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Conception d'un dispositif d'information web : l'exemple de la refonte du site service-public.fr

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(1)

HAL Id: dumas-01556685

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01556685

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Conception d’un dispositif d’information web : l’exemple

de la refonte du site service-public.fr

Vanessa Perchenet

To cite this version:

Vanessa Perchenet. Conception d’un dispositif d’information web : l’exemple de la refonte du site service-public.fr. Sciences de l’information et de la communication. 2008. �dumas-01556685�

(2)

y*

You-Team

Vanessa PERCHENET

MASTER 2 ICD, MENTION GIDE

(Gestion de l'Information etduDocumentenEntreprise)

RAPPORT-MEMOIRE DE STAGE

Mission effectuée du 1 avrilau30 septembre 2008

A You-Team

Levallois-Perret

CONCEPTION D'UN DISPOSITIF D'INFORMATION WEB L'exemple de la refonte du site service-public.fr

Sous la direction de :

M. Dominique COTTE (responsable universitaire) MmeCatherine DRAGIN (tutrice professionnelle)

Soutenule 22 septembre 2008 àl'UFRÏDIST

Université Charles de Gaulle, Lille 3 (Campus Pontde Bois)

(3)

Remerciements

Je tiens à remercier vivement M. Radwan Bitarquim'afaitconfianceenm'acceptant

ausein desasociété.

J'adresse égalementtousmesremerciementsà Mme CatherineDraginpour son écoute, sa

disponibilitéet toute l'aide apportée.

Je remercieégalement Mlle Lebas Perrine avecquij'aieule plaisir de travailler.

Je tiensàremercierM. Dominique Cottepouravoirdirigéce travail: sesconseilsetsa

disponibilitéontété d'ungrandsoutien.

Auxdifférentespersonnes quim'ontaidéeparleursconseilsetleur soutien, je leur exprime toutemareconnaissance.

(4)

Avertissement : confidentialité des maquettesgraphiquesetergonomiques

Cemémoire correspond à uneversionnon confidentielle. Toutes les maquettes graphiques et

ergonomiques denatureconfidentielleontétésupprimées.

Seules deux versions du mémoire avec les données confidentielles sont imprimées et sontà

(5)

Sommaire

I- Présentation dulieudestage etmissions réalisées 7

1.1 Lieude stage 7

1.1.1 Champ d'action de la société 7

1.1.2 Spécialisationpourl'administration publique 8

1.2Missionsde stage 13

1.2.1 Avant-vente 13

1.2.2Miseenplaced'une méthodologiedeveille 14

1.2.3 Accompagnementdans l'évolution de l'offre web-Conseil Général des

Hauts-de-Seine (92) 15

1.2.4 Servicepublic 16

II- Mise enplace d'un dispositif web 23

2.1 Structured'un dispositif médiatique web 23

2.1.1 Superposition de différentes strates 23

2.1.2 Imbrication de différentes couches : techniques, sémiotiques,graphiques 25

2.2Architectured'information :organisationetétiquetage 26

2.2.1 Qu'est-ce quel'architecture d'information ? 26

2.2.2 Structurehiérarchiques des sites : lapage commeunitéde structuration 29 2.2.3 L'unité d'informationcommebasede construction 34

2.2 Systèmede navigation 36

2.2.1 Notion despatialité : la dimension portailsur Service-public.fr 36

2.2.2 Scenariid'usage 37

2.3.3 Signespasseurs 41

2.3 Le système de recherche 43

III- Constructiond'une interface web 45

3.1 Rapportdu document àl'espace 45

3.1.1 L'espace du documentcomme espacede signes etd'inscription 45

3.2 Cadresd'écrits d'écran 49

(6)

3.2.1 Les architextes 49

3.2.2 Notion de tabularité 49

3.2.3 Cadresetbordures 50

3.3 Contratde lecture 50

3.3.1 Unicitédu média 50

(7)

INTRODUCTION

Les dispositifs d'information web sont le résultat d'une tension entre l'essor d'une nouvelle forme qui implique de nouveaux codes etde nouvelles habitudes de lectureetl'héritage d'un

modèle papier. Des glissements d'un support à l'autre s'opèrent. Quelles sont les

caractéristiques des dispositifs d'information web etquelssontles conséquences entermesde conception? De même, dans quellemesurela conception de ces dispositifsesttributaire d'une

tradition papier et plus précisément du codex ? Quel est l'héritage ? Et inversement, quels

sontlesnouveaux codes liésausupport?

Lepremier chapitre s'attache àdécrire le contextede stage et lesmissions réalisées. Lesdeux

chapitres suivants abordent la question de la conception d'écrits d'écran àtravers l'exemple

dela refonte duportail de l'administration française service-public.fr. Qu'entendons-nouspar écrits d'écran? Expression créée par Emmanuel Souchier, les écrits d'écran interrogent le

médiasur ses spécificités de médiation, matérielles etformelles. On place aucentre de l'étude

le support médiatique à savoir l'écran. De plus, comme le souligne Yves Jeanneret, se placer

sous l'angle des écrits d'écran implique d'« analyser les transformations médiatiques liées à l'informatiquecomme des transformations de l'espace de l'écrit

»'.

Le deuxièmechapitre est centré surla conception d'un dispositif d'information web : quelles sontles différentes strates deces dispositifs ? L'interface webestperçuecomme le résultat de

la superposition et de la combinaison de ces différentes strates quelles soient logicielles,

techniques, sémiotiques ou ergonomiques. Enfin, le troisième chapitre aborde la question de

laconception d'interface webetde la représentation des données à l'écran.

1

Y.Jeanneret, Y-a-t-il(vraiment) destechnologiesde l'information ? Septentrion,2007. pl51

(8)

I- Présentation du lieu de stage et

missions réalisées

1.1 Lieu de stage

1.1.1 Champ d'actionsde la société

You-Teamest une société de conseils et d'assistance à maîtrise d'ouvrage de projets

technologiques web.

Qu'est-ceque l'assistanceàmaîtrise d'ouvrage ?

