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Prix en baisse pour les broutards et les jeunes bovins Prix en baisse pour les broutards et les jeunes bovins

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Academic year: 2022

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SEPTEMBRE 2020 N°09

AUVERGNE- RHÔNE-ALPES

SYNTHÈSE DU MOIS

Météo – Après une vague de chaleur, arrivée de la fraîcheur (page 3)

Un contraste saisissant : après des conditions très estivales début septembre, l’automne s’invite brutalement en fin de mois, apportant même de la neige en montagne. La moyenne mensuelle reste douce et sèche (+ 1,7 °C et – 29 % de pluie).

Contexte national, international

- le 14 septembre est la plus chaude journée de septembre enregistrée en France depuis le début des mesures tandis qu’une neige très précoce et abondante tombe sur de nombreux massifs montagneux en fin de mois.

- Météo France estime que les 3 prochains mois pourraient être plus secs et plus doux que les normales.

Grandes cultures et fourrage – Début des récoltes d’automne décevantes (pages 4 et 6)

Entre sols trop secs en début de mois puis détrempés, les semis de céréales sont compliqués. Les premières récoltes de maïs confirment des rendements décevants sur les parcelles non irriguées : 30 à 80 q/ha (75 q/ha pour la moyenne quinquennale non irriguée). Les cours du blé tendre et du maïs progressent (+ 3 % en un mois) sous l’effet de conditions pédoclimatiques défavorables dans les grands pays producteurs. Les cours des oléagineux progressent également en Europe.

La pousse de l’herbe reste très limitée en septembre du fait des chaleurs de début de mois et de pluies qui sont restées trop faibles. Au mieux, les prairies retrouvent des couleurs mais il faudra espérer un mois d’octobre doux pour des repousses.

Contexte national, international

- Exportation de blé tendre français : le bilan 2019/2020 est 22 % supérieur à celui de l’année précédente (21 Mt exportées dont 13 Mt vers les pays tiers). Toutefois, les prévisions 2020/2021 sont en fort recul, à 13 Mt dont 7 Mt vers les pays tiers.

- Blé tendre français vers l’Algérie : les craintes d’ouverture du marché algérien aux blés de la Mer Noire se confirment, suite à un changement du cahier des charges algérien pour les prochaines importations. L’Algérie est jusqu’à présent un partenaire important et privilégié de la France pour le blé tendre. Face à une chute du prix du baril de pétrole durant le confinement, l’Algérie n’a pas obtenu les devises attendues et doit réaliser des économies.

- Prairies françaises : fin septembre, du fait de la sécheresse et des canicules estivales, la pousse des prairies est fortement déficitaire dans le tiers centre, nord et est de la France. Seule PACA est excédentaire et la Bretagne à l’équilibre.

Viticulture – Fin des vendanges pour un millésime de belle qualité (page 7)

Le côtes-du-rhône est désormais l’appellation la plus vendue en France, devant le bordeaux. Les vendanges se terminent.

Les dernières récoltes bénéficient d’un peu de pluie, permettant des rendements en légère hausse. Les estimations de production régionale s’affinent autour de 2,17 Mhl, soit 1,6 % au-dessus de 2019 mais 5,5 % sous la moyenne quinquennale.

Contexte national, international

- 11 mois après la taxe américaine de 25 % sur les vins français, la perte de chiffre d’affaires à l’exportation se monte à 500 M€

selon la profession. Malgré des avancées sur le conflit Airbus / Boeing, cette taxe est maintenue à l’approche d’une période clé pour l’exportation (en valeur, 50 % de l’exportation de beaujolais et 30 % des côtes-du-rhône sont effectuées durant le dernier trimestre

Prix en baisse pour les broutards et les jeunes bovins Prix en baisse pour les broutards et les jeunes bovins

Les premières récoltes d’automne sont décevantes du fait d’une météo estivale trop chaude et sèche. Identique en septembre, cette météo limite toujours la pousse de l’herbe. Les vendanges se terminent, le millésime est très précoce, médiocre en volume mais de belle qualité. Les fruits d’automne conservent l’avance végétative constatée depuis le début de l’année mais la météo n’est pas favorable à leur consommation. Les prix du lait fléchissent en septembre. Ceux des broutards et des jeunes bovins de boucherie font de même, après un été déjà bien morose. Enfin, la peste porcine africaine s’invite en Allemagne et risque de chambouler les marchés européens et internationaux.

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Fruits & légumes - forte concurrence entre fruits d’été et fruits d’automne (page 9)

Les fruits d’automne bénéficient de l’avance végétative constatée au fil de l’année. Ils entrent en concurrence avec les fruits d’été et les ventes s’en trouvent ralenties. Malgré cela, certains cours sont fermes (+ 10 % pour la noix, + 10 % pour la pomme gala par rapport à 2019). La campagne commerciale des pêches et nectarines s’achève mi-septembre sur un constat mitigé : la hausse des prix (+ 11 %) ne compense pas entièrement la baisse de production. La laitue bénéficie d’un marché favorable en ce moment.

Contexte national, international

- La tomate passe à nouveau une partie de sa campagne commerciale en crise conjoncturelle. La profession juge que ces crises récurrentes sont dues à une offre trop abondante. Il est également possible que les prix au détail soient parfois élevés, freinant la consommation. De nombreux producteurs estiment qu’ils devraient désormais se diversifier.

