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L’ÉDUCATIONPRIORITAIRE LE PINT SUR

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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L’ÉDUCATION PRIORITAIRE

LE P INT SUR

Urgence démocratique

Trente ans après sa création, l’éducation prioritaire est à la croisée des chemins. Depuis 2006, à travers l’installation des RAR (Réseaux ambition réussite) et la sortie, de fait, d’un grand nombre d’établissements de la carte prioritaire, il ne s’agit déjà plus de « donner plus » aux écoles, collèges et lycées qui concentrent des difficultés scolaires, sociales et géographiques pour atteindre les mêmes objectifs qu’ailleurs, mais de créer petit à petit des établissements de seconde zone, abandonnés à une déréglementation tous azimuts tant pour les élèves que pour les personnels.

Lancé lors de la clôture des États généraux sur la sécurité à l’école en avril dernier, le programme CLAIR représente une nouvelle étape, plus radicale, dans la même direction.

Radicale, par les mesures touchant aux personnels : recrutement local, préfets des études, lettres de mission. Il s’agit bien de faire voler en éclats les statuts, de leur substituer une relation contractuelle et de rendre ainsi les personnels plus perméables aux injonctions.

Radicale, par le renoncement à toute ambition qu’elle induit pour les élèves, captifs d’établissements de plus en plus ghettoïsés, cantonnés au mieux au seul socle commun et destinés à occuper à terme les emplois les moins qualifiés.

Radicale, par l’abandon programmé de tous les Réseaux de réussite scolaire (RRS) que les personnels, avec l’appui du SNES, avaient réussi à maintenir jusqu’ici dans l’éducation prioritaire.

Radicale aussi par le déni de démocratie qui a présidé à sa mise en place (105 collèges et lycées généraux, technologiques et professionnels désignés d’autorité, au mépris des personnels), et à son extension annoncée à la très grande majorité des RAR et aux écoles primaires de leur secteur dès la rentrée 2011, après seulement quatre mois d’existence et sans aucun bilan.

Le SNES ne peut se satisfaire d’une politique qui dessine une école différente de l’école commune.

L’urgence est au contraire de redonner de l’espoir à tous les élèves de milieu défavorisé en luttant contre tout ce qui pourrait les assigner à un destin tracé d’avance et les stigmatiser.

Tous les élèves ont le même droit à la réussite, quels que soient leur milieu d’origine, leur lieu de vie, leur quartier. L’éducation doit y être aussi exigeante et aussi ambitieuse que partout ailleurs et viser les mêmes objectifs de culture commune.

La « mixité des élites » ne saurait se construire au prix du renoncement pour une partie de la population scolaire.

L’école est un investissement pour l’avenir, l’éducation prioritaire demande un investissement plus important pour compenser vraiment les inégalités sociales et scolaires

qui ne cessent de se creuser. ■ Roland Hubert, Bruno Mer

S O M M A I R E

Pages 2 et 3

Plus et mieux pour ceux qui ont le moins

Une vraie relance, vite ! Avec une même ambition

pour tous les élèves Page 4

Des métiers aux conditions améliorées

4 PAGES COORDONNÉ PAR : ROLANDHUBERT,

BRUNOMER ET RÉALISÉ PAR : MONIQUEDAUNE, ANNEKOECHLIN, FRANÇOISLECOINTE,

BRUNOMER, NATACHAPIAGET, VALÉRIESIPAHIMALANI

L’Université Syndicaliste, supplément à L’USno705 du 12février2011, hebdomadaire du Syndicat national des enseignements de second degré (FSU) : 46, avenue d’Ivry, 75647 Paris Cedex 13.

Directeur de la publication : Roland Hubert (roland.hubert@snes.edu) – Compogravure : C.A.G., Paris Imprimerie : SIPE, Grigny (91) – NoCP 0113 S 06386 – ISSN no0751-5839

Pour aller plus loin et pour la bibliographie,

voir le site du SNES www.snes.edu/

-Education-prioritaire-.html

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État des lieux

Des difficultés sociales prononcées

À la rentrée 2009, près de 75 % des élèves qui entrent en Sixième en RAR sont enfants d’ouvriers ou d’inactifs et 58 % en RRS contre 35 % ailleurs.

