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RAPPORT INTEGRATION DE LA COMMUNE DE SAINT-POUANGE AU ZONAGE PLUVIAL DE TROYES CHAMPAGNE METROPOLE. Troyes Champagne Métropole.

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INTEGRATION DE LA COMMUNE DE SAINT-POUANGE AU ZONAGE PLUVIAL DE TROYES CHAMPAGNE METROPOLE

Troyes Champagne Métropole

(2)

HISTORIQUE DES REVISIONS

VERSION DATE COMMENTAIRES REDIGE PAR : VERIFIE PAR :

0 19/11/2021 LB HK

Contact(s) Luc BECKER Chargée d’affaires 4 chemin de l’Ermitage 25 000 Besançon - France Tél. 03.81.52.38.38

Fax 03.81.41.09.96 luc.becker@naldeo.com Hervé KOVACIC

Responsable pôle réseaux 4 chemin de l’Ermitage 25 000 Besançon - France Tél. 03.81.52.38.38

Fax 03.81.41.09.96

herve.kovacic@naldeo.com

(3)

Table des matières

1 PREAMBULE ... 6

2 SITUATION DE LA COMMUNE DE SAINT-POUANGE ... 7

2.1 Situation géographique ... 7

2.2 Imperméabilisation des sols ... 7

2.3 Climat ... 8

2.4 Le réseau hydrographique... 8

2.5 Les eaux souterraines ... 10

2.6 Espaces naturels remarquables ... 11

2.6.1 Les ZNIEFF ...11

2.6.2 ZICO ...12

2.6.3 Arrêté préfectoral de Protection du Biotope ...13

2.6.4 Les sites classés ou inscrits ...14

2.6.5 Zone RAMSAR ...14

2.6.6 Réseau Natura 2000 ...15

2.6.7 Parc Naturel Régional ...17

2.6.8 Inventaire ...18

2.7 Urbanisme ... 19

2.7.1 Documents d’urbanisme ...19

2.7.2 Urbanisation future potentielle ...19

2.8 SDAGE ... 20

3 ARRETES DE CATASTROPHE NATURELLE ... 21

4 CONTEXTE HYDROLOGIQUE ET HYDROGRAPHIQUE ... 22

4.1 Station pluviométrique ... 22

4.2 Pluies fréquentes ... 22

4.3 Pluies rares ... 22

4.4 Débit de crue et d’étiage ... 24

5 RESEAUX D’ASSAINISSEMENT ... 25

5.1 Ensemble des réseaux ... 25

5.2 Le réseau pluvial ... 25

6 BASSINS-VERSANTS ... 27

6.1 Type de pollution ... 27

6.2 Moyens d’élimination des pollutions ... 28

(4)

6.3 La perméabilité des sols ... 29

7 ZONAGE PLUVIAL ... 30

7.1 Plan de zonage ... 30

7.2 Prescriptions générales ... 30

7.3 Prescriptions pour la zone A ... 30

7.4 Prescriptions pour la zone B ... 31

8 LA GESTION DES EAUX PLUVIALES ... 32

8.1 Principes ... 32

8.2 Moyens disponibles... 32

8.2.1 Préconisations à introduire au niveau des réglements de zone ...32

8.3 Les techniques alternatives de gestion des eaux pluviales ... 32

8.4 Dimensionnement des ouvrages ... 33

8.4.1 Pluie de référence ...33

8.4.2 Les surfaces du projet ...35

8.4.3 La capacité d’infiltration ...35

8.4.4 La surface d’infiltration ...36

8.4.5 Le volume de rétention ...36

8.5 Guide de gestion des eaux pluviales ... 37

LISTE DES ANNEXES ... 38

(5)

LISTE DES PLANS

Plan des réseaux d’assainissement Source : données TCM,

compléments NALDEO

Plan de zonage des eaux pluviales Source : NALDEO

(6)

1 PREAMBULE

Afin de garantir à la population des solutions de collecte, d’évacuation et de traitement des eaux pluviales, de prévenir les risques inhérents à ces écoulements, de préserver le milieu naturel, Troyes Champagne Métropole a souhaité se doter d’un Schéma Directeur de Gestion des Eaux Pluviales.

Les objectifs de ce Schéma directeur sont de :

· Limiter la pollution des milieux naturels par les rejets d’eaux pluviales et de réduire les volumes ruisselés

· Permettre à l’agglomération de disposer de règles de gestion des eaux pluviales, qui seront intégrées aux documents d’urbanisme et guideront l’instruction des demandes d’urbanisme sur son territoire,

Ce schéma directeur réalisé en 2016, s’est concrétisé par la mise en place d’un zonage pluvial. La commune de Saint-Pouange ne faisait pas partie du périmètre d’étude lors de la réalisation du schéma directeur. Troyes Champagne Métropole souhaite intégrer cette commune dans son zonage pluvial. C’est l’objet du présent rapport.

Le périmètre de ce zonage est celui de la limite administrative de la commune de Saint-Pouange.

(7)

Troyes Champagne Métropole :

Localisation de Saint-Pouange et des communes de Troyes Champagne Métropole

2.2 Imperméabilisation des sols

Le tableau ci-après présente la surface artificialisée de la commune :

Tableau des surfaces artificialisées (source : Corine Land Cover)

L’artificialisation des sols représente 6 % de la surface totale du territoire communal soit 63 ha sur 1003.

L’artificialisation de la commune est faible.

Ha % Ha %

62.8 6% 1003.5 100%

Territoires artificialisés TOTAL

(8)

Cette donnée est à mettre en relation avec l’imperméabilisation des sols et la gestion des eaux pluviales.

L’artificialisation des sols correspond aux sols modifiés de la main de l’homme, ils comprennent donc par exemple des parcs et jardins. Tous les espaces artificiels ne sont pas pour autant des surfaces imperméables. De plus, la résolution d’analyse Corine Land Cover est assez large (par carré de 25 ha).

Le taux global d’imperméabilisation (différent de l’artificialisation des sols) a été calculé. Les surfaces de routes et de toiture ont été sommées puis divisée par la superficie totale du territoire. Le taux d’imperméabilisation de Saint-Pouange est de 14% (environ 140 ha).

2.3 Climat

Une station de suivi météorologique est implantée sur la commune de Barberey-Saint-Sulpice, commune située au Nord de l’agglomération. Les données moyennes sont présentées à travers le graphique ci-après :

Graphique des données climatiques moyennes (Météo France 1971-2012) Le cumul moyen annuel des précipitaitons est de 644,8 mm pour 114,5 jours de précipitations.

