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Catalogue. Collection de témoignages autour de l'élection de la Reine d'arles

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(1)

Museon Arlaten – Conseil Général des Bouches-du-Rhône

Organisation de campagnes de recherches scientifiques, documentaires et d’enquêtes ethnographiques dans le cadre de la rénovation du Museon Arlaten

Catalogue

Collection de témoignages autour de l'élection de la Reine d'Arles

2008-2010

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Collection de témoignages autour de l'élection de la Reine d'Arles

2008-2010

Ces enquêtes ethnologiques sur l'élection de la Reine d'Arles, les candidates refusées et les anciennes Reines, le comité des fêtes d'Arles, les groupes de traditions, la Fèsto Vierginenco et les rapports homme- femme dans le monde de la tradition, ont été commandées par le Museon Arlaten (MAPA Recherches 2009). Le corpus est composé de 59 enquêtes réalisées entre juillet 2009 et avril 2010 en pays d'Arles.

Créée en 1930 pour célébrer le centenaire de la naissance de Frédéric

Mistral, l'élection de la Reine d'Arles et de ses Demoiselles d'Honneur

est devenue depuis une tradition importante pour la ville et le pays

d'Arles. 2008, année d'élection de la 20e Reine d'Arles, a servi de

tremplin à l'enquête de terrain réalisée en 2009 par deux ethnologues,

Corinne Cassé et Florie Martel. L'étude s'attache désormais à suivre les

premiers temps du règne de la lauréate et de ses Demoiselles

d'Honneur, ainsi que de leur entourage proche. Dans son prolongement,

cette recherche s'intéresse également aux pratiques culturelles

entourant l’élection de la Reine d'Arles (groupes folkloriques, Fèsto

Vierginenco, autres élections de Reines en pays d'Arles, anciennes

Reines d'Arles, costume d'arlésienne, monde de la bouvine).

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Sommaire

1. Quelques données sur le fonds... 1

2. Notices des enquêtes... 4

3. Index des mots-clés ... 73

4. Index des lieux ... 85

5. Index des noms ... 91

6. Index des dates et périodes ... 101

7. Index des titres d’œuvre... 104

8. Index des danses ... 105

(5)

1. Quelques données sur le fonds

Données générales

Commanditaire Museon Arlaten

Enquêteurs Corinne Cassé ; Florie Martel Localisation des originaux Phonothèque de la MMSH

Lieux de consultation Phonothèque de la MMSH ; Museon Arlaten

Droits de diffusion et d’utilisation Contrat de dépôt et de diffusion signé entre le Museon Arlaten, la MMSH et les informateurs.

Format de numérisation WAVE 44.1 kHz / 16 bits Durée de la totalité du corpus 83 heures – 59 enquêtes Analyse documentaire et

réalisation du catalogue

Corinne Cassé ; Marie Doumain

- Liste des témoins (par ordre alphabétique) avec correspondance des numéros d’enquête : 73 informateurs dont 1 anonyme.

Nom ou n° anonymat Cote Museon Arlaten N° enquête MMSH

1116 3MUS3-0006 2174

Albrand, Denis 3MUS3-0144 2227

Albrand, Laurette 3MUS3-0144 2227

Aubanel, Marie-

Marguerite 3-MUS3-0007, 3MUS3-0011 2175, 2179

Aubert, Louise 3-MUS3-0007, 3MUS3-0010 2175, 2178

Belone, Denis 3MUS3-0144 2227

Berizzi, Julia 3MUS2-0022 2185

Berizzi, Mireille 3MUS2-0022 2185

Bonnot-Saltet,

Richard 3MUS3-0097 2195

Bretagne, Elodie 3MUS3-0094 2192

Bretagne, Joëlle 3MUS3-0109 2203

(6)

Coste, Yvon 3MUS3-0136 2224

Couillaud, Julie 3MUS3-0104 2200

De Vregille, Thierry

François 3MUS3-0014, 3MUS3-0015 2182, 2183

Descons, Anaïs 3MUS3-0134 2222

Disset, Patricia 3MUS3-0144 2227

Dublé, Emmanuelle 3MUS3-0138 2226

Erruz, Anne-Marie 3MUS3-0116 2210

Erruz, Germinal 3MUS3-0116 2210

Escassut, Henriette 3MUS3-0114 2208

Espigol, René 3MUS3-0124 2218

Fabi, Frédéric 3MUS3-0001 2169

Faget, Bernadette 3MUS3-0102 2199

Faget, Pauline 3MUS3-0102 2199

Faget, Pierre 3MUS3-0102 2199

Faïsse, Céline 3MUS3-0120 2214

Féraud, Sylvette 3MUS3-0108 2202

Ferriol, Elisabeth 3MUS3-0118, 3MUS3-0125 2212, 2219

Gil, Michèle 3MUS3-0121, 3MUS3-0135 2215, 2223

Gouvernet, Marie-

Laurence 3MUS3-0008 2176

Grandmaison, Estelle 3MUS3-0120 2214

Grandmaison, Jean-

Luc 3MUS3-0120 2214

Grandmaison, Lucette 3MUS3-0112 2206

Grégoire, Gilette 3MUS3-0007 2175

Guibaud, Aurore 3MUS3-0099, 3MUS3-0110, 3MUS3-0122 2196, 2204, 2216

Jarreault, Sophie 3MUS3-0005 2173

Jégat, Patrice 3MUS3-0013 2181

Jonin, Jean-Jacques 3MUS3-0091, 3MUS3-0113, 3MUS3-0117, 3MUS3-0126

2189, 2207, 2211, 2220

Laforest, Céline 3MUS3-0106 2201

Mahieu, Anaïs 3MUS3-0104 2200

Malfettes, Gisèle 3MUS3-0115, 3MUS3-0119 2209, 2213

Marchand, Nadia 3MUS3-0111 2205

Mariotte, Anaïs 3MUS3-0004, 3MUS3-0005, 3MUS3-0006 2172, 2173, 2174

(7)

Marquis, Danièle 3MUS3-0089 2187

Neri, Maeva 3MUS3-0002 2170

Neri, Sophie 3MUS3-0002 2170

Nouveau, Magali 3MUS3-0090 2188

Novelli, Laure 3MUS3-0094 2192

Pitras, Catherine 3MUS3-0093 2191

Pitras, Marion 3MUS3-0093 2191

Quilicci-Arnaud,

Josiane 3MUS3-0101 2198

Quittard, Claire 3MUS3-0127 2221

Raviol, Caroline 3MUS3-0099, 3MUS3-0110 2196, 2204

Ricaud, Amandine 3MUS3-0022 2185

Ricort, Evelyne 3MUS3-0092 2190

Roux, Nicole 3MUS3-0022 2185

Roux, Stéphanie 3MUS3-0137 2225

Rozière, Marine 3MUS3-0021 2184

Serre, André 3MUS3-0101 2198

Serre, Caroline 3MUS3-0100, 3MUS3-0101 2197, 2198 Sombardier, Christine 3MUS3-0007, 3MUS3-0010 2175, 2178 Sombardier, Josette 3MUS3-0007, 3MUS3-0010 2175, 2178

Tomasi, Henri 3MUS3-0136 2224

Tomasi, Jeanne 3MUS3-0136 2224

Trouche, Clément 3MUS3-0003, 3MUS3-0097 2171, 2195

Xuereb, Rebecca 3MUS3-0123 2217

(8)

2. Notices des enquêtes

Cote Museon Arlaten : 3MUS3-0001 Cote MMSH : D2407 N° inventaire MMSH : 2169

Témoignage du directeur de l'Office de Tourisme des Saintes-Maries-de-la-Mer sur la Fèsto Vierginenco

Originaire du Vaucluse, l'informateur vit aux Saintes-Maries-de-la-Mer depuis 1996, où il est responsable de l'Office de Tourisme depuis 2004. Il a été surpris par l'engouement très fort de ce village pour les traditions. C'est un aspect qu'il apprécie beaucoup. Il a découvert et assimilé ces traditions en observant et en participant, comme par exemple lors de manades.

Il qualifie ces pratiques de traditions "vraies" et rejette le terme de folklore qu'il pense être péjoratif. Son rôle dans le cadre de la Fèsto Vierginenco, en tant que directeur de l'Office de Tourisme, est de faire connaître cette tradition au public et de lui expliquer ce qu'est l'habit traditionnel. Jusqu'à leurs 16 ans, les jeunes filles portent une tenue particulière et un bonnet en guise de coiffe. C'est lors de la Fèsto Vierginenco que les jeunes filles accèdent au ruban, c'est-à-dire à l'âge adulte. Ces costumes, souvent hérités de génération en génération, se portent pour de grandes occasions. L'informateur donne l'exemple d'un mariage auquel il a participé, où les femmes étaient en costume d'arlésienne et les hommes en tenue de gardian. La prise du ruban n'est pas obligatoire pour pouvoir s'habiller en arlésienne, mais une jeune fille née dans une famille traditionnelle ne pourra pas déroger à ce rituel. Le tourisme autour de cette fête est maîtrisé. De plus, il s'agit d'une tradition locale, familiale et personnelle, de culture provençale, qui attire un public de proximité. La Fèsto Vierginenco est essentiellement organisée par la Nation Gardianne. Pour la fête de 2009, 63 jeunes filles vont prendre le ruban.