La maîtrise d'ouvrage est le commanditaire d'un projet, s'en suit la maîtrise d'œuvre, en

chargede la réalisation du projet. Soutien au commanditaire du projet, l'assistance àmaîtrise

d'ouvrage intervient à différents moments d'un projet web dans notre cas ; moments qui correspondent à la maîtrise d'unprojetweb dans sonensemblede la définition de la stratégie etdes orientations àlaconceptiondesmaquettes etausuivi de la réalisation :

- Amont du

projetpourladéfinition de la stratégie, des objectifsetorientations;

-Conception : structuration et architecture d'information, maquettes ergonomiques et graphiques ;

- Phase de

pilotage etde suivi de la réalisation du projet : aide au choix du prestataire,

pilotage de la maîtrise d'œuvre, vérification de l'adéquation entre la demande et la réalisation, cahier derecettes, etc.

Lesmissions réaliséesparla sociétésont variées :

- audit du site internet du Conseil

général du Val deMarne,

- benchmark surlestendances web

pourla mairie du Havre,

- veillesur

web 2.0 pourle Conseil général des Hauts-de-Seine,

-analyse des besoins, des attentes et de l'existant qui aboutit à des notes de positionnementetdes cahiersdes charges.

Lesconsultantssontconfrontés àunediversité d'objets étudiés :

- Sites web

(refonte du site pme.service-public.fr) ;

- Intranet

(refonte de l'Intranet du Val d'Oise) ;

- Dématérialisation des

procédures ;

- Mise

(9)

Ces derniers sontdonc pluridisciplinaires et amenés àdévelopper des compétences et savoir-faire danslesdomaines suivants :

-Stratégique (note de positionnement, noted'orientation) ;

-Organisationnel (coordination d'un réseau) ;

- Fonctionnel

(traduire les besoins et les attentes en fonctionnalités, veiller sur les

tendancesetl'avancé destechnologies) ;

-Ergonomique (réalisation d'architecture d'information, demaquettesergonomiques) ;

-Technique (conseils surle choix de l'outil, cahier de recettes).

1.1.2 Spécialisationpourl'administration publique

Depuis sacréation, la société s'est spécialisée dans le domaine de l'administration publique. Ce choixpermetàla société de capitaliser d'un projet à l'autreetde développeruneexpertise

et uneconnaissance pointue dans le domaine de l'administration : connaissances du contexte,

des grands enjeux et des débats qui traversent l'administration (modernisation de l'Etat,

amélioration du service publique, décentralisation, ect.). Le risque principal de cette

spécialisation est de transposer d'un projet à un autre la même problématique et les mêmes enjeux à tord etparlà même, ne plus prendre encompte les spécificités des organismes (d'un point devueculturel, etorganisationnel principalement).

La société travaille donc avec une diversité d'acteurs, correspondant à différents pouvoirs publics :

- Mairies

(Courbevoie, Vitry-sur-Seine, Amiens) ;

- Conseils

généraux (Essonne, Eure, Hauts-de-Seine) ;

- Conseils

régionaux (Ile-de-France);

- Ministères

(cabinet du premier ministrepourla Documentation Française) ;

-Organismes publics (CNIL) oupara-publics.

Lesmissions réaliséessontaucroisementdeproblématiques classiques liées à des projets web (usages du web 2.0, moteur de recherche, communication en ligne, référencement, etc.)etde problématiques spécifiques à l'administration (accroissement des services enligne, qualité du service rendu àl'administré, e-administration,etc.).

(10)

Exemple de problématiques spécifiques à l'administration publique : l'e-administration

L'e-administrationest un projet porté par la DGME (Direction Générale de la Modernisation de l'Etat) et rentre dans le cadre plus large de la Révision Générale des Politiques Publiques

(RGPP). Ce projet de révision lancé en juin 2007 par le Gouvernement a pour objectif de « transformer l'État pour maîtriseretrationaliser les dépenses publiques touten améliorant la

> • • • 9

qualité des politiques publiqueset le service renduaux usagers » .

Selon la délégation aux usages Internet, "l'administration électronique doit permettre aux

usagers de ne plus se déplacer de guichet en guichet. Elle doit centraliser et coordonner les procédures électroniques des différents ministères afin quecelles-ci puissent être traitées de la même façon quelque soit leur origine. En outre, elle doit permettre aux différentes administrations de se transmettre des informations concernant un citoyen, avec l'accord et

sous le contrôle de celui-ci. L'administration électronique ne se limite pas à Internet. Afin de

la mettre en place, il faut certes développer des services électroniques qui soient accessibles

parle Net, mais aussi pard'autres canaux, qu'il s'agisse d'une borne interactive, d'unpapier, d'untéléphone ou parl'intermédiaire d'un agent

public."3

Les enjeux de l'administration en ligne sont donc l'utilisation des Technologies de

l'Information et de la Communication (TIC) afin de rendre le travail de l'administration plus efficace et plus transparent, de proposer aux administrés des services à distance et de

simplifier les démarches entre les administrations (favoriser les interactions entre les établissements, mutualisation des données) et entre les administrations et les usagers. A cela s'ajoute, le renforcement multicanal du renseignement administratif à l'usager. Ce positionnement multicanal est très présent sur le portail service-public.fr; portail de l'administration française édité par la Documentation Française. En effet,ce portail articule informations web, contact mail,contacttéléphonique, et annuaire de l'administration avec les horaires d'ouverture pour l'accueil du public. L'e-administration instaure donc une nouvelle relationentreles usagers etl'administration.

Différentes actions de coordination, de mutualisation ou de pilotage interministériel ont été menées concernant les postes de travail des agents de l'administrationen matière d'infrastructures techniques, les échanges dématérialisées inter-administrations, l'archivage

2

http://www.rrioclernisation.gouv.fr.consulté le 21juillet 2008.

3

(11)

numérique, ou encore la construction de services aux usagers. Toutes ces initiatives

correspondent auSchéma Directeur Administration Electronique.

