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Texte intégral

(1)

Économie Publique

M1 E-Quant

Chapitre 1. Efficience & Second Rang

Prof. Philippe Polomé UL2 2013-2014

(2)

Table des matières

Efficience

Expérience & notions Efficience

Théorèmes du bien-être L’utopie

Second rang

Théorème du second rang

Pertinence économique du 2nd rang Exemple 1. Politiques redistributives Exemple 2. Incohérence intertemporelle Politiques économiques

Changement climatique GIEC

Les bases scientifiques physiques du changement climatique Sources de l’effet de serre anthropique

(3)

Efficience

Table des matières

Efficience

Second rang

Changement climatique

(4)

La question générale

I Pour un certain bien (disons, de l’eau propre)

I Combien faudrait-il en produire ?

I Qui devrait la produire et la consommer ?

I Dans le cas de la pollution

I Quelle est la “bonne” quantité de contrôle de la pollution ?

I Comment doit-on assigner la responsabilité de réduire la pollution ?

I Faut-il autoriser la pollution ?

I Une 1ère réponse : pourquoi ne pas regarder ce que lemarché pourrait faire ?

I La comparaison avec le marché nous servira tout le long du cours

(5)

Efficience

Expérience & notions

Table des matières

Efficience

Expérience & notions Efficience

Théorèmes du bien-être L’utopie

Second rang

Théorème du second rang

Pertinence économique du 2nd rang Exemple 1. Politiques redistributives Exemple 2. Incohérence intertemporelle Politiques économiques

Changement climatique GIEC

Les bases scientifiques physiques du changement climatique Sources de l’effet de serre anthropique

(6)

I Nous allons créer un marché dans lequel vous serez vendeurs et acheteurs.

I Je vais donner à chaque acheteur et vendeur une carte à jouer numérotée.

Certaines cartes ont été retirées des jeux et toutes les cartes restantes portent un chiffre.

I Tenez votre carte de sorte à ce que les autres ne puissent pas voir le chiffre qu’elle porte.

I Les cartes des acheteurs sont rouges™ ©, celles des vendeurs sont noires® ´. I Chaque carte représente une “unité” d’une commodité indéfinie qui peut être

achetée par les acheteurs ou vendue par les vendeurs.

L’échange

I Les acheteurs et les vendeurs se retrouvent devant l’estrade et négocient durant 3 minutes. Le temps est chronométré ! Les prix négociés doivent être des multiples de 50 cents.

I Lorsqu’un acheteur et un vendeur s’accordent sur un prix, ils viennent enregistrer la transaction auprès de moi, me rendent leurs cartes, inscrivent le prix au tableau, retournent s’assoir, notent leurs gains et attendent que la période d’échange s’achèvent.

I Il y aura plusieurs périodes de marché. Tout le monde ne fera pas nécessairement échange à chaque période : ne vous découragez pas !

(7)

Vendeurs® ´

I Vous pouvez chacun vendre une seule unité du bien pendant une période d’échange.

I Le chiffre sur votre carte est le coût enqui vous incombe si vous faites la vente. Vous ne pouvez pas vendre à un prix plus petit que le chiffre sur votre carte.

I Gain = prix que vous négociez chiffre sur votre carte (votre coût de la vente).

I Imaginez que vous pouvez acheter une voiture d’occasion au coût figurant sur votre carte ; si vous négociez un prix > ce coût, vous faites un bénéfice.

I Si vous ne vendez rien, vous ne gagnez rien : aucun coût pour cette période.

I Ex. carte = 2 de®et vous négociez un prix de€3.50. Alors, vous gagnez :

€3.50 -€2 =€1.50.

Acheteurs™ ©

I Vous pouvez acheter une seule unité du bien pendant une période d’échange.

I Le chiffre sur votre carte est la valeur enque vous recevez si vous faites un achat. Vous ne pouvez pas acheter à un prix plus élevé que le chiffre sur votre carte.

I Gain = chiffre sur votre carte prix négocié

I Imaginez que vous pouvez vendre une voiture d’occasion à une valeur figurant sur votre carte ; si vous négociez un prix < cette valeur, vous faites un bénéfice.

I Si vous ne faites pas d’achat, vous ne gagnez rien cette période.

I Ex. carte = 9 deet prix d’achat négocié de€4. Gain :€9 -€4 =€5.

(8)

Notez vos gains à la fin de chaque période d’échange sur une feuille de papier, avec le prix négocié et votre valeur™ ©ou votre coût® ´. Nous verrons à la fin qui a gagné le plus.

