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Sunamik Pigialik? * Une sacrée histoire du monde. Spectacle à partir de 8 ans Création automne Texte et mise en scène par Frédéric Ferrer

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Compagnie Vertical Détour

TERREVOLUTION – 45 ter rue de la Révolution 93100 MONTREUIL 09 52 47 40 04 | contact@verticaldetour.fr | www.verticaldetour.fr

Sunamik Pigialik ? *

Une sacrée histoire du monde

Spectacle à partir de 8 ans | Création automne 2014

* Que faire ? (En Inuktitut = langue inuit du Canada)

Vertical Détour wwwverticaldetour.fr Texte et mise en scène par Frédéric Ferrer

Diffusion – Lola Blanc

lola.blanc@verticaldetour.fr | 07 69 67 93 99

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SUNAMIK PIGIALIK ?*

une sacrée histoire du monde

Synopsis

Sunamik Pigialik met en scène les devenirs de l’ours blanc.

C’est une histoire d’aujourd’hui dont personne ne connait la fin. Un point d’interrogation posé sur le monde.

Une histoire à chercher. Une vérité à découvrir.

C’est un voyage à travers l’espace et le temps, avec des ours blancs, des Inuits, de la glace, des manchots, des spécialistes du climat et de l’écologie animale, et des cosmonautes.

Ça commence par un zoo où un ours blanc n’aurait jamais dû venir (oursonnade 1).

Ça se poursuit par une conférence. Avec une enquête sur la glace, une étude de terrain au Canada - de Churchill, capitale des ours blancs, à Fairbanks - avec des conférenciers, un globe terrestre, des schémas, des graphiques, des photos, des reconstitutions, des démonstrations, mais en fait, ce n’est pas vraiment une conférence, parce qu’une conférence comme ça, ce n’est plus vraiment une conférence. (Oursonnade 2).

Ça passe par l’Antarctique, où la banquise s’étend, comme une possible solution, mais où décidément rien ne va plus (Oursonnade 3)

Et ça se termine dans un vaisseau spatial, qui de distorsion en distorsion, navigue à travers les galaxies à la recherche d’une nouvelle « Terre ». (Oursonnade 4)

En fait, ce spectacle c’est la tentative de trouver une solution aux problèmes. C’est la recherche du chemin.

La recherche de la vérité. La recherche de la compréhension du monde et de la place de l’homme dans le monde.

En fait c’est une sacrée histoire.

* Que faire ? (En Inuktitut = langue inuit du Canada)

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ÉQUIPE

Ecriture et mise en scène - Frédéric Ferrer

Avec - Pierre Grammont, Karen Ramage, Anna Schmutz, Hélène Seretti Costumes - Anne Buguet assistée de Afef Farik

Assistante recherche visuels et effets - Claire Gras

Lumières, construction, accessoires et régie générale - Olivier Crochet Création son – Pascal Bricard

Régie son – Samuel Sérandour

Régie lumières, régie générale – Paco Galan Production – diffusion – Lola Blanc

Administration – Flore Lepastourel

Communication - médiation – Marion Hémous

Durée : 1 heure pile

Production Vertical Détour | Coproduction Le Quai - Forum des Arts Vivants – Angers (49), Le Gallia Théâtre Cinéma - scène conventionnée de Saintes (17), La Friche / Amin Théâtre, Viry-Châtillon (91) | Partenaire Etab- lissement Public de Santé de Ville-Evrard | Avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication, la Région Île-de-France.

La compagnie Vertical Détour est conventionnée par la Région et la DRAC Île-de-France – Ministère de la Cul- ture et de la Communication. Elle est en résidence au Centre de Réadaptation de Coubert – établissement de l’UGECAM Île-de-France et soutenue par la DRAC et l’ARS Île-de-France dans le cadre du programme Culture et Santé.

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NOTE DE MISE EN SCÈNE

Note 1

Sunamik Pigialik met en scène la question de l’ours blanc et de son devenir. Quelles sont les possibilités de réponse de l’humanité face à la disparition annoncée de cette espèce?

Note 2

Le plateau est utilisé comme un espace de questionnement et d’hypothèses, de réalité et de fiction, d’analyses et d’expérimentations à partir d’un cas concret.

Et de comment le théâtre peut questionner le monde comme il va.

La manière « d’avancer » dans le spectacle emprunte autant à l’exercice d’une sorte de logique argumentée et étayée, qu’à une très aléatoire et souvent inattendue mise en pratique des faits, des actions et des relations.

Tout ceci produit des écarts où l’absurde, l’humour et l’onirisme peuvent se déployer.

Note 3

Les acteurs jouent des conférenciers qui jouent eux mêmes des situations et des personnages (humains et animaux) afin de contextualiser leurs propos : gardiens de zoo, ours, manchots, scientifiques, conférenciers, cosmonautes.

Note 4

Le spectacle joue des échelles de temps et d’espace. Il propose un voyage dans le futur sur le globe terrestre et jusque dans la galaxie.

Note 5

Ce spectacle est conçu pour s’adresser à un jeune public à partir de 8 ans.

Note 6

Le spectacle ne répond définitivement à aucune question. Mais il refuse le monde de la fatalité. Il explore des possibilités de réponse de l’humanité face au défi de la disparition des espèces, et laisse ouvert les champs d’investigation et de réflexion.

Note 7

Le spectacle se compose de 4 parties, appelées oursonnades.

À chaque oursonnade, son espace et son temps, sa question, son traitement artistique, son jeu.

Chaque oursonnade à une durée de 10 à 20 minutes selon les cas.

Chaque oursonnade, pourrait être considérée comme une séquence autonome.

Quatre oursonnades, comme quatre « short-pièces » sur une même thématique (l’ours), mais autonomes et très différentes l’une de l’autre en terme de sujet, point de vue, narration, traitement scénique, esthétique.

Quatre « short-pièces » sans solution de continuité, avec des ruptures artistiques franches, comme un kalei- doscope permettant des vues différentes, juxtaposées, comme autant de regards possibles sur une question.

Quatre « short-pièces » liées aussi entre elle, par une progression, celle qui permet de se projeter dans le déploiement futur d’un sujet.

L’oursonnade 1 met en scène un zoo improbable, où le dernier ours blanc vivant a été recueilli. Un psychiatre est appelé au chevet de l’ours (du monde ?) malade, dans une cage transformée en banquise de carton. C’est un cauchemar des temps futurs.

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L’oursonnade 2 est une conférence. Elle enlève les masques de l’oursonnade 1 et fait le point sur la situation réelle de l’ours blanc aujourd’hui sur le globe terrestre. Elle utilise des projections et des powerpoints. À partir de documents et d’énoncés scientifiques réels, elle met à distance, elle expose, elle argumente, elle cherche.

L’oursonnade 3 est une chorégraphie. Elle se danse dans le futur et sur l’Antarctique . C’est le ballet des hommes et des femmes de demain cherchant une solution pour les ours.

L’oursonnade 4 est une fuite en avant et une plongée joyeuse et délirante au cœur de la galaxie et des exoplanètes grâce à une navette spatiale improbable en quête d’une exo-banquise pour les ours, et d’une nouvelle « Terre » pour l’humanité…

Note 8

Le spectacle partira du regard de deux enfants sur une réalité. Et se terminera avec eux.

Note 8

Ce spectacle jeune public s’inscrira artistiquement dans une sorte de dialogue avec le spectacle « Mauvais Temps » que j’avais créé en 2005. Cela pourrait en être un prolongement, un écart, une déclinaison jeune public, une manière de revenir encore à nouveau à cette « conférence à plusieurs » qui m’obsède toujours, tant elle offre de possibilités vertigineuses de questionnement de la réalité, de la fiction, et des liens qu’elles entretiennent l’une avec l’autre.

Où est le vrai ? Où est le faux ? Comment démêler les fils ?

