L'EDUCATEUR
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peut-on en enseignant le dess!in sous l'angle é'largi
de
l'initiation artistique, permettre à l'enfant dei {aire en même temps le pro- gramme1 de dessin indispensabl0e1 à la scola- rité ? Sans• nul doute, oui. Il en va du desi- sin d'examen (perspective, croquis1 coté, dé- coration) comme des dates d'Histoir.e1 ou de la nomenclatuve> géographique.Le·s méthodes nouvelles ont modifié l'en- seignement de L'Histoir.ei et de la Géographie, leis vend:vnt plu& viva.ntes., plus attrayantes tout au long de l'année. Mais le moment de l':examen v•enu, il est des dates hipt.oriques, des noms de neuves, de montagne'S, des défi- nitions· à acquérir coûte que coûte.
Rapidement, on consent donc, pendant 3 ou 4 semaines, à fair:e• du bour•rage qui per- mettra à L'enfant d'êtve: en possession du bagage nécesmire ·à l'examen. on· avale• de même, de temps en temps, une• 'bonne purge indispensable à la santé ... En matière de des- sin, que'lques séances Buffisent pour initier un
candidat- au C.E.P. au croquis coté ·et aux lois de la perspectiv•el quand le candidat a, par arneur:s, acquis une dextérité étonnante à manier le crayon. L'initiation du dessdn de décoration n"est de: même· qu'un jeu. Rie'dou- ter qu'un enfant qui sait réaliser de beaux paysages, d.EJ be•lles natures mortes, des per- sonnages, ne sache, pas dessiner un .marteau ou une pile1 de liVl'~. c'est avoir d'inutiles a'préhensions. C'est un peu comme si ron craignait qu'un grand chanteur n'auive pas à monter la gamme ...
Essayons de sortir du oercle fermé de notre esprit primaire1 qui ne se comporte1 qu'ern fonction de cette frontiè11e arbitraire du p11e~
mrer examen. Faisons un ·effort pour voir la totalité de la viEJ là où d'aucuns1 ne voient que1 les quatve1 murs d'une éco~e· et la liste des matières au programme'.
Sorti de la :salle de classe, l'EJDfant .s~ re- plonge dans Lei courant de vi:e. qui le modèle ou Ie· déforme. C'est faire vraiment œuVI"e d'éducation que d'éveiller sa sen:sribilité en re rendant apte à sentir le beau côté' des choses. Le véritable éducateur n'€st pas celui qui limite son action au){ heureis strictes de son servic·e : c'est celui qui a charge d'âme et qui, au-delà des horairE's, :sait reprendre contact av<:c l'enfant •E-t continuer l'élargis- sement. d·es données que• les programmes mi- nimisent et. ioclérosent.
L'impuissance à sentir l'œuv;te d'Art 1elSlt une infé.riorité flagrante. pour celui qui en
est affligé. La vie· la plus quotidi-tnnei peut être· einbefüe: par la compréhension d"une he'11e· symphonie, d'un beau pay.sage, d'une.
œuvrei d'Art. Il •Est du devoir dei l'éducateur d"évemer de bonne heure les aptitudes .supé- rieures de l'enfant., car ·eneis s·eront demain lEs exigences intellectuelles dE1 l'homme•. -
E. FREINET.
VIE DES COMMISSIONS DE L'INSTITUT
COMMISSION 32 : ·RADIO
Alors que le domaine de· la Radio s"étend de plus en plus chaque jour, il est inconcevable que !'Ecole Moderne demeure fer_mée à la Radio.
Certes, iJ. y eut avant-guerre des essais plus ou.
moins réussis de radio-scolaire (et nous serions heureux si des camarades les rapportaient dans L'Educateur), mais je crois qu'à l'heure actuelle tout est à reprendre par la base dans ce domai- ne, comme dans beaucoup d'autres, d'ailleurs.
