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Vaccination hors délai ?

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Academic year: 2022

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Médecine

& enfance

que Médecine et enfance avait publié une fiche destinée aux parents concernant les risques des colliers de dentition, fiche qu’il donne aux parents, tout en ne comprenant toujours pas pourquoi les pharmacies conti- nuent d’en vendre !

V. Veyrat (pharmacien) indique que l’Ordre des phar- maciens a pris plusieurs fois position sur cette question : « si ces colliers sont réellement en vente encore en officine (et non pas sur internet ou dans d’autres circuits de distribu- tion), cela peut conduire à une traduction en chambre de dis- cipline pour charlatanisme ».

Notre collègue Popowski, indi- quant « je suis russe », ajoute que le collier d’ambre est une méthode traditionnelle qui vient des pays slaves et que son port, bien qu’il n’ait jamais fait la preuve de son efficacité, appartient aux convictions per- sonnelles, à respecter à condi- tion qu’elles ne soient pas dan- gereuses pour le bébé. Pour lui, il faut que l’ambre, qui est une résine fossilisée (de la Bal- tique en général), ne soit pas un faux en « résine moderne », ce que l’on teste avec un bri- quet (l’ambre ne fond pas) ; que chaque petite perle d’ambre soit séparée par un nœud solide, qui, si le collier se casse, empêche la disper- sion des perles et, selon notre confrère, le risque d’inhalation

(2)

; que le fermoir cède s’il est soumis à une contrainte méca- nique supérieure à 2 500 g (ce qui évite une pendaison dans le lit). Pour notre confrère, beaucoup de parents, ici et à Saint-Petersbourg, sont convaincus de l’effet magique du collier d’ambre

(3)

.

V. Veyrat donne le lien d’un ar- ticle fort intéressant d’Olivier Reinberg (Lausanne), daté de 32 produits : solidité du fer-

moir, résistance du fil du col- lier ou du bracelet. En substan- ce, « parmi 32 bracelets et col- liers prélevés, 28 (87,5 %) fu- rent considérés comme dange- reux en raison d’un risque de strangulation ou de

suffocation ». En outre, la DGC- CRF a donné 16 avertisse- ments, dont 3 concernant des allégations thérapeutiques non prouvées.

Plusieurs collègues ont émis plusieurs avis sur ces colliers.

M. François note avec humour que « la quasi-totalité des col- liers ou bracelets d’ambre qu’elle a vus étaient en plas- tique, ce qui constitue un rap- port bénéfice-risque très défa- vorable… ». O. Fresco rappelle

Colliers d’ambre : choisir entre risque et tradition

Notre collègue A. Bandinelli lance une discussion sur les

« colliers d’ambre »

(1)

: « une lé- gende de santé qui aurait enco- re de beaux jours ». D’après nos grands-mères, ces colliers ai- daient « à faire les dents », une technique désapprouvée par les pédiatres mais talisman tra- ditionnel sur le net ! En 2011, une première enquête menée par la Direction générale de la concurrence, de la consomma- tion et de la répression des fraudes (DGCCRF) avait mon- tré que de nombreux produits exposaient à un risque de strangulation. Six ans plus tard, les problèmes persistant, la DGCCRF a réalisé une nou- velle enquête auprès de 108 établissements et testé

A U C O IN D U W E B

Rédaction : G. Dutau Dessin : B. Heitz

◗ Colliers d’ambre : choisir entre risque et tradition

◗ Questions sur le Zostavax®

◗ Contact d’un nouveau-né avec un parent atteint de coqueluche

◗ Utilisation des crèmes solaires en crèche : faut-il un certificat ou une ordonnance ?

◗ Vaccination hors délai ?

mai-juin 2017

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Notre confrère O. Fresco de- mande aux participants du Forum si quelqu’un a connais- sance de nouvelles directives concernant l’utilisation des crèmes solaire dans les collecti- vités d’enfants. En effet, une mère lui a demandé une or- donnance pour que ce type de crème soit appliqué à son en- fant à la crèche. Si oui, que faut-il prescrire ?

J.M. Pauly pense que, si la

crèche utilise un produit et que, pour une raison plus ou moins valide, cet enfant devrait bénéficier d’un autre produit, cette demande peut éventuelle- ment se comprendre. Les échanges tournent vite à une discussion autour du « pouvoir médical », auquel D. Lemaitre oppose le « délire certificatiel » faisant du médecin une sorte de parapluie judiciaire pour des personnes qui ne veulent 2009, qui relate une augmen-

tation de la vente de ces col- liers dans les officines malgré une recommandation du Phar- macien cantonal. L’auteur esti- me que 20 % des morts de nourrissons (de moins de deux ans) sont liées à une strangula- tion. En 2003, le SMUR de Necker-Enfants Malades recen- sait en France 30 décès an- nuels par strangulation. L’au-

teur pense que les pédiatres

« doivent faire ôter les colliers d’ambre de leurs patients ». Si les parents sont convaincus de l’effet « magique » du collier d’ambre, « l’alternative serait une perle d’ambre unique (et grosse) solidement fixée au vê- tement de l’enfant par une chaînette courte »

(4)

. D. Lemaitre remarque que le dernier numéro de « Rendez- vous de Mpedia » consacré à la vaccination montre un enfant portant un collier d’ambre au moment d’une vaccination.