Frédéric Ferrer, décembre 2014

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TEXTE (extraits)

Oursonnade 1 (Extrait) La femme

Mais c’est un ours Le vétérinaire Ben oui La femme Un ours polaire Le vétérinaire Ben oui, il est blanc La femme

Je n’ai jamais soigné d’ours.

J’y connais rien en ours moi Vous auriez pu me prévenir Le vétérinaire

Oui .. je suis désolé…

Mais si on vous l’avait dit vous ne seriez pas venu…

La femme N’importe quoi…

Elle s’en va.

Le vétérinaire

S’il vous plait ne partez pas J’ai besoin de vous

La femme

Qu’est ce que vous voulez que je fasse ? Le vétérinaire

Je ne sais pas moi…

C’est pour cela que je fais appel à vous Essayez…

La femme A l’ours. Bonjour…

Non mais n’importe quoi… il ne va pas me répondre… C’est un ours… il ne parle pas….

Le vétérinaire Ben non

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Oursonnade 2 (Extrait)

La première conférencière Alors Daniel Kuhn, « Que faire » ?

« Sunamik Pigialik ? » comme diraient les Inuits.

Est-il possible d’empêcher les ours de disparaître, est-il possible de les sauver ? QUE FAIRE ? (écran 1)

Sunamik Pigialik? (écran 2)

Daniel Kuhn Oui bien sûr.

La première conférencière Comment faire?

Daniel Kuhn

C’est simple : il suffit d’arrêter de faire fondre la banquise.

La première conférencière

Donc il suffit d’arrêter de faire fondre la banquise ! Et comment arrêter de faire fondre la banquise ? Daniel Kuhn

Il faut arrêter de chauffer la planète.

La banquise fond parce qu’il fait de plus en plus chaud sur notre planète.

Et il fait de plus en plus chaud sur notre planète à cause des hommes et de leurs activités.

L’espèce humaine chauffe trop ! Les terriens chauffent trop !

À chaque fois qu’ils fabriquent des machins, ils chauffent à chaque fois qu’ils font avancer des trucs, ils chauffent à chaque fois qu’ils cultivent des choses, ils chauffent à chaque fois qu’ils machinent des bidules, ils chauffent

Bref, les terriens chauffent tout le temps. Cela fait 250 ans que les hommes machinent des machins qui chauffent.

La solution est donc très simple :

Il faudrait que les terriens apprennent à machiner des machins qui ne chauffent pas Il faut que les terriens machinent des machins qui ne chauffent pas.

La première conférencière

Donc nous avons répondu à notre question : Que faire ?

La réponse est : il faut que les terriens machinent des machins qui ne chauffent pas ! Ecran 1 : il faut machiner des machins qui ne chauffent pas

Mais alors comment faire pour que les terriens machinent des machins qui ne chauffent pas ? Daniel Kuhn

Il suffit juste qu’ils le décident.

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La première conférencière

Donc : il suffit de le décider. Ce n’est pas très compliqué.

Ecran 2 : il faut se décider

Et pourquoi ne le décident-ils pas ? Daniel Kuhn

Parce qu’on n’arrive pas à se mettre d’accord !

Ils font plein de réunions internationales pour se mettre d’accord entre tous les chauffeurs de machins qui chauffent, mais ils n’y arrivent pas !

Jouant tous les rôles, avec intonations différentes.

- Bon, nous devons moins chauffer. Alors, nous avons décidé de machiner des machins qui ne chauffent pas.

- Oui, nous aussi - Oui, nous aussi

- C’est bien ça. Comme ça nous on pourra machiner plus

- Ah non, faut pas machiner plus, sinon ça va chauffer encore plus

- Et pourquoi nous on aurait pas le droit de chauffer plus ? Vous, vous n’avez pas arrêté de chauffer! Chacun son tour ! Nous on a même pas encore machiné, que déjà on n’a pas le droit de machiner !

- Vous n’avez qu’à machiner des machins qui ne chauffent pas !

- Ah non les machins qui ne chauffent pas ça machine pas super bien ! On n’est pas d’accord ! Nous aussi on veut chauffer ! Pourquoi ce serait toujours les mêmes qui chauffent !

- En attendant nous avec tout ce chauffage, il y a l’eau qui monte et on est en train de couler.

- Ben nous à cause du chauffage, on a la glace qui fond.

- Ah ben c’est pour ça que nous on a l’eau qui monte alors, c’est parce que eux, ils chauffent votre glace - Si vous continuez à chauffer comme ça, nous on chauffe aussi

La première conférencière l’interrompant

Merci Daniel Kuhn. Je comprends. Donc il faut qu’ils se décident Daniel Kuhn

Et vite !

La première conférencière Il faut se décider très vite.

Et si les terriens n’arrivent pas à se décider vite ? Daniel Kuhn

Et bien la banquise fondra.

Et les ours disparaîtront !

Et le monde changera définitivement.

La première conférencière Daniel Kuhn, thank you.

Ecran 1 : Thank You Daniel Daniel Kuhn

You’re welcome ! Daniel Kuhn sort.

Temps.

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Pour aller plus loin…

> La démarche de création

Les spectacles de Frédéric Ferrer sont sans arrêt traversés par les questions géographiques, climatiques, territoriales, géopolitiques, sociétales. Des Chroniques du réchauffement aux Cartographies, il est toujours question de l'homme et de son rapport au monde qui l'entoure.

La transversalité entre arts de la scène et connaissances scientifiques (monographies cliniques, études psychiatriques, rapports sur les changements climatiques - ONU, CNRS) est à la base de ses créations.

Frédéric pense ses spectacles après un « travail de terrain », qui lui permet d’ancrer ses fictions à partir de sources documentaires, d’enquêtes de territoires et de rencontres avec des scientifiques spécialistes des questions abordées. Semblable au géographe, qui fut longtemps considéré comme le spécialiste de rien, il aime davantage les frontières que le cœur des disciplines. Non pas la synthèse mais le frottement. Ses spectacles mettent l’espace et ses échelles au cœur de la création, en se jouant, souvent avec humour, de nos perceptions.

> Un premier spectacle destiné au jeune public

Sunamik Pigialik ? est le premier spectacle à destination du jeune public de la compagnie. Ce projet est singulier par les thématiques scientifiques qu’il aborde, mais aussi par le ton et la forme choisis, que Frédéric Ferrer a voulu différents de ceux employés habituellement dans les spectacles pour enfants. Les quatre

“Oursonnades” ont chacune un traitement théâtral différent, parti pris audacieux, notamment en ce qui concerne “l’Oursonnade 2”, qui prend la forme d’une conférence pour enfants.

L’enjeu est double : il s’agit d’utiliser le plateau comme un espace de questionnement et d’hypothèses (comme dans les Cartographies, voir page suivante), qui puissent résonner dans l’esprit des enfants. Il s’agit d’autre part d’utiliser le dispositif de la conférence, cher à Frédéric, mais de l’envisager sous un format nouveau, qui puisse « parler » différemment aux jeunes. Expérimenter des allers et retours entre le « discours conférence

» et d’autres « discours » artistiques. Comment passer de l’un à l’autre? Comment déplier la conférence pour la faire devenir une entreprise de narration, aussi sensible et inattendue que burlesque et drôle (et réflexive)?

Frédéric Ferrer

à l'Entente Interdépartementale de Démoustication de la Méditerrannée,

Montpellier, 2012

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> Le questionnement

À travers ce spectacle, Frédéric Ferrer a souhaité aborder la question de l'extinction des espèces animales, spécifiquement pour un public d'enfants. Ces disparitions sont toujours vécues de manière douloureuse par les plus jeunes, et celle de l'ours suscite une émotion toute particulière, tant il a une importance affective dès notre petite enfance... Si son extinction semble aujourd'hui inéluctable, le parti pris de Sunamik Pigialik? est de sortir de ce sentiment d'inéluctabilité, en cherchant ensemble les voies que l'humanité pourrait emprunt- er. L'enquête qui est menée au fil des quatre "Oursonnades" donne le choix aux enfants de refuser l'absence de solutions, et de croire en notre capacité à trouver la voie la meilleure...

