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l’« inconscient cognitif » et l’« inconscient affectif

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Academic year: 2022

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OPEEN-REFORM Symposium de juin 2016

« Observer pour former » Université de Nantes – CREN - CRINI

THÈME n°2

Observation des phénomènes insus en éducation et en formation :

quelle(s) modélisation(s) de l’insu et quelle(s) méthodologie(s) pour en rendre compte ?

Coordinateur : Philippe Chaussecourte, laboratoire EDA (EA 4071), Université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité.

Tous les chercheurs dans le champ de l’éducation et de la formation sont sans doute d’accord pour admettre qu’il existe des phénomènes insus des protagonistes dans les situations d’éducation et de formation.

Si insu signifie qui échappe à la conscience du sujet, c’est à dire non-conscient, voire inconscient, le premier point théorique à assurer est donc de se donner les moyens de dépasser la forme adjective du mot inconscient pour se référer à un théorie plus consistante d’un inconscient, avec le mot inconscient comme substantif cette fois.

Dans le chapitre intitulé L’inconscient cognitif : chronique d’un concept, issu du livre Le corps et le sens (Bianca Lechevalier & Lechevalier, 1998), Francis Eustache (1998) différencie trois sortes d’inconscients : l’« inconscient cérébral », l’« inconscient cognitif » et l’« inconscient affectif ».

L’inconscient cérébral (Gauchet, 1992), organisé initialement autour du modèle de l’action réflexe revient de nouveau au devant de la scène avec le succès médiatique des images obtenues par tomographie à émission de positons. Bernard Lechevalier définit simplement l’inconscient cognitif comme étant « […]

l'ensemble des états ou des dispositifs inconscients des activités cognitives. Plus qu'un système défini, c'est une reconnaissance de la part non consciente, souvent appelée automatique des processus mentaux » (Bernard Lechevalier, 2001) (page 26). Quant à l’inconscient affectif, F. Eustache le rattache à des théorisations psychanalytiques (inconscient freudien donc, mais aussi jungien ou adlérien).

Il s’agira donc dans ce symposium, non seulement de préciser ce que l’on appelle phénomènes insus au- delà de la définition minimale de : « ce qui échappe à la conscience » (ou alors, à quelle conscience, modélisée comment ?) mais aussi de préciser quelles sont les méthodologies que l’on met en place pour pouvoir les analyser lorsque l’on observe des pratiques éducatives et formatives. Il s’agira également de proposer concrètement des analyses de certains de ces phénomènes inventoriés. Enfin, la question de l’utilisation de ce que qu’apporte ce type d’observation de l’insu à des fins de formation devra être évoquée.

Ainsi sont attendus des observations cliniques, voire psychanalytiques (Chaussecourte, 2014) mais pas seulement : tout type d’observation qui révèle et analyse de tels phénomènes insus, en référence à d’autres théories que la psychanalyse. Un numéro de la revue en ligne Cliopsy pourrait être consacré à l’observation psychanalytique en 2017 dans lequel un dossier serait ouvert à d’autres approches des phénomènes insus et certaines des propositions de ce symposium pourraient, après expertises scientifiques classiques, y trouver leur place.

Références bibliographiques

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Chaussecourte, P. (2012). Du repérage des phénomènes insus des protagonistes dans les pratiques enseignantes. In J. Clanet (Ed.), Pratiques enseignantes Quels ancrages théoriques pour quelles recherches ? (pp. 31-48). Paris : L'Harmattan.

Chaussecourte, P. (2014). Une observation clinique d'orientation psychanalytique des pratiques enseignantes. Recherches en éducation, 19 (juin 2014), 63-81.

Ellenberger, H. F. (1970 (1994)). Histoire de la découverte de l'inconscient. Paris : Fayard.

Eustache, F. (1998). L'inconscient cognitif, chronique d'un concept. In B. Lechevalier & B. Lechevalier (Eds.), Le corps et le sens, dialogue entre une psychanalyste et un neurologue (pp. 247-275).

Paris : Delachaux et Niestlé.

Gauchet, M. (1992). L'inconscient cérébral. Paris: Editions du Seuil.

Lechevalier, B. (2001, juillet-aout 2001). Inconscient et neurone. Sciences et avenir, 24-29.

Lechevalier, B., & Lechevalier, B. (Eds.). (1998). Le corps et le sens, dialogue entre une psychanalyste et un neurologue. Paris: Delachaux et Niestlé.

Références

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