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Quelle turbulence ambiante pour la simulation num´erique LBM-LES d’un environnement hydrolien? Lattice Boltzmann Method turbulence modeling for tidal power environment simulation

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Academic year: 2022

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(1)

Quelle turbulence ambiante pour la simulation num´ erique LBM-LES d’un environnement

hydrolien?

Lattice Boltzmann Method turbulence modeling for tidal power environment simulation

M. Grondeau (1,2) , P. Mercier (1) , S. Guillou (1) , Y. M´ ear (1,3) , J.C.

Poirier (2) , and E. Poizot (1,3)

(1) Normandie Universit´ e, UNICAEN LUSAC, EA 4253, 60 rue Max Pol Fouchet, CS 20082, 50130

Cherbourg-en-Cotentin

(2) SIREHNA, DCNS Research, Technocampus Oc´ ean, 5 rue de l’Halbrane, 44340, Bouguenais (3) Conservatoire National des Arts et M´ etiers-INTECHMER, Bd de Collignon, 50110, Tourlaville

R´ esum´ e

Les ´ ecoulements dans les sites d’extraction de l’´ energie hydrolienne sont ` a caract` ere turbulent.

L’´ etude de la turbulence due ` a la morphologie des fonds et celle de l’interaction des machines avec ces ´ ecoulements est un pr´ ealable ` a l’installation de fermes industrielles d’hydroliennes. Ceci est abord´ e avec la m´ ethode LBM (Lattice Boltzmann Method) associ´ ee ` a la simulation des grandes

´

echelles (LES). La m´ ethode des tourbillons synth´ etiques (SEM) est impl´ ement´ ee dans ce code.

Des simulations num´ eriques avec conditions aux limites d’entr´ ee g´ en´ er´ ees par cette m´ ethode sont compar´ ees ` a des simulations p´ eriodiques. Un bon accord des caract´ eristiques turbulentes, et une courte distance de convergence sont observ´ es dans certains cas. D’autres cas encouragent ` a ´ etudier des pistes d’am´ elioration.

Summary

Tidal power extraction sites are characterized by turbulent flows. The influence of sea bottom relief

on turbulence, and the interaction between tidal turbines and turbulent flows have to be studied

in the purpose of installing industrial tidal turbine farms. These issues are investigated with

LBM (Lattice Boltzmann Method) associated with large eddy simulation (LES). The Synthetic

Eddy Method (SEM) is implemented in this code. Numerical simulations with SEM entry limit

conditions are compared with periodic simulations. A good agreement of turbulence characteristics,

and a short length of convergence are observed in some cases. Other cases encourage investigating

improvements.

(2)

1 Introduction

Dans les zones marines ` a fort potentiel ´ energ´ etique hydrolien, les ´ ecoulements sont fortement turbulents [1]. Ainsi, dans une zone telle que le Raz Blanchard, les courants atteignent des vitesses de 5 ms −1 (Re ≈ 10 8 ) . Mycek et al. (2014) [2] montrent exp´ erimentalement que la turbulence ambiante a un fort impact sur l’´ ecoulement aval des hydroliennes. De plus, Clark et al (2015) [3]

montrent que la turbulence ambiante a un impact non n´ egligeable sur la performance des machines.

Une pr´ ediction fine de la turbulence est fondamentale pour l’optimisation de la conception et le placement des machines. Nous travaillons ici sur la mod´ elisation num´ erique de ces ´ ecoulements en utilisant une m´ ethode de simulation aux grandes ´ echelles (Large Eddy Simulation, LES). Ceci nous permet de simuler finement les principales ´ echelles de la turbulence. Nous utilisons la m´ ethode de Boltzmann sur r´ eseau (Lattice Boltzmann Method, LBM), pour l’instant peu utilis´ ee pour les applications environnementales [4], qui est de par sa conception bien adapt´ ee ` a la LES [5]. Une condition turbulente doit ˆ etre impos´ ee en entr´ ee des simulations pour qu’elles soient le plus proche possible de l’environnement ´ etudi´ e.

