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Sur quelques propriétés radioactives de l'uranium

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HAL Id: jpa-00242207

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242207

Submitted on 1 Jan 1906

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Sur quelques propriétés radioactives de l’uranium

B. Boltwood, Léon Bloch

To cite this version:

B. Boltwood, Léon Bloch. Sur quelques propriétés radioactives de l’uranium. Radium (Paris), 1906, 3 (11), pp.334-336. �10.1051/radium:01906003011033401�. �jpa-00242207�

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pins haut. Les trois courbes représentant ces actiBites

décroissent de moitié en 21 à 92 jours, et sont en

tons ponib comparable à collm obtenues au moyen de F acétone.

Nous ayons donc montre d’abord (me l’uranium X

peut être sépare de l’uranium au moyen de dissol- vants dans lequel l’uranium X est insoluble, ces nou- velles méthodes étant plus satisfaisantes (luc celles

déjà employées, et ensuite que l’uranium X n’éiiiut pas seulement des rayons p mais aussi dcs rayons x.

Sur

quelques propriétés

radioactives de l’uranium

Par B. BOLTWOOD,

(Travail du laboratoire de physique de l’Université de Montréal).

SUR des considérations théoriques, Rutherford 1 a émis l’hypothèse que le radium est produit par l’uranium. Cette hypothèse est étayée expéri-

menlalellcnf par les recherches dc Boltwood, Strutt et

SoddB 2. Le premier a analysé llil grand nombre de

minerais d uranium et trouve que dans tous les échan- tillons le rapport de l’uranium au radium était con- stant. C’est ce à quoi il faut s’attendra si le radium est un produit de désintégration de l’uranium, autre-

ment le lait est difficile à expliquer. Si 1 on admet

que les particules x sont des atomes d’héliun1 de poids atomique .4’, on devrait s’attendre, le poids atomique

de l’uranium étant 238 et celui du radium 225, à ce qu’il existe deux produits a rayonnement x entre l’u-

raniU111 et le radium. On suppose ici que l’uranium lui-même éiiietie en se décomposant une particule x.

Sur le cjnscil dcl professeur Rutherford, j’ai entrepris quelques expériences pour voit- si l’on pourrait extraire

de l’uranium un autre constituant radioactif. Jusqu’ici

111CS expériences ont donné un résultat négatif; pour- tant il pourra être intéressant par la suite de con-

naître les méthodes essayées et les observations faites.

On sait (luc l’actinium et probablement aussi le tho- rium sont inactifs par eux-mêmes ; par contre, on n’a

jusqu’ici aucun indice que l’uranium puisse être privé temporairement de son activité x. De plus, il n’y a

pas de preuve certaine de l’existence de nouveaux pro- duits de l’uranium, bien que les résultats de quelques expériences anciennes semblent indiquer des produits

de ce genre. Il sera parlé de ces expériences plus loin.

Signalons ici que les observations n’ont pas dépassé

sic moins, de sorte que des transformations très lentes n’auraient, pu être -découvertes. On sait qu’il est diffi-

cile d’établir avec certitude de petits changements

d’activité dans un laboratoire fortement infecté de pro- duits radioactifs.

1. RUTHERFORD, Radioactivity, 1905, pp. 4;)U,599.

2. idem.

Réactions chimiques.

On a essaye les réactions chimiques suivantes pour

voir si clles conduiraient à la séparation d’un consti- tuant radioactif de l’uranium. D’une solution acidulée d’azolate d’uranium on a précipité l’argent, le cuivre,

le plomb ct le bismuth à l’état de sulfures, l’argentëga-

lement à l’état dc chlorure. Les précipités nc possé-

daient ni activité i ni ac’ivitc b, même après plusieurs

niois.

Becquerel 1 a montré qu’un précipité de sulfate de

baryu111 en trahie l’urdniun1 B: d’une solution d’ura- nium. ()n a trouvé que le sulfate de calcium a la méme propriété, tandis que les oxalates de bard uin et

de calcium, précipités dans une solution ammoniacale

d’hydrate d’uranium, sont inactifs.