(9)

L’expérience de marché concurrentiel

Taxe :

I Le gouvernement décide d’imposer une taxe de€2 par unité vendue, qui doit être payée par les vendeurs® ´.

I Un vendeur qui ne vend rien ne paie pas de taxe.

I Donc, une taxe est comme une augmentation de coût de€2.

I Lorsque une vente est enregistrée, je me charge de vérifier que le prix est bien 2 au-dessus du prix figurant sur la carte du vendeur.

I Pour les vendeurs, leur coût est effectivement€2 de plus que le chiffre sur la carte, c’est-à-dire si votre carte est un 3 de®et que vous négociez un prix de

€6. Alors, vous gagnez :€6 -€3 (coût) -€2 (taxe) =€1.

(10)

Discussion : résultats

I Découvrir les valeurs des acheteurs et les coûts des vendeurs [10 de chaque]

I Acheteurs 10 10 9 8 8 7 7 6 5 4

I Vendeurs 2 2 3 4 4 5 5 6 7 8

I Séries de prix : Tableur

(11)

Efficience

Expérience & notions

Discussion : prix

I Qui serait disposé àéchanger plus à un prix de 4€?

I Les vendeurs ou les acheteurs ?

I Cette pression supplémentaire des acheteurs tendrait-elle à faire accroître ou décroître le prix par rapport à son niveau de

€4 ?

I Jusqu’où le prix grimperait-il avant que l’excédent d’acheteurs disparaisse ?

(12)

Discussion : gain

I Quels commerçants ont le plus de chance de réaliser les premier échanges ?

I Quels sont les gains possibles de l’échange ?

I Aurait-il été possible d’accroître les gains totaux au cours d’une période en forçant des ventes additionnelles ?

I Examiner les gains par paires (valeur, coût) et voir qu’on ne peut faire mieux qu’en associant les coûts faibles aux valeurs élevées, donc en excluant du marché les coûts élevés et les valeurs faibles

I Quel serait l’effet sur les gains totaux d’un plafond imposé sur les prix en-dessous du niveau compétitif ?

(13)

Efficience

Expérience & notions

Discussion : Droites d’offre et de demande

(14)

Discussion : efficience

I Efficience= % du gain total potentiel réalisable au cours d’une période d’échange

I En français, parfois “efficacité” au lieu de “efficience”

I L’inefficience causée par la dispersion se réduit avec

l’information (passage du temps : les commerçants apprennent ce qu’est un prix raisonnable).

I Voir Tableur

I Facteurs qui perturbent : pas de paiement réel, “autres jeux”

(15)

Efficience

Expérience & notions

Discussion : taxe

I Une taxe de €2 induit un accroissement du prix de seulement €1

I Deadweight loss [charge (morte) de la taxe] : partie du gain de l’échange qui est perdue avec la taxe

I Ne pas confondre avec la recette de la taxe : n’est pas socialement perdue

(16)

Discussion : interprétation

I L’expérience est un modèlede la réalité

I Elle ne décrit pas une situation réelle en particulier

I Mais reproduit les points essentiels d’un marché concurrentiel

« idéal »

I Le message est : le marché fonctionne bien car il permet de réaliser tous les gains possible de l’échange

I Et ceci sans requérir d’intervention (autre que d’éviter la piraterie)

I Il est l’illustration du libéralisme économique

I Un mot sur l’économie expérimentale

(17)

Efficience

Expérience & notions

Objectifs du cours

I L’expérience est-elle un modèle réaliste ?

I La politique de “laissez-faire” peut-elle être une bonne politique économique ?

I Un certain marché ou une certaine politique est-elle efficiente en ce sens qu’elle obtient les plus grands gains possibles ?

I Analyse des politiques publiques dans ce contexte, dont taxes, accords volontaires, marchés de droit...

(18)

Table des matières

Efficience

Expérience & notions Efficience

Théorèmes du bien-être L’utopie

Second rang

Théorème du second rang

Pertinence économique du 2nd rang Exemple 1. Politiques redistributives Exemple 2. Incohérence intertemporelle Politiques économiques

Changement climatique GIEC

Les bases scientifiques physiques du changement climatique Sources de l’effet de serre anthropique

(19)

Efficience Efficience

Notation des “données primitives d’une économie”

I L biens indexés parl =1. . .L

I dotation initiale dans l’économie : vecteur!= 0 BB B@

!1

!2 ...

