SUR LA COURBURE DES VARIETES RIEMANNIENNES PRODUITS
Reçu le 20/01/2005 – Accepté le 22/10/2006
Résumé
Dans ce travail, on s'intéresse aux tenseurs de courbure Riemannienne,
de courbure Riemannienne-Christoffel et de Ricci d'une variété Riemannienne produit.
Nous montrons d'une façon générale que chacun de ces tenseurs est une somme des tenseurs de chaque variété de la base. Un calcul formel sur le produit des variétés nous permet dénoncer un certain nombre de résultats concernant la symétrie locale, l'aplatissement et la courbure sectionnelle et on montre que le théorème 4 (pg.7) relatif à la courbure sectionnelle d'une variété produit proposé dans [5] n'est pas toujours vérifié.
Mots clés: variété Riemannienne, relèvement, variété Riemannienne produit, courbure, courbure sectionnelle.
Abstract
We are interested to tensors of Riemannian curvature, Riemannian-Christoffel curvature and Ricci of a product Riemannian manifold. In general, we show that each of these tensors is a tensors sum of each base manifold. A formal calculation on the product of manifolds provides us a set of results concerning the local symmetry, the flatness and the sectional curvature. We show that theorem 4 (pg.7) relative to the sectional curvature of a manifold product proposed in [5] is not always verified.
Keywords: Riemannian manifold, curvature, product Riemannian manifold, the sectional curvature.
M.S.C.2000: 53C50-53C42.
e produit tordu
M ×
fN
de deux variétés Riemannienne( M , g
M)
et( M , g
N)
est la variétéproduit
M × N
munie de la métriqueN
M
f g
g
g = +
2 , oùf
est une fonction positive sur M, appelée fonction de distorsion .Il est bien connu que la notion du produit tordu joue un rôle important dans le domaine de la géométrie différentielle et celui de la physique ([4]), par exemple le meilleur modèle relativiste de l'espace temps de Schawarchild, décrivant l'espace de sortie autour d'une étoile massive ou d'un trou noire est donné comme produit tordu de variétés adaptées ([4]).
Dans ce travail, on s'intéresse aux tenseurs de courbure, de courbure Riemannienne-Christoffel et de Ricci d'une variété Riemannienne produit, on utilise pour cela la notion de relèvement pour établir la relation entre ces tenseurs et ceux des variétés
M
etN
. L'objet principal de cet article consiste à montrer que chacun de ces tenseurs peut être écrit comme une somme des tenseurs de chaque variété de la base et de déterminer ensuite les propriétés géométriques du produit. Notre étude révèle que les résultats que nous obtenons sont plus techniques que ceux obtenus par M.Atçeken et S.Keles dans ([5]).Nous montrons en revanche que leur théorème 4, (pg 7) concernant la courbure sectionnelle produit n'est pas toujours vrai. En effet, on établi que si M est une variété
L
R.NASRI M. DJAA
laboratoire de géométrie.
Centre universitaire de Saida, Algérie.
سﻮﻘﺗ و نﺎﻤﻳر سﻮﻘﺘﻟا تاﺮﺗﺆﻤﺑ ﻞﻤﻌﻟا اﺬه ﻲﻓ ﻢﺘﻬﻧ نﺎﻤﻳر - ﻤﻳر تﺎﻋﻮﻨﺘﻣ ءاﺪﺠﻟ ﻲﺸﺘﻳر و ﻞﺗﻮﺘﺴﻳﺮآ نﺎ
.
ﺗﺆﻣ ﻞآ نأ ﺔﻣﺎﻌﻟا ﺔﻟﺎﺤﻟا ﻲﻓ ﻦهﺮﺒﻧ ﻞﻜﺷ ﻰﻠﻋ ﺐﺘﻜﻳﺮ
ءاﺪﺠﻠﻟ ﺔﻴﺳﺎﺳﻷا تﺎﻋﻮﻨﺘﻤﻟا تاﺮﺗﺆﻤﻟ عﻮﻤﺠﻣ .
