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Quelques Remarques à Propos D'Une Note De G. H. Hardy: The Resultant of two Fourier Kernels (1)

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Texte intégral

(1)

P R O C E E D I N G S OF T H E

Cambridge Philosophical Society

VOL.

33 October, 1937

P A R T

4

QUELQUES REMARQUES A PROPOS D'UNE NOTE DE

G. H. HARDY: THE RESULTANT OF TWO FOURIER

KERNELS (i)

BY MICHEL PLANCHEREL, a Zurich

[Communicated by PROF. G. H. HARDY]

[Beceived 4 June, read 25 October 1937]

En prenant connaissance d'un memoire recent de M. G. Doetsch(2), mon attention a ete ramenee sur quelques remarques de nature elementaire que la lecture de la note de M. Hardy, citee ci-dessus, m'avait suggerees et qui me paraissent apporter quelque clarte sur l'origine des r6sultats obtenus par ces auteurs relativement a la composition des noyaux de Fourier. Des remarques analogues sont contenues dans un article de M. Hermann Kober qui paraitra prochainement(3) et dont M. Hardy m'a obligeamment communique les epreuves. La voie que j 'ai suivie differe de celle de M. Kober; je l'expose brievement ci-dessous.

1. Les transformations etudiees par M. Hardy font partie de la classe des transformations unitaires de l'espace hilbertien L2(0, oo) (des fonctions mesurables

et de carre integrable dans (0, oo)) qui verifient l'equation fonctionnelle T[f(ax)\y-]=a.^TU(x)\arhf] (1) pour toute valeur positive de a (4). M. Watson a donner la forme analytique generate de ces transformations (5). Nous appellerons done transformations de Watson les transformations de cette classe.

THEOREME 1. Si Tv T2, T3 sont des transformations lineaires bornees de L2(0, oo)

qui verifient Vequation fonctionnelle (I), la transformation TXT2TZ est aussi une

solution de cette equation.

Le produit de transformations unitaires etant encore une transformation unitaire, il resulte du theoreme precedent et de la definition des transformations de Watson le

THEOREME 2. Le produit de trois transformations de Watson est une transforma-tion de Watson.

Le theoreme 1 peut se demontrer comme suit: Soient

fz(y) = T3[f(x)\y], f23(y) = T2[Mx)\y], f123(y) = Tx[f23(x) \ y].

PSP xxxni, 4 28

available at https:/www.cambridge.org/core/terms. https://doi.org/10.1017/S0305004100077549

(2)

414 M I C H E L P L A N C H E R E L

Alors, en vertu de (1), on a successivement

T3[f(ax) | y] = oc~lT3[f(x) | ar*y] = oc-%(oc^y),

T2T3[f(ocx) | y] = a-lT2[f3(a-ix) \ y] = T2[f3(x) \ ay] =

ax) \ y] = a-^lf^x) \ arh,]

Incidemment, on voit que leproduit T2T3 de deux transformations lineaires bornees

de L2(0, oo) qui verifient Vequation fonctionnelle (1), s'il n'est pas nul, n'est pas une

solution de cette equation, mais de la suivante:

T[f(ax)\y]=T[f(x)\ay]. (2) Leproduit de deux transformations de Watson n'est doncjamais une transformation de Watson.

Les transformations du type T[f(x) \ y] = I K{xy)f(x) dx, ou K(x) est

J o une

fonction de L2(0, oo), forment une classe tres particuliere dans l'ensemble des

transformations lineaires bornees satisfaisant a l'equation (1). La verification du theoreme 1 est immediate pour les transformations de ce type particulier.

2. On sait qu'une transformation lineaire bornee T de L2(0, oo) possede une

fonction generatrice r(x;y) definie dans le domaine (0<x<oo,0^y<oo) et uni-voquement caracterisee par les trois conditions (6):

(a) Pour chaque valeur de y,r{x;y) est une fonction absolument continue de x.

(b) La transformed F = Tf est donnee par

J

>>*- />*£*>*. (3,

(c) Pour toute valeur de y

T(0;y) = 0. (4)

La fonction r possede encore les proprietes suivantes: T(X; y) est une fonction

continue de (x, y) et absolument continue de y; les integrates coo a_/».. r\ 2 J o

r

Jo

dE, sont des fonctions continues de y; T(X; 0) = 0, et pour toute et

" o

fonction/ de L2(0, oo) la formule

\

F*(y)dy= M Y &y (

5

)

o Jo vy

definit une fonction F* de L2(0, oo). La transformation T* definie par F* = T*f

(3)

genera-Bemarques a propos d'une note de G. H. Hardy 415

trice r*(x;y) est egale a T(y;x). L'adjointe T* peut se caracteriser directement par la relation

T/Jtdx= h~T%dx, (6)

Jo J o ou/1 ; /2 sont des fonctions arbitraires de L2(0, oo).

