HAL Id: tel-00186301
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planes et des surfaces de l’espace euclidien de dimension
3.
Fabrice Orgeret
To cite this version:
ourbes planes et des surfa es lisses de
E
.
Fabri eORGERET
Tout d'abord, je remer ie vivement Jean-Marie Morvan qui a
a - epté de diriger mes re her hes pendant es quatre années de thèse.
Ses onseils bienveillants et son expérien e m'ont beau oup apporté.
Je remer ie également sin èrement Vin ent Borrelli, qui a o-en adré
toutes mes re her hes, pour ses onseils fru tueux et sa disponibilité.
Bien qu'ils aient eu des visions un peu diérentes sur la manièredont
ilfallaittraiter lesujet, ela m'a permis d'avoirdes pointsde vue plus
variés et de faire une synthèse plus personnelle.
Jeremer ie aussi tout parti ulièrementMi helBoyomet Fernand
Pel-letier pour l'honneur qu'ils me font d'avoir a epté de rapporter mes
travaux.
Jeremer ie également Georges Zandratafaet RaphaelleChainepour
avoirfait partie de mon jury.
Leurs remarques sur mes travauxm'ontdonné des pistes pour
généra-liserlesrésultatsde ettethèseàdes stru turesplus omplexes omme
lessous-variétésriemaniennesde dimensionsupérieuresà3,lesespa es
feuilletés.
J'aieubeau oupdeplaisiràtravailleràl'InstitutCamilleJordan.Je
re-mer ietouteslespersonnesquiytravaillentetparti ulièrementl'équipe
de géométrie : Stéphane Lamy,Alexis T houdem, Damien Gayet.
Et bien sûr, je remer ie les six thésards ave qui j'ai ommen é ma
thèse et qui ont ontribué à mettre une bonne ambian e dans le
bu-reau 111a : Ni olas Chevrot, Antoine Flattot, Ewan Delanoy, Pierre
0.1 Rappels de résultats antérieurs. . . 7
0.1.1 Cas des ourbes . . . 7
0.1.2 Cas des surfa es . . . 8
0.2 Résumédes prin ipauxrésultatsde ette thèse . . . 10
0.2.1 Courbes . . . 10
0.2.2 Surfa es . . . 11
1 Approximation de la ourbure des ourbes planes 15 1.1 Introdu tion . . . 15
1.2 Cadregénéral . . . 15
1.2.1 Courbes lisses . . . 15
1.2.2 Notion de V-ligne . . . 16
1.2.3 Courbes supportées par une
V
-ligne . . . 161.3 Unthéorème d'approximation . . . 18
1.4 Enon édu Théorème prin ipal. . . 19
1.5 Preuve du théorème 1 . . . 19
1.5.1 Existen e d'unebije tion
η → θ
de lasseC
2
.
. 19 1.5.2 Equation diérentielle vériée par lafon tionϕ
25 1.5.3 Expressionexpli itedeϕ
′
en fon tiondela our-bure algébrique . . . 251.5.4 Majoration de laborne supérieure de
|ϕ
′′
|
. . . 271.5.5 Fin de la preuve du Théorème 1 . . . 29
1.6 Illustrations . . . 30
1.6.1 Cer les . . . 30
1.6.2 Paraboles . . . 31
1.6.3 Cer lesvs paraboles . . . 32
2 Approximations des ourbures des surfa es-I 35 2.1 Introdu tion . . . 35
2.2 Dénitionset notations . . . 36
2.2.1 Notations . . . 36
2.2.2 Dénitions . . . 36
2.4 Preuve du théorème 2 . . . 40
2.4.1 Lemmeprin ipald'estimation . . . 40
2.4.2 Preuve du lemme8 . . . 41 2.4.3 Etape 1 . . . 41 2.4.4 Etape 2 . . . 42 2.4.5 Etape 3 . . . 43 2.4.6 Etape 4 . . . 45 2.5 Preuve du orollaire 1 . . . 46 2.6 Preuve du orollaire 2 . . . 47
3 Approximations des ourbures des surfa es-II 49 3.1 Introdu tion . . . 49
3.2 Dénitions etnotations . . . 50
3.3 Enon é du Théorème prin ipal . . . 50
3.4 Preuve du Théorème 3 . . . 51
3.4.1 Dépla ement et déformationen longueur . . . . 51
3.4.2 Simpli ationàl'aide du défaut angulairemoyen 55 3.4.3 Lemmede rédu tion . . . 58
3.5 Exemple générique . . . 63
3.5.1 Données liées aumaillage . . . 63
3.5.2 Coe ients liés àl'erreur. . . 64
3.6 Illustrations . . . 65
3.6.1 Exempleoù
Λ
et∆
ne sont pas bornées. . . 653.6.2 Exempleoù la ourbure dis rèteest non bornée 67 4 Cas des paramétrisations onformes 69 4.1 Introdu tion . . . 69
4.2 Dénitions etnotations . . . 70
4.2.1 Famillesde maillages réguliers . . . 70
4.2.2 Notations . . . 71
4.3 Enon é du Théorème prin ipal . . . 72
4.4 Preuve du Théorème 4 . . . 73
4.4.1 Preuve du lemme12 . . . 74
4.5 Fin de lapreuve du théorème 4 . . . 75
4.6 Illustrations . . . 76
4.6.1 Notations . . . 76
Le but de ette thèse est l'étude de l'approximation des ourbures
en un point d'unesous-variété lisse. Lessous-variétés quenous
étudie-rions seront soit des ourbes planes, soit des surfa es de
E
3
,
l'espa e
eu lidien de dimension 3. Pour appro her la ourbure en un point de
lasous-variété, onutiliserale défaut angulaire, quidépend à lafois de
la sous-variété et d'approximations linéaires de elle- i que l'on
appe-lera maillage . Dans le adre des surfa es de
E
3
,
on a longtemps ru
qu'il susait de normaliser le défaut angulaire pour obtenir une
ap-proximation de la ourbure de Gauss en un point d'une surfa e. Dans
un arti le publié en 2003 ([9℄), il a été prouvé que le défaut angulaire
normaliséappro he une quantité extrinsèque qui est un polynme
ho-mogène de degré 2 dont les variables sont les ourbures prin ipales et
dontles oe ientsdépendent du nombrede pointsdumaillage.Nous
donnerons i i un majorantde l'erreur entre e polynme homogène et
ledéfautangulairenormalisé.Ce majorantdépenddu jetd'ordre1des
ourbures de la sous-variété, de l'épaisseur, du nombre de points du
maillage et surtout de sa taille. Pour ertaines familles de maillages
réguliers, nous donnerons une majoration de l'erreur entre le défaut
angulairenormaliséet e polynmehomogèneen
O(ρ)
lorsque latailledes maillagesest en
O(ρ).
0.1 Rappels de résultats antérieurs
0.1.1 Cas des ourbes
Soit
Γ
une ourbe lisse etP, P
1
, P
2
trois points deΓ.
On notesi
η
1
6= η
2
:π − γ
η
= k(P ) + o(1).