Enquêtrice, informateur(s) : Cassé, Corinne ; Fabi, Frédéric

Date et lieu de l’enregistrement : 2009-07-20, Saintes-Maries-de-la-Mer Langue(s) de l’enregistrement : français

Durée de l’enquête : 43min Qualité du son : bon

Niveau de consultation : Libre à la consultation et à la copie

(9)

Cote Museon Arlaten : 3MUS3-0002 Cote MMSH : D2408 N° inventaire MMSH : 2170

Témoignage de deux habitantes des Saintes-Maries-de-la-Mer sur la Fèsto Vierginenco

L'enquêtrice a interrogé deux générations de femmes, la première informatrice ayant pris le ruban en 1990, et la seconde devant le prendre en 2010, lors de la Fèsto Vierginenco. La première, native d'Arles et vivant aux Saintes-Maries-de-la-Mer, est très ancrée dans la tradition. C'est lors de sa prise du ruban qu'elle a hérité du costume d'Arlésienne de son arrière grand-mère et elle en est très fière. Elle raconte sa prise du ruban - et le passage du costume de Mireille à celui d'Arlésienne - comme le moment où elle a ressenti le passage de l'enfance à l'âge adulte. C'est le groupe Marquis de Baroncelli et ses grands-parents maternels qui l'ont initiée. Elle détaille les costumes et explique les différences entre la tenue de Mireille et celle d'Arlésienne (tissus, coiffes, ou encore bijoux). Elle reproche à certaines jeunes filles de ne vouloir porter le costume que le jour de la prise du ruban. Aujourd'hui trésorière du groupe du Marquis de Baroncelli, elle initie des femmes au port du costume, à la coiffure et à la danse, notamment sa belle-fille, dont elle sera la marraine lors de sa prise de ruban en 2010. A cette occasion, les jeunes filles doivent être habillées en costume d'Arlésienne. L'informatrice va coudre cette tenue d'Arlésienne pour sa belle-fille, après lui avoir conçu le vêtement de Mireille (cotonnade) de couleur beige. Sa famille va devoir se cotiser pour lui offrir son premier ruban. Les amis de la première informatrice apprécient le port du costume, alors que ceux de la seconde ne s'intéressent pas à la tradition. Toutes deux sont d'accord sur le fait que porter le costume est une fierté, notamment pour perpétuer la tradition, et procure un bien-être. La belle-fille a très envie de prendre le ruban pour changer de costume, se sentir adulte, avoir une tenue et un ruban à elle. La belle-mère explique la marche à suivre pour participer à la Fèsto Vierginenco. Lors de cette fête, les jeunes filles reçoivent un diplôme. Elle présente le sien où tout est écrit en provençal.

Passionnée par les costumes, elle en a une dizaine. Les deux informatrices ont suivi l'élection de la Reine d'Arles et, en tant que Saintoises, elles se sentent représentées par elle et l'admirent.

Enquêtrice, informateur(s) : Cassé, Corinne ; Neri, Sophie ; Neri, Maeva Date et lieu de l’enregistrement : 2009-07-20, Saintes-Maries-de-la-Mer Langue(s) de l’enregistrement : français

Durée de l’enquête : 1h 25min Qualité du son : bon

Niveau de consultation : Libre à la consultation et à la copie

(10)

Cote Museon Arlaten : 3MUS3-0003 Cote MMSH : D2409 N° inventaire MMSH : 2171

Témoignage d'un homme sur sa passion pour le costume d'Arlésienne

L'informateur, âgé de 22 ans, est issu d'une famille arlésienne depuis plusieurs générations.

Depuis son enfance, il est passionné par la culture et les traditions du pays d'Arles, et plus particulièrement par le costume d'Arlésienne. Sa grand-mère avait de nombreux costumes et l'emmenait chaque semaine au Museon Arlaten pour lui expliquer toutes les pièces du Musée. De plus, certains membres de sa famille sont ancrés dans le monde du costume arlésien, comme sa tante Nicole Niel, auteure de l'ouvrage "L'Art du costume d'Arles". C'est elle qui lui a appris à coiffer et à habiller les arlésiennes. Il essaie toujours d'être critique par rapport à la tradition et ce qu'il en fait. Titulaire d'un CAP de coiffure, il a travaillé dans un salon et a ensuite passé une licence en Arts Appliqués. Il travaille plus tard avec Sophie Jarreault, patronne de la boutique "La Farandole du fil" à Arles. Le magasin devient rapidement une référence en matière de costume traditionnel. L'informateur a également des diplômes d'équitation camarguaise et il monte dans les manades. Il pratique la danse dans un groupe folklorique, où il a passé sa gavotte et a obtenu son examen de prévôt de danse.

Il s'habille parfois en gardian, mais uniquement pour monter dans les manades. Ce qu'il aime dans le costume d'Arlésienne, c'est la sublimation de la femme qui le porte, ainsi que la création qu'il peut faire autour du costume, tout en respectant les bases traditionnelles.

D'après lui, les jeunes filles imposent une évolution au costume et la Reine d'Arles est une ambassadrice de mode. Sa petite cousine prend le ruban le lendemain de l'entretien. C'est lui qui la prépare. D'après lui, les jeunes filles d'aujourd'hui participent à la Fèsto Vierginenco plus pour le plaisir de se costumer et de prendre le ruban, que dans un esprit de fête de la virginité et de passage à l'âge adulte.

Enquêtrice, informateur(s) : Cassé, Corinne ; Trouche, Clément

Date et lieu de l’enregistrement : 2009-07-25, Saintes-Maries-de-la-Mer Langue(s) de l’enregistrement : français

Durée de l’enquête : 38min Qualité du son : bon

Niveau de consultation : Libre à la consultation et à la copie

(11)

Cote Museon Arlaten : 3MUS3-0004 Cote MMSH : D2410 N° inventaire MMSH : 2172

Témoignage d'une jeune fille sur le costume d'Arlésienne quelques jours après sa prise de ruban lors de la Fèsto Vierginenco aux Saintes-Maries-de-la-Mer

L'informatrice, âgée de 16 ans, a pris son ruban peu avant l'entretien, en juillet 2009, lors de la Fèsto Vierginenco des Saintes-Maries-de-la-Mer. Elle a préparé cette journée avec sa marraine de ruban (choix du costume, sa confection, ou encore choix des bijoux). Cette préparation a commencé 3 ou 4 mois plus tôt. C'est l'informatrice et sa marraine qui ont confectionné le costume, dès qu'elles avaient un moment de libre. L'informatrice, passionnée par la broderie, a appris la couture très jeune, d'après l'enseignement de sa grand-mère. Sa mère s'habillait en arlésienne quand elle était jeune et l'informatrice s'habille en Mireille depuis qu'elle est enfant. Elle a décidé de faire partie d'un groupe folklorique, l'Escolo Mistralenco après avoir suivi l'élection de la XXème Reine d'Arles, Caroline Serre, en 2008.

Par la suite, elle a voulu danser et s'habiller en Arlésienne. Elle a donc décidé de le faire selon les traditions, en prenant le ruban. Elle danse depuis un an pour diverses occasions (Pegoulado, feu de la Saint-Jean à Arles, cadres plus touristiques). L'informatrice explique comment elle a annoncé à sa famille son choix de prendre le ruban. Ils l'ont ensuite aidée à préparer la journée et y ont assisté. Selon la volonté de l'informatrice, sa mère lui a donné son ruban. Elle en détaille les motifs. Elle énumère et décrit ensuite chaque pièce de son costume d'Arlésienne. Son fichu, qui date de 1930, est à sa marraine. C'est un honneur pour elle de porter cette pièce. Ayant confectionné son eso et sa jupe, qui a été plus difficile à réaliser, l'informatrice explique comment elle a cousu ces pièces. Très attachée aux détails des costumes, elle en a une dizaine chez elle. Elle a deux amis passionnés par le costume et la coiffure d'Arlésienne qui lui ont appris de nombreux aspects de cette tradition, notamment la coiffure. Elle explique alors quelques différences entre la coiffure de Mireille et la coiffure en ruban.