Les transformations lineaires bornees qui verifient 1'equation fonctionnelle (1) peuvent encore etre caracterisees par le theoreme suivant:

THEOREME 3. La generatrice T(X; y) d'une transformation T lineaire et bornee de

L2(0, oo) verifiant V equation fonctionnelle (\)ne depend que du produit xy.

Recipro-quement, si la generatrice T(X; y) d'une transformation lineaire bornee T de L2(0, oo)

ne depend que du produit xy, T satisfait a Vequation fonctionnelle (1).

Car, si T verifie (1), en integrant les deux membres de (1) dans l'intervalle (0, y) et en exprimant leurs valeurs a l'aide de (3), on obtient la relation

d

°

h

J „ *W [-^x-^ ~ -^"^ J

dx

= °'

Cette relation ayant lieu pour toute fonction / d e L2(0, oo), le crochet doit etre

presque partout nul relativement a x. r(x;y) etant une fonction absolument continue de x et verifiant (4), il s'en suit que pour toutes les valeurs de x, de y et de a r(a~1x;y) = r(x;a~1y), ce qui demontre que r(x;y) ne depend que du produit xy. Reciproquement, si la generatrice T de T ne depend que du produit xy, on a, en vertu de (3),

T[f(z)\g]dg.

o Done, T verifie (1).

Lorsque T(X; y) ne depend que du produit xy, on peut poser

T(X' 1) — T(X) (7)

et introduire une fonction x(%) que nous appellerons le noyau de la transformation T par la definition i \

x- 1 appartient a i2(0) oo) et M. Watson a demontre que la condition

neces-d T °° v(x£)

saire et suffisante pour que la transformation F(x) = -=- f(E) \ dE, soit dx J o s

unitaire est que (7) r °° df

(4)

416 MICHEL PLANCHEREL

3. Si Tx{x\y), T2(z;y) sont les generatrices des transformations lineaires

bornees T1} T2 de L2(0, oo), la transformation lineaire bornee T2T1 a pour

genera-trice la fonction(8)

-r.

do)

3£ H

Done, si Tx et T2 sont des solutions de (1) et si Xv X2 son

^ ^es noyaux

correspon-dants, la transformation T2TX—qui n'est plus une solution de (1), mais de (2)—a

la generatrice

Si T3 est une troisieme transformation lineaire bornee de L2(0,00) verifiant (1)

et si Xz e st s o n noyau, la transformation TST2TX = T3(T2TX) a pour generatrice

Or, T3T2TX etant aussi une solution de 1'equation fonctionnelle (1), sa generatrice

ne depend que du produit xy. On peut done permuter x et y dans l'expression (12) sans changer sa valeur; eRe est done egale a

H)§)~- (13)

Or, (13) n'est autre chose que la generatrice de (TXT2)T3 = TXT2T3. Nousobtenons

ainsi le(9)

THEOBEME 4. Si Tx, T2, T3 sont des transformations lineaires bornees de L2(0,00)

satisfaisant a Vequation fonctionnelle (1), on a TXT2T3 = T3T2TX.

II serait interessant d'avoir une demonstration directe de ce theoreme, e'est a dire une demonstration n'utilisant pas la representation analytique des trans-formations par les generatrices.

La formule (11) montre que T21(x;y) ne depend que du quotient y/x. On

montrerait, par des considerations analogues a celles qui ont conduit au theoreme 3, le

THEOREME 5. La generatrice r(x;y) d'une transformation lineaire bornee de L2(0,00) qui verifie' Vequation fonctionnelle (2) ne depend que du quotient y/x.

Reciproquement, si la generatrice r(x;y) d'une transformation lineaire bornee de L2(0,00) ne depend que du quotient y/x, cette transformation verifie I'equation

fonc-tionnelle (2).

