GÉOGRAPHIE RURALE
1
erfévrier
LES TERRITOIRES ET LES ACTIVITÉS AGRICOLES
L’approche géographique de l’agriculture (géographie agricole);
Le territoire agricole québécois;
L’évolution des fonctions et des formes (modèles agricoles);
L’agriculture périurbaine;
La crise alimentaire mondiale de 2007-2008.
l’agriculture (géographie agricole)
Institution de la géographie moderne: un monde encore dominé par l’activité agricole
Objet d’étude toujours présent dans l’ordre des
questionnements géographiques
« L’espace agricole est un fait de géographie humaine » (George, 1963: 15)
Rôle prépondérant de la terre dans la production
Importants besoins fonciers (superficies)
Subies les contraintes naturelles
Cycles climatiques
Limites géographiques (sols, relief)
Le raisonnement spatial
La localisation (implantation, répartition)
Les limites (différenciation)
La caractérisation des lieux
Spatiale (composantes)
Temporelle (processus)
Le raisonnement relationnel
Les rapports à la nature
Les rapports aux territoires
Pratiques
Représentations
Échanges
Régulation
Les rapports à autrui
territoires agricoles québécois
Raisonnement spatial
Localisation et extension
Différenciation régionale
Raisonnement relationnel
Rapports au territoire (nature et intensité)
Rapports aux autres usages
québécois
4 900 millions ha
1500 (cultures)
3400 (pâturage)
Facteurs limitatifs
Froid
Sécheresse
Haute altitude
Forêt
Source: Chaléard et Charvet, 2004
67 millions ha
36 millions ha (cultures)
21 millions ha (pâturages)
10 millions ha (jachère, boisés, milieux humides)
Source: Statistique Canada, Recensement de l’agriculture 2006
3,4 millions ha
1,9 millions ha (cultures)
0,3 million ha (pâturages)
1,2 million ha (jachère, boisés, milieux humides)
Source: quebecgeographique
Les facteurs de localisation (sols)
Source: quebecgeographique
Les facteurs de localisation (climat)
Source: quebecgeographique
Les facteurs de localisation (relief)
Source: quebecgeographique
Nombre et superficie
1921 1931 1941 1951 1961 1971 1981 1991 2001 2006
Nombre total de fermes
137 619 135 957 154 669 134 336 95 777 61 257 48 144 38 076 32 139 30 675
Superficie totale des fermes (acres)
17 257 012 17 304 164 18 062 564 16 786 405 14 198 492 10 801 116 9 338 532 8 474 751 8 443 656 8 557 101
Superficie moyenne en acres par ferme déclarante
125 127 117 125 148 176 194 223 263 279
Chute importante du nombre de fermes (+ de 100 000)
Diminution de moitié des terres agricoles
Accroissement (x 2) des superficies moyennes par fermes (consolidation)
Source: Statistique Canada, Recensement de l’agriculture 2006
L’utilisation des terres
1976 1986 1996 2006
Terres en culture
Acres 4 565 290 4 310 496 4 296 697 4 777 225
Hectares 1 847 507 1 744 396 1 738 811 1 933 274
Fermes déclarantes 48 463 36 035 28 676 23 967
Pourcentage du nombre total de fermes 93,9 86,9 79,7 78,1
Superficie moyenne en acres par ferme déclarante 94 120 150 199
Terres en jachère
Acres 50 510 78 586 21 685 10 596
Hectares 20 441 31 803 8 776 4 288
Fermes déclarantes 1 890 2 665 757 500
Pourcentage du nombre total de fermes 3,7 6,4 2,1 1,6
Superficie moyenne en acres par ferme déclarante 27 29 29 21
Pâturages artificiels ou ensemencés
Acres 1 162 172 744 115 487 627 364 201
Hectares 470 314 301 133 197 336 147 387
Fermes déclarantes 27 418 16 810 10 580 8 194
Pourcentage du nombre total de fermes 53,1 40,6 29,4 26,7
Superficie moyenne en acres par ferme déclarante 42 44 46 44
Autres terres
Acres 4 128 347 3 858 476 3 734 479 3 405 079
Hectares 1 670 683 1 561 470 1 511 290 1 377 987
Fermes déclarantes 44 107 36 219 33 177 27 411
Pourcentage du nombre total de fermes 85,5 87,4 92,2 89,4
Superficie moyenne en acres par ferme déclarante 94 107 113 124
Source: Statistique Canada, Recensement de l’agriculture 2006
Agriculture
Activité de production de matières premières et de biens de consommation végétaux et animaux, directement ou indirectement obtenus à partir du sol