!L

1 CC CA

I I consommateurs indexés pari =1. . .I

I chacun doté d’un ensemble de consommationXi = 0 BB B@

xi1

xi2 ...

xiL 1 CC CA

“consommations faisables” 0

I et d’un préordre de préférences%i ou d’une fonction d’utilité Ui(xi),xi 2Xi

(20)

Notation : J producteurs indexés par j = 1 . . . J

I Chacun représenté par un ensemble

de production Yj = 0 BB B@

yj1

yj2

...

yjL

1 CC CA ou une fonction de productionFj(yj), yj 2Yj

I « no free lunch » : sans intrants yjl <0, Fj(yj)l’output de j ne peut être positif

I Rendements non-croissants

(21)

Efficience Efficience

Définition

Unoptimum de Pareto est une allocation n

(xi)i=1...I,(yj)j=1...Jo

I Réalisable :

I Chaque consommateur consomme dans son ensemble de consommation

I Chaque producteur respecte son ensemble de production

I La somme des consommations n’excède pas la somme des dotations après production :

XI i=1

xi !+ XJ j=1

yj

I Efficiente :

I 6 9autre allocation réalisable⇢⇣

xi0

i=1...I, yj0

j=1...J t.q.

I 8consommateurUi xi0

Ui(xi)

I et qu’au moins une de ces soit >

(22)

Vilfredo Federico Damaso Pa- reto (1848 – 1923)

I Italian

I Engineer, sociologist, economist, political scientist, and philosopher

I Digression : Pareto principle

I 80% des effets viennent de 20% des causes

(23)

Efficience Efficience

Boîte d’Edgeworth

Francis Ysidro Edge- worth (1845-1926)

I Anglo-Irish

I Philosopher and political economist

(24)

3 conditions d’efficiences

I Si les fonctions U etF sont différentiables, l’efficience se traduit par 3 conditions

1. Efficience productive 2. Efficience distributive

3. Efficience de l’articulation production/distribution

I C’est la même idée dans les trois cas : pas de gaspillage au sens où il n’est pas possible de redistribuer les allocations

(25)

Efficience Efficience

Efficience productive

I 8 couple de biens(k,l), il faut que letaux marginal de transformation entre ces deux biensyl etyk soit indépendantde l’entreprise j dans laquelle il est mesuré

8j : @Fj/@yl

@Fj/@yk = kl I En mots

I L’accroissement marginal de productionFj obtenu par un apport marginal d’intrantyl doit être une proportion constante pour toute entreprisej de l’accroissement obtenu park

I Les TMS sont les pentes des courbes dans la boîte d’Edgeworth

(26)

Efficience productive

I S’il y avait différence des TMS, posons que le TMS vaut 4 pourj =a et 2 pourj =b

I @Fa/@yl=4@Fa/@yk : 1yl “vaut” 4yk pourb

I Pourb c’est seulement 2

I Donc : Sibveut bien donner un 2yk pour unyl

I Avec cetyl,b obtient 4yk dea

I On dégage ainsi un surplus de 2yk qui peuvent être réinvesti pour accroitre la production totale

I Donc, on pourrait réorganiser l’économie pour produire plus (à partir des mêmes dotations) en dégageant des intrants des entreprises à faible TMS

I On n’était donc pas sur un optimum de Pareto

(27)

Efficience distributive

I 8 couple de biens(k,l), letaux marginal de substitution entre ces deux biens doit être indépendantdu consommateur i auprès duquel ce taux est mesuré

8i : @Ui/@yl

@Ui/@ykkl

I Si ça n’était pas le cas, on pourrait réallouer les consommations de biens de sorte que l’utilité d’un

consommateur pourrait être augmentée sans diminuer celle d’un autre

I Par exemple, si TMS(k,l)i >TMS(k,l)j, on pourrait avoir que i échange 2k pour un l alors que j échange unk pour un l, dans ce cas on prend unl àj pour l’échanger contre 2k ài qu’on donne àj

I ce dernier a donc obtenu deux fois la valeur qu’il donnait à une unité del, son utilité a donc augmenté

(28)

Efficience de l’articulation production/distribution

I Si le taux marginal de transformation (entre 2 biensk etl) n’est pas égal au taux marginal de substitution, alors il est possible de réallouer ces biens entre production et

consommation pour produire et/ou consommer plus : 8k,l µkl = kl

I Dans tous les cas : une question de tangence de courbe comme dans Edgeworth

(29)