- La production de pêches et nectarines est estimée en baisse de 10 % sur un an en France, mais également de 34 % en Italie et de 19 % en Espagne. Seule la Grèce augmente sa production de 3 % sur un an.

Lait – Collecte limitée en région mais fléchissement des prix (page 11)

La collecte régionale de lait de vache est limitée en août du fait des conditions météo estivales sévères. Toutefois, la collecte reste dynamique en France, ou en Europe et se reprend dans les autres zones de production. Conjugué à un euro en hausse face au dollar depuis début août, l’Europe est un peu moins compétitive et les prix fléchissent (- 1 % pour la moyenne régionale et – 3 % pour la moyenne française par rapport à août 2019).

Contexte national, international

- Second groupe mondial laitier (en chiffre d’affaires) derrière Nestlé et devant Dairy Farmers of America, la stratégie de développement de Lactalis passe par l’achat de nombreuses entreprises étrangères. Après l’Asie, l’Australie, le Brésil en 2018 et 2019, les dernières acquisitions du groupe sont situées aux États-Unis, via le rachat de sites américains de Kraft Heinz.

- Hausse de production de lait dans le monde et enchérissement d’environ 7 % de l’euro face au dollar depuis 2 mois entraînent une légère baisse des prix du lait en Europe.

Bovins - Prix bas en broutard et en jeune bovin de boucherie (page 13)

Après un mois d’août en baisse, les cours des bovins maigres diminuent encore en septembre. Seules les conformations plus légères et les femelles se vendent un peu mieux. Ces baisses de prix sont liées à un marché européen du jeune bovin de boucherie bien morose et engorgé. Ce dernier voit ses cotations diminuer à nouveau en septembre.

Les exportations sont stables en août et comparables à 2019. Les abattages sont en retrait en août pour les vaches de réforme et les génisses mais toujours dynamiques pour les jeunes bovins mâles.

Contexte national, international

- La 1ère usine de production de substituts végétaux de viande (« Les Nouveaux Fermiers ») entre en production mi-septembre en France, pour une capacité initiale de production de 6 t/jour.

- La décapitalisation allaitante semble plus marquée en France qu’en région : - 1,6 % pour la France sur un an au 1er septembre contre – 1 % pour la région. Depuis septembre 2017, la baisse est de 4,6 % pour la France et 3,4 % pour la région.

Porcins, volailles, ovins - La peste porcine en Allemagne contrarie la hausse saisonnière du cours du porc (page 15)

Les abattages de porcs restent dynamiques mais les prix ne suivent pas la hausse saisonnière du fait de l’arrivée de la peste porcine dans l’est de l’Allemagne. Malgré une légère baisse des abattages d’agneaux en août, le cumul annuel sur 8 mois est 9 % au-dessus de 2019 et le cours gagne 1 % en un mois, le plaçant 10 % au-dessus de septembre 2019.

La production d’œufs de consommation augmente de 7 % sur les 9 premiers mois, par rapport à 2019.

Contexte national, international

- Peste porcine africaine (PPA) : après un 1er sanglier contaminé découvert mort en Allemagne le 10 septembre, 38 sangliers sont comptabilisés au 30 septembre sur 2 districts différents. La cotation allemande a chuté de 20 cts dès l’annonce mais est stable depuis. Les cotations françaises et espagnoles se maintiennent assez bien mais celles des pays du nord et de l’est de l’Europe fléchissent d’une dizaine de centimes. La Chine continuera d’acheter dans les prochains mois, notamment pour préparer le nouvel an chinois, mais peut-être davantage aux États-Unis et au Brésil, désormais bien positionnés sur les marchés internationaux. Un retard d’abattage de plus en plus important est pris dans les élevages allemands dont la viande doit désormais être écoulée en Europe, à des prix probablement en nette baisse, perturbant les équilibres des marchés.

La Belgique vient de retrouver son statut indemne mais ne peut pas encore exporter vers l’Asie du fait que les outils d’abattage

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Bilan de septembre 2020

+ 1,7°C - 29 % + 16 %

(écart par rapport à la normale)

Après une vague de chaleur, arrivée de la fraîcheur Après une vague de chaleur, arrivée de la fraîcheur

MÉTÉO

Après pratiquement trois semaines sans une goutte de pluie, le temps change radicalement les 19 et 20 septembre. La pluie et les averses deviennent quotidiennes avec des cumuls parfois conséquents.

Néanmoins, la majeure partie de la région reste déficitaire sur le mois (- 29 %). Ce déficit atteint 40 % à Annecy et Montélimar et approche 60 % à Clermont-Ferrand. Depuis le début de l’année, le déficit régional atteint 23 %.

Les températures progressent régulièrement pour dépasser les 30°C en milieu de mois dans toutes les stations de plaine. Les 35°C sont même franchis le 14 à Vichy.

A partir du 20, les perturbations successives provoquent une baisse des températures. Elles passent même largement en dessous des normales le week-end du 27 et 28 avec les premières chutes de neige sur les massifs. Au final, la

Météorologie de septembre 2020

Le choix a été fait de retenir une station par département disposant de données mensuelles homogénéisées sur un temps suffisant pour définir des moyennes de référence.