بﺎﺴﺤﺑ
ﺞﺋﺎﺘﻧ ةﺪﻋ حﺮﻃ ﺎﻨﻨﻜﻤﻳ تﺎﻋﻮﻨﺘﻤﻟا ءاﺪﺟ ﻰﻠﻋ ﻲﻠﻜﺷ ﻲﻌﻄﻘﻤﻟا سﻮﻘﺘﻟا و ﺢﻄﺴﺘﻟا ، ﻲﻌﺿﻮﻤﻟا ﺮﻇﺎﻨﺘﻟا ﺺﺨﺗ ﺔﻨهﺮﺒﻤﻟا نأ ﻦﻴﺒﻧ و 4
) ص 7 ( سﻮﻘﺘﻟﺎﺑ ﺔﻘﻠﻌﺘﻤﻟا
ﻲﻓ ﺔﺿﺮﺘﻔﻤﻟا ءاﺪﺠﻟا ﺔﻋﻮﻨﺘﻤﻠﻟ ﻲﻌﺿﻮﻤﻟا ]
5 [ ﺖﺴﻴﻟ
ﺔﻘﻘﺤﻣ ﺎﻤﺋاد .
ﺔــــﻴﺣﺎﺘﻔﻤﻟا تﺎﻤﻠﻜﻟ
ا،نﺎﻤﻳر سﻮﻘﺗ :
،سﻮﻘﺗ سﻮﻘﺘﻟا
ﻲﻌﻄﻘﻤﻟا ﺺﺨﻠﻣ
Riemannienne de courbure sectionnelle constante non nulle, alors le produit M×M a une courbure sectionnelle non constante. La sphère de
IR
3 fournit aussi un exemple de variété qui ne peut satisfaire le théorème 4 de ([5]).1. Notions de Relèvements
M
etN
sont deux variétés de dimension m et n respectivement, pour rapprocher le calcul surM × N
à celui de ces facteurs, nous avons besoin d'introduire la notion de relèvement à partir deM
etN
.Le relèvement horizontal et vertical suivant
M
etN
sont respectivement donnés par :( ) ( )
o
π
af f f
N M C M
C R
h h
=
×
⎯→
⎯
∞:
∞
( ) ( )
o
σ
af f f
N M C N
C R
v v
=
×
⎯→
⎯
∞:
∞(1)
où
π
etσ
sont les projections canoniques deN
M ×
dansM
etN
respectivement.Si
f
1, f
2∈ C
∞( ) M
etg
1, g
2∈ C
∞( ) N
, on a les propriétés suivantes de compatibilité du relèvement avec les lois naturelles de l'algèbreC
∞:( f
1+ f
2)
h= f
1h+ f
2h ,( ) λ f
1 h= λ f
1h ,( f
1⋅ f
2)
h= f
1hf
2h( g
1+ g
2)
v= g
1v+ g
2v ,( ) λ g
1 v= λ g
1v ,( g
1⋅ g
2)
v= g
1vg
2vDe plus, si on considère deux champs de vecteurs sur
N
M ×
coïncidant surf
h etg
v, il est facile alors de vérifier qu'ils coïncident partout.Le relèvement horizontal suivant
M
et le relèvement vertical suivantN
, d'un vecteur tangent sont respectivement exprimés par :) 0 , (
:
( , )v v v
N M T M
T R
h y x x
h
=
×
⎯→
⎯
a
) , 0 (
:
( , )w w
w
N M T N
T R
v y x y
v
=
×
⎯→
⎯
a
(2)où
( x , y ) ∈ M × N
. Remarque 1.1 :v
h (resp.w
v) est l'unique vecteur dansT
(x,y)( M × N )
tel que:
v v
d
(x,y)π (
h) =
etd
(x,y)σ ( v
h) = 0
(resp.