Enquêtrice, informateur(s) : Cassé, Corinne ; Mariotte, Anaïs Date et lieu de l’enregistrement : 2009-07-31, Arles

Langue(s) de l’enregistrement : français Durée de l’enquête : 59min

Qualité du son : très bon

Niveau de consultation : Libre à la consultation et à la copie

(12)

Cote Museon Arlaten : 3MUS3-0005 Cote MMSH : D2411 N° inventaire MMSH : 2173

Témoignage d'une jeune fille qui a pris son ruban lors de la Fèsto Vierginenco des Saintes-Maries-de-la-Mer, et de sa marraine de ruban, couturière et passionnée par le costume d'Arlésienne

L'enquêtrice a interrogé deux femmes. La première informatrice est couturière, patronne de la boutique "La Farandole du fil" à Arles, et marraine de ruban de la seconde informatrice qui a pris le ruban une semaine avant l'entretien, en juillet 2009, lors de la Fèsto Vierginenco. La première informatrice n'est pas originaire de la région. Elle a découvert et s'est passionnée pour le costume d'Arlésienne grâce à sa belle-famille et par son travail à la boutique. Elle s'est habillée en Mireille avant de porter le ruban, puis elle a passé une journée avec sa belle-famille pour choisir son tissu. La grand-mère de son mari lui a confectionné le costume d'Arlésienne. Cette expérience a été pour elle comme une Fèsto Vierginenco. Aujourd'hui, elle se coiffe et s'habille seule, et coiffe également d'autres personnes. N'étant pas d'Arles, elle a effectué de nombreuses recherches, notamment historiques, sur le costume d'Arlésienne. Ce qui la passionne, c'est que le costume d'Arles est une tradition qui n'est pas figée et qui n'a cessé d'évoluer avec l'histoire et les modes. Concernant sa boutique, la première informatrice propose des ateliers de coutures et de coiffure d'Arlésienne, ainsi que des collections de copies de tissus anciens. Elle fabrique ses patrons et explique la confection des costumes. Son objectif est de replacer le costume d'Arlésienne dans son temps, notamment par l'utilisation des nouveaux tissus. Concernant son rôle de marraine de ruban, la première informatrice a appris à la seconde la confection du costume, la coiffure, l'attitude, l'histoire du costume et à affirmer ses goûts. Ce rôle continue après la prise du ruban (participation aux événements costumés, aide pour se présenter à l'élection de la Reine d'Arles). La première informatrice est pratiquante catholique, alors que la seconde ne l'est pas. La messe en provençal à l'occasion de la Fèsto Vierginenco ne les a pas gênées, car c'est dans la tradition. Leurs plus beaux moments de la journée de la prise du ruban ont été la pose du ruban le matin et la remise du diplôme le soir. Pour la première informatrice, le terme de folklore est péjoratif, il ne représente pas la tradition. Elle reproche aux groupes folkloriques de trop figer la tradition.

Enquêtrice, informateur(s) : Cassé, Corinne ; Jarreault, Sophie ; Mariotte, Anaïs Date et lieu de l’enregistrement : 2009-07-31, Arles

Langue(s) de l’enregistrement : français Durée de l’enquête : 3h

Qualité du son : bon

Niveau de consultation : Libre à la consultation et à la copie

(13)

Cote Museon Arlaten : 3MUS3-0006 Cote MMSH : D2412 N° inventaire MMSH : 2174

Témoignage d'une mère et de sa fille sur le costume d'Arlésienne et la prise du ruban de la jeune fille lors de la Fèsto Vierginenco 2009 des Saintes-Maries-de- la-Mer

L'enquêtrice interroge une mère et sa fille. La première portait le costume d'Arlésienne étant jeune et la seconde a pris le ruban une semaine avant l'entretien lors de la Fèsto Vierginenco 2009 aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Jusqu'à ses 13 ans, la première informatrice porte le costume en cravate (costume de Mireille) et fait partie d'un groupe folklorique de Mouriès, les Olivarelles. Bien qu'elle aime porter le costume, elle arrête de s'habiller à 13 ans, car elle n'assume pas de vivre cette passion à l'époque actuelle. Elle subit des moqueries et de l'incompréhension de la part de ses camarades, tout comme sa fille aujourd'hui. Contrairement à sa mère, cette dernière a des amis qui la soutiennent et assume pleinement sa passion face aux réflexions. Elles soulignent les différences et contradictions entre la modernité et la tradition. La première informatrice a été d'accord pour que sa fille s'habille en Arlésienne à condition qu'elle gère seule cette occupation (lavage, repassage du costume…), et elle en est très satisfaite, sa fille ayant même cousu une partie de son costume. Ce que la première informatrice a préféré pour la prise de ruban de sa fille lors de la Fèsto Vierginenco a été la sortie de l'église des jeunes filles et la première fois qu'elle l'a vue habillée avec le costume en ruban. La seconde informatrice montre et commente des photographies sur lesquelles elle est costumée, avec sa petite sœur qu'elle coiffe et qui prendra le ruban dans 4 ans. Lors de la confirmation de ruban de sa fille dans 1 an, la première informatrice s'habillera en costume de 1879, car elle ne peut pas s'habiller en arlésienne, ses cheveux étant courts.

Enquêtrice, informateur(s) : Cassé, Corinne ; 1116 ; Mariotte, Anaïs ; Mariotte, (Mlle) Date et lieu de l’enregistrement : 2009-07-31, Saintes-Maries-de-la-Mer

Langue(s) de l’enregistrement : français Durée de l’enquête : 21min

Qualité du son : très bon

Niveau de consultation : Libre à la consultation et à la copie

(14)

Cote Museon Arlaten : 3MUS3-0007 Cote MMSH : D2413 N° inventaire MMSH : 2175

Témoignage de six femmes de générations différentes des Saintes-Maries-de- la-Mer sur le costume et la prise de ruban de la jeune fille lors de la Festo Vierginenco 2009

L'enquêtrice a interrogé 6 femmes des Saintes-Maries-de-la-Mer, de générations différentes : une jeune fille qui a pris le ruban deux semaines avant l'entretien lors de la Fèsto Vierginenco 2009 des Saintes-Maries-de-la-Mer, sa mère, sa grand-mère, sa marraine de ruban, la sœur de la marraine et une parente costumière. Lors de cet entretien, plusieurs conversations démarrent en même temps, se croisent et sont parfois peu audibles. Dans un premier temps, les informatrices expliquent leurs liens de parenté. La grand-mère de la jeune fille a pris son ruban étant jeune. A cette époque-là, la cérémonie est plus familiale qu'officielle et les jeunes filles ne recoivent pas de diplôme comme c'est le cas aujourd'hui.

La marraine de la jeune fille, ainsi que sa sœur, s'habillent depuis leur enfance. C'est leurs parents qui les habillaient et les coiffaient. La jeune fille et sa mère ont décidé qu'elle prendrait le ruban car elle s'habille depuis longtemps et faisait partie du groupe folklorique Marquis de Baroncelli, où elle dansait. La costumière a commencé à porter le costume dans les années 1980, car elle ne vivait plus dans la région avant. Couturière de métier et mariée à un arlésien, elle s'est passionnée pour le costume d'Arlésienne. Pour la Fèsto Vierginenco de la jeune fille, elle l'a coiffée et habillée avec des pièces de costumes prêtées. Les informatrices expliquent les différences de costumes selon les occasions, notamment celui de la mariée, ainsi que les différentes formes de jupes d'Arlésienne et les goûts de chacune.

Elles parlent également des tissus qu'elles préfèrent, à savoir la soie et le coton, et ceux qu'elles bannissent, notamment le synthétique. La mère de la jeune fille ne s'est jamais habillée car elle a toujours eu les cheveux courts.

Enquêtrice, informateur(s) : Cassé, Corinne ; Clerc, Michèle ; Aubanel, Marie-Marguerite ; Grégoire, Gilette ; Sombardier, Christine ; Sombardier, Josette ; Aubert, Louise

Date et lieu de l’enregistrement : 2009-08-08, Saintes-Maries-de-la-Mer Langue(s) de l’enregistrement : français

Durée de l’enquête : 42min Qualité du son : très bon

Niveau de consultation : Libre à la consultation et à la copie

(15)

Cote Museon Arlaten : 3MUS3-0008 Cote MMSH : D2414 N° inventaire MMSH : 2176

Témoignage d'une habitante des Saintes-Maries-de-la-Mer sur la tradition du costume d'Arlésienne et sa prise de ruban lors de la Fèsto Vierginenco en 1964

L'informatrice prend le ruban lors de la Fèsto Vierginenco en 1964, à l'âge de 14 ans. Pour elle, prendre le ruban est une étape très importante, car c'est une reconnaissance des gens du terroir et le symbole de son passage à l'âge adulte. Son père était gardian, mais ses parents ne portaient pas le costume, bien qu'ils soient originaires de la région. Sa marraine de ruban, également sa marraine de baptême, était Riquette Aubanel, fille du Marquis de Baroncelli. Elle a enseigné la tradition à l'informatrice. Dans les années 1960, le groupe folklorique Marquis de Baroncelli est créé et l'informatrice y adhère. Pour maintenir les traditions, l'informatrice et sa marraine se coiffent tous les dimanches pour la messe et participent à toutes les fêtes traditionnelles et aux défilés costumés. Depuis quelques années, et suite à un problème de santé, l'informatrice ne s'habille plus, car elle s'est coupée les cheveux et refuse de porter une perruque. Pour sa prise de ruban, sa marraine lui a prêté un costume de sa mère, la Marquise de Baroncelli, ainsi qu'un ruban qu'elle a gardé. Pour l'informatrice, le rôle de la marraine de ruban ne s'arrête pas à la Fèsto Vierginenco. Elle doit notamment transmettre des valeurs à sa filleule. Pour elle, le costume ne fait pas tout de l'Arlésienne, la femme doit également avoir un comportement et une attitude dignes de ce qu'elle représente.