Certains établissements recrutent la quasi-totalité de leurs élèves dans des milieux très défavorisés qui cumulent toutes les difficultés.

Réussite des élèves :

des données contradictoires qui interrogent

Des écarts de réussite en légère réduction au diplôme national du brevet(1) mais qui s’accroissent dans la maîtrise des compétences générales en fin de Troisième entre 2003 et 2009(2): – baisse du score moyen en éducation prioritaire de 12 points ;

– la part des élèves les moins performants (groupe 0 et 1) passe de 25 à 32,6 % ; – celle des élèves les plus faibles (groupe 0) passe de 3,9 % à 8,7 %.

Le taux d’orientation en Seconde GT s’accroît en RAR entre 2006 et 2009, mais il diminue dans la même période entre la Seconde et la Première GT.

La focalisation sur le seul socle commun, défini par l’administration comme

« l’objectif cible » de l’éducation prioritaire, ne permettra pas d’assurer un parcours de réussite à l’ensemble des élèves qui en sont issus.

Ghettoïsation renforcée

Selon la Cour des comptes, 186 des 254 RAR ont perdu au moins 10 % de leurs élèves en 2008 avec l’assouplissement de la carte scolaire, ce qui a conduit à « une plus grande concentration dans ces collèges des facteurs d’inégalités ».

Selon le ministère, la diminution des effectifs des collèges RAR est nettement plus élevée que hors éducation prioritaire (– 9,3 % contre – 0,5 %).

Polarisation sociale et résultats scolaires

Les évaluations PISA confirment que la France est l’un des pays de l’OCDE où le parcours scolaire des élèves est le plus marqué par l’origine sociale.

(1) Source : bilan des RAR 2010, DGESCO (2) Source : note d’information n° 10-22, DEPP

O

r, le ministère cherche depuis 2006 à en réduire considérablement le champ et à en transformer la nature, en mettant en avant deux notions qui sont les deux faces d’une même médaille. Les élèves dits « méritants » sont incités à échapper à ces éta- blissements. Ils peuvent déro- ger à la carte scolaire et choi- sir leur lycée depuis 2006 ou être scolarisés dans les inter- nats d’excellence qui se déve-

loppent depuis 2009, et bénéficier de bourses au mérite. Les autres élèves sont cantonnés à l’acquisition du seul socle commun dans des établissements de plus en plus ghettoïsés. Les réalités sociales à l’œuvre dans l’échec scolaire sont minimisées au profit de la responsabilité des individus eux-mêmes. La notion de climat, érigée « comme principal facteur d’échec ou de réussite scolaire des élèves » pour la mise en

place des CLAIR, prend le pas sur la notion d’éducation prioritaire censée corriger les inéga- lités sociales et scolaires.

Au-delà, les CLAIR dessinent un système éducatif atomisé où, sous couvert d’autonomie, les établissements qui recrutent un « public » défavorisé sont incités à revoir leurs exigences et ambitions, et à faire éclater les statuts des personnels.■

PLUS ET MIEUX POUR CE

redéfinir les critères et les besoins : dans le cadre d’un classement unique refondé sur la base de critères sociaux et scolaires nationaux objectifs et transparents, tous les établissements en difficulté doivent recevoir les moyens correspondant à leurs besoins.

Une véritable relance n’a pas vocation à devenir un instru- ment de redéploiement des moyens. Il s’agit de définir préci- sément ce qu’est un établisse- ment dont les difficultés grèvent la réussite des élèves et de retenir les critères qui permettent d’en rendre compte. Les critères socio- professionnels (PCS) ne suffisent pas et doivent être croisés avec

d’autres, comme par exemple les taux de chômage, de bénéfi- ciaires de RMI/RSA, de CMU mais aussi de familles monoparen- tales, de non-diplômés. En tout état de cause, une véritable concertation est nécessaire ; réduire les inégalités entre établissements.

