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Etat actuel de la question de l'Ozone

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HAL Id: jpa-00242113

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242113

Submitted on 1 Jan 1904

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H. de la Coux

To cite this version:

H. de la Coux. Etat actuel de la question de l’Ozone. Radium (Paris), 1904, 1 (12), pp.186-190.

�10.1051/radium:01904001012018601�. �jpa-00242113�

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forcer, empâtées d’une manière spéciale de matière active, et placées dans de, tubes à essais, sont disposés

dans des boites en bois doublées de plomb. Chaque

Fig. 9.

-

Batterie d’accumulateurs à haute tension.

boite donnant une tension de 88 volts a une capacité

de 0,2 ampère-heure e[ ne mesure pas plus de 27 cen-

titnètres de longueur, Il centimètres de largeur, et

18 centimètres de hauteur : son poids ne dépare pas 7 kilogrammes.

C’est dire avec quelle facilité on peut loger

dans un espace très réduit une batterie à haute tension. La ligure 9 représente, par exemple,

une batterie du type T.E.M, donnant une tension

de 1800 volts.

A côte de ce type de 0,2 ampère-heure de capa- cité, se trouBe un type de 1 ampère-heure dont les

dimensions sont : longueur 0m,36, largeur 0m,15, hauteur, 0m,25.

Lorsque les boites sont disposées dans une ar-

moire, les pôles de chaque boîte peuvent être

relifs à un coupleur, que l’on voit a la partie S1l- périeure de l’arn10ire, et qiii permet de mettre en

tension un nombre de boites quelconque pen- dantla décharge, et de réunir en dérivation ces

boites pendant la chaï-ge sur le réseau à 110 volts.

L’isolement de ces boites à l’aide de l’huile lourde de pétrole est parfait, et, malgré la haute ten- sion, la charge des accumulateurs se conserve

pendant plusieurs semaines.

Je pense avoir, dans cet exposé, donné des rensei-

gnen1ents assez nets pour satisfaire les techniciens:

mon but sera complètement atteint si j’ai réussi

à intéresser malgré l’aridi[é du su jet, tous les

lecteurs et à leur bien llontrer comment on se

f’ait actuellement une idée aussi précise que

possible de la valeur radioactive d’une sub- stance 1.

C. CHÉNEVEAU, Préparateur à la Faculté des Sciences

de Paris.

1. J’adresse tous mes remercîments à la Société centrale de Produits chimiques, qui a mis aimablement à ma disposition les

clichés des appareils de M. Curie.

Etat actuel de la question de l’Ozone

L’OZONE, corps gazeux, doué d’un grand pou- voir oxydant, est susceptible de nombreuses applications, non seulement au point de vue

médical et de l’hygiène publique, mais aussi dans diverses branches professionnelles.

L’ozone est une modification allotropique de l’oxy- gène, consistant en un groupement moléculaire de

plusieurs atomes de cet élément. La molécule d’ozone peut être considérée comme constituée par trois atonles

d’oxygène (000) dont deux d’entre eux formeraient

l’oxygène ordinaire, le troisièllle atome serait actif, ce

qui procurerait à l’ozone des propriétés différentes de

l’oxygène.

Dans sa théorie spéciale, M. Traube, partant de la constitution de l’eau oxygénée, H - U = U - H,

comme ayant une molécule d’oxygène anec sa double liaison, a été conduit à assigner à l’ozone unc formule

de constitution représentée par 0 = 0.

0

i° RAPPORT DE L’OZONE AVEC SES PROPRIÉTÉS PHYSIQUES.

L’odeur de l’ozone est forte, pénétrante et l’aracté-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01904001012018601

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ribtique. elle rappelle celle des composés phosphorés :

il suffit d’un millionième d’ozone dans l’air pour être perçu nettement. Sa saveur est particulière, elle rap- pelle celle du homard ; sous une faible épaisseur,

l’ozone, qui apparaît comme incolore, offre une teinte bleue variable suivant l’épisseur sous laquelle on

l’observe.

