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Je crois en Je sus-christ son Fils unique notre Seigneur

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Soirée « Je crois » du 11 février 2019 – © Groupement paroissial de Montrevel

Je crois en Je sus-Christ

son Fils unique notre Seigneur

Introduction

Lors de nos premières rencontres, nous avons pu réfléchir sur la première partie du « Je crois en Dieu ».

Nous avons découvert que Dieu est un Père aimant tout-puissant, qui est le créateur du Ciel et de la Terre.

Nous continuons en arrivant dans une deuxième partie de la profession de foi au cours de laquelle nous allons réfléchir sur Jésus. N’oublions jamais que la foi chrétienne c’est en premier lieu entrer dans une connaissance affective, personnelle et communautaire, de la personne de Jésus. C’est par lui, nous l’avons vu lors de notre première rencontre que nous découvrons que Dieu est Père !

Dans l’entretien de ce jour nous allons donc regarder les différents mots du titre de cette soirée.

Nous allons commencer en méditant sur un geste que nous faisons chaque jour et qui nous introduit dans le mystère de Dieu en lui-même. Il s’agit du Signe de la Croix.

Puis, dans un deuxième temps, nous verrons le sens de chacun des mots que nous prononçons lorsque nous proclamons que Jésus est Christ et Seigneur.

Saint Paul nous affirme avec force : « Personne n’est capable de dire : ‘Jésus est Seigneur’ sinon dans l’Esprit Saint » (1Co 12,3). Aussi que l’Esprit Saint vienne à notre aide et nous éclaire pour accueillir ce que Dieu veut nous donner dans la révélation de lui-même.

Le Signe de la Croix

Ce geste est un geste essentiel dans la prière chrétienne, et nous le faisons bien souvent tout au long de notre journée. Il est toujours fait au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. C’est un signe qui nous rappelle le cœur de la foi chrétienne : la croix du Christ, sa mort et sa résurrection nous ouvre les portes du salut et nous conduit dans une connaissance du mystère de Dieu qui est Père, Fils et Saint-Esprit.

Ce geste se fait sur tout le corps : en se touchant le front, le ventre, l’épaule gauche puis l’épaule droite. Il est important de bien le faire en pensant à ce qu’il veut nous dire, à ce qu’il porte en lui-même.

La main sur le front, je dis : « Au nom du Père » car Dieu appelle toute mon intelligence, toute ma mémoire.

Il désire que nous gardions en mémoire sa Parole afin qu’elle nourrisse notre intelligence et puisse éclairer notre volonté.

La main sur le ventre, à la hauteur des entrailles, je dis : « et du Fils » car Dieu appelle toute l’intériorité de ma vie. Il désire que nous soyons des hommes intérieurs et non pas superficiels. C’est ce que nous portons au-dedans de nous-même qui doit s’exprimer dans l’extériorité de notre vie. Cette expression passe par notre intelligence et notre volonté.

La main sur l’épaule gauche puis l’épaule droite, je dis : « et du Saint-Esprit » car Dieu appelle toute ma force. Il désire que nous mettions toute notre force dans le service du bien, dans le service de l’amour, dans le service de la miséricorde.

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Soirée « Je crois » du 11 février 2019 – © Groupement paroissial de Montrevel

Avez-vous remarqué que dans ce geste unique nous proclamons que Dieu est Père, Fils et Saint-Esprit ; un seul Dieu en trois personnes. C’est ce qu’on appelle la Sainte Trinité.

Arrêtons-nous quelques instants sur ce grand mystère de notre foi.

Dans notre première rencontre, afin d’entrer dans une compréhension de la toute-puissance de Dieu nous avons pu considérer qu’Il est infiniment aimant car Il est amour. Or, l’amour nous rend dynamique, il nous fait bouger. J’aime quelque chose, je vais le chercher. J’aime quelqu’un, je vais à sa rencontre. Il en va de même pour Dieu qui en lui-même, dans son être même, est amour. Il y a en Dieu, une circulation d’amour qui conduit à des relations et à une communion entre les personnes de la Sainte Trinité : Père, le Fils et l’Esprit-Saint. Il n’y a qu’un seul Dieu d’amour en trois personnes.