Exemples d'actionsmenées :

- Mutualisation de l'information

publique et partenariats avec les collectivités territoriales

La DocumentationFrançaise lança via le portail service-public.frunservice deco-marquage. Le co-marquage est un projet de mutualisation des données entre le portail national service-public.fr et des sites administratifs locaux (collectivités, mairies) en utilisant les potentialités du XML et de java. Ce service permet aux administrations locales de rediffuser les informations présentes sur le portail et d'enrichir le portail national par des informations locales : coordonnées d'organismes, téléservices locaux, etc. Ce partenariat permet à la Documentation Française d'enrichir sa base de données d'informations locales et de

proximité. L'information de proximité concerne les services publics (mairies, préfectures,

CAF, ANPE, Assédic, ...). Les producteurs de ces informations sont multiples (collectivités,

services déconcentrés, établissements publics) et de ce fait, il est difficile de rassembler et d'accéder à toutes ces données. Ce projet permet donc de mutualiser et de simplifier l'accès

aux données locales.

Le site de la ville de Paris par exemple rediffuse le guide « Vos droits et démarches

»4

et les données locales de la ville sontrediffusées via leportail service-public.fr. Comme le souligne

une enquête menée par la caisse des

dépôts5,

la mairie est perçue par les usagers comme le

premier interlocuteur pour toutes les questions d'ordre administratives. Il est donc d'autant plus important de diffuser de manière plus large et notamment sur les sites des mairies l'information sur les démarches administratives ; information présente sur le portail

service-public. fr. Ce service répond aux besoins de diffusion de l'information administrative de manière laplus large possible sanslimiter l'accès àunsite

http://www.paris.fr/portail/vosdemarches/Portal.lut7page id=4668 5

Caisse desdépôts. L'administrationviaInternet, lesenjeuxd'une reconfiguration de la relation, synthèse des

études conduitespourla Caisse des dépôtsaupremiersemestre2004, Consulté le 18août2008 àl'adresse

suivante:http://www.servicepubliclocal.net/lMG/pdl7Etude-adm-via-internet.pdf

(12)

Service Public local : vers unegénéralisation du co-marquage

Le projet réunit la Documentation Française et la caisse des dépôts. Service Public

Local6

offre une plateforme technique aux collectivités locales pour faciliter l'opération de

co-marquageetélargir l'offre de services :

o Co-marquagedu « Guidevosdroitsetdémarches » ;

o Co-marquage des « événements de vie » (format éditorial propre au portail

service-public.fr qui a pour objectif de réunir l'ensemble des démarches administrativesenlienavec un événementparticulier commela naissance d'un

enfant, un déménagement, etc. Il s'agit d'une synthèse permettant à l'usager

d'identifiertous les interlocuteursettoutes les démarches àentreprendre) ;

o « SPL administration 24/24 » qui est une bibliothèque de téléformulaires pour effectuer à distance des démarches courantescomme s'inscrire à l'école, payer unecantine, etc.;

o Un service de géolocalisation de services et de visualisation sur une carte de

toute l'offre de servicessur unterritoire ;

o « SPL MonEnfant» quiest unportail éducatif local.

Faciliter les démarches et offrir une plus grande visibilité des téléservices : Mon

Service-public.fr

En court de production, Mon Service-public.fr est le pendant personnalisé du portail

service-public.fr. Reposantsur une authentification unique, le site permettraàl'utilisateur de se créer

un dossier personnel et de gérer via un tableau de bord l'ensemble de ces démarches avec

l'administration, àunendroitunique.

6

(13)

Maquette du site Mon Service-public.fr : Récapitulatifet suivi de l'ensemble des démarches effectuéespour la thématique «Emploi» auprès de différents organismes (ANPE, ASSEDIC, etc.) efvlce^

!\ibllc

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L'utilisateur bénéfice donc d'une part d'autonomie plus grande dans la gestion de ces démarchesetdossiers en cours avecl'administration.

(14)

1.2 Missions de stage

Lorsdemonstage,j'ai travaillé surdeux principales missions :

- Larefontedu

portaildu Conseil général des Hauts-de-Seine;

- La refonte

graphique et ergonomique du site service-public.fr édité par la

DocumentationFrançaise.

J'aiété amenée àparticiper à la réalisation de divers livrables s'adressant à divers publics :

- Etudes

(benchmark7

desportails administratifs auniveauinternational) ;

- Cahier des

chargespourlarefonte du portail du Conseilgénéral desHauts-de-Seine;

- Présentations orales de différents travaux

(résultats du benchmark, présentations des principes ergonomiquespourla refontedu site service-public.fr);

- Rédaction de documents

techniques de travail (tableau de correspondance pour la

migration des données lors de la refonte du portail du Conseil général des Hauts-de-Seine);

- Documentsde

conception :maquettesergonomiquesetarchitecture d'information.

1.2.1 Avant-vente

Au cours de mon stage,j'ai également été amenée à participer à la réponse d'appels d'offre

émis pardivers organismes publics parmi lesquels :

-l'appel d'offre lancé par le CERIMES (Centre de Ressources et d'Information sur les

Multimédias pour l'Enseignement Supérieur) « dans le cadre de la réalisation d'un site web,

catalogue de ressources multimédia en ligne pour l'enseignement supérieur». Ce dernier a émis le souhait de créer un guichet d'information unique vers de multiples ressources

audiovisuelles et multimédia en accès libre sur Internet. Les objectifs de la création de ce catalogue sontles suivants :

• accroîtrela visibilité ducatalogue existant

etdes ressourcesàdestination de cepublic,

offrirunservice

performant de recherche d'information,

intégrer les développements technologiques liés

au déploiement des ENT (Environnement Numérique de Travail) dans l'enseignement supérieur,

7

(15)

anticiper

et prendre en compte de nouvelles typologies de contenu(podcast, cours en

ligne, etc.),

initier le travail collaboratifgrâce

aux fonctionnalités participatives du web 2.0.