w
v)d
(x,y)π ( w
v) = 0
etd
(x,y)σ ( w
v) = w
).Ceci nous permet de définir les relèvements horizontal
R
h et verticalR
v d'un champ de vecteurs par :) (
) (
) ( :
X R X X
N M H M
H R
h h h
=
×
⎯→
⎯
a
tel que:
X
(hx,y)= ( X
x)
h(3)
)
( ) (
) ( :
Y R Y Y
N M H N
H R
v v v
=
×
⎯→
⎯
a
tel que:
Y
(vx,y)= ( Y
y)
v où( x , y ) ∈ M × N
Remarque 1.2 :
X
h (resp.Y
v) est l'unique champ de vecteurs dans( M N )
H ×
tel queπ π o X X o
d
h=
etd π o Y
v= 0
(resp.= 0 X
hd σ o
etd σ o Y
v= Y o σ
) On note :H
M= { X
h/ X ∈ H ( M ) }
H
N= { Y
v/ Y ∈ H ( N ) }
En Remarquant que si
( , , )
1
x
mx ∂
∂
∂
∂ L
et) , , (
1
y
ny ∂
∂
∂
∂ L
sont des bases locales des champs devecteurs relativement aux cartes
( U , φ )
et( V , ψ )
, alors⎟⎟ ⎠
⎜⎜ ⎞
⎝
⎛
∂
∂
∂
∂
∂
∂
∂
∂
vn v
h m h
y y
x
x ) , , ( ) , ( ) , , ( ) (
1 1
L L
est la base locale des champs de vecteurs sur
M × N
, relativement à la carte( U × V , φ × ψ ) ∈ atl ( M × N )
, on déduit que deux formes différentiellesω et ω
surN
M ×
coïncident si et seulement si elles coïncident sur les relèvements horizontales et verticales des champs de vecteurs respectivement deM et N
.D'une façon générale, on a :
Proposition 1.3 : Si
ω , ω
sont deux champs tenseurs de type( 0 , r )
(resp.( 1 , r )
) tels que :) , , ( ) , ,
( X
1 LX
rω X
1 LX
rω =
pour tout
X
i∈ H
M∪ H
N,i ∈ { 1 ,
L, r }
alors
ω = ω
.D'autre part, pour tout
X
i∈ H (M )
,Y
i∈ H (N )
,) (M C
f ∈
∞ etg ∈ C
∞(N )
on a directement :h h
h
f X f
X
1( ) = (
1( ))
,X
1h( g
v) = 0 0
)
1v
( f
h=
Y
,Y
1v( g
v) = ( Y
1( g ))
v[ X
1h, X
2h] = [ X
1, X
2]
h ,[ Y
1v, Y
2v] = [ Y
1, Y
2]
v ,[ X
1h, Y
2v] = 0
( ) fX
1 h= f
hX
1h ,( ) gY
1 v= g
vY
1vOn a aussi les résultats de représentation des champs de vecteurs sur une variété produit :
1) Tout champ de vecteurs
Y ~
sur
M × N
s'écrit d'une manière unique sous la forme( ) ( )
x vxy hy y x y
x
Y Y
Y ~
( , )= ~
( , )+ ~
( , ) où( x , y ) ∈ M × N
,
~ ( )
N H
Y
x∈
et~ ( ) M H
Y
y∈
tels que :~ ) ( )
~ (
) , ( ) ,
(xy xy
y
x d Y
Y = π
,~ )
( )
~ (
) , ( ) ,
(xy xy
x
y d Y
Y = σ
2)
H (M )
etH (N )
sont des sous-algèbres de Lie de)
( M N
H ×
tels que) (
) ( )
( M H N H M N
H ⊕ ⊂ ×
≠ .
Proposition 1.4 :
Si
ω
est un champ tenseurs de type( 0 , r )
(resp.( 1 , r )
) surM
, alors il existe un unique champ de tenseursω
hsur
M × N
de type( 0 , r )
(resp.( 1 , r )
) tel que :
(
r)
hh r h
h
( X
1, L , X ) ω ( X
1, L , X )
ω =
et
ω
h( Z
1, L , Z
r) = 0
pour tout
X
1,
L, X
r∈ H ( M )
et)
( ) ( ,
1
, Z H M H N
Z
L r∈ ∪
où il existe au moins{ r }
i ∈ 1 ,
L,
tel queZ
i∈ H (N )
.Preuve : Pour l'existence on prend
ω
h= π
∗ω
. L'unicité deω
h découle de la proposition (2.3).Ce résultat reste vrai pour le relèvement vertical des champs de tenseurs de type
( 0 , r )
et( 1 , r )
surN
. Corollaire 1.5 :Si
ω
etω ~
sont deux champs de tenseurs de type( 0 , r )
(resp.
( 1 , r )
) surM
etN
respectivement, alors il existe un unique champ de tenseursϖ = ω ⊕ ω ~
de type) , 0
( r
(resp.( 1 , r )
) surM × N
. Proposition 1.6 :Soient
∇ ∇ ~
et
deux connexions linéaires surM × N
. Si pour toutX , Y ∈ H
M∪ H
N on a∇
XY = ∇ ~
XY
, alors
∇ = ∇ ~
.