Enquêtrice, informateur(s) : Cassé, Corinne ; Gouvernet, Marie-Laurence Date et lieu de l’enregistrement : 2009-08-08, Saintes-Maries-de-la-Mer Langue(s) de l’enregistrement : français

Durée de l’enquête : 20min Qualité du son : très bon

Niveau de consultation : Libre à la consultation et à la copie

(16)

Cote Museon Arlaten : 3MUS3-0009 Cote MMSH : D2415 N° inventaire MMSH : 2177

Une couturière passionnée par le costume d'Arlésienne parle de son expérience de la Fèsto Vierginenco des Saintes-Maries-de-la-Mer et de la nécessité de perpétuer la tradition

L'informatrice parle du coût très élevé de certaines pièces des costumes d'Arlésienne, notamment la dentelle, les rubans et les tissus anciens, et de leur rareté. Elle-même sait tisser la dentelle. Couturière de métier, elle commence à s'habiller dans les années 1980.

Elle adhère à deux groupes folkloriques : les Farandoleurs cheminots nîmois, puis Reneissènço. C'est dans ce dernier qu'elle apprend à confectionner le costume et la coiffure d'Arlésienne, grâce à des patrons. Elle se sert également de l'ouvrage de Nicole Niel, "L'Art du costume d'Arles", et observe les costumes portés par d'autres. Il lui faut 8 jours pour préparer un costume : elle le lave, le repasse et l'amidonne. Au niveau du choix des tissus, elle utilise essentiellement la soie et le coton, parfois la moire qui est moins solide, mais pas de synthétique dont elle n'aime pas l'aspect. Elle trouve ces textiles dans divers lieux : boutiques à Paris, Nîmes ou encore Avignon, ou alors marchés et brocantes. Elle parle des bijoux qui peuvent être portés, mais elle préfère une parure discrète. Elle affirme que la tradition du costume d'Arlésienne est très codée et elle rejette le terme de déguisement.

Passionnée par cette tradition qui doit être respectée, elle met tout en oeuvre pour la maintenir. L'informatrice n'a jamais pris le ruban, mais une de ses filles l'a fait lors de la Fèsto Vierginenco. Catholique pratiquante, le moment de cette journée qu'elle a trouvé le plus fort a été l'entrée de sa fille dans l'église des Saintes-Maries-de-la-Mer, lieu qui dégage pour elle une atmosphère particulière. Selon l'informatrice, il est important que les jeunes générations perpétuent les traditions. Dans sa famille, les femmes portent le costume depuis sa grand-mère. Ses filles ne cousant pas, elle leur a fait un costume d'Arlésienne chacune pour que la tradition se poursuive. Elle explique certaines règles à respecter dans la confection et le port du costume. Elle montre à l'enquêtrice certaines pièces qu'elle a réalisées. Elle s'habille souvent pour les fêtes d'Arles, notamment pour l'élection de la Reine.

Enquêtrice, informateur(s) : Cassé, Corinne ; Clerc, Michèle

Date et lieu de l’enregistrement : 2009-08-08, Saintes-Maries-de-la-Mer Langue(s) de l’enregistrement : français

Durée de l’enquête : 1h 03min Qualité du son : très bon

Niveau de consultation : Libre à la consultation et à la copie

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Cote Museon Arlaten : 3MUS3-0010 Cote MMSH : D2416 N° inventaire MMSH : 2178

Trois générations de femmes racontent la prise de ruban de la plus jeune lors de la Fèsto Vierginenco 2009 des Saintes-Maries-de-la-Mer

L'enquêtrice interroge 3 générations de femmes de la même famille : la première informatrice a pris le ruban deux semaines avant l'entretien, lors de la Fèsto Vierginenco 2009 des Saintes-Maries-de-la-Mer, la seconde est sa mère et la troisième est sa grand-mère. Enfant, la première informatrice s'habille et fait partie du groupe folklorique Marquis de Baroncelli.

Elle cesse de pratiquer cette tradition à son entrée au collège et ne porte à nouveau le costume que lors de sa prise de ruban à la Fèsto Vierginenco. La jeune fille s'intéresse très peu à la tradition du costume d'Arlésienne et à l'élection de la Reine d'Arles. Elle a pris le ruban essentiellement pour faire plaisir à sa mère dont c'est un rêve d'enfant et pour qui il est important pour poursuivre la tradition. Pour la jeune fille, le meilleur moment de la journée a été la remise du diplôme. Sa mère et sa grand-mère ont particulièrement apprécié de la voir habillée le matin. Les informatrices montrent et commentent des photographies de la journée. La jeune fille précise qu'elle était très longue et fatigante et qu'elle a beaucoup souffert physiquement (debout, talons, chaleur, dos droit). Pour elle, sa marraine de ruban, Marie-Marguerite Aubanel, a un lien affectif et lui a inculqué la tradition. La jeune fille ne pense pas porter le costume à nouveau, sauf par obligation pour sa confirmation de prise du ruban l'année suivante au Théâtre antique d'Arles.

Enquêtrice, informateur(s) : Cassé, Corinne ; Sombardier, Christine ; Sombardier, Josette ; Aubert, Louise

Date et lieu de l’enregistrement : 2009-08-08, Saintes-Maries-de-la-Mer Langue(s) de l’enregistrement : français

Durée de l’enquête : 28min Qualité du son : très bon

Niveau de consultation : Libre à la consultation et à la copie

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Cote Museon Arlaten : 3MUS3-0011 Cote MMSH : D2417 N° inventaire MMSH : 2179

Une descendante par alliance du Marquis Folco de Baroncelli parle de sa famille, de son expérience de la tradition du costume d'Arlésienne et de sa prise de ruban lors de la Fèsto Vierginenco des Saintes-Maries-de-la-Mer

L'informatrice vient d'être marraine de ruban pour la première fois, deux semaines avant l'entretien, lors de la Fèsto Vierginenco 2009 des Saintes-Maries-de-la-Mer. Pour l'occasion, elle était habillée en rose avec un ruban rose. Elle a deux petites-filles qui ne sont pas encore en âge de prendre le ruban, mais elle espère qu'elles le feront. A cette occasion, elle leur offrira un bijou ancien, une croix provençale en pendentif, et leur donnera un ruban chacune. Son mari étant le petit-fils du Marquis Folco de Baroncelli, il est important pour elle que sa famille perpétue la tradition. L'informatrice ne sait pas coudre, c'est sa mère qui lui confectionnait ses costumes. Elle se marie pendant l'hiver 1963 en costume d'Arlésienne et son mari en costume de gardian. Plus jeune, elle participe aux manades mais, contrairement aux autres membres de sa famille, elle n'est pas très à l'aise à cheval. Elle a également pris le ruban lors d'une Fèsto Vierginenco, dont la journée était alors très différente d'aujourd'hui.

Les règles étaient beaucoup moins strictes (pas de marraine ni de diplôme) et, à cette époque, le costume se portait peu. Pour l'informatrice, c'est important que la messe de la prise de ruban soit en provençal. Elle parle des différentes messes provençales de toute la région, auxquelles elle participe habillée en Arlésienne, notamment la fête de Noël à Saint- Gilles où son frère et un autre cavalier entrent dans l'église à cheval et se placent à côté de la crèche vivante.