Efficience Efficience

Efficience & choix social

I L’efficience est une situation sans gaspillage dans un sens parétien précis

I Une situation efficiente est caractérisée par l’égalité des TMS

I Pour tout bien, la question écon est celle de la quantité

“optimale”

I Optimal = Parétien : pas de gaspillage mais pas de restriction de l’action des agents

I L’efficience n’est au fond qu’un critère dechoix social

I Il en existe d’autres

I mais la plupart de la litérature est basée sur lui

(30)

Table des matières

Efficience

Expérience & notions Efficience

Théorèmes du bien-être L’utopie

Second rang

Théorème du second rang

Pertinence économique du 2nd rang Exemple 1. Politiques redistributives Exemple 2. Incohérence intertemporelle Politiques économiques

Changement climatique GIEC

Les bases scientifiques physiques du changement climatique Sources de l’effet de serre anthropique

(31)

Efficience

Théorèmes du bien-être

Définition : Propriété privée

I La ressource initiale! et les droits de propriétés des entreprises sont répartis entre les consommateurs

I Chacun reçoit!i et des parts✓ij,j =1...J desJ entreprises avec

I

XI i=1

!i =!

I 8j, XI i=1

ij=1

(32)

Définition : Hypothèse de concurrence pure et parfaite

I Face à un système de prix p

I Toute une institution est introduite ainsi

I Le producteur j maximise son profit sous contrainte de faisabilité et choisit

yj(p) =arg max

yj2Yj

p·yj

I Le consommateur i maximise son utilité sous contrainte de budget et choisit

xi(p) =arg max

xi2XiUi(xi) p·xi(p)p·!i +

XJ j=1

ij(p·yj(p))

(33)

Efficience

Théorèmes du bien-être

Hypothèse de concurrence pure et parfaite

I Chaque agent, par son comportement de maximisation, s’ajuste au système de prix en égalant ses TMS aux rapports de prix

I En prenant un bien quelconque commenuméraire :

I CPO maximisation du profit impliquent

coût marginal de produireyl = prix du marché de yl

I Donc : efficience productive (TMSlk indépendant de l’entreprise)

I Idem pour les consommateurs

I Tous les agents font face au même système de prix : à l’équilibre tous les TMS égaux entre eux

I Les CPO de maximisation produisent l’égalité des TMS

I CPO dites “conditions parétiennes” dans ce contexte

(34)

Hypothèse de concurrence pure et parfaite

I L’hypothèse de concurrence est que chaque agent considère les prix comme une donnée (price-taker)

I “comportement paramétrique” vis-à-vis des prix

I vs. comportement stratégique

I n=) ensemble des demandes et offres concurrentielles (xi)i=1...I,(yj)j=1...Jo

(35)

Efficience

Théorèmes du bien-être

Déf. : équilibre général concurrentiel de propriété privée

I Se compose

I d’un système de prixpet

I d’une allocationn

(xi)i=1...I, yj j=1...Jo

tels que 8i,xi =xi(p)

8j,yj=yj(p) XI

i=1

xi  XI

i=1

!i+ XJ j=1

yj Aussi appelé : Equilibre (général)walrassien

(36)

Equilibre général

I En mots :

I Chacun (consommateurs & entreprises) optimise « dans son coin » : on ne se préoccupeque du signal prix et de ses propres préférences/technologie

I La demande n’excède l’offre sur aucun marché

I Aucune intervention extérieure n’est requise :main invisible

I Il ne s’agit que d’une description, rien ne dit comment on atteint cet équilibre

(37)

Efficience

Théorèmes du bien-être

Premier théorème fondamental du bien-être

Si les fonctions d’utilitéUi sont strictement croissantes, tout équilibre général concurrentiel de propriété privée est efficient.