Les effets de l’assouplissement de la carte scolaire montrent la nécessité d’une carte scolaire repensée qui vise à plus de mixité scolaire et sociale dans tous les collèges en conjonction avec une politique de la Ville qui doit avoir pour objectif de casser les ghettos et une politique d’aménagement du territoire qui permette un développement

plus harmonieux de tous les territoires et l’accès à tous les services publics dans de bonnes conditions. L’application réelle de la loi SRU, qui prévoit 20 % de logements sociaux dans chaque ville, est une nécessité ;

revaloriser les aides sociales.

Les bourses sur critères sociaux sont notablement insuffisantes et nombre de familles en diffi- culté n’en bénéficient pas. Les fonds sociaux (des collèges, des lycées, des cantines) ont subi des coupes sombres telles qu’ils ne permettent quasiment plus aux établissements d’apporter une aide d’urgence aux familles qui connaissent des difficultés.

©Daniel Maunoury

de refonder l’éducation prioritaire pour lutter contre les inégalités scolaires :

LE SNES PROPOSE

LE P INT SUR L’ÉDUCATION PRIORITAIRE

Dans un contexte social et économique de plus en plus difficile qui voit se creuser les inéga de l’éducation prioritaire et de lui donner les moyens d’assurer la réussite de tous les élève

UNE VRAIE RELANCE : VITE !

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3

EUX QUI EN ONT LE MOINS

AVEC UNE MÊME AMBITION POUR TOUS LES ÉLÈVES

Les réformes qui frappent l’éducation prioritaire se caractérisent par une ambition très réduite pour les élèves qui y sont scolarisés.

L

e socle commun devient ainsi dès 2006 le seul

« objectif-cible » des RAR ; les récentes mesures et déclarations concernant les CLAIR accentuent la focalisation sur le seul socle et visent à franchir un pas supplémentaire dans la réduction/dénaturation de l’éducation prioritaire où la déréglementation prend le pas sur l’ambition et où programmes et conditions d’enseignement doivent déroger à toutes les règles communes.

Pour l’OCDE qui prévoit le maintien d’une part non négligeable d’emplois peu qualifiés à l’avenir, il serait inutile de viser une élévation générale du niveau de formation et de qualification dans le cadre de la formation initiale. En France, le gou-

vernement ne communique plus sur l’objectif de 80 % d’une classe d’âge au bac, mais sur celui de 50 % de diplômés du supérieur, renonçant impli- citement à investir pour l’accès et la réussite de tous au lycée, alors que le taux de bacheliers dans une génération stagne à 65 % depuis presque vingt ans. Les élèves de milieux populaires voient, sauf exception, leur destin social réduit aux plus faibles qualifications. Ce renoncement à la réussite de tous les élèves conduit à la mise en place d’un système scolaire à deux vitesses, avec une « pauvre école » pour les pauvres et une école plus ambi- tieuse pour les autres.

Le SNES refuse tous les fatalismes sociaux et scolaires et affirme que tous les élèves peuvent réussir, quelle que soit leur origine sociale, quel que soit leur quar- tier. Cela nécessite un véritable investissement édu- catif qui permette de lutter contre les inégalités. ■

Historique

En 1982,

le ministre Alain Savary institue les Zones d’éducation prioritaire (ZEP) pour « lutter contre les inégalités devant l’école et, plus généralement, contre les iné- galités sociales ». Les territoires visés sont définis sur des critères tels que le niveau socio-économique moyen des habitants ou le taux d’échec scolaire.

Les deux relances de 1991 et 1999

sont faites à moyens constants par redéploiement. La notion de réseau école/collège apparaît en 1999, ainsi que les Contrats de réussite scolaire (CRS). En 2005, l’éducation prioritaire (ZEP et/ou en REP) concerne 20,1 % des collégiens, 11 % des lycéens en LP, 3 % des lycéens en LGT.

En 2006, la réforme Robien

recentre l’éducation prioritaire sur les collèges et leurs écoles. Le ministère distingue désormais :

les Réseaux ambition réussite (RAR) (254 dans le public + 11 collèges privés) ; les Réseaux de réussite scolaire (RRS) (851 dans le public) qui ont vocation à

« rentrer dans le droit commun », et donc à sortir de l’éducation prioritaire.

