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du fonctionnement du troupeau ovin allaitant et de ses

rŽsultats Žconomiques : une aide pour

lÕadaptation ˆ des contextes nouveaux

Parmi les prŽoccupations actuelles des Žleveurs d'ovins-viande, trois concernent directement le fonctionnement du troupeau : fournir des agneaux ˆ des pŽriodes dŽterminŽes, limiter le temps de travail et rŽpondre aux exigences d'entretien de l'espace. Afin dÕadapter au mieux les syst•mes d'Žlevage ˆ ces contraintes ou mettre en place de nouveaux syst•mes, cet article propose un outil simulant leur

faisabilitŽ technique et permettant d'Žtudier leurs rŽsultats techniques et Žconomiques potentiels.

RŽsumŽ

LÕŽlevage ovin allaitant est aujourdÕhui confrontŽ, entre autres, ˆ trois nŽcessitŽs : sÕadapter aux fili•res en fournissant des agneaux ˆ des pŽriodes ciblŽes, prendre mieux en compte lÕorganisation du travail, rŽpondre favorablement aux contrats dÕentretien de lÕespace. Ces prŽoccupations peuvent remettre en cause le fonction- nement des troupeaux.

Afin de pouvoir proposer facilement de nouveaux modes de conduite de la repro- duction des troupeaux, cohŽrents, adaptŽs ˆ ces objectifs et ˆ ceux de demain, lÕar- ticle prŽsente un outil de simulation mis au point, initialement, pour les races rus- tiques du Massif Central dans des troupeaux fonctionnant avec une accŽlŽration du rythme de mise bas, celles-ci Žtant rŽparties sur 3 pŽriodes. Il prend en compte, pour une situation ŽquilibrŽe sur le long terme, les interactions entre les diffŽ- rents lots dÕanimaux ˆ la base du fonctionnement du troupeau : brebis luttŽes, vides, accŽlŽrŽes, rŽformŽes et agnelles de renouvellement.

Cet outil int•gre en outre une simulation Žconomique aboutissant ˆ la marge brute par brebis, associŽe ˆ lÕensemble de ses crit•res dÕanalyse et ˆ lÕŽdition dÕun calendrier de livraison des divers types dÕagneaux. Une illustration est donnŽe par une application dans un contexte prŽcis, prŽsentant la dŽmarche adoptŽe.

LÕesp•ce ovine a comme caractŽristiques essentielles une durŽe de gestation courte et une possibilitŽ de mise bas ˆ diffŽrentes sai- sons, de fa•on naturelle ou suite ˆ des traite- ments hormonaux. Ces caractŽristiques peu- vent permettre aux Žleveurs dÕadapter la conduite de la reproduction de leurs trou- peaux afin de satisfaire ˆ trois objectifs aujourdÕhui prŽpondŽrants : fournir ˆ la fili•re

certains types dÕagneaux ˆ des pŽriodes clŽs, limiter les pointes de travail en organisant au mieux la succession des travaux, rŽpondre aux cahiers des charges de contrats dÕentre- tien de lÕespace faisant appel au p‰turage ˆ des pŽriodes tr•s prŽcises.

La mise au point de nouveaux modes dÕor- ganisation de la reproduction dÕun troupeau rŽpondant ˆ un ou plusieurs de ces objectifs pourrait bŽnŽficier de lÕutilisation dÕun outil de simulation. La nŽcessitŽ dÕun tel outil nous est apparue ˆ partir de 1988, dans le cadre dÕexpŽrimentations interdisciplinaires dÕutili- sation de territoires ˆ faible chargement mises en place ˆ lÕINRA de Theix (ThŽriez et al1997). Deux probl•mes concernant le fonc- tionnement des troupeaux Žtaient posŽs :

- valider, avant leur mise en place, des sys- t•mes de reproduction adaptŽs ˆ lÕentretien du milieu et ˆ des objectifs de rentabilitŽ ;

- anticiper largement les interventions concernant la gestion du troupeau : rŽforme et renouvellement, le tri des agnelles de repro- duction intervenant 15 mois avant leur mise bas. En effet, les troupeaux nŽcessitaient dÕ•tre conduits de fa•on tr•s stable, afin de respecter au mieux les protocoles (charge- ment, rŽpartition des mise bas par saison...).

Dans ce but, nous avons mis au point un outil de simulation du fonctionnement du

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troupeau, fondŽ sur la prŽsence de deux lots de femelles conduits en parall•le, avec deux pŽriodes de reproduction. Un Žlargissement des possibilitŽs a, par la suite, ŽtŽ rŽalisŽ, avec la prise en compte dÕune troisi•me pŽriode de mise bas, tel que cela est pratiquŽ dans de nombreux Žlevages de race rustique, et en particulier dans ceux pratiquant le Ç 3 agnelages en 2 ans È (Benoit et al 1997).

Enfin, nous avons complŽtŽ cet outil par un module de calculs Žconomiques (marge dÕate- lier), prenant en compte la diversitŽ des dŽbouchŽs de la fili•re.

Apr•s une prŽsentation du contexte dans lequel se situe ce travail, lÕarticle dŽcrit les principes de lÕoutil ˆ travers, dÕune part, la mise en Žvidence des ŽlŽments dŽterminant lÕŽquilibre ˆ long terme dÕun syst•me de repro- duction, dÕautre part lÕincidence de la prise en compte de la prolificitŽ sur les rŽsultats Žcono- miques. Apr•s une troisi•me partie dŽcrivant une application rŽalisŽe, les champs dÕapplica- tion, les limites et lÕenrichissement possible de lÕoutil de simulation sont prŽsentŽs.

1 / Contexte et objectifs

En zone de montagne du Massif Central, les troupeaux ovins allaitants sont constituŽs dÕanimaux de races locales rustiques ayant la facultŽ de mettre bas naturellement ˆ lÕau- tomne et en hiver. Traditionnellement, les bŽliers restaient avec les brebis dÕune fa•on continue, depuis le printemps jusquÕen milieu dÕhiver, les mise bas sÕŽchelonnant de sep- tembre ˆ mai. Avec lÕaugmentation des effec- tifs et la rationalisation de la production, ont ŽtŽ mis au point des syst•mes dÕagnelage Ç accŽlŽrŽs È dans lesquels les pŽriodes de reproduction sont relativement courtes mais frŽquentes. Ainsi, les brebis non productives peuvent •tre aisŽment repŽrŽes et ŽliminŽes et lÕalimentation des brebis mieux ajustŽe aux besoins gr‰ce au regroupement en lots dÕani- maux au m•me stade physiologique. LÕen- graissement des agneaux nŽs durant des pŽriodes de courte durŽe optimise le temps passŽ aux soins et homogŽnŽise les lots com- mercialisŽs. La trŽsorerie est rŽgularisŽe et lÕoccupation des b‰timents optimale.