2.4 Le réseau hydrographique

Le réseau hydrographique superficiel est très présent sur le territoire comme l’illustre la figure ci-après :

0 10 20 30 40 50 60 70

-5 0 5 10 15 20 25 30

Précipitations (mm)

Température C)

Données climatiques de Troyes

Hauteurs moyennes des précipitations mm

Températures moyennes minimum en °C

Températures moyennes maximum en °C

(9)

Réseau hydrographique superficiel (source : Naldeo, fond de plan IGN)

L’ensemble des cours d’eau fait partie du bassin-versant de la Seine qui traverse le territoire de Troyes Champagne Métropole sur un axe global Sud-Est Nord-Ouest. De nombreuses rivières et fossés zèbrent le territoire. Ils constituent un réseau hydrographique assez dense, exutoire des réseaux d’eaux pluviales, certains d’entre eux sont canalisés.

La commune de Saint-Pouange est traversée par sept cours d’eau dont le principal en linéaire sur la commune est La Hurande. Le ruisseau de Richebourg longeant la zone urbanisée est un milieu récepteur d’eau pluviale. Le tableau suivant présente les cours d’eau parcourant le territoire communal :

Tableau des cours d’eau présents sur la commune (source : AESN)

Cours d'eau Linéaire sur la commune (km) Code Sandre

La Hurande 3.828 F0761000

Fossé 01 de la Pièce Du Saint-Esprit 1.544 F0765102

Fossé 01 du Moulin de Palud 1.183 F0765202

La Fosse Centrale 0.343 F0762600

Ruisseau de l'Etang Neuf 1.876 F0761500

Ruisseau de Richebourg 2.532 F0761550

Ruisseau de Sommard 2.445 F0761570

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Ces cours d’eau font partie de la masse d’eau superficielle intitulée « Ruisseau La Hurande ».

La qualité de cette masse d’eau superficielle est présentée à travers le tableau ci-après :

Tableau des masses d’eau superficielles (source : AESN)

Les états ont été réévalués en 2019. L’état chimique est bon tandis que l’état écologique est moyen. L’objectif est d’atteindre le bon état.

2.5 Les eaux souterraines

Les masses d’eau souterraines définies par la Directive Cadre Européenne sont présentées à travers la la figure ci-après :

Carte des masses d’eaux souterraines (source : AESN)

Code masse d'eau Nom Etat Chimique 2019 Etat Ecologique 2019

FRHR7-F0761000 Ruisseau la hurande Bon Moyen

(11)

Le secteur d’étude est concerné par 2 masses d’eau dont les caractéristiques sont présentées dans le tableau ci-après :

Tableau des masses d’eaux souterraines (source : AESN)

Deux types de masses d’eau sont présentes : alluvionnaire et sédimentaire. Ces masses d’eau sont étroitement liées au contexte géologique du secteur, marqué par la présence de couches d’alluvions et de couches de sédimentation plus anciennes. L’état des masses d’eau est caractérisé par un niveau de confiance élevé en ce qui concerne l’état chimique. Ainsi l‘état médiocre de la masse d’eau Craie du Semonais et Pays d’Othe est attesté. Le paramètre cause du déclassement est lié à des pratiques agricoles (passées).

2.6 Espaces naturels remarquables

Les espaces naturels remarquables sont des zones qui ont fait l’objet d’un recensement et d’un descriptif.

Ces secteurs abritent des espèces et/ou des habitats particuliers devant être préservés. Ces zones sont à intégrer dans les réflexions d’aménagements afin de ne pas perturber les espèces présentes ou de ne pas dégrader les milieux. Pour autant, ce ne sont pas des espaces mis « sous cloche » où rien n’est envisageable. Il convient, dans toute réflexion d’aménagement, de prendre en compte ces espaces sans oublier que l’impact possible ne se limite pas seulement aux limites géographiques des zones naturelles.

Différentes zones naturelles remarquables sont présentes sur le territoire.

2.6.1 Les ZNIEFF

Les ZNIEFF sont des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Flauristique et Faunistique. Une ZNIEFF ne constitue pas une mesure de protection réglementaire mais un inventaire. Il correspond au recensement d’espaces naturels terrestres remarquables. La désignation d'une ZNIEFF repose surtout sur la présence d’espèces ou d’associations d’espèces à fort intérêt patrimonial. La présence d'au moins une population d'une espèce déterminante permet de définir une ZNIEFF. Deux types de ZNIEFF sont distingués :

· Les ZNIEFF de type I, de superficie réduite, sont des espaces homogènes d’un point de vue écologique et qui abritent au moins une espèce et/ou un habitat rares ou menacés, d’intérêt aussi bien local que régional, national ou communautaire ; ou ce sont des espaces d'un grand intérêt fonctionnel pour le fonctionnement écologique local.

· Les ZNIEFF de type II sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes. Elles peuvent inclure des zones de type I et possèdent un rôle fonctionnel ainsi qu’une cohérence écologique et paysagère.

La figure suivante localise les ZNIEFF à proximité de la commune :

Code Nom Surface de la ME

(km²)

Surface sous couverture de la

ME (km²)

Surface des parties affleurantes de

la ME (km²)

Etat de la ME Niveau de confiance de

l'évaluation

Etat de la ME

Niveau de confiance de

l'évaluation

Paramètre cause de déclassement

FRHG209 Craie du Senonais et Pyas d'Othe 4 328.40 1 250.30 3 078.10 MEDIOCRE Moyen MEDIOCRE Elevé Atrazine déséthyl

FRHG218 Albien-néocomien captif 60 943.70 60 943.70 - BON Elevé BON Elevé /

Etat quantitatif Superficie de la masse d'eau

Masse d'eau (ME) Etat chimique

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Localisation des ZNIEFF de type 1 et 2

2.6.2 ZICO

Une Zone d'Importance Communautaire pour les Oiseaux (ZICO) correspond à un site ayant un grand intérêt ornithologique, car hébergeant des populations d'oiseaux jugées d'importance communautaire. Ces zones ont été recensées dans le cadre d'un inventaire national effectué sous l'autorité du ministère de l'Environnement et coordonné par la Ligue pour la protection des oiseaux.

La figure suivante localise les ZICO à proximité de la commune : ZNIEFF 2

ZNIEFF 1

(13)

Localisation des ZICO

2.6.3 Arrêté préfectoral de Protection du Biotope

L’arrêté préfectoral de protection de biotope ou APB est un arrêté, pris par le préfet, pour protéger un habitat naturel ou biotope abritant une ou plusieurs espèces animales et/ou végétales sauvages et protégées. L’APB peut concerner un ou plusieurs biotopes sur un même site ; exemple : forêt, zone humide, dunes, landes, pelouses, mares… L’APB promulgue l’interdiction de certaines activités susceptibles de porter atteinte à l’équilibre biologique des milieux et/ou à la survie des espèces protégées y vivant.

La figure suivante localise les zones soumises à un arrêté de Protection du Biotope :

(14)

Localisation des zones soumises à arrêté de protection du biotope

2.6.4 Les sites classés ou inscrits

Les sites classés ou inscrits (SC et SI) sont des espaces ou des formations naturelles remarquables dont le caractère historique, artistique, scientifique, légendaire ou pittoresque appelle, au nom de l'intérêt général, la conservation en l’état (entretien, restauration, mise en valeur...) et la préservation de toutes atteintes graves (destruction, altération, banalisation...). Ils justifient un suivi qualitatif, notamment effectué via une autorisation préalable pour tous travaux susceptibles de modifier l'état ou l'apparence du territoire protégé.