0.1.2 Cas des surfa es
Soit
Σ ⊆
E
3
une surfa e régulièrede lasse
C
2
.
Cas dis ret
Soit
n ∈
N
(n > 2
) etP, P
1
, . . . P
n
, n + 1
points deΣ.
Pouri =
1, . . . n,
on noteη
i
= |
−→
P P
i
|
etγ
i
= ∠(
−→
P P
i
,
−→
P P
i+1
).
On dénit deux ourbures dis rètes : onnote :k
d
=
2π −
n
X
i=1
γ
i
A
,
oùA =
1
n
n
X
i=1
Aire(PP
i
P
i+1
),
est la moyenne des aires des triangles
P P
i
P
i+1
,
onnote :
˜
k
d
=
2π −
n
X
i=1
γ
i
S
n
,
oùS
n
=
n
X
i=1
1
4 sin γ
i
η
i
η
i+1
−
1
2
cos γ
i
(η
2
i
+ η
i+1
2
)
,
est le module du maillage.
Cas lisse
Pour tout
x ∈
R
,
on pose :κ
1
(x) = −2 cos
2
x − cos x + 3,
κ
2
(x) = cos
2
x −
3
2
cos x +
1
2
.
Notons
k
M
etk
m
les ourbures prin ipales deΣ
enP.
Un polynmehomogène de degré 2 en
k
M
etk
m
va fréquemment intervenir dans lapartiequi on erne les surfa es :
Pour simplier,onnotera
k
à lapla e dek(k
M
, k
m
).
Un résultat de onvergen e utilisant
k
d
.
Le résultatsuivant se trouve dans [9℄: soit
π : Σ → T
P
Σ,
la proje tion orthogonale sur le plan tangent en un point
P
de lasur-fa e.On suppose que pour tout
i = 1, . . . n,
lepointP
vérie lesdeux onditions i-dessous : 1.|
−−−−→
P π(P
i
)| = η,
2.∠(
−−−−→
P π(P
i
),
−−−−−−→
P π(P
i+1
)) =
2π
n
.
Alors,on apour tout
n 6= 4
:k
d
= k + ǫ(η),
où
ǫ(η)
tend vers 0 lorsqueη
tendvers 0.Unedes motivationsde ettethèse va être de donner un majorantde l'erreur
|k
d
− k| .
Un résultat d'approximation utilisantk
˜
d
.
Le résultat suivant se trouve dans [9℄ : soit
n ∈
N
(n 6= 2
). SoitΣ
une surfa e régulière de lasse
C
2
et
P
un point deΣ.
On her he àapproximerla ourburede Gauss
K
deΣ
enP.
On dénitunesuitedemaillagesautour de
P,
(P, P
1
(m), . . . , P
n
(m))
m
∈
N
,
tels que pour tout
i = 1, . . . n,
et pour toutn ∈
N
,
on a:P
i
(m) ∈ Σ.
On suppose que :
1. Il existe deux onstantes
γ
min
etγ
max
telles que∀i, ∀m,
on a:0 < γ
min
≤ γ
m
i
≤ γ
max
,
où
γ
m
i
= ∠(
−→
P P
i
(m),
−→
P P
i+1
(m)),
2. ilexiste
d
1
> 0
etd
2
> 0
tels que∀m,
ona :Alors,il existe une onstante
C > 0
telle que :lim
m
sup
˜k
d
(m) − K
≤
2 sin γ
nC
min
(k
M
− k
m
)
2
+ |k
M
2
− k
2
m
|
,
où
k
M
etk
m
sont les ourbures prin ipales deΣ
enP,
˜
k
d
(m) =
2π −
P
n
i=1
γ
m
i
S
m
n
,
etS
m
n
=
n
X
i=1
1
4 sin γ
m
i
η
m
i
η
m
i+1
−
cos γ
m
i
2
(η
2
m
i
+ η
2
m
i+1
)
,
est lemodule du maillage
(P, P
1
(m), . . . , P
n
(m)).
0.2 Résumé des prin ipaux résultats de ette thèse
Le adre géométriquede ette thèse est leplaneu lidien
E
2
pour le
premier hapitre etl'espa e eu lidien
E
3
pour les hapitressuivants.
0.2.1 Courbes
Chapitre 1
Il est bien onnu que l'on peut appro her la ourbure
k
Γ
(P )
en unpoint
P
d'une ourbelisseΓ
enutilisantdeuxpointsP
1
, P
2
∈ Γ
pro hes deP
etle défaut angulaire:π − ∠(
−→
P P
1
,
−→
P P
2
).
Nous allons donner une majoration de l'erreur lorsqu'on appro he la
ourburelisse
k
Γ
(P )
dela ourbeΓ
enP
parla ourburedis rètek
Γ
d
(P )
(voir laDénition 1) dénie àl'aide de
P, P
1
etP
2
.
Plus pré isément, nous montrons en (1.1) l'inégalité:k
Γ
d
(P ) − k
Γ
(P )
≤ 2Ω
Γ
(P )
3
k
max
3
8
η
max
+
k
max
′
3
Ω
Γ
(P )
η
max
,
(1) oùη
max
= max(|
−→
P P
1
|, |
−→
P P
2
|),
etlesautres quantités quiinterviennent dépendent du jetd'ordre 1de
la ourbure de
Γ
(k
max
, k
′
0.2.2 Surfa es
NousutilisonsleChapitre 1pour obtenirdes majorationsdu même
type mais dans le adre des surfa es. Soit
Σ
une surfa e régulière delasse
C
2
aumoins. Nous her hons à obtenirdes informationssur les
ourbures prin ipales de
Σ
au pointP.
Nos estimateurs dis rets sontdes maillages
{(P, P
1
, . . . , P
n
)} ⊆ Σ
n+1
qui sont des approximations
linéairespar mor eaux de la surfa e (voir laDénition 6).
Chapitre 2
Dans e hapitre,nous her honsàappro her la ourbure de Gauss
K
de lasurfa eΣ
aupointP.
Nousdonnons sous ertaineshypothèses(voir leCorollaire(2.4)) une estimation d'erreur de laforme :
˜k
d
− K
≤
Mk
2
max
Θ|S
n
|
η
2
max
,
(2) oùη
max
=
n
max
i=1
|
−→
P P
i
|,
Θ =
min
n
i=1
| sin ∠(
−→
P P
i
,
−→
P P
i+1
)|,
˜
k
d
=
2π −
P
n
i=1
∠(
−→
P P
i
,
−→
P P
i+1
)
S
n
,
où
S
n
estlemoduledu maillage(voirlaDénition5)quinedépendquedespoints
(P, P
1
, . . . , P
n
).
La onstantek
max
> 0
dépenddes ourburesde la surfa e en
P
etM > 0
dépend du jet d'ordre1 des ourbures delasurfa e en
P,
de l'entiern
etd'autres paramètres liésaumaillageetàlasurfa e. Nousdonnonsexpli itementun majorantde l'erreur(voir
2.3).