Un syst•me frŽquemment rencontrŽ en Auvergne et dont nous avons montrŽ lÕintŽr•t Žconomique (Benoit et al1994 et 1995), est le Ç 3 agnelages en 2 ans È, basŽ sur trois pŽriodes de mise bas de 4 ˆ 6 semaines cha- cune, situŽes gŽnŽralement en septembre, dŽcembre et avril. Les brebis mettent bas tous les 8 ˆ 9 mois et les agnelles de renou- vellement, a priori conservŽes ˆ partir des 3 pŽriodes, mettent bas entre 15 et 18 mois dÕ‰ge. La productivitŽ du troupeau, crit•re for- tement corrŽlŽ ˆ la marge par brebis (70 ˆ 80

% selon la conjoncture) est excellente, attei- gnant 1,70 agneau vivant par brebis de plus de 12 mois dans les Žlevages stabilisŽs.

Au dŽbut des annŽes 90, ce syst•me a cependant pu •tre remis en cause par cer-

tains, le dŽveloppement dÕune fili•re dÕagneaux lŽgers (24 kg) vers lÕEspagne, ˆ des prix gŽnŽralement tr•s rŽmunŽrateurs, ren- for•ant lÕintŽr•t des mise bas ˆ lÕautomne. Le retour ˆ un agnelage par brebis et par an, ˆ cette saison, en destinant les agneaux exclu- sivement ˆ ce marchŽ, a montrŽ son intŽr•t, essentiellement sur de petites unitŽs con•ues comme ateliers complŽmentaires, en particu- lier ˆ des troupeaux de bovins laitiers (Rouel et al1995).

Plus rŽcemment, les structures de commer- cialisation du Massif Central, confrontŽes ˆ une forte concurrence extŽrieure, ont dŽve- loppŽ diffŽrents produits (agneau Grillonnet et agneau de lÕAdret, Rieutort 1995, P‰tre 1996 a et b). Le dŽveloppement de ces mar- chŽs passe par la rŽgularitŽ de leur approvi- sionnement. Pour cela, les groupements de producteurs peuvent faire jouer les complŽ- mentaritŽs entre Žlevages. Cependant, cer- taines pŽriodes restent chroniquement dŽfici- taires et certains Žleveurs envisagent dÕaugmenter le nombre des agneaux nŽs ˆ lÕautomne en modifiant le calendrier annuel de mise bas.

Si de nouveaux syst•mes rencontrent lÕintŽ- r•t de la fili•re, une simulation de la faisabi- litŽ technique suivie dÕune approche Žcono- mique pourrait permettre dÕaider ˆ la constitution dÕune contractualisation entre Žleveurs et fili•re.

LÕoccupation de lÕespace et lÕentretien du paysage peuvent faire lÕobjet de contrats entre la collectivitŽ et les Žleveurs, sur la base de cahiers des charges prŽconisant des pŽriodes de p‰turage prŽcises de zones ˆ valeur pasto- rale souvent faible mais ˆ fort intŽr•t Žcolo- gique. Deux difficultŽs apparaissent alors (Dobremez et VŽron 1997) :

- quelles pratiques dÕŽlevage et de p‰turage peuvent •tre prŽconisŽes, qui permettront dÕatteindre les objectifs du contrat ? Des expŽ- rimentations en cours tentent de rŽpondre ˆ cette question ;

- sur quelles bases estimer les surcožts ? LÕun des buts de lÕexpertise prŽalable ˆ la mise en place dÕun cahier des charges est en effet le chiffrage Žconomique, qui peut sÕavŽ- rer difficile lorsquÕil sÕagit dÕestimer lÕimpact de modifications de pratiques.

LÕoutil dŽveloppŽ peut servir dÕinterface entre ces deux aspects. En effet, sa contribu- tion nÕest pas dÕŽtablir un calendrier de p‰tu- rage satisfaisant ˆ lÕentretien du territoire exploitŽ, mais, prŽcisŽment, dÕune part de montrer lÕexistence et la rŽalisation possible dÕun fonctionnement de troupeau adaptŽ au type de p‰turage envisagŽ et, dÕautre part, de chiffrer lÕincidence Žconomique (marge de lÕatelier ovin).

Evolution des fili•res et entretien des espaces difficiles illustrent lÕintŽr•t de lÕoutil dont le champ dÕapplication pourrait •tre Žlargi, ˆ lÕavenir, ˆ la prise en compte de nou- velles prŽoccupations ou opportunitŽs dont lÕesp•ce ovine pourrait tirer parti gr‰ce ˆ sa souplesse dÕutilisation et dÕadaptation.

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2 / LÕoutil de simulation

LÕoutil est con•u en deux modules : le pre- mier concerne le fonctionnement du troupeau, ŽlaborŽ selon le calendrier de mise bas sou- haitŽ et dŽcrit dans toutes ses composantes.

Le second (module Žconomique), permet de calculer lÕensemble des crit•res technico- Žconomiques de lÕatelier, dont la marge par brebis.

Les deux modules sont Žtroitement intŽgrŽs et, ˆ toute modification concernant le module 1 correspond une mise ˆ jour du module 2 (figure 1). Le dŽveloppement a ŽtŽ rŽalisŽ sous le tableur Excel de Microsoft.

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/ Principes de conception du module 1

Le fonctionnement en syst•me accŽlŽrŽ des troupeaux de race rustique peut •tre schŽma- tisŽ par lÕexistence en parall•le de 2 lots de femelles, les brebis vides non rŽformŽes pas- sant dÕun lot ˆ lÕautre, ce qui permet une remise au bŽlier rapide et le maintien dÕun taux ŽlevŽ de mise bas.

Les principaux moyens de gestion de lÕeffec- tif des lots concernent des param•tres dŽmo- graphiques et une gestion des flux internes dÕanimaux :

- taux de rŽforme et renouvellement des reproductrices : nombre et saisons de sortie

des animaux (mort ou vente) et dÕentrŽe des agnelles depuis chacun des 2 lots de femelles ;

- choix de remise en lutte accŽlŽrŽe des bre- bis avec, dans la nŽgative, leur transfert dans lÕautre lot. Cette dŽcision peut •tre prise lorsque lÕŽtat corporel des brebis est jugŽ insuffisant ou dans le but de rŽŽquilibrer les effectifs des lots.

La figure 2 illustre la permutation des 2 lots pour 2 exercices consŽcutifs : sur la base dÕune mise bas tous les 8 mois, les brebis du lot A mettent bas en avril, puis en dŽcembre. Au 31 dŽcembre de lÕannŽe n, leur effectif doit donc correspondre ˆ celui du lot B au 1erjan- vier n, puisque la mise bas suivant celle de dŽcembre n a lieu en septembre n + 1. Si cette ŽgalitŽ est vŽrifiŽe, il y a situation dÕŽquilibre ˆ long terme. Notons que le terme Ç lot A (ou B) È nÕest pas tout ˆ fait exact et quÕil vaudrait mieux parler Ç dÕeffectif A (ou B) È car les bre- bis composant le lot A (ou B) ne sont pas les m•mes pour 2 exercices consŽcutifs.