2.6.5 Zone RAMSAR

L’objectif de la Convention de Ramsar est d’enrayer la tendance à la disparition des zones humides de favoriser leur conservation, ainsi que celle de leur flore et de leur faune et de promouvoir et favoriser leur utilisation rationnelle. Les zones humides sont des étendues de marais, de tourbières, d'eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l'eau est stagnante ou courante.

Les zones humides concernées doivent avoir une importance internationale au point de vue écologique, botanique, zoologique, limnologique ou hydrologique. L'inscription d'un site sur la « liste Ramsar » constitue plus un label qu'une protection en elle même.

La figure suivante localise la zone RAMSAR à proximité de la commune :

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Localisation de la zone RAMSAR

2.6.6 Réseau Natura 2000

Le réseau Natura 2000 concerne des sites naturels ou semi-naturels de l'Union européenne ayant une grande valeur patrimoniale, par la faune et la flore exceptionnelles qu'ils contiennent. La constitution du réseau Natura 2000 a pour objectif de maintenir la diversité biologique des milieux, tout en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales dans une logique de développement durable, et sachant que la conservation d'aires protégées et de la biodiversité présente également un intérêt économique à long terme.

Deux types de sites interviennent dans le réseau Natura 2000 : les ZPS (Zone de Protection Spéciale) et les ZSC (Zone Spéciale de Conservation)

Zone de Protection Spéciale :

La directive Oiseaux de 1979 demandait aux États membres de l’Union européenne de mettre en place des ZPS sur les territoires les plus appropriés en nombre et en superficie afin d'assurer un bon état de conservation des espèces d'oiseaux menacées, vulnérables ou rares. Ces ZPS sont directement issues des anciennes ZICO (« zone importante pour la conservation des oiseaux », réseau international de sites naturels importants pour la reproduction, la migration ou l'habitat des oiseaux). Ce sont des zones jugées particulièrement importantes pour la conservation des oiseaux au sein de l'Union, que ce soit pour leur reproduction, leur alimentation ou simplement leur migration.

Zone Spéciale de Conservation :

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Les zones spéciales de conservation, instaurées par la directive Habitats en 1992, ont pour objectif la conservation de sites écologiques présentant soit :

· des habitats naturels ou semi-naturels d'intérêt communautaire, de par leur rareté, ou le rôle écologique primordial qu'ils jouent (dont la liste est établie par l'annexe I de la directive Habitats) ;

· des espèces de faune et de flore d'intérêt communautaire, là aussi pour leur rareté, leur valeur symbolique, le rôle essentiel qu'ils tiennent dans l'écosystème (et dont la liste est établie en annexe II de la directive Habitats).

Les figures suivantes présentent les Zones de Protection Spéciales les Sites d’Intérêt Communautaire :

Localisation des Zones de Protection Spéciales

(17)

Localisation des Sites d’Intérêt Communautaire

2.6.7 Parc Naturel Régional

Un parc naturel régional (PNR) est créé par des communes contiguës qui souhaitent mettre en place un projet de conservation de leur patrimoine naturel et culturel partagé sur un territoire cohérent (parfois en dehors des limites administratives classiques).

La création d'un parc nécessite une labellisation par l'État et doit concerner un territoire remarquable, dont il est souhaitable de protéger la qualité paysagère et le patrimoine naturel, historique ou culturel. La Charte d'un parc naturel régional définit le programme de conservation, d'étude et de développement à mettre en œuvre sur le territoire, généralement sur une période de 12 ans.

À la différence d'un parc national, un PNR, d'un territoire généralement beaucoup plus vaste, n'est pas associé à des règles particulières de protection de la faune et de la flore. Il ne s'agit pas d'une réserve naturelle, mais d'un espace où l'on recherche un développement respectueux des équilibres, voire une solution de maintien d'activités traditionnelles en déclin.

(18)

Localisation du PNR de la Forêt d’Orient

2.6.8 Inventaire

Le tableau ci-après recense les différents espaces naturels remarquables à proximité de Saint-Pouange :

Tableau des espaces naturels et architecturaux remarquables

Type de Zone N° zone Nom zone

PNR FR80000013 Forêt d'Orient SIC FR2100281 Marais de Villechétif ZICO 00005 Lacs de la Forêt d'Orient ZNIEFF 1 210008917 Prairies de Montaulin

ZNIEFF 1 210008970 Pelouse du haut de la sentinelle à Feuges

ZNIEFF 1 210008948 Prairies et bois entre Rouilly-Saint-Loup et Ruvigny

ZNIEFF 1 210008966 Pinèdes de la Cote des Terres Cocasses et du Mont Equoi à Sainte-Maure et Saint-Benoist-sur-Seine ZNIEFF 1 210002039 Marais de Villechétif

ZNIEFF 1 210015548 Aérodrome de Troyes-Barberey

ZNIEFF 2 210008918 Forêt des Bas-Bois et autres milieux de Piney à Courteranges ZNIEFF 2 210009943 Vallée de la Seine de la Chapelle-Saint-Luc à Romilly-sur-Seine RAMSAR FR7200004 Etangs de la Champagne humide

(19)

Bien entendu, les espaces naturels et les espèces qui les occupent ne connaissent pas les limites administratives. Aussi, des projets d’aménagements peuvent influencer ou impacter les milieux et les espèces même si ces projets ne touchent pas les limites des espaces naturels remarquables.

Le contexte naturel dans la vallée de la Seine est riche et très important. La préservation de ce milieu passe par une bonne gestion des eaux de ruissellement.

2.7 Urbanisme

La commune de Saint-Pouange fait partie du territoire de compétence du syndicat DEPART, porteur du Schéma de Cohérence Territoiriale. Le SCoT de la région troyenne a été élaboré entre 2008 et 2011 et approuvé en 2011. Il a fait l’objet d’une modification approuvée en 2017.

Depuis le syndicat a également repris le suivi du SCoT du Parc Naturel Régional de la Forêt d’Orient. Le nouveau périmètre est appelé Territoires de l’Aube et dispose d’un SCoT approuvé en 2020 (et regroupant les deux SCoT précédents).

Le projet actuel de SCoT repose sur un scénario de « développement démographique mesuré à l’échelle du SCoT ». Il vise la réduction de la consommation d’espace et de lutte contre l’étalement urbain d’au moins 50

% à l’horizon 2035.

Cette orientation participe de manière globale à éviter l’accroissement des surfaces imperméabilisées.

