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Infection expérimentale de Glossina morsitans morsitans
(Mall) par Trypanosoma congolense (ZRE/G143/90).
Cycle du parasite et compétence vectorielle de la
glossine
Jm Kazadi, P Kageruka, O Martin, B Losson, J van Hees
To cite this version:
Article
original
Infection
expérimentale
de
Glossina morsitans
morsitans
(Mall) par Trypanosoma congolense
(ZRE/G143/90). Cycle
du
parasite
et
compétence
vectorielle de la
glossine
JM Kazadi
P
Kageruka
O Martin
B Losson
J Van
Hees
1
Département
de santé animale, Institut de médecinetropicale Prince-Léopold,
Nationalestraat 155, B-2000 Anvers 1;2Service de
parasitologie,
faculté de médecine vétérinaire, B-43 Sart Tilman,université de
Liège,
B-4000Liège, Belgique
(Reçu
le10 juillet
1995;accepté
le 14 mai1996)
Résumé ― Les auteurs rapportent les résultats d’une étude
expérimentale
ducycle
évolutif deTry-panosoma
congolense
(ZRE/G143/90)
en relation avec lacompétence
vectorielle de Glossina morsitansmorsitans
(Mall).
Le bilandémographique
montre que le taux de gorgement au moment du repas infectieux et celui de la mortalitéprécoce,
survenue avantj15,
n’ont pas révélé de différencesignificative
entre les mâles et les femelles. Les formes
mésocycliques
ont été observéesrégulièrement
dans le pro-ventricule, le canal dujabot, l’oesophage,
le cibarium et leproboscis, excepté
lejabot. À j12
ducycle,
les formes
épimastigotes prédominaient
dans leproboscis.
À j13
de lamétacyclogenèse,
quatre sursix des rats nourriciers
(67 %)
ontrépondu positivement
à l’examen dubuffy
coat. Ces résultats ont misen exergue la courte
période
d’incubation du trypanosome chez l’hôte et unecompétence
vectorielleprécoce
de certains individus de G m morsitans(Mall).
Parmi les trois stades du cycle biologique,seule l’atteinte intestinale par les formes
procycliques
a montré une différencesignificative
entre lessexes : les mâles ont été
plus
infectés que les femelles. Lamétacyclogenèse
subit troisclivages
tra-duits par l’établissement successif et permanent des formesprocycliques, mésocycliques
etméta-cycliques, respectivement
dans l’intestin moyen, leproventricule
et leproboscis.
compétence
vectorielle /cycle
/ Glossina morsitans mors/fans/ Trypanosoma
congolense
1 ratSummary ― Experimental
infection of Glossina morsitans morsitans(Mall) by Trypanosoma
con-golense (ZRElG143/90). Cycle
ofparasite
and vectorial competence of thetsetse-fly.
This report presents anexperimental study
of the lifecycle ofTrypanosoma congolense (ZREIG 143/90)
inrela-*
tion to the vectorial competence of Glossina morsitans
(Mall).
The rate of engorgement at the time ofan infectious meal and the
mortality
beforeday
15 of the lifecycle
were notsignificantly
different between male and female flies. Themesocyclic
forms of trypanosomes wereregularly
observed in theproventriculus,
crop duct,oesophagus,
cibarium andproboscis,
except in the crop. Onday 12
of thecycle, epimastigote
forms werepredominant
in theproboscis.
On day 13 ofmetacyclogenesis,
four outof six rats
(67
%
)
used forfeeding
the flies werepositive
for trypanosomes uponbuffy
coat examination.These results demonstrate the short incubation
period
of trypanosomes in the vertebrate host andprecociousness
of the vectorial competence of some individuals of G m morsitans(Mall). Among
the threecyclic
stages,only
theprocyclic
forms in the intestine showed asignificant
difference between thesexes, the male flies
being
more infected than the females.Metacyclogenesis undergoes
threecleav-ages
leading
to the successive and permanent establishment of theprocyclic, mesocyclic
andmeta-cyclic
forms in themidgut, proventriculus
andproboscis respectively.
vectorial competence /
cycle
/Glossina morsitans morsitans ITrypanosoma congolense
l ratINTRODUCTION
En dehors des mécanismes
génétiques
et des facteurs extranucléairesd’origine
mater-nelleévoqués
parGooding (1988),
des auteurs tels que Duke(1933),
Harley
etWil-son
(1968),
Moloo et Kutuza(1988)
ont ob-servé unegrande
variation desusceptibilité
de différentesespèces
desglossines
àl’acquisition
de l’infectiontrypanosomienne.