Chapitre 3
Nousdonnons (sous ertaineshypothèses) lamajoration(3.3)de la
valeurabsoluede ladiéren eentrela ourbure dis rèteenun point
P
et
A =
1
n
n
X
i=1
Aire(PP
i
P
i+1
),
est lamoyenne des aires des triangles
P P
i
P
i+1
.
La fon tionN(. . .)
dé-pend de la taille
η
max
du maillage, du 1-jet des fon tions ourbureset d'autres paramètres liés au maillage et à la surfa e.
Malheureu-sement, la fon tion
N(. . .)
ne tend pas for ément vers 0 lorsque lespoints
P
1
, . . . , P
n
tendentversP
en restant sur lasurfa eΣ.
L'obje tifdu hapitresuivantvaêtrededonnerunmoyen d'éviter ephénomène.
Chapitre 4
Nous onsidérons des familles de maillages
M
n
(ρ)
ρ>0
,
telles que, pour toutρ > 0,
on a:pour tout
i = 1, . . . n,
ona :P
i
(ρ) ∈ Σ,
les points
P
i
(ρ)
dépendent d'une paramétrisation onformef
dela surfa e,ils sont don dénisde manièreextrinsèque.
Dans e hapitre,la manièredontles points
P
i
(ρ)
tendent versP
per-metde rempla erlafon tion
N(. . .)
parN
1
(f )ρ + N
2
(f )ρ
2
,
oùles
nou-veaux oe ients
N
1
(f ) > 0
etN
2
(f ) > 0
ne dépendent plus de latailledes maillages
M
n
(ρ).
Pour dé rire la manière de tendre versP,
onutilise un plongement onforme de la surfa e
f : U → Σ,
où
U
est un ouvert deR
2
(Voirla Dénition 10 pour plus de détails).
On obtient lamajoration(4.1) :
|k
d
(ρ) − k| ≤ N
1
(f )ρ + N
2
(f )ρ
2
,
(4)où
k
d
(ρ)
est la famille de ourbures dis rètes asso iées à la familleM
n
(ρ)
ρ>0
.
Enparti ulier, lorsqu'onfait tendreρ → 0,
on a:lim
ρ
→0
k
d
(ρ) = k.
Un orollaire important de e théorème est le as parti ulier de
er-taines famillesde 6-maillagesréguliers
M
6
(ρ)
ρ>0
autour d'un pointP
de la surfa e. On obtient alors le"développement limité" 4.2:k
d
(ρ) = 2K + O(ρ),
(5)où
K
est la ourbure de Gauss deΣ
enP.
Dans un arti le ré entCon lusion
L'obje tif de ette thèse était d'approximer les ourbures en un
pointd'unesous-variété.Nousnoussommeslimitésau as des ourbes
planesetdes surfa eslisses de
E
3
,
l'espa eeu lidiende dimension3.Si
Γ
est une ourbe plane régulière, nous appro hons la ourbure en unpointde
Γ
enutilisantuneV
-ligne(voirlaDénition1).Lamajorationquenous donnons dans le as des ourbes vaêtre utile pour appro her
les ourbures en un point
P
d'une surfa e lisseΣ ⊆
E
3
.
Nous avons
utilisé des maillagesautour de
P,
M
n
= (P, P
1
, . . . , P
n
) ⊆ Σ
n+1
.
Nous avons asso ié à
M
n
deux ourbures dis rètes, l'unek
d
,
dénieà l'aide de l'aire de
M
n
,
appro hek
qui est un polynme homogènede degré 2 dont les variables sont les ourbures prin ipales de
Σ
enP.
L'autre ourbure dis rètek
˜
d
,
dénie à l'aide du module deM
n
,
appro hela ourbure de Gauss
K
deΣ
enP.
Nouspouvonsremarquerquelorsque
n = 6, k
seréduità2K.
D'oùl'importan edes6-maillages.Si les points
P
i
tendent de manière quelquonque vers le pointP,
nosapproximations peuvent être "très mauvaises". Pour avoir de bonnes
estimationsde
k
etnotammentdesrésultatsde onvergen e,nousavonsdé rit ommentlespointsdumaillagedoiventtendrevers
P
enutilisantertaines familles de maillages réguliersautour de
P.
Prolongements
Il semble naturel de onsidérer d'autres normalisations du défaut
angulaire, 'est à dire d'autres ourbures dis rètes et nous her hons
vers quoi elles peuvent tendre lorsque la tailledes maillagestend vers
0. Plus pré isément, nous allons onstruire des familles de maillages
autour de
P
qui généralisent les familles de maillages réguliers. Pourhaquefamille,nousallonsessayerdefaire orrespondreunemanièrede
tendrevers lepoint
P,
une ourburedis rète(quipourraêtre diérentede
k
d
et˜
k
d
) et un polynme homogène de degré 2 enk
M
etk
m
(quiApproximation de la ourbure
des ourbes planes
1.1 Introdu tion
L'estimation des ourbures est un problème qui on erne de
nom-breux domaines des mathématiques appliquées. Maisla littératuresur
e sujet omportesurtoutdes résultatsde onvergen e etsepréo uppe
moins en général de lapré ision de l'approximation.
Dans e hapitrenousdonnonsunemajorationdel'erreur ommise
lors-qu'on appro he la ourbure en un point d'une large lasse de ourbes
planes. L'expression du majorant omporte à la fois des quantités
lo- ales etdes quantités globales.
1.2 Cadre général
1.2.1 Courbes lisses
Dans toute la suite on appelera ourbe lisse
Γ
toute sous-variétéorientée, de lasse
C
2
au moins, onnexe, ompa te et plongée dans
l'espa e eu lidien
E
2
orienté. Une telle ourbe pourra être dénie de
diérentes façons.
1. Commela ourbe
Γ
est régulière, elleadmetune paramétrisationξ
par l'abs isse urvilignes.
On notet = ξ
′
le ve teur unitaire
tangent àla ourbe. On peut don dénir la ourbure algébrique
de
Γ
en tout pointξ(s)
en posantdt
ds
= k
alg
(s)n
où(t, n)
est unrepère orthonormé dire tde
E
2
.
2. On pourra égalementdénir une fon tion
de lasse
C
2
au moins de rang
1
en tout point dont l'une desomposantes onnexes de
0
estΓ.
1.2.2 Notion de V-ligne
Définition 1 1. On appelle V-ligne un triplet
V = (P, P
1
, P
2
)
de(
E
2
)
3
.
La réalisation géométriqueV
deV
est la ligne polygonale formée par les deux segmentsP
1
P
etP P
2
.
2. Si
V = (P, P
1
, P
2
)
estuneV
-ligneonnoteη
1
(resp.η
2
)ladistan e eu lidienne entreP
etP
1
(resp.entreP
etP
2
).On pose :¯
η =
η
1
+ η
2
2
.
3. Le défaut angulaire en
P
deV
est :π − γ
η
,
oùγ = ∠(P P
1
, P P
2
) ∈ [0, π[.
On noterak
Γ
d
(P ) =
π − γ
η
.