Que se passe-t-il si les effectifs (A et B) ne correspondent pas ˆ la situation dÕŽquilibre ?

Dans le contexte dÕun troupeau conduit en 3 agnelages en 2 ans, nous avons considŽrŽ, au 1er janvier de lÕannŽe n (figure 3a), deux lots (A et B) de 40 et 60 brebis dÕun troupeau dont lÕeffectif total (100 femelles) reste constant dans les exercices successifs, les taux de renouvellement et de rŽforme Žtant identiques.

A partir du choix d'un calendrier de mise bas, le fonctionnement du troupeau est simulŽ en fonction des param•tres zootechniques et de conduite.

Objectif :

répartition saisonnière souhaitée des mise bas

Module fonctionnement troupeau

Mise au point d'un fonctionnement stable sur le long terme. Leviers : - accélération rythme de reproduction - dates réforme et renouvellement

- Effectifs par période . brebis vendues, mortes . brebis luttées, mettant bas

. brebis allaitantes (selon taille de portée) . agneaux à vendre (simple/double/triple) - Effectifs annuels

. brebis de + de 12 mois . brebis éligibles PCO

Module calculs économiques Composition

des portées Paramètres zootechniques - fertilité (par saison) - prolificité (par saison) - mortalité (par saison) - taux de réforme - taux de renouvellement

Schéma de fonctionnement de la reproduction

(effectifs des lots par période) Résultats techniques globaux annuels : - fertilité, prolificité - mortalité - taux de mise bas - productivité numérique - calendrier des mise bas

Charges : volumes et coûts Produit : . niveau des aides . poids des animaux vendus et conjoncture

Résultats annuels : - constitution de la marge - critères complémentaires d'analyse (kg concentrés par brebis, calendrier des livraisons, etc.) Charge/brebis

Produit/brebis Marge brute Figure 1. Construction de l’outil de simulation.

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Dans le calcul de lÕŽquilibre, les param•tres zootechniques restent identiques dans la suc- cession des exercices ŽtudiŽs, en particulier, les niveaux de fertilitŽ (3 pŽriodes de lutte dans lÕannŽe) et les sorties de brebis et entrŽes dÕagnelles (nombre, date, lot dÕori- gine).

Au 31 dŽcembre de lÕannŽe n, lÕeffectif B (60 brebis au 1er janvier n) est devenu AÕ, et compte 64 brebis. Il va jouer le r™le de A dans lÕexercice n + 1 (mise bas en avril).

En rŽappliquant ces nouveaux effectifs (64 et 36 brebis pour A et B) ˆ lÕexercice n + 1, on aboutit pour lÕexercice n + 2 ˆ des effectifs de 49 (A) et 51 (B) brebis. Apr•s 4 exercices, ces effectifs sont stabilisŽs, ˆ 5 % pr•s, aux valeurs ˆ lÕŽquilibre, soit 54 et 46 brebis.

LÕŽquilibre final nÕest pas rŽalisŽ avec 50 brebis dans chaque lot puisque chacun dÕeux est soumis ˆ des flux dÕindividus diffŽ- rents : transferts de femelles vides dÕun lot ˆ lÕautre, affectation des sorties (rŽformes) et entrŽes (agnelles).

Il nÕy a pas de dŽrive dans le temps ; la suc- cession de cycles nÕaboutit pas ˆ lÕagglomŽra- tion de tous les individus dans le m•me lot, mais ˆ leur rŽpartition entre les 2 lots A et B, dont les effectifs sont fonction des param•tres introduits.

Le fonctionnement du troupeau est caractŽrisŽ par les effectifs des lots de femelles aux diffŽrents stades physiologiques, par les flux dÕanimaux entre ces lots et les entrŽes-sorties des agnelles et rŽformes.

Figure 2. Fonctionnement du troupeau conduit en deux lots parallèles avec un rythme de trois agnelages en deux ans.

Mise bas avril

Effectif A Effectif B

Agnelles

Réformes

Réformes Agnelles

Réformes Vides

Lutte

Mise bas décembre

Effectif B' Effectif A'

Mise bas en septembre Mise bas en avril Mise bas septembre

1er janvier année n

1er janvier année n + 1

Lutte Lutte

Agnelles Lutte

Réformes

Réformes

Lutte Vides

Vides

Vides

Permutation des lots pour 2 exercices consécutifs.

Pour l'équilibre à long terme, A' = A et B' = B Taux fertilité

Taux fertilité

Taux fertilité

Vides

Vides

non " accélérées "

Figure 3. Equilibre à long terme d’un troupeau conduit au rythme de trois agnelages en deux ans.

a - effectif A ( ): femelles mettant bas en avril et décembre chaque année

effectif B ( ): femelles mettant bas en septembre chaque année

12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1

année Effectif

35 45 55 65

40 50 60

1,5 1,6 1,7 1,8

Nb agneaux vivants par brebis de + de 12 mois

12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1

année c - Productivité numérique annuelle correspondant à l'ajustement progressif

b - Evolution de 2 lots de brebis conduits en parallèle pendant 12 ans et mettant bas en avril puis décembre puis septembre

12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1

année 35

40 45 50 55 60 65 Effectif

Lot 1 Lot 2

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La figure 3b prŽsente lÕŽvolution des effec- tifs des lots de brebis suivant leur cycle de mise bas : avril-dŽcembre-septembre-avril, etc. (avec les m•mes donnŽes de dŽpart).

Dans le m•me temps (figure 3c), la produc- tivitŽ du troupeau varie dans une fourchette de 1,52 ˆ 1,76, avant dÕatteindre sa valeur de Ç croisi•re È : 1,67. Nous retrouvons ici les observations faites en exploitations, de fluc- tuation de performances de troupeaux. A conduite de la reproduction et politique de rŽforme et de renouvellement constantes, devrait sÕŽtablir une situation de croisi•re dans les 4 ˆ 5 ans, comme nous lÕobservons dans des Žlevages pratiquant une gestion de troupeau interannuelle tr•s stable.

Une situation dÕŽquilibre est thŽorique, elle reprŽsente en fait ce vers quoi tend en moyenne un syst•me, les performances de reproduction (fertilitŽ) variant bien entendu chaque annŽe (ˆ saison donnŽe).

Ce module ne peut •tre qualifiŽ de mod•le dans la mesure o• il nÕest pas rŽalisŽ dÕoptimi- sation linŽaire et quÕil nÕy a pas de validation du rŽsultat sur des sŽries de donnŽes. Il sÕagit du calcul du nombre dÕindividus constituant dÕune part les lots de femelles ˆ diffŽrents stades physiologiques (lutte, gestation...), dÕautre part les flux entre ces lots (brebis vides, recyclŽes...), avec lÕobjectif de dŽtermi- ner des effectifs calculŽs constants (pour cha- cun des lots identifiŽs) dans des cycles annuels successifs.