Welburn et al
(1994)
ontenregistré,
chezGlossina morsitans
morsitans,
un taux d’infection de 100 % vis-à-vis d’une souche deTrypanosoma congolense,
tandisqu’avec
le même stock Glossinapalpalis palpatis
montrait rarement des infections mâtures.
Cependant,
le processusqui préside
à la transmissibilité duparasite
chez la mouche n’est pas entièrement élucidé.L’objectif
de ce travail est l’étudeexpéri-mentale du
cycle
de Tcongolense
(ZRE/G143/90)
chez G m morsitans Mall et l’établissement de sacompétence
vecto-rielle (Le Ray, 1989).
MATÉRIEL
ETMÉTHODES
Glossines
G m morsitans Westwood, 1851 utilisée dans cette
expérience provient
du moduled’élevage
de l’Institut de médecine
tropicale
d’Anvers. C’estune
lignée
obtenue àpartir
d’un croisement dedeux souches
originaires
de Kariba(Zimbabwe)
et de Handeni(Tanzanie),
dont lequalificatif
Mallsignifie
Morsitans allèles(Eisen
et al,1993).
Cent-cinquante
mouches ténérales de moins de 30 heures, dont 87 femelles et 63 mâles, ont été testées. Elles ont étéréparties,
selon les sexes,en cages PVC
(chlorure
depolyvinyle)
par groupede 17 à 20 individus.
Trypanosomes
T congolense
(ZRE/G143/90)
a été isolé en 1990,sur une chèvre de la localité
Agriumbe,
dans larégion
du bas Zaïre, au Zaïre. Le stock a subiplusieurs
passagesmécaniques
sur rat, sousl’induction de
cyclophosphamide (Endoxan
®
AstaMedica AG, D-60314 Frankfort,
Allemagne),
à la dose de 80mg/kg
PV et a été ensuite cryopré-servé dans l’azoteliquide
à -196 °C, enprésence
de diméthylsulfoxide. La transmission
cyclopro-pagative
du trypanosome a été réalisée par G mmorsitans successivement sur rat et sur bovin,
à
partir duquel
le stabilat a été constitué sous lecode ITMAV 200794.
Rats
Tous les rats utilisés
(n
=8)
sont des Wistaralbi-nos, issus des
élevages
de la firme JanssenPhar-maceutica
(B-2340
Beerse,Belgique).
Ils ont été nourris avec des concentrés de Pavan serviceDeux rats ont été inoculés, par voie
intrapéri-tonéale, avec une dose de 0,5 mL du stabilat titrantl’antilog
7,8 selon l’échelle de Herbert etLumsden
(1976).
Le suiviparasitémique
des ratsinfectés a été évalué par examen à frais, au
microscope
à contraste dephase (x 400).
Ce contrôle a été effectuéégalement
au moment du repas infectieux des mouches.Repas
infectieuxLes mouches ténérales ont été
appâtées,
uneseule fois, sur un rat
parasitémique (antilog
7,8-8,1
anesthésié préalablement
aupentobarbital
sodique
(Nembutal
O
,
Ceva, 1030 Bruxelles,Bel-gique),
à la dose de 30mg/kg
PV et couché enposition
de décubitus dorsal. Au moment du repasinfectieux, deux cages des
glossines
des deuxsexes ont été
posées
simultanément,pendant
20 minutes, sur les flancs du même rat.Sélection des mouches
gorgées
La
séparation
des mouchesgorgées
ou non aété faite
après
une anesthésie de 3 minutes réa-lisée sous une cloche renfermant uneatmosphère
d’azote. Celle-ci a été fournie par une bonbonne
surmontée d’un manomètre et distribuant une
pression
d’alimentation de 200 barréglée
parune vanne.
Le critère
objectif
de gorgement a été basésur la
présence
de sang dans l’abdomen desglossines.
Repas
d’entretien et maintenanceLes mouches
gorgées
ont été maintenues pen-dant 25jours
dans un local de transmissioncyclique
oùrégnait
unetempérature
de 25 5 5 °Cet 70 ± 5 % d’humidité relative avec alternance
automatique
de 12 heures de lumièreartificielle-obscurité.