C'est pourquoi, au récent Congrès de Dijon, la Commission de la Radio a tracé les grandes 'lignes de son plan de travail. (Voir Educateur,
R'· 13 du i•r avril 1947, p. 314).
La Commission de la Radio renouvelle son
appel et demande : .
1 o Aux camarades spécialistes de la Radio (et ils sont nombreux : bricoleurs, amateurs, tech- niciens avertis même) de s'inscrire à cette Com- mission afin de rechercher l'appareil qu'il• nous faut dans nos classes (appareil déjà existant
·dans le commerce ou construit en série d'après nos pbns).
2° A tous les eamarades qui le désirent de fournir toutes suggestions utiles sur le choix et la composition des programmes de Radio-sco- ,. !aire. (Un contact pourrait être établi avec les
Commissions ~usique et Disques, Education po- pulaire, Lecture pour enfants, Livres d' enfarits, Théâtre, etc ... pour l'élaboration des program- m<>s ... ) .
3° Aux camarades qui « utilisent " la Radio dans la classe, de nous faire bénéficier de leur expérience af'in que nous puissions réaliser et mettre au point fine brochure B.E.N .P. qui tr<J.i- terait de la «technique d'écoute ll à !'Ecole.
A0 A tous nos adhérents qui le peuvent de nous mettre en rapports avec des spécialistes metteurs en ondes, réalisateurs de montages, directeurs et speakers de postes régionaux no- tamment.
Adresser adhésions, w:ticles, suggestions, etc ...
ne pas omettre d'indjquer à. quelle sous-commis- sion - technique, program.mes, pédagogie de }a Radio scolaire - on désire plus particulièrement collaborer) au responsable provisoire de la Com- mission 32 Radio : Marcel Brunel, rue Séverine, Arles (B.-du-R.). et à Dufour, ii;istituteur à Flà- vacourt (Oise), qu,i fera· so.n possible pour tirer chaqne mois un bulletin intérieur destiné aux memb.res de la Commission.
SOU~-COMMiS5ION DES
CLAf:l;ISES DE PERFECTIONNEMENT Je serais heureux que le8 camarades de notre
~du&>commC:~n fass12nt d.iligence pour iair"' cir-
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L'EDUCATEURculer le « cahier roulant ». Je serais très heureux de le recevoir ~vant les vacances de juillet afin de pouvoir établir le rapport d"ensemble pour reprendre le travail d"un bon pied à la rentrée d'octobre.
Le responsable : RAuscHER, à Cernay (Ht-Rhin),
J. C.E. M . F .
Groupe départemental du Haut-Rhin
Délég!lé : RAUSCHER, Cernay (Haut-Rhin) Le 19 avril dernier une douzaine d'impri- meurs ont0 décidé, !or~ d'une réunion tenue à Mulhouse, la création d'un groupe départemen- tal. Le .groupe éditera une Gerbe départemen- tale et travaillera en liaison intime avec la Com- mission des Pays bilingues et la Commission du Plan de travail général, à l'élaboration du fichier vocabuJ.aire, dont tout le monde recon- naît l'urgence ,et la nécessité.
Le 22 mai, eut lieu la deuxième réunion de travail.
Le 24 mai, notre groupe participa par un exposé sur « l'expression libre » et une exposi- tion du matériel, des diverses brochures et édi- tions de la ·c.E.L. et de journaux scolaires de tous les coins de France. à la séance inaugurale du Cercle d"Etudes de !"Enfant et de !' Adoles- cent du Haut-Rhin. Nous tenôns à remercier les' organisateurs de cette séance de. nous avoir don- né l'occasion de nous manifester publiquement.
Grâce à la C.E.L. que nous remercions aussi, nous avons pu distribuer, vendre et prendre commande des B.E.N.P., des B.T. et des Enfan.
tines. Les camarades du Groupe ont pu répon- dre à de multiples questions et documenter l·es collègues sur les techniques Freinet.
Et voici nos projets :
12 juin : réunion de travail à Mulhouse-Dornach.
