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Compte-rendu de la rencontre avec le GEPS (14 octobre 2004) Projet de programme pour toutes les séries technologiques.

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Compte-rendu de la rencontre avec le GEPS (14 octobre 2004)

Projet de programme pour toutes les séries technologiques.

Le programme doit passer au CSE en juin 2005. L’entrée en vigueur du programme a été repoussée à la rentrée 2006 : le délai de douze mois sera donc respecté. La consultation de l’ensemble des collègues par questionnaire papier aurait lieu en janvier et février. Seules deux académies-tests (Lille et Marseille) bénéficieront au mois de novembre d’un dispositif de réunion pour discuter du programme avant sa mise en oeuvre. Quant aux réunions de formation interacadémiques postérieures à l’entrée en vigueur du programme (pilotées par l’Inspection Générale), il ne semble pas prévu d’en faire bénéficier les collègues. Ce dispositif, qui avait été mis en place après l’adoption du nouveau programme des séries générales, nous a été présenté comme très dispendieux et tout à fait exceptionnel: il n’est donc pas question de le réitérer… (Rappelons que ces réunions n’avaient concerné qu’une partie des collègues, 40% environ des enseignants des lycées publics ayant été convoqués, à l’exclusion des collègues des établissements privés sous contrat.) Peut-on parler de réelle « consultation » dans ces conditions ? Le SNES a demandé s'il y avait eu un bilan sur l'application du programme actuel auprès des collègues concernés. M. Fichant a répondu que le seul élément marquant de bilan était que le programme actuel ne posait pas de difficultés, sinon par son ampleur. Une concertation des collègues et une analyse en commun des difficultés rencontrées aurait été nécessaire en amont : elle aura lieu en aval, a minima et dans des conditions malthusiennes. Il semble que les séries technologiques ne méritent pas tout à fait qu’on leur accorde des moyens égaux à ceux, déjà insuffisants, qui ont été débloqués pour l’accompagnement du programme des séries générales ! Les collègues qui enseignent dans ces séries, et aussi ceux qui n’y enseignent pas ou plus, ont à débattre collectivement, non seulement du contenu du programme, mais des conditions d’enseignement dans ces séries. Comme nous l’écrivions dans le 8-pages récemment parvenu dans les établissements, il importe de se réapproprier le devenir de notre discipline et de prendre conscience du travail que nous avons à faire pour gagner du terrain, et réaliser une démocratisation authentique de notre enseignement, qui ne se réduise pas à la massification à budget réduit que nous subissons. Il faut s’en donner les moyens. Le groupe philo du SNES propose de constituer dans les académies des observatoires du programme de philosophie pour offrir aux syndiqués l’espace de discussion qui ne leur est pas accordé par l’institution.

1) Notions

LA CULTURE le naturel et l'artificiel l'éducation

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les échanges LA VERITE la raison et la croyance faits et preuves la fiction LA LIBERTE action et passion la loi

l'individu et les pouvoirs 2) Repères

Introduction d'une liste resserrée par rapport à celle des séries générales.

3) Initiation à la lecture d'oeuvres philosophiques

Formulation inchangée par rapport à celle du programme précédent des séries technologiques.

4) Liste d'auteurs

Identique à celle du nouveau programme des séries générales.

Etaient présents à l'entrevue,

o représentant le groupe d'experts:

Michel Fichant (Président du GEPS) Brigitte Bellebeau

Pierre Carrique Sophie Seban

o représentant le SNES Gisèle Jean (Co-secrétaire générale du SNES) Julien Cueille

Jean-Noël Gramling

La discussion a porté essentiellement sur trois points :

-Fallait-il un programme pour les séries technologiques structuré différemment de celui des séries générales?

-Faudrait-il spécifier le programme selon la filière ( STG, STI, SMS, STL)?

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-Que pourrait-on proposer en termes de documents d'accompagnement pour le nouveau programme?

Les représentants du GEPS ont voulu nous donner des assurances sur leur souci de ne pas faire du programme des séries technologiques une simple réduction de celui des séries générales, écartant par là le soupçon d’un programme " au rabais ". Le

resserrement se justifierait essentiellement par la compatibilité avec l’horaire. Mais le principe d’une égale dignité des séries technologiques par rapport aux séries générales a été réaffirmé, et le fait qu’il n’y a pas lieu de concevoir une philosophie pour

techniciens: d’où la volonté de proposer une présentation voisine du programme des séries générales, avec une structure en deux colonnes et des repères conceptuels.

