements.
Le budget des investissements
Reprend les éléments du plan en les détaillant par
projet sur l’exercice budgétaire.
Le suivi doit faire ressortir, mois par mois, les dates:
d’engagement : à partir desquelles l’E/se ne peut revenir
sur sa décision d’investissement sans payer des dédits
de réception : conditionnent le démarrage des activités de
fabrication
Le budget des investissements
Engagements Réceptions Décaissements
Années N N+1 N+1 N+2 N+1 N+2
Mois Déc. Mars Août Mars Mai Jan Jan Fév. Mar. Mai Août Jan Projet1 Projet2 Projet3 …. 2000 1000 5000 2000 1000 5000 200 800 1000 100 900 500 4500 Total mensuel 2000 1000 5000 2000 1000 5000 200 800 1100 900 500 4500 Total annuel 2000 6000 3000 5000 3500 4500
LE BUDGET DE
TRESORERIE
Principes
Le budget de trésorerie retrace les
encaissements et les décaissements
Il résulte des autres budgets
Il doit tenir compte des décalages
Il doit dégager le solde mensuel de trésorerie
par la différence entre les encaissements et les décaissements
La budgétisation
En règle générale, et en fonction de
l’importance des opérations, on établit:
Un budget des encaissements;
Un budget des décaissements;
Un budget de TVA en raison des décalages liés
au calcul et au paiement de cette taxe
Le tout sera enfin regroupé dans le budget de
La budgétisation
Budget des ventes
Budget des approvisionnements Budget des autres charges Budget des investissements
Budget des encaissements Budgets des décaissements
L’équilibrage du budget de
trésorerie
L’entreprise doit éviter les impasses de
trésorerie (conjoncturelles et structurelles) en choisissant la solution la moins coûteuse;
Elle doit aussi gérer les excédents de
trésorerie en choisissant les meilleures formules de placement.
Décisions Prises pour une bonne Gestion Interne & Actions Concrètes Cas de besoin de trésorerie Actions à entreprendre Comment ? Réduire le Besoin en Fonds de Roulement
• Diminuer les stocks •Revoir la politique d’approvisionnement • Diminuer les
créances-clients
• Réduire la durée du crédit client.
• Augmenter les dettes d’exploitation
Allonger la durée du crédit fournisseur
Augmenter Le Fonds de
Roulement
• Augmenter les ressources stables
• Augmenter les capitaux propres : Amélioration du résultat et de la CAF. Suppression ou diminution des
dividendes.
• Augmenter les emprunts et les comptes courants d’associés.
• Réduire l’actif immobilisé
• Reporter certains investissements. • Recourir au crédit bail.
• Céder des immobilisations non productives.
Décisions Prises pour une bonne Gestion Interne & Actions Concrètes-
Suite-Cas
d’excédant de trésorerie
Actions à entreprendre Comment ?
Augmenter Le Besoin en
Fonds de Roulement
• Réduire les dettes d’exploitation.
• Augmentation des créances de l’actif circulant.
Payer les fournisseurs au comptant contre escompte.
Acquisition des titres et valeurs de placement
Réduire le Fonds de
Roulement
• Diminuer les ressources stables
Distribution des dividendes. Désendettement.
• Augmenter l’actif immobilisé Augmentation des investissements.
Acquisition d'immobilisations financières.
Structure du budget de
trésorerie
Janv Fév Mars Avril Mai Juin Bilan CPC
Encaissements
Sur ventes
Sur produits financiers
Total 1 Encaissements
Décaissements
Sur achats
Sur charges externes Sur charges de personnel Sur Investissements Sur IS et TVA
Total 2 Décaissements Solde (1-2) [A]
Les états de synthèse
prévisionnels
Le CPC prévisionnel
Il respecte les principes comptables
Il regroupe les charges et les produits par
Le bilan prévisionnel
Il est élaboré à partir:
du bilan de l’exercice précédent;
du budget de trésorerie pour les comptes de
disponibles;
des budgets de production et
d’approvisionnement pour les éléments stockés;
du compte de résultat prévisionnel pour les
Contrôle continu
Dossier à préparer (5 à 7 pages) sur une entreprise ou autre forme d'organisation :
1. Décrire la fonction contrôle de gestion
2. Les acteurs du contrôle de gestion
3. Les destinataires du contrôle de gestion
4. Les activités et les produits du CG
5. Votre avis : relever les dysfonctionnements et faire