Hte-Savoie - Annecy-Meythet 69,8 mm

123,3 mm 17,4 °C

15,5 °C 18,2 °C

16,4 °C

Ain - Ambérieu-en-Bugey 80,7 mm

111,0 mm 20,1 °C

17,6 °C 67,6 mm 87,5 mm

Loire - Saint-Etienne 17,5 °C 16,3 °C 67,2 mm 75,7 mm

Allier - Vichy-Charmeil 17,6 °C 16,0 °C 76,2 mm 75,4 mm

Puy-de-Dôme - Clermont-Ferrand 18,0 °C 16,5 °C 26,3 mm

65,6 mm

15,7 °C 14,6 °C 74,0 mm 109,9 mm

Cantal - Aurillac

Haute-Loire - Le Puy-Loudes 14,6 °C 13,3 °C 52,6 mm

73,4 mm

Ardèche - Aubenas 20,4 °C 18,3 °C 86,0 mm 130,9 mm

Savoie - Chambéry-Voglans 80,0 mm

111,8 mm 18,2 °C 16,5 °C

Isère - Grenoble-Saint-Geoirs 89,1 mm

105,7 mm 17,8 °C

16,3 °C

Drôme - Montélimar 69,1 mm

116,2 mm 20,6 °C

18,9 °C

Rhône - Lyon-Bron

précipitations (en mm) température moyenne (en °C)

Normales saisonnières 1981-2010 xx mm xx °C

« Forte chaleur en septembre, à pluie d’octobre il faut s’attendre »

température moyenne de septembre est supérieure de 1,7°C aux normales.

Caroline Arnal Philippe Ceyssat

Source : Météo France Source : Météo France

Ecart de la pluviométrie et des températures 2019/2020 par rapport aux normales saisonnières

sept. oct. nov. déc. janv. fév. mars avr. mai juin juil. août sept.

2019 Ecart pluviométrie (mm) Ecart température (°C) 2020

mm °C 6

4 2

0 - 2 - 4 - 6 90

70 50 30 10 - 10 - 30 - 50 - 70 - 90

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Début de récoltes d’automne décevantes Début de récoltes d’automne décevantes

GRANDES CULTURES

Les préparations en vue des semis de céréales sont contrariées par les conditions climatiques. Jusqu’en milieu de mois, les conditions climatiques très chaudes et sèches rendent les sols très durs et limitent les possibilités de travail du sol.

Ensuite les pluies quotidiennes et parfois abondantes empêchent les préparations dans les parcelles.

La récolte des maïs débute dès le 10 septembre dans d’excellentes conditions. Ces premières coupes concernent principalement des parcelles non irriguées dont les maïs ont beaucoup souffert de la sècheresse. Comme attendu, les rendements sont très hétérogènes et décevants : de 30 à 80 q/ha en fonction des orages estivaux, de la profondeur du sol et de la date de semis. Dans les parcelles fortement pénalisées, le PMG (poids de mille grains) est très faible. Les frais de séchage seront réduits cette année grâce à une humidité des grains récoltés très basse et souvent comprise entre 15 et 20 %. En fin de mois, les pluies régulières ralentissent les moissons.

Le prix des céréales progresse.

L a r é d u c t i o n d e s p r o d u c t i o n s européennes et nord-américaines de blé et de maïs stimule les cours. Les conditions très sèches en Amérique du sud accentuent la hausse d’autant que les conditions ne sont pas optimales pour l’implantation de la nouvelle campagne de céréales d’hiver en Russie.

La sole de colza régionale est très hétérogène, que ce soit au niveau

Prix moyen mensuel des céréales

(€/t et %) septembre 2020 septembre 2020 /août 2020 septembre 2020 / septembre 2019

Blé tendre rendu Rouen 187 + 3,4 % + 16,0 %

Maïs grain rendu Bordeaux 165 + 3,3 % + 4,9 %

Source : FranceAgriMer, La Dépêche 240

220 200 180 160 140 120

Source : FranceAgriMer, La Dépêche

Cotation du blé et du maïs grain

juil.17 janv.18 juil.18 janv.19 juil.19 janv.20 juil. 20

Blé rendu Rouen

Maïs grain rendu Bordeaux

€/t

des surfaces levées ou de l’état des parcelles. Dans les secteurs arrosés correctement en août, les surfaces emblavées sont proches des

« normales » et la levée est correcte.

Dans d’autres zones peu arrosées, les surfaces semées sont très faibles et à un niveau proche de l’année dernière.

Les trois premières semaines de septembre très sèches n’ont pas permis de nouvelles levées et certains colzas doivent attendre le retour des pluies le 20 septembre pour germer.

Ils sont au stade cotylédon en fin de mois et très sensibles aux attaques de ravageurs (grosses altises, limaces…).

L ’ a v e n i r d e c e s p a r c e l l e s e s t compromis. A l’opposé, les parcelles bien levées en août profitent de la chaleur puis des pluies pour bien se développer (stade + de 8 feuilles pour les premiers semis).

La récolte des tournesols avance bien jusqu’au 20 septembre. Environ 85 % des surfaces sont récoltées en fin de mois. Les rendements sont hétérogènes en fonction des orages et de la réserve utile des sols. Pour l’instant, le rendement régional est estimé à 23 q/ha proche de 2019 et de la moyenne quinquennale. Le retour de conditions humides en fin de mois stoppe les moissons. Si les pluies devaient se poursuivre, la récolte des dernières parcelles deviendrait rapidement problématique avec un risque de perte non négligeable.

