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Neuroendocrine carcinoma with large cells of the breast: Case report and review of the literature [Carcinome neuroendocrine à grandes cellules du sein : à propos d'un cas et revue de la littérature]

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Texte intégral

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Cancer/Radiothérapie 13 (2009) 775–777

Cas clinique

Carcinome neuroendocrine à grandes cellules du sein : à propos d’un cas et revue de la littérature

Neuroendocrine carcinoma with large cells of the breast: Case report and review of the literature Z. Bourhaleb

a,∗

, N. Uri

a

, H. Haddad

a

, S. Azzouzi

b

, S. Zamiati

b

, N. Benchakroun

a

, N. Tawfiq

a

,

H. Jouhadi

a

, S. Sahraoui

a

, A. Benider

a

aCentre d’oncologie, CHU Ibn Rochd-Casablanca, Maroc

bService central d’anatomie pathologie, CHU Ibn Rochd-Casablanca, Maroc

i n f o a r t i c l e

Historique de l’article : Rec¸u le 22 mars 2009 Rec¸u sous la forme révisée 11 mai 2009

Accepté le 2 juin 2009

Disponible sur Internet le 19 ao ˆut 2009

Mots clés :

Carcinome neuroendocrine à grandes cellules

Cancer du sein

r é s u m é

Les carcinomes neuroendocrines à grandes cellules sont des tumeurs peu différenciées de haut grade de malignité. Nous rapportons un cas de localisation mammaire chez une patiente de 28 ans. Il s’agissait d’une tumeur localement évoluée classée T4dN1M0 ayant nécessité une chimiothérapie néoadjuvante.

La réponse tumorale clinique était de 75 %. Une mastectomie et un curage ganglionnaire axillaire homolatérale ont été réalisés puis une radiothérapie externe. L’étude anatomopathologique et l’immuno- histochimie de la pièce opératoire ont confirmé le diagnostic de carcinome neuroendocrine à grandes cellules exprimant les récepteurs à la progestérone. La patiente rec¸oit une hormonothérapie adjuvante.

Avec un recul de 12 mois, elle est en situation de rémission complète. Vu la rareté des carcinomes neu- roendocrines à grandes cellules du sein, il n’existe pas de standard thérapeutique et le pronostic demeure difficile à déterminer.

© 2009 Société française de radiothérapie oncologique (SFRO). Publié par Elsevier Masson SAS.

Tous droits réservés.

Keywords:

Neuroendocrine carcinoma with large cells Breast cancer

a b s t r a c t

Neuroendocrine carcinoma with large cells is a slightly different tumor from the high rank of malignity.

We report a case of breast localization in a 28-year-old patient. It is a locally advanced classified T4dN1M0 tumor that required neoadjuvant chemotherapy. The clinical answer was 75% of the level of the tumor.

A standard surgery mastectomy with axillary lymph node dissection was realized, followed by external radiotherapy. The anatomopathologic and the immuno-histochimical study of the operational part confir- med the diagnosis of neuroendocrine carcinoma with large cells expressing the progesterone receptor.

The patient is subjected to adjuvant hormonal treatment. After a 12 months retreat, a complete remission is maintained. Considering the scarcity of neuroendocrine carcinoma with large cells of the breast, the therapeutic standard is not yet available and the forecast remains difficult to determine.

© 2009 Société française de radiothérapie oncologique (SFRO). Published by Elsevier Masson SAS.

All rights reserved.

1. Cas rapporté

Mme H.K., âgée de 28 ans, mariée et mère de deux enfants, rap- porte dans ses antécédents une tante paternelle décédée à l’âge de 50 ans d’un cancer du sein. Elle était atteinte depuis un an d’une masse au niveau du sein gauche augmentant progressivement de volume avec une adénopathie axillaire homolatérale. L’examen cli-

Auteur correspondant.

