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Je m appelle Yvette, j ai 94 ans et je n ai pas de surnom. J ai habité à plusieurs endroits mais surtout à Châlons. Je me souviens de mes vacances

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Je m’appelle Jacqueline, je n’ai pas de surnom. J’ai grandi à Châlons. Je me souviens du magasin de vélos de mes parents, de l’atelier de mon père, de la pension Eugène Napoléon, place des Nations à Paris. Je me souviens aussi d’avoir souffert d’une double-bronchopneumonie et du docteur Lafiti qui m’a sauvée.

J’aime le bleu, le vert pâle, et d’autres couleurs pastel. Je n’aime pas le noir, ça ne me va pas !

Si j’étais au restaurant, je commanderais des langoustines à la sauce je ne sais pas comment, les plats traditionnels des régions et je boirais un petit vin blanc du pays où je serais.

J’aime me promener, faire des voyages en voiture dans le Jura, le pays de mes parents et en Auvergne, le pays de mes beaux-parents. J’aime faire la cuisine et les gâteaux, tricoter des pulls over pour toute la famille et même des petits napperons.

Je n’aime pas tripoter la terre comme la grand-mère de mon mari et je n’aime pas jardiner.

Aujourd’hui, j’ai 102 ans. Je souhaiterais sortir de temps en temps pour voir autre chose, les jours où il fait beau.

(2)

Je m’appelle Yvette, j’ai 94 ans et je n’ai pas de surnom. J’ai habité à plusieurs endroits mais surtout à Châlons. Je me souviens de mes vacances dans la Meuse, de ma meilleure amie depuis l’école primaire, Jeanine Brochart et de tous les moments amicaux que nous avons partagés, qui me manquent.

Oh, non, je n’ai pas de couleur préféré ! Cela dépend des jours !

Si j’étais au restaurant, je commanderais un bon pot au feu en famille avec mes filles et je boirais du Champagne mais en petite quantité.

J’aime sortir, me promener, lire, profiter du soleil et profiter de mon lit.

J’ai 94 ans et je sens toujours ma mère à côté de moi.

Mon rêve et que mes petites filles soient heureuses en ménage… Si elles sont prêtes un jour !

(3)

Je m’appelle Marie Angèle mais vous pouvez m’appeler Marie.

Je suis née il y a de cela 101 ans, en Charentes. Je me souviens de la générosité des gens. Je me souviens quand j’arrachais l’herbe du jardin avec papa et maman, de mon certificat d’études obtenu à 12 ans avec la mention Bien. Je me souviens aussi qu’ensuite, je n’ai pas pu continuer mes études et que j’ai appris à coudre chez les bonnes sœurs. J’aurais aimé être institutrice.

Je revois mon père en extase devant son patron, sous la pluie, alors que ce dernier s’abritait sous un parapluie. J’ai voulu apporter un parapluie à mon père mais ma mère m’a retenue par la manche. Ça ne se faisait pas.

Je n’ai pas de couleur préférée mais je m’habille toujours en sombre car je n’aime pas être remarquée.

Si j’étais au restaurant, je commanderais un beef steak avec des frites faites par maman et un verre de vin rouge. Je prendrais des fruits en dessert.

J’aime la famille, les enfants, jardiner, la nature, la lecture. Je n’aime pas les gens qui ne s’occupent pas bien de leurs enfants.

J’aimerais que mes nièces et mes neveux réussissent leurs études.

(4)

Je m’appelle Jacqueline mais vous pouvez m’appeler Jackie. J’ai grandi dans le Lot- et-Garonne. Je suis allée au collège à Marmande puis j’ai travaillé à Paris, à la Caisse d’Allocation Familiale, grâce à un oncle qui était policier. J’ai pu obtenir une bourse et passer mon diplôme d’assistante sociale. J’ai 92 ans. J’ai besoin d’être entourée.

La nuit, je voyage beaucoup. J’ai oublié ce que j’ai fait hier mais je me rappelle de beaucoup de détails de ma vie. De beaucoup de personnes avec qui j’ai travaillé.

Si j’étais au restaurant, je commanderais un beef steak avec des frites et des échalotes. Puis une tarte aux fraises. Je boirais un vin de Bordeaux mais pas n’importe lequel.

C’est difficile de vieillir, de ne plus servir à grand-chose.

(5)

Je m’appelle Geneviève, j’ai 96 ans. Mes tantes m’appelaient Ginette mais il y a longtemps que l’on ne m’appelle plus comme ça.

J’ai grandi en Haute-Marne, dans la région parisienne puis à Châlons-en-

Champagne. Mon enfance n’a pas été tellement heureuse. Ma belle-mère m’a mal accueillie alors que je n’étais qu’une enfant. J’aimais bien aller dans le jardin. Je me souviens aussi, bien sûr, du début de la guerre. A ce moment-là, j’étais dans un hôpital, en Haute-Marne.

Quand j’étais enfant, j’aimais bien le rouge, mais maintenant, je préfère le vert.

Si j’étais au restaurant, je commanderais un bon steak du boucher avec des frites et un gâteau au chocolat, le tout arrosé d’un vin de Bordeaux.

J’aime beaucoup bricoler dans une maison, colorer des images, voir éclore les jonquilles au printemps.

Je n’aime pas les gens qui se disputent et j’aimerais que l’époque soit en paix.

(6)

Je m’appelle Odette et je n’ai pas de surnom. J’ai grandi à Châlons-sur-Marne.