Preuve :Si
( , , )
1
x
mx ∂
∂
∂
∂ L
et( , , )
1
y
ny ∂
∂
∂
∂ L
sontdes bases locales des champs de vecteurs relativement aux cartes
( U , φ ) ∈ atl ( M )
et( V , ψ ) ∈ atl ( N )
, alors siv j m j h i i
X y X x
X ( ) ( )
∂ + ∂
∂
= ∂
+ etv j m j h i i
Y y Y x
Y ( ) ( )
∂ + ∂
∂
= ∂
+ , on a :=
∇
XY
⎥ ⎥
⎦
⎤
⎢ ⎢
⎣
⎡
∂
∂
∂ + ∂
∂
∂
∂∂
∇
hs s h i h s s
i
Y x x Y x
X
hxi
) )(
( ) ( ) (
)
( +
⎥ ⎥
⎦
⎤
⎢ ⎢
⎣
⎡
∂
∂
∂ + ∂
∂
∂
++
∂∂
∇
vs m t h i v t m
t i
Y y x Y y
X
hxi
) )(
( ) ( )
)
(
( +
⎥ ⎥
⎥
⎦
⎤
⎢ ⎢
⎢
⎣
⎡
∂
∂
∂ + ∂
∂
∂
∂∂
∇
+ h
s s v j h s s
m j
Y x y Y x
X
vyj
) )(
( ) ( )
)
(
( +
⎥ ⎥
⎥
⎦
⎤
⎢ ⎢
⎢
⎣
⎡
∂
∂
∂ + ∂
∂
∂
++ +
∂∂
∇
vt m t v j v t m
t m j
Y y y Y y
X
vyj
) )(
( ) ( )
)
(
(
X
Y
∇
= ~
Il découle immédiatement de la proposition (2.4) que si
) , (
M
M ∇
et( , )
N
N ∇
sont deux connexions linéaires respectivement surM
etN
, alors il existe une unique connexion produit∇
surM × N
telle queh X M h
Xh
X
2(
1X
2)
1
= ∇
∇
, Y vN v
Yv
Y
2(
1Y
2)
1
= ∇
∇
2
0
1
=
∇
XhY
v , 20
1
=
∇
YvX
hpour tout
X
1, X
2∈ H ( M )
etY
1, Y
2∈ H ( N )
. Proposition 1.7 :Si
T
,T
M,T
N ( resp.R , R
M, R
N ) désignentrespectivement les tenseurs de torsion (resp. de courbure) sur
M × N M
etN
, alorsv N h
M
T
T
T = +
,R = R
Mh+ R
Nv (4)Preuve :
Si
X
1, X
2, X
3∈ H ( M )
etY
1, Y
2, Y
3∈ H ( N )
., alors) , ( X
1hX
2hT = X
hX
h[ X
hX
h]
Xh Xh
2 1 1
2
,
2 1
−
− ∇
∇ =
[ ]
hh M
h M
X X X
X
XX 2
) (
1)
1,
2(
2
1
− ∇ −
∇ =
[ ]
hM M
X X X
X
XX
⎟
⎠
⎜ ⎞
⎝
⎛ ∇
1 2− ∇
2 1−
1,
2=
( T
M( X
1, X
2) )
h=
) , ( ) ,
(
1h 2h Nv 1h 2hh
M
X X T X X
T +
.T ( Y
1v, Y
2v) =
[
v v]
v
v
Y Y Y
Y
vv Y Y
2 1 1
2
,
2 1
−
− ∇
∇ =
) , ( ) ,
(
1v 2v Nv 1v 2vh
M
Y Y T Y Y
T +
) , ( X
1hY
2vT = T
Mh( X
1h, Y
2v) + T
Nv( X
1h, Y
2v) = 0
Du corollaire (2.5) on déduit queT = T
Mh+ T
Nv, de la même façon on aR = R
Mh+ R
Nv.Par conséquent, on obtient les résultats :
-
M × N
est sans torsion si et seulement siM
etN
sont sans torsion.-
M × N
est sans courbure si et seulement siM
etN
sont sans courbure.2. Métrique diagonale produit
Si
( M , g
M)
et( N , g
N)