L a r é c o l t e d e s s o j a s d é b u t e m i - s e p t e m b r e m a i s e l l e e s t rapidement stoppée par le retour des pluies. Les premiers rendements sont plutôt décevants mais il reste beaucoup de parcelles à ramasser.

(5)

Les cours des oléagineux sont en hausse. Soutenus par les cours du soja et de l’huile de palme, le prix des colzas et tournesols européens progressent nettement cet automne.

Philippe Ceyssat Jean-Marc Aubert

(€/t et %) septembre 2020 septembre 2020 /août 2020 septembre 2020 / septembre 2019

Colza rendu Rouen 385 + 1,3 % =

Tournesol rendu Saint-Nazaire 378 + 18,8 %

(depuis juillet 2020) + 17,1 %

Source : FranceAgriMer, La Dépêche

Prix moyen mensuel des oléagineux Cotation du colza et du tournesol

Source : FranceAgriMer, La Dépêche

Colza rendu Rouen

Tournesol rendu Bordeaux

€/t

juil.17 janv.18 juil.18 janv.19 juil.19 janv.20 juil. 20

prov 450

400

350

300

250

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Fin des ensilages de maïs et toujours très faible pousse de l’herbe Fin des ensilages de maïs et toujours très faible pousse de l’herbe

FOURRAGE

En plaine, les trois premières semaines très chaudes et sèches empêchent toute pousse de l’herbe. Les plus de 30°C enregistrés en milieu de mois sont très défavorables à la végétation.

A partir du 20, les pluies régulières font juste reverdir les prairies. Il faudra de l’humidité, de la douceur et une absence de gelée sur les prochaines semaines pour obtenir une véritable pousse d’automne. L’affouragement des animaux doit être poursuivi tout au long du mois comme en plein été dans les secteurs les plus pénalisés.

En altitude, l’absence de pluie pendant trois semaines limite aussi considérablement la pousse de l’herbe sur la majorité des territoires du Massif central. Les Alpes et les secteurs où les pluies orageuses de fin août ont été abondantes, obtiennent une pousse

proche des normales. En fin de mois, le retour de la pluie s’est accompagné d’un net rafraichissement qui ralentit la pousse. Sur les plus hautes estives, c’est la neige qui contraint les éleveurs à redescendre les troupeaux précocement. La situation est donc très disparate en fonction des secteurs, de la pluviométrie, du chargement et de l’altitude. Les sols étant maintenant humides, c’est la douceur qui conditionnera la pousse des prochaines semaines.

La très grande majorité des maïs ensilages sont maintenant récoltés avec des rendements globalement décevants et en dessous des valeurs habituelles. La qualité est également très hétérogène avec un manque de grain dans les secteurs les plus secs.

Dans les situations les plus extrêmes

de stress hydrique, la fécondation n’a été que très partielle et l’absence de grain déprécie grandement la qualité.

Seules les rares parcelles correctement arrosées présentent des rendements proches des normales.

L e s r é s u l t a t s d u s y s t è m e

« informations et suivi objectif des prairies » (isop) au 20 septembre font apparaître une absence de pousse sur une très grande partie de la région hormis les montagnes alpines. En cumul depuis le début de l’année, la majorité des petites régions fourragères sont déficitaires.

Philippe Ceyssat Fabrice Clairet

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Fin des vendanges pour un millésime de belle qualité Fin des vendanges pour un millésime de belle qualité

VITICULTURE

Les vendanges se terminent pour un millésime très précoce. Les rendements des premières récoltes sont peu satisfaisants du fait de la sécheresse estivale mais certaines parcelles plus tardives bénéficient d’un peu de pluie qui permet de meilleurs volumes. Tandis que l’équilibre degré alcoolique / acidité était délicat à gérer au début des vendanges, du fait d’un blocage de véraison dû aux chaleurs excessives, il s’améliore courant septembre. Malgré tout, le degré alcoolique de certaines zones est élevé, voire excessif.

Le gel a induit des dégâts plus importants que prévu, notamment en Ardèche sur grenache et dans la Drôme. En revanche, peu de parcelles ont été touchées par la grêle.

De manière globale, la vigne est très saine. Le millésime 2020 se révèle de belle qualité dans la grande majorité des situations.

Production régionale de vin

Sources : Agreste, DGDDI 2,9

2,7

2,5

2,3 2,1 1,9 1,7

1,5 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 millions d’hl

moyenne 2015-2019

La production régionale s’affine à 2,17 Mhl. A ce niveau, elle est 1,6 % au-dessus de 2019 mais 5,5 % sous la moyenne quinquennale.

Surface de vignes en production

Sources : Agreste, DGDDI 55 000

50 000

45 000

40 000

35 000

30 000

25 000

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 ha

Estimée à 47 112 ha en 2020, la surface du vignoble régional évolue très peu par rapport à 2019 (-0,1 %). Elle diminue de 3,3 % en 5 ans et de 10,3 % en 10 ans.

Influence de l’orientation des parcelles : impact des fortes chaleurs et de la sécheresse

L’été 2020 est caractérisé par des épisodes de chaleur importante, un manque de pluies et un vent du sud assez fréquent.

Une bonne orientation de la vigne est généralement sud ou sud-est, plutôt en pied de coteaux ou à mi-altitude.