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/ DŽmarche dÕutilisation du module fonctionnement de troupeau

a / Les caractŽristiques initiales La mise au point dÕun fonctionnement du troupeau correspondant ˆ un cahier des charges nŽcessite au prŽalable le choix dÕun syst•me de reproduction, dŽfini en particulier par le nombre de pŽriodes de lutte et leur importance relative.

Il est nŽcessaire dÕestimer les valeurs des param•tres de conduite tels les taux de rŽforme et de mortalitŽ des brebis, ainsi que les param•tres zootechniques classiques que sont la prolificitŽ, la mortalitŽ des agneaux et la fertilitŽ des femelles pour chacune des pŽriodes de reproduction retenues, agnelles et multipares Žtant distinguŽes. Les niveaux de fertilitŽ font partie des facteurs prŽpondŽ- rants de lÕŽlaboration dÕune solution.

Notons ˆ ce stade lÕimportance de lÕexis- tence dÕun rŽfŽrentiel de donnŽes zootech- niques, permettant ˆ lÕopŽrateur de choisir, en particulier, les niveaux de fertilitŽ des femelles aux diffŽrentes saisons de reproduc- tion, en fonction des gŽnotypes, des durŽes de lutte et des intervalles entre pŽriodes de reproduction. Pour cela sont utilisŽes les rŽfŽ- rences acquises par le laboratoire sur le long terme, ˆ partir de troupeaux fonctionnant sur des rythmes plus ou moins accŽlŽrŽs, sur des pŽriodes de mise bas variables, dans des

contextes connus, utilisant en gŽnŽral des races locales : BMC (Blanche du Massif Cen- tral), Limousine et Rava. Ces donnŽes peu- vent •tre mises en relation avec les perfor- mances de reproduction correspondantes, les caractŽristiques des produits et les rŽsultats Žconomiques. Pour un Žlargissement de lÕutili- sation de lÕoutil ˆ dÕautres gŽnotypes ou situa- tions, il serait nŽcessaire de faire appel ˆ dÕautres rŽfŽrences, telles celles des UPRA (UnitŽs nationales de sŽlection et de promo- tion des races) dans le cadre du contr™le de performances et celles des rŽseaux technico- Žconomiques des chambres dÕagriculture et des groupements de producteurs.

b / DonnŽes de pilotage

Deux types de leviers permettent dÕŽtablir, par Žtapes, un syst•me de reproduction satis- faisant aux objectifs projetŽs. Il sÕagit :

- du nombre de brebis dont la reproduction est accŽlŽrŽe, pour chacune des pŽriodes de mise bas (par exemple, mise bas en avril puis en dŽcembre). Il sÕagit lˆ du levier dÕajuste- ment le plus puissant ;

- du choix du nombre de brebis rŽformŽes et des agnelles introduites, par saison. Les brebis de rŽforme peuvent provenir de lots de brebis ayant mis bas ou de brebis vides suite ˆ la lutte, ceci pour chacune des pŽriodes prŽ- dŽfinies. Les agnelles peuvent •tre gardŽes ou achetŽes et leur ‰ge ˆ la premi•re mise bas peut •tre de 12 ˆ 13 ou 16 ˆ 17 mois.

Une modification profonde des valeurs choi- sies peut amener ˆ rŽviser certains para- m•tres prŽcŽdemment prŽsentŽs, par exemple le niveau de fertilitŽ lorsque les taux dÕaccŽlŽ- ration ou de rŽforme dÕun lot varient forte- ment. Une moindre accŽlŽration peut, en par- ticulier, co•ncider avec un meilleur Žtat corporel des brebis et une amŽlioration de la fertilitŽ, voire de la prolificitŽ.

c / RŽsultats de la simulation

¥ Les crit•res de premier ordre permettent de juger du degrŽ dÕajustement de la solution par rapport aux objectifs envisagŽs. Il sÕagit essentiellement de la rŽpartition annuelle des mise bas (proportion par pŽriode) rŽsultant de lÕŽquilibre, du taux dÕaccŽlŽration des brebis, du taux de sŽlection des agnelles de renouvel- lement ˆ conserver et des performances glo- bales obtenues, en particulier la productivitŽ numŽrique.

¥ Les crit•res de second ordre apportent une connaissance plus fine en terme dÕeffectifs : nombre de brebis dŽclarables pour la Prime Compensatrice Ovine, nombre dÕagneaux ˆ commercialiser par pŽriode. Les notions dÕef- fectifs de brebis sont donnŽes dans lÕencadrŽ 1.

¥ Il est nŽcessaire de juger de la souplesse de lÕŽquilibre obtenu et de ses possibilitŽs dÕajustement face aux fluctuations inŽluc- tables des param•tres techniques. Sont ici analysŽs :

- le nombre de pŽriodes dÕentrŽe des ani- maux de renouvellement et leurs effectifs.

Les principaux leviers

dÕajustement sont le taux dÕaccŽlŽration du rythme de reproduction et la modification, par saison, du nombre dÕagnelles de renouvellement et de brebis

rŽformŽes.

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Certains Žquilibres extr•mes requi•rent de faire entrer la totalitŽ des agnelles de renou- vellement ˆ la m•me pŽriode. Il est alors tr•s probable que, certaines annŽes, la fluctuation des rŽsultats de fertilitŽ des diffŽrentes luttes ne permettra pas dÕobtenir lÕŽquilibre saison- nier de mise bas souhaitŽ, lÕeffectif dÕagnelles de renouvellement Žtant dŽjˆ au complet sur la pŽriode clŽ permettant de faire jouer cet Žquilibre ;

- la pression de tri des agnelles de renou- vellement. Le tri des agnelles sur leur fonc- tionnalitŽ doit laisser un choix suffisant. La nŽcessitŽ de choisir lÕensemble des agnelles sur une m•me pŽriode afin de les introduire simultanŽment dans le troupeau pour appro- visionner une pŽriode dŽficitaire en mise bas peut aboutir ˆ un choix insuffisant, m•me si lÕon peut considŽrer que lÕamŽlioration gŽnŽ- tique du troupeau passe avant tout par la voie m‰le. La solution dÕacheter tout ou partie du renouvellement existe aussi ;

- le raisonnement est du m•me ordre pour les animaux de rŽforme, ceux-ci devant, si possible, pouvoir sortir du troupeau ˆ partir des diffŽrents lots de mise bas ou de lutte existants ;

- enfin, on peut calculer le dŽlai de retour ˆ lÕŽquilibre en cas dÕŽcarts de performances par rapport aux hypoth•ses, ou de sorties intem- pestives dÕanimaux (forte mortalitŽ de brebis).