Comparé U l’oxygène, l’ozone est plub liquéfiable, et

M. Troost a trouvé la température de

-

119e comme point d’ébullition. L’ozone be forme avec absorption de chaleur; en observant les variations de température,

M. Berthelot a pu calculer la chaleur dégagée par suite de la transformation de l’ozone gazeux et de celle de l’acide asénieux en acide arsénique.

La solubilité de l’ozone dans l’eau est faible,

mais elle ,’arie avec la température et elle est d’au-

tant plus forte que la température de l’eau est plu

basse.

I)ans les liquides autres que l’eau pure, l’eau aci- dulée par l’acide sulfurique, le coefficient de solubi- lité est très différent.

Avec les essences de térébenthine, de cannelle et

de citron, on obtient une dissolution facile et intense de l’ozone que certains auteurs ont mise a prolit pour véhiculer l’ozone dans diverses applications thérapeu- tiques.

Dans des conditions particulières, il se produit par l’action de l’ozone en présence de l’eau des hhéuo-

mènes curieux de luminosité.

Si l’on introduit dans un récipient en verre de l’oxy- gène ozoné, tenant environ 50 milligrammes d’ozone

par litre, et de l’eau ordinaire, on observe par agita-

tion dans un cabinet noir unc vive luminosité que M. Otto a pu constater.

Cette lueur diminue pour cesser complètement lorsqu’on agite a plusieurs reprises le récipient, mais,

pour réobtcnir la luminosité, il n’y a qu’à ajouter une

nouvelle quantité d’eau brute.

Avec l’eau distillée ces phénomènes ne se produisent

pas; et l’on.ne constate aucune luminosité; elle serait donc due à la présence de matières étrangères.

Cette hypothèse se trouve vérifiée, car si l’on ajoute

des muières organiques les phénomènes de lumino-

sité ont lieu. La luminosité obtenue avec l’ozone dan, certains liquides serait due a la présence des matières

organiques, et l’on constate que des phénomènes de phosphorescence s’observent également avec le tio- phène, l’alcool, la benzine, le lait et l’urine ; avec

l’urine en particulier la phosphorescence est accen-

tuée.

De la constatation de ces phénomènes, il résulte des indications pouvant être utilisées dans le contrôle et la marche du traitement des eaux par l’ozone.

D’après les recherches entreprise par M. Becque-

rel sur le magnétisme spécifique de l’ozone, ce gaz est plus magnétique que l’oxygène et le rapport du

magnétisme spécifique de l’ozone à celui de l’oxygène

est supérieur au rapport des densités.

2° L’OZONE DANS L’AIR ATMOSPHÉRIQUE

De nombreuses discussions ont été entreprises sur la présente possible de l’ozone dans l’air atmosphé- rique, nous n’avons pas a les reprendre au cours de

cette étude, et a la question posée : l’ozonz peut-il

exister dans l’air atmosphérique ? la réponse que nous

feron s sera affirmative. La proportion d’ozone atmo- sphérique est extrèmement variable suivant l’étât

physique et chimique de l’air, les latitudes, les lieux,

les années, les saisons et les moments de la journée.

Dans les conditions météorologiques normales,

l’ozone ne dépasse guère 1/450000 de son poids et 1/700000 de son volume.

La proportion et la nature des poussières, ainsi que divers corps susceptibles de se trouver dans l’air, inlluent considérablement sur la présence et la Baria-

tion de l’ozone dans l’air atmosphérique. Chaque lois

que l’on s’éloigne d’une Bil!e, d’une agglomération ou

de foyers de poussières atmosphériques, la proportion

d’ozone augmente.

Ces variations de l’ozone atmosphérique se con-

statent facilement sur les places Oll se tiennent les

marchés ou les fêtes ; au moment ou le marché ou la

fête bat son plein, on observe qu’il y a peu ou pas d’ozone, mais, lorsque la foule s’est écoulée, on distingue

nettement la présence de l’ozone dont la proportion «

en augmentant.

Les papiers ozonométriques à l’iodure de potas- sium avec amidon peuvent fournir des indications

précieuses sur l’état de l’air, relativement à la pré-

sence de l’ozone au point de vue hygiénique, ce qui permet d’obtenir des renseignements utiles sur les conditions de l’ail’ d’une pièce ou d’un local habité,

comprativement à une autre habitation. Non seule- ment la proportion d’ozone varie considérablement dans les divers endroits, mais aussi dans un même

lieu, du jour au lendemain et suivant les heures des observations effectuées.