Des vignerons constatent cette année une belle vendange, tant en qualité qu’en quantité, sur des parcelles orientées nord et plutôt en altitude. Inversement, les orientations plus traditionnelles (sud, pied de coteau) semblent avoir souf fer t d ’une chaleur excessive et d’un manque d’eau.

(8)

Exportations des vins de la vallée du Rhône

(campagne du 01/08/année N au 31/07/N+1)

Exportations des vins de beaujolais

(campagne du 01/08/année N au 31/07/N+1) 500

450 400 350 300 250 200

125 120 115 110 105 100 95 90

M€

M€

En croissance quasiment constante durant 8 ans (+ 8 % par an en moyenne), la campagne commerciale à l’exportation des vins de la vallée du Rhône a été difficile en 2019/2020.

Les quantités exportées ont diminué de 5 %, soit 9 % en valeur. Les taxes américaines d’octobre 2019 puis le confinement ont pénalisé les échanges. Les derniers mois de campagne sont comparables à 2019 mais ne permettent pas de redresser l’ensemble de l’année.

Les taxes américaines ont moins pénalisé le beaujolais que les côtes- du-rhône. La campagne 2019/2020 s’achève sur une baisse de 1 % en valeur pour des volumes quasiment identiques à la campagne précédente.

Les derniers mois de campagne sont dynamiques et permettent de compenser les moindres exportations lors du confinement.

Les transactions vrac des vins du beaujolais millésime 2019 poursuivent leur baisse au mois de septembre, p r i n c i p a l e m e n t e n b e a u j o l a i s génériques où les volumes sont inférieurs de 29 % à ceux mis en marché l’an dernier. Pour les crus, on observe une baisse moins importante que le mois précédent puisque les volumes échangés sont de – 10 % contre – 13 % en août. Comme il a déjà été constaté tout au long de la campagne, la faible récolte de beaujolais 2019 a entrainé des reports d’achat vers les beaujolais-villages. Les prix des génériques sont tous orientés à la hausse. A l’inverse, les prix des crus continuent de reculer avec des cours qui baissent de 5,3 %.

Pour les côtes-du-rhône régional, la tendance des mois précédents se confirme, les volumes sont toujours en retrait de 8 % et les prix diminuent de 5,5 %. Pour les crus, on distingue toujours une belle progression des cours (+ 8 % en crozes-hermitage et

Transactions de vins des côtes-du-rhône - Millésime 2019 - Vente en vrac et au négoce

(hl, €/hl et %)

cumul campagne 2019-2020 situation fin septembre

2020

évolution / campagne précédente

volume cours volume cours

côtes-du-rhône régional 831 348 151,4 - 7,8 % - 5,5 %

dont rouge 721 823 149,9 - 6,9 % - 6,1 %

rosé 71 726 154,8 - 18,1 % - 1,8 %

blanc 37 799 173,3 - 2,6 % - 1,4 %

côtes-du-rhône village avec NG* rouge 38 735 214,6 - 16,9 % - 3,8 % côtes-du-rhône village sans NG* rouge 66 596 169,6 + 0,7 % - 6,3 %

grignan-les-adhémar rc** 9 381 119,8 + 23,3 % - 2,0 %

Crus :

crozes-hermitage rc** 5 864 575,7 - 24,3 % + 6,7 %

saint-joseph rc** 9 605 687,5 - 2,9 % + 7,8 %

Source : Inter Rhône *NG : nom géographique

**rc : rouge conventionnel

ns : non significatif ; moins de 3 contrats enregistrés

Transactions de vins du beaujolais - Millésime 2019 - Vente en vrac et au négoce

(hl, €/hl et %)

cumul campagne 2019-2020 situation fin septembre

2020

évolution / campagne précédente

volume cours volume cours

beaujolais génériques 199 752 195,97 - 29,0 % + 16,8 % dont villages rouge nouveau 53 100 205,52 + 2,6 % + 2,5 %

rouge nouveau 67 629 204,38 - 11,1 % + 4,3 %

villages rouge 5 149 179,07 - 30,4 % + 19,3 %

rouge 14 786 171,14 + 76,9 % + 40,6 %

beaujolais crus 124 423 268,02 - 9,7 % - 5,3 %

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Source : DGDDI

Source : DGDDI

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Forte concurrence entre fruits d’été et fruits d’automne Forte concurrence entre fruits d’été et fruits d’automne

FRUITS - LÉGUMES

Fruits

L’avance végétative, constatée depuis ce début d’année, touche également les fruits d’automne. Pomme, poire, noix et marron sont présents sur les marchés avec une bonne dizaine de jours d’avance. Ils entrent en concurrence avec les fruits d’été et leurs mises en place s’avèrent difficile en termes de flux de ventes. La météo très estivale début septembre amplifie ce phénomène. Cependant, les cours sont d’un bon niveau et supérieurs à ceux de 2019.

En pêche et nectarine, les dernières ventes interviennent première q u i n z a i n e d e s e p t e m b r e . L e consommateur reste demandeur du produit grâce au temps estival de début septembre. La campagne qui avait mal débuté en juin avec des stocks importants et une demande poussive, se termine correctement avec des niveaux de prix supérieurs à ceux de 2019. Malheureusement, cette hausse des cours (+ 7 % en pêche et + 16 % en nectarine entre 2019 et 2020) compense seulement en partie la baisse de la production (- 15 %).