Schhmdt et Moore’ 2 ont séparé le thorium X du tl1o- riunl par l’acide fulnarique. On ajoute une solution alcoolique d’acide l’umarique a une solution d’ura- nium; il ne se forme pas de précipité visible, et le

filtre est inactif.

Certaines bases organiques ont rendu des services pour la séparation des terres rares, et il semblait pos- sible que des essais dans cette voie conduisent a la

séparation d’un produit actif. On trouva que l’aniline

et la toluidine précipitent l’uran1u1 presque intégra-

lenlcnt en LInC seule fois, tandis que la yuinoléine ne

le précipite pas. Les liqueurs filtrées obtenues après

action dc l’aniline on de la toluidine furent évaporées

ct on mcsura leur activité. Elles se 1110ntrèrent presque

inactives, et leur activité n’avait pas varié après deux

mois.

L’uranium fut précipité aussi sous forme d’hy- draie, de carbonate ou de phosphate, l’activité des

liqueurs Iiltl°écs était très petite et invariable avec le

temps.

1. C. R. 131, p. 137, 1900.

2. J. Plays. Chem. Novembre 1905.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01906003011033401

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Essais électroIytiques.

Depuis que M. v. Lerch 1 le premier a montré que les éléments radioactifs peuvent se séparer par électrolyse,

cette méthode a rcndu des services précieux à l’analyse

radioactive. Comparée aux réactions chimique. l’élec- trolysc a l’avantage de permettre de découvrir des

transformations très rapides, alors que la préparation chimique prend par cllc-même un temps trop long.

Les éléments radioactifs connus jusqu’ici montrent de

telles différences dans leur pression de dissolution

qu’il semblait possible d’isoler par cette voie les pro- duits hypothétiques de l’uranium.

L’électrolyse a été faite en solution acide avec des

électrodes de substances différentes. La tension du hain était toujours suffisante pour occasionner une décom-

position énergique de l’eau. Dans aucun cas les électrodes n’ont montré l’activité qu’on eût pu attendre s’il s’était déposé un produit à transformation beau- coup plus rapide, et par suite beaucoup plus actif que l’uraniu1.

On a employé des électrodes de Pt, Ag, Cu, Pb, Ni, Bi et Zn. Dans tous les cas les deux électrodes s’acti- valent plus ou moins par l’électrolyse, surtout la

cathode. La surface des électrodes se recouvrait géné-

ralement d’une couche d’uranium noir ou d’oxyde

d’uranium. L’uranium X se déposait avec l’uranium,

et généralement dans la proportion d’équilibre. L’acti- vité b des anodes était si faible qu’on ne pouvait pas être certain d’une variation. Des lames de Zn, Cu, Pb,

Fe et Zn amalgamé se recouvraient, par séjour dans

une solution acide de nitrate d’uranium, d’une couche noire d’uranium, mais une fois retirées du bain elles ne

montraient aucune variation d’activité avec le temps.

Une série d’essais semblables fut faite sur la solu- tion alcaline d’uranium qu’on obtient lorsqu’on dis-

sout l’hydrate d’uranium dans le carbonate ou mieux dans l’oxalatc d’ammoniaque. Des solutions de ce genre

nc donnaient pas de dépôt aux électrodes.

On a trouvé que le radium en solution alcaline se

dépose commodément par électrolyse. On a obtenu le

radium sur des électrodes de Pt, Ag, Cu et Zn. Le

radium se troue sur les deux électrodes, mais en bien plus grande quantité sur la cathode. Bien que le radium ne semblc pas intégralement extrait de la solu-

tion, il peut être intéressant de traiter ainsi des mé-

langes de radium et d’uranium pour en séparer le radium, qu’on obtient de la sorte sous une forme aisé- ment solublc’.

Expériences du chauffage.

Le chauffage au chalulneall de F oxyde d’uranïum

ne modüie pas son activité. Pour étudier l’influence de 1. Ann. d. I’hys. 12, 745, 1903.

