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LE CLAPIER À LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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LE CLAPIER À LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ

un lieu au destin singulier h

de 1899 à nos jours

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PRÉFACE ...4

UN LIEU ANCRÉ DANS L’HISTOIRE ...6

LA CRÉATION DU PETIT SÉMINAIRE ...8

LA CONSTRUCTION DU BÂTIMENT 1899-1902 ...10

LA CHAPELLE 1899-1906 ...12

LE 140E RÉGIMENT D’INFANTERIE 1913-1915 ...14

L’HÔPITAL SANITAIRE 1915-1920 ...16

LE FOYER - L’IDÉE DE CRÉER UN ORPHELINAT 1923-1929 ...18

IMPLANTATION DES BÂTIMENTS & SERVICES ...20

LE FOYER - LA RENTRÉE EN 1929 - LES CÉRÉMONIES ...22

L’ORGANISATION DE L’ORPHELINAT 1929-1950 ...24

L’ENSEIGNEMENT AU FOYER DANS LES ANNÉES 1960...26

LE SPORT - L’ÉDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE ...28

LES DIFFÉRENTES GÉNÉRATIONS 1929-1971 ...30

HENRI GROUES DEVENU L’ABBÉ PIERRE 1942 ...32

LE NOUVEAU FOYER 1974 - LE CET 1974-1983 ...34

AUTEUIL DE 1987 À NOS JOURS ...36

BIBLIOGRAPHIE & SOURCES...40

SOMMAIRE

Jean-Claude Finand, Roger Leon, Roger Poletto Amicale des anciens élèves du Foyer Départemental

Les dirigeants des apprentis d’Auteuil et de l’Amicale des Anciens Élèves avec Jean-François Hartenberger, Directeur

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La carte de Cassini, qu’il serait plus juste de nommer la carte des Cassini puisqu’elle tient son nom d’une famille de quatre géographes italiens installés dans le royaume à la fin du XVIIe siècle, est la première grande entreprise cartographique couvrant l’ensemble du territoire français.

Extrait (page 47) de “Recherches historiques sur La Côte-Saint-André, pour servir à l’histoire générale du Dauphiné”

par l’Abbé L. CLERC –JACQUIER – Jardinet, Libraire-Éditeur - 1853 Nous sommes sous la Révolution, le culte est interdit.

« Encore un trait qui décèle combien le cœur des Côtois était naturellement chrétien et susceptible de sentiments élevés, même à cette époque de tant de dévergondage et d’avilissement moral. M. L’abbé Chapuis, mort curé de Voiron en 1838, cet homme … avait choisi La Côte pour un des principaux théâtres de son zèle apostolique. Que de fois on l’y a vu, pour se dérober aux trop pressantes étreintes des amis de la fraternité et de la liberté, glissant sur les toits avec l’agilité de l’écureuil, ou bien passant de longues journées tapi dans le manteau d ’une vaste cheminée de la maison Jacquier, au hameau des Meunières ; et de là, à la faveur des ténèbres, sous des déguisements glorieux aux yeux de la foi, courir consoler, bénir, absoudre, consacrer ou baptiser, surtout dans une grange du Clapier. C ’est sur son emplacement que s’élève aujourd’hui la maison de campagne du Petit Séminaire. »

PRÉFACE

L

es bâtiments de l’ancien Petit Séminaire de La Côte-Saint-André, construits sur la « colline du Clapier », ont connu un destin singulier.

Après plus de 120 ans d’existence, dédiés essentiellement au service de l’éducation, ce lieu chargé d’histoire a accompagné celle du XXe siècle.

Tour à tour, petit séminaire, caserne, hôpital militaire puis hôpital sanitaire, orphelinat et Foyer départemental, collège d’enseignement technique… Ces bâtiments abritent, aujourd’hui, les établis sements de la Fondation d’Auteuil : lieu d’accueil, d’éducation et de formation professionnelle.

