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Prevalence of Staphylococcus aureus resistant to meticillin in community-acquired skin infections [Prévalence des Staphylococcus aureus résistants à la méticilline dans les infections cutanées survenues en milieu communautaire]

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Academic year: 2021

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Pour citer cet article : Boumlil W, et al. Prévalence des

Staphylococcusaureus

résistants à la méticilline dans les infections cutanées survenues en milieu communautaire. Med Mal Infect (2016), http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2016.03.009

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MEDMAL-3730; No.ofPages2

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ScienceDirect

www.sciencedirect.com

Médecineetmaladiesinfectieusesxxx(2016)xxx–xxx

Lettre à la rédaction

Prévalence des Staphylococcus aureus résistants à la méticilline dans les infections cutanées survenues en milieu communautaire

Prevalence of Staphylococcus aureus resistant to meticillin in community-acquired skin infections

Motsclés:SARM;Infectioncutanée;SARMcommunautaire Keywords:MRSA;Skininfection;Community-acquiredMRSA

Le Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) est l’un des pathogènes les plus fréquemment responsables d’infections associées aux soins en particulier en dermatolo- gie [1]. En effet, l’émergence de clones de SARM dans les infections cutanées communautaires est actuellement une don- née bien connue aux États-Unis (59 %), en Europe (4 à 11 %) et même dans les pays du Maghreb [2]. Au Maroc, alors que la prévalence du SARM hospitalier est constamment évaluée, allant de 11 à 32 % parmi les infections staphylococciques [3], il n’existe pas d’étude sur le profil épidémiologique des SARM dans les infections cutanées communautaires. Le but de notre étude est d’évaluer la prévalence et la nature des infections cutanées communautaires dues au SARM au Maroc.

Nous avons mené une étude transversale incluant les patients se présentant aux cabinets de médecins du secteur privé de Casa- blanca sur une durée de 18 mois allant de juillet 2012 à décembre 2013.

Le critère d’inclusion des patients était la présence de toute infection cutanée aiguë suspecte cliniquement d’être due au Sta- phylococcus sp. : impétigo, furoncle, folliculite, panaris, adénite, abcès, lymphangite ou pyodermite. Le critère d’exclusion était la survenue d’une infection chez un patient hospitalisé ou ayant été hospitalisé dans le mois précédent.

Concernant l’étude bactériologique, le prélèvement de la lésion quel que soit son type a été réalisé sur place et immédiate- ment acheminé au laboratoire en respectant les règles d’asepsie.

Les cultures bactériologiques et les antibiogrammes ont été réa- lisés par le laboratoire de bactériologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca. Les échantillons étaient ensemencés sur une gélose chocolat (BD BBL

®

) et un milieu sélectif pour les Gram posi- tifs (colistine acide nalidixique [CNA]), en plus d’un milieu d’enrichissement (thioglycolate). Les cultures étaient incubées en aérobie à 37

. L’identification du S. aureus à partir de colo- nies suspectes était basée sur la recherche d’une catalase et d’une

coagulase positive. L’antibiogramme des S. aureus était réalisé par diffusion en milieu gélosé, selon les recommandations de la Clinical and Laboratory Standards Institut (CLSI) ; sur gélose de Mueller-Hinton (BD BBL

®

) à l’aide de disques chargés en antibiotiques (oxoid). Les antibiotiques suivants ont été testés : cefoxitine, kanamycine, tobramycine, gentamicine, cotri- moxazole, érythromycine, triméthoprime–sulfamethoxazole, vancomycine et teicoplanine. Les isolats étaient incubés 24 heures à 37

. L’interprétation des DIAMETRES de diffusion était faite selon les recommandations de la CLSI. Étaient définies comme SARM, les souches résistantes à la cefoxitine avec un diamètre d’inhibition inférieur ou égal à 21 mm (bioéquivalence de pénicilline M pour les S. aureus).

Cinquante-sept femmes et 43 hommes ont été inclus dans notre étude (sex-ratio H/F : 1,32), avec un âge médian de 45 ans (extrêmes : 3–87 ans). Les infections cutanées se répartissaient comme suit : impétigo 36 cas, furoncle et furonculose 22 cas, abcès 9 cas, folliculite 8 cas, eczéma surinfecté 4 cas, gale surin- fectée 2 cas, érysipèle 5 cas, ulcère 4 cas, panaris 3 cas, prurigo 3 cas, plaie surinfectée 2 cas et ongle incarné dans 2 cas.