1.2.3 Courbes supportées par une
V
-ligneDéfinition 2 Si
Γ ⊂
E
2
est une ourbe lisse passant par
P, P
1
, P
2
et d'extrémitésP
1
,
etP
2
, on dit queΓ
est supportée parV.
P
2
P
1
η
1
η
2
P
Γ
Une ourbe
Γ
et son support uneV
-ligne.On peut appro her la ourbure d'une ourbe lissepar le défaut
angu-laire de
V
-ligne qui lasupporte :Proposition 1 Soit
Γ
une ourbelisse etV = (P, P
1
, P
2
)
uneV
-lignequi supporte
Γ.
Le défaut angulaire enP
deV
appro he la ourburek(P )
deΓ
enP
: Siη
1
= η
2
= η
:π − γ
Si
η
1
6= η
2
:π − γ
η
= k(P ) + o(1).
Preuve de la proposition 1.η
1
P
2
P
1
η
2
θ
1
θ
2
T
P
Γ
γ
P
Γ
On suppose queη
1
= η
2
= η.
Ee tuons un développemment limité àl'ordre
2
:θ
1
=
k(P )
2
η
1
−
αη
2
1
6
+ o(η
2
1
),
θ
2
=
k(P )
2
η
2
+
αη
2
2
6
+ o(η
2
2
).
Puisque
η
1
= η
2
= η,
on déduitque :θ
1
+ θ
2
= k(P )η + o(η
2
).
D'autre part, on a
θ
1
+ θ
2
= π − γ,
d'où le résultat.
Si
η
1
6= η
2
,
ee tuons en oreun développemet limité à l'ordre
1
. On a :θ
1
=
k(P )
2
η
1
+ η
1
ǫ
1
(η
1
),
θ
2
=
k(P )
2
η
2
+ η
2
ǫ
2
(η
2
),
oùǫ
i
(η
i
) → 0,
quandη
i
→ 0.
On en déduit que:θ
1
+ θ
2
= k(P )η + η
1
ǫ
1
(η
1
) + η
2
ǫ
2
(η
2
),
θ
1
+ θ
2
= k(P )η + ǫ(η
max
),
Il est important de remarquer que le résultat de onvergen e est
plus faiblelorsque
η
1
6= η
2
, que lorsqueη
1
= η
2
1.3 Un théorème d'approximation
Lerésultatdelaproposition1estun résultatde onvergen e.Notre
butàprésent estd'obtenir unemajorationde l'erreurfaiteen
approxi-mant la ourbure en un point
P
d'une ourbe lissepar ledéfautangu-laire en
P
d'uneV
-ligne qui la supporte. Nous utiliserons dans ettemajoration trois invariants.
k
max
= max
s
|k(s)|,
k
′
max
= max
s
|k
′
(s)|,
le oe ientderappelquenousdénironsauparagraphesuivant.
Laprésen e de
k
′
max
peutsemblerétrangedansunpremiertemps,maise ise omprendbiendansle asdespointsde ourburenulle:Quelque
soitla ourbe
Γ
1
passant parP
1
, P, P
2
il est toujours possible de fairelo alementune légèreperturbation
C
0
autour de
P
telle quela ourberésultante
Γ
2
ontienne toujoursV
mais ait une ourbure nulle enP.
On illustre e i dans lagure suivante.
P
2
P
1
P
2
P
1
Γ
1
Γ
2
P
P
On remarque que
k
max
ne varie pas beau oup. En revan he, ladé-rivée de la fon tion ourbure
k
′
varie beau oup, en général :
k
′
max
(Γ
2
) = sup
Γ
2
|k
′
(s
2
)| ≫ k
′
max
(Γ
1
) = sup
Γ
1
|k
′
(s
1
)|.
Ce imontre quesil'onveut avoirun résultatde omparaisonentre les
ourbures
k
Γ
d
(P )
andk(P )
,ilestnatureldetenir omptenonseulement de la fon tion ourbure mais de son1
-jet.Définition 3 Le oe ient de rappel de
Γ
enP
est la quantitéΩ
Γ
(P ) = sup{
1
cos ∠(
−−→
P M, t)
, M ∈ Γ, t ∈ T
M
Γ} ∈ [1, ∞].
On donne des exemples de ourbes ave leur oe ient de rappel:
P
Γ
1
Γ
2
Droite Parabole Courbe Cer le
Ω
Γ
(P ) = 1
Ω
Γ
(P ) =
√
3
8
Ω
Γ
(P ) < +∞
Ω
Γ
(P ) =
∞.
1.4 Enon é du Théorème prin ipal
Ce théorème donneune majorationde ladiéren e
|k(P ) − k
Γ
d
(P )|
en fon tion de
Ω
Γ
(P )
,η
max
, k
max
etk
′
max
.Théorème 1 Soit
V = (P, P
1
, P
2
)
uneV
-ligne deE
2
,
k
Γ
d
(P )
saour-bure dis rète en
P
etΓ
une ourbe deE
2
supportée parV.
Alors on a :k
Γ
(P ) − k
d
Γ
(P )
≤ 2Ω
Γ
(P )
3
k
3
max
8
η
max
+
k
′
max
3
Ω
Γ
(P )
η
max
.
(1.1)η
1
P
2
P
1
η
2
θ
1
θ
2
T
P
Γ
γ
P
Γ
1.5 Preuve du théorème 1On supposera que
Ω
Γ
(P ) < +∞
ar sinon le résultat est trivial.Remarquons que
Ω
Γ
(P ) < +∞
si et seulement si pour tout(η, θ) ∈ Γ
ona :
− sin θF
x
(η cos θ, η sin θ) + cos θF
y
(η cos θ, η sin θ) = 0.
1.5.1 Existen e d'une bije tion
η → θ
de lasseC
2
.
Lemme 1 Soit
Γ
une ourbe lisse. SoitF : U ⊆
E
2
→
R
une appli ation de lasse
C
3
dénie sur un ouvert
U
deR
2
tel que
Si
F (0, 0) = 0, F
x
(0, 0) = 0
etF
y
(0, 0) 6= 0,
alors il existe un voisinage onnexe
V
de(0, 0)
tel que lafon tione
Φ : V ⊆
R
2
→
R
dénie pour tout
(η, θ) ∈ V
par :e
Φ(η, θ) =
F (η cos θ, η sin θ)
η
siη 6= 0,
cos θF
x
(0, 0) + sin θF
y
(0, 0)
siη = 0
vérie pour tout
(η, θ) ∈ V
:(η cos θ, η sin θ) ∈ Γ ⇔ e
Φ(η, θ) = 0.
De plus on a
∂ e
Φ
∂θ
(0, 0) 6= 0.
Preuve du lemme 1. Soit
c : R
⋆
× [0, 2π[→
R
2
l'appli ationdénie par
c(η, θ) = (η cos θ, η sin θ)
On pose
V = c
−1
(U).
Soite
Φ : V →
R
,
l'appli ationdénie par :
e
Φ(η, θ) =
F (η cos θ, η sin θ)
η
siη 6= 0,
cos θF
x
(0, 0) + sin θF
y
(0, 0)
siη = 0.