Au fur et a mesure qu’on s’élève, l’ozone augmente

dans un endroit détermine, de même l’ozone est géné-

ralement plus abondant au bord de la mer que plus

loin dans les terres.

Pendant la nuit, la proportion d’ozone est plus grande

pour un même lien une le jour. L’influence de l’état hygremétrique de l’air se fait sentir également : c’est ainsi que, par les temps de pluie et d’orage, ta quan-

tité d’ozone est supérieure à celle observée par le beau temps.

On sait que. parles temps humides. le potentiel de

rai r est plus eleBe que par les temps secs. ul peut

donc donner une exploitation à ces variations de l’ozone

atmosphérique, en considérant les expériences de

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M. Berthelot, clui montrent que les tensions faibles

comme celle., qui se produisent dans l’air donnent de l’ozone.

Suivant leurs intensités le-, vents influent sur la manifestation de l’ozone; Marié-Davy a observe une

richesse particulière en ozone de l’ail’ pour les vents du sud, et surtout pour ceux qui viennent de la direc- tion comprime entre le sud est l’onest.

La teneur en ozone de l’air arise différemment sui- vant les saisons; la proportion d’ozone attelllt, d’après

Houzeau, son maximum au printepps ; mais au hlin- temps elle est moins forte, et en hiver elle est faible.

C’est au mois de mai que M. de Bérigny a constate

que la teneur en ozone de l’air atmosphérique est la plus grande ; eu égard à leurs teneurs en ozone décrois-

santes, les mois peuvent être ranges de la façon sui-

vante : mai, mars, avril, juin, août, juillet, septembre, janvier, octobre, fvrier, novembre, décembre.

Une explication peut être donnée sur la variation de l’ozone pendant les saisons, en remarquant que c’est au mois de mai, où l’on constate que la végéta-

tion est la plus active, qu’il y a le plus d’ozone; au

contraire au mois de novembre, époque de la chute des feuilles, c’est-à-dire au minimum de la végétation,

la teneur de l’air atmosphérique en ozone est à son

minimum.

Dans les endroits où se trouvent des végétaux,

comme dans les forêts, il y a plus d’ozone que dans

les lieux non boisés du voisinage; à la faveur d’es-

sences résineuses ou d’autres principes sécrétés par les végétaux, il se produit une ozonisation de l’air.

Les oxndations lentes et l’électrisation de l’oxygène provenant des sécrétions végétales, de l’eau ou de l’air,

ainsi que les phénomènes électriques, météorologique

en général) suffisent pour motiver la présence de

l’ozone dans l’air atmosphérique.

5" ACTION DE L’OZONE SUR L’ORGANISME.

Par suite de ses propriétés énergiquement oxy- dantes, l’ozone respiré à des doses élevées occasionne des picotements, une irritation a la gorge, des nau- sées, des vomissements et un trouble général dans l’organisme.

A des doses normales, l’ozone produit au contraire

des effets salutaires; aussi l’air des montagnes, de la campagne est (te la mer, qui renferme une quantité

d’ozone appréciable et normal, est-il recherché par les lllalades et les anémiés.

En thérapeutique, l’ozone, à des doses convenables.

fourni par de; appareils producteurs appropriés, donne

des résultats remarquables dans certains cas patholo- giques.

Si autrefois des accidents ont pu avoir lieu avec les

sujets soumis aux expériences, c’est tlue les lllodes

primitifs de préparation en1ployés à l’époque ne per-

mettaient pas d’obtenir de l’ozone dans les conditions de pureté voulues pour satisfaire aux exigences récla-

mées par les besoins médicaux, L’organisme humain

se trounait affecté par les impuretés provenant des

matières premières employées dans la préparation, ou

des transformations résultant de ces matières ; c’est

ainsi que le phosphore utilisé tout d’abord pour l’ob- tention de l’ozone donnait naissance à de l’acide phos- phorique qui ne manquait pas d’exercer son action nuisible sur l’organisme exposé a son influence.