Françoise Plet, 2003: 52
Les cultures (céréales, oléoprotéagineux)
L’élevage (viande, lait)
Les autres productions (horticulture, acériculture)
Les cultures (céréales): aspects généraux
Double utilité:
alimentation humaine (blé, riz)
alimentation animale (maïs, orge, avoine)
Place dominante dans l’agriculture mondiale
Richesse nutritive
Grande capacité d’adaptation
Conservation et transport assez aisés
Commerce fortement organisé
Trois grands systèmes céréaliers
Système américain: dominance du maïs
Système européen: dominance du blé
Système asiatique: dominance du riz
Les cultures (oléoprotéagineux): aspects généraux
Produits
Huile et tourteau (résidu)
Double utilité
Alimentation
Humaine
Animale
Produits industriels
Une production en pleine croissance à l’échelle mondiale
Prédominance du soja
Les cultures: localisation
Source: MDDEP
Les cultures: principaux types (au Québec)
Céréales: prépondérance des céréales secondaires
Maïs-grain: 382 000 ha
Avoine: 94 000 ha
Orge: 97 500 ha
Blé: 53 000 ha
Oléoprotéagineux: comparables aux tendances mondiales
Croissance 2005 – 2008
Superficies: + 21 %
Recettes monétaires: + 134 %
Prédominance du soja: 229 000 ha / 259 000 000 $ (recettes marché)
Canola: 17 500 ha / 12 000 000 $
Les cultures: répartition des principaux types
L’élevage: aspects généraux
Activité pastorale plus ancienne que l’agriculture
Rôles social, politique, religieux et culturel
Activité très variée
Crises majeures:
Encéphalopathie spongiforme bovine (vache folle)
Grippe A (H5N1) (grippe aviaire)
Grippe A (H1N1) (grippe porcine)
L’élevage: principaux types (au Québec)
Bovins
1,4 million
Porcin
4,2 millions
En 2006, le Québec était la province qui a déclaré le plus grand nombre de porcs.
Il en comptait 4,3 millions, soit 28,3 % du total au Canada.
Production destinée essentiellement à l’exportation
Volaille
28,9 millions
Lait
En 2006, 38,4 % des vaches laitières du Canada se trouvaient au Québec (1
reparmi les provinces canadiennes)
Ovin
De 2001 à 2006, le nombre de moutons et d’agneaux a augmenté au Québec, soit
de 20,8 %, pour atteindre 306 808. Le Québec comptait le plus grand nombre de
brebis au Canada, soit 181 509.
L’élevage: localisation
Source: mddep
Les culture et l’élevage: rapports aux territoires
Extensif
Culture: peu d’intrants par ha, rendement faible
Élevage: utilisation de grands espaces herbagers avec une faible charge de bétail à l'hectare, système d’alimentation herbager , très peu de
mécanisation et d'intrants.
Intensif
Culture: agrofournitures (semences, engrais, produits de traitement des cultures, produits de l'industrie de l'alimentation du bétail), rendements importants, mécanisation avancée
Élevage: forte production sur espace restreint
Élevage herbacé: intensification fourragère (ensilage de maïs ) et le recours aux concentrés alimentaires
Élevage associé aux cultures
Élevage hors-sol
Un rapport particulier au territoire
Caractéristiques
Élevage intérieur, sans lien direct avec le terroir (seulement déjections)
Spécialisation
Effectifs de taille importante
Mécanisation et automatisation avancée
Intégration (filière)
Alimentation achetée à l’extérieur
Principaux types
Élevage porcin
Élevage avicole
Enjeux
Pollution (concentration de phosphore dans les sols et l’eau)
Risques sanitaires
Aléas du marché
Les autres productions
Petits fruits:
le Québec : premier rang chez les provinces au chapitre de la superficie cultivée en fruits.
Au Québec, la superficie des terres consacrées à la culture du bleuet a augmenté de 24,5 % par rapport à 2001 pour atteindre 41 757 acres en 2006, la plus vaste de toutes les provinces.
Croissance phénoménale de la culture de la canneberge.
Acériculture
Le Québec compte le plus d’entailles d’érable de toutes les provinces. En 2006: 34,7 millions, soit 91,1 % de l’ensemble des entailles au pays.
Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Estrie et Centre-du-Québec:
83 % de la production
Les emplois
Secteur primaire: 58 000
Secteur secondaire: 62 000
Le produit intérieur brut
Des produits de spécialité de plus en plus populaires …
Croissance des ventes de l’agneau: 30,9 % (2001-05)
10,6 millions $ (ventes)
Forte croissance des laits de spécialités: jusqu’à 278% (2001-05)
… mais des habitudes bien ancrées
Bœuf: 579,6 millions (ventes)
Volaille: 351,4 millions (ventes)
Porc: 221, 7 millions (ventes)
Lait ordinaire: 93 % des ventes
5 meilleures secteurs (du point de vue des ventes): bœuf, lait, boissons gazeuses,
volaille, charcuterie.
La terre
Superficie
Propriété
Valeur culturale
Prix
Le travail (capital humain)
Population agricole
Qualification du travail
Le capital économique
Revenus
Dépenses (investissements)
La terre: disponibilité et propriété
Année
Superficie totale de la zone agricole désignée (ha)
Superficie occupée par les exploitations agricoles (EAE) (ha)
% de la superficie zone agricole occupée par des EAE
2010 6 305 724 3 394 884 54
2009 6 305 915 3 385 889 54
2008 6 305 510 3 368 679 53
2007 6 304 724 3 393 079 54
2006 6 304 982 3 360 866 53
2005 6 367 761 3 386 785 53
Évolution 2005-2010 -0,9 % 0,2 %
Source: CPTAQ, Rapport annuel 2009-2010
La terre: valeur culturale
Source: quebecgeographique
La terre: prix
Hausse constante
Facteurs
Disponibilité (concurrence pour les terres)
Hausse de la demande de céréales
Distance des marchés
Conditions climatiques
Types de culture possibles
Source: financière agricole et Groupe Agéco
La terre: prix (variations régionales)
Valeur croissante à mesure que l’on se rapproche de Montréal
Affecte le type de
production: plus la valeur est élevée, plus la culture doit être rentable
Source: financière agricole et Groupe Agéco
Le capital humain (population agricole)
Une baisse significative
45 470 exploitants (2006)
Baisse de 4 % entre 2001 et 2006
Une activité encore largement masculine
74 % des exploitants sont des hommes (2006)
Proportion stable (2001-2006)
Une population vieillissante
Moins de 35 ans: 11,3 % (2006) ; 13,7 % (2001)
Plus de 55 ans: 32,3 % (2006); 25,9 % (2001)
Le capital humain (qualification du travail)
Travail agricole rémunéré (2006)
Moins de 20 heures: 22 % (idem en 2001)
20 à 40 heures: 21 %
40 heures et plus: 57 %
Travail non agricole rémunéré (2006)
Aucun: 67 % (69 % en 2001)
Moins de 20 heures: 6 %
20 à 40 heures: 15 %
40 heures et plus: 12 %
Le capital humain (établissement et retrait)
Établissement
Accession d’une personne à la profession d’agriculteur par la reprise d’une entreprise agricole existante (transfert familial ou non familial) ou par le démarrage d’une
entreprise agricole.
Retraits
Cession par une personne des droits qu'elle possède sur une partie ou la totalité de son entreprise agricole .
12 % des entreprises agricoles québécoises déclarent un besoin de relève
La proportion des fermes qui ont
identifié leur relève se situe à 65 %.
Le capital économique
1996 2001 2006
Capital agricole total ($) 15 074 207 414 21 466 990 522 26 538 902 059
Revenus agricoles totaux ($) 4 972 517 920 6 140 921 086 7 397 699 035
Dépenses agricoles pour le fonctionnement
($) 3 995 982 037 5 107 180 792 6 042 406 039
Marge brute (revenus –dépenses) 976 535 883 1 033 740 294 1 355 292 996
Ratios économiques
Capital / revenus 3,03 3,50 3,59
Marge / capital 6,48 4,82 5,11
Source: Statistique Canada, Recensement de l’agriculture 2006
formes
Une agriculture multifonctionnelle
Un concept récent (et populaire)…
L’agriculture remplit plusieurs fonctions économiques, sociales, environnementales
Production conjuguée de biens privés et de biens publics
… mais une réalité ancienne
Nourriture
Vêtement
Les fonctions traditionnelles
Une fonction nourricière
Une fonction économique
Une fonction de loisir
Les fonctions territoriales
Fonction environnementale
Biens et services environnementaux
Biodiversité
Fonction paysagère
Création
Entretien
Les fonctions économiques
Fonction neutraceutique (médicinale)
Fonction énergétique
agrocarburants
Fonction économiques para-agricoles
agrotourisme
Les fonctions sociales
Fonctions urbanistiques
Occupation du territoire
Préservation du patrimoine
Fonctions éducatives
Les avantages
La diversification des revenus
L’arrivée de nouvelles populations et activités (occupation dynamique)
Complémentarité ville-campagne
Les inconvénients
La concurrence pour le sol
La cohabitation
incompatibilité de certains usages,
Nuisances
Tensions
modèle familial ou modèle productiviste ?