Enquêtrice, informateur(s) : Cassé, Corinne ; Aubanel, Marie-Marguerite Date et lieu de l’enregistrement : 2009-08-09, Saintes-Maries-de-la-Mer Langue(s) de l’enregistrement : français

Durée de l’enquête : 28min Qualité du son : très bon

Niveau de consultation : Libre à la consultation et à la copie

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Cote Museon Arlaten : 3MUS3-0012 Cote MMSH : D2418 N° inventaire MMSH : 2180

Nathalie Chay, 19e Reine d'Arles (2005-2008), raconte son expérience et sa vision de la tradition du costume d'Arlésienne, de sa prise de ruban lors de la Fèsto Vierginenco des Saintes-Maries-de-la-Mer en 2001, à son après-règne

L'informatrice, Nathalie Chay, 19e Reine d'Arles, prend son ruban le 29 juillet 2001 lors de la Fèsto Vierginenco des Saintes-Maries-de-la-Mer. C'est la première fois qu'elle porte la coiffe en ruban. Pour elle, un des symboles de cette coiffe est le passage de l'état de jeune fille à celui de femme. C'est également une étape dans sa défense de la tradition du costume d'Arlésienne. Pour elle, c'est important que les jeunes filles qui prennent le ruban connaissent l'histoire de cette tradition et qu'elles aient conscience que prendre le ruban implique un mode de vie en conséquence, essentiellement pour la défense de l'identité arlésienne. La prise de ruban doit également être un engagement religieux car, pour elle, la religion et la tradition sont indissociables. Elle raconte le déroulement de la Fèsto Vierginenco. Les moments les plus forts de sa journée ont été la remise du diplôme et la bénédiction des jeunes filles et de chevaux. Pour elle, cet acte est le symbole de la relation entre tradition (le costume), le terroir du pays d'Arles (les juments) et la religion (la bénédiction). Sa marraine de ruban est Elisabeth Ferriol, 9e Reine d'Arles. Sa mère l'ayant initiée, depuis sa plus tendre enfance, à la tradition du costume, le rôle de sa marraine a été limité. L'informatrice s'est toujours bien sentie dans la tenue d'Arlésienne. Le port du costume n'est pas un divertissement, il fait partie intégrante de la vie, que ce soit dans les bons ou les mauvais moments. Elle s'habille pour chaque occasion importante (naissance, mariage et même enterrement lorsque cela ne risque pas de choquer). L'informatrice pense que le folklore est du spectacle, alors que la tradition est un art de vivre. Après son règne, fin juillet 2008, elle travaille beaucoup et effectue un voyage de trois mois en Australie. Ce voyage est très bénéfique pour elle, qui a consacré ses trois années de règne à la tradition.

Son rôle de Reine d'Arles est important dans la vision qu'elle a aujourd'hui du costume et de la tradition, il a changé sa vie. La relation entre la Reine et le peuple est spéciale et unique.

Sa ligne de conduite a été de rester humble et à l'écoute de tous. Elle détaille certaines parties de son règne : ses prestations, ses déplacements, son rythme de vie, l'organisation de l'emploi du temps avec ses demoiselles d'honneur, les échanges avec les Reines précédentes. Elle explique également ce qui l'a poussée à se présenter à l'élection de la Reine d'Arles, les mois précédents cette journée et elle détaille le jour de son élection et ce qu'elle a ressenti. Après son règne, l'informatrice affirme qu'elle en garde les avantages, mais pas les inconvénients.

Enquêtrice, informateur(s) : Cassé, Corinne ; Chay, Nathalie Date et lieu de l’enregistrement : 2009-08-25, Tarascon Langue(s) de l’enregistrement : français

Durée de l’enquête : 3h 24min

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Cote Museon Arlaten : 3MUS3-0013 Cote MMSH : D2419 N° inventaire MMSH : 2181

Le prêtre de la messe de la Fèsto Vierginenco 2009 des Saintes-Maries-de-la- Mer exprime l'importance qu'il accorde à la langue provençale et à l'enracinement dans la tradition

Il s'agit ici d'un entretien avec le prêtre qui a présidé la messe en provençal de la Fèsto Vierginenco 2009 des Saintes-Maries-de-la-Mer. Originaire de Bretagne, l'informateur étudie les lettres classiques, le latin et le grec, qu'il enseigne par la suite, avant de commencer un parcours religieux pour devenir prêtre. Il est ordonné en 2007 dans l'ordre des Chanoines Réguliers de Prémontré à l'Abbaye Saint-Michel de Frigolet à Tarascon. Etabli dans le pays d'Arles depuis 1996, il apprend la langue provençale par le biais de chorales en provençal qu'il monte à Boulbon et à l'Abbaye Saint-Michel de Frigolet, où il est en charge de la liturgie.

La secrétaire de la Nation gardianne lui demande alors de présider la messe de la Fèsto Vierginenco en 2008 puis en 2009. Pour lui, il est très important de connaître la langue pour connaître le lieu où il vit. Pour sa part, il fait ses messes en provençal comme il les fait en français et en latin. Il essaie également de placer des passages en provençal dans d'autres messes que les messes votives, pour que cette langue ne soit plus associée au folklore du lundi de Pâques. C'est lui qui écrit les textes des chants en français. Ils sont ensuite traduits par un félibre, avec lequel il s'entraîne à les prononcer. Son homélie lors de la messe de la prise de ruban de la Fèsto Vierginenco 2009 est basée sur le sens du costume. Pour les jeunes filles qui prennent le ruban, son rôle est de leur expliquer que la prise du ruban va au- delà de la Fèsto Vierginenco. Il a d'ailleurs traduit ce passage en français pendant la messe.

Prendre le ruban symbolise un enracinement dans les valeurs du pays et une continuité dans la sauvegarde des traditions. L'entretien se termine par un questionnement sur ce qui peut ou non évoluer dans la tradition.

Enquêtrice, informateur(s) : Cassé, Corinne ; Jegat, Patrice Date et lieu de l’enregistrement : 2009-08-26, Tarascon Langue(s) de l’enregistrement : français

Durée de l’enquête : 59min Qualité du son : très bon

Niveau de consultation : Libre à la consultation et à la copie

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Cote Museon Arlaten : 3MUS3-0014 Cote MMSH : D2420 N° inventaire MMSH : 2182

Le prêtre de l'église des Saintes-Maries-de-la-Mer exprime son point-de-vue sur les fêtes traditionnelles et messes provençales, le jour de la Fèsto Vierginenco 2009

L'entretien se déroule le matin de la Fèsto Vierginenco 2009. L'informateur, prêtre et responsable de l'église des Saintes-Maries-de-la-Mer, n'est pas originaire de la région mais y vit depuis 10 ans. Pour lui, les traditions représentent les étapes de la vie des humains fêtées collectivement. Ces étapes sont également fêtées dans la vie religieuse. La Fèsto Vierginenco, avec le costume d'Arlésienne, est une fête typiquement féminine, avec le désir d'être regardée et appréciée. Il remarque, au XXIe siècle, un effacement de la vie catholique et de la langue provençale. Peu de jeunes gens pratiquent les deux. Ainsi, lors des messes en provençal, on note très peu de répondant dans l'assistance. Il est important pour lui de rappeler aux gens que le culte des Saintes-Maries est une relation à Dieu. Concernant la Fèsto Vierginenco, ce n'est pas lui qui la préside car il ne parle pas provençal. Lors des messes en provençal, les textes ont été écrits en français et traduits en provençal.

L'informateur parle des fêtes des Saintes-Maries-de-la-Mer et des messes qui s'y rapportent.

Lorsque les événements (fêtes ou messes) sont répétés tout le temps, il remarque le côté positif de l'enracinement dans ce qui est local et le côté négatif du frein à la nouveauté. Pour lui, la tradition doit pouvoir permettre d'enraciner et de faire évoluer.

Enquêtrice, informateur(s) : Cassé, Corinne ; De Vregille, Thierry François Date et lieu de l’enregistrement : 2009-07-26, Saintes-Maries-de-la-Mer Langue(s) de l’enregistrement : français

Durée de l’enquête : 32min Qualité du son : très bon

Niveau de consultation : Libre à la consultation et à la copie

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Cote Museon Arlaten : 3MUS3-0015 Cote MMSH : D2840 N° inventaire MMSH : 2183

Le prêtre de l'église des Saintes-Maries-de-la-Mer parle de la bénédiction des animaux et des jeunes filles, puis de la messe en provençal de la Fèsto Vierginenco

Le prêtre de l'église des Saintes-Maries-de-la-Mer s'exprime ici dans un second entretien sur le thème de la Fèsto Vierginenco. Il débute sont entretien par la définition du verbe "Bénir"

qui signifie "dire du bien de". Dieu souhaitant le bien à toutes ses créatures, on peut tout bénir. Selon le Livre des bénédictions, la bénédiction des animaux est prévue, ainsi que celle des jeunes filles, comme tel est le cas lors de la Fèsto Vierginenco. La difficulté dans la bénédiction est la manière dont les personnes reçoivent et comprennent cet acte. Lors de la Fèsto Vierginenco de 2009, l'informateur a remarqué deux jeunes filles en costume d'Arlésienne utiliser leur téléphone portable dans l'église. Pour lui, elles n'étaient pas prêtes à recevoir et comprendre la bénédiction et cette attitude fait perdre tout son sens à la tradition. Pour l'informateur, la Fèsto Vierginenco est une très belle fête pour la région, pour la femme, qui a le sens de la parure, et le religieux s'y greffe. La messe en provençal de la Fèsto Vierginenco 2009 montre la difficulté de compréhension de la langue. Il note cependant une grande qualité du chant qui entraîne même les personnes ne connaissant pas le provençal. Les textes utilisés pour la messe de la Fèsto Vierginenco sont séparés en quatre catégories : certains sont dits pour chaque messe, d'autres sont des textes qui reviennent une fois tous les trois ans, d'autres sont choisis spécifiquement pour l'occasion et, enfin il y a l'homélie écrite par le prêtre. Lors de la fête de 2009, le prêtre a traduit en français certains textes pour que tous comprennent. Pour l'informateur, la bénédiction des jeunes filles et des chevaux fait partie de la tradition locale camarguaise, mais ne lui semble pas nécessaire d'un point-de-vue religieux.