Plus tard, le mode de décharge électrique qui con-

courait â la production de l’ozone donnait en mème temps naissance à des composés nitreux provoquant des troubles et des accidents.

Actuellement, les appareils producteurs ont été per- fectionnés et rendus pratiques pour donner de l’air ozoné à l’état de pureté voulue et suivant les doses

exigées dans les emplois thérapeutiques.

Il en est anec l’ozone comme avec beaucoup de remèdes, à certaines doses les effets obtenus sont excellents, mais à des doses exagérées, sortant de

chiffres déterminés, l’action devient nuisible.

On peut respirer pendant une demi-heure, sans être incollullodé ni ressentir une irritation de la gorge, de l’air ozoné avant une teneur d’un dixième de mil-

ligramme d’ozone. A des doses élevées, pendant un

temps prolongé, l’ozone respiré devient dangereux, il déprime le système nerveux et la respiration subit un ralentissement ; il en résulte une diminution de l’ab-

sorption, de l’oxygène et de l’élimination de l’acide

carbonique, acide qui provoque par suite une intoxi- cation.

Les sujets succombant à une respiration exagérée

de l’ozone ont révélé à l’autopsie que la muqueuse

pulmonaire portait des lésions formées par une alté- ration des parois des vésicules aériennes du poumon.

qui amenaient de ce fait une accumulation de 1’acide

carbonique dans le sang.

On peut attribuer la mort par l’ozone à une asphyxie provoquée par la destruction de l’épithélium pulmo- naire, aux suites d’une bronchite ou à une intoxica-

tion par l’acide carbonique.

Si les effets de l’ozone employé avec exagération coupable ont été examinés, il importe d’insister sur

les influences bienfaisantes de l’ozone convenablement

employé sur l’organisme, tant dans la respiration que

dans la circulation et la nutrition, et d’envisager les applications qui en ont été faites au point de vue thé- rapeutique. Sur le sang, l’action de l’ozone produit

une augmentation de l’oxyhémoglobine jusqu’au taux normal, et en même temps que les globules rouges

augmentent les globules blancs diminuent.

En ce qui concerne la nutrition, il y a augmentation

de l’urée dans les urines suivant les constatations faites par le Dr Peyrou.

La considération des chiffres obtenus dans diverses

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cxpériences amène ;l conclure que les proportions

d’urée et d’acide phosphorique éliminées sont plus

élevées pendant les inhalations d’ozone, et que le

rapport entre l’urée et 1 acide phosphoritque est sensi-

blement le même avant, pendant et le, inhala-

iioiis.

Par suite des oxydations et des combustions ullcr-

giques qui sont la conséquence de la respiration de

l’ozone, les sujets soumis demandent un renom ellc- 111ent plus fréquent de leurs aliments, d’où résulte

l’augmentation d’appétit et de poids qu’on est appelé

u constater.

4- RÙLE DE L’OZONZ IN THÉRAPEUTIQUE

Dans les conditions thérapeutiques normales, le titre

de l’air ozone doit être d’environ 0 millgr, 12 d’ozone litre d’air. La durée des inhalatiolls est variable suivant le sujet et la maladie à traiter, et le malade guidé par les prescriptions médicales est souvent dans ce cas le meilleur juge; cependant les inhala- tions varient en général de 7 à 15 minutes.

Au bout de 15 iuinules, avec un ozoneur débitant

un litre d’air d’une teneur d’un dixième de milligramme

d’ozone en 40 secondes, on obtient 2 miligr. () d’ozone; respiré dans ces conditions pendant une demi-heure, le Dl Donatin Lahhé n’a pas constaté d’effets toxiques.

L’influence de l’ozone dans le traitement des malades

ne se fait pas sentir souvent immédiatement et le

sujet n’accluiert clue plus tard unc anlélioration notable de son état ; il y a dans ce fait un phénomène analogue à celui qui se produit lorsqu’on a été exposé pendant une journée à la call1pagne à l’air vivifiant aui

procure tout d’abord une certaine fatigue pour faire

place ensuite à un bien-être général.

Il arrive aussi que l’on est appelé à constater qu’après cessation des inhalations d’ozone une action bienfaisante et une amélioration notable continuent à

se manifester comme si le traitement n’aBait pas cessé.