La question centrale qui est posée est donc celle-ci : Qu'est-ce que les hommes peuvent faire ? Différentes pistes sont évoquées à travers le spectacle, permettant aux spectateurs d'imaginer, à travers le destin des ours polaires, le futur de tous les habitants de la Terre. Et si nous envoyions les Ours vivre en Antarctique?

Quelles conséquences cela pourrait-il avoir? Et si nous allions coloniser une nouvelle planète, laissant la Terre épuisée derrière nous? Nos problèmes seraient-ils résolus?

> Les actions parallèles

La compagnie propose plusieurs types d’actions artistiques envers les publics du spectacle : rencontres, ateliers, débats... Les parcours sont à construire ensemble.

Un atelier de pratique artistique (en salle de classe ou au théâtre) a été imaginé et conçu autour de la thématique du spectacle pour un public scolaire. La mise en jeu propose d’expérimenter la forme théâtrale de la conférence, l’oralité, et la prise de parole en public. Un-e artiste du spectacle donne à plusieurs groupes de 4 à 5 participants chacun, une série de diapositives (sur papier) extraites du spectacle, comprenant des titres, des visuels, des schémas, des photos. Chaque groupe définit un montage de ces diapositives et construit une argumentation narrative. Chaque montage est ensuite inséré dans un logiciel de présentation (type powerpoint) et diffusé par un vidéoprojecteur sur un écran. Chaque groupe propose alors sa « conférence » avec cette projection, et collectivement, aux autres groupes devenus public.

Le « théâtre » advient et se cherche ici, dans les «récits» produits, entre les conférenciers eux-mêmes, et leurs rapports aux spectateurs.

Durée : 1 heure.

Matériel demandé : écran et vidéoprojecteur.

Pour plus de renseignements sur les actions possibles dans votre lieu, merci de vous adresser à la compagnie (coordonnées en fin de dossier).

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Deuxième acte avec Sunamik pigialik ? (Que faire ?, en langue inuit), petit bijou d'engagement et d'absurde, à destination des plus de 9 ans. Sur scène, deux comédiennes en blouse et une masse informe, pelucheuse, tournant le dos au public. Pas de conférence ici, du moins dans un premier temps, mais une séance chez le psy du zoo, chargé de tirer le dernier ours blanc de sa dépression. Peine perdue bien sûr, car le plantigrade en a vraiment gros sur la papatte. Un scientifique intervient dans un deuxième temps (Oursonnade 2), pour nous expliquer dans un anglais parfait d'abord, puis en français, pourquoi les ours blancs, privés d'accès à la banquise, peuvent apparaître plus nombreux en certains points du continent nord-américain… et en même temps disparaître. Raisonnement poussé jusqu'au non-sens, décorum scientifique (écrans et powerpoints), nécessaire internationalisation, toutes les obsessions du metteur en scène se retrouvent dans ces quatre parties de dix à vingt minutes, stylistiquement très tranchées. L'Oursonnade 3 envisage sans ciller le transfert massif des ours polaires vers l'antarctique, dont ils sont absents. Mais l'introduction de ce prédateur sur le continent sud menacerait la survie des manchots. Faut-il condamner une espèce pour en sauver (temporairement) une autre ? L'hypothèse fait frissonner, tandis que dans une scène très chorégraphique, ces pauvres palmipèdes se trouvent poursuivis par un ennemi imaginaire, dans une course folle. Avec d'autres mots que Kyoto forever, la saga de l'ours blanc utilise les codes du théâtre pour alerter l'opinion :

« Quand cessera-t-on de machiner des machins qui chauffent ? ». A l'heure de la COP21, c'est bien la question qui fâche.

A voir

Kyoto forever 2, durée 1h30, jusqu'au 6 décembre à Paris (Maison des métallos, 11e). Le 8 décembre à Evry, les 11 et 12 décembre, à Sénart. 

Sunamik pigialik ?, à partir de 9 ans. Durée : 1 heure. Le 1er décembre à Kingersheim (68), du 5 au 8 décembre à Sénart (77), le 12 décembre à Conches-en-Ouche (27).

Arts et scènes COP21 Frédéric Ferrer

Arts & Scènes

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Avant la COP21, la pièce “Kyoto forever 2” réchauffe le cœur... http://www.telerama.fr/scenes/avant-la-cop21-la-piece-kyoto-...

3 of 6 26/11/15 13:22

SUNAMIK PIGIALIK ? dans la presse

> Matthieu Braunstein, Telerama.fr - 25 novembre 2015

> Maïa Bouteillet, Paris Mômes - novembre 2015

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L’OURS BLANC dans la presse

01/12/14 16:38 Le dernier siècle de l’ours polaire

Page 1 sur 3 http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2014/11/26/le-dernier-siecle-de-l-ours-polaire_4529842_1652692.html

Le dernier siècle de l’ours polaire

LE MONDE | 26.11.2014 à 20h40 • Mis à jour le 27.11.2014 à 10h50 | Par Nathaniel Herzberg (/journaliste/nathaniel-herzberg/)

L’ours polaire, espèce menacée. L’affirmation semble une évidence. Le

réchauffement climatique provoque la fonte des glaces, qui prive l’espèce d’une bonne partie de son habitat . Dans la revue PLoS One du 27 novembre, une équipe de l’université d’Alberta va nettement plus loin. Dates et chiffres à

l’appui, elle annonce que si rien n’est fait d’ici à la fin du siècle, l’ensemble de la population de cet animal culte pourrait franchir un « point de non-retour » qui conduira à son extinction.

Sur la banquise, le colosse à fourrure blanche n’épargne personne. Du poisson au caribou, du morse au narval, rien de ce qui vit sur la glace ou dans l’eau n’est à l’abri de son instinct prédateur. Mais son énergie, l’ours la tire en réalité d’une source essentielle, presque unique : le phoque. Et plus particulièrement de la graisse du mammifère marin, beaucoup plus riche en calories que la viande. « Sans elle, il lui est impossible de vivre

dans les conditions extrêmes du Grand Nord », explique le biologiste Stephen Hamilton, premier signataire de

l’étude.

Un ours polaire vivant en captivité dans le zoo de Mulhouse (Alsace), en novembre 2014.

L'allongement des périodes sans glace menace l'espèce. | SEBASTIEN BOZON / AFP

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01/12/14 16:38 Le dernier siècle de l’ours polaire

Page 2 sur 3 http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2014/11/26/le-dernier-siecle-de-l-ours-polaire_4529842_1652692.html

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« Le phoque n’est pas idiot »

Entre les deux espèces, le petit jeu est bien établi. Pour éviterl’ours, le phoque plonge sous la banquise. Pour attraperle phoque, l’ours attend qu’il remonte à la surface respirerdans les trous. Que ces derniers s’élargissent, deviennent des lacs, et le phoque triomphe. « Il n’est pas idiot : il va là où l’ours ne peut pas l’attraper », sourit le professeur Andrew Derocher, cosignataire de l’étude et spécialiste mondial de l’animal.

Or c’est bien de cela qu’il s’agit : de la proportion et de l’épaisseur de la glace de mer dans le Grand Nord. Les chercheurs se sont penchés sur l’archipel arctique canadien. Un territoire rassemblant un quart des quelque 25 000 individus estimés dans le monde, et jusqu’ici considéré comme le plus à l’abri de l’évolution climatique. Cette immense « réserve », ils l’ont scindée en sept zones, elles-mêmes découpées en « pixels ». Puis ils ont fait tournerles modèles climatiques.

Chaque fois, ils ont choisi des hypothèses« prudentes », voire

« conservatrices ». Ainsi, ils ont supposé que d’ici à 2100, le réchauffement pourrait atteindre3,5 degrés au pôle, là où de nombreuses prévisions sont beaucoup plus pessimistes. Puis, pour la première fois, ils ont simulé l’évolution, mois par mois, au cours de l’année, de trois paramètres : la « concentration en glace de mer », autrement dit la proportion de surface gelée ; l’épaisseur de la couche de glace et celle de la couche de neige.