Enquêtrice, informateur(s) : Cassé, Corinne ; De Vregille, Thierry François Date et lieu de l’enregistrement : 2009-08-08, Saintes-Maries-de-la-Mer Langue(s) de l’enregistrement : français

Durée de l’enquête : 38min Qualité du son : très bon

Niveau de consultation : Libre à la consultation et à la copie

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Cote Museon Arlaten : 3MUS3-0021 Cote MMSH : D2841 N° inventaire MMSH : 2184

Marine Rozière, 15e Ambassadrice du Riz, parle de sa passion pour la Camargue et ses traditions

L‚informatrice est la nouvelle ambassadrice du riz, élue le 17 mai 2009. Agée de 19 ans, elle est née à Arles en 1990 et vit à Albaron dans le mas familial. Ses parents sont riziculteurs et ce depuis quatre générations. Passionnée par le monde de la bouvine et le cheval camargue, l‚informatrice veut devenir assistante vétérinaire. Plusieurs personnes de sa famille ont un lien avec le milieu des taureaux et des chevaux (Manade Blanc, Ganaderia Gallon, élevage de taureaux espagnols) et elle y a été initiée dès son plus jeune âge. Elle explique le travail d‚agriculteur de ses parents et détaille la culture du riz. Pour être Ambassadrice du Riz, il faut que la jeune fille ait au moins un riziculteur dans sa famille, qu‚elle écrive une lettre de motivation, qu‚elle ait une certaine culture sur Arles (histoire, festivités, traditions, etc.) et qu‚elle ait la passion du travail du riz. Pour son élection, le jury, composé d‚un homme des traditions et d‚un riziculteur professionnel, lui a fait passer un entretien de deux heures à son domicile. L‚informatrice a choisi de se présenter à cette élection par hommage pour sa cousine qui a été la première Ambassadrice du Riz depuis sa relance et pour ses parents qui la soutiennent (moralement et financièrement).

L‚Ambassadrice du Riz est gérée par une commission des Prémices du riz mais l‚informatrice peut prendre ses propres initiatives. Elle donne des cours sur la riziculture à des groupes d‚enfants et elle est en relation avec le syndicat des riziculteurs. Son rôle est d‚expliquer et de représenter la riziculture camarguaise dans les manifestations. Le costume de l‚Ambassadrice du Riz est celui de gardiane (jupe-culotte, chemise, veste). Bien que ce soit une passion pour elle, elle ne peut pas s‚habiller en arlésienne car elle doit être différenciée de la Reine d‚Arles. Ayant un emploi du temps chargé en devenant Ambassadrice du Riz, l‚informatrice a moins de temps libre et s‚est rapprochée du 20e règne. Des liens d‚amitié forts ce sont créés entre elle et la Reine d‚Arles et ses Demoiselles d‚Honneur. Elle a également rencontré de nouvelles personnes notamment de la municipalité et du Comité des fêtes d‚Arles. Pour l‚informatrice, la Reine d‚Arles représente les traditions de la ville d‚Arles et l‚Ambassadrice du Riz représente l‚agriculture et le monde rural de la Camargue. Au mois de septembre après son élection, annoncée à la Confrérie du riz, l‚informatrice a reçu la médaille de la ville d‚Arles et a pratiqué la bénédiction de la gerbe de riz. Dans la dernière partie de l‚entretien, l‚informatrice présente sa vision de la Camargue (course libre, Reine d‚Arles, pays à part entière) et de la Provence.

Enquêtrice, informateur(s) : Martel, Florie ; Rozière, Marine Date et lieu de l’enregistrement : 2009-09-23, Arles

Langue(s) de l’enregistrement : français Durée de l’enquête : 1h 13min

Qualité du son : très bon

Niveau de consultation : Ecoute libre en ligne mais copie interdite

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Cote Museon Arlaten : 3MUS3-0022 Cote MMSH : D2842 N° inventaire MMSH : 2185

Quatre femmes de Mouriès parlent de la Fête de la Reine du Ruban et de leur implication dans les traditions

L'enquêtrice a interrogé quatre femmes de Mouriès : deux mères et leurs filles respectives.

La première informatrice, née à Salon-de-Provence en 1952, est issue d'une famille de Mouriès depuis des générations. Par goût et par tradition familiale, elle porte le costume d'arlésienne et parle la langue provençale. La deuxième informatrice, née en 1984 à Arles, est la fille de la première. Elle a été Reine du Ruban de Mouriès en 2000 et elle parle couramment le provençal. La troisième informatrice, née à Trinquetaille en 1961, est issue d'une famille de Mouriès du côté maternel (6 générations) et espagnole du côté paternel. Elle parle le provençal, appris aux côtés de ses grands-parents maternels, et à 20 ans, elle a été élue Demoiselle d'Honneur de la Reine d'Arles Catherine Bon (1981-1984). Dans les années 1994-1995, elle participe à la création de la Fête du Ruban (1e édition en 1996) avec le Club Taurin de Mouriès. La quatrième informatrice, née en 1991 à Arles, est la fille de la troisième. Désormais étudiante à Avignon, elle se coiffe en arlésienne, parle la langue provençale et a été Reine du Ruban en 2007. L'objectif de la Fête du Ruban a été de donner un nouvel essor aux traditions de Mouriès. A l'occasion de cette manifestation, une jeune fille est élue pour un an par le Club Taurin pour devenir la Reine du Ruban. Les informatrices détaillent le déroulement de la fête (cour d'amour, présentation de la Reine du Ruban, journée des taureaux, journée de la Reine sur l'attelage avec le défilé traditionnel et course du Club Taurin). La préparation de la fête (fabrication des décorations, organisation, définition des critères d'élection de la Reine) s'effectue par des bénévoles chapeautés par le Comité Animation Tradition du Club Taurin dont font partie les informatrices. Les informatrices insistent sur l'esprit de fête que doit revêtir l'élection de la Reine du Ruban et non un esprit de compétition. Pour les deux informatrices Reines du Ruban, cette tradition est un héritage familial. Elles parlent de leur expérience en tant que Reine de Ruban, des rivalités et des amitiés qui ont eu lieu, notamment avec les autres règnes. La quatrième informatrice est passionnée par la couture et le costume. Toutes remarquent une évolution dans l'esthétique du costume d'arlésienne (couleurs, motifs, textiles) qui tend parfois vers l'apparat et une standardisation de la coiffure qui dénote un manque d'implication (perte des particularités). Dans la seconde partie de l'entretien, seules la troisième et la quatrième informatrice sont présentes. Elles différencient le terme tradition (racines, vécu, héritage familial) de celui de folklore (superficialité). Elles donnent leur vision de ce qu'est géographiquement la Provence (Provence mistralienne délimitée par le Rhône). La quatrième informatrice ne pense pas se présenter à l'élection de la Reine d'Arles et sa mère raconte son expérience de Demoiselle d'Honneur faite de bons et de mauvais souvenirs.

Elles notent une évolution dans l'élection de la Reine d'Arles qui est plus exigeante. Pour la fête du Ruban, le règne d'Arles a une place importante et sont invitées également la Dame de Saint-Rémy-de-Provence et la Demoiselle des Moulins de Fontvieille. L'entretien se termine par un échange de point-de-vue entre l'enquêtrice et les informatrices sur la tradition provençale. Elles sont d'accord sur le fait que les traditions en Provence sont assez fermées, qu'il y a peu d'échange et beaucoup de représentation.