2.7.1 Documents d’urbanisme

La commune de Saint-Pouange dispose d’un Plan Local d’Urbanisme dont la dernière révision date du 18/03/2014. Le PLU affiche une volonté de maîtrise des ruissellements par la limitation de l’imperméabilisation et par la gestion des eaux pluviales à la parcelle.

2.7.2 Urbanisation future potentielle

Quelques zones sont à urbaniser sur la commune. Ces zones s’inscrivent dans la continuité du tissu urbain actuel. Elles sont destinées à la création d’habitation. Le tableau suivant présente les surfaces par type de zone d’urbanisme :

Tableau des surfaces des zones du PLU Zones Surface (ha)

UE 24.3097

UC 70.3911

NP 187.9257

UCH 5.8191

UY 6.2548

A 622.7374

AP 50.5486

NK 18.0694

NHY 6.8685

1AUA 7.2914

1AUB 1.3168

(20)

Les zones AU sont destinées au développement des habitations. Ces surfaces représentent un potentiel de l’ordre de 8,5 ha, soit environ 1 % du territoire de la commune. Le potentiel de développement apparait faible mais cela ne signifie pas pour autant que la gestion des eaux pluviales n’est pas importante.

2.8 SDAGE

Le SDAGE en cours porte sur la période 2016-2021. Il compte 44 orientations et 191 dispositions qui sont organisées autour des objectifs suivants :

· La diminution des pollutions ponctuelles ;

· La diminution des pollutions diffuses ;

· La protection de la mer et du littoral ;

· La restauration des milieux aquatiques ;

· La protection des captages pour l'alimentation en eau potable ;

· La prévention du risque d'inondation.

La réalisation du zonage s’insrit parfaitement dans la réalisation des objectifs. La gestion des eaux pluviales à travers le zonage pluvial permet notamment d’influer sur les pollutions et la prévention des du risque inondation. Il participe également à la préservation des milieux naturels.

L’élaboration du SDAGE à venir est en cours et visera l’atteinte des objectifs suivants :

· La non dégradation de toutes les masses d'eau actuellement en bon état (soit 32 % des masses d'eau superficielles continentales du bassin - cours d’eau et canaux) ;

· Un gain de 20 points supplémentaires de masses d'eau superficielles continentales en bon état écologique (soit un total de 52 % de ces mêmes masses d'eau superficielles en bon état en 2027) ;

· Pour les 48 % restants, l’objectif de bon état des masses d'eau superficielles continentales est visé au-delà de 2027, dans le cadre des exemptions prévues dans le cadre de la directive-cadre sur l'eau (report de délai pour conditions naturelles ou objectifs moins stricts).

(21)

Tableau des arrêtés de catastrophe naturelle (Source : georisques.gouv.fr)

Bien que les cours d’eau soient très présents sur le territoire communal, l’historique ne présente qu’un seul arrêté de catastrophe naturelle, lié à la tempête de 1999.

(22)

Indicatif : 10030001, altitude : 112 m., latitude : 48°19’24"N, longitude : 04°01’12"E

Deux types de pluie sont étudiés en fonction de la problématique. Pour l’étude de la pollution des milieux naturels, les pluies fréquentes, possédant des périodes de retour de 1 mois à 1 an sont considérées. Pour les problèmes d’inondation, les pluies plus rares, de périodes de retour plus grandes (période de retour 5 et 20 ans demandées au cahier des charges) sont observées.

4.2 Pluies fréquentes

METEO France possède les quantités de pluie suivant leur fréquence d’apparition pour différents cumuls : 15, 30 minutes, 1, 2, 3, 6, 12 et 24 heures.

Les fréquences sont obtenues en triant les pluies cumulées sur la durée étudiée par ordre décroissant.

Par exemple, une pluie de fréquence hebdomadaire sera celle qui est dépassée en moyenne 52 fois par an, une pluie de fréquence mensuelle 12 fois par an, etc...

Le tableau ci-dessous présente les valeurs. Elles ont été calculées sur un échantillon de 30 ans (1982-2011).

Tableau des volumes de pluie en fonction de la durée et de la fréquence d’apparition (source : Météo France) Ce tableau permet de déterminer la fréquence d’une pluie en fonction de sa durée et de son cumul.

4.3 Pluies rares

Pour ces pluies, ce sont les hauteurs de pluies de période de retour 5 à 100 ans enregistrées à Troyes- Barberey, pour des durées de précipitations variant entre 15 mn et 24 h (8 pas de temps ont été classiquement distingués : 15 mn, 30 mn, 1 h, 2 h, 3 h, 6 h, 12 h et 24 h) qui sont considérées.

Ces hauteurs ont été calculées par la méthode GEV, à partir des enregistrements de la période 1975-2011.

Durée Hebdommadaire Bi-mensuelle Mensuelle Bimestrielle Trimestrielle Quadrimestrielle Semestrielle Annuelle Bisannuelle Quiquennale

15 min 1,3 mm 2,0 mm 2,8 mm 4,2 mm 5,2 mm 5,9 mm 6,6 mm 8,7 mm 10,3 mm 14,0 mm

30 min 1,8 mm 2,7 mm 3,8 mm 5,5 mm 6,8 mm 7,7 mm 8,6 mm 11,6 mm 14,3 mm 19,2 mm

1 heure 2,2 mm 3,6 mm 5,0 mm 6,9 mm 8,3 mm 9,2 mm 10,2 mm 13,4 mm 17,8 mm 22,2 mm

2 heures 2,9 mm 4,6 mm 6,4 mm 8,6 mm 9,8 mm 11,1 mm 12,5 mm 16,9 mm 19,4 mm 27,9 mm

3 heures 3,2 mm 5,3 mm 7,4 mm 9,6 mm 11,3 mm 12,7 mm 14,2 mm 18,4 mm 20,6 mm 28,9 mm

6 heures 3,6 mm 6,4 mm 9,2 mm 12,3 mm 13,6 mm 15,8 mm 18,0 mm 20,7 mm 26,0 mm 32,8 mm

12 heures 3,8 mm 7,4 mm 10,7 mm 14,6 mm 16,8 mm 18,9 mm 21,1 mm 25,8 mm 29,8 mm 35,0 mm

24 heures 3,4 mm 8,3 mm 12,4 mm 16,9 mm 19,5 mm 22,5 mm 25,6 mm 30,4 mm 36,6 mm 42,8 mm

Fréquence d'apparaition de la pluie

(23)

h = f(T) à t constant.

Le tableau ci-dessous présente les valeurs. Elles ont été calculées sur un échantillon de 37 ans (1975-2011).

Tableau des volumes de pluie selon la durée et la fréquence pour les pluies rares (source : Météo France) Les courbes de l'intensité I en fonction de la période de retour T sont obtenues en divisant h par t :

I = f(T) à t constant.

Pour chaque segment de la courbe présentant un aspect rectiligne, un ajustement linéaire du type : ln(I) = A - B x ln(t) est réalisé.