Sans commentaire ! « Bavure », pour C. Salinier. A chacun de se faire une opinion.

(1) L’ambre, une oléorésine fossile sécrétée par des conifères, est utilisée pour la fabrication d’objets ornementaux. L’ambre est l’objet de symboliques et de croyances nombreuses en dehors de son action putative sur les douleurs liées à la pousse des dents de lait : action bé- néfique sur les voies respiratoires, arrêt des épistaxis, etc. (source : Wikipedia).

(2) Le rapporteur, auteur de ces lignes, se sou- vient d’avoir extrait des bronches d’au moins trois nourrissons des perles de collier d’ambre (vrai ou faux ?), parmi plus de 150 corps étran- gers bronchiques extraits !

(3) Nous sommes ici très éloignés de la méde- cine fondée sur les preuves et même de l’ex- périence professionnelle.

(4) REINBERG O. : « Colliers “d’ambre” : le danger est toujours présent », Paediatrica, 2009 ; 20 :75.

Médecine

& enfance

infection par le virus zona- varicelle. Du fait que le virus de la varicelle persiste à l’inté- rieur des ganglions nerveux après l’infection, il peut se ré- activer à l’occasion d’une bais- se de l’immunité cellulaire, ce qui provoque alors un zona.

Ce n’est donc pas le contact avec ce virus déjà rencontré par l’individu qui déclenche

une récidive localisée sous for- me de zona, mais un facteur immunitaire propre au sujet.

En ce qui concerne la tranche d’âge de soixante-cinq à soixante-quatorze ans, notre confrère pense que c’est l’âge auquel la CPAM rembourse le vaccin. Et la vie après quatre- vingts ans ? Sans rembourse- ment du Zostavax

®

!

Questions sur le Zostavax®

B. Reynaud a reçu l’appel d’une mère inquiète car, à l’âge de 4 jours, son bébé a rencontré son arrière-grand-mère chez qui une coqueluche a été dia- gnostiquée deux jours plus tard. L’enfant va bien. Notre collègue se demande s’il faut prévoir une conduite thérapeu- tique. Pour G. Zanella, une an- tibioprophylaxie est recomman- dée pour l’entourage et le sujet contact fragile… Pour D. Le-

maitre, tout dépend de la date de début de la maladie de l’ar- rière-grand-mère : si elle est malade depuis moins de trois semaines, il faut traiter le bébé (Zithromax

®

20 mg/kg/j x 3 j) ; au-delà de trois semaines, l’ar- rière-grand-mère n’est plus contagieuse

(1)

.

(1) HCSP : « Conduite à tenir devant un ou plu- sieurs cas de coqueluche », 24 novembre 2014, http://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapports domaine?clefr=461.

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Utilisation des crèmes solaires en crèche : faut-il un certificat ou une ordonnance ?

Perle de collier de dentition inhalée par un nourrisson de 14 mois. Suite à la rupture du fil, une perle (ce n’était pas de l’ambre) fut mise en bouche et inhalée. Elle était située dans la bronche principale droite : extraction facile (coll. G. Dutau).

Le Zostavax

®

est un vaccin vi- vant atténué ayant l’AMM dans la prévention du zona et des douleurs postzostériennes chez les adultes de cinquante ans et plus. Son efficacité est modeste sur l’incidence du zona et sa protection diminue avec l’âge de vaccination et au cours du temps. Ce vaccin doit être utili- sé selon les recommandations du Haut Conseil de la Santé Pu- blique (HCSP), à savoir chez les sujets non immunodéprimés âgés de soixante-cinq à soixan-

te-quatorze ans. C’est ce que nous indique la fiche technique.

A. Bandinelli s’interroge sur cet- te tranche d’âge et cette barrière à soixante-quatorze ans ? Com- ment conseiller les grands-pa- rents en contact avec leur petit- fils qui développe une varicelle ? Notre confrère D. Le Houézec ne voit pas l’intérêt de conseiller le vaccin Zostavax

®

uniquement en raison d’un contact avec un petit-fils por- teur d’une varicelle. Il rappelle que la varicelle est la primo-

Contact d’un nouveau-né avec un parent atteint de coqueluche

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Médecine

& enfance

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ponse suivante : « Personnelle- ment, je n’ai jamais eu cette demande ! Et je suis sûre que le personnel des crèches est sensi- bilisé à la photoprotection afin de réduire globalement l’expo- sition aux UV, en privilégiant une photoprotection vestimen- taire. En dehors de pathologies très spécifiques qui nécessitent une photoprotection très stric- te, et que l’on voit de toute fa- çon très rarement en crèche, comme les géno-photo-derma- toses type xeroderma pigmen- tosum ou l’albinisme oculo- cutané par exemple, je ne vois pas de raison d’établir un certificat ou une ordonnance pour prescrire spécifiquement telle ou telle crème solaire pour un enfant en crèche.