sont deux variétés Riemanniennes de dimension m et n, respectivement, alorsg
D= g
Mh⊕ g
vN est une métrique diagonale surN
M ×
telle que :h M
h h
D
X Y g X Y
g ( , ) = ( , )
,v N
v v
D
X Y g X Y
g ( , ) = ( , )
,0 ) ,
(
h v=
D
X Y
g
( M × N , g
D)
est dite variété Riemannienne produit.Les propriétés géométriques d'une variété produit sont caractérisées par les tenseurs de type
( 0 , r )
(resp.( 1 , r )
) de la façon suivante :Cas (0,2), il s'agit de la métrique
g
D associé à la Connexion de Levi-Civita∇
est exprimée à l'aide de la formule de Koszul ([6]), par :) ,
(
1 11
h h X
D
Y Z
g ∇
h=
{ ( ( , )) ( ( , )) ( ( , )) }
2 1
1 1 1 1 1 1 1 1 1
h h D h h h D h h h D
h
g Y Z Y g X Z Z g X Y
X + −
(5)
]) , [ , ( ]) , [ , ( ]) , [ ,
(
1h 1h 1h D 1h 1h 1h D 1h 1h 1hD
Z X Y g Y Z X g X Y Z
g + −
+
((
1) ,
1)
1
h h X M
D
Y Z
g ∇
= ) ,
(
2 22
v v X
D
Y Z
g ∇
v((
2) ,
2)
2
v v X N
D
Y Z
g ∇
=
.Du fait que
g
D est de torsion libre,[ X
1h, X
2v] = 0
, et en utilisant la proposition 2.4, on en déduit :=
∇
=
∇
=
∇ , ) ( , ) ( , )
(
1 2 2 1 2 21 1
1
v v X D h v X D v h X
D
Y Z g Y Z g Y Z
g
h h h0 ) ,
(
2 12
=
∇
X v hD
Y Z
g
vh X M h
Xh
Y
1( Y
1)
1
1
= ∇
∇
, X vN v
Xv
Y
2( Y
2)
2
2
= ∇
∇
,1
0
2 2
1
= ∇ =
∇
XhX
v XvX
hpour tout
X
1, Y
1, Z
1∈ H ( M )
et)
( ,
,
2 22
Y Z H N
X ∈
.Cas (1,2),
c'est le tenseur de Ricci de
( M × N , g
D)
, notéRic
. Proposition 2.1 :Si
X , Y ∈ H ( M )
et ,U , V ∈ H ( N )
, alors on a :(
M)
hh
h
Y Ric X Y
X
Ric ( , ) = ( , )
(
N)
vv
v
V Ric U V
U
Ric ( , ) = ( , ) 0
) , ( X
hU
v= Ric
Preuve :
Soit
{ E
1, L , E
n}
(resp.{ E
m+1, L , E
m+n}
) une base orthonormale locale des champs de vecteurs relativement à une carte( u , φ )
surM
( resp.( v , ϕ )
surN
),v u p ∈ ×
∀
on a:+
= ∑
= n
i
p h i h h h i D p
h
h
Y g R E X Y E
X Ric
1
) , ) , ( ( )
, (
∑
++
= n m
m i
p v i h h v i
D
R E X Y E
g
1
) , ) , ( (
∑
==
ni
h p i i
M
M
R E X Y E
g
1
)
,
)
,
(
(
h
p n
i
i i
M
M
R E X Y E
g ⎟
⎠
⎜ ⎞
⎝
= ⎛ ∑
=1
) , ) , (
( = ( Ric
M( X , Y ) )
hpOn obtient de la même façon les autres résultats.