On pourrait expliquer ce phénomène par le temps plus ou mois long que met l’ozone al se diffuser, ce

qui lui permettrait alors de faire sentir son action

continuatrice, mais on est conduit il admettre plutôt

que, par la modification du milien apportée par l’ozone,

ce milieu est devenu impropre al certains développe-

iiients susceptibles d’être la cause de la maladie.

Considéré au point due vue bactériologique, ce fait

démontrerait (met l’action microbicide de l’ozone serait indirecte dans ce cas, a cause de la modification du milieu produite par l’ozone rendant alors le microbe

incapable de se développer dans ce milieu impropre

à son développement.

Cette explication se trouve du reste d’accord avec

les observations du Dr Oudin dans le traitement de ta

tuberculose oul l’ozone agit avec efficacité sur les malades qui recouvrent rapidement leur appétit et

augmentent de poids. en même temps que leur sang s’enrichir en oxyhémoglobine et qu’une action locale

bienfaisante s’exerce sur les poumons.

Chez les malades atteints de tuberculose, au bout de deux ou trois injalations d’ozone; il y y a n))c dinli- nution du nombre des bacilles dans les crachats, disant même que l’état général se soit amélioré.

culose ne réussissent que dans les milieux alealins

et que les acidités les tuent.

Par l’action de l’ozone sur le sang nu sur les liquides

intra-cavitaires, il y a une modification qui s’opère

dans leurs constitutions, ils deviennent acides dans de fortes proportions et le terrain de culture ainsi modi- fie est rendu apte a s’opposer a la prolifération bacil-

taire.

Un grand nombre de compositions ont été créées dans 1.. but de véhiculer l’ozone ou des produits de transformation, soit sur certaines parties du corps.

soit dans l’organisme même, dans des conditions spé-

ciales suivant la maladie c’est ainsi que des solutions ozonées d’essences diverses : essence de citron, essence de térébenthine, essence de cannelle, et d’autres corps, ont éte préconisées.

La transformation de certains peroxydes en t’alu oxygénée et en ozone, l’ll présence des acides, est utilisée dans quelques affections organiques.

Dans cette méthode thérapeutique, les corps agis-

sent, al’etat naissant, c’est-à-dire en l’état qu’ils pren- nent au moment oit ils se dégagent de leurs combi-

naisons; ils jouissent alors dans ces conditions de

propriétés particulièrement actives favorisant les actions médicamenteuses. Les peroxydes de sodium.

de magnésium, de zinc, de cadmium sont des anti-

septiques intestinaux puissants qui agissent par l’eau

oxygénée et l’oxygène à l’état naissant dont la mise en liberté s’effectue au contact des tissus organiques, par

suite de la présence des acidités stomacales.

Dans te traitement des fermentations gastro-intes- tinales anormales, ces peroxydes jouent un rote i lll-

portant à cause de l’action oxydante antiseptique

locale exercée. Les inhalations d’ozone, soit seul, soit

avec le concours de formol, d’eucalyptus, de garacol,

ou de créosote, ont été surtout préconisées dans les

cas d’anémie, de chloro-anémie, de

naire. de bronchite, de coqueluche, de catarrhe, de

coryza, de laryngite, de pharyngite, de goutte, de scia- tique, de diabète, ainsi que dans des maladies intesti- nales et d’estomac.

Sur les anémiques, les effets produits sont remar- quables : on constate une augmentation rapide du sang

en oxyhémoglobine, qui atteint jusqu’au taux normal de 13 à 14 pour 100, dans certaines observations

Dans la coqueluche, l’amélioration du malade se

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fait sentir des la première inhalation, on remarque

une diminution de la fréquence des quintes, de leur

durée est de leur intensité, ainsi que la disparition des

vomissements.

Sur les tuberculeux, on observe une diminution du nombre des bacilles dans les crachats, un enrichisse- ment du sang en oxyhémoglobine, une augmentation de T appétit et du poids du malade aiii;1 qu’une amé-

lioration de l’état du poumon.