Plus formellement

I Si

p,(xi)i=1...I,⇣ yj

j=1...J est un équilibre général

concurrentiel de propriété privée

I alors l’allocationn

(xi)i=1...I, yj j=1...Jo

est un optimum de Pareto

I Démonstration par l’absurde

(38)

I Si l’allocation (xi)i=1...I, yj

j=1...J n’est pas un optimum

de Pareto, alors 9allocation réalisable n

(xi)i=1...I,(yj)j=1...Jo telle que

I 8i=1...I,Ui(xi) U(xi)et9i t.q. l’inégalité est stricte

I Mais puisque xi était le panier de consommation préféré de i dans son ensemble de budget pour les prix p, on en déduit que xi ne pouvait appartenir à cet ensemble, d’où

I 8i=1...I,p·xi p·!i+X

j

ijp·yj et9i t.q. l’inégalité est stricte

I Soit, en sommant sur tous les consommateurs : p·X

i

xi >p· 0

@!+X

j

yj 1 A

I [la somme des consommations dans la nouvelle allocation est plus grande que la somme des disponibilités dans l’ancienne]

(39)

Premier théorème : Preuve

I Mais pour chaque producteur j,yj maximise le profit aux prix p et donc le profit enyj 6=yj est moindre : p·yj p·yj I Des deux dernières inégalités, il vient :

p·X

i

xi >p· 0

@!+X

j

yj

1 A

I Ceci, puisque les prix sont positifs, contredit l’hypothèse que (x,y) est réalisable. CQFD

I Remarque : le thm peut être démontré sous des conditions plus faibles, en particulier Non-satiété locale au lieu d’utilité strictement croissante ⌅

(40)

Premier théorème : Interprétation

I Le marché en concurrence parfaite est une organisation efficiente

I puisqu’il permet d’atteindre un optimum de Pareto (pas de gaspillage)

I Efficientsans interventionde l’Etat

I Il suffit des signaux “prix d’équilibre” pour coordonner les activités économiques décentralisées de façon satisfaisante au sens de Pareto

I C’est ce qui s’est passé dans l’expérience en cours, sauf

I Production

I Multimarché

I Remarque : Il faudrait aussi démontrer l’existence d’un équilibre

(41)

Efficience

Théorèmes du bien-être

Second théorème fondamental du bien-être

I Si

I Les fonctions d’utilitéUi sont continues, croissantes et quasi-concaves

I L’ensemble situé « sous » la fonction est convexe ce qui permet queU reste ordinale

I Les ensembles de consommationXi sont fermés et convexes

I Les ensembles de productionFj sont fermés et convexes (pas de rendement croissant)

I Alors

I Tout optimum intérieur est décentralisable en équilibre Sans démonstration

(42)

Second théorème : Plus formellement

I Si l’allocation

(xi)i=1...I,⇣ yj

j=1...J est un optimum de

Pareto tel que8i,xi est intérieur àXi I Alors

I 9une répartition des ressources{(!i)i=1...I,(✓ij)j=1...J} et

I 9un système de prix p

I tels que le couple prix-allocation

p,(xi)i=1...I,⇣ yj

j=1...J

est un équilibre général concurrentielpour l’économie de propriété privée ainsi définie

(43)

Efficience

Théorèmes du bien-être

Second théorème : Interprétation

L’allocation Pareto optimale peut être décentralisée au sens suivant :

I Si on donne à chaque consommateur le revenuRi =p·xi

I via une allocation des dotations! et des droits de propriétés

I Et si on annonce à l’ensemble des agents le système de prixp

I La maximisation

I du profit par toutes les entreprisesj et

I de l’utilité par tous les consommateursi sous la contrainte de budgetp·xi Ri

I conduit les agents à des plans de consommation et de

production qui amènent à l’allocation Pareto optimale qu’on a choisie (x)

(44)

Second théorème : Interprétation

Résultat fondamental pour la compréhension de laplanification non-centralisée:

I L’optimalité parétienne de l’équilibre concurrentiel de propriété privé

I est satisfaisante au sens du critère d’efficience

I mais peut correspondre à une distribution des revenus peu désirable

I Le second théorème dit : quel que soit l’optimum de Pareto que l’on cherche à décentraliser

I et doncquel que soit le critère de justice sociale choisi

I il est possible de ledécentralisercomme équilibre concurrentiel

I à condition de bien choisir les revenus des agents

I c’est-à-dire dans une économie de propriété privée à condition de faire entre les agents des transferts forfaitaires appropriés

(45)

Efficience

Théorèmes du bien-être

Conclusion de la section

I “Market is good, market is efficient”

I L’utopie libérale

I Uneutopieest une idéalisation du monde réel, qui n’a pas une vocation descriptive mais peut nous guider dans nos objectifs

I Les mérites du marché

I Le marché libre peut atteindre tout optimum de Pareto souhaité par n’importe quel critère éthique

I Les théorèmes peuvent aussi être compris comme les conditions minimales requises pour l’efficience de l’institution “marché”

I Donc, un relatif manque d’intérêt du marché pour régir la société

(46)