En vertu des propositions précédentes et de la définition de la dérivée covariante
∇ R
du tenseur de courbure on a :Proposition 2.2 :
Si
X , Y , Z , H ∈ H ( M )
et ,U , V , W , L ∈ H ( N )
, alors on a
( ) ( )
M hM h
h h
h
X Y Z R H X Y Z
H
R ⎟
⎠
⎜ ⎞
⎝
= ⎛
∇ , , , ( ∇ )( , , , )
( ) ( )
N vN v
v v
v
U V W R L U V W
L
R ⎟
⎠
⎜ ⎞
⎝
= ⎛
∇ , , , ( ∇ )( , , , )
(6)
( ) ∇ R ( H
h, U
v, V
v, W
v) = ( ) ∇ R ( H
h, X
h, U
v, Z
h) = 0
Corollaire 2.3 :
Soient
( M × N , g
D)
la variété Riemannienne produit avecσ ( p , q )
sa courbure scalaire et{
nv m}
v n h n
h
e e e
e
1, L , ,
+1, L ,
+ une base orthonormale de)
)
(
,
(
M N
T
pq×
où{ e
1, L , e
n}
une base orthonormale deT
pM
et{ e
n+1, L , e
n+m}
une base orthonormale deN
T
q , alorsσ ( p , q ) = σ
M( p ) + σ
N( q )
. Cas (0,4):il s'agit du tenseur
K
de courbure Riemannienne- Christoffel de( M × N , g
D)
. Si) ( ,
,
, Y Z H H M
X ∈
et ,U , V , W , L ∈ H ( N )
, à partir des résultats précédents on établi directement les identités suivantes:(
M)
hh h h
h
Y Z H K X Y Z H
X
K ( , , , ) = ( , , , )
(
N)
vv v v
v
V W L K U V W L
U
K ( , , , ) = ( , , , ) 0 ) , , , ( )
, , ,
( X
hY
hZ
hL
v= K U
vV
vW
vX
h= K
Les résultats principaux de cet article sont les suivant : Théorème 2.4 :
Soit
( M × N , g
D)
la variété Riemannienne produit, alors1-
( M × N , g
D)
est localement symétrique si et seulement si( M , g
M)
et( N , g
N)
sont localement symétriques.2-
( M × N , g
D)
est plate si et seulement si)
,
( M g
M et( N , g
N)
sont plates.3-
( M × N , g
D)
est plate de Ricci si et seulement si)
,
( M g
M et( N , g
N)
sont plates de Ricci.Ce premier résultat est déjà obtenu par Atçeken dans ([5]), néanmoins les expressions locales que nous trouvons sont naturellement plus techniques elles utilisent les champs de tenseurs de type
( 1 , 2 )
et( 1 , r )
; En particulier, si deux variétés sont à courbures sectionenelles constantes leur produit peut posséder une courbure sectionnelle non constante contrairement à ce qui a été affirmé par Atçeken ([5]).Théorème 2.5 :
Soit
( M × N , g
D)
une variété Riemannienne produit des variétés Riemanniennes( M , g
M)
et( N , g
N)
. Si) ,
( M × N g
D a une courbure sectionnelle constantek
, alors( M , g
M)
et( N , g
N)
ont des courbures sectionnelles constantes égales àk
.Preuve :
Si
( M × N , g
D)
a une courbure sectionnelle constante, alorsK ( X , Y , Z , X ) = 0
pour tout champ de vecteurs orthonormauxX , Y , Z
dansM × N
([3]).Si
{ X
1, Y
1, Z
1}
et{ X
2, Y
2, Z
2}
sont des champs de vecteurs orthonormaux dansM et N
respectivement, alors{ X
1h, Y
1h, Z
1h}
et{ X
2v, Y
2v, Z
2v}
sont des champs de vecteurs orthonormaux dansM × N
, on a d'une part( K
M( X
1, Y
1, Z
1, X
1) )
h= K ( X
1h, Y
1h, Z
1h, X
1h) = 0
( K
N( X
2, Y
2, Z
2, X
2) )
v= K ( X
2v, Y
2v, Z
2v, X
2v) = 0
d'autre part si{ X
1,Y
1}
(resp.{ X
2, Y
2}
sont des champs de vecteurs linéairement indépendants dans) . ( resp N
M
, alors{ X
1h, Y
1h}
(resp.{ X
2v, Y
2v}
sont des champs de vecteurs linéairement indépendants dansN
M ×
, de plus2 1 1 1
1 1
1
1 1 1 1
) , ( ) , ( ) , (
) , ) , ( (
h h D h h D h h D
h h h h D
Y X g Y Y g X X g
X Y Y X R k g
= −
h M
M M
M
Y X g Y Y g X X g
X Y Y X R
g )
) , ( ) , ( ) , (
) , ) , (
( (
21 1 1
1 1
1
1 1 1 1
= −
2 2 2 2
2 2
2
2 2 2 2
) , ( ) , ( ) , (
) , ) , ( (
v v D v v D v v D
v v v v D
Y X g Y Y g X X g
X Y Y X R g
= −
v N
N N
N
Y X g Y Y g X X g
X Y Y X R
g )
) , ( ) , ( ) , (
) , ) , (
( (
22 2 2
2 2
2
2 2 2 2
= −
d’où2 1 1 1
1 1
1
1 1 1 1
) , ( ) , ( ) , (
) , ) , ( (
Y X g Y Y g X X g
X Y Y X R g
M M
M
M
− = k =
2 2 2 2
2 2
2
2 2 2 2
) , ( ) , ( ) , (
) , ) , ( (
Y X g Y Y g X X g
X Y Y X R g
N N
N
N
−
Remarque 2.6 :Si
( M , g
M)
et( N , g
N)
sont deux variétés de courbures sectionnelles constantesk
1et k
2( k
1≠ k
2)
, alors la courbure sectionnelle de la variété produitN
M ×
n'est pas constante.De cela on déduit que la réciproque du théorème 4 proposé dans ([5]) n'est pas toujours vraie.