-l'appel d'offre lancé par la BPI, Bibliothèque d'Information Publique. Cette dernière souhaite mettre en place un site collaboratifpour renforcer son rôle et sa mission dans le

domaine de la lecture publique en investissant le champ de larecommandation littéraire. Les réflexionsautour de ceprojet sontdonc les suivantes : comment les nouvelles technologies de l'informationet le webpeuvent être au service des missions des bibliothèques ? On voit alors

apparaître des concepts comme la médiation numérique, la médiation 2.0 ou encore la

bibliothèque 2.0 ainsi queplusieurs initiativespour :

• Diffuseret se promouvoir

: fils RSS, alerte par mail, podcast, widget, pluging de rechercheintégréau navigateur firefox ;

Collaborer, participer, seposerenforum social : blog, wiki, tagscollaboratifs ;

Proposer des services de personnalisation : création d'univers Netvibes (médiathèque

duPays de

Romans8),

création de compte personnel (comme le propose le site Gallica 2.09) ;

Améliorer les outils existants et

proposer de nouveaux services : amélioration des

Opacs vers des Opacs 2.0 (catalogues en ligne utilisant des fonctionnalités issues du web 2.0 : champ de recherche unique, nuage de tags, cartographie, recommandation, veille RSS oualerte mail), numérisation desfonds (Gallica 2.0).

1.2.2 Miseen place d'une méthodologie de veille

Lors de mon stage, j'ai été amenée à initier les bases d'une méthodologie de veille permanente pour le pôle conseils. La veille est une activité déjà présente et réalisée par tous

les consultants. Cependant, la veille réalisée par chacun n'est pas partagée de manière

formelle mais de manière diffuse et informelle. De même, il n'existe pas de capitalisation de

cette veille. La méthodologie comprend donc la définition des objectifs de la veille, du

périmètre, l'identification d'acteurs phareset des premières pistes

d'organisation10.

8

http://www.netvibes.eom/mediamonnaie#Bienvenue

9

http://gallica2.bnf.fr/ 10

Cf Annexe2,Méthodologiepourla miseenplace d'une veillepermanente.

(16)

1.2.3 Accompagnementdans l'évolution de l'offre web— Conseil général des Hauts-de-Seine

(92)

Le Conseil général dispose de plusieurs supports de communication Web, que ce soit l'internet, l'intranet ou les extranets. Ce dernier souhaite enrichir son offre web et

parallèlementrepenserson systèmed'information.

Principaux enjeux etcaractéristiques de lamission

Le marché dure quatre ans et concerne l'accompagnement dans la « stratégie d'élaboration et de conception de l'offre web ». La stratégie d'évolution vise essentiellementà :

- « Mieux valoriser

l'image du département ;

- Amélioreret étendrele

périmètre des contenus etservices enligne ;

- Accroître

l'interopérabilité du site etles moyens d'échange ;

Moderniser l'offre afin de mieux correspondre à l'état de l'art et aux attentes des

usagers enmatière denormes etde l'interactivité Web ;

- Mettre en œuvre des indicateurs de succès et des outils d'aide à la décision

permettant

demesurer la réussite des évolutionsaccomplies.

»'1

Les premiers chantiers réalisés dans le cadre decettemission furent la création d'un site dédié

19 l'K

àla culture etla refonte duportail internet àlaquelle j'ai participé.

Lesprincipaux enjeux de la refonte du portail sontles suivants :

- En

termes d'architecture d'information :

o Gérer les doublons et les redondances notammentdus à la confusion entre des accès par thèmes et des accès par profils. Par exemple, les contenus pour les

personnes handicapées et les jeunes sont éclatés à divers endroits. L'enjeu est

de délimiter le périmètre de chaque rubrique et de favoriser les liens

transverses.

o Mettre en exergue les actions menées par le Conseil général et toutes les aides que ce dernier propose notamment grâce à la création d'un guide des aides.

Pour donner une plus grande lisibilité aux actions menées par le Conseil

général, tous lescontenus présentant la politique, les projetset les réalisations

"

Extrait de laréponse àl'appel d'offre de lasociétéYou-Team.

12

Vallée de la culture à l'adresse suivante:http://www.vallee-culture.ff/?mode=print

13

(17)

du Conseil général sont regroupés au sein d'une même rubrique

(« Institution ») et le contenu des autres thématiques (« Solidarités», « Cadre

de vie », « Education», etc.) est orienté pleinement pratique avec des liens transversesvers larubrique« Institution». Ce choix correspond égalementàla

volonté du Conseil général de renforcer la politique éditoriale du portail à savoir s'orienter vers un magazine en ligne et développer des contenus

éditoriauxriches (rétrospectives,dossier,etc.).

o Gérer la riche informationnelle du site et donner accès à l'information de

manièreintuitive.

- D'un

point de vue organisationnel, les cinq grandes thématiques du portail

(«Institution », Education», « Entreprises », « Solidarités », «Cadre de vie ») sont

prises en charge par des chefs de projet différents. Cette organisation favorisa l'autonomie de thématiques entre elles si bien que ces dernières s'apparentent à des sous-sites à part entièreavec une page d'accueil, des besoins et des orientations

spécifiques. La refonte du portail a donc nécessité la prise en compte de ce

fonctionnementorganisationnel.

- La

gestion du cycle des documents de la création à l'archivage. En effet, aucun

processusetaucuncircuit n'ont étémis enplace.

1.2.4 Service-public.fr

Présentation dela DocumentationFrançaise

La Documentation Française est une direction d'administration centrale des services du Premier ministre, placée sous l'autorité du Secrétaire général du Gouvernement.

Depuis sacréation, elle est leprincipal éditeur public etexerce une mission de service public enmatièred'information générale surdivers sujets. Elleestencharge de plusieurs sites parmi

lesquels les trois portails Particulier/Professionnels/Citoyens:

o www.service-public.fr : portail phare de l'administration française et objet

deceprojet de refonte;

o pme.service-public.fr, un site àpartentière dédiéaux PME et Indépendants

crée en2007 ;

(18)

o www.vie-publique.fr (2002) : portailpourle citoyen également en coursde

refonte.

LaDocumentationFrançaise renforce samission de coordination interministérielle enlançant

plusieurs initiatives en réseau (co-marquage,

copéria14

...). Elle coordonne également les

actions des CIRA (Centres Interministériels de Renseignements Administratifs) en charge de

la réponse téléphonique aux questions administratives des usagers, via le numéro d'appel

3939. Elle confirme ainsi son rôle depôle "multi-canal" d'information administrative vers le

citoyen. En 2008, la Documentation Française souhaite refondre le site service-public.fr.

Présentationduportail service-public.fr

La Documentation Française présente le portail de la manière suivante : «Service-public.fr a

pourmission d'informer l'usageret del'orienter vers les services (accueil dans les organismes

publics, servicesenligne, services de renseignementtous supports, etc.) quilui permettentde

connaîtreses obligations, d'exercersesdroitsetd'accomplirsesdémarches ».