Table des matières

Efficience

Expérience & notions Efficience

Théorèmes du bien-être L’utopie

Second rang

Théorème du second rang

Pertinence économique du 2nd rang Exemple 1. Politiques redistributives Exemple 2. Incohérence intertemporelle Politiques économiques

Changement climatique GIEC

Les bases scientifiques physiques du changement climatique Sources de l’effet de serre anthropique

(47)

Efficience L’utopie

L’utopie & défaillance du marché

I Les 2 thm sont “philosophiquement” très importants

I Marchésdécentralisésde l’économie =) Pareto optimalité (pas de gaspillage)

I destransferts monétaires seulssont nécessaires pour que ce fonctionnement aboutisse à l’optimum de Pareto

correspondant à la distribution des revenus souhaitée

I Donc, règlent tous les problèmes d’efficience et d’équité économique par la simple institution du marché

I Cantonnent le rôle de l’Etat à des tâches de redistribution des richesses et de respect des règles de la concurrence

I Important d’examiner le bien-fondé des hypothèses des 2 thms

I Rupture d’une de ces hypothèses =défaillance de marché (market failure)

(48)

Hypothèses A : marchés complets

I Il ne manque aucun marché

I Hypothèse A 1 : intertemporel et incertain

I Si on prend en compte l’intertemporel et l’incertain, on peut difficilement prétendre à un ensemble complet de marchés à terme et de marchés contingents

I L’état doit-il se substituer aux marchés manquants ?

(49)

Efficience L’utopie

Hypothèse A 2 : Biens publics

I La consommation d’un bien public par un agent n’interdit pas aux autres agents de le consommer

I Exemples :

I Feu d’artifice, éclairage public, phare. . .

I Armée, système de lois. . .

I Connaissance scientifique, art. . .

I Réseaux. . .

I Environnement : atmosphère, paysage. . .

I Des expressions commeP

ixi n’ont plus de sens

I Pas de marché pour ce type de bien car le marché ne peut se rémunérer

I induire un paiement par les agents

(50)

d’autres agents

I firme ou consommateur

I Exemples :

I Pollinisation des abeilles

I Pollution

I Biens communs (mers, forêts, atmosphère, ressources en eau...) dont le « rendement » dépend de l’exploitation par la communauté

I Thm COASE

I Si les droits de propriété ne sont pas clairement &

complètement établis, ou

I Si9coûts de transaction

I Les personnes affectées ne peuvent négocier sans coût, p.e.

parce qu’il faut vérifier de l’information

I Alors, le marché ne peut être efficient

(51)

Efficience L’utopie

Hypothèses B : Production

I Hypothèse B 1 : Non-convexités

I L’hypothèse de convexité des fonctions de production sous-tend le second théorème

I Exemples de non-convexité de la fonction de production :

I Barrières à l’entrée et à la sortie (coûts fixes élevés)

I Frais de R&D

I Rendements croissants

(52)

Hypothèse B 2 : Libre mobilité des facteurs

I Rigidités induites par

I Réglementation

I Travail : immigration

I Coûts

I Travail : déménagements, changement de postes

I Capital : réalisation des actifs investis. . .

I Ces rigidités font que les taux marginaux ne pourront plus s’égaliser

(53)

Efficience L’utopie

Hypothèses C : Comportement stratégique

I Hypothèse C 1 : Concurrence parfaite

I L’hypothèse de concurrence parfaite est difficilement

soutenable lorsque le nombre d’agents est réduit (monopole, oligopole...)

I Interactions stratégiques entre les agents économiques

I Le comportement price-taker des consommateurs et/ou des producteurs est remis en cause

I Exemples

I Stratégies de différentiation des produits ou du marketing d’image de marque (différentiation des produits pour se créer une niche où on n’est plus price-taker)

I Monopoles : rail, électricité...

(54)

Hypothèse C 2 : Transparence versus asymétrie d’information

I Connaissance imparfaite de la qualité des produits achetés

I Biens technologiques (voiture, téléphone)

I Biens durables d’occasion ( « casseroles »)

I Production aléatoire avec délégation

I Difficulté de vérification de l’effort (aléa moral)

I Qualité du sous-contractant (anti-sélection)

I La conséquence la plus extrème de l’asymétrie d’information est de faire disparaître le marché

I L’asymétrie d’information est un thème plus vaste

I Le gouvernement ne connait pas le revenu potentiel des personnes (il ne peut observer l’effort) ni leurs préférences ni les capacités des entreprises

(55)

Efficience L’utopie

Hypothèse C3 : Décision sociale

I Le second théorème fondamental repose sur l’existence d’une distribution des revenus “socialement préférée”

I Choisir une telle distribution n’est possible que dans certaines circonstances

I Plus généralement, si on ne peut laisser au marché le soin de décider de l’allocation des ressources, comment décide t-on en collectivité ?