Notre collègue D. Lemaitre a bien raison de parler de délire certificatiel… ».

plus prendre la moindre res- ponsabilité. Pour lui, le méde- cin doit refuser ces dérives et s’en tenir au cadre légal.

S. Romano pense que les pa- rents sont pris en étau entre le refus médical et la volonté nor- mative (et pusillanime) de l’institution (crèche et école) : il rédige ces certificats, mais se demande tout de même s’il ne va pas ajouter un post-scriptum indiquant que « ce document

n’a pas de valeur légale et que seuls les parents sont déten- teurs de l’autorité parentale et autorisés à donner ou non un traitement à leur enfant ».

T. Ouashine pense que la crèche veut s’assurer que les indica- tions et posologies transmises par les parents sont conformes à la prescription médicale, en souhaitant que la prescription soit précise et compréhensible par le personnel de la crèche.

Cela n’empêche pas le rôle cen- tral des parents ; ce sont eux qui consultent, choisissent le méde- cin, la crèche, et décident d’adhé rer au traitement ; ce sont eux qui réclament et remettent le certificat ! Au contraire, A. Chevé et G. Zanella refusent de rédiger de tels certificats.

Pour C. Copin, la question est plus complexe, car elle concer- ne non pas des « certificats » mais des « ordonnances » pour des produits (les antisolaires) qui peuvent appartenir à la para pharmacie mais aussi, pour les « crèmes protectrices », à la classe des médicaments.

A ce stade de la discussion s’est posée la question de prendre l’avis d’un dermatologue. Nous avons donc demandé l’avis de notre responsable de la ru- brique dermatologie, Stépha- nie Mallet, qui nous a fait la ré-

D’APRÈS UN COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU LABORATOIRE BIOCODEX

Le microbiote intestinal, un organe à part entière

Quatrième livre sur le microbiote intestinal parrainé par le laboratoire Biocodex, Le microbiote intestinal, un organe à part entière a été coordonné par Philippe Marteau (hôpital Saint-Antoine, Paris) et Joël Doré (Inra, Jouy-en-Josas).

Avec 45 auteurs, cet ouvrage de 340 pages fait un point très complet sur le microbiote, sujet en rapide évolution.

Divisé en trois parties, il traite successivement du microbiote normal, du microbiote pathologique (la dysbiose) et des possibilités de modulation. La dysbiose semble clairement être un facteur de risque important dans le développement de certaines pathologies du système digestif (syndrome de l’intestin irritable, maladie cœliaque, maladie de Crohn, rectocolite hémorragique), mais on soupçonne aussi qu’elle pourrait avoir un rôle dans les maladies métaboliques (obésité) et hépatiques ainsi que dans l’allergie.

Le laboratoire Biocodex a été pionnier dans le microbiote intestinal. Le premier livre qu’il a parrainé sur ce sujet a été publié en 1984, quand le microbiote s’appelait encore flore intestinale. Ultra-Levure

®

(Saccharomyces boulardii CNCM I-745), commercialisé depuis 1953 par Biocodex, est prescrit dans les pathologies associées à la prise d’antibiotiques et les gastro-entérites du nourrisson et de l’enfant.

Le microbiote intestinal, un organe à part entière paru chez John Libbey Eurotext

peut être obtenu gracieusement sur demande écrite à

Direction de l’information médicale Biocodex, 7 avenue Gallieni, 94257 Gentilly cedex ou par mail à l’adresse : info-medicale-france@biocodex.fr

Vaccination hors délai ?

G. Hobeika rapporte un cas de vaccination hors délai. Il s’agit de Lukas, né à 40 semaines, sans pathologie. Il a reçu une première dose d’Hexyon

®

(DTPolio-Ca-Hib-HepB) à l’âge de 1 mois, la deuxième dose à 2 mois et 10 jours. La mère, infirmière, hésite à faire la troisième dose ! « Est-ce rai- sonnable ? » ; « Peut-on attendre le rappel de 11 mois ? ».

En réponse à ces interrogations, F. Vié Le Sage indique : l’âge limite mini- mum est de 6 semaines, donc on ne peut pas compter la première dose. Il faut une troisième dose à 4 mois et 10 jours. De plus, il faut faire remar- quer à la maman que tous les enfants avaient trois doses avant 2013.

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