Ce dŽlai de retour, qui est souhaitŽ court, dŽpend bien entendu de lÕimportance de lÕŽcart aux param•tres initiaux, mais aussi de la conduite de la reproduction, en particulier du nombre de pŽriodes de luttes.

¥ Les crit•res de conduite : une description fine du fonctionnement est donnŽe par les effectifs de chacun des lots dÕanimaux identi- fiŽs (femelles luttŽes, mettant bas, remises en lutte accŽlŽrŽe ou non...). LÕillustration en est prŽsentŽe dans la troisi•me partie.

d / Vers une solution cohŽrente

Dans la pratique, il est indispensable de travailler en aller-retour entre la solution pro- posŽe par la simulation et les choix initiaux.

En effet, cette situation dÕŽquilibre peut prŽ- senter des Žcarts significatifs avec les sou- haits initiaux (crit•res de 1erordre, crit•res de souplesse). Un ajustement plus fin peut •tre rŽalisŽ en retouchant les donnŽes de pilotage.

Lorsque lÕobjectif initial est considŽrŽ atteint, une analyse des performances Žconomiques est rŽalisŽe (module 2, voir ci-dessous), repla- cŽe dans le contexte de lÕexploitation (disponi- bilitŽs fourrag•res, places en b‰timents dÕŽle- vage, organisation du travail...).

2

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/ Le module de calcul

des rŽsultats Žconomiques

a / Elaboration de la marge

Le calcul de la marge ovine est fait selon la mŽthodologie du laboratoire (Benoit et al 1997) ; les postes sont prŽcisŽs dans lÕenca- drŽ 2.

Les charges dÕalimentation reprŽsentent 60

% des charges proportionnelles ovines en Žle- vage de race rustique (Benoit et al 1997).

Aussi, les quantitŽs de concentrŽs distribuŽes aux brebis en lactation ont-elles ŽtŽ affinŽes en prenant en compte :

- dÕune part le niveau de prolificitŽ, par lÕutilisation de courbes de rŽgression, donnant la proportion des agneaux nŽs simples, doubles ou triples. Ces courbes, construites dÕapr•s les donnŽes issues de nos enregistre- ments, co•ncident avec celles publiŽes par Bodin et al(1989). Dans le cas de reproduction sur Ïstrus induit, ces auteurs rel•vent, ˆ pro- lificitŽ donnŽe, une augmentation de lÕhŽtŽro- gŽnŽitŽ de la composition des portŽes, avec une diminution du nombre dÕagneaux doubles et une augmentation des simples et des triples. Un affinement de la simulation pour- rait •tre rŽalisŽ sur cette base, dans le cas de mise bas dÕautomne issues dÕÏstrus induit ;

- dÕautre part lÕorigine des agneaux morts (cÕest-ˆ-dire leur mode de naissance, simple, double ou triple), pour une prolificitŽ moyenne de 135 ˆ 145 %.

In fine, nous disposons, par saison, des effectifs de brebis allaitant un, deux ou trois agneaux.

Une diffŽrenciation de la complŽmentation des brebis en gestation selon le nombre de fÏtus pourrait Žgalement •tre faite si des Žchographies avec comptage (pratique peu rŽpandue) Žtaient rŽalisŽes.

Le niveau de complŽmentation des agneaux et leur potentiel de poids de commercialisa- tion tiennent Žgalement compte de leur mode de naissance.

La prolificitŽ est prise en compte ˆ deux niveaux : pour la destination et la caractŽrisation des produits et pour le calcul des charges dÕalimentation.

Trois notions d’effectifs

1 / Les simulations sont réalisées pour 100 femelles présentes au 1erjanvier, mises en lutte dans l’exercice.

2 / L’effectif de femelles déclarables pour la Prime Compensatrice Ovine ou PCO (femelles de plus de 1 an présentes du 15-01 au 15-05) dépend de la date de naissance des agnelles de renouvellement. L’effectif « PCO » (par exemple 105 brebis) correspondant à 100 femelles présentes au 1erjanvier servira de base à l’extrapolation des effectifs des lots de femelles du schéma de fonctionnement, pour un troupeau caractérisé par une référence de brebis pri- mables (« référence PCO » de 500 brebis par exemple).

3 / Nous calculons en outre l’effectif de femelles de plus de 12 mois (effectif moyen annuel, en jours de présence, selon Marzin et Liénard 1984), critère utilisé pour exprimer les ratios essentiels : productivité numérique, marge par brebis, etc.

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La figure 4 prŽsente lÕincidence de la prise en compte de la composition des portŽes sur le paramŽtrage des caractŽristiques des diffŽ- rentes catŽgories dÕagneaux ˆ commercialiser et lÕalimentation des m•res et des agneaux (rŽfŽrences de calculs de rations : logiciel INRAtion, Bocquier et al1987, ThŽriez et al 1987, A. Brelurut, communication person- nelle).

Les autres donnŽes sont rŽfŽrencŽes aux rŽseaux dÕobservation dÕexploitations en suivi pluriannuel (frais vŽtŽrinaires, frais divers dÕŽlevage, minŽraux, frais fourragers, conjonc- ture, niveaux dÕaide...). Plus de prŽcision peut

•tre introduite, si elle sÕav•re justifiŽe, en particulier en ce qui concerne les frais fourra- gers.

Le module 1 fournit les effectifs nŽcessaires, par saison, aux calculs des produits et charges : ventes, achats dÕanimaux, lots de brebis aux diffŽrents stades physiologiques, agneaux engraissŽs, effectifs primables...

b / Optimisation des dŽbouchŽs

Pour chaque pŽriode de commercialisation existent des param•tres concernant le marchŽ (prix des agneaux lourds ou lŽgers) et les caractŽristiques des agneaux ˆ vendre, poids et concentrŽs nŽcessaires ˆ leur finition.

Dans la mise en Ïuvre dÕune premi•re simulation, pour chacune des 18 catŽgories dÕagneaux, (m‰le ou femelle, naissance au printemps, en automne ou en hiver, simple double ou triple), lÕutilisateur dŽcide a priori de leur commercialisation, en agneaux lourds ou lŽgers, en fonction des caractŽristiques du marchŽ et de la pratique des Žleveurs.

Pour chacune des 18 catŽgories dÕagneaux, le programme calcule le gain ou la perte de marge par brebis obtenu en inversant le type de fili•re de commercialisation, en destinant

Figure 4. Prise en compte de la prolificité.

Eléments de calcul de la marge ovine

* postes faisant appel au module 1, avec la prise en compte du paramètre prolificité.

(*) postes faisant appel au module 1 seulement pour la prise en compte d’effectifs.

Autres postes : font appel aux références des réseaux d’observation.

Produit ovin

* Vente d’animaux

(*) Achats d’animaux (en négatif)

(*) Aides spécifiques ovines (PCO (perçue dans l’exercice), Prime Monde Rural, aides à la qualité des agneaux, à l’achat d’animaux...)