Des résultats précédents sont déduits les ajustements du type loi de MONTANA :

avec : t en mn (durée de la pluie) et I en mm/mn (intensité de la pluie).

Les résultats des calculs d’estimation des coefficients a et b de la loi de MONTANA pour la station de Troyes- Barberey sont donnés dans les tableaux suivants :

30 mn<=t<= 24 h

Période de retour a b

T = 5 ans 9.04 0.791

T = 10 ans 11.59 0.808

T = 20 ans 14.44 0.823

t en mn (durée de la pluie) I en mm/mn (intensité de la pluie)

Durée 5 ans 10 ans 20 ans 30 ans 50 ans 100 ans

15 min 13,0 mm 15,4 mm 18,0 mm 19,5 mm 21,5 mm 24,4 mm

30 min 17,9 mm 21,5 mm 25,3 mm 27,5 mm 30,5 mm 34,8 mm

1 heure 21,6 mm 25,8 mm 30,2 mm 32,8 mm 36,2 mm 41,0 mm

2 heures 24,9 mm 29,2 mm 33,6 mm 36,2 mm 39,5 mm 44,1 mm 3 heures 27,1 mm 32,4 mm 38,0 mm 41,6 mm 46,2 mm 53,2 mm 6 heures 31,3 mm 36,6 mm 42,1 mm 45,4 mm 49,8 mm 56,1 mm 12 heures 35,0 mm 40,0 mm 45,2 mm 48,5 mm 52,8 mm 59,0 mm 24 heures 41,2 mm 46,2 mm 51,1 mm 53,9 mm 57,4 mm 62,2 mm

Période de retour - Loi GEV

(24)

Tableau des coefficients de Montana selon période de retour pour les pluies de durée comprise entre 30 min et 24 heures (source : Météo France)

30 mn <=t<= 3 h 3 h <=t<= 24 h

Période de retour a b a b

T = 30 ans 13.14 0.781 22.08 0.878

T = 50 ans 14.65 0.784 27.14 0.898

T = 100 ans 16.61 0.784 36.06 0.925

Tableau des coefficients de Montana selon période de retour pour les pluies de durée comprise entre 30 min et 24 heures (source : Météo France)

Pour l’étude des crues, le cumul des pluies à considérer est relié au temps de concentration de chaque bassin versant, ce temps pour lequel l’ensemble du bassin versant réagit. C’est pour ce temps que le débit est maximum à l’exutoire du bassin versant.

4.4 Débit de crue et d’étiage

La Seine, la Barse et l’Hozain font l’objet d’un suivi débimétrique par différentes stations de mesure.

Les débits caractéristiques de ces cours d’eau, à proximité du secteur d’étude sont les suivants : STATION

SUPERFICIE DE BASSIN VERSANT

(km²)

DEBIT ANNUEL

(m³/s)

QMNA 5 (m³/s)

Débit de crue décennal instantané (m³/s)

Débit de crue cinquantennal instantané (m³/s) La Seine [totale] à

Troyes [après création grand lac]

3410 9 4.7 180* 240*

La Barse à Montiéramey 235 7.5 0.25 16 21

L'Hozain à Buchères

[Courgerennes] 249 5.8 0.043 24 33

*débit journalier (pas instantanné)

Tableau des caractéristiques des stations de mesures de débit dans le secteur d’étude (source : Banque Hydro)

4.4.1 Contrats de rivières

Troyes Champagne Métropole est compétent en termes de trame hydraulique sur le secteur d’étude.

4.5 Risques

La commune de Saint-Pouange n’est pas soumise au risques environnementaux. Elle est cependant intégrée Programme d’Actions de Prévention des Inondations Seine Troyenne et supérieure.

(25)

de ce secteut présente deux vallée orientées Sud-Ouest Nord-Est avec les ruisseaux de Rochebourg de Sommard prenant leur source sur le territoire de la commune. Le réseau d’assainissement suit globalement la topogrpahie et des postes de refoulement évacuent les eaux usées vers la commune de Saint Germain.

Le réseau des eaux pluviales n’est pas à ce jour cartographié. Il se compose de réseaux et de fossés permettant l’évacuation des eaux vers les cours d’eau.

Les réseaux d’assainissement de la commune de Saint-Pouange sont caractérisés par les éléments suivants :

Tableau des linéaires de réseau d’assainissement (source : SIG TCM)

Le linéaire de réseau présents est d’environ 13 km représenté uniquement par le réseau d’eaux usées avec environ la moitié du linéaire correspondant à du réseau de refoulement. Les eaux usées sont traitées à la station d’épuration de Troyes-barberey. Il n’y a pas de réseau unitaire sur la commune et pas de déversoir d’orage. L’inventaire (issu du SIG) ne fait pas apparaitre les postes de refoulement. Ceux-ci sont au nombre de 3 sur la commune.

Le SIG n’a pas encore intégré les équipements des eaux pluviales.

Les éléments à disposition de TCM restent incomplets pour la partie eaux usées et eaux pluviales. Les plans ont été complétés par les éléments recueillis auprès de la commune. Ces éléments n’ont pas été pris en compte dans les linéaires car ils ne sont pas à ce jour relevés sur le terrain.

Le plan des réseaux est placé hors texte.

5.2 Le réseau pluvial

La gestion des eaux pluviales se fait à la parcelle. Le réseau pluvial ne concerne ainsi que la partie publique liée à la voirie. Cette eau est évacuée par les puits perdus, par les fossés et les réseaux connectés au réseau hydrographique. La connaissance du réseau pluvial et des exutoires reste à compléter. Cela fait l’objet d’un long travail entrepris par Troyes Champagne Métropole.

Canalisations d'assainissement (km) 13.266

dont EU (km) 8.915

dont EP (km) 0.000

Canalisations de refoulement EU (km) 4.351

Nombre de branchements (EU) 121

Nombre de postes de relèvements/refoulement 0

Nombe de puits d'infiltration 0

Nombre de bassin de rétention 0

Nombre de dessableurs 0

(26)

La présence d’eau de nappe dans les sols est avérée sur la commune même si heureusement cela n’occasionne pas de crues. Ponctuellement, des zones de ralentissement des écoulements sont observées mais elles ne s’accompagnent pas de débordement des fossés et des cours d’eau. Une zone de ruissellement a été observée au carrefour de la rue du Gros Buisson et du chemin Bleuze. Une zone constructible se situe par ailleurs à proximité. En dehors de ce point, ll n’est pas relevé de problèmes récurents liés à la gestion des eaux pluviales.

Toutefois, ces éléments sont à prendre en compte dans le développement futur de l’urbanisation et particulièrement pour la gestion des eaux pluviales. Il conviendra de ne pas surcharger les réseaux déjà en place et de chercher toutes les solutions possibles pour traiter les écoulements au plus près de leur formation. Les implantations de bâtis devront être réflèchies en fonction du contexte local et de la connaissance de la présence d’écoulements ou de sources. Concernant le point spécifique du carrefour de la rue du Gros Buisson et du chemin Bleuze, le développement de l’urbanisation ne doit pas conduite à des apports supplémentaires d’eau à cet endroit. Les développements d’urbanisation à venir sur la commune concernent uniquement ce secteur.