Dans des cas de catarrhe, des effets faBorables ont aussi été obtenus et, chez les goutteux, l’ozone et cer-

taines préparations ozonées ont fourni des résultats satisfaisants.

3° DE LA PRODUCTION DE L’OZONE.

L’ozone peut être obtenu dans un grand nombre de

conditions spéciales, par les oxydations lentes (phos- phore, essence de térébenthine), par la chaleur, par les corps radioactifs et au moyen de produits chin1i-

ques divers.

On peut également obtenir de 1 ozone par voie

électro-chimique, mais c’est surtout la décharge élec-

trique dans l’air on l’oxygène qui a trouvé son utili-

sation pratique dans la production de l’rmoe : c’est donc a ce lode d’obtention de l’ozone que sera accordé

le plus grand développement.

Les divers procèdes qui permettent d’obtenir l’ozone peuvent se grouper en trois classes distinctes :

cc. Méthodes physico-chimiques (oxydations lentes, corps radioactifs).

b. Voie chimique et électro-chimique.

c. Procèdes basés sur les effets des décharges élec- triques dans certains gaz.

Quant aux principes des appareils servant a la réa-

lisation des procédés du groupe c, ils seront examinés dans un paragraphe spécial.

rl. Générateurs électriques d’ozone et ozoneurs en

général.

Ces différents paragraphes seront l’objet d’une

étude spéciale que nous communiquerons prochaine-

ment.

H. de la Coux,

Inspecteur de l’enseignement technique

au ministère du Commerce.

REVUE DES TRAVAUX

Radioactivité

Ea ux minérales

Sur la cornposition chimique des mélanges

gazeux radioactifs qui se dégagent de 1’eau

de quelques sources thermales. Présence de 1’Hélium. - Au cours de scs travaux M. Moureu 1

vient de publier 1e résultat de ses recherches sur la

présence de l’hélium dans les gaz s’échappant du

sol avec l’eau de certaines sources thermales.

S’appuyant sur les travaux antérieurs de MM. Dewar,

Curie et Deslandres, Hendricson, Ramsay, Soddy et Collic, qui ont démontré la production de l’hélium à

partir de l’émanation du radium, s’appuyant aussi sur

ses recherches personnelles et sur celles d’autres au- teurs qui avaient révélé la présence de l’hélium au

voisinage de certaines sources, l’auteur a entrepris un

trwail d’ensemble qui consiste à déterminer l’analyse chimique des gal provenant des sources thermales et plus particulièrement de celles où cst signalée la pré-

sence de l’émanation du radium. La méthode d’ana-

lyse employée est basée sur l’absorption à chaud de

l’azule et de l’oxygène par 1e mélange Maquenne (chaux-magnésium) : le résidu gazeux non absorbable 1. 1I. Ch. MOURIU. G. R. 21 nov. 1904, t. CXXXIX. p. 832.

(argon, hélium, etc...) est étudié par la méthode

spcctroscopique.

M. Moureu a plus spécialement porté scs re-

cherches sur les sources examinées au point de vue

radioactif par MM. Curie et Laborde (C. R., 9 mai 1904) et la présence de l’hélium a été signalée partout

oú 1c gaz avait présenté des propríétés radioactives.

L’auteur signalc 1’íntérêt qu’il y aura à effectuer

parallélement des études au sujet de la radioactivite des gaz naturels et de l’hélium qu’ils renferment : il est d’ailleurs admíssible que certains gaz naturels nc soient aucunement radioactifs bien qu’ils soient char-

gès d’helium : tcrme final d’une émanation peu a peu

disparue. A. LABORDE.

Sur la radioactivité des eaux naturelles’ . 2013 L’auteur s’est appliqué à rechercher dans certaines

eaux naturelles la radioactivité que leur communique

l’émanation entrainée par elles des proiondcurs dc la

terre et la radioac(í itu qu’elles doivent u de petites quantités de sel de radium dissous. Dans ses mesures

M. Boltwood a pris comme terme dc cormparaison, au

lieu du bromure de radium pur, un minerai d’ura- nium (Uranite pure de la Caroline du Nord) dont la

teneur en uranium ëtait de 82,46 pour 100.

1. Extrait du The American Journal of Sciences, No1. XVIII

nov. 1904.

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