Vente de laine et recettes diverses ; autoconsommation Variation d’inventaire (nulle, en situation stabilisée) Charges ovines

Aliments grossiers achetés (foin, ensilage, paille)

* Aliments concentrés achetés et produits (cession interne) (*) Lait en poudre

Minéraux-vitamines Frais vétérinaires

Frais d’élevage (interventions extérieures sur le troupeau, IA, commercialisation...) Charges de surface fourragère

Engrais, semences fourragères, produits phytosanitaires fourragers, frais d’ensilage et d’en- rubannage (CUMA et entreprise).

Mâles Femelles

simples doubles triples

agnelles de renouvellement agneaux morts

6 catégories d'animaux

x 2 modes de commercialisation (lourds ou légers) x 3 saisons

= 36 types d'agneaux possibles (avec poids et prix de vente)

Concentrés pour les agneaux lourds destinés à la vente

(Mâle ou femelle) x (Simple, double ou triple) x (3 saisons)

Distribution sélective du concentré, par saison, selon 5 cas possibles (après extraction des agneaux morts selon leur mode de naissance)

brebis allaitant 1 agneau, ayant mis bas 1 ou 2 brebis allaitant 1 agneau, ayant mis bas 3 brebis allaitant 2 agneaux, ayant mis bas 2 brebis allaitant 2 agneaux, ayant mis bas 3 brebis allaitant 3 agneaux, ayant mis bas 3

Le paramétrage concerne l'apport journalier (kg/j) et la durée (nombre de jours).

Alimentation des brebis en lactation

Caractéristiques des agneaux commercialisés

simples doubles triples

1/3 2/3

par exemple ˆ lÕautomne les m‰les simples au marchŽ des agneaux lourds plut™t quÕˆ celui des lŽgers.

Ceci permet de chiffrer, par cumul pour les 18 catŽgories, le gain total potentiel thŽorique de marge par brebis que lÕon peut escompter en optimisant les dŽbouchŽs.

(8)

c / Calendrier de livraison des agneaux

(lŽgers et lourds)

LÕŽtablissement du calendrier de livraison a nŽcessitŽ 2 paramŽtrages supplŽmentaires (valeurs dŽfinies a priori et restant ˆ prŽci- ser).

Pour une date de mise bas (date centrale introduite dans la simulation), quel est lÕŽta- lement rŽel observŽ des naissances sur 5 semaines (durŽe de la lutte) ? La rŽpartition retenue est de 25-35-20-15 et 5 % pour ces 5 semaines.

Pour une semaine de naissance donnŽe (date de mise bas), lÕengraissement des agneaux sÕŽchelonnera sur plusieurs semai- nes. Nous retenons un Žtalement de 8 semaines, les premiers agneaux Žtant ven- dus ˆ 110 jours, les derniers ˆ 159 jours. La rŽpartition de la semaine 1 ˆ 8 est de 10-25- 25-19-11-5-3 et 2 % des agneaux nŽs durant la pŽriode. Cette rŽpartition est identique pour les agneaux lŽgers et les lourds.

Finalement, les deux effets sont cumulŽs dans un calendrier des ventes des agneaux.

A titre dÕexemple, en figure 5, parmi les agneaux nŽs en septembre (prolificitŽ de 140), les m‰les simples et doubles ainsi que la moi- tiŽ des femelles simples sont alourdis et ven- dus entre les semaines 50 et 10, tandis que les autres agneaux sont vendus lŽgers entre les semaines 45 et 5.

3 / Exemple dÕapplication

On peut illustrer la dŽmarche dÕutilisation du logiciel ˆ partir dÕune application rŽalisŽe dans un Žlevage du Plateau de Millevaches, en Limousin.

Les 500 brebis croisŽes Limousines x Roma- nov sont conduites en 3 agnelages en 2 ans (janvier, mai, septembre) et utilisent 160 ha de SAU dont 150 ha de SFP (chargement 0,5 UGB/ha). Les parcours reprŽsentent 70 ha, ˆ base de tourbi•res, de landes ˆ bruy•res et ˆ foug•res ; 50 ha sont sous contrat agri-environnemental dont le cahier des charges prŽcise les pŽriodes de p‰turage et le chargement autorisŽ.

La situation actuelle est difficile au prin- temps ; les stocks fourragers sont ŽpuisŽs et lÕalimentation des brebis mettant bas est ˆ base de paille ou de foin achetŽ et de concen- trŽs ; les risques de prŽdation des agneaux naissant au printemps en extŽrieur, les faibles ressources fourrag•res p‰turables ˆ cette Žpoque et lÕŽloignement des parcelles de p‰turage nŽcessitent de garder en b‰timent, de mai ˆ juillet, environ 200 brebis en lacta- tion et 350 agneaux. La charge de travail cor- respondant ˆ cet agnelage est peu compatible avec la fenaison et une activitŽ dÕaccueil ˆ la ferme. En outre, la valorisation des 70 ha de parcours pourrait •tre meilleure si lÕon dispo- sait plus frŽquemment dans lÕannŽe de brebis taries ou ˆ faibles besoins.

LÕensemble des contraintes et des objectifs quÕil faut chercher ˆ concilier est abordŽ avec lÕŽleveur. Sur les 12 cas ŽtudiŽs, faisant varier le niveau de rŽduction de la proportion de mise bas de printemps sous plusieurs hypo- th•ses de conjonctures et fili•res possibles, 3 sont finalement retenus (ˆ conjoncture constante). Le choix final est fait apr•s dis- cussion de la faisabilitŽ technique, avec lÕŽle- veur : importance des lots, rŽpartition annuelle des agneaux commercialisŽs, occupa- tion des b‰timents, adŽquation aux ressources fourrag•res, disponibilitŽ de la main dÕÏuvre.

Ce syst•me est dŽcrit par lÕensemble des cri- t•res dÕanalyse technico-Žconomiques clas- siques et par le principe de fonctionnement de la reproduction, en prŽcisant les effectifs de tous les lots de femelles identifiŽs en figure 2 : luttŽes, vides, accŽlŽrŽes ou non, mettant bas, agnelles, rŽformes.

Le syst•me retenu conserve 3 pŽriodes de reproduction mais dans de nouvelles propor- tions issues du module fonctionnement (23-50-27 % pour le printemps, lÕautomne et lÕhiver au lieu de 36-34-30 % au dŽpart). La moindre importance des mise bas de prin- temps implique, ˆ lÕŽquilibre, peu de mise bas en hiver.