Ce livre est le fruit d’un travail d’équipe. Il est largement inspiré de l’exposition « Un siècle d’histoire », financée par la fondation Foujita. Cette exposition permanente est présente sur le site Jean-Marie Vianney – Apprentis d’Auteuil depuis septembre 2020.

L’histoire des bâtiments et des institutions qui les ont occupés est la base de nos recherches.

Nous avons pu avoir accès aux archives de l’évêché, aux archives militaires du Val de Grâce et surtout nous avons obtenu les témoignages écrits, appuyés par des photos, des anciens élèves de l’orphelinat départemental.

Nous avons fait en sorte que cet ouvrage soit largement illustré avec des cartes postales, des documents, des photos, des croquis, qui nous paraissent plus évocateurs que de longs textes.

L’amicale des anciens élèves du Foyer départemental, par le biais de son bulletin de liaison

« Entre-nous », nous a permis de rapporter des souvenirs qui appartiennent à un passé pas encore très lointain.

L’engagement dynamique de Jean-François Hartenberger, avec le support des responsables de JMV – Apprentis d’Auteuil, a poussé les anciens élèves à être dans la transmission historique en partageant un grand moment de culture et de fraternité.

À tous ceux qui nous ont apporté leur concours comme aux auteurs d’ouvrages sur La Côte-Saint- André que nous avons consultés, nous tenons à exprimer notre profonde gratitude.

Pour les générations futures, nous souhaitons réaffirmer l’importance de la transmission de l’histoire dans l’éducation.

Comme le disait Marcus Garvey « un peuple qui ne connait pas son passé, ses origines et sa culture ressemble à un arbre sans racine ».

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➥  HISTORIQUE DES LIEUX

Le couvent des Récollets, situé non loin de la colline du Clapier, dédié à Notre-Dame des Grâces, date du début du XVIe siècle (1517). Dévasté par les Protestants en 1548, il est repris par les Récollets en 1612. Mais les religieux furent dispersés au moment de la Révolution en 1792.

À ce moment, le couvent devient propriété nationale, puis communale.

Le 6 octobre 1806, après les désastres de la Révolution suivis de l’apaisement du Concordat, le mandement de Monseigneur Simon, évêque de Grenoble, annonce l’ouverture du Grand Séminaire à Grenoble, et celle du Petit Séminaire qui devrait commencer « vers la même époque».

Par décret du 28 novembre 1809, Monseigneur Simon est autorisé a acheter à la commune l’ancien couvent des Récollets, pour le prix de 14.000 francs. Le Petit Séminaire peut ainsi s’installer à La Côte-Saint-André à partir de 1809. Il y restera près d’un siècle, jusqu’en 1902.

Pour rappel, le Petit Séminaire est une école formant aussi bien des élèves qui resteront laïcs, que de futurs prêtres. Il a eu une grande importance sociale jusqu’au milieu du XXe siècle. C’était l’un des moyens de s’instruire pour les enfants de la campagne. L’Église prenait en charge leurs années d’études. En 1813, Hector Berlioz alors âgé de 10 ans fut un élève assidu au petit séminaire et y étudia le latin.

En novembre 1894, le Supérieur du petit séminaire, le chanoine Goutarel, reçoit de Monseigneur Fava la mission de reconstruire le séminaire dont les locaux sont devenus insalubres.

La reconstruction d’un nouveau bâtiment est envisagée, non loin de l’ancien, sur la colline du « Clapier », sur un terrain acquis par l’évêché de Grenoble.

➥  AFFECTATIONS SUCCESSIVES DES BÂTIMENTS

 Petit Séminaire

Inauguré en juillet 1902, il ouvre ses portes aux élèves le 22 octobre 1902.

Il ne fonctionne qu’un peu plus de trois ans car le Préfet, en 1906, demande d’évacuer les lieux en application de la loi de séparation de l’Église et de l’État. Les élèves quittent en urgence l’établissement

Après le Diocèse, l’État, la commune puis le département ont été les propriétaires successifs des bâtiments.