Après
unjeûne
de 24 heures consécutif aurepas infectieux, les repas d’entretien ont été
assurés, en nourrissant les
glossines pendant
10 minutes, à intervalles de 24 heures sur six rats sains. Une rotationrégulière
a été observéeentre les rats nourriciers.
À partir
dej10,
ceux-ciont été examinés par la méthode de
buffy
coat(Murray
et al,1977)
afin de déterminer laparasi-témie
subpatente.
Dissection des mouches et
compétence
vectorielleÀ partir
dej25,
les mouches ont étédisséquées
suivant le
protocole
de dissection du tractusdiges-tif décrit par Kazadi et al
(1994).
Leproboscis
aété
extirpé,
à la base de son bulbe thécale, à l’aide d’unepincette
courbe. Les mouches mortesprécocement
ont étéégalement disséquées.
L’observation
microscopique
aporté
surl’intes-tin moyen, le
proventricule,
lejabot
et leprobos-cis. Des
portions
du canal dujabot
et del’oeso-phage
se rattachant auproventricule
ont été examinées pour détecter laprésence
oul’absence des
trypomastigotes.
La
compétence
vectorielle(CV)
a été calculéeselon la formule de Le
Ray
(1989) :
CV = p x m avec l’indiceprocylique
p = nln, où n’est lenombre des
glossines
infectées dans l’intestinmoyen sur n, nombre total des mouches
dissé-quées ;
et avec l’indicemétacyclique
m = n’7ni’où
n&dquo; correspond
au nombre des mouchesinfec-tées dans le
proboscis
sur n’, nombre desindivi-dus porteurs des infections intestinales.
Analyse statistique
L’influence du sexe sur les taux de gorgement, de
mortalité, le taux d’infection et les indices de la
compétence
vectorielle a étéanalysée
suivant le testx
2
de Pearson.RÉSULTATS
Bilan
démographique
Taux de
gorgement
L’analyse statistique (tableau 1)
desdon-nées n’a pas révélé de différence
sou-vent d’une abondante excrétion
liquidienne
parl’anus,
dontl’aspect
est clair au début et verdâtre à la fin dedigestion.
Taux de mortalité
Aucune différence
significative
de ce taux n’a été observé entre les mâles et femelles(tableau 1).
Chez six mouches mortespré-cocément entre
j7
etj15,
on a noté unehypertrophie
deglandes
salivaires,
accom-pagnée
parfois
de laprésence
d’agrégats
desérythrocytes.
Ceux-ci sont restés confi-nés dans la lumière de laportion
effilée deces
glandes (fig 1
Quatorze
mouches mortesprécocement
entrej4 et j13
ontmon-tré le ballonnement de l’abdomen
marqué
par une coloration foncée. Leur dissection arévélé la
présence
des cristauxmicrosco-piques
de formepyramidale
outétraédrique.
Taux d’infection du tractus
digestif
Sur 110 mouches
disséquées,
36 individus(33 %),
dont 28 femelles et 8 mâles sont restées réfractaires à l’infection. On aobservé une baisse de la densité de la
population
des formesmétacycliques
parrapport
à celle ducomplexe
mésoprocy-clique.
La diminution de la densité de cesformes a été nettement
plus
prononcée
chez les mâles que chez les femelles(tableau
1).
L’atteinte intestinale par les formes
pro-cycliques
a révélé une différencesignifica-tive entre les sexes
(x
2
=5,77 ;
Au niveau du
proventricule
(fig
2),
on n’a pasenregistré
de différencesignificative
du taux d’infectionmésocyclique
entre les deuxsexes.
Le taux d’infection
métacyclique
observédans le
proboscis
n’a pas révélé dediffé-rence
significative
entre les mâles et femelles.Cycle biologique
dutrypanosome
chez la moucheLes trois sites de localisations
parasitaires
ont étéobservés,
par ordrecroissant,
dans l’intestin moyen, leproventricule
et lepro-boscis. L’infection demeurait
permanente
danschaque
site.La colonisation de
l’espace
ectopéritro-phique
de l’intestin a été traduite parl’éta-blissement de
trypanosomes
sanguicoles
qui
se transforment en formesprocy
d
iques
multiplicatrices.
Cet établissement a étéobservé à
j4
chez lesglossines,
des deux sexes, mortesprécocement.
Les formes
mésocycliques,
enphase
migratoire,
ont été observéesrégulièrement
dans lesportions
del’oesophage
(fig
3)
et le canal dujabot,
mais non dans lejabot.