(27)

Le schéma directeur d’assainissement de Troyes Champagne Métropole (2016) comporte un volet « Gestion des Eaux Pluviales ». Cette partie de l’étude s’est attachée à caractériser les pollutions générées lors d’épisodes pluvieux. Il en ressort que les pluies de période de retour inférieures à une année sont celles qui présentent les concentrations en matières polluantes les plus élevées. Le type de pollution rencontrée lors de ces prélèvements, concerne les métaux lourds et les Matières en Suspension (MeS). Les données récoltées sont conformes aux observations déjà faites à l’échelle nationale sur d’autres villes.

Le graphique ci-après illustre la notion des effets d’une pluie en fonction de sa période de retour :

Graphique des objectifs de conception et de gestion en fonction du type de pluie (source : AESN, outil de bonne gestion des eaux de ruissellement en zone urbaine)

Les flux polluants surviennent pour de petites pluies, tandis que les phénomène d’érosion et de débordements (caractère hydraulique du ruissellement) surviennent pour des pluies plus rares et plus importantes en terme de hauteur d’eau précipitée.

Les pollutions liées au ruissellement dans ce contexte urbain sont liées aux occupations des sols. Les axes de circulation importante et les espaces de stationnement à fort renouvellement (les parkings de magasins) ainsi que les toitures à revêtement métallique sont les éléments les plus générateurs de pollution.

Ainsi, les bassins-versants traversés par des axes routiers importants et occupés par des zones d’activités sont les bassins-versants qui présentent un potentiel de pollution par ruissellement plus important que les zones résidentielles pavillonaires.

(28)

6.2 Moyens d’élimination des pollutions

Si l’origine des pollutions peut être appréhendée, il faut également définir les moyens de traitement qui peuvent être mis en place.

En premier lieu le traitement le plus efficace reste d’éviter les causes de la pollution. Ainsi, il convient de réduire les émissions à la source. Cette réduction passe par l’utilisation privilégiée de matériaux neutres (tuile en terre cuite, ardoise…) et la limitation de la couverture métallique ou en matériaux synthétiques tels que les PVC ou autres plastiques. Il est important également de connaître les adjuvents utilisés sur les plastiques et les bois (traitement de biocides, imperméabilisation…), y compris pour les matériaux de récupération.

Ensuite, et toujours dans l’esprit de limiter la production de pollution, il convient de choisir des techniques d’entretien les plus respectueuses de l’environnement. Le recours aux produits chimiques doit être évité y compris le salage pour le déverglaçage.

Après ces principes de base, il est nécessaire de piéger la pollution. La pollution des eaux de ruissellement peut se présenter sous deux formes : soit « accrochée » à des matières en suspensions, soit sous forme particulaire dissoute dans l’eau. Les traitements adaptés consistent donc selon les polluants présents en une décantation et/ou une filtration. La filtration peut-être mécanique mais également « naturelle » comme par exemple par un filtre planté.

Pour les zones au plus fort potentiel de pollution par ruissellement, il convient donc de disposer de volumes de rétention suffisants pour piéger les MeS, associés à des systèmes de filtration naturels si possible afin de restituer au milieu naturel une eau la plus exempte possible de polluants.

Concernant les métaux lourds, ils sont présents dans les eaux de ruissellement soit sous forme solide, soit sous forme dissoute. Le tableau ci-après présente la phase en fonction de l’élément :

Elément Phase

Plomb Solide en suspension Cadmium dissoute

Zinc dissoute mais pouvant être à la limite particulaire Cuivre dissoute et solide (distribution égale)

Tableau de forme de présence des métaux lourds dans l’eau de ruissellement en milieu urbain (source : Maîtrise de la Pollution Urbaine par Temps de Pluie, Valiton et Tabuchi)

Les métaux lourds se retrouvent dans toutes les phases. Lorsqu’ils sont présents dans la phase solide, ils sont sous forme de MeS. Le traitement le plus simple pour les MeS reste la décantation.

(29)

Volume de stockage (m³/ha imperméabilisé) % intercepté de la masse de MeS

20 36 à 56 %

50 57 à 77 %

100 74 à 92 %

200 88 à 100 %

Tableau de comparaison des efficacités obtenues en interception de la masse de MeS selon le volume de stockage (source : Chebbo, 1992)

Le traitement des métaux lourds passe par une première étape de captation des MeS, puis par une seconde étape de filtration. Ces deux principes combinés alient une relative simplicité à une grande efficacité.

6.3 La perméabilité des sols

La perméabilité des sols peut être très variable d’une parcelle à une autre et même au sein d’une parcelle.

La présence de nombreux points d’infiltration sur l’ensemble du territoire de Troyes Champagne Métropole atteste toutefois de la capacité des sols à l’infiltration mais impose la réalisation d’essais avant toute réalisation de projet.

(30)

· Les zones à vocation économiques définies à travers les PLU (actuelles et futures) – Zone A

· Le reste du territoire – Zone B

7.2 Prescriptions générales

Le principe de base sur l’ensemble du territoire de la communauté de Troyes Champagne Métropole est l’infiltration des eaux pluviales.

Ce principe s’appliquera à tous les aménagements nécessitant le dépôt d’un permis de construire.

Vis-à-vis de la gestion des eaux de ruissellement tout projet doit s’inscrire dans une logique respectant les éléments suivants :

· Réduire les émissions à la source

· Privilégier une gestion très en amont des eaux pluviales

· Eviter le transport et/ou le stockage des EP dans des infrastructures souterraines

· Eviter de concentrer les eaux et limiter les distances de ruissellement sur les surfaces urbaines

· Concevoir des ouvrages de gestion qui privilégient la rétention et la dégradation des pollutions

Les eaux pluviales doivent être traitées en respectant les dispositions du Code Civil. Notamment les articles 640, 641, 681 du Code Civil instituent le droit à laisser s’écouler les eaux pluviales sur les terrains voisins inférieurs à condition que le ruissellement et le débit ne soient pas altérés ou augmentés « du fait de la main de l’homme ».

Le recours à un rejet vers le réseau d’eaux pluviales communautaire n’est pas un droit mais une possibilité qui sera étudiée au cas par cas et comme ultime recours lorsque tous les moyens de mise en œuvre de l’infiltration et de réduction des surfaces imperméables auront été épuisés.Et dans tous les cas, ce rejet ne se fera qu’en aval d’un dispositif de rétention/infiltration.

7.3 Prescriptions pour la zone A

Cette zone comprend toutes les zones liées aux activités définies dans les PLU des communes. Ces zones sont destinées à accueillir des activités industrielles, commerciales et artisanales. Elles correspondent à des espaces qui présentent un potentiel de trafic routier important et des surface de batiments importantes. Elles

(31)

présentent un double enjeu par le potentiel polluant d’une part et par le fort potentiel de ruissellement liés à des surfaces imperméables pouvant être élevées.