Du premier paramètre, on l’a compris, dépend la capacité de l’ours à chasser. Le second lui offre sa stabilité dans les périodes critiques de gel ou de débâcle.

Quant au troisième, il apparaît également essentiel, car c’est dans les paquets de neige que les phoques annelés – les préférés des ours, avec leurs cousins

« barbus » – creusent leurs abris.

Cinq mois sans glace

Or, d’ici à 2100, tous les voyants seront passés au rouge. Alors qu’aujourd’hui, aucune partie de l’archipel ne connaît de période sans glace, celles-ci dureront plus de cinq mois dans quatre des sept secteurs – deux à quatre mois dans les trois autres. Un même effondrement est prévu pour l’épaisseur de la glace

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Profitez-en vite !

01/12/14 16:38 Le dernier siècle de l’ours polaire

Page 3 sur 3 http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2014/11/26/le-dernier-siecle-de-l-ours-polaire_4529842_1652692.html

Suivre

(divisée par deux à cinq, suivant les mois et les secteurs) et celle de la couche de neige (divisée par deux à trois, en moyenne).

Ces conditions pourraient conduireà « affamer » 20 % des mâles, indique l’étude. Mais les femelles et les petits souffriront plus encore. En effet, après l’accouplement, au printemps, les femelles s’installent sur la terre ferme, jusqu’à la naissance de leur portée, au printemps suivant. Pendant toute cette période, elles ne s’alimentent pratiquement pas. Que la débâcle survienne trop tôt et elles renonceront à s’accoupler, faute de réserves énergétiques suffisantes.

Que le regel intervienne trop tard et elles ne pourront chasser, se nourriret alimenterles oursons.

Disparaître ou s’adapter ? En réalité, il n’y a pas d’alternative, soulignent les chercheurs. « L’adaptation d’une espèce n’est pas comme celle d’un individu, insiste Stephen Hamilton. Il lui faut le temps nécessaire à la transmission de nouveaux traits génétiques. Là, le changement qui s’annonce est beaucoup trop brutal. » Le sud de la Suèdeest là pour le rappeler : lors du dernier âge

glaciaire, des ours polaires y vivaient encore sur les bords de la Baltique. Avec le réchauffement, cette population a dû mettrecap au nord.

(/journaliste/nathaniel-herzberg/) Nathaniel Herzberg (/journaliste/nathaniel- herzberg/)

Journaliste au Monde

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LA BANQUISE dans la presse

03/01/2017 23(58 La planète enregistre un recul inédit de ses banquises

Page 1 sur 4 http://abonnes.lemonde.fr/climat/article/2016/12/29/l-ampleur-du-repli-des-banquises-surprend-les-scientifiques_5055084_1652612.html

Article sélectionné dans

la matinale du 28/12/2016 Découvrir l’application (http://ad.apsalar.com/api/v1/ad?

re=0&st=359392885034&h=5bf9bea2436da250146b6e585542f4e74c75620e)

La planète enregistre un recul inédit de ses banquises

Depuis novembre, la couverture mondiale de glace de mer accuse une perte de plus de trois millions de kilomètres carrés par rapport à la moyenne 1981-2010.

LE MONDE | 29.12.2016 à 06h37 • Mis à jour le 29.12.2016 à 15h31 | Par Stéphane Foucart (/journaliste/stephane-foucart/)

La chute est si spectaculaire qu’on croit d’abord à une erreur. Nulle confusion pourtant : au cours des quatre derniers mois de l’année, la couverture mondiale de banquise a accusé un effondrement inédit en plus de trente ans d’observations. En novembre et décembre, un déficit presque constant de plus de 3 millions de kilomètres carrés de glaces de mer a été enregistré par rapport à la moyenne 1981-2010, selon les données du National Snow and Ice Data Center (NSIDC) américain.

A s’en tenir à cette moyenne, près de 20 % de la banquise mondiale manquait, fin décembre, à l’appel.

En Arctique, ce sont les fortes températures, relevées en fin d’année, qui contribuent à ralentir l’englacement de l’océan. « Sur la quasi-totalité de l’année, on est très au-dessous de la variabilité naturelle et cela surprend beaucoup de collègues, dit le climatologue Anders Levermann (Potsdam Institute for Climate Impact Research, Allemagne). C’est une situation époustouflante. »

Une équipe américaine pour la ICESCAPE mission, le 12 juillet 2011 dans l’Océan Arctique. © NASA / REUTERS

03/01/2017 23(58 La planète enregistre un recul inédit de ses banquises

Page 2 sur 4 http://abonnes.lemonde.fr/climat/article/2016/12/29/l-ampleur-du-repli-des-banquises-surprend-les-scientifiques_5055084_1652612.html

Dans l’autre hémisphère, autour de l’Antarctique, l’entrée dans le printemps austral a, de son côté, vu une réduction abrupte des surfaces de glace qui enserrent le continent blanc.

Aux deux extrémités du monde, les phénomènes à l’œuvre sont différents. « La situation de la banquise arctique est cohérente avec les températures exceptionnelles relevées dans la région en novembre et décembre, avec des anomalies pouvant ponctuellement atteindre 20 °C au-dessus des normales, explique Christophe Cassou, chercheur (CNRS) au Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique. L’anticyclone bloqué sur la Scandinavie a contribué à faire remonter des masses d’air chaud sur l’Arctique, et à faire descendre des masses d’air polaire sur l’Eurasie, où les températures ont été, à l’inverse, inférieures aux normales. »

Mais, à cause du réchauffement en cours, ce système de vases communicants n’est pas un jeu à somme nulle. « Une configuration identique faisait remonter beaucoup moins de chaleur vers les hautes latitudes dans les années 1960 », dit ainsi Christophe Cassou.

Lire aussi : En 2015, des événements climatiques ont été accentués par le réchauffement (/climat/article/2016/12/16/en-2015-des-evenements-climatiques-ont-ete-accentues-par-le- rechauffement_5049769_1652612.html)

« Rôle d’isolant thermique »

La banquise arctique est un élément important du système climatique. « D’une part elle réfléchit le rayonnement solaire, au contraire de la surface sombre de l’océan qui en absorbe la plus grande part, explique le glaciologue Mathieu Casado, chercheur (CNRS) au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement. D’autre part, elle joue un rôle d’isolant thermique entre l’atmosphère et l’océan. »

Elle limite ainsi la quantité de chaleur qui est stockée dans les mers. En se réduisant comme peau de chagrin, la banquise arctique contribue donc à un phénomène régional d’amplification du réchauffement – aux hautes latitudes, les températures grimpent environ deux fois plus vite que la moyenne mondiale. La diminution rapide, depuis trois décennies, de la surface des glaces de mer arctiques cache une réalité plus sombre encore. « Ce n’est pas seulement la surface qui rétrécit

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03/01/2017 23(58 La planète enregistre un recul inédit de ses banquises

Page 3 sur 4 http://abonnes.lemonde.fr/climat/article/2016/12/29/l-ampleur-du-repli-des-banquises-surprend-les-scientifiques_5055084_1652612.html

mais aussi le volume, précise en effet Mathieu Casado. Les glaces pérennes, celles qui persistent d’un hiver à l’autre, ont tendance à disparaître… »

Les étendues blanches de l’océan le plus septentrional du monde ne sont pas déconnectées des régions tempérées. « Les gens pensent que l’Arctique est très lointain et qu’il ne nous concerne que peu, mais ce n’est pas vrai, dit Anders Levermann. Les différences de températures entre l’Arctique et les tropiques peuvent modifier la circulation atmosphérique et favoriser les événements extrêmes sur l’Europe et l’Amérique du Nord. » En particulier, un Arctique chaud est suspecté d’affaiblir le jet- stream – ce courant atmosphérique d’altitude qui circule autour des régions polaires. « Or, cet affaiblissement du jet-stream est une condition favorable à l’installation de situations

météorologiques dites de blocage », poursuit Anders Levermann.