Prenons une image afin de nous aider à comprendre. Souvent on présent l’amour comme un feu. Alors appuyons-nous sur cette image. Si vous prenez trois bougies allumées et que vous approchez les flammes les unes des autres, vous n’aurez alors plus qu’une seule flamme bien qu’il y en ait trois.

Un passage de l’Évangile nous révèle ce grand mystère de la Sainte Trinité : le baptême de Jésus.

« Alors paraît Jésus. Il était venu de Galilée jusqu’au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui. Jean voulait l’en empêcher et disait : ‘C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi !’ Mais Jésus lui répondit : ‘Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice.’ Alors Jean le laisse faire. Dès que Jésus fut baptisé, il remonta de l’eau, et voici que les cieux s’ouvrirent : il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et des cieux, une voix disait : ‘Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie’. » (Mt 3,13-17)

Tout en étant bien distinctes, les trois Personnes de la Sainte Trinité sont indissociables l’une de l’autre.

Nous le voyons tout au long de l’Évangile.

 Après son baptême, Jésus est poussé par l’Esprit Saint au désert.

 Jésus va prier souvent seul et lorsque ses disciples lui demandent de leur apprendre à prier, il leur apprend le Notre Père.

Tout cela pour dire que c’est par la personne de Jésus que nous connaissons la Trinité Sainte. Contempler Jésus nous introduit vers le Père : « Celui qui m’a vu a vu le Père » dit Jésus à Philippe qui l’interroge (Jn 14,9). Voir Jésus, c’est voir l’Esprit Saint à l’œuvre : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction », dit Jésus au début de son ministère public ; et il continue en affirmant qu’

« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre » (Luc 4,18.21).

Même si nous ne comprenons pas bien, accueillons ce mystère de la Sainte Trinité dans la foi : un seul Dieu en trois personnes, le Père, le Fils et l’Esprit Saint.

Cela a plusieurs conséquences dans notre vie de foi. J’en relève deux.

 Il y a entre les personnes de la Sainte Trinité une relation qui existe. Cette relation est une relation d’amour du Père pour le Fils, du Fils pour le Père, du Père et du Fils pour l’Esprit Saint et inversement. Cette réalité de la relation en Dieu nous donne de pouvoir nous aussi entrer en relation avec Dieu. C’est d’ailleurs ce à quoi le Fils nous invite lorsqu’il nous donne la prière du Notre Père. Il ne s’agit pas d’une soumission, mais bien d’une relation de personne à personne. Je

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Soirée « Je crois » du 11 février 2019 – © Groupement paroissial de Montrevel

peux dire « Je » à un « Tu », et inversement. C’est fondamental et tout à fait spécifique à la foi chrétienne.

 Les personnes de la Sainte Trinité vivent dans une communion plénière et totale : un seul Dieu en trois Personnes. Dans nos relations les uns avec les autres nous sommes invités à construire une communion qui soit en quelque sorte le signe de celle de la Sainte Trinité. Cela est vrai d’une manière toute particulière au sein des foyers, dans les relations conjugales, et au sein de l’Église où chacun a une place unique et irremplaçable.

Que la Trinité Sainte nous aide par le don de sa grâce à vivre cette double dimension qui nous est ainsi révélée : une relation personnelle authentique et vraie afin d’entrer dans une communion avec Dieu et nos frères.

Jésus est Christ et Seigneur

En regardant le sens de ces trois noms, qui désignent le Fils de Dieu, nous entrerons dans une première compréhension de la personne même de Jésus, le Fils bien-aimé du Père.

Jésus

En hébreux, le nom de Jésus veut dire « Dieu sauve ». Écoutons ce que nous dit l’évangile de saint Matthieu.

« Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit :

‘Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est- à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés’. » (Mt 1,18-21)

La lecture de ces versets nous montre que le nom de Jésus définit à la fois l’identité du Fils bien-aimé - il est Dieu - et sa mission - il est celui qui vient sauver l’homme du péché. Il en résulte qu’en Jésus Dieu récapitule toute l’histoire du salut en faveur des hommes, toute l’histoire de l’Alliance de Dieu et de l’humanité.