Enquêtrice, informateur(s) : Martel, Florie ; Roux, Nicole ; Ricaud, Amandine ; Berizzi, Mireille ; Berizzi, Julia

Date et lieu de l’enregistrement : 2009-09-23, Mouriès Langue(s) de l’enregistrement : français

Durée de l’enquête : 2h 51min Qualité du son : très bon

Niveau de consultation : Consultation libre et copie sur autorisation

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Cote Museon Arlaten : 3MUS3-0088 Cote MMSH : D2843 N° inventaire MMSH : 2186

Anais Marquis parle de son expérience de Demoiselle d'Honneur de la 20e Reine d'Arles au milieu de son règne

L'informatrice, née en 1988, a été élue, en mai 2008, Demoiselle d'Honneur de la 20e Reine d'Arles Caroline Serre. Sa vision du règne a évolué depuis qu'elle a été élue. Bien que le port du costume d'arlésienne et les traditions provençales soient sa passion, elle constate la difficulté de gérer les nombreuses sorties qui incombent au règne et sa vie privée. Avant d'être Demoiselle d'Honneur de la Reine d'Arles, l'informatrice se costumait. Aidée par sa grand-mère et ses parents qui se costument, elle a depuis appris à coudre et possède désormais une quarantaine de costumes (nombreuses sorties, occasions diverses, envie de porter des costumes différents). Vivant la semaine sur Lyon pour ses études, elle coud ses costumes le weekend lorsqu'elle rentre chez ses parents à Jonquières-Saint-Vincent.

L'informatrice, tout comme les autres jeunes femmes du règne, se permet des libertés de création au niveau du costume (perles, dentelle, broderies) et de la coiffure (volume, doubles bandeaux) tout en respectant le cadre traditionnel (matière naturelles). L'informatrice a peu de temps à consacrer à son entourage depuis son élection et considère que c'est la préparation des sorties qui prend le plus de temps (achat du tissu, couture, etc.). Le Comité des fêtes d'Arles aide le règne financièrement (costume, transport). Pour l'organisation des sorties, les sept jeunes femmes du règne doivent être présentes pour les événements importants (1er mai, réception de personnalités) et décident de participer aux autres manifestations selon leurs goûts personnels et leur emplacement géographique. Le rôle de l'informatrice en tant que Demoiselle d'Honneur est de représenter les traditions du pays d'Arles et elle peut prononcer des discours lorsque la Reine est absente. Les jeunes femmes du règne peuvent se permettre de prendre des initiatives lorsque celles-ci ont été acceptées par le Comité des fêtes d'Arles avec lequel elles discutent lors de réunions. Leur attente principale du règne est de transmettre leurs savoirs aux jeunes générations. L'informatrice a parfois été déçue par l'accueil de certains villages et a été agréablement surprise en constatant que des gens la reconnaissaient en civil. Pour l'informatrice, l'élection de la Reine d'Arles est comparable aux élections parallèles (Demoiselle des Moulins, Reine du Ruban) au niveau de la représentation du costume d'arlésienne, mais elle a la particularité d'englober tout le pays d'Arles (plus d'impact et de poids). L'Ambassadrice du Riz est une tradition très différente qui ne représente pas la même chose que la Reine d'Arles (complémentarité). L'entretien a été endommagé par une défaillance de l'enregistreur (parties manquantes, ce qui entraîne par moment un incohérence entre les sujets.

Enquêtrice, informateur(s) : Martel, Florie ; Marquis, Anaïs

Date et lieu de l’enregistrement : 2009-10-29, Jonquières-Saint-Vincent Langue(s) de l’enregistrement : français

Durée de l’enquête : 1h 14min Qualité du son : très bon

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Cote Museon Arlaten : 3MUS3-0089 Cote MMSH : D2844 N° inventaire MMSH : 2187

La mère d'une Demoiselle d'Honneur de la 20e Reine d'Arles témoigne à propos du statut de sa fille pendant son règne

L’enquêtrice a interrogé la mère d’Anaïs Marquis, Demoiselle d’Honneur de la 20e Reine d’Arles, élue en 2008. Cette dernière participe ponctuellement à l’entretien. La première informatrice travaille dans le social à côté de Nîmes. Arrivée à l’âge de 5 ans à Tarascon, elle vit désormais à Jonquières-Saint-Vincent avec son époux et ses deux enfants. Dès l’âge de 12 ans, elle entre dans le groupe folklorique La Ribambelle de Tarascon par goût pour le costume d’arlésienne et la danse provençale. Plus tard, son mari, sa belle-famille, ses parents et ses enfants intègrent l’association et se costument lors de sorties en pays d’Arles.

Son époux et elle font toujours partie du groupe. L’informatrice a costumé ses enfants dès leur plus jeune âge (9 mois pour sa fille). Elle a cependant été étonnée quand sa fille lui a annoncé vouloir se présenter à l’élection de la Reine d’Arles. Elle exprime ses craintes quant au statut de sa fille : elle avait peur que le règne interfère avec ses études et que sa fille soit confrontée à un monde rude (être parfaite, pas le droit à l’erreur). Elle soutient néanmoins sa fille (argent, couture). Ce qu’elle trouve de positif c’est que sa fille a maintenant plus d’assurance qu’au début de son règne. Elle considère qu’Arles est une ville assez élitiste qui déprécie les villages alentours (rivalités dans le costume et le territoire). Pour les informatrices, les traditions se perdent au niveau des jeunes générations et le fait d’élargir l’élection de la Reine d’Arles au pays d’Arles peut aider à les maintenir. La première informatrice a déjà été marraine de ruban pour une jeune fille du village et la seconde l’a été deux fois. La marraine de ruban de cette dernière est sa grand-mère. En fin d’entretien, les informatrices parlent de la fête de la Tarasque. L'entretien a été endommagé par une défaillance de l'enregistreur (parties manquantes, ce qui entraîne par moment un incohérence entre les sujets.

Enquêtrice, informateur(s) : Martel, Florie ; Marquis, Danielle ; Marquis, Anaïs Date et lieu de l’enregistrement : 2009-10-29, Jonquières-Saint-Vincent Langue(s) de l’enregistrement : français

Durée de l’enquête : 41min Qualité du son : très bon

Niveau de consultation : Consultation libre et copie sur autorisation

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Cote Museon Arlaten : 3MUS3-0090 Cote MMSH : D2845 N° inventaire MMSH : 2188

Magali Nouveau parle de son expérience de Demoiselle d'Honneur de la 20e Reine d'Arles au milieu de son règne

L'informatrice, née en 1986 à Marseille, est élue en mais 2008 Demoiselle d'Honneur de la 20e Reine d'Arles Caroline Serre. Elle vit à Plan d'Orgon et elle est désormais professeur des écoles. L'informatrice fait un bilan de la moitié du règne qui s'est écoulé depuis son élection. De par les multiples sorties qui incombent au règne, elle a dû confectionner de nombreux costumes d'arlésienne et elle a acquis une dextérité au niveau de la couture et de la coiffure. Elle préfère confectionner ses costumes et se coiffer elle-même car elle peut ainsi proposer sa touche personnelle (simplicité) tout en respectant les limites de la tradition et l'harmonie. Pour elle, les innovations du règne en matière de costume et de coiffure peuvent créer un effet de mode auprès de la population. Financièrement, l'informatrice doit prévoir un gros budget pour le règne, bien que chacune reçoive une aide de la part du Comité des fêtes d'Arles. Sa famille lui offre également des pièces de costume pour chaque occasion. La vision de l'informatrice sur le règne a changé depuis son élection. Elle parle des bons (rencontres avec des personnalités et des personnes des traditions, transmission) et des mauvais côtés (trop de sorties, compétences inutiles dans beaucoup de cas, pas assez de transmission, peu de projets acceptés, mauvais accueil des Demoiselles d'Honneur lors de certaines sorties sur Arles). Elle a parfois vécu des moments difficiles psychologiquement et elle insiste sur la difficulté à gérer le règne, la vie professionnelle et la vie privée. Pour l'informatrice, son rôle de Demoiselle d'Honneur lui permet d'être assez proche des gens mais elle voudrait pouvoir plus s'affirmer et réaliser les projets du règne. En ce qui concerne les élections parallèles (Dame de Saint-Rémy-de-Provence, Demoiselle des Moulins, Reine du Ruban), l'informatrice considère les jeunes filles comme des représentantes de leur village à la différence de la Reine d'Arles qui représente le pays d'Arles (petites soeurs). Elle est amie avec certaines d'entre elles. Pour les sorties du règne, les jeunes femmes se répartissent les événements selon les disponibilités de chacune.