Un discours officiel (UPA) prônant un modèle d’agriculture familiale
Une critique dénonçant la nature industrielle de la production
Une réalité nuancée
Le modèle familial
Le modèle familial
Lien privilégié entre l'activité économique et la structure familiale
Contrôle de la prise de décision
La famille comme unité de de production
Revenus de l’exploitation
ÉCHELLE FAMILIALE (taille, revenu, propriété)
Rapport au territoire: production, attachement
Source: Statistique Canada, Recensement de l’agriculture 2006
1976 1986 1996 2006 1976 1986 1996 2006 Forme juridique
Ferme individuelle ou familiale 49 049 34 971 20 033 15 241 95,1 84,4 55,7 49,7 Société de personnes avec contrat écrit 934 2 132 6 771 5 407 1,8 5,1 18,8 17,6 Société de personnes sans contrat écrit .. 1 068 1 938 2 272 ... 2,6 5,4 7,4 Corporation familiale 1 288 2 960 5 286 6 254 2,5 7,1 14,7 20,4
Corporation non familiale 212 246 1 863 1 472 0,4 0,6 5,2 4,8
Autres formes juridiques 104 71 100 29 0,2 0,2 0,3 0,1
Total 51 587 41 448 35 991 30 675 100 100 100 100
fermes déclarantes répartition en pourcentage
Superficies possédés: 2 933 682 ha
Superficies loués: 583 910 ha
Métayage: 8 396 ha
Source: Statistique Canada, Recensement de l’agriculture 2006
Augmentation du nombre et proportion des très petites fermes
Diminution des fermes de taille moyenne
Accroissement de la proportion des grandes fermes
Peu de très grandes fermes (2,8 % ont 1120 ha; 39,7 % en Saskatchewan)
1976 1986 1996 2006 1976 1986 1996 2006
Taille de la ferme
Moins de 10 acres 1 650 2 067 2 034 1 895 3,2 5 5,7 6,2
10 à 69 acres 6 835 6 016 5 684 5 188 13,2 14,5 15,8 16,9 70 à 129 acres 12 443 7 901 6 304 4 732 24,1 19,1 17,5 15,4 130 à 179 acres 8 438 5 806 4 399 3 110 16,4 14 12,2 10,1 180 à 239 acres 8 182 6 003 4 842 3 535 15,9 14,5 13,5 11,5 240 à 399 acres 9 452 8 182 6 977 5 697 18,3 19,7 19,4 18,6
400 à 559 acres 3 091 3 205 2 996 2 908 6 7,7 8,3 9,5
560 à 759 acres 1 012 1 372 1 468 1 595 2 3,3 4,1 5,2
760 à 1 119 acres 381 661 869 1 175 0,7 1,6 2,4 3,8
1 120 à 1 599 acres 73 174 271 507 0,1 0,4 0,8 1,7
1 600 à 2 239 acres 18 43 98 198 0 0,1 0,3 0,6
2 240 à 2 879 acres 8 9 21 79 0 0 0,1 0,3
2 880 à 3 519 acres 3 4 7 32 0 0 0 0,1
3 520 acres et plus 1 5 21 24 0 0 0,1 0,1
Total 51 587 41 448 35 991 30 675 100 100 100 100 fermes déclarantes répartition en pourcentage
Source: Statistique Canada, Recensement de l’agriculture 2006
Tendance à l’accroissement des revenus
Baisse significative de fermes de moins de 10 000 $ de revenus
Augmentation du nombre de fermes de 100 000 $ et plus de revenus
Source: Statistique Canada, Recensement de l’agriculture 2006
1986 1996 2006 1986 1996 2006
Moins de 10 000 $ 11 237 6 493 4 554 27,1 18 14,8
10 000 $ à 24 999 $ 5 286 5 555 4 234 12,8 15,4 13,8
25 000 $ à 49 999 $ 4 863 4 180 3 802 11,7 11,6 12,4
50 000 $ à 99 999 $ 7 222 4 837 3 860 17,4 13,4 12,6
100 000 $ à 249 999 $ 9 656 9 697 6 214 23,3 26,9 20,3
250 000 $ à 499 999 $ 2 253 3 594 4 820 5,4 10 15,7
500 000 $ à 999 999 $ 676 1 149 2 165 1,6 3,2 7,1
1 000 000 $ à 1 999 999 $ 187 334 702 0,5 0,9 2,3
2 000 000 $ et plus 68 152 324 0,2 0,4 1,1
Total 41 448 35 991 30 675 100 100 100
Le modèle productiviste
Les principales caractéristiques