Elles ont été rencontréesfréquemment
dans le cibarium et laportion
labiale duproboscis,
àcôté des formes
métacycliques.
D’autresformes
apparentées
auxtrypomastigotes,
tels que les
amastigotes
etépimastigotes,
ont été observées souvent dans le proven-tricule et leproboscis.
À
partir
dej12
de lamétacyclogenèse,
l’examenmicroscopique
duproboscis
amontré la
prédominance
des formesépi-mastigotes.
Celles-ci ont étéregroupées
par essaim et attachées par leurflagelle
aux
parois
du labium. Leur corps fusiforme frétillait et exécutait des mouvements pen-dulaires assezrapides.
Les formes
amastigotes
ont étéplus
petites
que lesépimastigotes ;
ovoïdes oupiriformes,
ellesapparaissaient
en relief surles
parois
de labium.À
l’étatlibre,
l’une de leurs extrémités laissaitapparaître
unfla-gelle
vestigial
très fin. On notera que troisglossines
ont montré à la dissection unefaible densité de formes
procycliques
sansinfection du
proventricule,
tandis quecinq
mouches ont été infectées par des formes
procycliques
etmétacycliques
sansasso-ciation de formes
mésocycliques.
Compétence
vectorielleLes valeurs de la CV n’ont pas révélé de
différence
significative
entre les mâles etmon-trer une double transformation du
parasite
chez la mouche :morphologique,
en formesprocycliques
etmésocycliques,
etbiolo-gique,
en formesmétacycliques.
Transmission de l’infection chez le rat
Sur six rats utilisés pour l’entretien des
mouches,
quatre (67 %)
se sont révéléspositifs
par latechnique
dubuffy
coatà j13.
Ces résultatsindiquent
que lapériode
d’incubation destrypanosomes
chez les animaux estlégèrement
inférieure à 2 semaines. Enoutre,
ils montrent quecer-tains individus de G m morsitans
(Mall)
accusent unecompétence
vectoriellepré-coce.
DISCUSSION
Dans leurs
travaux,
laplupart
desauteurs,
notamment Otieno
(1983),
Maudlin et al(1986),
Mehlitz etTietjen (1988),
Moloo etShaw
(1989),
Maudlin et Welburn(1994),
ne
signalent
que deux stades dedévelop-pement
dutrypanosome
chez laglossine :
l’intestin moyen(phase d’invasion)
et lepro-boscis ou les
glandes
salivaires(phase
dematuration).
Les résultats obtenus dans cetravail mettent en évidence le stade
pro-ventriculaire
(= mésocyclique) qui
se situe entre ces deux sites.À
cesujet,
ilsconfir-ment les observations de
Taylor (1932),
Sicé(1937),
Steiger
(1973),
Gingrich
et al(1982)
sur les sites deprédilection
dutry-panosome chez le vecteur.
Les
implications
des formesmésocy-cliques
dans les maillons de la chaînecyclique
ont étéignorées longtemps,
pro-bablement,
à cause de la difficultéd’explo-ration du
proventricule. À
cetégard,
Kazadi et al(1994)
ont décrit une nouvelletech-nique
de l’amélioration de dissection du trac-tusdigestif,
ycompris l’extirpation
du pro-ventricule chez la mouche.Des formes
mésocycliques
ont été obser-véesrégulièrement
dans la lumière etl’espace ectopéritrophique
duproventricule
auquel
elles semblentparticulièrement
adaptées (Sicé, 1937).
Leurpersistance
dans ce site est en faveur de leurmultipli-cation. Les formes
mésocycliques
accusentune évolution
morphologique
distincte des formesprocycliques.
Elles sontplus
D’après
nosobservations,
il semble exis-ter une corrélation entre l’établissement destrypanosomes
au niveau de l’intestin moyen(formes
procycliques)
et duproventricule
(formes
mésocycliques) ;
toutefois,
il s’avèrenécessaire de
préciser
lapériode
de cetétablissement dans les deux sites. L’écart du taux d’infection observé entre ces deux formes
paraît
fortuit. Il serait dû aulaps
detemps
assezlong
mis avant l’observationmicroscopique, permettant
auxparasites
de s’extruder
complètement
duproventri-cule.
Cependant,
la densité de lapopula-tion des
premières
formes sembleplus
éle-vée que celle des secondes.