Les contenus etservices offerts par le sitesont :

Le guide «Vos droits et démarches »offrant un large panel de fiches explicatives sur

des démarches et/oudesdroits;

Actualitéavec un abonnementgratuit ;

Lesannuaires : annuaire des sitesetannuaire de l'administration; Unservice demessagerie mail « Posezvotre question» ;

-Unservice derenseignements téléphoniques, le 3939.

La cible prioritaire du portail est le grand public sous l'aspect «particulier ». Ce

positionnementest désormais d'autant plus fort que lecontenudédié auxentreprises constitue

un site à part entière depuis 2007. La cible «particulier» est large et comprend le grand

public dans toute sa diversité (utilisateur confirmé ou non du web, habitué du site ou non,

ect.). Lesbesoins, le niveau de maîtrise de l'outil web et les parcours de navigation sontdonc

très divers. En outre, le site s'adresse également aux agents de l'administration ou

relais-utilisateurs qui sont en contact régulier avec les utilisateurs finaux du service public et qui viennent sur le site pour obtenir des informations. Cependant, les utilisateurs-relais ne sont

pasla cible prioritaire.

14

Copéria, CoproductionEnréseaude l'Information Administrative, estunextranetdeproductionetdegestion

(19)

Dès sacréation, le site s'estnettementorienté «usager ». Ainsi, la structuration des contenus estorganisée enfonction des sujets de préoccupation desusagersgrâce àdes grands thèmes et

nonàpartir de l'organisation administrative.

L'ambitiondecesiteestd'être leportail detoutel'administration française :tousles échelons

(nationaux, locaux), ettous les modes d'interaction : Internet, téléphone etaccueil physique à

desguichets. Lemulticanal joue doncunrôle essentiel.

Service-public.fr est utilisé soit comme un point d'entrée vers le web public (annuaire de l'administration, mise en exergue de sites internet au sein des rubriques) soit pour mener à bien une démarche administrative (fiche explicative de la démarche, contacts administratifs,

services de messagerie mailpour poser une question, oucontacttéléphonique via le 3939). Il

s'agit donc àla fois d'un portailetd'un guide pratique qui offreunerichesse informationnelle àunniveaumacro. Cesite assume unedimension informationnelleetunedimensionroutage.

Principauxenjeuxetprincipales caractéristiques de lamissionde refonte :

Larefonte du siterepose surles enjeux suivants :

1) Renforcer le rôle de la Documentation Française dans la mise en place d'une

administrationélectronique auniveau national. Cette volonté setraduitpar :

o Unrenforcement de sonrôle de coordination interministérielle : ■ Valoriser les

partenaires participant à l'élaboration descontenus ;

Créerun

espacepartenaire avec des fonctionnalités collaboratives et de

réseaux sociaux. Cet espace a pour ambition de changer l'organisation

du travailentre la DocumentationFrançaise etsesdiverses partenaires.

o Unrenforcementde ladimensionmulticanal :

Refonte de l'actuelle

rubrique «Posez votre question ». Dédiée aux

renseignements administratifs multicanal,cetterubrique donne accèsau

service de messagerie mail animé par la Documentation Française, au service téléphonique pris en charge par les CIRA et aux contacts des

services d'information du public. Tout l'enjeu de la refonte de cette

rubrique est d'expliciter le service de messagerie mail (périmètre du

service rendu :exclusion desquestions concernantdes dossiersencourt avec une administration, exclusion des questions précises etjuridiques,

(20)

etc. etles types de réponses apportées par laDocumentation Française

qui correspondent à une réorientation dans le web public). De même, orienterau mieux l'usager vers le bon interlocuteur et le bon canal est

l'un des objectifs de la refonte de la rubrique. L'une des pistes

actuellement explorée est la scénarisation de l'accès à l'information. Ainsi lanavigation et l'orientation des utilisateurs peuvent reposer sur

la retranscription d'usages courants et sur la démarche conduisant à poser une question (« Vous avez un dossier en cours avec une administration», « Vous avez une question administrative d'ordre

général », « Vous êtesen désaccord avec une administration », ect.). A cela, s'ajoute l'éventuelle mise en ligne d'une base de données des

réponses types utilisées par la Documentation Française sur le logiciel AKIO pour répondre aux usagers. Cette partie de la refonte de la

rubrique serapproche de la mise enplace d'une base de connaissances.

Refontede l'annuaire de l'administration

pour yintégrer l'ensemble des contacts locaux. Cet annuaireest avant tout un annuaire de services et

non de personnes même si la partie nationale de l'annuaire est très

institutionnelle (mise en valeur des responsables et adresses officielles

desorganismes etnondesaccueilsdupublic).

o Favoriser le déploiement des téléservices personnalisés etarticuler le portail et sonpendantpersonnalisé, mon.service-public.fr.

2) Modernisation de la relation avecl'usager

La synthèse des études menéesparla Caisse des dépôts surlarelation entreles usagers etles administrations; «L'administration via Internet, les enjeux d'une reconfiguration de la relation, synthèse des études conduites pour la Caisse des dépôts au premier semestre 2004

»15,

seconclut ainsi : « onretrouve ainsi l'idée qu'il s'agit bien d'utiliser les TIC pour améliorer globalement la relation et non pas uniquement pour basculer les services sur

15

(21)

Internet. » Améliorer la relation avec l'usager, notamment à travers les TIC fut une préoccupation majeure de la DocumentationFrançaise.

Cette dernière souhaite développer une approche qualité mettant en œuvre la «charte

Marianne16 ». Cette charte d'engagements pour l'accueil des usagers dans les administrations

garantit la qualité de l'accueil sous sesdifférentes formes (physique, téléphonique,

électronique, courrier).

Perceptionde l'administrationetenjeud'imagepourservice-public.fr

Toujours selon l'étude menée par la caisse des dépôts, la relationentre l'administrationet les

usagers se caractérisepar :

un discours négatif de la part des administrés malgré la rareté des contacts. Les usagersfont appel àtoute uneimagerie négative partagée parla société,

undéficit de relations qui correspondàdesattentes non satisfaites ;

des attentes : « Cesattentes sontassez bienconnues :

• moins de

tempspassédans les démarchesadministratives,

plusde simplicité etde facilité,

plus de confort, de convivialité,

• mais aussi

plus de conseil etde priseen charge.