Notre objectif est donc de choisir une m´ ethode existante de g´ en´ eration de la turbulence, telle que la m´ ethode des tourbillons synth´ etiques (Synthetic Eddy Method, ou SEM) [12], adapt´ ee ` a une simulation LBM-LES dans un environnement hydrolien et de l’impl´ ementer dans le code de calcul LBM. La m´ ethode choisie est test´ ee sur deux cas test de la litt´ erature pr´ ealablement valid´ es pour la LBM. La section 2 pr´ esente les fondements du mod` ele dont les d´ eveloppements sont r´ ealis´ es ` a partir de la librairie Palabos. La section 3 dresse un bilan des m´ ethodes d’injection de conditions aux limites turbulentes. La section 4 d´ ecrit la SEM. Les sections 5 et 6 pr´ esentent les r´ esultats sur deux cas, un canal plan et un canal ondul´ e.

2 M´ ethodes num´ eriques

2.1 M´ ethode de Boltzmann sur r´ eseau

A l’´ echelle microscopique, un ´ ecoulement est r´ egi par les chocs entre mol´ ecules du fluide. Les ph´ enom` enes macroscopiques observ´ es dans la nature, et mod´ elis´ es par les ´ equations de Navier- Stokes, n’en sont que la cons´ equence. Le principe de la LBM est de capter toute la physique de l’´ ecoulement en mod´ elisant directement les chocs entre mol´ ecules. Pour cela, un op´ erateur dit de collision permet de calculer les changements de vitesse et de direction des mol´ ecules entre- choqu´ ees. Bien entendu, le nombre ´ elev´ e de mol´ ecules contenues dans un ´ ecoulement exclut de les mod´ eliser individuellement. La LBM utilise donc une description statistique des mol´ ecules ` a l’aide de fonctions dites de distribution.

Fonctions de distribution et grandeurs macroscopiques

Une fonction de distribution f(~ x, ~c, t) repr´ esente la densit´ e des mol´ ecules situ´ ees ` a la position ~ x

`

a l’instant t et anim´ ees de la vitesse ~c. Les fonctions de distribution ne sont pas en elles-mˆ emes des grandeurs pertinentes pour le m´ ecanicien des fluides, mais permettent de reconstruire ces grandeurs. En effet, en int´ egrant les fonctions de distribution sur l’espace des vitesses dans un volume infinit´ esimal, on obtient la densit´ e :

Z

f (~ x, ~c, t) dc ~ = ρ(~ x, t) (1)

(3)

En int´ egrant les moments d’ordre 1 des fonctions de distribution, on obtient la quantit´ e de mou- vement du fluide :

Z

f(~ x, ~c, t) ~c ~ dc = ρ~ u(~ x, t) (2) o` u ~ u est la vitesse du fluide. Des relations similaires permettent de retrouver l’´ energie interne et le tenseur des efforts.

Discr´ etisation

Pour pouvoir ˆ etre trait´ ees num´ eriquement, les fonctions de distribution doivent ˆ etre discr´ etis´ ees par rapport aux trois espaces sur lesquels elles varient (position, temps et vitesse) :

• La discr´ etisation spatiale est r´ ealis´ ee sur un r´ eseau cart´ esien de noeuds espac´ es d’une longueur

∆x (cf. Figure 1).

Figure 1 : R´ eseau 2D.

• La discr´ etisation temporelle correspond au temps ∆t entre deux it´ erations.

• L’espace des vitesses est limit´ e aux vitesses permettant de joindre un certain nombre de noeuds proches en un temps ∆t. Le nombre et la position des noeuds proches retenus varient selon les cas. En g´ en´ eral 9 noeuds sont retenus pour les cas 2D (cf. Figure 2), et 19 pour les cas 3D.

Figure 2 : Directions de propagation en 2D.

Configuration ` a 9 directions.

(4)

Equation de Boltzmann

L’´ evolution des fonctions de distribution est d´ ecrite de fa¸con g´ en´ erale par l’´ equation de Boltzmann (Eq. 3). Apr` es discr´ etisation, cette ´ equation s’´ ecrit comme (Eq. 4) pour i variant entre 0 et 8 dans le cas pr´ esent´ e sur la Figure 2.