Pour ces zones, le principe d’infiltration s’applique. Les projets d’aménagements viseront donc à limiter les surfaces imperméables et à mettre en place des dispositifs d’infiltration. Le dimensionnement des installations de rétention s’appuiera sur la pluie de dimensionnement de période de retour de 30 ans d’une durée de 4 heures avec une période intense centrée de 30 minutes.

Pour ces zones, il est également imposé un volume minimal de rétention afin de s’assurer de piéger un minimum de matières en suspension. Ce volume est de 100 m³ par hectare de surface imperméable.

Le chapitre 8 de ce présent document donne plus de précisions sur la pluie et le dimensionnement des ouvrages.

7.4 Prescriptions pour la zone B

Cette zone couvre la majorité du territoire de Troyes Champagne Métropole. Elle comporte des occupations de sol qui peuvent être variées.

Pour cette zone, le dimensionnement des installation de rétention/infiltration se basera sur la pluie de période de retour de 20 ans, d’une durée totale de 4 heures avec une période intense centrée de 30 minutes.

(32)

pollutions) et la préservation des biens et équipements (problématique d’inondations et de ruissellement).

8.2 Moyens disponibles

Différentes législations sont à respecter pour une parfaite maîtrise de la gestion des eaux pluviales.

Ces législations sont les suivantes :

· Le règlement d’assainissement de Troyes Champagne Métropole

· Le Plan Local d’Urbanisme

· Les zonages spécifiques (par exemple un périmètre de protection de captage, Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux, le zonage pluvial de Troyes Champagne Métropole…)

· Le Plan de Prévention des Risques Inondation

· Les contrôles de conformité (délivrés par Troyes Champagne Métropole lors d’un raccordement au réseau commuanutaire)

· Le code civil (en particulier les articles 640, 641 et L 681)

· Le code de la santé publique (en particulier l’article 1331-1 alinéa 4)

· La loi sur l’eau et les milieux aquatiques

8.2.1 Préconisations à introduire au niveau des réglements de zone

Il est important d’introduire dès le départ de l’étude d’aménagement urbain d’une zone, la gestion des eaux pluviales. Par exemple, si le parti retenu est de prévoir un bassin de rétention pluvial, il est préférable d’intégrer cet ouvrage dans le plan de la zone plutôt que de le prévoir au dernier moment.

En effet, une étude menée par exemple, par un architecte paysagiste peut éventuellement mettre en valeur un tel ouvrage plutôt que subir l’implantation d’un bassin sans recherche esthétique.

On introduira donc la nécessité de prévoir dans les réglements d’urbanisme :

· La gestion des eaux pluviales ;

· Une volonté de recherche esthétique de l’intégration paysagère des ouvrages pluviaux.

8.3 Les techniques alternatives de gestion des eaux pluviales

(33)

Ces techniques visent à réduire l’imperméabilisation et à favoriser l’infiltration, elles se regroupent sous les ensembles suivants :

· Les solutions de réduction de l’imperméabilisation

· Le stockage sur toiture avec retenue temporaire

· Les noues et les fossés

· Les bassins de rétention

· Les chaussées à structure réservoir

· Les tranchées drainantes

· Les puits d’infiltration

Il est préférable de privilégier toutes les solutions à ciel ouvert (noue par exemple) avant des solutions enterrées (conduite stockante par exemple).

8.4 Dimensionnement des ouvrages 8.4.1 Pluie de référence

La pluie de référence est la pluie qui est utilisée pour le dimensionnement des ouvrages. Quelque soit la zone dans laquelle se trouve le projet, la pluie de référence a une durée de 4 heures avec une période intense centrée de 30 minutes. Selon la zone d’implantation du projet, la période de retour sera de 20 ans ou 30 ans. Le choix de la période de retour se fait en correspondance avec le potentiel de ruissellement lié au type d’occupation des sols et en fonction des niveaux de protections attendus pour les ouvrages de gestion des eaux de ruissellement.

Les niveaux de protection sont définis par la Norme NF EN 752 rappelée sur le tableau suivant :

Type de zone Mise en pression Inondation

Rurale 1 10

Résidentielle 2 20

Centre-ville, Zone industrielle, centre commercial 5 30

Passage souterrain, routier ou ferré 10 50

Tableau des fréquences enannée des niveaux de protection des ouvrages (source : NF EN 752)

La mise en pression correspond à la mise en charge des canalisations sans débordements. L’inondation correspond aux débordements au dessus du terrain naturel.

La fréquence sera centennale pour les ouvrages communaux touchant aux rivières (en référence à la norme NF EN 752-2).

Le dimensionnement des ouvrages s’appuie sur une durée de pluie totale de 4 heures. Cette durée de pluie permet le dimensionnement d’ouvrage sur des bassins-versants assez grands avec des temps de concentration maximums de l’ordre de 80 minutes. Le temps de concentration correspond au temps que mettrait une goutte d’eau tombée au point le plus éloigné de l’exutoire du bassin-versant pour parvenir à cet exutoire. Si la durée de la pluie est trop faible, l’ensemble du bassin-versant n’a pas eu le temps de réagir et cela conduit à un calcul de volume de ruissellement sous-estimé.

(34)

Ensuite, la pluie choisie possède une période intense qui correspond à une durée pendant laquelle l’intensité de la pluie est plus forte. Cela a pour conséquence d’augmenter le débit de ruissellement car cette période intense intervient au moment où le bassin-versant est déjà en train de ruisseler (schématiquement, les

« creux » du bassin-versant sont déjà remplis par les premières gouttes et l’eau s’écoule ensuite sur la surface et ce d’autant plus que la pluie est intense).

La pluie de référence est construite à partir des coefficients de Montana. Ces coefficients sont calculés à partir de l’observation d’une longue chronique de pluie et permettent de connaître l’intensité d’une pluie en fonction de sa durée et de sa fréquence d’apparition. Par exemple, une pluie de fréquence annuelle est observée en moyenne une fois par an.

Les coefficients de Montana utilisés pour les pluies de dimensionnement sont basés sur les données météorologiques de la station Météo France de Troyes Barberey sur un échantillon de 30 ans (1982-2011).