I On précisera ce point dans le chapitre coût-bénéfice

(56)

Conclusion de la section

Les Thm du bien-être ne peuvent tenir dans beaucoup de cas : A. Complétude

1. Temporalité & incertain 2. Bien public & externalité B. Production

1. Non-convexité 2. Mobilité des facteurs C. Comportement stratégique

1. Concurrence imparfaite 2. Asymétrie d’information 3. Choix social

Quelles conséquences en terme de politiques économiques ?

(57)

Second rang

Table des matières

Efficience Second rang

Changement climatique

(58)

Table des matières

Efficience

Expérience & notions Efficience

Théorèmes du bien-être L’utopie

Second rang

Théorème du second rang

Pertinence économique du 2nd rang Exemple 1. Politiques redistributives Exemple 2. Incohérence intertemporelle Politiques économiques

Changement climatique GIEC

Les bases scientifiques physiques du changement climatique Sources de l’effet de serre anthropique

(59)

Second rang

Théorème du second rang

Préambule

I Imaginons que l’utopie de marché ne peut se réaliser en pratique

I Parce queau moins une hypothèsede l’équilibre général concurrentiel de propriété privéene peut être satisfaite

I ) au moins une CPO d’optimisation des consommateurs ou des firmes ne sera pas satisfaite

I Firme n’égalise pas un coût marginal au prix

I Conditions parétiennesnon satisfaites

I =) Conditions d’efficience (productive, distributive, allocative) non toutes satisfaites

I Alors, on ne peut plus être à l’optimum de Pareto

I En ajoutant une contrainte à un programme d’optimisation on ne peut accroitre l’optimum

Déf.Optimum de 2nd rang: Optimum atteignable dans ce cas

(60)

Théorème du second rang : Enoncé verbal

Théorème

Si une condition parétienne n’est plus atteignable, alors lesautres conditions parétiennes, même si elles sont encore atteignables, ne sontplus souhaitables

I Si on ne peut satisfaire toutes les conditions parétiennes

I alors un optimum (dit desecond rang) ne peut être atteint qu’ens’éloignantdes autres conditions parétiennes

I Rien ne peut être affirmé sur la direction ou l’amplitude que doit prendre cet éloignement

(61)

Second rang

Théorème du second rang

Théorème du second rang : Corollaire

Corollaire

Il n’existe pas de façon de juger a priori entre diverses situations dans lesquelles une ou plusieurs conditions parétiennes ne sont pas satisfaites

I On ne peut faire derecommandation “générale” de politique économique

I Dû aux effets d’équilibre général :

I Rapprocher un secteur des conditions parétiennes, même si le surplus du consommateur augmente dans ce secteur, peut être préjudiciable à l’ensemble via des effets indirects dans les autres secteurs

(62)

Politique économique

Définition

Recommandation à la pièce(oudécentralisée) : portant sur un seul secteur ou industrie sans prendre en compte les effets indirects d’équilibre général

I Une recommandation à la pièce ne peut-être que futile ou dommageable

I 9?conditions générales (suffisantes) qui permettraient de donner des recommandation décentralisées en étant sûr de ne pas détériorer le bien être global ou au moins l’efficience ?

I En généralnon

(63)

Second rang

Théorème du second rang

Exemple 1 commerce international

I Union douanière : une réduction des barrières douanières accroit-elle l’efficience mondiale / le bien-être ?