Adresse e-mail :zouhourbourhaleb240@hotmail.com(Z. Bourhaleb).

nique a montré une patiente en bon état général. L’examen du sein gauche a objectivé une masse tumorale de 20 cm de diamètre à la jonction des quadrants inférieurs avec des signes inflammatoires en regard et une adénopathie axillaire homolatérale mobile de 6 cm sans adénopathie sus-claviculaire. Le reste de l’examen clinique (notamment le sein et le creux axillaire droit) était sans particula- rités. La mammographie et l’échographie mammaires ont montré une masse tissulaire suspecte des quadrants inférieurs du sein gauche de 16 cm et une adénopathie axillaire homolatérale de 5 cm de diamètre. À la biopsie autrucut, il s’agissait d’une prolifération tumorale maligne indifférenciée. L’étude immuno-histochimique 1278-3218/$ – see front matter © 2009 Société française de radiothérapie oncologique (SFRO). Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

doi:10.1016/j.canrad.2009.06.021

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776 Z. Bourhaleb et al. / Cancer/Radiothérapie 13 (2009) 775–777

Fig. 1.Coloration à l’hématéine éosine au fort grossissement : cellules tumorales de grande taille avec des cytoplasmes bien visibles et des noyaux nucléolés, souvent en mitose.

Hematein–eosin coloration at the height enlargement: tumoral cells of big size with quite visible cytoplasms and cores often in mitosis.

n’a pas pu préciser le type histologique (cytokératine, EMA, actine musculaire lisse, CD45 et CD 30 non exprimés). Le bilan d’extension initial était normal. Selon la classification TNM de 2002, la tumeur a été classée T4dN1M0. La patiente a bénéficié de quatre cures de chimiothérapie néoadjuvante selon le protocole AC60 (doxorubi- cine 60 mg/m2j1–cyclophosphamide 600 mg/m2j1). La tolérance a été bonne. La réponse tumorale clinique a été estimée à 75 % avec persistance d’une masse de 6 cm, à la jonction des quadrants infé- rieurs, mobile par rapport à la peau et au plan profond, sans signe inflammatoire en regard. La réponse ganglionnaire clinique était de 50 % avec persistance d’une adénopathie axillaire gauche de 3 cm mobile.

Une chirurgie de type mastectomie avec un curage axillaire gauche a été ensuite réalisée. L’étude macroscopique a montré deux néoplasmes nodulaires bien limités adhérents l’un à l’autre dont le plus grand mesurait 5,5 cm de grand axe. Ils étaient de consistance ferme, d’aspect blanchâtre et d’exérèse complète. À l’examen microscopique, il s’agissait d’une prolifération tumorale maligne indifférenciée. Les cellules tumorales étaient rondes, de taille moyenne à grande (Fig. 1). À l’étude immuno-histochimique : la vimentine et la synaptophysine étaient exprimées (Fig. 2). L’EMA

Fig. 2.Expression de la synaptophysine par les cellules tumorales.

Expression of the synaptophysin by the tumoral cells.

était focalement exprimé. Les autres marqueurs épithéliaux, lym- phoïdes et mésenchymateux n’étaient pas exprimés (cytokératine, CD45, CD20, desmine, PS100, chromogranine). Les récepteurs hor- monaux à la progestérone étaient exprimés (80 %) et non ceux à l’estrogène. Un ganglion était envahi sur les dix prélevés. Sur la base des conclusions morphologiques et immuno-histochimiques, le diagnostic de carcinome neuroendocrine à grandes cellules a été retenu, exprimant les récepteurs à la progestérone (80 %) et d’exérèse complète.

Dans le but d’éliminer une origine secondaire, une scanographie thoracique, une échographie abdomino-pelvienne et une scintigra- phie osseuse ont été demandées. Le bilan s’est avéré normal et nous avons retenu le diagnostic de carcinome neuroendocrine à grandes cellules primitif du sein.

Vu la mauvaise réponse histologique, la patiente a bénéficié de six cures de chimiothérapie adjuvante à base d’étoposide et cispla- tine. Une radiothérapie externe a été délivrée à la dose de 50 Gy dans la paroi thoracique gauche et de 45 Gy dans la chaîne mam- maire interne et les ganglions sus-claviculaires gauches selon un étalement et un fractionnement classiques. Une hormonothérapie adjuvante anti-estrogénique de type tamoxifène a été prescrite.

Avec un recul de 12 mois de la fin du traitement, la patiente est maintenue en situation de contrôle loco-régional de la maladie.