26_juin : séance d'information (non de propagan- de) ; le matin, pour Mulhouse-ville; l.'après- midi, pour Mulhouse-campagne. - 3 juillet : séance d'information à Cernay pour
les collègues des arro>Jdissements de Tlr.im
et de Guebwiller. '
Que les camarades du Haut-Rhin qui s'inté- ressent aux techniques Frein et veuillent bien se faire connaître ·au délégué départemental ou à
·II. Bastian, instituteur à DietwilJ.er (Haut-Rhin).
LA JOURNÉE DES JEUNES A ÉPINAL
Le· G1oup2• des J[um:s du S. N. des Vosg·e.s
s'est réuni le 22 mai. En cette occasion et En accord avec le Groupô Vosgi-en d'Education
Nouven~-. c'est une b:r:2 Journé.:; Pédagogi- que oui fut organisée. Et de nombreux cama-
1-ades <( main.~ jwn2s » rn pressai.mt ce: jour-
là dans la saH:· de confénncc· et dans le couloir. Notre camarad2 La' lemand. au cours
I
dE' la matiné-2, exposa les rai.sons •Essentielles de nos technique:~1 modernrn d'éducation, tn- sistant surtout sur rexprasion et la libéra·
tion de l'activité spontanée de.·s_ é':èv•Es, et il- lustrant son exposé par d:.s -E~emples con- cl'Ets. La salle· d'exposition,< de son côté, donnait un aperçu des réalisations eff·e·ctuées dans tous. le<- domaines ; mais on y re- marquait particulièrEment lm travaux d'ob- Eervation. Sans di:continuer, jusqu'à une· hEUriei avancée· -c:k 'l'après-midi, de.s camara•
des vinrent poser des questions.
La plupart d':s collè~ms, trè.s •Empressés, demandent à ce qu,, bi·entôt urue1 autre· jour·
!We :soit consacrée à des démon~trations pra·
tiques, .et c'est désormais· l'obj•e-ct.if qui sa pos.o; d€vant notrie' camarade· Fèv•E'. délégué de l'Lnstitut dans les Vosges.
COMMISSION DES SCIENCES
Les "amarades collaborant au Musée techno- logique ·et ceux qui ont· soHicité la carte de corr.espondant du Vivarium, sont d"office ins- crits à la Commission des Sciences (n° 24). Cela nÏmplique aucune obligation mais un devoir : celui de participer dans la limite des disponi·
bihtés, aux travaux de la Commission des Sciences.
Camarades de la Commission 24, envoyez.
nous des suggestions, .faites-nous part de vos initiatives. Le bulletin· intérieur publiera les unes et les autres.
HENRI GUIL.LARD, Villard-Bonnot {Isère).
PRÉPARATION DE B.T.
En vue d~ la préparation d'une B.T. sur le ver à soie, je serais reconnaissant ,aux camarades de la région du Midi et des Cévennes qui pour- raient me documenter.
Aux COLLÈGUES DES ARDENNES
Des recherches faites sur 1 "industrie ardoisière en Basse-Bretagne m'ont fait découvrir que de nombreux Ardennais étaient venus chez nous · continuer leur métier de << peroyeur J> ou tail- leur d"ardoises au début de la Révolution.
L"un d'eux, Nicolas Parlier, originaire de Cha- puigné (Ardennes) s'installa à Saint-Hernin (Fi- nistère) dont il devint le maire (1802-1806).
Le nom de Parlier, très commun dans ma ré- gion où la famille a fait souche, est-il toujours porté dans les Ardennes ? Je remercie d'avan- ce les collègues qui·, voudraient bien m'éclairer sur ce point. - GEORGES THO.YJAS, Kergloff (fi·
nistère).
QU
pourrais-jè" trouver un pantographe ? - Mlle Roux; institutrice, Chorges (Htes-Alpes).V ENDS, q1use double emploi, Nardigraphe Export, neuf. S'adresser Maurice Colson, instituteur, Chamb_ly (Oise).