En 2010, 105 établissements sont labellisés d’autorité CLAIR

(Collèges et lycées pour l’ambi- tion, l’innovation et la réussite) pour : faire éclater, sous couvert d’expéri- mentation, toutes les règles nationales en matière de programmes, d’horaires, d’organisation pédagogique ;

désigner des « préfets des études » (CPE ou enseignants), ayant « l’entière responsabilité sur le plan pédagogique et éducatif » d’un niveau sur l’ensemble de la scolarité, ce qui ouvre à une confusion marquée des fonctions qui fragilise le corps des CPE et dénature les missions des enseignants ;

recruter localement les personnels sur postes à profil avec lettre de mission.

En janvier 2011

le ministère annonce que le programme CLAIR a « vocation à se substituer aux dispositifs préexistants » et que la grande majorité des RAR devien- dront CLAIR dès la rentrée suivante. Il ne mentionne plus jamais les RRS, sinon pour regretter leur maintien depuis 2006 dans l’éducation prioritaire. Certaines acadé- mies se lancent dans un mouvement de sorties de l’éducation prioritaire à l’occasion de la préparation de la rentrée.

LE P INT SUR L’ÉDUCATION PRIORITAIRE

alités territoriales, sociales et scolaires, il est impératif de renouer avec les principes fondateurs es à l’école, au collège et au lycée.

Favoriser la diversité des approches péda- gogiques.

Les études et rapports le montrent : les ZEP qui réussissent sur l’éduca- tion prioritaire montrent depuis longtemps que les établissements qui réussissent sont ceux qui se centrent sur les apprentissages sans en rabattre sur les exigences, plutôt que de développer les acti- vités périphériques sans lien avec le travail en classe.

Réduire significative- ment les effectifs par classe (au plus 20 au collège et 25 au lycée).

Une forte réduction des effectifs par classe permet de diminuer de 40 % l’écart des résultats avec les élèves hors éducation prioritaire (voir études de T. Piketty et M. Valde- naire). Or, les effectifs tendent à aug- menter partout, y compris dans les établissements les plus en difficulté.

Développer les dédou- blements et le travail en petits groupes.

Faire entrer dans les apprentis- sages du second degré les élèves qui n’ont pas de connivence avec la culture scolaire demande un accompagnement au plus près pour identifier ce qui fait obstacle aux apprentissages et lever les implicites scolaires.

Développer les temps de soutien et d’aide aux devoirs dans le temps scolaire, encadrés par des per- sonnels qualifiés.

L’aide aux élèves doit d’abord être pensée au sein de la classe.

Au-delà, l’accompagnement des élèves doit impérativement se faire en lien avec le travail de la classe.

Favoriser l’ouverture cul- turelle dans le cadre de pro- jets pédagogiques à l’initiative des

équipes et financés par les établis- sements dans le cadre d’une DHG qui réponde aux besoins des élèves.

Développer une offre scolaire riche à tous les niveaux.

Il est impératif de développer la scolarisation à deux ans en mater- nelle, de mettre en place une carte des options et des formations équi- librées en collège et en lycée, et de renforcer les formations supérieures de proximité implantées dans les lycées (BTS, CPGE, etc.).

Augmenter sensible- ment la part du budget de l’Éducation nationale consa- crée à l’éducation prioritaire (de 1,2 % à 1,5 %).

Les moyens alloués jusqu’ici aux ZEP ne permettent qu’une aug- mentation marginale du taux d’encadrement et sont très insuf- fisants pour faire reculer sensible- ment l’inégalité scolaire.

LE SNES PROPOSE

de maintenir le même niveau d’exigence et de dispenser

les mêmes contenus d’enseignement en ZEP comme ailleurs :

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DES MÉTIERS AUX

CONDITIONS AMÉLIORÉES

L’éducation prioritaire n’est pas épargnée par les suppressions de postes massives qui s’enchaînent d’année en année. Les conditions d’exercice se sont donc souvent dégradées alors même que se renforçaient les difficultés sociales et scolaires et que s’accentuait la ghettoïsation.