Ces configurations, où de hautes pressions stagnent sur une même zone, favorisent les canicules ou les épisodes de pollution atmosphérique – comme celui qui a touché la France début décembre –, voire, en hiver, des excursions d’air polaire aux latitudes moyennes… Toutefois, rappelle Christophe Cassou, le lien de causalité avec l’élévation des températures arctiques demeure

« discuté ».

Lire aussi : L’Arctique a connu son année la plus chaude dans les annales

(/planete/article/2016/12/13/l-arctique-a-connu-son-annee-la-plus-chaude-dans-les-annales-selon-le-gouvernement- americain_5048455_3244.html)

« On est clairement hors des clous »

Plus encore qu’en Arctique, la réduction brutale, en novembre, des surfaces de glaces de l’océan austral a pris de court les scientifiques. « Là, on est clairement hors des clous », commente Mathieu Casado. En effet, au cours des dernières années, la banquise antarctique a eu plutôt tendance à augmenter légèrement, en dépit du réchauffement en cours. « Les mécanismes qui régissent la banquise antarctique sont très différents de ceux du Nord, explique le glaciologue Nicolas Jourdain, chercheur (CNRS) au Laboratoire de glaciologie et de géophysique de l’environnement. En particulier, les eaux de fonte des glaciers terrestres du continent réduisent la salinité des eaux, favorisant ainsi leur gel. »

D’autres phénomènes sont aussi avancés, comme l’intensification du régime des vents autour des régions polaires australes, qui permettent à la banquise de s’étendre. « En fin d’année, ce régime de vent a changé, et a eu au contraire tendance à rapprocher les glaces du continent », explique M. Jourdain.

L’effondrement de la banquise antarctique ouvre des questions sur un possible changement de régime. « A ce stade, les scientifiques se grattent la tête, et se demandent s’il s’agit simplement d’une excursion erratique, ou du début de la tendance à la baisse à laquelle nous devons nous attendre », confie Axel Schweiger, directeur du Polar Science Center de l’université de Washington.

« Il est actuellement impossible de savoir s’il ne s’agit que d’un point aberrant sur la courbe ou d’un début de tendance », renchérit Mathieu Casado.

Lire aussi : « Ice Watch » : en pleine COP21, voir la banquise fondre à Paris

(/arts/visuel/2015/12/04/ice-watch-voir-la-banquise-fondre-a-paris_4824945_1655012.html)

Comportement capricieux

Le comportement des banquises antarctique et arctique face à l’élévation des températures est l’une des clés du réchauffement à venir ; il est très délicat à prévoir. « La banquise fait partie de ce que nous avons le plus de mal à modéliser, confie Jérôme Weiss, chercheur (CNRS) à l’Institut des sciences de la Terre de Grenoble, spécialiste des modèles de glace de mer. En particulier, nous ne parvenons pas à bien simuler les propriétés mécaniques de la glace, ni à représenter les mares de fonte qui se forment en été à sa surface et qui, en absorbant plus de rayonnement solaire, accélèrent sa disparition. »

Signe des difficultés à simuler le comportement capricieux de ces grandes plaques de glace

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Dans l’autre hémisphère, autour de l’Antarctique, l’entrée dans le printemps austral a, de son côté, vu une réduction abrupte des surfaces de glace qui enserrent le continent blanc.

Aux deux extrémités du monde, les phénomènes à l’œuvre sont différents. « La situation de la banquise arctique est cohérente avec les températures exceptionnelles relevées dans la région en novembre et décembre, avec des anomalies pouvant ponctuellement atteindre 20 °C au-dessus des normales, explique Christophe Cassou, chercheur (CNRS) au Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique. L’anticyclone bloqué sur la Scandinavie a contribué à faire remonter des masses d’air chaud sur l’Arctique, et à faire descendre des masses d’air polaire sur l’Eurasie, où les températures ont été, à l’inverse, inférieures aux normales. »

Mais, à cause du réchauffement en cours, ce système de vases communicants n’est pas un jeu à somme nulle. « Une configuration identique faisait remonter beaucoup moins de chaleur vers les hautes latitudes dans les années 1960 », dit ainsi Christophe Cassou.

Lire aussi : En 2015, des événements climatiques ont été accentués par le réchauffement (/climat/article/2016/12/16/en-2015-des-evenements-climatiques-ont-ete-accentues-par-le- rechauffement_5049769_1652612.html)

« Rôle d’isolant thermique »

La banquise arctique est un élément important du système climatique. « D’une part elle réfléchit le rayonnement solaire, au contraire de la surface sombre de l’océan qui en absorbe la plus grande part, explique le glaciologue Mathieu Casado, chercheur (CNRS) au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement. D’autre part, elle joue un rôle d’isolant thermique entre l’atmosphère et l’océan. »

Elle limite ainsi la quantité de chaleur qui est stockée dans les mers. En se réduisant comme peau de chagrin, la banquise arctique contribue donc à un phénomène régional d’amplification du réchauffement – aux hautes latitudes, les températures grimpent environ deux fois plus vite que la moyenne mondiale. La diminution rapide, depuis trois décennies, de la surface des glaces de mer arctiques cache une réalité plus sombre encore. « Ce n’est pas seulement la surface qui rétrécit

03/01/2017 23(58 La planète enregistre un recul inédit de ses banquises

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mais aussi le volume, précise en effet Mathieu Casado. Les glaces pérennes, celles qui persistent d’un hiver à l’autre, ont tendance à disparaître… »

Les étendues blanches de l’océan le plus septentrional du monde ne sont pas déconnectées des régions tempérées. « Les gens pensent que l’Arctique est très lointain et qu’il ne nous concerne que peu, mais ce n’est pas vrai, dit Anders Levermann. Les différences de températures entre l’Arctique et les tropiques peuvent modifier la circulation atmosphérique et favoriser les événements extrêmes sur l’Europe et l’Amérique du Nord. » En particulier, un Arctique chaud est suspecté d’affaiblir le jet- stream – ce courant atmosphérique d’altitude qui circule autour des régions polaires. « Or, cet affaiblissement du jet-stream est une condition favorable à l’installation de situations

météorologiques dites de blocage », poursuit Anders Levermann.

Ces configurations, où de hautes pressions stagnent sur une même zone, favorisent les canicules ou les épisodes de pollution atmosphérique – comme celui qui a touché la France début décembre –, voire, en hiver, des excursions d’air polaire aux latitudes moyennes… Toutefois, rappelle Christophe Cassou, le lien de causalité avec l’élévation des températures arctiques demeure

« discuté ».

Lire aussi : L’Arctique a connu son année la plus chaude dans les annales

(/planete/article/2016/12/13/l-arctique-a-connu-son-annee-la-plus-chaude-dans-les-annales-selon-le-gouvernement- americain_5048455_3244.html)

« On est clairement hors des clous »

Plus encore qu’en Arctique, la réduction brutale, en novembre, des surfaces de glaces de l’océan austral a pris de court les scientifiques. « Là, on est clairement hors des clous », commente Mathieu Casado. En effet, au cours des dernières années, la banquise antarctique a eu plutôt tendance à augmenter légèrement, en dépit du réchauffement en cours. « Les mécanismes qui régissent la banquise antarctique sont très différents de ceux du Nord, explique le glaciologue Nicolas Jourdain, chercheur (CNRS) au Laboratoire de glaciologie et de géophysique de l’environnement. En particulier, les eaux de fonte des glaciers terrestres du continent réduisent la salinité des eaux, favorisant ainsi leur gel. »

D’autres phénomènes sont aussi avancés, comme l’intensification du régime des vents autour des régions polaires australes, qui permettent à la banquise de s’étendre. « En fin d’année, ce régime de vent a changé, et a eu au contraire tendance à rapprocher les glaces du continent », explique M. Jourdain.