Théorème 3.7 :
Soit
( M , g
M)
une variété Riemannienne de courbure sectionnelle constante non nullek
, alors la variété Riemannienne( M × M , g
D)
n'a pas de courbure sectionnelle constante.Preuve :
Soit
{ X , Y }
deux vecteurs linéairement indépendants dansM
. Considéronsv
h
Y
X
A = +
,B = Y
h− X
v, donc A et B sont linéairement indépendants dansM × M
,= ) , ( A B
g
D( g
M( X , Y ))
h− ( g
M( X , Y ))
v= ) , ( A A
g
D( g
M( X , X ))
h+ ( g
M( Y , Y ))
v= ) , ( B B
g
D( g
M( X , X ))
v+ ( g
M( Y , Y ))
hmais
g
D( A , B )
(x,x)= 0
, alors la courbure sectionnelle) , ( A B
K
est donnée par)
2, ( )
, ( ) , (
) , ) , ( ) (
, (
B A g B B g A A g
A B B A R B g
A
K
D D DD
= − M x ∈
∀
:( )
2) ,
(
( , ) ( , )
) , ) , ( ( ) 2
, (
x x M x x M
x x x x M M x
x
g X X g Y Y
X Y Y X R B g
A
K = +
2
) , ( ) , ( ) , (
) , ) , ( ( 2
x x M x x M x x M
x x x x M M
Y X g Y Y g X X g
X Y Y X R g
= −
( )
22
) , ( ) , (
) , ( ) , ( ) , . (
x x M x x M
x x M x x M x x M
Y Y g X X g
Y X g Y Y g X X g
+
−
( )
22
) , ( ) , (
) , ( ) , ( ) , . (
2
x x M x x M
x x M x x M x x M
Y Y g X X g
Y X g Y Y g X X k g
+
= −
Si
X
x, Y
x sont orthonormaux, alors pour toutα ∈ IR
, on a=
−
+ , )
)
(
, (
v h v h x
x
X Y Y X
K α α
( )
22
) , ( ) , (
) , ( ) , ( ) , . (
2
x x M x x M
x x M x x M x x M
Y Y g X X g
Y X g Y Y g X X k g
α α
α α
α +
−
2 2 2
) 1 2 (
α +
= k α
donc
K
(x,x) est non constanteContre exemple : Cas de la sphère
S
3On prend les champs de vecteurs
X
(x,y,z)= ( − y , x , 0 )
,) , 0 ,
)
(
, ,
(
z x
Y
xyz= −
, oùIR
3 est muni de la structurehilbertienne naturelle
∑
=
=
>
<
31
,
3i i
IR
u
iv
v u
On a :
< X , Y >= yz
,X
2= x
2+ y
2 ,2 2 2
z x
Y = +
etx
2+ y
2+ z
2= 1
d'où
=
−
+ , )
)
(
, (
v h v h p
p
X Y Y X
K
2 2 2 2
2 2 2 2 2 2
) 2
(
) )(
2 (
z y x
z y z x y x
+ +
− +
+
2 22
) 1 (
2 x x
= +
Références:|1| O'Neill B., Semi-Riemannian Geometry, Academic Press, New York, 1983.
|2| Chen B.Y., Geometry of submanifolds, Marcel Dekker Inc., New York, 1973.
|3|Chen.B.Y., Total mean curvature and submanifolds of finite type, World Scientific, 1984.
|4|B.Y. Chen, Geometry of warped products as Riemanniann submanifolds and related
problems, Soochow J.Math. 28 (2002), 125-156.
|5| Atceken, M., and Keles, S., On the product Riemannian manifold. Differential Geometry- Dynamical systems. Vol.5, No.1, 2003, pp.1-8.
|6| S.Gudmundssun: An introduction to Riemannian Geometry, Lund university, 2000.