En résumé, on pourrait dire qu'il existe une double attente de relation, qui sera, selon

lanature dubesoin, de l'ordre de la facilitation de la relation ou de la personnalisation

de la relation. »17

Il y a donc eu un enjeu important en termes d'image lors de la refonte du site service-public.fr. La Documentation Française a exprimé le désir de véhiculer une image de modernité, d'une administration proche des usagers, « àl'écoute et au service de ». Ce souci

se traduit également par une volonté de personnaliser le portail, et sur le plan éditorial,

d'interpeller l'usager par l'emploi du « vous ». La personnalisation sur le portail se traduit

également par un service de géolocalisation pour retrouver ses contacts locaux. La géolocalisation repose sur un système de cookies pourgarder en mémoire le code postal saisi

par l'utilisateur.

16

CharteMarianne,consultableenligne àl'adresse suivante:

http://www,thematiques.modernisation.gouv.fr/bib res/227.pdf.consulté le 14 août 2008. 17

(22)

La refonte avait également comme objectif la simplification de l'accès à l'information

administrative et aux démarches. La Documentation Française a même souhaité un temps

communiquer sur la volonté de faciliter les démarches administratives. Ainsi, lors de la

définition de la signature du site, «l'administration facile » fut l'une des pistes évoquées.

Cependant, cette signature du site ne fut pas retenue, la Documentation Française ayant

préféré insister sur le caractère officiel du portail grâce à la signature suivante « Le portail

officielde l'administrationfrançaise». Aumomentde larédaction de ce mémoire, le choix de la signature du site n'apas étéarrêté. Eneffet, les résultats destests utilisateurs menés surles

maquettesdu sitevonttrèscertainement conduire à des modifications de la baseline.

Tempsfaibleset tempsforts de la relationavecl'usager

1K

L'étudemenée parla Caisse des dépôts identifieune relation avec l'usager fondée surdeux

temps : lestempsfaiblesetlestempsforts.

Les temps faibles correspondent à une relation de courte durée et ponctuelle avec

l'administration pour une démarche bien précise. Il peut s'agir aussi bien de démarches

répétées régulièrement comme leremboursement de frais médicaux avec la carte vitale que de démarches plus exceptionnelles mais de courte de durée. Selon cette étude, Internet

apparaît comme un média adapté à cette relationpour effectuer des demandes de formulaire

ou des démarches en ligne (remplirsa feuille d'impôtpar exemple). Les attentes des usagers

pour les temps faibles sont la facilité et la rapidité. L'enjeupour Service-public est de placer sonoffre surlestempsfaiblesetde concevoir les fiches du guide « Vosdroitsetdémarches» comme des fiches explicatives avec tous les outils nécessaires pour faire la démarche (lien versle formulaireoule serviceenligne, contacts, lienpour en savoir, contacttéléphonique ou questionparmail lorsque l'on dépasse le cadre purde l'informationpourlerenseignement, le sur-mesureetlescasexceptionnels).

Lestempsforts, quantàeux,sontaunombre de trois :

Les temps forts correspondant à des événements de vie tels que la naissance d'un enfant, un mariage, etc. Dans ce cas, les contacts avec l'administration sont répétés. L'enjeu est donc de simplifier et d'éviter la démultiplication des contacts avec

18

(23)

différentes administrations et de bénéficier d'une vue d'ensemble de toutes les démarchesàeffectuer.

Les temps forts correspondant à des situations complexes et des cas d'exception. Ces

tempsfortsse situent dans le registre dusur-mesure,de la priseenchargeetdu conseil

Lemédia Internetmontre alorstoutesseslimites.

- Les

temps forts correspondant à des dysfonctionnements entre les usagers et les

administrations.

Consciente des limites du média qui ne répond qu'à une partie des demandes et qui ne peut diffuser que des informations générales, des cas courantsvoire des réponses standardisées, la Documentation Française souhaite valoriser l'offre multicanal et le lien vers les contacts

pertinentspourles deux dernierstemps forts.

3) Enjeu ergonomique

L'undes objectifs de la refonte estd'optimiser la navigation, l'ergonomieetde faire face àun

volume d'informationtrès dense. L'undes souhaits exprimés parla Documentation Française est d'« être exemplaire» sur ce point. Ce travail nécessite donc de faciliter l'accès à

l'informationetd'améliorer lalisibilité despages.

4) Accessibilité

Finalement, l'accessibilité technique estune contrainte etunenjeu majeur de la refonte. Ceci nécessite le respect des standards techniques, le tout en parfaite compatibilité avec les

directives de la DGME et le RGGA, référentiel public d'accessibilité en cours de validation. En explicitant les critères de conformité, ce référentiel permettra aux services publics de se

conformeràlaloin° 2005-102 du 11 février 2005 pourl'égalité des droitsetdes chances.

(24)

II- Mise en

place d'un dispositif web

Un site web est un espace d'information multidimensionnel permettant une navigation hypertexte. Commentest structuré cetespaceet commentseconstruit-il ?

2.1 Structure d'undispositif médiatique web

2.1.1 Superposition de différentes strates

Jesse James Garrett19 identifie cinq niveaux correspondant à la structure et à la conception

d'un dispositif web, du plus abstrait au plus concret abordés selon deux axes web as software interface » et« webashypertextSystem ») :

Web as

software interface

j Web

as

hypertext

System

19

Jesse James Garrett. Theelementsofuserexperience, user-Centereddesign for the web. AIGA, New riders.p

30

(25)

Leniveau« Strategy»correspond à la connaissance des besoins des utilisateurs (profils,types debesoins,ect.) et à ladéfinition des objectifs du site (quelles orientationspourle site ? Quel

positionnement par rapport à son environnement concurrentiel ? Quels objectifs atteindre ?

ect). Le niveau « Scope», quant à lui, explicite les fonctionnalités du site et détaille les spécifications techniques. S'ensuit le niveau « Structure»qui doit aboutir à la conception de

l'architecture d'informationdu site,de sa structure ainsiqu'àla définition des interactionssur

le site (Jesse James Garrett parle de « interaction design »). Le niveau « Skeleton» est une

phase principalement ergonomique, décomposéeentrois :

- La

phase «information design» correspond à la présentation de l'information à

l'écranpourqu'elle soit facilement compréhensible,

- La

phase «interface design»désigne l'agencement des éléments sur l'écran. On parle ausside zoningsoudemaquettesnongraphiques,

- La

phase «navigation design »explicite tous les scénarii d'usages et l'enchaînement

despages.