La campagne en pomme est précoce, avec environ une dizaine de jours d’avance sur l’année dernière. Les surfaces sont stables (3 181 ha) mais le rendement moyen est en baisse de 12,5 % (alternance de rendement interannuel, mauvaise floraison, gel et sécheresse). La production régionale est estimée à 93 840 tonnes, soit 11,4 % de moins que la moyenne quinquennale. L’état sanitaire est globalement bon avec quelques cas de carpocapses sur certains vergers.

La commercialisation est encore faible dans un contexte de marché très calme. Le temps estival favorise

plutôt la demande d’autres fruits tels que pêche et raisin. Cependant, les prix sont 10 % supérieurs à ceux de septembre 2019.

En poire, la campagne est également précoce (10 à 15 jours d’avance par rapport à 2019). La production est satisfaisante cette année (19 200 tonnes, + 2 % par rapport à la moyenne quinquennale) avec des rendements « normaux » (20,3 t/ha).

L’état sanitaire des vergers est bon.

Le début de la commercialisation est timide et les cours sont en retrait de 8 % par rapport à 2019.

Les premières noix et châtaignes s o n t c o m m e r c i a l i s é e s d é b u t septembre. Le marché continue de s’implanter, cependant les conditions c l i m a t i q u e s p a r t i c u l i è r e m e n t clémentes ne jouent pas en faveur de ces produits.

Source : FranceAgriMer/RNM

Prix des fruits - stade expédition

(€/kg et cts) septembre 2020

évolution septembre 2020/

août 2020

évolution septembre 2020/

septembre 2019 Noix lara fraîche Rhône-Alpes -

cat 1 + 36 mm- sac de 5 kg - le kg 2,96 /// + 26

Framboise Rhône-Alpes -

barquette 125 g - le kg 12,25 + 55 + 79

Pomme gala Rhône-Alpes - cat 1

170-220 g - plateau 1 rg - le kg 1,10 /// + 10

Poire willliams Rhone-Alpes cat 1

70-75 mm - plateau 1 rg - le kg 1,35 /// - 11

2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

Pomme - production et rendement

Poire - production et rendement

Source : Agreste

Source : Agreste

production (t) rendement (t/ha)

production (t) rendement (t/ha)

(10)

La consommation est également i m p a c t é e . L ’ i n t é r ê t d e s consommateurs est important en produits connotés «santé» tels que le kiwi et l’orange, même constat sur les produits « conservables » (pomme de terre, carotte, pomme, poire…) également plébiscités.

Légumes

La production régionale en tomate est inférieure de 3,5 % à la moyenne quinquennale. Les surfaces cultivées sont stables (435 ha) et le rendement moyen (tous types de tomates) est estimé à 107 t/ ha, en-deçà de celui constaté en 2018 (115 t/ha).

La concurrence extra régionale, la production des jardins familiaux et la sécheresse impactent la campagne.

Le produit a été placé en crise conjoncturelle une bonne partie de l’été avec des prix anormalement bas en juillet et août. Cependant, les cours retrouvent un peu de couleurs en septembre (+ 23 % au stade production) grâce à la baisse des volumes et une demande constante.

En laitue, les conditions climatiques t r è s c l é m e n t e s f a v o r i s e n t l a pousse. Les volumes augmentent progressivement et la demande suit également. Dans ce contexte porteur, les prix évoluent à la hausse (+ 22 %).

Pour le début de la production en poireau, le légume souffre de la chaleur et de la sécheresse. Le consommateur n’est pas attiré par le produit du fait des conditions climatiques encore très chaudes. Les cours sont pour l’instant inférieurs à ceux de septembre 2019 (- 7 %). La baisse des températures et la pluie en fin de mois permettent d’augmenter les volumes de production et de lancer la campagne sur de meilleures bases.

Jean-Marc Aubert

Prix des légumes - stade expédition

(€ et cts) septembre

2020

évolution septembre 2020/

août 2020

évolution septembre 2020/

septembre 2019 Laitue batavia blonde Rhône-Alpes -

cat 1 - colis de 12 - la pièce 0,58 + 13 - 1

Radis Rhône-Alpes - la botte 0,58 + 2 - 2

Poireau (Lyon carreau) colis 10 kg - le kg 1,30 /// - 9

Source : FranceAgriMer/RNM

1 4 7 10 13 16 19 22 25 28 31 34 37 40 43 46 49 52 semaines 1,40

1,20 1,00 0,80

4 3 2 1

€/pièce

€/kg

LAITUE batavia France - la pièce

TOMATE ronde France - 57 - 67 mm vrac - le kg Prix des fruits et légumes au stade détail GMS

2018 2019 2020 moyenne quinquennale

2018 2019 2020 moyenne quinquennale Source : FranceAgriMer/RNM

Source : FranceAgriMer/RNM

Source : FranceAgriMer/RNM

Mise en place une enquête temporaire dénommée « Enquête France DETAIL DRIVE GMS » à compter de la semaine 14, réalisée dans les conditions particulières de confinement général, d’un échantillon de près de 148 sites de vente « drive » pouvant être rattachés à des magasins GMS (hors hard-discount) habituellement enquêtés par le RNM. Les résultats de cette enquête ne sont en aucune façon comparables avec ceux de l’enquête détail GMS du RNM qui était publiée jusqu’en semaine 11.