∂f (~ x, ~c, t)

∂t + ~c. ~ ∇ x (f (~ x, ~c, t)) + ~a. ~ ∇ c (f(~ x, ~c, t)) = Ω(~ x, ~c, t) (3) f i (~ x + ∆t~ c i , t + ∆t) − f i (~ x, t) = Ω i (~ x, t) (4) Le calcul des fonctions de distribution ` a l’instant t+∆t est alors imm´ ediat. La difficult´ e r´ eside dans le choix de l’op´ erateur de collision Ω. Un des op´ erateurs de collision les plus utilis´ es, l’op´ erateur BGK, pour Bhatnagar, Gross et Krook, permet de faire le lien entre la LBM et les ´ equations de Navier-Stokes [7]. Un autre op´ erateur tr` es utilis´ e, l’op´ erateur MRT (Multiple Relaxation Time), pr´ esente une meilleure stabilit´ e ` a haut Reynolds [8]. Cet op´ erateur est pour l’instant privil´ egi´ e pour nos travaux.

2.2 Simulation aux grandes ´ echelles

Nous avons choisi d’utiliser la LES (Large Edddy Simulation) pour r´ ealiser nos simulations. C’est une m´ ethode o` u seules les ´ echelles de turbulence sup´ erieures ` a la taille de maille sont calcul´ ees, les

´

echelles inf´ erieures ´ etant mod´ elis´ ees par un mod` ele de sous-maille. On utilise ici un des mod` eles de base de la LES, le mod` ele de Smagorinsky statique. Ce mod` ele est bas´ e sur l’hypoth` ese que les petites ´ echelles sont ` a l’´ equilibre et qu’elles dissipent toute l’´ energie re¸cue des grandes ´ echelles instantan´ ement et compl` etement. Le m´ ecanisme de dissipation est exprim´ e ` a travers une viscosit´ e de sous maille [9] : ν sgs (~ x, t) = (C s ∆) 2 (2| S(~ ¯ x, t)| 2 ) 1/2 . O` u C s est la constante de Smagorinsky, ∆ la taille de maille (filtrage spatial) et ¯ S(~ x, t) le tenseur des d´ eformations. La valeur de C s peut ˆ etre choisie entre 0.1 et 0.2 en fonction des cas ´ etudi´ es [9]. Pour de meilleurs r´ esultats il est n´ ecessaire de r´ eduire la valeur de C s en proche paroi [10], pour cela on utilise une fonction d’amortissement de Van-Driest :

C s (z) = (1 − exp( −z u τ

26 ν ))C s0 , (5)

o` u z est la distance ` a la paroi, u τ la vitesse de frottement ` a la paroi et ν la viscosit´ e cin´ ematique du fluide.

3 G´ en´ eration de conditions aux limites turbulentes

Un de nos objectifs ´ etant l’´ etude du sillage d’une hydrolienne, il est exclu de r´ ealiser des simulations

p´ eriodiques qui r´ einjecteraient en entr´ ee du domaine mod´ elis´ e les perturbations g´ en´ er´ ees par la

machine. Afin d’approcher au mieux les conditions d’un environnement hydrolien, la turbulence

est donc g´ en´ er´ ee en condition d’entr´ ee. Les m´ ethodes de g´ en´ eration de la turbulence se divisent en

deux familles, les m´ ethodes de recyclage et les m´ ethodes de turbulence synth´ etique. Le recyclage

consiste ` a extraire une information temporelle d’une simulation p´ eriodique et de l’introduire en

condition d’entr´ ee [11]. Cette m´ ethode n´ ecessite une simulation p´ eriodique pr´ ealable qui induira

des effets de p´ eriodicit´ e. Les m´ ethodes de turbulence synth´ etique approchent une condition d’entr´ ee

turbulente ` a partir de donn´ ees repr´ esentatives d’un ´ etat turbulent. Les m´ ethodes de base sont

les m´ ethodes spectrales bas´ ees sur la reconstruction harmonique de la vitesse. Ces m´ ethodes

(5)

n´ ecessitent une longue s´ equence temporelle d’un ´ etat turbulent afin de pouvoir l’approcher. Les m´ ethodes spectrales les plus efficaces sont complexes et leurs impl´ ementations plus compliqu´ ees.