I Soit 3 pays A B C & 1 bien X

I A importe X de C avec le droit=1.xx

I mais ne l’importe pas de B moins compétitif que C :

⌦cmB(X)>⌦cmC(X)

I Si A & B forment une union douanière,disparaît pour B,

I alors sicm(B)(X)<⌦cm(C)(X), A importera tout de B, moins efficient :diversion

I Ne concerne qu’un secteur, mais on peut concevoir une union douanière qui ne crée que des diversions

I et donc une baisse de l’efficiencemondiale

I Donc : tant qu’un droit de douane persiste, il n’est pas dit que baisser les autres droits de douane augmentera l’efficience

(64)

Exemple 2 Taxation

I Les taxes indirectes (= sur les biens) induisent des distorsions dans l’économie

I Différentes taxes favorisent différents biens

I Si tous les biens étaient taxés de la même façon relative, l’ensemble des taxes indirectes serait équivalent à une taxe directe (= impôt sur le revenu)

I Mais taxe sur le revenutaxe sur le travail (source de revenu)

I Donc, la taxe sur le revenu encourage le loisir par rapport au travail et& l’offre de travail

I = distorsion(p/r une situation sans taxe)

I Quelle est la meilleure façon de lever des taxes ?

(65)

Second rang

Théorème du second rang

Exemple 2 Taxation

I On peut montrer formellement que

I La façon optimale (plus efficiente) de lever un revenu fiscal est

I Un système de taxes indirectesinégalesdans lequel

I les biens les +complémentairesau loisir sont taxés plus lourdement

I de manière à ne pas décourager le travail

I On voit que lorsque des conditions parétiennes ne peuvent être maintenues (il faut bien lever des taxes), alors

I L’optimum (de 2nd rang) ne se trouve pas au point où le + grand nombre de conditions parétiennes est satisfait (le moins de distorsions possibles)

I Mais bien en un point qui ne fait plus référence à ces conditions (on taxe tous les biens)

(66)

Théorème du second rang : Énoncé formel

I Soit une fonctionF (X1. . .Xn) den variables

I qu’il faut maximiser sous une contrainte (X1...Xn) =0

I p.e. budget ou ressource

I Soit la solution à ce problème

I l’optimum de Pareto ou de 1er rang

I n 1 conditionsi(X1...Xn) =0,i=1...n 1,

I Si unecontrainte additionnelle du typeWi 6=0 est imposée,

I qui empêche la satisfaction d’une des conditions parétiennes

I Alors le max de F sous les 2 contraintesF=0 etWi 6=0 sera en général tel que

I aucunedes conditionsi(X1...Xn) =0,i =1...n 1 encore atteignables ne sera satisfaite

(67)

Preuve

Sans la contrainteWi 6=0, la solution du problème de maximisation serait obtenue classiquement :

Fi i =0,i =1. . .n où l’indice marque la dérivée.

En éliminant le multiplicateur, cesn CPO deviennent n 1 conditions de proportionnalité Fi

Fn = i

Ce sont les conditions parétiennes (le bien n est numéraire)n

Soit une contrainte additionnelle qui empêche d’atteindre une des conditions parétiennes : F1

Fn =k 1

n

,k 6=1 Dans ce cas, le lagrangien devient

F 0 µ

✓F1

Fn =k 1

n

Les multiplicateurs 0 et µsont “à priori” 6=

(68)

Les CPO de ce problème sont : Fi

0

i µ

✓FnF1i F1Fni

Fn2 k n 1i 2 1 ni

n

On écritQi la dérivée seconde enF et Ri celle en On peut réécrire avec des conditions de proportionnalité

Fi

Fn = i

n

"

1+ µ0 (Qi kRi) 1+ µ0 (Qn kRn)

#

Ces CPO sont nécessaires pour atteindre l’optimum du 2nd rang Elles sont exprimées dans une forme comparable aux conditions parétiennes

(69)

Preuve

Donc C. parétiennes Fi

Fn = i

n

CPO 2nd rang Fi

Fn = i

n

"

1+ µ0 (Qi kRi) 1+ µ0 (Qn kRn)

#

Une CPO du 2nd rang équivaut à sa correspondante du 1er rang si :

I µ=0 : impossible car pouri =1 la CPO du 2nd rang serait F1

Fn = 1

n

I Alors qu’on a imposé F1 Fn =k 1

n

,k 6=1

I OU Qi kRi =Qn kRn : ne peut tenir en général car les fonctions F (objectif) et (contrainte) sont quelconques Ce qui démontre le thm⌅

(70)

Interprétations et conséquences

I Le théorème montre

I Que les CPO d’un optimum de 2nd rang diffèrent en général de celles d’un 1er rang

I Que si on impose des conditions parétiennnes à une situation de 2nd rang,

I on va en général s’éloigner de l’optimum de 2nd rang

I donc diminuer le bien-être

I On ne peut donc juger a priori une politique économique selon qu’elle rapproche ou éloigne l’économie des conditions de concurrence

I Il faut examiner le détail de chaque politique

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