 La caserne et l’hôpital militaire

Dès 1913, les bâtiments servent de caserne au 140e Régiment d’Infanterie. Mais, neuf mois plus tard, la guerre de 1914 est déclarée, la caserne se transforme alors en hôpital complémentaire militaire, puis en hôpital sanitaire de 1915 à 1920. Cela devient un des plus grands sanatoriums… En 1920, les bâtiments sont remis à la commune, qui les cède au département.

 L’Orphelinat départemental

En 1929, grâce à la volonté de Léon Perrier, président du conseil général, le bâtiment devient l’Orphelinat départemental, puis le Foyer départemental, bien connu à La Côte-Saint-André. Deux ailes sont adjointes aux bâtiments originels, ainsi que les quelques douze bâtiments annexes au fil des années. Dans les années 60, l’établissement abrite alors 560 jeunes : les élèves sont logés et formés sur place, orphelins de guerre pour la plupart. En 1971, une révolte éclate parmi les élèves marquant ainsi la fin du Foyer départemental. Les élèves furent ensuite dispersés entre divers établissements. En 42 ans, le Foyer départemental a vu passer en ses murs plus de 2500 élèves.

 Collège d’Enseignement Technique

En 1974, l’ex-foyer est transformé en Collège d’Enseignement Technique. Il accueille environ 550 élèves dont 150 internes. En 1983, il sera transféré dans les locaux neufs construits à proximité dans le cadre du Lycée d’Enseignement Professionnel (LEP) de La Côte-Saint-André.

Les bâtiments de l’ancien Foyer appartiennent au département de l’Isère. À partir de septembre 1983, ils sont désaffectés. Le problème de la réaffectation de ces locaux se pose donc. Le Conseil Général lance une réflexion sur le devenir de cet ensemble immobilier.

 Les Apprentis d’Auteuil

En mars 1987, le sénateur Boyer propose au Conseil Général le projet d’accueillir l’œuvre d’Auteuil dans l’ancien orphelinat.

Tour à tour petit-séminaire, caserne, hôpital militaire, orphelinat et Foyer départemental, Collège d’Enseignement Technique, les bâtiments abritent aujourd’hui les Établissements Jean-Marie Vianney de la fondation d’Auteuil, lieu d’accueil et de formation professionnelle pour mineurs et majeurs en grande difficulté sociale.

La boucle est bouclée... ce bâtiment construit exclusivement avec des fonds privés, retrouve aujourd’hui sa

120 ans d’histoire … 1899-2019.

Les bâtiments de l’ancien Petit Séminaire de La Côte-Saint-André ont connu un destin agité depuis plus de 120 ans d’existence,

reflet de l’évolution de notre société au cours du XX

e

siècle.

UN LIEU ANCRÉ DANS L’HISTOIRE

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➥  Le 6 juillet 1899, la première pierre du Petit Séminaire de La Côte-Saint-André est posée par Monseigneur Armand-Joseph Fava, évêque de Grenoble, il est dédié au Sacré-Cœur de Jésus.

Le bâtiment a été construit assez rapide ment en trois ans, grâce à une souscription. De nombreux donateurs sont de la région, les gros travaux sont donc terminés en 1902.

➥  Le 23 juillet 1902, bénédiction du Petit Séminaire par Monseigneur Paul-Émile Henry.

➥  Les premiers élèves effectuent leur rentrée le 22 octobre 1902. Le Petit Séminaire va ainsi accueillir des élèves jusqu’à la rentrée de 1906, date à laquelle se produit un véritable cataclysme.

➥  le Petit Séminaire est une école formant aussi bien des élèves qui resteront laïcs, que de futurs prêtres. C’était l’un des moyens de s’instruire pour les enfants de la campagne.

LA CRÉATION DU PETIT SÉMINAIR E

Le Petit Séminaire en 1904 - vue côté Sud – les Tilleuls

➥  Depuis 1893, le ministre Raymond Poincaré, avait décidé d’ajouter au programme des exercices militaires, pour les élèves du cours moyen et supérieur des écoles primaires publiques, le tir à 10 mètres à la carabine Flobert. Un championnat

annuel de tir scolaire des écoles primaire est organisé par « l’Union des Sociétés de Tir de France. »

➥  Obéissant aux arrêtés qui invitaient les enseignants à la création de petites sociétés scolaires de tir, les responsables du petit séminaire créèrent une classe de tir qui fut dissoute en 1904.