Ilest lairque
Φ
e
est de lasseC
2
entoutpoint
(η, θ) ∈ V
telqueη 6= 0.
Nousallons montrer que
Φ
e
est de lasseC
2
en
(0, θ).
Fixons
θ
. PuisqueF
est de lasseC
3
,
onpeut é rire ledéveloppement
de Taylor à l'ordre
3
de la fon tionave
d e
F
dη
(0) = (cos θF
x
(0, 0) + sin θF
y
(0, 0)).
On a don pourη 6= 0
:e
Φ(η, θ) = e
Φ(0, θ) +
η
2
d
2
F
e
dη
2
(0) +
η
2
6
d
3
F
e
dη
3
(0) + o(η
2
).
Il est fa ile d'en déduireque
Φ
e
est de lasseC
2
.
D'autre part, il est lair que :
∂ e
Φ
∂θ
(0, 0) = F
y
(0, 0) 6= 0.
Proposition 2 Soit
Γ
une ourbe lisse.SoitF : U ⊆
E
2
→
R
une appli ation de lasse
C
3
dénie sur un ouvert
U
deR
2
tel que
(0, 0) ∈ U.
dénissant impli itementΓ.
On suppose quepour tout
(η, θ)
tel que(η cos θ, η sin θ) ∈ Γ,
on a :− sin θF
x
(η cos θ, η sin θ) + cos θF
y
(η cos θ, η sin θ) 6= 0.
Alors il existe une bije tion de lasse
C
2
ϕ : I = [−η
1
, η
2
] → ϕ(I)
telle que : 1.ϕ(0) = 0,
2. pour toutη ∈ I,
on a :(η cos θ, η sin θ) ∈ Γ ⇔ θ = ϕ(η).
On obtient ainsi une nouvelleparamétrisation de la ourbe
e
ξ : I → ξ(I) ⊆
E
2
,
où
ξ
e
est déni pour toutη ∈ I
par :e
P
1
θ = ϕ
(
η
)
P
2
P
y
η
Γ
x
Q
Preuve de la proposition 2. Considéronsl'appli atione
Φ : V →
R
,
déniedans le lemme
1
par :e
Φ(η, θ) =
F (η cos θ, η sin θ)
η
siη 6= 0,
cos θF
x
(0, 0) + sin θF
y
(0, 0)
siη = 0.
D'après lelemme 1,
Φ
e
est de lasseC
2
.
Dénissons la fon tion
˜
F : V →
R
2
en posant pour tout
(η, θ) ∈ V,
˜
F (η, θ) = (η, e
Φ(η, θ)).
La fon tion
F
˜
est de lasseC
2
sur
V.
Nous allons montrer queF
˜
estune bije tion de lasse
C
2
de
V
sur son image.1. On apour tout
(h, k) ∈
R
2
:D ˜
F (η, θ)(h, k) =
h, D
1
Φ(η, θ)h + D
e
2
Φ(η, θ)k
e
,
aveD
2
Φ(η, θ) = − sin θF
e
x
(η cos θ, η sin θ) + cos θF
y
(η cos θ, η sin θ).
Le ja obien de
F
˜
aupoint(η, θ)
vaut :1
0 − sin θF
D
1
Φ(η, θ)
e
x
+ cos θF
y
= − sin θF
x
+ cos θF
y
6= 0
Don quitte à restreindre
V
, on peut supposer queD ˜
F (η, θ)
estun isomorphismepour tout
(η, θ) ∈ V.
Lemme 2 Soit
x ∈ V, y = ˜
F (x)
etz ∈ ˜
F (V).
Alors il existe un heminλ : [0, 1] → V,
˜
de lasseC
1
,
d'origine
x = ˜
λ(0),
qui relève le segmentλ : [0, 1] → ˜
F (V)
déni parλ(t) = (1 − t)y + tz.
Preuve du lemme 2. Soit
A
l'ensemble desa ∈ [0, 1]
telsque
λ|
[0,a[
se relève selon un hemin[0, a[→ V
de lasseC
1
et
d'origine
x.
Montrons queA
n'est pas vide. D'après le théorèmed'inversionlo ale,ilexisteunvoisinageouvert
U
dex
dontl'imagepar
F
˜
est un voisinage ouvertV
dey.
Ainsiλ
−1
(V )
ontient un intervalle[0, s[
et( ˜
F |U)
−1
◦ λ
est de lasseC
1
,
vautx
pourt = 0
et relèveλ|
[0,s[
.
Soita, a
′
∈ A
eta < a
′
.
Puisque[0, 1]
est un onnexe, le relèvement deλ|
[0,a
′
[
oin ide sur[0, a[
ave elui deλ|
[0,a[
.
Soitβ
labornesupérieuredeA.
Montronsqueβ ∈ A.
Aveune notation évidente,
F ◦ ˜λ(t) = λ(t)
˜
pour0 ≤ t < β,
donD ˜
F (˜
λ(t)) ◦ ˜λ
′
(t) = λ
′
(t).
On a :k˜λ
′
(t)k ≤ MkD ˜
F (η, θ)
−1
k
˜
F
(V)
,
où
M
est une borne supérieure deskλ
′
(t)k, 0 ≤ t ≤ 1.
Sit
n
estune suite roissante de nombres tendant vers
λ,
le théorème desa roissements nis entraîne
k˜λ(t
p
) − ˜λ(t
q
)k ≤ MkD ˜
F (η, θ)
−1
k
F
˜
(V)
|t
p
− t
q
|.
La suite
λ(t
˜
n
)
est don de Cau hy et elle onverge vers un pointb ∈ V.
La ontinuité deF
˜
entraine queF (b) = lim ˜
˜
F ◦ ˜λ(t
n
) =
lim λ(t
n
) = λ(β)
etλ(β)
˜
est bien déni. Montrons par l'absurde, queβ = 1
:Il existe un voisinage ouvertU
′
de
λ(β)
˜
dont l'image parF
˜
estun voisinageouvertV
′
de
λ(β).
Puisqueβ < 1, λ
−1
(V
′
)
ontient un intervalle ouvert
I =]β − ǫ, β + ǫ[.
Dénissonsσ :
I → V
par( ˜
F |
U
′
)
−1
◦ λ,
puis posonsλ
˜
1
(t) = ˜
λ(t)
si0 ≤ t ≤ β,
˜
λ
1
(t) = σ(t)
siβ ≤ t < β + ǫ.
Evidemmentλ
˜
1
est de lasseC
1
,
˜
λ
1
(0) = x
etλ
˜
1
relèveλ|
[0,β+ǫ[
.
Ce qui ontredit la dénition deβ.
Lemme 3 Un la et
λ
deF (V)
˜
d'originey = ˜
F (x),
oùx ∈ V
serelève suivant un la et
˜
λ
deV
d'origine (et d'extrémité)x.
Enparti ulier
F
˜
est inje tive.Preuve du lemme 3. Quitte à ee tuer une translation, on
peut supposer
y = 0.