Finalement, le niveau «Surface » correspond au graphisme et à l'unification des différents

élémentssurune même surface.

Lepremieraxe « Web as software interface» metl'accent surl'aspect logiciel de l'interface. On rejoint alors les problèmes ergonomiques des interfaces hommes/machines et les

problématiques techniques. Le deuxième axe («web as hypertext System »), quant à lui, se

focalisesurlecaractèrehypertextueletlesdifférents schémas d'actions qui endécoulent.

Ce schéma confond laméthodologie de projet (recueil de besoins, définition des objectifs du

site) avec la structure et les différentes strates d'un système d'information web (couche ergonomique, scénario de navigation, couche graphique). En effet, la stratégie ne correspond pas à proprement parlé à une strate d'un dispositif web. De même, le schéma apparaît trop

linéaireetnerendpas compte des différents allers-retoursetdes différentes interactions entre

les strates. Il s'agit principalement d'un schémaméthodologique pourla mise en place d'un site web.

(26)

2.1.2Imbrication de différentes couches :techniques, sémiotiques, graphiques

Comme le remarque Yves Jeanneret, « dans les écrits d'écran interfèrent plusieurs couches,

technique, cognitiveet sociale contenuagencé etrendudisponiblepardes normes techniques

logicielles, ergonomiques etéditoriales qui enfontun espaced'appréhensionetd'exploitation

dans etavec lequel l'utilisateur interagit» .

Les dispositifs web fonctionnent par strates techniques, logicielles, ergonomiques,

sémiotiques, graphiques qui interagissent entreelles pour former untout, l'écran n'étantque lasurface de cejeuentreles différentesstrates.

Granularitétechnique, notionde calculabilitéetfrontières du document

Le documentnumérique estun espace régi pardes algorithmes de transformation. A l'écran, l'utilisateur perçoit les résultats de ces différents calculs. Il existe donc une granularité

technique. Comme le souligne Emmanuel Souchier, « ces grains techniques que sont les

fichiers (textes, images, vidéo, sonsmais aussi scriptsetapplications) sontreliés entreeux par des procédés de liaisons (des liens) qui assurent à l'ensemble sa cohésion géométrique de surfaceetsacohérence dupoint de vuede la scénarisation

»21.

Cette granularité techniqueest

renforcéeparles applications compositesetles mashup.

Le principe du mash up estde fédérer du contenu et des services provenant d'autres sources

au sein d'un même dispositif. Ces applications sont mises à disposition par le biais d'API,

interfaces deprogrammation,permettantl'extractionetle traitementd'informations.

De nombreux éditeursfournissent des APIet desmash up. C'est lecas des principaux acteurs

de l'Internet, tels Google, Yahoo, Amazon, ou eBay. Ce système leur permet de diffuser du contenu plus largement. L'un des exemples les plus connues est google maps. Ce mashup permet la géolocalisation de données sur des cartes. L'annuaire de l'administration sur le

portail service-public.fr arecourtau service google maps pour géolocaliser les services et les

administrationssurune carte.

Ces applications re-questionnent l'espace du document numérique et sonpérimètre. Le texte

apparaîtsous uneforme unifiée mais contient des matériaux différents denaturecomposite.

20

Y.Jeanneret, Ya-t-ilvraimentdestechnologiesdel'information?Septentrion, 2000. p61

21

E. Souchier, Y. Jeanneret, J. Le Marec,etal.,Lire, écrire, récrire, Objets,signesetpratiquesdes médias

(27)

2.2 Architecture d'information: organisationetétiquetage

2.2.1 Qu'est-ceque l'architecture d'information?

PeterMorvilleetLouRosenfeldendonnent les définitions suivantes :

-«la conception structurelle d'environnements d'information partagée» ;

-« la combinaison de systèmes d'organisation, d'étiquetage, de recherche et de

navigation à l'intérieur d'un site web oud'un intranet

»22

.

Information ? Quelestl'objet àstructurer ?

Choisir le terme « information » nous permet de mieux nous distinguer de la gestion des

connaissances etde lagestion de données (notamment des bases de données relationnelles).

Commentdéfinit-on l'information ? Une informationest le résultat d'unprocessus demise en

forme etde matérialisation visant à communiquerun faitou un ensemble de faits àunpublic

donné. C'est le produit d'une construction à la différence des données. Une information fait

senspourquelqu'un dansuncontextedonnée. Sanscontexte,uneinformation n'apas desens.

Dans notre cas, la notion d'information est entendue au sens large et comprend aussi bien les

sitesweb, articles, imagesoudocuments.

Structuration, organisationetétiquetage

Peter Morville et Lou Rosenfeld distingue trois notions clés en architecture d'information :

la structuration, l'organisation et l'étiquetage. La structurationa pour objectif d'identifier et de déterminer les différents niveaux de granularité. La granularité désigne le niveau de

profondeur et le périmètre d'une unité informationnelle autrement appelée « atome

d'information ». Il existe différents niveaux de granularités : numéro d'une revue, article, paragraphe, phrase. A partir de cettestructuration, des liens serontcréés. Les étapes suivantes

sontleregroupementencatégoriesetl'étiquetagedes catégories.