Pour leur
côté,
Robertson(1913)
et Sicé(1937) signalent
l’instabilité destrypano-somes dans le
proventricule
où ils ne main-tiennent leurspositions qu’à
la condition que leur hôte ne soit pasexposé
à unjeûne
trop prolongé.
Au-delà des éléments environnementaux de
type alimentaire,
Maudlin(1982)
et Maudlin et Dukes(1985)
affirment que des facteurs maternels d’héritabilité et les lec-tinesrégissent
le niveau d’infection de l’intestin moyen, leprincipal
facteur de contrôle de lacompétence
vectorielle.Les facteurs
susceptibles
d’influencer oulimiter l’établissement des infections intes-tinales chez la
glossine
ont été discutés parMaudlin et Dukes
(1985),
Maudlin et Wel-burn(1987),
Welburn et al(1993).
Lecarac-tère réfractaire
peut
semanifester,
selonGooding
(1988),
au niveau deplusieurs
étapes
dudéveloppement
chez le vecteur,dont deux
types
fondamentaux derésis-tance, les résistances active et
passive,
pourraient
l’une et l’autreexpliquer
cephé-nomène.
Le taux d’infection
métacyclique
a atteint 44 % chez les femelles et 55 % chez les mâles.L’analyse statistique
de ces don-nées n’a pas révélé de différencesignifica-tive entre les deux sexes. En utilisant une
souche de T
congolense,
les résultats deMwangelwa
et al(1987),
Maudlin et Wel-burn(1994)
montrent uneplus grande
réceptivité
des femelles de G m morsitans à l’infection intestinale que des mâles. Enrevanche,
ceux-ciproduisent
uneplus
grande
proportion
d’infectionsmétacycliques
que leurs
congénères
femelles.L’indice de la CV obtenu dans ce travail est nettement
supérieur
à celui deDistel-mans et al
(1985) qui
ont évalué la suscep-tibilité du mutant de l’oeil SALMON de G mmorsitans sur
cobaye
infecté parT
congo-lense TORORO/69/EATRO/1157.
Malgré
la différence des
résultats,
on observe que G m morsitans(Mall)
et son mutantgéné-tique
conservent leurcompétence
vecto-rielle.Nous avons détecté la
présence
destry-pomastigotes
dans le canal dujabot,
l’oeso-phage,
le cibarium et leproboscis
des mouches infectées. Chez cesdernières,
leparasite
semble évoluer d’un stade à unautre et reste inféodé à
chaque
site. Cetteobservation confirme la voie
cyclique
destrypanosomes
décrite parTaylor (1932),
Yorke et al
(1933),
Buxton(1955),
Lewis etLangridge
(1947),
Fairbairn(1958),
et montre que ledéveloppement cyclique
suitune évolution ascendante.
La
susceptibilité
desjeunes
mouches à l’infectiontrypanosomienne
a été observéepar
plusieurs
auteurs, notammentWijers
(1958),
Willet(1966), Harley
(1971)
etMakumyaviri (1987) qui
ont montré que lepremier
repas infectieuxpris
dans les 30 heuresaprès
émergence
a deplus
grandes
chances deproduire
des infectionscycliques
que les repas tardifs.’
Si la tranche
d’âge
inférieure à 30 heures est une condition sine qua non àl’acquisition
del’infection,
elle ne suffit pas si elle n’estLa
compétence
vectorielle de G mmor-sitans
(Mall)
vis-à-vis de Tcongolense
ZRE/G143/90 a
révélé,
pour les deux sexes,un
indice
global
de0,4818.
Sur les troisstades du
développement parasitaire,
seule l’atteinte intestinale a montré que les mâlesétaient
significativement
plus
infectés queles femelles. Il semble exister une corrélation entre la
présence
des formesprocycliques
etmésocycliques.
Chez les mouches de G m morsitans
(Mall)
infectées par Tcongolense
ZRE/G143/90,
lamétacyclogenèse
se tra-duit par une colonisation successive et per-manente de l’intestin moyen, leproventri-cule et le
proboscis.
REMERCIEMENTS
Ce travail a été soutenu financièrement par
l’AGCD
(Administration générale
de lacoopéra-tion au
développement ;
gouvernementbelge).
Les auteurs adressent leur remerciement à S Geerts pour ses conseils et ses remarques lors de la rédaction de ce manuscrit. Ils remercient
éga-lement G Torreele pour
l’analyse statistique
des données.RÉFÉRENCES
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