Enquêtrice, informateur(s) : Martel, Florie ; Nouveau, Magali Date et lieu de l’enregistrement : 2009-11-02, Plan-d'Orgon Langue(s) de l’enregistrement : français

Durée de l’enquête : 1h 27min Qualité du son : très bon

Niveau de consultation : Ecoute libre en ligne mais copie interdite

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Cote Museon Arlaten : 3MUS3-0091 Cote MMSH : D2846 N° inventaire MMSH : 2189

Le président du comité des fêtes d'Arles témoigne de son expérience de manadier amateur et de son rapport à cette tradition

L'informateur, originaire du centre de la France, passe ses vacances de jeunesse aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Il y rencontre sa femme, s'installe en Arles en 1962 et se marrie en 1963. Les femmes de sa famille portent le costume d'Arlésienne, les hommes montent à cheval et portent le costume de gardian et l'une de ses filles a été demoiselle d'honneur d'une Reine d'Arles. L'informateur est président du comité des fêtes d'Arles et secrétaire de la Confrérie des gardians de Saint-Georges. Passionné par le milieu de la bouvine, il devient manadier amateur dans la manade Fabre-Mailhan. Il explique comment il y est entré et détaille son évolution au sein de cette manade. Pour l'informateur, les spectacles folkloriques sont un mal nécessaire pour le maintien de la tradition, autant au niveau de la connaissance qu'au niveau économique. L'évolution des pratiques (école de cavalier Camargue, concours de monte Camargue) contribue également au maintien des traditions et à l'économie de ce milieu. Par l'historique de la Nation gardiane et de la Confrérie des gardians, l'informateur explique la création de la charte sur l'habit de gardian coécrite en 2007 par la Nation gardiane, la Confrérie des gardians, la Parc naturel régional de Camargue et l'association des gardians professionnels. Cette charte codifie l'attitude à adopter lors des cérémonies (chapeau, habit, cheval Camargue). L'informateur conclut l'entretien par la place de plus en plus importante de la femme dans ce milieu, que ce soit en tant qu'arlésienne ou en tant que cavalière.

Enquêtrice, informateur(s) : Cassé, Corinne ; Jonin, Jean-Jacques Date et lieu de l’enregistrement : 2009-11-06, Arles

Langue(s) de l’enregistrement : français Durée de l’enquête : 1h 16min

Qualité du son : très bon

Niveau de consultation : Consultation libre et copie sur autorisation

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Cote Museon Arlaten : 3MUS3-0092 Cote MMSH : D2847 N° inventaire MMSH : 2190

Deux arlésiennes parlent de leur groupe les Courdarello et de leur passion pour le costume d'arlésienne

L’enquêtrice a interrogé deux des responsables du groupe arlésien Les Courdarello, anciennement les Prémices du Riz. La première informatrice, poissonnière retraitée, est arlésienne de naissance. Elle fait partie du groupe les Prémices du Riz depuis une vingtaine d’années. Elle y est entrée car elle en connaissait la présidente depuis longtemps. De plus, elle faisait partie de l’Escolo Mistralenco dans sa jeunesse et elle s’est à nouveau habillée en arlésienne en même temps que sa fille a commencé. La seconde informatrice, sculpteur santonnière et meilleur ouvrier de France dans ce domaine, est d’origine grassoise. Après avoir étudié aux Beaux-arts à Paris, elle s’installe à Arles par amour pour la Provence et sa langue. Elle entre dans le groupe des Prémices du Riz peu après la première informatrice.

Lorsque la présidente quitte le groupe, les deux informatrices, couturières par passion, ainsi qu’une troisième personne le reprennent en 2007 et le nomment Les Courdarello ("les couturières" en provençal). La première informatrice en devient la présidente. Alors que l’ancien groupe s’attachait à des reproductions de la vie du pays d’Arles d’autrefois, le nouveau se spécialise dans la couture de costumes d’arlésienne du 19e siècle. Le costume, la coiffure et la mode étant en perpétuelle évolution, elles doivent ajuster les anciennes modes aux actuelles (cheveux courts). Elles donnent à ce propos l’exemple de l’adaptation de l’ancien costume Louis Philippe qui revient à la mode. Les informatrices se servent pour cela des livres de Mme Pascal (mère d’Odile Pascal, 10e Reine d’Arles de 1978 à 1981). Le groupe des Courdarello comprend une trentaine d’adhérents qui se retrouvent deux fois par semaines pour coudre et lors des manifestations traditionnelles du pays d’Arles (Pegoulado ou fêtes d’Arles). Les informatrices veulent également introduire au groupe un atelier de chants traditionnels permettant ainsi de lier costume et langue provençale qui, pour elles, vont de pair. En fin d’entretien, les informatrices citent les noms provençaux de quelques pièces du costume d’arlésienne.

Enquêtrice, informateur(s) : Cassé, Corinne ; Cayrol, Nicole ; Ricort, Evelyne Date et lieu de l’enregistrement : 2009-11-06, Arles

Langue(s) de l’enregistrement : français Durée de l’enquête : 40min

Qualité du son : très bon

Niveau de consultation : Libre à la consultation et à la copie

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Cote Museon Arlaten : 3MUS3-0093 Cote MMSH : D2848 N° inventaire MMSH : 2191

Marion Pitras, Demoiselle d'Honneur de la 20e Reine d'Arles, et sa mère parlent de cette tradition au milieu du règne

L'enquêtrice a interrogé Marion Pitras, Demoiselle d'Honneur de Caroline Serre, 20e Reine d'Arles élue en 2008. Sa mère intervient pendant la dernière heure d'entretien. Coquette et passionnée par le costume d'arlésienne, l'informatrice confectionne elle-même ses tenues.

Sa mère et sa grand-mère l'aident pour les finitions. Elle aime l'originalité (mélange du neuf et de l'ancien) tout en respectant les traditions (photographies anciennes) et fait attention à son image (modèle pour les jeunes filles, médias). Un budget conséquent est attribué au costume pour son règne (gros investissement personnel, aide de ses parents et du Comité des fêtes d'Arles), elle achète la plupart des pièces sur internet (bon rapport qualité-prix) et elle se fait prêter des accessoires anciens par des proches. Elle se coiffe et s'habille seule.

L'informatrice explique l'organisation du règne et du Comité des fêtes pour la répartition des sorties. Elle a des priorités et des préférences dans les sorties. Au bout d'un an et demi de règne, l'informatrice admet la difficulté de gérer sa vie privée et le règne et l'importance des concessions à faire. Elle s'investit désormais moins qu'au début et a une vision du règne moins idéaliste. Bien qu'elle vive de bons moments (accueil agréable de certains villages, rencontres intéressantes, reconnaissance, amitié avec les autres filles du règne, projet de Pegoulado 2009 en hommage à Mireille accepté), elle considère que le règne effectue trop de sorties et certaines sont peu intéressantes. Elle parle des problèmes entre le règne et le Comité des fêtes d'Arles : mauvaise gestion des sorties du règne, refus fréquents des innovations et des projets proposés par le règne (calendrier du règne 2010 pour l'année Mireille), conflits, peu de discussion possible. L'informatrice voudrait que les Demoiselles d'Honneur aient un rôle de transmission des traditions plus important. Selon l'informatrice, le 20e règne a une réelle volonté d'innovation pour faire évoluer les traditions et être plus proches des gens. La seconde informatrice, mère de la première, n'est pas originaire de la région mais elle s'y installe dès son plus jeune âge. Elle porte le costume traditionnel et fait partie d'un groupe folklorique de 6 à 10 ans. Elle vit désormais à Eygalières. Sa fille et l'un de ses fils se costument depuis leur enfance. La première informatrice a intégré plusieurs groupes folkloriques et fait actuellement partie de l'Atelier du costume de Maillane avec sa mère. La seconde informatrice considère que les jeunes filles du règne, en tant que représentante des traditions du pays d'Arles, doivent être perfectionnistes et n'ont pas le droit à l'erreur. Pour la première informatrice, les connaissances des filles du règne servent essentiellement lors de discussions. Pour elle, le jury de l'élection n'a pas une vision assez moderne de la tradition. Pour la seconde informatrice, la tradition est transmise par les anciens, elle trouve dommage que certaines personnes se permettent de la déformer et elle voudrait qu'elle puisse évoluer. Concernant les élections parallèles (Demoiselle des Moulins, Reine du Ruban, Maïo de Fourques), la première informatrice voit peu de sens dans leur rôle et plus du folklore local. Le rôle de l'Ambassadrice du riz est différent puisqu'il représente un métier et une agriculture traditionnelle importante pour la Camargue. A la fin de son règne, la première informatrice prévoit de se couper les cheveux comme geste symbolique et pour faire une pause avec le costume.

Enquêtrice, informateur(s) : Martel, Florie ; Pitras, Marion ; Pitras, Catherine Date et lieu de l’enregistrement : 2009-11-03, Mollégès

Langue(s) de l’enregistrement : français Durée de l’enquête : 2h 24min

Qualité du son : très bon

Niveau de consultation : Consultation libre et copie sur autorisation

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