➥  Le 11 décembre 1906, une lettre du Préfet enjoint au personnel de se disperser et de vider les lieux, en application de la loi de séparation de l’Église et de l’État et du décret du 1er décembre 1906 sur la désaffection des séminaires et la confiscation des bâtiments.

➥   Le samedi 15 décembre 1906, soit quatre jours plus tard, le supérieur, le Chanoine Goutarel, renvoie les élèves dans leur famille.

➥  L’expulsion officielle a lieu le jeudi 20 décembre 1906 à 6 heures du matin dans la froidure de la nuit par le commissaire de Vienne et M. Magnan, receveur de l’Enregistrement. Si bien que le bâtiment tout neuf n’a servi qu’un peu plus de trois ans en tant que nouveau séminaire ! On reste surpris par la rapidité de l’administration : à peine 20 jours s’écoulent entre le décret et son application !

Pour remercier la population de ses té moignages d’attachement, le Chanoine Goutarel, signa une affiche placardée sur les murs qu’il quittait :

En 1894, devant la vétusté des bâtiments de l’ancien séminaire « des Récollets », la construction d’un nouveau bâtiment est envisagée, non loin de l’ancien, sur la colline du « Clapier » sur un terrain acquis par l’évêché de Grenoble.

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Les élèves du petit séminaire en 1904

Les élèves du Bataillon scolaire en 1902

« un siècle de relations courtoises ne peut s’oublier…

Que Dieu pardonne à ses ennemis, qu’il répande ses bénédictions sur la ville

et ses habitants et qu’il ramène bientôt ici ceux

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Le Petit Séminaire en construction du 6 juillet 1899 au 23 juillet 1902

LA CONSTRUCTION DU BÂTIMENT 1899-1902

➥ En 1895 Le projet est confié à l’architecte Paul Pérouse de Montclos (1865-1934).

Isérois, il est issu d’une lignée d’architectes très connue encore de nos jours.

Après 8 années à l’École des Beaux-Arts, il s’installe à Lyon entre 1895 et 1906. C’est à cette époque qu’il obtient l’étude et la réalisation du vaste projet de construction du Petit Séminaire de La Côte-Saint-André.

Ce jeune architecte de 30 ans a réalisé une œuvre esthétique de qualité et moderne pour l’époque.

Le clergé avec fierté dit à propos du Petit Séminaire

de La Côte-Saint-André :

« Il est nôtre, bien nôtre, ce séminaire de La Côte, ayant été construit

sur notre propre terrain et avec nos seuls deniers, sans qu’il en coûtât un centime

à l’État. »

En 1894, Le Supérieur du séminaire le Chanoine GOUTAREL, reçoit de Monseigneur FAVA la mission de reconstruire le séminaire.

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➥  Paul Pérouse de Montclos est donc connu comme architecte à Lyon, dans le Rhône, entre 1895 et 1906. C’est à cette époque qu’il obtint l’étude et la réalisation du projet de construction du Petit Séminaire de La Côte-Saint-André.

➥  L’adjudication des travaux est donnée le 27 août 1898.

Le budget : 100 000 francs du clergé, 100 000 francs des fidèles, le reste étant financé par le supérieur lui-même ainsi que des dons de paroissiens. L’État ne donna rien.

➥  Le 16 juillet 1899, bénédiction et pose de la première pierre du Petit Séminaire par Monseigneur Fava.

➥  Le 23 juillet 1902, bénédiction du Petit Séminaire par Monseigneur Henry.

➥  Les travaux de gros œuvre dureront du 6 juillet 1899 au 23 juillet 1902. D’autres travaux comme la finition du clocher se feront jusqu’en 1904.

Références

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