Une autre m´ ethode de turbulence synth´ etique est la m´ ethode propos´ ee par Jarrin, la m´ ethode des tourbillons synth´ etiques (Synthetic Eddy Method ou SEM)[12]. Cette m´ ethode s’appuie sur une g´ en´ eration al´ eatoire de tourbillons et sur un respect des grandeurs moyennes de la turbulence (profil de vitesse moyenne et tenseur de Reynolds) et est facilement impl´ ementable dans un code de calcul. Nous choisissons d’utiliser la SEM d´ evelopp´ ee par Jarrin pour r´ ealiser nos simulations.

4 M´ ethode des tourbillons synth´ etiques

La SEM calcule un champ de vitesse en partie al´ eatoire ` a partir des caract´ eristiques turbulentes de l’´ ecoulement par g´ en´ eration de structures turbulentes avec un faible temps de calcul.

Les diff´ erentes ´ etapes s’organisent ainsi :

• Initialisation d’un domaine entourant la zone de reconstruction du signal turbulent.

• G´ en´ eration al´ eatoire de tourbillons dans ce domaine. On note N le nombre de ces tourbillons.

tourbillons

x y

Domaine LBM Domaine SEM

Sens de l’´ ecoulement

Figure 3 : Sch´ ema g´ en´ eral du fonctionnement de la SEM

• Calcul de l’influence des tourbillons sur le domaine de reconstruction.

• Normalisation des r´ esultats pour correspondre aux caract´ eristiques turbulentes voulues.

• Convection des tourbillons.

Les deux premi` eres op´ erations ne sont effectu´ ees qu’` a l’initialisation.

Les tourbillons sont r´ epartis de fa¸con al´ eatoire dans le domaine. Leur intensit´ e ~ ω est un vecteur unitaire de direction al´ eatoire.

Les trois derni` eres op´ erations sont r´ ep´ et´ ees ` a chaque it´ eration. Les fluctuations engendr´ ees par les tourbillons sur le domaine de reconstruction sont donn´ ees par l’´ equation :

u ~ 0 (~ x) = 1

√ N

N

X

k=1

~

ω k f σ(~ x) (~ x − ~ x k ) (6)

(6)

`

a l’aide d’une fonction de forme d´ ependant de la distance des tourbillons aux points de calcul f σ (~ x) = f( x 1

σ )f( x 2 σ )f( x 3

σ ) (7)

o` u f peut par exemple ˆ etre choisie de la mani` ere suivante : f( x i

σ ) =

( 0 si |x i | > σ,

1 − |x σ

i

| sinon. (8)

La normalisation des r´ esultats est effectu´ ee ` a l’aide de la d´ ecomposition de Cholesky a du tenseur de Reynolds, dont les termes a ij sont les composantes :

a =

√ R 11 0 0

R 21 /a 11 p

R 22 − a 2 21 0

R 31 /a 11 (R 32 − a 21 a 31 )/a 22

p R 33 − a 2 31 − a 2 32

 (9)

Les tourbillons sont d´ eplac´ es ` a chaque it´ eration comme s’ils ´ etaient port´ es par l’´ ecoulement.

Les tourbillons sortant du domaine sont r´ einject´ es en entr´ ee, avec un vecteur intensit´ e recalcul´ e al´ eatoirement.

5 Simulation LBM d’un ´ ecoulement turbulent entre deux parois planes

Le cas de r´ ef´ erence est la simulation DNS r´ ealis´ ee par Kim et al (1987) [13] d’un ´ ecoulement p´ eriodique entre deux parois planes avec un nombre de Reynolds calcul´ e par rapport ` a la vitesse moyenne de l’´ ecoulement < U 1 > et ` a la hauteur du canal H (entrefer) de 5600. Les grandeurs sont adimensionn´ ees par la hauteur du canal et la vitesse moyenne. La densit´ e est ´ egalement adimensionn´ ee. Nous consid´ erons un canal de largeur 1 et de longueur 6.3, p´ eriodique dans les directions longitudinale, ~i, et transversale, ~j. Une condition de vitesse nulle est appliqu´ ee sur les parois sup´ erieure et inf´ erieure, l’´ ecoulement est impos´ e par une force volumique bas´ ee sur un contrˆ ole du d´ ebit. L’op´ erateur de collision MRT est utilis´ e avec le mod` ele de sous-maille Smagorinsky statique permettant l’ajout d’un terme de for¸cage [14], ces param` etres seront utilis´ es pour toutes les simulations de cet article. Le maillage est r´ egulier avec 756 × 120 × 120 mailles. La hauteur de maille ` a la paroi est ∆z + = 3. Les grandeurs post-trait´ ees sont les vitesses moyennes

< U 1 > et < U 3 > et les composantes du tenseur de Reynolds.