4. Les resultats obtenus par M. Hardy se rattachent aux theoremes prece-dents par Fintermediaire de la transformation de Watson particuliere R definie

(5)

Remarques a propos d'une note de G. H. Hardy 417

La generatrice rB(x; y) de R est egale a log (xy) lorsque K xy < oo et a 0 lorsque

0 ^ xy < 1; le noyau correspondant est

**<*

) =

ft 0

<x<oo

RTR

Par suite, si T, Tx et T2 sont des transformations lineaires bornees de L2(0, oo)

satisfaisant a l'equation fonctionnelle (1), nous savons que les transformations

T> /TT D /TT /TT T> ~D /7T /7T /TT D /7T /TT ~0 HH 11 K \

-tl -I -tl, J2-Il -1' ' — J I'-ll-I2> J2 -n' -fl ~" -tl -f v-I2 \yo) sont aussi des solutions de la meme equation fonctionnelle; de plus, si T, Tv T2

sont des transformations de Watson, il en est de meme des produits ci-dessus. On peut done exprimer les generatrices ou les noyaux de ces transformations en fonction des noyaux %T, XT > XT de T, Tv T2. On obtient ainsi pour le noyau de

XRTR\XI — XT\U)U' au, — xxT\x ) , J x -et pour la generatrice de T2TXR I ,».(*5 j at a i _ „ ag T 2 T l B J o T"TlR £ J x-i t dtj o T l r 2 £2 P a r suite, XTtT1d£~ v )d&= XTM)XT2 ®^-Jo J o 1 2£

La transformation T2TXR n'est autre que la transformation qui a pour noyau

celui que M. Hardy do) a appele le noyau resultant des noyaux XT e^ XT • La transformation T2 RTX a pour noyau la fonction

deja rencontree par MM. Kober(ii) et Doetsch(i2).

8X designant la transformation unitaire

SxU(x)Iy] = TjVi/(Ay^>

on a S^Sp = SX/1, Si — S^1, S^ = R. Sx n'est pas, sauf si A = — 1, une

transforma-A

tion de Watson, car elle ne verifie pas l'equation (1), mais la suivante

Un calcul analogue a celui qui a conduit au theoreme 1 permet de demontrer le

THEOBBME 6. Si T est une transformation lineaire bornee de L2(0, oo) qui verifie

l'equation fonctionnelle (1), S^1TSX est une transformation lineaire bornee qui

verifie encore cette equation. Si T est une transformation de Watson, SXXTSX en

(6)

418 MICHEL PLANCHEREL

L'expression assez compliquee du noyau de S^^-TS^ se simplifie lorsque le

noyau XT(X) de T est une fonction absolument continue de x. Sa derived est

alors X'S^TSM) = \M a;i(A~1)^'(a;A), formule deja donnee par M. Hardy (13).

A A

REFERENCES ET REMARQUES (1) Proc. Comb. Phil. Soc. 31 (1935), 1-6.

(2) "Zur Theorie der involutorischen Transformationen (General Transforms) und der selbstreziproken Funktionen", Math. Annalen, 113 (1937), 664-76, § 3.

(3) "Eine Verallgemeinerung der Transformationen vom Fourier-Typ", §§ 5 et 6. Paraitra dans le Quart. J. Math. (Oxford series).

(4) Soit g(x) =f(<xx). Designons par F(x) la transformee de f(x), par O(x) celle de

g(x) =f(ax). Liquation (1) veut dire que O(y) = cc~1F(x~1y).

(5) "On general transforms", Proc. London. Math. Soc. (2), 35 (1932), 156-99.

(6) M. Plancherel, "Contribution a la representation d'une fonction arbitraire par des integrates definies", Rend, di Palermo 30 (1910), 289-335. Voir aussi loc cit. (8). (7) Loc. cit. (5). Voir aussi E. C. Titchmarsh, J. London. Math. Soc. 8 (1933), 217-20;

M. Plancherel, ibid. 8 (1933), 220-26; I. W. Busbridge, ibid. 9 (1934), 179-86; G. Doetsch, loc. cit. (2).

(8) Voir M. Plancherel, "Note sur les transformations lineaires et les transformations de Fourier des fonctions de plusieurs variables", Commentarii math, helvetici 9 (1937), 249-262.

(9) Les theoremes 1, 2 et 4 sont obtenus par M. Kober (toe. cit. (3)) a l'aide d'une methode basee sur l'emploi de la transformation de Mellin et deja utilisee par Mile I. W. Busbridge (toe. cit. (7)) pour demontrer le theoreme de Watson.

(10) Loc. cit (1).

(11) Math. Zeits. 39 (1935), 619. (12) Loc. cit (2).

(13) Loc. cit. (1).

available at https:/www.cambridge.org/core/terms. https://doi.org/10.1017/S0305004100077549

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