L’effondrement de la banquise antarctique ouvre des questions sur un possible changement de régime. « A ce stade, les scientifiques se grattent la tête, et se demandent s’il s’agit simplement d’une excursion erratique, ou du début de la tendance à la baisse à laquelle nous devons nous attendre », confie Axel Schweiger, directeur du Polar Science Center de l’université de Washington.

« Il est actuellement impossible de savoir s’il ne s’agit que d’un point aberrant sur la courbe ou d’un début de tendance », renchérit Mathieu Casado.

Lire aussi : « Ice Watch » : en pleine COP21, voir la banquise fondre à Paris

(/arts/visuel/2015/12/04/ice-watch-voir-la-banquise-fondre-a-paris_4824945_1655012.html)

Comportement capricieux

Le comportement des banquises antarctique et arctique face à l’élévation des températures est l’une des clés du réchauffement à venir ; il est très délicat à prévoir. « La banquise fait partie de ce que nous avons le plus de mal à modéliser, confie Jérôme Weiss, chercheur (CNRS) à l’Institut des sciences de la Terre de Grenoble, spécialiste des modèles de glace de mer. En particulier, nous ne parvenons pas à bien simuler les propriétés mécaniques de la glace, ni à représenter les mares de fonte qui se forment en été à sa surface et qui, en absorbant plus de rayonnement solaire, accélèrent sa disparition. »

Signe des difficultés à simuler le comportement capricieux de ces grandes plaques de glace

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Dans l’autre hémisphère, autour de l’Antarctique, l’entrée dans le printemps austral a, de son côté, vu une réduction abrupte des surfaces de glace qui enserrent le continent blanc.

Aux deux extrémités du monde, les phénomènes à l’œuvre sont différents. « La situation de la banquise arctique est cohérente avec les températures exceptionnelles relevées dans la région en novembre et décembre, avec des anomalies pouvant ponctuellement atteindre 20 °C au-dessus des normales, explique Christophe Cassou, chercheur (CNRS) au Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique. L’anticyclone bloqué sur la Scandinavie a contribué à faire remonter des masses d’air chaud sur l’Arctique, et à faire descendre des masses d’air polaire sur l’Eurasie, où les températures ont été, à l’inverse, inférieures aux normales. »

Mais, à cause du réchauffement en cours, ce système de vases communicants n’est pas un jeu à somme nulle. « Une configuration identique faisait remonter beaucoup moins de chaleur vers les hautes latitudes dans les années 1960 », dit ainsi Christophe Cassou.

Lire aussi : En 2015, des événements climatiques ont été accentués par le réchauffement (/climat/article/2016/12/16/en-2015-des-evenements-climatiques-ont-ete-accentues-par-le- rechauffement_5049769_1652612.html)

« Rôle d’isolant thermique »

La banquise arctique est un élément important du système climatique. « D’une part elle réfléchit le rayonnement solaire, au contraire de la surface sombre de l’océan qui en absorbe la plus grande part, explique le glaciologue Mathieu Casado, chercheur (CNRS) au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement. D’autre part, elle joue un rôle d’isolant thermique entre l’atmosphère et l’océan. »

Elle limite ainsi la quantité de chaleur qui est stockée dans les mers. En se réduisant comme peau de chagrin, la banquise arctique contribue donc à un phénomène régional d’amplification du réchauffement – aux hautes latitudes, les températures grimpent environ deux fois plus vite que la moyenne mondiale. La diminution rapide, depuis trois décennies, de la surface des glaces de mer arctiques cache une réalité plus sombre encore. « Ce n’est pas seulement la surface qui rétrécit

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flottantes, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a fait évoluer ses projections de manière importante. Dans son rapport de 2007, il anticipait la disparition de la banquise arctique, à la fin de l’été, pour la fin du XXIe siècle, en l’absence de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Six ans plus tard, le GIEC ramenait cette prévision vers le milieu du siècle. « Les prévisions des modèles, donnant le premier été sans banquise [dans l’Arctique] entre le milieu et la fin du siècle, sont encore ce que nous avons de mieux comme estimation, conclut Axel Schweiger. Mais si les taux de pertes que nous observons actuellement se poursuivent, nous y serons plus tôt. »

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mais aussi le volume, précise en effet Mathieu Casado. Les glaces pérennes, celles qui persistent d’un hiver à l’autre, ont tendance à disparaître… »

Les étendues blanches de l’océan le plus septentrional du monde ne sont pas déconnectées des régions tempérées. « Les gens pensent que l’Arctique est très lointain et qu’il ne nous concerne que peu, mais ce n’est pas vrai, dit Anders Levermann. Les différences de températures entre l’Arctique et les tropiques peuvent modifier la circulation atmosphérique et favoriser les événements extrêmes sur l’Europe et l’Amérique du Nord. » En particulier, un Arctique chaud est suspecté d’affaiblir le jet- stream – ce courant atmosphérique d’altitude qui circule autour des régions polaires. « Or, cet affaiblissement du jet-stream est une condition favorable à l’installation de situations

météorologiques dites de blocage », poursuit Anders Levermann.

Ces configurations, où de hautes pressions stagnent sur une même zone, favorisent les canicules ou les épisodes de pollution atmosphérique – comme celui qui a touché la France début décembre –, voire, en hiver, des excursions d’air polaire aux latitudes moyennes… Toutefois, rappelle Christophe Cassou, le lien de causalité avec l’élévation des températures arctiques demeure

« discuté ».

Lire aussi : L’Arctique a connu son année la plus chaude dans les annales

(/planete/article/2016/12/13/l-arctique-a-connu-son-annee-la-plus-chaude-dans-les-annales-selon-le-gouvernement- americain_5048455_3244.html)

« On est clairement hors des clous »

Plus encore qu’en Arctique, la réduction brutale, en novembre, des surfaces de glaces de l’océan austral a pris de court les scientifiques. « Là, on est clairement hors des clous », commente Mathieu Casado. En effet, au cours des dernières années, la banquise antarctique a eu plutôt tendance à augmenter légèrement, en dépit du réchauffement en cours. « Les mécanismes qui régissent la banquise antarctique sont très différents de ceux du Nord, explique le glaciologue Nicolas Jourdain, chercheur (CNRS) au Laboratoire de glaciologie et de géophysique de l’environnement. En particulier, les eaux de fonte des glaciers terrestres du continent réduisent la salinité des eaux, favorisant ainsi leur gel. »

D’autres phénomènes sont aussi avancés, comme l’intensification du régime des vents autour des régions polaires australes, qui permettent à la banquise de s’étendre. « En fin d’année, ce régime de vent a changé, et a eu au contraire tendance à rapprocher les glaces du continent », explique M. Jourdain.

L’effondrement de la banquise antarctique ouvre des questions sur un possible changement de régime. « A ce stade, les scientifiques se grattent la tête, et se demandent s’il s’agit simplement d’une excursion erratique, ou du début de la tendance à la baisse à laquelle nous devons nous attendre », confie Axel Schweiger, directeur du Polar Science Center de l’université de Washington.

« Il est actuellement impossible de savoir s’il ne s’agit que d’un point aberrant sur la courbe ou d’un début de tendance », renchérit Mathieu Casado.

Lire aussi : « Ice Watch » : en pleine COP21, voir la banquise fondre à Paris

(/arts/visuel/2015/12/04/ice-watch-voir-la-banquise-fondre-a-paris_4824945_1655012.html)

Comportement capricieux

Le comportement des banquises antarctique et arctique face à l’élévation des températures est l’une des clés du réchauffement à venir ; il est très délicat à prévoir. « La banquise fait partie de ce que nous avons le plus de mal à modéliser, confie Jérôme Weiss, chercheur (CNRS) à l’Institut des sciences de la Terre de Grenoble, spécialiste des modèles de glace de mer. En particulier, nous ne parvenons pas à bien simuler les propriétés mécaniques de la glace, ni à représenter les mares de fonte qui se forment en été à sa surface et qui, en absorbant plus de rayonnement solaire, accélèrent sa disparition. »

Signe des difficultés à simuler le comportement capricieux de ces grandes plaques de glace

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VERTICAL DÉTOUR

La compagnie Vertical Détour a été fondée en 2001 par Frédéric Ferrer, auteur, acteur et metteur en scène.