L

e programme CLAIR et sa cohorte de déréglementations vise au premier chef les personnels eux-mêmes. Nicolas Sarkozy a d’ailleurs vanté le recrutement local des personnels, sous couvert d’autonomie, pour favoriser le volontariat. Les préfets des études, responsables éducatifs et pédago- giques pour chaque niveau de classe et asso- ciés à la direction, font peser une lourde menace sur le statut de CPE, mais aussi sur les enseignants qui, après avoir vu leurs mis- sions élargies à l’orientation en substitution aux CO-Psy, risquent fort de voir leur charge de travail encore alourdie.

L’IFIC (Indemnité pour fonctions d’intérêt collectif), d’un montant de 400 euros à 2 400 euros totalement modulable par le chef d’établissement et le recteur, prépare un nouveau mode d’évaluation et de rému- nération des personnels en lien avec une lettre de mission qui substitue la notion de contrat au statut.

De telles mesures, qui visent clairement à casser les statuts, ne sont pas propres à sus- citer le volontariat des personnels et à favo- riser leur stabilité alors que ces derniers demandent des conditions de travail pour eux-mêmes et des conditions d’études pour les élèves qui permettent de mener tous les élèves sur la voie de la réussite. ■

En bref

Une violence concentrée

10 % des collèges et lycées concentrent près de la moitié des actes de violence en milieu scolaire en 2009-2010 (5 % entre un quart et un tiers des actes selon les périodes).

« Curieusement » depuis 2008, le ministère ne donne plus de précisions sur les établissements de l’éducation prioritaire. Mais les données relatives à 2007-2008 indiquent que les inci- dents y sont relativement plus fréquents.

Des personnels plus jeunes

En 2005, 25 % des enseignants exerçant en édu- cation prioritaire avaient moins de 30 ans (15 % ailleurs) et 34 % étaient en poste depuis deux ans ou moins (29 % ailleurs). Depuis, aucune information n’est disponible pour les RRS.

En RAR, en 2008-2009, 24,2 % ont moins de 30 ans et 35,5 % sont en poste depuis deux ans ou moins. En outre, 28,2 % des enseignants ont fait une demande de mutation, soit deux fois plus qu’ailleurs.

Les avantages accordés aux personnels

Les personnels de l’éducation prioritaire béné- ficient de divers avantages liés au(x) classe- ment(s) de leur établissement :

indemnité de sujétion spéciale ZEP, mais NBI (Nouvelle bonification indiciaire) et deux pro- fesseurs principaux par classe en zone sensible ; ASA (Avantage spécifique d’ancienneté) dans les zones prévention de violence (qui per- met aux personnels de bénéficier d’un mois d’ancienneté par an pour les trois premières années puis de deux mois par an) ;

bonifications pour les mutations dans les établissements APV.

Le ministre s’est appuyé sur l’empilement de ces mesures pour leur substituer à terme un nou- veau régime indemnitaire fondé sur le mérite et à la main du chef d’établissement.

LE P INT SUR L’ÉDUCATION PRIORITAIRE

LE SNES PROPOSE

de rendre les postes plus attractifs et de favoriser la stabilité :

améliorer sensiblement les conditions de travail (voir p. 3) ; mettre du temps à la disposi- tion des équipes grâce à des décharges de service pour :

travailler en équipe disciplinaire et interdisciplinaire (concertation, coordi- nation),

travailler au sein d’équipes pluripro- fessionnelles complètes dans le respect des missions de chacun (enseignants, CPE, surveillants, CO-Psy, assistants sociaux, infirmières...),

assurer un meilleur suivi des élèves, resserrer les liens avec les parents ;

améliorer la formation initiale et continue, aujourd’hui sacrifiée, de tous les enseignants pour les aider à mieux prendre en charge la difficulté scolaire, à mieux comprendre ce qui fait obstacle aux apprentissages scolaires...

La formation ne doit pas aboutir à des injonctions pédagogiques sur de préten- dues « bonnes pratiques ». En outre, on peut avoir une certaine expérience sans être pour autant formé aux probléma- tiques de l’éducation prioritaire. Il faut donc mettre l’accent sur la formation initiale et continue ainsi que sur la mutua- lisation des pratiques dans l’établissement en donnant du temps aux équipes ;

accorder aux personnels un avantage financier sous forme de NBI, et un avantage spécifique d’an- cienneté et une bonification de muta- tion qui ne déséquilibre pas le barème du mouvement.

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©Daniel Maunoury

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