2. Discussion

Les carcinomes neuroendocrines à grandes cellules ont été décrits initialement au niveau du poumon comme des tumeurs neuroendocrines peu différenciées et de haut grade de malignité [12]. Ils ont été décrits dans d’autres organes comme le thymus[6], l’estomac[11], le col utérin[13], le côlon et le rectum[1], l’appareil urinaire[9], l’ovaire[7], l’ampoule de Vater[4], les glandes salivaires [3]et le corps utérin[8]. À notre connaissance, deux cas mammaires ont été rapportés[10,15].

Sur le plan épidémiologique, les carcinomes neuroendocrines surviennent habituellement autour de la septième décennie ; la plupart des patientes étaient âgées entre 40 et 70 ans hormis une de 27 ans sans facteur de risque de cancer du sein[10].

L’aspect clinico-mammographique semble similaire à l’adéno- carcinome[15]. Sur le plan morphologique, il s’agit d’une frontière entre le carcinome neuroendocrine carcinoïde atypique et le carci- nome neuroendocrine à petites cellules[5]. Au niveau mammaire, l’aspect morphologique est similaire à ce qui est observé dans le poumon : morphologie neuroendocrine avec un haut pouvoir mito- tique et nécrotique. Les cellules sont grandes au cytoplasme modéré à abondant. Sur le plan immuno-histochimique, les carcinomes neuroendocrines sont définis par la présence de plus de 50 % de cel- lules exprimant les marqueurs neuroendocrines. Les tumeurs avec une expression focale des marqueurs neuroendocrines sont exclues et constituent 10–50 % des cancers du sein[15].

Les cellules neuroendocrines synthétisent en effet des neuro- peptides communes (sérotonine, calcitonine) et autres neuropep- tides spécifiques « Neurone Specific Enolase (NSE), chromogranine A, synaptophysine » ; marqueurs utiles pour démontrer la nature neuroendocrine de la tumeur[12].

Dans les deux cas mammaires publiés, la chromogranine A, la synaptophysine, la NSE, sont toutes exprimées en immunohistochi- mie[10,15]. Toutefois, l’expression des marqueurs neuroendocrines est inconstante et le diagnostic repose surtout sur l’aspect morpho- logique et l’absence de marqueurs n’est pas un critère d’exclusion [15]. Dans notre observation, seule la synaptophysine était expri- mée.

Par ailleurs, les récepteurs hormonaux sont rarement présents dans les carcinomes neuroendocrines du sein et rendre le pronostic plus favorable. Les récepteurs estrogénique et à la progestérone

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Z. Bourhaleb et al. / Cancer/Radiothérapie 13 (2009) 775–777 777

étaient présents dans le cas publié par Wen-Chiuan Tsai et al.

[15]. Dans notre observation, seuls les récepteurs à la proges- térone étaient fortement présents. Néanmoins, l’expression des récepteurs d’estrogène et de progestérone dans les carcinomes neuroendocrines à grandes cellules du poumon et ceux d’autres sites a été rapportée. Leur expression dans le sein n’est pas donc la preuve bien déterminée de l’origine mammaire.

Ceci dit, le diagnostic des carcinomes neuroendocrines du sein ne peut se faire avec certitude que si un site extramammaire est exclu ou une composante in situ est retrouvée[15].

Sur le plan thérapeutique, il n’existe pas de standard thérapeu- tique vu la rareté de cette entité : les carcinomes neuroendocrines du sein sont traités par les uns comme un adénocarcinome du sein et par d’autres comme un carcinome neuroendocrine du poumon [15].

Le pronostic paraît aussi difficile à déterminer du fait du carac- tère exceptionnel de cette tumeur. Dans le poumon, le pronostic est semblable aux carcinomes neuroendocrines à petites cellules : tumeur agressive avec un pronostic remarquablement défavorable et un haut pouvoir métastatique [5,14]. Au niveau du sein, son comportement est inconnu. Toutefois, les carcinomes neuroen- docrines non à petits cellules du sein traités semblent avoir un pronostic relativement favorable[2,15].

3. Conclusion

Le carcinome neuroendocrine à grandes cellules du sein a rare- ment été rapporté dans la littérature. Sa reconnaissance est donc essentielle afin de déterminer les données pronostiques appro- priées et d’adapter le bilan d’extension et la stratégie thérapeutique.

Conflits d’intérêts Aucun.

Références

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Références

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