2. Pour la préparation de l’amalgame de radium, v. Goehn, Ber. Cltem. Ges., 57, 81/1,1904.

tcmpératures plus élevées, on a placé l’oxyde d’ura-

nium dans le cratère positif d’un arc électrique. Au-

dessus de la cathode on plaçait une lame de laiton

percée d’on trou, refroidie par du papier filtré humide,

et pouvant se placer à différentes distances de 1 arc.

Quand l’arc fonctionne, il se développe d*épaisses fuiiiié(,,s

d’uranium dont une partie se dépose sur la lame de

laiton. On mesure l’activité de cette dernière quand

le dépôt est devenu suffisant. L’activité x sc montre invariable avec le temps, l’activité p augmente ordi- nairement, ce qui montre que l’uraniu111 X s’est dé-

posé en quantité moindre que la quantité correspon- dant à l’équilibrc. L’activité de l’oxyde d’uraniuln

resté intact ne se modifiait pas. Je n’ai pas encore déterminé jusqu’ici si l’uranium métallique, préparé

par réduction dans l’arc, est en équilibre radioactif.

Cette méthode permettrait de montrer avee sûreté si

l’activité de l’uranium se modifie aux hautes tempé-

ratures.

Expériences d’absorption.

Becquerel 1 a fait connaître qu’en faisant bouillir

une solution de nitratc d’uranium avec du noir de fumée il a obtenu un produit plus de 1 000 fois plus

actif que l’uraniun1. L’activité de ce produit aBait

doublé au bout de 8 jours. Comme les rayons b de

l’uraniu1 sont homogènes et qu’il est par suite vrai- semblable qu’il n’existe dans l’uraniuln qu’un consti-

tuant a rayonnement b il est à penser que les mesures

de Becquerel se rapportent à l’activité (x. Cette expé-

rience de Becquerel a été répétée dans des conditions identiques avec de la suie ordinaire. Une solution de 50 grammes de nitrate d’uranium était mélangée de

2 grammes de suie purifiéc, et abandonnée une heure à l’ébullition. On filtrait la suie, on la layait avec soin, et on l’incinérait au chalumeau. Plus tard on a dans

quelques expériences ajouté un pcu de nitrate d’am-

moniaque pour accélérer la combustion. L«activité de la préparation, mesurée au moyen d’un électroscope à

rayons Y. était très faible, et diminuait, suivant la loi

caractéristique de l’uranium X. Le rayonnement

relativement intense, disparaissait suivant la même

loi. Il ressort de qu’on n’a pas retrouvé lc résultat de Becquerel, mais qu’on a séparé 1 uranium X par

ébullition d’une solution d’uranium avec de la suie.

Il est connu que le noir animal a à un haut degré

la faculté de retenir d’autres substances. On tint donc pour possible de retrouver le résultat de Becquerel en employant du noir animal. Mais le résultat qualitatif

de cet essai fut le même qu’avec la suie ordinaire, la quantité d’uranium X retenue par le noir animal étant seulement beaucoup plus grande. Dans plusieurs expériences on est arrivé à séparer ainsi, à l’aide du noir animal, plus de 90 pour 100 de l’uranium X

présent.

1. C. R. Septembre 1905.

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Dans les niétliodes employée jusqu’ici pour séparer

l’uranium X de l’ueaniuI11, on obtient toujours l’ura-

nium X mélangé d’un grand nombrc d’autres sub- stance.

L’extraction à l’éther, employée d’abord par Croolies i ,

et la méthode de la cristallisation fractionnée donnée par Godiez ski’ donnent l’uranium X mélangé de nitrate d’uraniuln, tandis que la méthode de Becql1ere 1 (pré- cipitation du sulfate de harytlln) donne l’uraniuin X

mélangé de sulfate de baryum. Au contraire, par addi- tion de suie à une solution bouillante de nitrate d’ura- nium, et incinération de la suie, on obtient l’uranillnl X presque l. l’état de pureté, et mêrrle avec le noir ani-

mal la masse des impurctés est relativement très

petite ; de plus, l’uranium X peut s’obtenir ainsi en

couche très mince, ce qui permettra une étude plus

exacte non seulement de ses propriétés chimiques

mais de ses propriétés physiques.