Les avantages procurŽs par cette nouvelle rŽpartition sont dÕordres divers :

- au printemps, seulement 131 mise bas pour 235 agneaux ˆ vendre, dÕo• plus de temps disponible pour dÕautres t‰ches pen- dant lÕŽtŽ, une moindre consommation de foin en mai-juin et plus de brebis sur parcours ; Figure 5. Calendrier de mise bas et vente d’agneaux.

semaines 20

10 50

40 30 20

10 0

0 20 40 60 80

Janv Mars Mai Juillet Sept Nov Janv Mars Mai

Nombre Mise bas Agneaux lourds Agneaux légers

% d'agneaux nés au nés à nés en

vendus lourds printemps (01/05) l'automne (05/09) hiver (20/12)

Mâles simples 0 100 100

doubles 0 100 100

triples 0 0 0

Femelles simples 0 50 100

doubles 0 0 100

triples 0 0 0

Moyenne 0 58,5 94,4

Moyenne sur l'année : 50,8

(9)

- la reproduction sera accŽlŽrŽe vers le printemps pour 32 % seulement des brebis mettant bas en septembre ; 70 % de ces brebis (n = 194) mettront bas de nouveau dans un dŽlai de 12 mois et pourront, apr•s sevrage en novembre, •tre hivernŽes dehors, avec p‰tu- rage des bruy•res, piŽtinement en fin dÕhiver des zones ˆ foug•res o• le foin pourra •tre dis- tribuŽ ;

- le taux de mise bas passe de 1,32 ˆ 1,20, la moindre accŽlŽration dÕune partie du chep- tel permet la diminution des charges dÕali- mentation (concentrŽs).

Cette nouvelle organisation a certaines consŽquences, Žconomiques et organisation- nelles :

- la marge par brebis est en baisse de 40 F, soit Ð 6 %. Une augmentation du cheptel dans cette proportion pourrait assurer la compen- sation, tout en dŽfinissant un nouvel Žquilibre nÕaccroissant pas le nombre de mise bas de printemps et donc le travail ˆ cette pŽriode ;

- lÕŽtalement des 287 mise bas dÕautomne donnant naissance ˆ pr•s de 500 agneaux devient nŽcessaire ; les premiers, nŽs courant aožt et destinŽs ˆ la fili•re agneaux lŽgers fin octobre, laisseraient la place ˆ la seconde vague de mise bas destinŽes ˆ la commerciali- sation dÕagneaux lourds en dŽbut dÕhiver.

Cette vague pourrait concerner les seules bre- bis dont la reproduction a ŽtŽ accŽlŽrŽe, apr•s une mise bas en janvier prŽcŽdent.

4 / Discussion - conclusion

La prŽsentation de lÕoutil a ŽtŽ faite ˆ partir de syst•mes de reproduction accŽlŽrŽs avec une rŽpartition des mise bas sur 3 pŽriodes.

Son utilisation est cependant possible pour des syst•mes plus simples, basŽs sur 2 sai- sons de reproduction (syst•mes herbagers avec contresaison par exemple).

LÕoutil prŽsentŽ nÕa dÕautre ambition que de simuler des fonctionnements cohŽrents de troupeaux ovins, avec un chiffrage Žcono- mique des rŽsultats. Il nÕint•gre pas de fa•on formelle les interactions fortes avec le milieu physique, qui font appel ˆ des connaissances agronomiques, dÕautant plus difficiles ˆ apprŽhender quÕelles peuvent concerner des milieux hŽtŽrog•nes et peu intensifiŽs.

4

.1

/ Significations et limites de lÕoutil

Son utilisation premi•re est la mise en Žvi- dence de scŽnarios cohŽrents de fonctionne- ment de troupeau. Les hypoth•ses de dŽpart concernant les param•tres techniques sont replacŽes dans le contexte global de lÕexploita- tion. Un des dŽterminants des rŽsultats calcu- lŽs est la fertilitŽ, dont il est difficile dÕapprŽ- cier la valeur probable. En effet, elle dŽpend de nombreux facteurs (Žtat corporel des bre- bis, niveau et Žquilibre de lÕalimentation, conditions dÕŽlevage, stress...) dont certains ont des effets diffŽrŽs dans le temps.

4

.2

/ DÕautres approches pour gŽnŽraliser

lÕutilisation de la simulation

Le module fonctionnement est construit sur la base de 2 lots de brebis pouvant mettre bas sur 2 ou 3 pŽriodes. La simulation fait inter- venir des pŽriodes de lutte bien distinctes et courtes (pas de lutte continue sur lÕannŽe) et il revient ˆ lÕopŽrateur de savoir, en fonction des dates de reproduction retenues, si certaines opŽrations pourront avoir lieu, en particulier la possibilitŽ dÕaccŽlŽrer la reproduction dÕune brebis pour la pŽriode dÕagnelage suivante.

Chaque pŽriode est dŽfinie par une date moyenne, aucune analyse de son dŽroulement nÕest faite et sa durŽe nÕest pas implicitement prise en compte. A lÕextr•me, un syst•me de reproduction basŽ sur une mise bas continue de septembre jusquÕau printemps ne pourra

•tre reprŽsentŽ correctement. DÕautres tra- vaux prennent en compte cet aspect (Girard et Lasseur 1997).

Pour tenter dÕaffiner les hypoth•ses sur la fertilitŽ moyenne et permettre la prise en compte des pŽriodes de lutte longues, il serait nŽcessaire dÕintŽgrer des donnŽes indivi- duelles en affectant ˆ chaque brebis une pro- babilitŽ de rŽussite de la lutte par rŽfŽrence ˆ des individus de caractŽristiques compa- rables. Il pourrait •tre fait de m•me pour les dŽcisions de rŽforme qui seraient ainsi mieux justifiŽes. Ce type dÕapproche fait largement appel ˆ la dŽmographie des populations cou- plŽe ˆ des analyses de probabilitŽ et a fait lÕobjet de travaux en Žlevage bovin (Azzam et al1990, Jalvingh et al1993).

4

.3

/ InterprŽtation des rŽsultats

LÕutilisation du module Žconomique et la validation des comparaisons Žconomiques de syst•mes doivent •tre testŽes pour plusieurs courbes de conjoncture, voire plusieurs niveaux de charges dÕalimentation.

LÕinterprŽtation est parfois complexe et doit

•tre resituŽe dans le contexte local et selon les contraintes de lÕŽleveur.

Le choix du bon indicateur Žconomique dŽpend du facteur limitant identifiŽ et donc du contexte. LÕexemple de lÕindicateur Ç nombre de brebis È (utilisŽ pour lÕexpression de la marge) peut •tre donnŽ, deux calculs dÕeffectifs pouvant •tre retenus : le nombre de Ç femelles Žligibles ˆ la Prime Compensatrice Ovine (PCO) È et le nombre Ç moyen annuel de brebis de plus de 12 mois È (calculŽ en jour- nŽes de prŽsence), qui traduit le nombre dÕUGB annuelles de lÕŽlevage. Les agnelles de renouvellement ont une forte incidence sur le calcul de ces 2 crit•res (pŽriode de naissance).