Soit
Z = {0 ≤ t ≤ 1} × {0 ≤ s ≤ 1}.
Nous allons montrer queψ : Z → ˜
F (V),
dénie parψ(t, s) = sλ(t),
admet un relèvement˜
˜
ψ(1, 1) = x.
Le lemme en résultera en prenant˜
λ(t) = ˜
ψ(t, 1).
D'après lelemme pré édent etpar uni ité du relèvement, haque
segment
s
∈[0,1]
→ sλ(t)
possèdeunrelèvementuniqueψ
˜
t
(s)
telque˜
ψ
t
(0) = x.
Posonsψ(t, s) = ˜
˜
ψ
t
(s).
Il sut de montrer que pour haques ∈ [0, 1], t → ˜
ψ(t, s)
est un la et d'originex.
Pour ela,onsidérons l'ensemble
A
desa ∈ [0, 1]
tels que, pour0 ≤ s ≤ a
,t → ˜
ψ(t, s)
possèdelespropriétésvoulues.Montronsparl'absurdeque
β
′
= sup A = 1.
Chaque pointψ(t, β
˜
′
)
est ontenu dans unvoisinageouvert
U
t
,
dontl'imageparF
˜
est unvoisinageouvertV
t
deF ( ˜
˜
ψ(t, β
′
)) = ψ(t, β
′
) = β
′
λ(t).
Puisque[0, 1]
est ompa t, unnombre ni de es
V
t
re ouvrel'imagedet → β
′
λ(t).
SoitV
′
leur réunion etU
′
la réunion des
U
t
orrespondants. Puisqueβ
′
< 1,
V
′
ontient l'image d'un la et
t → (β
′
+ ǫ)λ(t)
pour unǫ > 0.
Alorst → ( ˜
F |
U
′
)
−1
◦ ψ(t, β
′
+ ǫ)
relève e la et, 'est lui-mêmeun la et d'origine
x,
etl'uni itédu relèvement montre qu'iln'est autre queψ(t, β
˜
′
+ ǫ).
D'où la ontradi tion. Montrons queF
˜
est inje tive:Si
x
etx
′
sontdeuxpointsde
V
demêmeimagey = ˜
F (x) = ˜
F (x
′
),
l'image par
F
˜
du segment quiles joint est un la etλ
˜
d'originey.
Par uni ité du relèvement, e la et se relève en un la et unique
d'origine
x.
Comme e relèvementdoit être aussi lesegmentxx
′
,
'est que
x = x
′
, ˜
F
est don inje tive.D'après e qui pré ède,
F
˜
est une bije tion de lasseC
2
deV
sur son image. L'appli ationinverseF
˜
−1
est de laformeF
˜
−1
(η, w) = (η, ˜
F
1
(η, w)).
D'autre part pour tout
(η, θ) ∈ V,
ona :e
Φ(η, θ) = 0 ⇔ θ = ˜
F
1
(η, 0).
On pose alors
ϕ(η) = ˜
F
1
(η, 0).
L'appli ation
ϕ : I = [−η
1
, η
2
] → ϕ(I)
est de lasseC
2
puisque
F
˜
estde lasse
C
2
etson ja obienne s'annule pas sur
V.
De plusϕ
vérie :e
Φ(η, θ) = 0 ⇔ θ = ϕ(η).
Enutilisantle lemme1, onen déduit que :
(η cos θ, η sin θ) ∈ Γ ⇔ θ = ϕ(η),
d'où le point2).
Le fait que
Φ(0, 0) = 0
e
prouve qu'à priori on aϕ(0) = kπ
pour unertain
k ∈
Z
.
En faisant tendreV
vers le point(0, 0)
et en utilisantl'uni ité de
ϕ
on voit quek = 0
et don queϕ(0) = 0.
D'où le point1.5.2 Equation diérentiellevériée par la fon tion
ϕ
Lemme 4
ϕ
vériel'équationdiérentiellesuivantesur l'intervalleI
:(EDO)
ek
alg
(η)(1 + η
2
ϕ
′2
(η))
3
2
= 2ϕ
′
(η) + η
2
ϕ
′3
(η) + ηϕ
′′
(η),
ϕ
′
(0) =
k(P )
2
.
Preuve du lemme 4. On utilise la paramétrisation
ξ : η →
e
(η cos ϕ(η), η sin ϕ(η)).
Il est lassique que la ourbure algébriques'exprimepar laformule:
k
alg
(η) =
U(η)
kξ
′
(η)k
3
,
oùU(η) = 2ϕ
′
(η) + η
2
ϕ
′3
(η) + ηϕ
′′
(η)
etkξ
′
(η)k
3
= (1 + η
2
ϕ
′2
(η))
3
2
.
On en déduitque
ϕ
vérie l'équationdiérentielle(EDO)
k
alg
(η)(1 + η
2
ϕ
′2
(η))
3
2
= 2ϕ
′
(η) + η
2
ϕ
′3
(η) + ηϕ
′′
(η),
ϕ
′
(0) =
k(P )
2
.
1.5.3 Expression expli ite deϕ
′
en fon tion de la ourbure algébrique Proposition 3 L'appli ationϕ : I = [−η
1
, η
2
] → ϕ(I)
est une bije tion de lasse
C
2
de
I
sur son image.De plus, pour tout
η ∈ I,
on a :ϕ
′
(η) =
Z
1
0
te
k
alg
(ηt)dt
s
1 − η
2
Z
1
0
te
k
alg
(ηt)dt
2
,
oùs(η) =
Z
η
0
|
∂ ˜
ξ
∂η
(t)|dt
Preuve de la proposition 3. On résoud l'équation diérentielle
vériéepar
ϕ
donnée danslelemme4.D'aprèslethéorèmedeCau hy-Lips hitz, ette équation diérentielle possède une unique solution
ϕ.
Pour tout
η ∈ I = [−η
1
, η
2
],
on pose :u(η) = η
Z
1
0
te
k
alg
(ηt)dt.
Un al ultrès simplemontre qu'ilexiste
ǫ
1
> 0
etǫ
2
> 0,
susamment petits tels que pour toutη ∈] − ǫ
1
, ǫ
2
[⊆ [−η
1
, η
2
],
la fon tiong :] − ǫ
1
, ǫ
2
[→
R
,
déniepar :g(η) =
Z
1
0
te
k
alg
(ηt)dt
p
1 − u
2
(η)
,
est de lasseC
1
et pour toutη ∈] − ǫ
1
, ǫ
2
[,
ona :g
′
(η) = (1 − u
2
)
−
3
2
"Z
1
0
t
2
∂e
k
alg
∂η
(ηt)dt + η
Z
1
0
te
k
alg
(ηt)dt
3
#
.
Don
g
vériel'équationdiérentiellesuivantesurl'intervalle]−ǫ
1
, ǫ
2
[
:
˜
k
alg
(η)(1 + η
2
g
′2
(η))
3
2
= 2g(η) + η
2
g
3
(η) + ηg
′
(η),
g(0) =
k(P )
2
.