Nous avons fait remarquer que, tel qu'il se présentait, le projet de programme de notions paraissait plus lourd que l'actuel. Il est donc nécessaire, aux yeux du groupe d’experts, d’interpréter le programme dans un sens légèrement différent de celui des séries générales, pour lequel les éléments de la colonne de gauche fonctionnaient plutôt comme des " champs " : " culture ", " vérité " et " liberté " seraient plutôt des notions que des champs, et les éléments de la colonne de droite plutôt des

déterminants que des notions.

Aucune différence n’a été introduite entre les filières : ce parti pris a été justifié par la lettre de mission qui confiait au groupe d’experts la tâche de la constitution du

programme, précisant que celui-ci ne devait en aucun cas " se confiner à une préoccupation immédiate liée aux disciplines scientifiques ou techniques ". Michel Fichant a ajouté que la spécification avait été écartée pour deux autres raisons : l’une qui tient à la difficulté de produire des sujets de baccalauréat en nombre suffisant pour toutes les séries ; l’autre qui touche à la règle même de la spécification (où s’arrêter ? Faut-il proposer un programme différent suivant les options, telles que ACC, CG, ACA, IG… ?) et à son principe, qui est apparu au groupe d’experts comme susceptible de restreindre l’horizon de l’apprentissage philosophique à une

perspective trop étroite. Ces arguments méritent débat. L’hypothèse d’une légère spécification n’est pas forcément synonyme d’une orientation lourde, mais d’une mise en cohérence, à la marge, avec la dominante de chaque série (comme c’est le cas, par exemple, en ES et en S avec la notion d’ " échanges " ou celle du " vivant ").

L’avantage de la spécification, aux yeux du SNES, serait principalement de penser chaque série en fonction des contenus de formation qui font son identité, et sa

légitimité eu égard aux poursuites d’études qu’ils rendent possible, et non en fonction d’une hiérarchisation plus ou moins consciente et plus ou moins avouable des séries.

Le problème serait plutôt de savoir de quelle façon cette spécification peut

apparaître. Est-ce dans le programme lui-même, sous la forme d’une déclinaison

différente des notions ? Il est apparu que la nécessité d’affirmer la continuité entre

l’esprit du programme des séries générales et celui des séries technologiques

l’emportait sur l’exigence inverse. Est-ce sous une autre forme, par exemple en

invitant les collègues qui le souhaitent à faire appel à une illustration de certaines

notions par des exemples tirés des enseignements disciplinaires dont ils peuvent

bénéficier par ailleurs ? C’est cette piste qui a été retenue par le groupe d’experts, les

différents éléments du programme pouvant être déclinés différemment suivant qu’on

s’adresse à des élèves de STI (où " la loi " peut, par exemple, être problématisée dans

un sens plus scientifique), de STT (où " la loi ", comme autrefois " le droit ", peut

donner lieu à un travail plus orienté sur le champ juridique), ou encore de SMS (où

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" la loi " pourrait être pensée dans son rapport à la loi morale et à la règle éthique, notamment dans le domaine de l’expérimentation biologique).

Quant aux documents d’accompagnement, le GEPS n’a pas souhaité en produire. Il s’est limité strictement à la confection du programme, la question des horaires, des coefficients, de même que celle des épreuves et de l’évaluation (qui ne rentrent en aucune façon dans ses attributions), ont donc été laissées de côté. Nous avons cependant obtenu l’assurance qu’un paragraphe portant sur le travail des élèves et la nécessité d’une réflexion commune sur les pratiques philosophiques, issu de la version initiale du programme Fichant pour les séries technologiques, serait réintégré dans le texte. Ce n’est pas suffisant, et en particulier tout ce qui touche aux horaires et aux conditions d’enseignement (dédoublements pas toujours faits…) n’est absolument pas pris en compte. Bien que ces points n’appartiennent pas à la mission du groupe d’experts, la situation est telle que nous pensons nécessaire que le groupe d’experts interpelle fortement la DESCO. Le SNES pour sa part prendra ses responsabilités et demandera une audience pour faire entendre ses demandes : la première étant celle d’une revalorisation urgente de l’horaire et du coefficient de notre discipline.