La précipitation de l’uranium X avcc le noir animal

ne peut être due à l’action dcs pliosphates présents

dans le noir, car, ainsi qu’on l’a vu, lc phosphate de

soude ne précipite pas l’uranium X. La précipitation

de l’uraniun1 X n’est probablement pas davantage due

à une autre réaction chimique, car le même effet

s’obtient avec la suie. Cette hypothèse a encore été

conEirmce dircctement par incinération préalable du

noir animal et ébullition de la solution d’uranium avec

les résidus. Il su trouva que de cetle façon on n’obte-

nait aucune séparation d’uranium X. Il est donc vrai-

semblables que la précipitation de l’uraniun1 X par le noir animal ou la suie est un phénoméne d’absorption.

Remarquons qu’on a cherché si le radium possède

la même propriété que l’uranium X. Ûn a trouvé qu’en

faisant houillir une solution d’uranium mélangée de

broinure de radium, le radium restait avec l’uranium.

Essai de cristallisations fractionnées.

Godievvski a montré que l’uranium peut être débar-

rassé d’uranium X par cristallisation fractionnée. On

a cherché a voir si l’on pouvait obtenir ainsi un autre

produit de l’uranium.

:Meycr et V. Schweidler avaient trouvé que le nitrate d’uranium immédiatement après sa cristallisation pré-

sentait des irrégularités d’activité. L’activité b d’une

1. Proc. Roy. Soc., 66, 40û, 1500.

2. Phys. Mag., Scptcmbrc 1905.

3. Loc. cil.

4. Tricn Ber., Jtilllet 1904.

préparation franchement cristallisée diminue pendant

une semaine cnviron, sans montrer plus tard un accrois-

sement corrélatif, comme cela devrait être si le chan-

gement d’activité devait ètre attribué à la séparation

d’un constituant actif. Godlewski a montré d’une ma-

nière très intéressantc que la diminution d’activité doit s’cxpliquer par une diffusion de l’uranium X.

L’uraniuin X est très soluble dans l’eau, et, comme la cristallisation commence en général par le fond, il se

rassemble dans le liquide surnageant le gâteau cristal-

lisé. La diminution de l’activité provient de la diff’usion

de l’uranium X vers les couches inférieures du cristal

et de la plus grande absorption qui en résulte pour les

rayons b qu’il émet.

Godlcwski a trouvé qu’en séparant l’uranium X par décantation des eaux mères, l’activité des cristaux

restants tombe d’abord très rapidement, puis passe

par un minimum et croit de nouveau avec la période

de l’uranium X.

Dans mes expériences, le liquide surnageant avant cristallisation complète du nitrate d’uranium était décanté 3 ou 4 fois successivement et rassemblé dans

un verre de montre. Les activités ce et b de ces prépa-

rations diminuaient avec la période de l’uranium X,

d’où il résulte qu’on n’avait séparé aucun produit

nouveau.

L’activité des cristaux restants se comportait pour- tant d’une manière anormale. Les irrégularités du

début, provenant de la diffusion de l’uraniuln X, furent observées dans tous les cas, mais des quatre prépara-

tions une seulement a fait voir l’accroissement consé- cutif’ à la formation de l’uraniuln X. Dans les trois autrcs cas, après une diminution ou une augmenta-

tion initiale râpide, selon les conditions de la cristalli- sation, l’activité diminuait d’une manière continue.

L’activité d’une des préparations a diminué pendant

trois mois jusqu’à un minimum, les rayonnement

x et fi étaient réduits respectivenlent aux 25 pour 100

et 55 pour 100 de leur valeur. La perte d’activité du

système total colnporte 57 pour 100 et 60 pour 100 pour les raIonneOlents fi et b respectivement. Il ne

semble pourtant pas probable que cet effet provienne

d’une transformation radioactive. Peut-être s’abit-il

d’une absorption de la vapeur d’eau de l’atmosphère,

amellant un accroissement d’absorption. Mais ce point

n’est pas’établi et ne pourra s’élucider cju’en un temps

assez long, à cause de la lenteur du changement d’acti-

Nité observé.

Traduit de l’allemand par Léon BLOCH.

Références

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