Les résultats des calculs d’estimation des coefficients a et b de la loi de MONTANA pour la station de Troyes- Barberey sont donnés dans les tableaux suivants :

30 mn<=t<= 24 h

Période de retour a b

T = 5 ans 9.04 0.791

T = 10 ans 11.59 0.808

T = 20 ans 14.44 0.823

t en mn (durée de la pluie) I en mm/mn (intensité de la pluie)

Tableau des coefficients de Montana selon période de retour pour les pluies de durée comprise entre 30 min et 24 heures (source : Météo France)

30 mn <=t<= 3 h 3 h <=t<= 24 h

Période de retour a b a b

T = 30 ans 13.14 0.781 22.08 0.878

T = 50 ans 14.65 0.784 27.14 0.898

T = 100 ans 16.61 0.784 36.06 0.925

Tableau des coefficients de Montana selon période de retour pour les pluies de durée comprise entre 30 min et 24 heures (source : Météo France)

L’intensité de la pluie (i) en fonction de sa durée (t) s’obtient par la formule suivante :

A partir des coefficients de Montana les caractéristiques des pluies de dimensionnement sont calculées et

(35)

T=20 ans T = 30 ans T=50 ans

H totale (mm) 64.5 70.8 78.0

H période intense (mm) 26.4 27.7 30.5

Tableau des hauteurs de pluie de référence selon la période de retour (source : Naldeo à partir des coefficients de Montana de Météo France)

8.4.2 Les surfaces du projet

Les surfaces du projet sont à classer en trois types :

· la surface étanche du projet. La surface étanche correspond à la somme des surfaces imperméables. Ces surfaces sont les toitures (non-végétalisées), les enrobés, les pavés, les routes goudronnées, les terrasses, les parkings goudronnés, les chaussées poreuses lorsque l’exutoire final est un réseau de collecte.

· La surface partiellement étanche du projet. Cette surface correpond à la somme des surfaces des chemins en terre ou gravier, les parkings enherbés, en gravier ou en evergreen.

· Lasurface d’espace vert du projet. Elle correspond à la somme des surfaces considérées comme des espaces verts telles que les jardins, les zones boisées, les pâturages, les pelouses (non stationnées).

Ces surfaces permettent de déterminer la partie du terrain qui va participer au ruissellement de la pluie (c’est- à-dire la partie d’eau de pluie qui va s’écouler sur le sol). Cette partie de terrain participant au ruissellement s’appelle la surface active désignée par Sa. Elle est déterminée en multipliant chaque type de surface (étanche, partiellement étanche et espace vert) par un coefficient puis en faisant la somme des résultats.

Le coefficient de ruissellement à appliquer aux surfaces étanches est de 0,95, celui des surfaces partiellement étanches est de 0,5 et le coefficient des surfaces en espace vert est de 0,15.

Les techniques alternatives de réduction de l’imperméabilisation des sols visent à réduire la taille de cette surface active.

8.4.3 La capacité d’infiltration

La perméabilité du sol (k ou K) caractérise l’aptitude du sol à se laisser traverser par l’eau, c’est-à-dire sa capacité d’infiltration. La perméabilité du sol correspond au débit que celui-ci peut absorber lorsqu’il est saturé en eau.

Cette donnée est très importante. Par défaut, elle a été caractérisée pour l’ensemble de Troyes Champagne Métropole et en l’absence de valeur mesurée sera considérée comme étant égale à 6 mm/h.

Néanmoins, il est préférable de réaliser ou de faire réaliser la détermination de la capacité d’infiltration du terrain car ce paramètre influence énormément le dimensionnement des ouvrages de rétention. De plus, la capacité d’infiltration n’est pas toujours homogène sur un terrain, elle pourrait donc conduire à des modifications de projet en vue de conduire les eaux vers les zones les plus propices à l’infiltration.

(36)

8.4.4 La surface d’infiltration

Le volume d’eau que pourra absorber un sol dépend d’une part de sa perméabilité mais également de la surface utilisée pour réaliser cette infiltration. Une même quantité d’eau sera absorbée d’autant plus vite qu’elle est répartie sur une grande surface (à perméabilité égale entre les deux surfaces).

Si un projet comporte plusieurs points de rejets qui n’aboutissent pas au même point d’infiltration (par exemple deux descentes de cheneaux qui n’aboutissent pas au même point d’infiltration), il sera nécessaire d’étudier de manière séparée les deux surfaces (avec des surfaces actives et d’infiltration peut-être différentes).

Une fois le volume de rétention connu ou après divers ajustements, il sera nécessaire de vérifier le dimensionnement du projet d’infiltration en prenant en compte la méthode d’infiltration choisie et la surface d’infiltration réelle du projet (par exemple en prenant en compte les pentes de berges pour un bassin pour l’emprise totale au sol).

Cette surface disponible pour l’infiltration est également importante dans les calculs de volume de rétention et s’exprime en m². Elle permet de déterminer le débit de fuite désigné par Qf.

= × 0,8 3600 × 1000 ×

Où Qf s’exprime en m³/s, K en mm/h et Sinf qui est la surface d’infiltration en m².

8.4.5 Le volume de rétention

Le volume de rétention est dimensionné en fonction d’une certaine quantité de pluie qui correspond à la pluie de dimensionnement, elle-même dépendante de la zone dans laquelle se trouve le projet.

De manière schématique, la quantité de pluie tombée au fil du temps correspond à un certain volume d’eau entrant sur le projet. La capacité d’infiltration du projet (dépendant de la perméabilité et de la surface d’infiltration) correspond à un volume d’eau qui sort. L’évolution au fil du temps de ces deux valeurs permet d’observer à un moment donné l’écart maximal qui existe entre ces deux paramètres. Cette méthode de calcul est appelée la méthode des pluies.

Le calcul du volume de rétention passe par la détermination du « moment » où l’écart entre les deux valeurs est maximal. Ce moment où l’écart entre les deux valeurs est maximal est dénomé tmax et se détermine par la formule suivante :

= 60000 ×

×

/

Où tmax s’exprime en minutes, Qf en m³/s et Sa en m².

A partir de tmax la formule suivante permet de déterminer le volume de rétention : = 1000 × × ( )−60 × ×

Avec V en m³, Sa en m², tmax en minute et Qf en m³/s.

(37)

Si le volume de rétention nécessaire n’est pas disponible sur le terrain (quelque soit la ou les techniques choisies et possibles), il est nécessaire de revoir le projet afin de rechercher toutes les solutions possibles de réduction de la surface active et le gain de surface d’infiltration. Une fois toutes les solutions épuisées et si la réalisation du projet de rétention s’avère insuffisante, il conviendra de se rapprocher des services techniques de Troyes Champagne Métropole en vue d’envisager une solution de raccordement pour l’excédent d’eau restant ; si un réseau de collecte des eaux pluviales est existant. Il sera alors demandé de montrer que toutes les solutions ont été envisagées et que le projet intègre la solution maximale d’infiltration et de rétention.

8.5 Guide de gestion des eaux pluviales

Afin d’aider dans la réflexion et dans le dimensionnement de projets liés à la gestion des eaux pluviales, un guide a été élaboré. Il figure en annexe 1 et expose les techniques alternatives de gestion des eaux pluviales, ainsi que des exemples de dimensionnement.

(38)

LISTE DES ANNEXES

1. Annexe 1 : Guide de Gestion des Eaux Pluviales (source : Naldeo)

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