Intensification
Mutations
Inputs (capitaux) remplacent main-d'œuvre et sol
Mécanisation et automatisation
Application de biotechnologies
Conséquences
Développement de l’intégration
Croissance de l’endettement
Intensité énergétique (dépendance envers pétrole)
Dégradation environnementale
Les principales caractéristiques
Concentration
Mutations
Diminution du nombre mais accroissement de la taille des fermes
Concentration des cultures et de l’élevage
Vente aux industries agroalimentaires et accroissement de la contractualisation
Conséquences
Nouvelles relations sociales dans les communautés rurales
Baisse de l’occupation du territoire
Difficulté accrue à démarrer dans le secteur
Politiques agricoles discriminantes
Les principales caractéristiques
Spécialisation
Mutations
Division (sociale et spatiale) accrue du travail
Diminution de la variété des productions régionales
Conséquences
Importation accrue
Accroissement des risques de pénuries
« Prolétarisation » du travail
Enjeux
Les avantages
Augmentation des rendements agricoles (abondance)
Diminution des coûts de production (accessibilité)
Compense la diminution de la main-d’œuvre agricole
Hausse des exportations et équilibre de la balance commerciale agricole
Hausse du niveau de vie des familles agricoles
Les inconvénients
Pollution (sols, eau, air)
Sous-occupation
Risques de santé publique (vache folle, grippe aviaire)
Concentration des capitaux agricoles
Des modes alternatifs
De nouvelles manières de faire
De nouveaux rapports au territoire
L’agriculture biologique
Définition
La certification biologique est un privilège à mériter plutôt qu’un droit à revendiquer. Les produits dits « biologiques » sont issus d’une méthode d’agriculture fondée sur des pratiques d’aménagement et de gestion
agricoles. Cette méthode vise à créer des écosystèmes propres à assurer une productivité soutenue en minimisant les apports de l’extérieur et en gérant les éléments de façon cyclique. L’utilisation d’intrants représente un complément plutôt qu’un substitut à cette bonne gestion. (FABQBIO)
Rapports au territoire
Rapport « naturel »
L’agriculture biologique
Situation
31 millions ha (2007)
Croissance annuelle mondiale d’environ 20 %
Au Québec: 2 323 fermes (dont 765 certifiées), soit 7,6 % des fermes (6,8 % au Canada)
Grandes cultures: 845 (303)
Sirop: 763 (279)
Fruits et légumes: 611 (208)
Élevage: 719 (161)
Autres: 136 (42)
Enjeux
Avantages
Santé
Qualité
Inconvénients
Culture de masse impossible (faible potentiel nourricier)
Faible rentabilité (donc, prix élevé)
Pertes dues aux insectes et champignons
L’agriculture de terroir et de spécialité
Définition
Production agricole différenciée sur la base du service, de la qualité et de l'uniformité
Rapports au territoire
Rapport d’identité
Rapport économique (approvisionnement local)
L’agriculture de terroir et de spécialité
Situation
Quelques produits de notoriété
Agneau de Charlevoix
Fromages fins
Cidre de glace
Enjeux
Très haute valeur ajoutée
Potentiel de développement régional
Faible potentiel nourricier
québécoise
Terres agricoles
La concurrence pour le sol
La dégradation des sols et de l’eau
L’acquisition des terres agricoles par des investisseurs étrangers ???