Nous avons fortement insisté, quant à nous, sur l’idée de maintien d’une culture commune qui impose clairement des contenus exigeants et en cohérence avec l’esprit de l’enseignement philosophique tel qu’il est pratiqué dans toutes les séries. Notre principal souci a été de rappeler au groupe d’experts l’importance de la voie technologique aux yeux du SNES et l’attachement de celui-ci à la place de l’enseignement de la philosophie dans cette voie, qui est et doit être une voie de réussite (le taux important de poursuite d’études des bacheliers technologiques aujourd’hui en est un indice). Il nous faut constamment lutter contre le discours qui tend à dévaloriser cette voie et à faire en sorte qu’elle devienne ou demeure une orientation " par défaut ", ainsi que contre la tendance à réduire les flux d’élèves vers ces séries. Nous n’en avons pas moins conscience de la spécificité de l’enseignement de la philosophie dans la voie technologique, spécificité qui se manifeste par une forte demande, de la part des élèves, d’une explicitation peut-être plus large, et de la construction de médiations permettant de s’approprier les contenus de savoirs et les pratiques de la réflexion philosophique. Les élèves de ces séries, habitués à des démarches plus inductives dans leurs disciplines dominantes, n’entrent pas aisément dans le discours, entendu par eux comme " abstrait ", de la conceptualisation

philosophique, et il est souvent nécessaire, sans céder en rien sur l’ambition

d’élaboration conceptuelle, d’articuler la réflexion à des repères " existentiels " ou de l’ancrer dans des champs de la pratique plus spécifiés afin d’aider à construire les concepts et de favoriser l’accès à l’abstraction, comprise cette fois comme

" bonne " abstraction. Cette tâche est délicate et il faut prendre garde à ce que

l’équilibre entre la visée philosophique et l’accessibilité du raisonnement soit respecté en permanence.

En ce qui concerne le choix des notions, nous avons également souligné qu’il

importait selon nous de préserver un juste équilibre entre des notions plus axées sur la

pratique (du type justice, travail, échanges, politique, et même langage…) et d’autres

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qui relèvent plus de la philosophie générale, voire de la métaphysique (comme le sujet, la liberté, la vérité, la nature, la mort, le bonheur, voire la religion). Cette double orientation, outre qu’elle paraît susceptible de maintenir la double exigence précédemment rappelée, rencontre en effet, si l’on en croit le témoignage d’un certain nombre de collègues enseignant dans ces séries, la demande des élèves, chez qui l’intérêt pour la philosophie ne serait pas lié exclusivement à leur dominante disciplinaire. De ce point de vue, le contenu du programme Fichant offre, il faut le reconnaître, une certaine diversité, même si l’on ne peut manquer de s’étonner de certains choix (en particulier l’absence insistante de la notion de langage, déjà écartée, malgré la demande du groupe philo du SNES, du programme des séries scientifiques).

La journée disciplinaire du 19 novembre permettra à chacun de s’exprimer sur ces questions et de faire des propositions. Nous souhaitons que ce soit l’occasion d’une réflexion qui ne s’en tiendrait pas aux seuls éléments du programme. Chacun a en effet conscience aujourd’hui des limites d’une critique purement destructrice qui viserait à jouer la substitution de telle ou telle notion à telle autre ; les raisons existent, qui justifieraient sans doute le rétablissement d’une notion centrée autour de la question de la conscience, ou encore de la dimension historique, désormais évacuée (car " faits et preuves " ne permet aborder que la perspective épistémologique de la science historique) ; mais les contraintes de volume imposent, on le sait bien, des choix forcément difficiles. Ce sera aux syndiqués de manifester leur approbation ou leur désapprobation d’un tel programme, en disant s’il leur semble conforme ou non à l’idée que se fait le SNES d’un programme réellement ambitieux et adapté.

Il importe toutefois de raison garder, et l’on sait qu’aucun programme ne saurait être parfaitement satisfaisant pour tous : c’est aussi à l’usage qu’on peut juger de sa réelle pertinence, si du moins les conditions de sa mise en œuvre le permettent. C’est pourquoi nous souhaiterions qu’une partie de la journée soit consacrée à l’ensemble des questions qui précisément n’ont pas été traitées par le groupe d’experts : à savoir le problème des horaires et des coefficients, des conditions d’enseignement et des pratiques, les attentes des collègues en termes de formation, la question de

l’évaluation et celle, incontournable, des épreuves. C’est sur la base de cette réflexion commune que le groupe philo rencontrera la DESCO. Il est donc important que tous les collègues syndiqués, y compris et surtout ceux qui ne pourront se rendre à la journée disciplinaire du 19 novembre, renseignent le questionnaire et nous fassent part de leurs demandes et de leur point de vue. N’hésitez pas à en parler à vos collègues, même non syndiqués, dans les établissements, de manière à faire remonter le maximum d’éléments pour que notre travail soit réellement représentatif de la profession et de ses attentes.

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