Le nom de Jésus est le nom divin qui apporte le salut et il peut être invoqué par tous les hommes. C’est un nom qui vient nous libérer de toutes nos chaînes, de toutes nos maladies, de toutes nos épreuves. Ainsi que nous dit saint Paul dans une hymne magnifique :

« Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu.

Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame : ‘Jésus Christ est Seigneur’ à la gloire de Dieu le Père. » (Ph 2,5-11)

Enfin, notons que le nom de Jésus est au cœur de la prière chrétienne. Pensons d’une manière toute particulière au « Je vous salue Marie ». Au cœur de cette prière, nous trouvons mentionné le nom de Jésus.

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Soirée « Je crois » du 11 février 2019 – © Groupement paroissial de Montrevel

Le saint Pape Jean-Paul II dira que le nom de Jésus est en quelque sorte le centre de gravité du « Je vous salue Marie ».

Christ

Au début de son ministère public, Jésus se trouve dans la synagogue de Nazareth et là il lit un passage du livre d’Isaïe. Écoutons ce que nous en dit l’évangile de saint Luc. Nous sommes donc dans la synagogue :

« On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :

L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.

Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : ‘Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre’. » (Lc 4,17-21)

Christ vient du grec Chrestos qui est la traduction du terme hébreu « Messie » qui veut dire « oint ». Jésus est le Messie, celui qui accomplit l’espérance du Peuple d’Israël, celui qui est envoyé par Dieu pour sauver son Peuple et rétablir d’une manière définitive la royauté de Dieu.

Lors de la Nativité, l’ange a annoncé aux bergers cette naissance de Jésus en disant très clairement :

« Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » (Lc 2,10-12)

Ce n’est qu’après sa résurrection que l’on pourra dire d’une manière plénière que la royauté messianique de Jésus pourra être proclamée. L’apôtre Pierre le dira au soir de la Pentecôte :

« Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude : Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous aviez crucifié. » (Ac 2,36)

Seigneur

Il est bon de rappeler que dire que Jésus est « Seigneur » c’est croire en sa divinité souveraine. Dans la rencontre avec Jésus ressuscité, ce titre de Seigneur devient adoration : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jn 20,28) dit Thomas en reconnaissant Jésus.

Pour qu’à la suite de Thomas nous puissions reconnaître Jésus Seigneur, c’est-à-dire comme étant pleinement Dieu et pleinement homme, nous avons besoin de recevoir l’Esprit Saint.

« Personne n’est capable de dire : ‘Jésus est Seigneur’ sinon dans l’Esprit Saint. » (1Co 12,3)

Cette réalité peut rendre Jésus lointain et pourtant il y a un passage très beau de l’évangile de saint Jean qui vient nous donner le sens profond de ce titre de « Seigneur ». Nous sommes avant la passion de Jésus, il est avec ses disciples pour célébrer la Pâques et voilà qu’il se lève de table et se met à laver les pieds de ses disciples interloqués. Une fois de retour à table, il leur dit :

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Soirée « Je crois » du 11 février 2019 – © Groupement paroissial de Montrevel

« Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. » (Jn 13,12-15)

En venant remplir le rôle de l’esclave, laver les pieds, Jésus nous témoigne ainsi que sa divinité s’exprime pleinement dans le service de l’humanité ! En nous engageant à nous mettre au service des uns des autres, Jésus nous montre comment exprimer à nos frères que nous sommes unis à Lui, que nous le portons en nous et qu’ainsi nous le manifestons au monde.

Envoi

Arrivant au terme de ces réflexions, entrons dans la prière afin demander au Seigneur Jésus de nous envoyer l’Esprit Saint qui nous donnera de le reconnaître.

Commençons par faire un beau signe de croix en nous rappelant dans le fond de notre cœur que nous exprimons par ce geste toute notre foi.

Demandons au Seigneur de savoir accueillir dans notre vie cette dimension trinitaire de notre foi. Qu’ainsi le Seigneur vienne transformer nos relations à Dieu, à nos frères, à nous-même. Que dans cette démarche le Seigneur nous donne d’œuvrer pour la construction d’un monde à la hauteur de l’homme dans toutes ses dimensions.

Demandons à Jésus que, par le don de l’Esprit Saint, nous puissions le reconnaître en vérité, Lui qui est Christ et Seigneur.

Père Pierre Le Bourgeois

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