Exploitations agricoles
La relève
L’endettement
La concurrence pour le sol
Source: CPTAQ, Rapport annuel 2009-2010
Nouvelles superficies résidentielle:
681 612 ha
Source: CPTAQ, Rapport annuel 2009-2010
industrielles:
1217 ha
Nouvelles superficies d’infrastructures : 6010 ha
Source: CPTAQ, Rapport annuel 2009-2010
La pollution d’origine agricole
Érosion des sols
Contamination des eaux
Source: MDDEP
Les craintes
Cinq États (Chine, Corée du Sud, Émirats arabes unis, Japon et
Arabie Saoudite) possèdent plus de 7,6 millions d’hectares à cultiver hors territoire
Motifs de sécurité alimentaire:
Produire à grande échelle des denrées pour marché national
Disponibilité nationale restreinte en sols arables et en eau
Motifs financiers:
Actifs stables
« Délocalisation agricole »
Menacerait la sécurité et la souveraineté alimentaire
« Rumeurs » d’achat de 10 000 à 40 000 ha par des investisseurs
chinois au Québec en 2010 (1,2 % de la superficie totale des fermes)
Les faits
Source: CPTAQ, Rapport annuel 2009-2010
Les facteurs attractifs et limitatifs
Facteurs attractifs
Faible coût des terres
Manque de relève
Endettement des agriculteurs
Climat d’incertitude entourant l’agriculture dans les pays industrialisés
Facteurs limitatifs
Climat
État du morcellement
Éloignement
Encadrement législatif
La relève
Vieillissement de la population agricole non compensé par l’arrivée de jeunes producteurs
Besoin de 1100 jeunes s’établissant en agriculture pour maintenir le nombre actuel de fermes
Situation réelle: entre 600 et 800
Valeur des actifs d’une ferme moyenne: 1,4 millions $ (289 000 $ en
1986)
L’endettement
Situation
Ratio d’endettement: 32,2 % (2005)
20,4 % en Ontario
11,4 % aux États-Unis
Dépendance à l’égard du régime d’assurance-
stabilisation des revenus pour plusieurs productions
Production porcine: 1/3 des recettes monétaires Facteurs
Accès au crédit (offre abondante de capitaux)
Consolidation des fermes
Renouvellement rapide des équipements
Transferts de fermes par endettement
Prêts (fonds de roulement)
Principaux éléments à retenir
Une ressource et des activités importantes, mais fragiles
Des rapports au territoire variées:
production/ territorial
industriel/naturel/familial
économique/identitaire
Une critique croissante du modèle productiviste,
mais des alternatives encore timides
Ville et agriculture, une relation ancienne et toujours présente
Un rapport de proximité à la ville
Mitoyenneté
Confrontation
Réciprocité
Production spécialisée (maraîcher)
Schéma paysager archétypal occidental:
bâti (domus) - jardins, vergers (hortus) - cultures (ager) - pâtures (saltus) - forêt (silva)
L’agriculture dans la CMM
2000 fermes (6 % des fermes québécoises)
49 % des activités agricoles et agroalimentaires du Québec
Transformation agroalimentaire: + important secteur manufacturier de la CMM
Importante production horticole
46 % de la production en serre du Québec
24 % de la production pomicole
19 % de la production légumière
Facteurs favorables
Voies de communication
Proximité des clients et des services
Main-d’œuvre
L’agriculture dans la CMQ
573 fermes (2% des fermes québécoises)
Importantes productions
horticoles (44,2 % du total des
productions agricoles de la
CMQ)
La protection des terres agricoles
La spéculation foncière
L’urbanisation diffuse
La cohabitation des usages
La sous-utilisation (friches)
La crise alimentaire mondiale de 2007-2008
Hausse soudaine et forte des prix des denrées alimentaires de base (blé, riz,
maïs, soja)
Les causes structurelles
Destruction des terres arables (urbanisation)
Perturbations climatiques (inondations, sécheresse, froid): modification des cycles de récoltes
Accroissement et modification de la demande (Asie)
Consommation par personne : de 2 150 (1970) à 2 800 kilocalories (2000)
Consommation de viandes: de 5 % (1970) des calories consommées à 11,7 % (2000)
Baisse des investissements agricoles
50 % du niveau de 1984
Les causes conjoncturelles
Développement de la filière des agrocarburants
Accroissement de la demande en céréales à cette fin (détour d’une part croissante de la production à des fins alimentaires)
Augmentation des prix du pétrole
Baisse des réserves
Crise financière
crise des subprimes entraîne détour des investissements vers secteur des produits
agricoles
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