(7)

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0

0.5 1

z

< U 1 >

LBM DNS

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0

1 2 3 4

z

< u i u i >

< u

1

u

1

> LBM DNS

< u

2

u

2

> LBM DNS

< u

3

u

3

> LBM DNS

Figure 4 : Vitesse moyenne et composante du tenseur de Reynolds pour la simulation LBM-LES compar´ ee aux simulations DNS de Kim et al

(1987) [13]

Une bonne corr´ elation entre les r´ esultats obtenus avec la simulation LBM-LES et les r´ esultats de r´ ef´ erence de la simulation DNS est observ´ ee (cf. Figure 4).

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0

0.5 1

z

< U 1 >

P´ eriodique DNS SEM (x/H = 1) SEM (x/H = 2) SEM (x/H = 3) SEM (x/H = 4)

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0

1 2 3

·10 −2

z

< u 3 u 3 >

Figure 5 : Vitesse moyenne et composante du tenseur de Reynolds : comparaison entre la simulation LBM SEM et la simulation DNS de r´ ef´ erence [13].

Une seconde simulation en condition non p´ eriodique est r´ ealis´ ee en utilisant en condition d’entr´ ee

la m´ ethode des tourbillons synth´ etiques ou SEM d´ evelopp´ ee par Jarrin (2008) [12]. Les donn´ ees

n´ ecessaires au fonctionnement de la SEM sont r´ ecup´ er´ ees des r´ esultats de la simulation DNS de

(8)

r´ ef´ erence. La zone SEM contient un nombre de tourbillons du mˆ eme ordre de grandeur que la simulation de Jarrin [12]. On consid` ere des tourbillons de forme sph´ erique. Le canal est de largeur

´

egale ` a 1.5 et a une longueur de 5. La condition de sortie impl´ ement´ ee est un gradient de vitesse normale nul. Une condition de glissement est utilis´ ee sur les parois lat´ erales, et une condition d’adh´ erence sur les parois sup´ erieure et inf´ erieure.

Les grandeurs post-trait´ ees sont compar´ ees ` a celles calcul´ ees en LBM-LES p´ eriodique (cf. Figure 5).

Les r´ esultats de la simulation impl´ ementant la SEM ont une tendance correcte par rapport aux r´ esultats de la simulation p´ eriodique. Des ´ ecarts importants persistent cependant sur une grande longueur de canal. On observe une l´ eg` ere diminution de la vitesse moyenne dans l’axe du canal qui n’est pas li´ ee ` a la SEM et m´ erite une ´ etude approfondie.

6 Simulation LBM d’un ´ ecoulement turbulent entre une paroi plane et une paroi ondul´ ee, cas ”wavywall”

Le cas de r´ ef´ erence est la simulation DNS r´ ealis´ ee par Maaß et al (1996) [15] d’un ´ ecoulement turbulent avec fond sinuso¨ıdal ` a Reynolds 6760 par rapport ` a la vitesse moyenne et ` a la hauteur moyenne du canal. Toutes nos grandeurs sont adimensionn´ ees par la hauteur moyenne et la vitesse moyenne. La densit´ e est ´ egalement adimensionn´ ee. On se place dans la mˆ eme configuration que celle ´ etudi´ ee par Maaß et al (1996) soit un canal de largeur 2 et de longueur 4, p´ eriodique dans les directions longitudinale, ~i, et transversale, ~j. On applique une condition d’adh´ erence sur les parois. L’amplitude de la sinuso¨ıde est ´ egale ` a 0.05 et sa longueur d’onde ` a λ = 1. Le maillage est r´ egulier et la taille de maille constante dans le domaine avec 400 × 200 × 105 mailles. La taille de maille ` a la paroi est ´ egale ` a ∆z + = 7. Les grandeurs post-trait´ ees sont les mˆ emes que pour l’´ ecoulement entre deux parois planes.