Si lÕŽleveur ne peut pas augmenter son quota de brebis Žligibles ˆ la PCO et a des res- sources fourrag•res non limitantes, lÕexpres- sion des rŽsultats se fera plut™t en rŽfŽrence au nombre de Ç brebis PCO È : lÕŽleveur a intŽ- r•t ˆ avoir le maximum de Ç brebis de plus de 12 mois È pour un nombre de Ç brebis PCO È donnŽ (utilisation du maximum de ressources

Les

fonctionnements simulŽs et leurs rŽsultats

Žconomiques doivent •tre replacŽs dans le contexte de lÕexploitation en tenant compte de ses contraintes particuli•res.

(10)

fourrag•res). Cet objectif peut •tre atteint par une politique de rŽforme et de renouvellement adaptŽe. A lÕinverse, on retiendra lÕeffectif de Ç brebis de plus de 12 mois È.

4

.4

/ Evolutions envisageables de lÕoutil de simulation

a / Enrichissement des modules

existants

La prise en compte de divers gŽnotypes pourrait •tre une voie intŽressante. Certaines races rustiques sont largement utilisŽes en croisement afin de concilier performances de reproduction (dŽsaisonnement naturel), quali- tŽs maternelles des m•res et conformation du produit. Un exemple typique est celui de la race Rava croisŽe ˆ double Žtage avec la race Ile de France et la Charollaise.

M•me si lÕorganisation entre Žlevages est tr•s forte (avec contractualisation naisseurs- utilisateurs de femelles F1), de nombreux Žle- veurs utilisent plusieurs gŽnotypes de m•res (race pure ou F1) conduites en lots sŽparŽs, avec des performances de reproduction et une valorisation des produits diffŽrentes.

Pour Žtudier finement la conduite et la ren- tabilitŽ Žconomique de tels troupeaux, il serait nŽcessaire, dÕune part de dŽdoubler, dans lÕoutil de simulation, les lots de femelles pour faire appara”tre deux niveaux de perfor- mances techniques, dÕautre part dÕintroduire le type gŽnŽtique des bŽliers utilisŽs ˆ cha- cune des pŽriodes de lutte, couplŽ avec des grilles de conjoncture correspondantes pour les agneaux commercialisŽs.

b / Vers de nouveaux modules

La validation dÕun nouveau syst•me de fonctionnement de troupeau fait appel ˆ des notions dont certaines sont prises en compte dans la simulation, comme la rentabilitŽ Žco- nomique ou les besoins de la fili•re. La prise en compte dÕautres notions, telles lÕadaptation aux Žquipements disponibles, lÕorganisation du travail ou lÕutilisation de la surface fourra- g•re, se fait de fa•on informelle.

Compte tenu de lÕimportance du travail (volume, organisation, calendrier) pour les Žleveurs, il pourrait •tre intŽressant de cou- pler cette approche dans un module complŽ- mentaire, prŽsentant, sous forme calendaire, les diffŽrents types de travaux concernant le troupeau.

Il pourrait Žgalement •tre intŽressant de dresser, de fa•on systŽmatique, un calendrier des besoins alimentaires des m•res puisque tous les lots correspondants ˆ des stades phy-

siologiques donnŽs sont dŽjˆ identifiŽs. Ainsi, avec lÕadjonction dÕun module fourrager intŽ- grant, pour chaque type de parcelle, ses potentialitŽs saisonni•res dÕutilisation, il deviendrait possible de mieux juger dÕune part de lÕadŽquation du fonctionnement du troupeau avec la surface fourrag•re dispo- nible, dÕautre part de son intŽr•t pour lÕutili- sation dÕŽventuelles parcelles en risque de dŽgradation ou soumises ˆ un cahier des charges dÕentretien. La mise en application dÕun tel module fourrager risque cependant dÕ•tre lourde, car faisant appel ˆ une qualifi- cation prŽcise de chaque parcelle, avec la diffi- cultŽ de prendre en compte des parcours de grande dimension et hŽtŽrog•nes, dont la valorisation fait appel ˆ de vŽritables tac- tiques de p‰turage (Meuret et al1995).

4

.5

/ Utilisations de lÕoutil

La diffusion gŽnŽralisŽe et lÕutilisation en routine dÕun tel outil ne para”t pas souhai- table, compte tenu de lÕobjectif initial de mise au point de syst•mes novateurs, de la diffi- cultŽ dÕinterprŽtation de certains rŽsultats et de la nŽcessitŽ dÕavoir une connaissance fine des conditions de fonctionnement des trou- peaux. LÕutilisation envisagŽe est plut™t de type recherche, dans le cadre de collabora- tions entre Žconomistes, zootechniciens, gŽnŽ- ticiens, mais Žgalement en association avec nos interlocuteurs du dŽveloppement chargŽs de lÕappui technique et des fili•res.

DÕune fa•on classique, il peut sÕagir de mon- trer lÕincidence Žconomique de facteurs nÕin- fluen•ant pas a priori le fonctionnement du troupeau : impact de la conjoncture, intŽr•t de certaines fili•res, incidence globale du prix de certains intrants et de leur efficacitŽ.

Un second type dÕapplication consiste ˆ tester lÕincidence Žconomique de facteurs techniques, en prenant en compte leur impact sur le fonctionnement du syst•me de repro- duction (fertilitŽ ˆ contre-saison ; politiques de rŽforme diffŽrenciŽes...).

Cet outil de simulation peut, enfin, tirant partie de lÕexceptionnelle adaptabilitŽ de lÕes- p•ce ovine ˆ divers modes de conduite et milieux, contribuer ˆ mettre au point de nou- veaux fonctionnements, cohŽrents, adaptŽs ˆ lÕŽvolution du contexte, optimisant les moyens de production des Žleveurs en prenant en compte leurs intŽr•ts et ceux de la fili•re et des consommateurs. Il nÕen demeure pas moins quÕil faut conserver et continuer ˆ rationaliser les grands schŽmas de produc- tions classiques, adaptŽs ˆ la plupart des Žle- vages spŽcialisŽs de grande dimension sans contrainte ou atout spŽcifique.

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RŽfŽrences

Abstract

A tool for simulation of sheep flock functioning, with itÕs economic results : an help for adapta- tion to new contexts.

Sheep production for meat is today confronted to three main nessecities : the market adaptation requires to have lambs sold regularly along the year, it is imperative to take into account the farmers workÕs organisation, breeders must be able to answer positively to proposals of agri- environmental contract. These preoccupations can call into question the flock functioning that is today often based, for the rustic breeds of the Massif Central, on an acceleration of lambings, through three periods in the year.

This paper presents a tool of simulation which goal is to propose easily new schemes of flock

reproduction functioning, coherent, adaptated to these objectives. For a balanced situation on the long term this tool includes interactions of all the groups of females on which is based the flock functioning : replacement ewe lambs, empty and accelerated ewes, cull ewes.

This tool integrate an economic simulation that leads to the gross margin, with all itÕs analysis cri- terions. An illustration is given, in a precise context, presenting the way we are using this tool.

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Références

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