Les spectacles de la compagnie mettent en jeu des dramaturgies plurielles, relevant de l’écriture, de l’oralité et de l’image.

Ils sont créés à partir de sources documentaires, d’enquêtes de terrain, de collaboration avec des laboratoires de recherche scientifique et de rencontres avec les connaisseurs et praticiens des territoires investis et des questions étudiées.

Plusieurs spectacles ont été créés, dans le cadre notamment de deux cycles artistiques, les Chroniques du réchauffement et l’Atlas de l’anthropocène, qui interrogent les bouleversement actuels du monde.

Les créations de la compagnie sont diffusées dans plusieurs festivals et lieux partenaires en France et à l’international.

La compagnie a par ailleurs mis en œuvre un projet de fabrique artistique de 2005 à 2015 dans un ancien bâtiment désaffecté de l’hôpital psychiatrique de Ville-Evrard, en Seine-Saint-Denis où elle a accueilli en résidence des équipes artistiques et a mené plusieurs actions en direction des personnels et des patients de l’hôpital. Elle développe actuellement et depuis 2016 Le Vaisseau, un nouveau projet de Fabrique artistique au Centre de réadaptation de Coubert (77) qui combine accueil d’équipes artistiques en résidence et développement de projets artistiques participatifs à destination des patients, du personnel et des habitants du territoire.

La compagnie Vertical Détour est conventionnée par la Région Île-de-France et la DRAC Île-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication. Elle est soutenue par l’Agence Régionale de Santé d’Île-de-France – Ministère des Affaires Sociales et de la Santé et par la DRAC Ile-de-France dans le cadre du programme Culture et Santé.

www.verticaldetour.fr

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FRÉDÉRIC FERRE

Parcours

Auteur, acteur, metteur en scène et géographe, Frédéric Ferrer crée son premier spectacle en 1994 avec Liberté à Brême de Rainer Werner Fassbinder puis conçoit des spectacles à partir de ses textes où il interroge notamment les figures de la folie (Apoplexification à l’aide de la râpe à noix de muscade et Pour Wagner) et les dérèglements du monde, à travers deux cycles de créations.

Dans Les chroniques du réchauffement, il propose une exploration des paysages humains du changement climatique.

Il a ainsi créé Mauvais Temps (2005), Kyoto Forever (2008),

Comment j’ai appris à ne plus m’en faire et à aimer le réchauffement climatique (2011), et récemment Sunamik Pigialik ? (Que faire ? en inuktitut), son premier spectacle jeune public, qui met en scène les devenirs de l’ours polaire (2014).

Il a présenté à l’automne 2015, à l’occasion de la tenue de la COP 21 à Paris, le spectacle Kyoto Forever 2, second volet de sa mise en jeu des grandes conférences sur le changement climatique, avec huit comédiens internationaux devenus experts de l’ONU.

Parallèlement, Il commence à partir de 2010 la réalisation d’un Atlas de l’anthropocène, cycle artistique de cartographies théâtrales du monde, entre conférence et performance, où il traite de territoires inattendus. Après À la recherche des canards perdus, Les Vikings et les satellites, Les déterritorialisations du vecteur, Pôle Nord et Wow ! qu’il a présentés dans de nombreux théâtres et festivals en France et à l’étranger, il a créé en décembre 2017 une sixième cartographie, De la morue, en tirant ses filets depuis Saint-Pierre et Miquelon.

Il a présenté au Festival d’Avignon Allonger les toits, avec le chorégraphe Simon Tanguy (dans le cadre des “Sujets à Vif”

2015), et Le Sujet des Sujets en 2017, un spectacle créé à l’invitation du Festival et de la SACD pour célébrer le 20ème anniversaire des « Sujets à Vif ».

Il travaille actuellement sur 2 projets de création, Borderlines Investigation #1, une enquête sur les frontières et limites du monde (création novembre 2018), et Olympicorama, proposition de mise en jeu des jeux olympiques, épreuves après épreuves, qui sera présenté à partir de 2019 à La Villette.

Dans sa démarche, et semblable au géographe, qui fut longtemps considéré comme le spécialiste de rien, il aime davantage les frontières que le coeur des disciplines. Non pas la synthèse mais le frottement. Frédéric Ferrer écrit les textes et la dramaturgie des spectacles après un « travail de terrain », qui lui permet d’ancrer ses fictions à partir d’une source documentaire et/ou d’un espace réel. L’espace devient dans ses spectacles le lieu des possibles.

Après avoir dirigé de 2005 à 2015 Les Anciennes Cuisines, une fabrique artistique implantée à l’hôpital psychiatrique de Ville-Evrard, il développe depuis Janvier 2016, Le Vaisseau, un lieu de fabrique implantée au Centre de Réadaptation de Coubert où sont accueillis des artistes en résidence et où sont développées des actions artistiques avec les publics du centre et les habitants du territoire.

Il est Chevalier des Arts et des Lettres et a été Lauréat de l’Aide à la création dramatique du Centre National du Théâtre (Kyoto Forever en 2008), et du Fonds SACD Théâtre (Kyoto Forever 2 en 2015).

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PARCOURS DE L’EQUIPE

Pierre Grammont - Interprète

Après des études de théâtre à l’université Paris-VIII Saint-Denis (avec notamment Claude Buchvald, Stanislas Nordey, Jean-Claude Fall, Hubert Colas, puis le suivi de stages avec Claude Merlin, Frédéric Fisbach et Philippe Calvario), Pierre Grammont débute à la Scène Nationale d’Evreux, où il travaille plusieurs années comme comédien, metteur en scène et formateur (classes théâtre en lycée, stages auprès d’enseignants). Il joue ensuite au théâtre sous la direction de Jacques Falguières, Joël Pommerat, Joël Dragutin, Frédéric Révérend, Patrick Verschueren, Thierry Bordereau, Nadège Prugnard, Frédéric Ferrer... Il fait également quelques apparitions sur le petit et sur le grand écran.

Il s’essaie par ailleurs à la mise en scène, avec un opéra (La Traviata, en collaboration avec jacques Falguières), et des spectacles jeunes publics (Le Vent, la Pluie et la Princesse en Normandie, Plus près des étoiles à Rennes...).

Parallèlement à sa carrière théâtrale, il suit pendant longtemps des cours de chant, puis se met à écrire des chansons. Après avoir tourné un premier spectacle avec un groupe de rock, il collabore avec un pianiste, avec qui il enregistre un mini-album intitulé Berceuse(s).

Karen Ramage - Interprète

C’est la rencontre avec Anne-Laure Liégeois qui a conduit Karen Ramage à devenir comédienne. En parallèle d’une licence d’art du spectacle et d’une maîtrise de philosophie, elle se forme au jeu d’acteur à l’école Dullin et au jeu burlesque, gestuel et clownesque au Samovar. Elle se forme aussi à la danse contemporaine avec Pierre Doussaint, Olivier Renouf, Toméo Vergès, Nadine Beaulieu. Depuis elle a joué et dansé dans une trentaine de spectacles de Benoit Theberge, Jean-Claude Giraudon, Pierre Blaise, Jacques Frot, Ariel Cypel et Gael Chaillat, Denis Chabroullet, Valentina Arce, Catherine Gendre, Carole Thibaut, Nicolas Gaudart, Alexandre Pavlata, Frédéric Ferrer .

Artiste interprète de Vertical Détour, elle travaille à la Fabrique artistique de Ville Evrard en tant qu’assistante à la mise en scène, actrice et intervenante auprès des patients de l’hôpital. Elle y rencontre Alexandre Pavlata, Philippe Ménard et rejoint la compagnie n°8 et la compagnie Sambre.