Figure 6 : a : Simulation p´ eriodique en LBM-LES. b : Simulation avec SEM en

LBM-LES.

(9)

La Figure 6(a) pr´ esente la simulation LBM-LES p´ eriodique converg´ ee. Les r´ esultats obtenus sont en accord avec la simulation DNS de r´ ef´ erence.

Le cas pr´ ec´ edent est repris avec une condition d’entr´ ee bas´ ee sur la SEM. Les donn´ ees n´ ecessaires

`

a la SEM sont obtenues de la simulation LBM-LES p´ eriodique. Le domaine fluide est allong´ e

`

a une longueur de 6 afin de laisser l’´ ecoulement s’´ etablir. Les conditions aux limites utilis´ ees sont identiques ` a celles de l’´ ecoulement turbulent entre parois planes impl´ ement´ e avec la SEM. Le maillage est r´ egulier, la taille de maille est constante et on a 600 × 150 × 105 mailles. La taille de maille ` a la paroi est ´ egale ` a ∆z + = 7.

0 0.5 1

< U 1 >

P´ eriodique SEM (x = H/2) SEM (x = 3H/2) SEM (x = 5H/2) SEM (x = 7H/2)

−2

−1.5

−1

−0.5 0

·10 −2

< u 3 u 3 >

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

−6

−4

−2 0

·10 −2

z

< U 3 >

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

−0.5 0 0.5 1 1.5 2

·10 −2

z

< u 1 u 3 >

Figure 7 : Vitesses moyennes et composantes du tenseur de Reynolds : comparaison des simulations LBM p´ eriodique et LBM SEM

La Figure 7 pr´ esente les grandeurs moyenn´ ees des simulations LBM SEM et LBM p´ eriodique. Pour

x sup´ erieur ` a 4H, la vitesse moyenne < U 1 > ainsi que les composantes du tenseur de Reynolds

obtenues avec la simulation utilisant la SEM sont proches des r´ esultats obtenus avec la simulation

(10)

p´ eriodique. Le temps de convergence de la simulation LBM p´ eriodique permet de dire qu’il faudrait environ 20H pour obtenir de tels r´ esultats avec une vitesse d’entr´ ee constante. Les ´ ecarts les plus importants sont observ´ es sur les profils de vitesse moyenne < U 3 > o` u un fort d´ eficit, voire une inversion, de vitesse est pr´ esent ` a mi-hauteur du canal. L’origine de ces ´ ecarts sera ´ etudi´ ee dans la suite de nos travaux.

7 Bilan

L’impl´ ementation de la SEM en LBM permet d’obtenir un ´ ecoulement turbulent ´ etabli apr` es une distance sup´ erieure ` a 4 hauteurs de canal et pour un coˆ ut en calcul mod´ er´ e (entre 4 et 8 heures sur 256 coeurs). La convergence est plus rapide pour le cas ”wavywall” que pour l’´ ecoulement entre deux parois planes, mettant en avant l’influence de la morphologie des fronti` eres sur la distance de convergence. Les courbes des grandeurs moyenn´ ees des simulations LBM SEM ont une tendance correcte mais des ´ ecarts sont observ´ es par rapport aux cas de r´ ef´ erence. Les raisons possibles de ces ´ ecarts sont multiples, la premi` ere cause est sans doute le manque de tourbillons en proche paroi, o` u l’influence de ceux-ci est limit´ ee dans l’espace. Un travail d’optimisation est n´ ecessaire afin d’augmenter le nombre de tourbillons sans trop alourdir les calculs. Une autre cause peut ˆ

etre l’anisotropie des structures tourbillonnaires, qui n’est pas prise en compte dans le code. Ces pistes d’am´ elioration devraient permettre de r´ ealiser des simulations d’environnement hydrolien en LBM-LES avec une turbulence ambiante r´ ealiste.

Remerciements

Ce travail a b´ en´ efici´ e d’une aide de l’Etat g´ er´ ee par l’Agence Nationale de la Recherche au titre du programme Investissements d’avenir portant la r´ ef´ erence ANR-10-IEED-0006-11, et des moyens de calcul financ´ es par le Conseil D´ epartemental de la Manche ainsi que ceux du CRIANN.

References

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