22

P.Morville,L.Rosenfeld. Architectured'informationpourleweb-traduction de Denis PriouetJean-Marc

Delprato-éditionfrançaiseO'reilly-paris :2007. p4

23

P.Morville, L. Rosenfeld,op.cit

(28)

Ecologie de l'information

La construction d'une architecture d'information nécessite lapriseen compte ducontexte, du

contenu etdes utilisateurs comme le souligne le diagramme de

Venn24

représentantl'écologie

de l'information :

Le contexte doit permettre d'identifier les objectifs du site, la culture de l'organisme, les

technologies utilisées, les ressources disponibles ainsi que les contraintes. L'analyse du contenu permettra, quant à elle, d'appréhender le volume d'information, les types de documents, les données et la structure des données. Finalement, la construction d'une

architecture d'information doitprendre encompte la connaissance des pratiques, des besoins, de l'audience cible etdes comportements ensituation de recherche.

Larecherche d'information

Ondistinguetraditionnellement 4typesde rechercheeninformation :

- Larecherche d'une information

connue : «known-itemseeking» ;

- Larecherche

exploratoire« exploratory seeking» ;

- Larechercheexhaustive

« exhaustive research» ;

- Larecherche d'uneinformation trouvée antérieurement.

Sur Service-public, la recherche est très souvent une recherche d'information connue et trouvée antérieurement pour les utilisateurs-relais. Ils empruntent le même parcours de

navigation et sont dans une démarche de vérification de l'information fournie à l'usager. Ainsi, l'un des enjeux pour la Documentation Française est de prendre en compte ce public fidèle, leurs habitudes de recherche etdeconserverdes repèrespour cepublic.

24

(29)

Pour le grand public, la recherche d'information correspond àla recherche d'une information

précise et connue (exemples : recherche d'un formulaire à télécharger, les différentes étapes

pourréaliser une démarche précise, ect.). On ne se situe pas dans le domaine de la recherche

exploratoire oude la recherche exhaustive.

Répondre àunbesoin d'information

Qu'est-ce qu'unbesoin d'information?

Issu d'une exigence de la vie sociale, le besoin d'information se distingue des besoins

physiques qui sont issus d'une exigence de la nature. Selon Yves Le

Coadic25,

« le besoin d'information est la nécessité ressentie de combler une déficience constatée d'information, une lacune, un défaut ou une anomalie. » Ainsi, le besoin d'information est le reflet de l'état de connaissance d'une personne qui prend conscience qu'une information lui manque et que

son état de connaissance est inadéquat. Ainsi, l'apport d'une nouvelle information doit

l'amener àunnouvel état de connaissance. Or comme lemeten évidence André

Tricot26,

pour

prendre conscience que Ton manque d'information, il faut avoir des connaissances. Il définit alors le besoin d'information ainsi : « le besoin d'information correspond au besoin de réduction d'incertitude », incertitude compris comme la prise de conscience d'un manque de

connaissances. Ainsi, le besoin d'information implique d'avoir de l'incertitude et des connaissances. Finalement, on peut également noter qu'il existe deux types de besoin d'information, un besoin d'information « en vue de la connaissance (savoir) » et le besoin

97 d'information « en vuede l'action (agir) » .

Lebesoin d'informationsurService-public

Les enquêtes quantitatives de Service-public, mesurées grâce à des études ou grâce à l'outil ?o

XITI , révèlent que les thèmes les plus sollicités sont « Famille », «Papiers », «Emploi, travail » et «Transports». De même, les pages les plus consultées correspondent strictement à des démarches pour obtenir des papiers tels que carte grise, passeport et visa, acte de naissance ou encore carte d'identité. Le besoin d'information des utilisateurs de

Service-public est principalement un besoin en vue d'une action, réaliser une démarche administrative.

25

Y-F, LeCoadic. Besoin d'information. In: Dictionnairedel'Information. CACALY, Serge, LE COADIC, Yves-François,POMART, Paul-Dominique,etalfsous la direction de CACALY, Serge.Paris :Armand Colin,

2004.p.22-24

26

A.Tricot,«Besoin d'information ?». In:Argos,2004, n°36, p.36-38 27

Y-F, LeCoadic. Op.cit. 28

(30)

De même, leportail doit articuler « information» (d'ordre général, correspondanttrèssouvent à une démarche ou à un droit) et «renseignements » (de type horaires d'ouverture d'un

service, adresses postales oumail d'un organisme). Les statistiques issues de Xiti mettent en évidence les usages de recherche liésàl'annuaire et correspondantàl'équationsuivante : type d'organisme + lieu (exemple : préfecture Nord) afin d'obtenir tous les renseignements

nécessaires.

2.2.2 Structurehiérarchiques des sites : lapage comme unité de structuration

Tout dispositif de médiation documentaire se compose d'un contenu, d'une sélection de ce

contenu avec des « clés » (en mots ou en images) qui constituentun index et d'un affichage

qui correspond à une interface de représentation. Nous nous intéressons dans cettepartie à la sélection de clés et aux index. L'affichage et l'interface de représentation, éléments

importants dans la recherche d'information etla navigation, serontabordés en troisième partie dans le cadre de laconception d'une interfaceweb.

Le modèle hiérarchique

Architecture la plus commune des sites, notamment des sites d'anciennes générations, l'architecture hiérarchique structure un large ensemble de pages individuelles organisées selon un modèlehiérarchiqueet permet unenavigation d'une section àl'autre et d'unepage à l'autre. Les sous-ensembles sont en théorie mutuellement exclusifs. La page est l'unité de structuration et le découpage reprend très souvent les différentes séquences d'un livre :

chapitre, partie, sous-partie, etc. Onpeutégalementretrouver des artefacts de recherches etde repérages issus du livre : numérotation des pages dans un dossier (comme c'est le cas sur le

9Q

journal du net ), sommaire ou encore index alphabétique. Dans ce modèle, la dénomination des rubriques a une grande importance puisque c'est la seule indication dont dispose l'internaute pour se représenter le contenu. L'inconvénient majeur de cette architecture est la

structureen « iceberg » quiaugmente la difficulté d'appréhension de l'ensembledu contenu.

Lors de la refonte de Service-public, différentes clés d'accèsaucontenu ontétéretenu.

29

Exemple de dossiersurle journal dunet, « la consommation de podcastsauxEtats-Unisaugmentent» :

http://www.iournaldunet.com/ebusiness/le-net/analvse/zoom-sur-la-consommation-de-Dodcasts-aux-etats-unis/la-consommation-de-podcasts-aux-etats-unis.shtml,consulté le 2 septembre.

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