Anna Schmutz - Interprète

Anna Schmutz a débuté à Hambourg comme assistante à la mise en scène auprès d’Anja Vesper et Anja Gronau, après avoir suivi une formation de comédienne en France et en Suisse. Elle a ensuite exercé ce métier en Allemagne (auprès de Mathias von Hartz, Michael Bandt, Thomas Ostermeier, Alexander Krebs et Peter Beat Wyrsch) et en France (auprès d’Alain Carré, Franck Berthier, Adel Hakim, Gabriel Garran, Clyde Chabot).

Depuis 2007, elle s’intéresse à la création théâtrale en marge des espaces qui lui sont dédiés, notamment la psychiatrie et la prison (elle a, entre autres, travaillé à la Clinique de La Borde et auprès de Zeina Daccache à la prison de Rumieh au Liban). C’est en tant que dramaturge - lors des chantiers d’été avec les patients de l’hôpital psychiatrique de Ville-Evrard - qu’elle a commencé à travailler avec Frédéric Ferrer. Elle a traduit Nothing Hurts de Falk Richter pour les éditions de L’Arche.

Hélène Seretti - Interprète

Après une formation au métier de comédien à l’École Claude Mathieu, Hélène Seretti joue pour de nombreuses compagnies et productions professionnelles en France et à l’étranger. Elle a travaillé notamment sous la direction de Benno Besson, Omar Porras, Nathalie Martinez, Stéphane Roger, Véronique Ruggia, Frédéric Fisbach, Anita Picchiarini et Frédéric Ferrer.

Elle s’implique dans un large éventail de formes et de répertoires (créations contemporaines, pièces classiques, adaptations, cabarets, jeu masqué, spectacles jeune public, pièces radiophoniques, brigades poétiques, visites contées, lectures…). Parallèlement, elle poursuit des études universitaires (Paris 8 Saint-Denis) et obtient une licence en Art du Spectacle option Théâtre.

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Au sein de la compagnie le Rideau à Sonnette elle est co-responsable des projets pour la petite enfance et le jeune public depuis 2009 (Petit’Ô et Cabinet de Curiosités Surréalistes qu’elle co-écrit avec Sandrine Nicolas).

Elle fait partie depuis 2008 du collectif Passage qui propose des cabarets sous forme de “Brigades Poétiques”

dans des lieux insolites en Auvergne ou à Paris à diverses occasions comme “Le Printemps de Poètes”. Elle met en scène divers spectacles avec des comédiens amateurs dont dernièrement Funérailles d’hiver d’Hanokh Levin et L’Augmentation de Georges Perec, Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès.

Anne Buguet - Costumière

Plasticienne, scénographe et costumière. Travaille depuis 1988 comme costumière et scénographe, actuellement auprès de Myriam Saduis et Frédéric Ferrer.

Fonde la compagnie Omproduck - http://www.omproduck.fr/- en 2004 avec Michel Ozeray avec qui elle partage la direction artistique. Ils créent des spectacles transdisciplinaires associant formes novatrices et traditions artistiques (marionnette, danse, musique, théâtre d’ombres...) dans lesquels les arts numériques occupent une place majeure.

Olivier Crochet – Lumières, construction, accessoires et régie générale

Régisseur polyvalent (son, lumière, scénographie, plateau) au cinéma comme au théâtre. Il travaille régulièrement à Théâtre Ouvert à Paris et au CDN de Montreuil. Il s’investit dans des projets associatifs tels que la Métive, lieu international de résidences de création artistique en Creuse. Il conçoit la technique des Anciennes Cuisines à Ville-Evrard, en créant dans ce lieu les lumières des spectacles Mauvais Temps, Pour Wagner et Kyoto Forever de Frédéric Ferrer.

Pascal Bricard - Régie son

A l’origine acteur, projectionniste, directeur de salles Art et essais à Paris, guitariste, compositeur pour plusieurs groupes pop-rock, il suit une formation d’ingénieur du son à l’INA en 2005.

Il réalise des musiques et bandes son pour le cinéma (La Fosse Rouge, Paris la Métisse, Les petits princes des sables, Le carnaval de Kwen, Baby Time) et le spectacle vivant (Rouge Noir et Ignorant, Le Miroir Noir, Peer Gynt, Port du casque obligatoire, Avec le couteau le pain, Eté).

Il fonde en 2003 l’association Les Films par la Bande (Son), collectif de compositeurs pour l’image.

Ingénieur du son sur des plateaux de tournage et de théâtre, il intervient pour l’option cinéma au lycée Jean Jaurès de Montreuil et anime des ateliers en collège avec l’association Cinéma 93.

Il réalise l’installation sonore de Pour Wagner et Kyoto Forever de Frédéric Ferrer, et joue comme musicien et comédien dans Comment j’ai appris à ne plus m’en faire et à aimer le réchauffement climatique.

Claire Gras – Assistante recherche visuels et transcription

Elle accueille Frédéric Ferrer en 2011 au Festival des 7 Collines, où elle est assistante de programmation et de communication. En juin 2012 elle rejoint sa compagnie pour des missions de médiation et de communication, puis en septembre elle le suit de Marseille à Paris et le photographie devant des panneaux d’aires d’autoroute (pour Les déterritorialisations du vecteur). Pour Sunamik Pigialik ? elle dessine des navettes spatiales et copie-colle des ours polaires dans la savane ou des girafes sur la banquise…

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DÉMARCHE DE FRÉDÉRIC FERRER

HORS-SERIE IV - A la recherche des canards perdus

Frédéric Ferrer

L'objectivité scientifique glisse peu à peu vers une réalité sérieusement drôle Entretien avec Frédéric Ferrer, réalisé par Elsa Kedadouche, mars 2011

Vous parlez d'un « spectacle racontant un espace et non pas une histoire. » Quel espace allez-vous nous raconter dans la conférence sur les petits canards en plastique jaunes tragiquement disparus ?

Dans cette première « cartographie », je vais parler du glacier Jakobshavn, particulièrement connu pour être l’un des plus rapides de la calotte glaciaire groenlandaise et produire de très nombreux icebergs. Il se situe près d'Ilulissat, troisième ville du Groenland, peuplée de seulement cinq mille habitants et attirant de nombreux touristes.

Je me suis intéressé à ce territoire suite à cette incroyable histoire de jouets de bain lancés par la NASA pour comprendre la vitesse du changement climatique dans la région. J'ai ensuite été invité par un armateur sur son bateau de croisière et j’ai pu ainsi me rendre sur place. Puis, j'ai poursuivi seul le voyage. Mais je n’ai pas retrouvé un seul des canards disparus...

Cette expérience avec les canards est-elle connue du grand public ?

Pas tellement, elle est surtout connue dans le milieu scientifique. Mais elle a tout de même fait l’objet d’articles de presse dans des journaux internationaux avec des titres du genre : « La NASA cherche canards désespérément ». Un avis de recherche a tout de même été lancé, annonçant cent dollars de récompense par canard retrouvé.

La deuxième conférence nous raconte le Groenland à la période des Vikings.

Avez-vous rencontré des descendants de Vikings au Groenland ?

Je n'ai pas plus rencontré de Vikings que de canards ! Cette civilisation s'est éteinte il y a plus de 500 ans maintenant, certainement en raison de l'évolution du climat : c’était la fin de l’optimum climatique du Moyen-Âge et le début d’un refroidissement.

Cultiver la terre devenait impossible et les descendants d'Erik Le Rouge n'ont pas réussi à s'adapter. Les conflits avec les Inuit migrants vers le Sud ont sans doute précipité l'extinction du peuplement Viking.

Le contenu de vos conférences est évolutif en fonction des avancées scientifiques. Où trouvez-vous les informations et comment sont-elles intégrées à votre travail ?

Je suis géographe à la base. Les questions liées au changement climatique m’intéressent depuis longtemps. Pour réaliser ces cartographies, j'ai rencontré des glaciologues, des climatologues, des océanographes, qui travaillent au sein de

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