Sur 100 prélèvements de pus, 9 stériles et 91 étaient posi- tifs totalisant 101 germes. La nature des germes retrouvés se répartissait comme suit : Staphylococcus sp. 67 cas (41 S. aureus et 26 staphylocoques coagulase négative), Streptococcus pyo- gènes (streptocoques bêta-hémolytiques du groupe A) 22 cas ; association S. aureus–S. pyogènes 13 cas et 12 germes divers comprenant : Proteus mirabilis, Pseudomonas aeruginosa, Citrobacter koseri, Klebsiella pneumoniae. Sur les 41 S. aureus retrouvés, 38 étaient méticilline sensibles et 3 étaient des SARM (7,31 % des Staphylococcus).

Les trois SARM ont été isolés chez des sujets de sexe féminin, une adulte et deux enfants. Ils étaient responsables d’impétigo chez deux patientes âgées respectivement de 35 ans et de 5 ans ; et de surinfection bactérienne secondaire à une gale chez une

http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2016.03.009

0399-077X/©2016ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.

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Pour citer cet article : Boumlil W, et al. Prévalence des

Staphylococcusaureus

résistants à la méticilline dans les infections cutanées survenues en milieu communautaire. Med Mal Infect (2016), http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2016.03.009

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2 Lettreàlarédaction/Médecineetmaladiesinfectieusesxxx(2016)xxx–xxx

fillette de 3 ans. Les SARM retrouvés dans notre étude avaient des profils de résistance comparables et restreints, résistants à la pénicilline M, pénicilline G, et à la cefoxitine.

Cette étude a montré que la prévalence des SARM dans les infections cutanées communautaires à Casablanca était de 7,31 % (3/41). Il s’agit de la première étude de ce genre réalisée dans notre contexte. La nature prospective de l’étude ainsi que le large échantillon rendent les résultats valides et permettent par conséquent la comparaison avec des études similaires.

En effet, il semble qu’en France, cette prévalence des infec- tions cutanées à SARM soit en augmentation peu significative dans le temps, comme l’ont démontré Del Guidice et al. [2].

En revanche, aux États-Unis, non seulement cette incidence est élevée mais, de plus, elle continue d’augmenter [4].

Les pathologies décrites concernaient aussi bien les infec- tions cutanées simples, comme c’était le cas dans notre étude, que les infections graves à type de septicémie et pneumonie nécrosante rapportées par Miller et al. chez 14 patients à Los Angelos [5].

Ainsi, même si l’incidence observée dans notre série ne per- met pas de conclure à une évolution épidémique de l’incidence des SARM dans les infections cutanées communautaires, nous avons montré qu’un clone de SARM sans rapport avec les procédures de soins de santé est en train d’émerger dans la communauté marocaine. La propagation des clones de SARM, de même que l’augmentation de la prévalence des infections cutanées bactériennes nécessite une surveillance étroite de la résistance aux antimicrobiens dans la communauté.

Déclaration de liens d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

Références

[1]KhouryJ,JonesM,GrimA,etal.Eradicationofmethicillin-resistantSta- phylococcusaureusfromaneonatalintensivecareunitbyactivesurveillance

andaggressiveinfectioncontrolmeasures.InfectControlHospEpidemiol 2005;26:616–21.

[2]DelGiudiceP,BlancV,EtienneJ.LesinfectionsàStaphylococcusaureus résistantsenville:lesdermatologues enpremièreligne!AnnDermatol Venereol2007;134:317–20.

[3]KhalloukJL,ZeggwaghA,ZeroualiK,BelabbesH,ElmdaghriN.Pré- valence des SARM chez les patients hospitalisés en dermatologie du CHUIbnRochddeCasablanca(Maroc).AnnDermatolVenereol2013:

S77.

[4]Bernard P, Jarlier V, Santerre-Henriksen A. Sensibilité aux anti- biotiques des souches de Staphylococcus aureus responsables d’infectionscutanéescommunautaires.AnnDermatolVenerol2008;135:

13–9.

[5]MillerLG,Perdreau-RemingtonF,RiegG,etal.Necrotizingfasciitiscau- sedbycommunity-associatedmethicillin-resistantStaphylococcusaureus inLosAngeles.NEnglJMed2005;352:1445–53.

W. Boumlil

∗,1

H. Benchikhi

2

Service de dermatologie, CHU Ibn Rochd, université Hassan II, Casablanca, Maroc A. Zeggwagh

3

H. Belabbès

4

N. Mdaghri

4

Laboratoire de bactériologie, CHU Ibn Rochd, université Hassan II, Casablanca, Maroc

Auteur correspondant.

Adresse e-mail : dr.boumlil.wassila@gmail.com (W. Boumlil)

1

Principal rédacteur de l’article.

2

Co-auteur encadrant Dr W. Boumlil.

3

A rédigé la partie concernant les modalités de l’étude bactériologique des prélèvements cutanés.

4

Co-auteurs encadrant Dr A. Zeggwagh.

Rec¸u le 17 f´evrier 2016

Rec¸u sous la forme révisée le 4 mars 2016

Accepté le 18 mars 2016

Références

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