1 4 7 10 13 16 19 22 25 28 31 34 37 40 43 46 49 52 semaines 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

Source : Agreste

production (t) rendement (t/ha)

Tomate - production et rendement

(11)

Collecte limitée en région mais fléchissement des prix Collecte limitée en région mais fléchissement des prix

LAIT

Lait de vache

Les fortes chaleurs et les faibles précipitations de l’été stoppent la pousse de l’herbe et contribuent à limiter la reprise de la production laitière constatée en juillet. De + 2,5 % en juillet sur un an, la collecte régionale diminue à – 1,6 % en août.

La collecte de lait bio suit le même schéma.

E n F r a n c e , m a l g r é u n e f o r t e sécheresse dans le tiers centre, nord et est du pays, les conséquences de la météo estivale se font moins sentir qu’en région (collecte supérieure de 2,9 % à 2019 en juillet et supérieure de 2,2 % en août), du fait d’une production moins tributaire de l’herbe qu’en Auvergne-Rhône-Alpes.

Excepté pour le lait collecté dans les départements savoyards, dont le cours augmente, les prix payés aux producteurs régionaux s’écartent à la baisse de ceux de l’an dernier.

Depuis 4 mois, le prix allemand reste 4 % en dessous de 2019. L’Allemagne est le premier producteur européen de lait de vache. La production conjointe de l’Allemagne et de la France représente 38 % de celle de l’ensemble de l’Union européenne. Le prix moyen du lait de l’ensemble des pays européens est, quant à lui, 2 % inférieur à 2019 depuis 3 mois.

Ces prix en légère baisse semblent liés d’une part à la hausse de la production en Europe mais également dans les autres bassins de production (notamment Océanie et États-Unis) et d’autre part à la hausse de la valeur de l’euro face au dollar depuis début août, limitant la compétitivité de l’Europe sur les marchés mondiaux.

Livraisons de lait de vache

(millions de litres et %) août

2020 août 2020/

août 2019 cumul 2020 2020/2019 Auvergne-Rhône-Alpes tous laits 184 - 1,6 % 1 683 + 1,4 % Auvergne-Rhône-Alpes lait bio hors Savoie 11 + 0,6 % 98 + 6,0 % Auvergne-Rhône-Alpes lait non bio hors

Savoie 146 - 2,1 % 1 334 + 1,4 %

Auvergne-Rhône-Alpes lait savoyard 27 + 0,7 % 250 + 0,2 %

France tous laits 1 878 + 2,2 % 16 296 + 0,8 %

France bio 81 + 5,9 % 728 + 10,1 %

France non bio 1 796 + 0,2 % 15 568 + 0,4 %

Union européenne à 27 juillet 2020

12 530 juillet 20 / 19

+ 1,8 % janv. à juillet 20

86 836 janv. à juillet

+ 1,5 %

Sources : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer extraction du 05/10/2020 - Eurostat

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 05/10/2020

Prix des laits de vache en valeur réelle en région

€/1 000 litres

2017

2018 2019 janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 05/10/2020, Eurostat

Prix des laits de vache en valeur réelle en région, France et Europe

Livraison mensuelle de lait en région

Tous lai ts région 2019 Tous lai ts région 2020 France 2019

France 2020 UE 2019 UE 2020

Alle magne 2019 Alle magne 2020

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

620

520

420

320

420 400

380 360 340 320

€/1 000 litres

240 220 200 180 160 140

millions de litres

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

(12)

Lait de chèvre

La collecte régionale poursuit sa baisse saisonnière en août. Les livraisons diminuent de 15,2 % sur un mois tout en restant supérieures à celles de l’an passé (+ 1,8 % sur un an en août). La collecte cumulée depuis janvier demeure supérieure au cumul des livraisons 2019 (+ 5,7 %). La tendance nationale est similaire avec une baisse des volumes de 9,2 % en août comparée à juillet mais des livraisons supérieures de 3,1 % à août 2019. Le cumul 2020 de la collecte nationale reste excédentaire (+ 4,9 %) comparé à celui de 2019.

Comme les collectes de juillet et août 2020 sont supérieures à celles de juillet-août 2019, il semblerait que la sécheresse n’a pas un impact marqué sur la production laitière d’autant qu’une partie des systèmes caprins est en zéro pâturage.

Avec 660 €/1 000 litres en août, le prix moyen du lait régional entame sa hausse saisonnière, tout en restant supérieur à son niveau de 2019 (+ 2 %). Le prix moyen national poursuite sa phase de hausse saisonnière débutée en juillet et dépasse celui de l’an passé.