Considéronsl'équation diérentielle :
˜
k
alg
(η)(1 + η
2
y
′2
(η))
3
2
= 2y(η) + η
2
y
3
(η) + ηy
′
(η),
y(0) =
k(P )
2
.
Le théorème de Cau hy-Lips hitz montre qu'elle admet une unique
solution sur
] − η
1
, 0[
et une unique solution sur]0, η
2
[.
On en déduit quepour toutη ∈] − ǫ
1
, ǫ
2
[,
ona :g(η) = ϕ
′
(η).
Montronspar l'absurdeque l'on peut étendre la fon tion
g
à toutl'in-tervalle
[−η
1
, η
2
].
Sinon, onaurait pouri = 1, 2
:e qui entraîne
lim
η
→ǫ
i
g(η) = lim
η
→ǫ
i
ϕ
′
(η) = ∞.
On aurait don :lim
η
→ǫ
i
1 + η
2
ϕ
′2
(η)
1
2
= ∞.
D'autre part en utilisantle produit s alaire
<
ξ(η)
˜
|˜
ξ(η)|
,
˜
ξ
′
(η)
|˜
ξ
′
(η)|
>,
onmontre que :cos ∠(
−−→
P M , t) =
1
1 + η
2
ϕ
′2
(η)
.
Enrésumélim
η
→ǫ
ϕ
′
(η) = ∞,
implique queΩ
Γ
(P ) = ∞,
equiest ontraireànotrehypothèsededépart.Onen déduitquepour
tout
η ∈ [−η
1
, η
2
],
ona :ϕ
′
(η) =
Z
1
0
te
k
alg
(ηt)dt
s
1 − η
2
Z
1
0
te
k
alg
(ηt)dt
2
.
1.5.4 Majoration de la borne supérieure de
|ϕ
′′
|
Lemme 5 Pour tout
η ∈ I,
on a :
|ϕ
′
(η)| ≤
1
2
Ω
Γ
(P )k
max
,
|ϕ
′′
(η)| ≤ Ω
Γ
(P )
3
k
3
max
8
η
max
+
k
′
max
3
Ω
Γ
(P )
.
Preuve du lemme 5. Pour tout
η ∈ I,
ona vu que:Par onséquent
∂s
∂η
(η) = (1 + η
2
ϕ
′2
(η))
1
2
> 0.
Puisqueu =
ηϕ
′
(1 + η
2
ϕ
′2
)
1
2
,
il est fa ilede vérier que1
p
1 − u
2
(η)
= (1 + η
2
ϕ
′2
(η))
1
2
.
Ainsiϕ
′
(η) =
p
1
1 − u
2
(η)
Z
1
0
te
k
alg
(ηt)dt
=
∂s
∂η
(η)
Z
1
0
te
k
alg
(ηt)dt
=
∂η
1
∂s
(s(η))
Z
1
0
te
k
alg
(ηt)dt
=
1
cos ∠(
−−→
P M, t)
Z
1
0
te
k
alg
(ηt)dt,
oùon a noté
M = e
ξ(η)
ett
le ve teur tangent unitaireà la ourbe aupoint
M.
On a :|ϕ
′
(η)| ≤ Ω
Γ
(P )k
max
Z
1
0
tdt,
etnalement|ϕ
′
(η)| ≤
1
2
Ω
Γ
(P )k
max
.
Il reste àtraiter la dérivée se onde de
ϕ.
Lemme 6 Soit
M ∈ Γ, M 6= P
ett ∈ T
M
Γ
unitaire. On a :∂η
∂s
(s)
= cos ∠(
−−→
P M, t),
∂s
∂η
(η)
≤ Ω
Γ
(P ).
Preuve du lemme 6. On a :∂k
−−→
P M k
∂s
=
∂
q
<
−−→
P M,
−−→
P M >
∂s
,
∂k
−−→
P M k
∂s
=
1
2
q
<
−−→
P M ,
−−→
P M >
2 <
−−→
P M,
∂
−−→
P M
∂s
>,
∂k
−−→
P M k
∂s
=<
−−→
P M
k
−−→
P Mk
, t > .
Pour nir lapreuve, ilsut de remarquer que :
∂k
−−→
P M k
∂s
=
∂η
∂s
(s)
et<
−−→
P M
k
−−→
P Mk
, t >
= cos ∠(
−−→
P M, t).
1.5.5 Fin de la preuve du Théorème 1
On va majorer
ϕ : I = [−η
1
, η
2
] → ϕ(I)
surI.
On suppose quel'on est dans la onguration de la gure i-dessous, 'est à dire que
ϕ(−η
1
) ≤ 0
etϕ(η
2
) ≥ 0
(les autres as se démontrent de manière similaire).On a :ϕ(−η
1
) = −|θ
1
|,
et
ϕ(η
2
) = |θ
2
|.
Enutilisantla gure i-dessous, onvoitque l'on a :
π − γ = |θ
1
| + |θ
2
|.
η
1
P
2
P
1
η
2
θ
1
θ
2
T
P
Γ
γ
P
Γ
η ∈ I
:ϕ(η) −
k(P )
2
η
≤
1
2
η
2
sup
I
|ϕ
′′
(η)|
On en déduit fa ilement que :
|π − γ − k(P )¯η| ≤
1
2
η
1
2
sup
I
1
|ϕ
′′
(η)| +
1
2
η
2
2
sup
I
2
|ϕ
′′
(η)|
≤ η
2
max
sup
I
|ϕ
′′
(η)|.
Par onséquentk
Γ
d
(P ) − k(P )
≤ 2η
max
sup
I
|ϕ
′′
(η)|,
puisqueη
max
≤ 2¯η.
On utilise lelemme 6pour nir lamajoration.
1.6 Illustrations On a lamajoration
k(P ) − k
Γ
d
(P )
≤ e(Γ, V ),
avee(Γ, V ) = 2Ω
Γ
(P )
3
k
3
max
8
η
max
+
k
′
max
3
Ω
Γ
(P )
η
max
L'étudedes variationsdes erreurs relatives
ǫ
r
=
k(P ) − k
Γ
d
(P )
k
Γ
d
(P )
,
e
r
=
e(Γ, V )
k
Γ
d
(P )
etδ =
e(Γ)
|k(P ) − k
Γ
d
(P )|
montre que es erreurs ne dépendent pas de
η
max
mais seulement del'angleaupoint
P.
Lorsquel'angleen
P
serappro hedeπ,
l'erreurrelativeδ
estmeilleure pour les er lesque pour les paraboles.1.6.1 Cer les
On note
2α
l'angle deV = (P, P
1
, P
2
)
enP
etΓ
l'ar de er lepassant par
P
1
,P
etP
2
(voirla gure i-dessous, àgau he). On a :Ω
Γ
(P ) =
1
sin α
, k
max
=
2 cos α
η
max
= k(P )
etk
Γ
d
(P ) =
π − 2α
η
max
.
On a lesexpressions suivantes des erreur relatives:
ǫ
r
(α) =
|π − 2α − 2 cos α|
π − 2α
ete
r
(α) =
cot
3
α
π
2
− α
.