Lorsque nous étions enfant, nous allions tous les ans au Jard, à l’automne, ramasser des marrons. On faisait des bonhommes avec des allumettes et des colliers. Nous étions deux sœurs. Je revois encore papa nettoyer sa voiture, je collais mon nez contre la vitre et lui, posait l’aspirateur et aspirait mon nez à travers la vitre, c’était rigolo ! Je me souviens de ma première entrée à l’école, à 5 ans, on apprenait les lettres et à lire sur le livre de Lili. Je me souviens aussi que mes parents ont acheté une maison en 1936, à Châlons-sur-Marne, quatre ans avant ma naissance.

Si j’étais au restaurant, je commanderais une gaufre au sucre.

J’aime les couleurs jaune et orange car elles sont celles de la lumière, les chats, les oiseaux, apprendre des nouvelles choses. Je m’intéresse à tout. J’aime aussi la haute gastronomie, les fleurs, la nature, le jardin, la musique classique et le théâtre.

Je n’aime pas les gens qui se disputent et encore moins ceux qui se font la guerre.

Parce que nous sommes riches de notre diversité.

Je n’aime pas non plus les mensonges et les gens qui trichent.

Mon rêve serait de savoir jouer du piano !

(7)

Je m’appelle Karmen et je n’ai pas de surnom. J’ai grandi dans le sud-ouest, entre Toulouse et Bordeaux. J’ai 92 ans et je me souviens d’une enfance compliquée où je devais garder des enfants. Je disais que je faisais « l’élevage de bébés. » Des fleurs, il y en avait partout, même sur la route. Des animaux aussi, on en avait beaucoup et lorsqu’un oiseau tombait de son nid, je lui sauvais la vie. J’aime les couleurs en général, tout ce qui est coloré.

Si j’étais au restaurant, je commanderais un café et un jus de fruit parce que ce n’est pas l’heure de manger.

J’aime les enfants, les animaux, les fleurs, ma chienne Orlane qui vit chez mon fils.

Je n’aime pas quand les gens font semblant ou qu’ils mentent.

Mon rêve serait de refaire de l’art floral car j’aime beaucoup ça.

(8)

Je m’appelle Christelle et mon surnom est Cricri. Je suis animatrice et j’ai 49 ans.

J’ai grandi dans l’Aube et je me souviens encore des vacances passées avec mes cousins, chez mes grands-parents paternels, dans le village de Crésantignes. Nous dormions tous dans la même chambre, le soir, on faisait des batailles de polochons.

Il y avait un poêle à bois et un pot de chambre. Nous allions chercher le lait à la ferme et on on jouait dans la paille ou bien à la balançoire accrochée à sa corde. Il y avait un poulailler, des lapins, des chats et pour moi, c’était le bonheur !

Les gâteaux étaient faits avec de la crème de lait qui bouillait sur la cuisinière à bois, on se lavait dans la bassine et on faisait la vaisselle sur la pierre à eau. On aidait notre grand-père au jardin, on mangeait des framboises, des cassis, des fraises, des groseilles… On allait aussi chiper les pommes du voisin et on se faisait gronder par notre grand-mère Louise.

J’ai eu beaucoup de chance de connaître mes quatre grands-parents.

Ma couleur préférée est le vert, elle m’évoque la nature, la forêt et l’espérance ! Si j’étais au restaurant, je commanderais du poisson car je le préfère à la viande.

J’aime les gens, la tendresse, l’amour de l’autre, la musique, la peinture, la nature et par-dessus tout, mon mari !

J’aime le printemps quand tout semble se réveiller, les repas entre amis, les soirées où l’on fait la fête jusqu’au bout de la nuit. J’aime aussi l’art japonais du crochet que je pratique, et que l’on nomme amigurumi et lire le soir, avant de m’endormir.

Je n’aime pas les épinards, les discordes, voir les enfants malheureux ou des personnes tristes.

Mon rêve serait d’acquérir un chalet pour créer mon atelier d’art thérapie dans mon jardin et y accueillir des personnes fragilisées ; leur offrir un moment de bien- être grâce à l’art.

Être entourée d’animaux et avoir des alpagas.

(9)

Je m’appelle Françoise, j’ai 84 ans et je n’ai pas de surnom.

Je ne dirais pas que je n’aime pas lire mais je ne lis pas.

Je suis née à Vertus, nous étions cinq enfants mais la grande est décédée alors qu’elle avait 7 ans et je ne l’ai pas connue. Maman accouchait à la maison. Je n’ai pas de couleur préférée.

Je me souviens que nous n’avions pas de salle de bain et que l’on se lavait à la cuisine.

Si j’étais au restaurant, je commanderais simplement une gaufre car je n’ai pas très faim. J’aime bien la marche, le tricot.

Je n’ai pas de rêve en particulier, je souhaite seulement être au calme et que l’on me fiche la paix.

(10)

Je m’appelle Germaine et je n’ai pas de surnom.

Je ne dirais pas que je n’aime pas lire mais je ne lis pas.

J’ai grandi à Saint-Germain où je suis née, il y a de cela 88 ans. Nous étions cinq à la maison. Papa travaillait sur les routes. Il jouait du volant et je jouais avec lui.

On n’avait pas de salle de bain, on se lavait dans la cuisine.

Je n’ai pas de couleur préféré.

Si j’étais au restaurant, ce soir je prendrai une gaufre au sucre avec un café. J’aime bien chanter et je n’aime pas la télé.

Je n’ai pas de rêve, je préfère vivre au jour le jour.

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