α
2
P
2
1
P
P
Γ
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
α
Erreurs relativesǫ
r
(α)
ete
r
(α)
(respe tivement en traits ns et épais)Pour
α
pro he de0
,e
r
(α)
tend vers l'innitandisque l'erreur rela-tiveǫ
r
(α)
restebornée.Onremarqueégalementquela ourburedis rètek
d
un mauvais omportementpourα
petit. Eneetk
d
tendvers lava-leur
π/η
max
lorsqueα
tend vers0.
La ourbure dis rètedonne la ourbure réelle à une erreur
ǫ
r
(α)
près. Letableau i-dessous donnelesvaleursde l'erreure
r
(α)
en fon tiondeα
:e
r
(α)
1
0.1
0.01
0.001
0.0001 0.00001 0.000001
α
0.836... 1.268... 1.471... 1.539... 1.560... 1.567...
1.569...
Plus l'angle en
P
serappro he deπ,
plus la majoration est pré ise.1.6.2 Paraboles
Soit
V = (P, P
1
, P
2
)
uneV
-lignesymétriqueetΓ
un ar deparaboleayantpoursupport
V
(voirlagure i-dessous).Aprèsquelques al ulsqui ne présentent pas de di ultés, ontrouve :
Ω
Γ
(P ) =
3/
√
8
siα ≤ α
0
1
sin α
√
1 + 4 cot
2
α
1 + 2 cot
2
α
siα ≥ α
0
oùα
0
= arctan(
√
2) = 0.95531...
On a également:k
max
= k(P ) = 2
cos α
sin
2
α
1
η
max
etk
max
′
=
125 cos
2
α
18
√
5 sin
4
α
1
η
2
max
ifα ≤ α
1
24 sin α cos
3
α
(1 + 3 cos
2
α)
3
1
η
2
max
siα ≥ α
1
aveα
1
= arctan(2
√
α
2
2
P
1
P
P
Γ
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
α
Erreurs relativesǫ
r
(α)
ete
r
(α)
(respe tivement traits ns et épais)Le tableau i-dessous donne lesvaleurs de
e
r
(α)
en fon tion deα
:e
r
(α)
1
0.1
0.01
0.001
0.0001 0.00001 0.000001
α
1.157... 1.461... 1.537... 1.560... 1.567... 1.569... 1.5704...
I i en ore la pré ision est d'autant meilleure que l'angle en
P
serap-pro he de
π.
1.6.3 Cer les vs paraboles
Lagure i-dessous représenteles graphesde lafon tion
δ(α)
pourle er le etla parabole :
100
80
60
40
20
0
1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
α
Fon tions
δ
pour le er le(trait n) et laparabole (trait epais) Pourle er leetlaparabole,δ
estpetit(≤ 20
)pourdesvaleursdeα
plusgrandesque
0.6.
Par ontre l'erreurδ
exploselorsqueα
tendvers0.
Laquantité
δ(α)
onvergelorsqueα
tendversπ/2,
lavaleurlimiteétant6
pour le er le et
54
5
pour laparabole. Pour0.48909... ≤ α ≤ 1.25732...
ompenser le terme supplémentaire faisant intervenir la dérivée de la
Approximations des ourbures
des surfa es-I
2.1 Introdu tion
Dans le hapitre pré édent, nous avons donnédes estimations
d'er-reursentreune ourburelisseenunpointd'une ourbeetune ourbure
dis rète.Danstoutelasuite,nousallons her heràobtenirdesrésultats
du même type mais dans le adre des surfa es de
E
3
.
Etant donné un
maillagede
E
3
quepeut ondire des ourbures des surfa es qui passent
par lessommetsde e maillage?Cettequestion est très générale eton
ne pourra pas donnerdes indi ations très pré isessur les ourbures de
lasurfa e, mais si lemaillageest susammentpro he de lasurfa e en
un sensquenous pré iserons,alors,ilsetrouvequenous pouvons
don-ner des informations assez pré ises sur les ourbures des surfa es
pas-santpar les sommetsdu maillage.Un moyen de restreindrel'ensemble
des surfa es que nous voulons étudier est de faire une approximation
à priori sur les bornes supérieures des ourbures normales ainsi que
leurs dérivées. Ave es restri tions etune hypothèse sur le fa teur de
rappelen un point
P
de la surfa e (voir la dénition i-dessous) nousallonspouvoirénon erun résultatde majorationsurladiéren eentre
ledéfaut angulaireen
P
du maillageet une fon tion polynomialepar-ti ulièredes ourburesprin ipalesen
P
dela surfa eΣ.
(Théorème2).Nousen déduirons uneestimation d'erreur de la ourbure de Gaussde
Σ
enP
en utilisant la ourbure dis rète˜
k
d
:˜k
d
− K
≤
Mk
2
max
Θ|S
n
|
η
2
max
,
(2.1)où
S
n
est le module du maillage etM
est une onstante stri tementpositivedépendantdu oe ientderappel
Ω
Σ
(P ),
du jetd'ordre1des2.2 Dénitions et notations
2.2.1 Notations
Ondésignepar
P, P
1
, P
2
troispointsd'unesurfa eΣ,
parN
P
la nor-maleunitaire deΣ
enP,
parΠ
1
(resp.Π
2
) leplanP + Vect(
−→
P P
1
, N
P
)
(resp.
P + Vect(
−→
P P
2
, N
P
)
),parβ
l'angleentreΠ
1
etΠ
2
etparγ
l'angle deP
1
P P
2
(voirla gure i-dessous).N
P
P
1
P
2
β
P
Σ
γ
Π
Π
1
2
Soit
k
1
(resp.k
2
) la fon tion ourbure le long de la ourbeΓ
1
=
Σ ∩ Π
1
(resp.Γ
2
= Σ ∩ Π
2
) etdans la dire tionde la ourbe etsoitk
′
1
(resp.
k
′
2
)la dérivée par rapport à l'abs isse urviligne. On pose :k
max
= max{sup
Γ
1
|k
1
|, sup
Γ
2
|k
2
|}
etk
′
max
= max{sup
Γ
1
|k
1
′
|, sup
Γ
2
|k
′
2
|}.
On désigne par
η
i
la distan e (usuelle) dansR
3
entre
P
etP
i
et onpose :
η
max
= max{η
1
, η
2
},
η
min
= min{η
1
, η
2
},
η =
¯
η
1
+ η
2
2
etσ =
η
max
η
min
.
2.2.2 DénitionsDéfinition 4 1. Soit
Γ
1
= Σ ∩ Π
1
etΓ
2
= Σ ∩ Π
2
deux ourbesdénies omme pré édemment. On pose :
Ω
Γ
1
,Γ
2
(P ) = max{Ω
Γ
1
(P ), Ω
Γ
2
(P )},
où
Ω
Γ
1
(P )
etΩ
Γ
2
(P )
sont les oe ients de rappels deΓ
1
etΓ
2
(dénis au hapitre pré édent).
2. Le oe ient derappeldelasurfa eau point