Fabrice Clairet David Drosne

Livraisons mensuelles de lait de chèvre

(hectolitres et %) août

2020 août 2020/

août 2019 cumul 2020 2020/2019

Auvergne-Rhône-Alpes 27 063 + 1,8 % 269 496 + 5,7 %

France 423 826 + 3,1 % 3 616 314 + 4,9 %

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 05/10/2020

Prix moyen du lait de chèvre

(€/1 000 litres et %) août

2020 août 2020/

juillet 2020 août 2020/

août 2019

Auvergne-Rhône-Alpes 660 + 3,3 % + 2,0 %

France 711 + 3,0 % + 3,3 %

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 05/10/2020

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

44 000 39 000 34 000 29 000 24 000 19 000

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 05/10/2020

Livraison de lait de chèvre

hl

2019 2020

2018

Revalorisation du prix du lait de chèvre depuis 2013

A la sortie de la crise profonde que la filière venait de connaître, les industriels ont fortement revalorisé le prix du lait de chèvre entre 2013 et 2015, afin de rattraper la hausse des coûts de production, et de stopper l’hémorragie des producteurs. Par la suite, et jusqu’à aujourd’hui, le prix du lait de chèvre a poursuivi une tendance à la hausse. En effet, les industriels cherchent à présent à conforter leur approvisionnement national en lait de chèvre en incitant les éleveurs laitiers à produire plus et en favorisant l’installation de jeunes agriculteurs. Cette volonté s’est traduite par une revalorisation régulière des prix standard du lait de chèvre. Le rattrapage de prix a été rapide après la crise jusqu’en 2015 puis le prix a continué d’être revalorisé mais plus lentement. Ainsi au niveau régional, selon l’enquête mensuelle laitière SSP-FranceAgriMer, le prix standard annuel a progressé de 16,5 % entre 2013 et 2019. Au niveau national, la progression est de 18,8 % sur la même période. Depuis 2016 les volumes livrés sont repartis à la hausse. Cette stratégie semble avoir porté ses fruits, puisque les livraisons régionales sont reparties à la hausse à compter de 2016, avec une progression de 7,2 % en 3 ans.

Evolution du prix moyen et de la collecte industrielle

3 800 3 700 3 600 3 500 3 400 3 300 3 200 740

720 700 680 660 640 620

€/1 000 l 1 000 l

(13)

Prix bas en broutard et jeune bovin de boucherie Prix bas en broutard et jeune bovin de boucherie

BOVINS

Bovins maigres

Les exportations de bovins maigres sont stables en août par rapport à juillet et comparables aux deux années précédentes. En cumul depuis le début de l’année, les exportations 2020 de la région sont à peu près identiques à 2019 tandis que celles de l’ensemble de la France sont en retrait de 2,6 %. La région est plus liée à l’Italie que le reste de la France et les marchés vers les pays tiers et l’Espagne sont en berne, ce qui peut expliquer un meilleur maintien des exportations en région.

Après des cotations en baisse dans toutes les catégories en août, la tendance s’amplifie en septembre notamment pour les cours des jeunes bovins de boucherie. Emblématiques des broutards exportés vers l’Italie, les cours du croisé et du charolais catégorie U 400 kg voient leur cours baisser de 6 % en un mois, de même que celui de l’aubrac U 400 kg. Seules les femelles et les conformations plus légères perdent un peu moins. Le marché italien de la viande bovine est encombré, le cours du jeune bovin à Modène tarde à amorcer sa hausse saisonnière. Par ailleurs, il semble que le 5ème quartier peine à être valorisé dans les abattoirs italiens, du fait de la crise sanitaire, faisant perdre de la valeur aux carcasses.

(têtes et %) août

2020 août 2020/

août 2019 2020 2020/2019

Auvergne-Rhône-Alpes 25 234 + 11,9 % 197 995 - 0,4 %

France 74 629 + 4,2 % 704 298 - 2,6 %

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

36 000 34 000 32 000 30 000 28 000 26 000 24 000 22 000 20 000 18 000

Source : Agreste/BDNI - extraction du 06-10-2020

Source : Agreste/BDNI - extraction du 06-10-2020

Exportations mensuelles de bovins maigres

Exportations de bovins maigres

2020

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

2,80 2,70 2,60 2,50 2,40 2,30

Commission de cotation de Clermont-Ferrand (Agreste/FranceAgriMer)

Commission de cotation de Dijon (Agreste/FranceAgriMer)

Cotation du mâle croisé U 400 kg

Cotation du mâle charolais U 400 kg

€/kg vif

€/kg vif

2020

2020

2018

2018 2019

2019 2018 2019 tête

Commissions de cotation de Clermont-Ferrand, Dijon et Limoges (Agreste/FranceAgriMer)

(€/kg vif et %) septembre

2020 septembre 2020/

août 2020 septembre 2020/

septembre 2019

Mâle croisé U 400 kg 2,38 - 5,7 % - 4,3 %

Femelle croisée R 270 kg 2,23 - 1,5 % - 2,8 %

Mâle aubrac U 400 kg 2,42 - 5,7 % - 2,7 %

Mâle salers R 350 kg 2,07 - 3,9 % =

Mâle charolais U 400 kg 2,39 - 5,6 % - 6,6 %

Femelle charolaise U 270 kg 2,58 - 0,2 % - 1,3 %

Mâle limousin U 350 kg 2,48 - 2,3 % - 6,4 %

Cotation départ ferme des bovins maigres

Cheptel allaitant dans la région La baisse du nombre de vaches allaitantes sur un an est de 1 % en septembre 2020 (- 1,6 % pour la France). Elle est portée par les départements 03 (- 1,7 %), 63 (- 1,6 %), 01 (- 1,5 %) et 15 (- 0,9 %).

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

x 1 000 têtes 700 690 680 670 660 650

640 2020

2019 2018 2017

2,90 2,80 2,70 2,60 2,50 2,40 2,30

(14)

Bovins de boucherie

Les abattages de vaches de réforme sont en retrait en août, de même que ceux des génisses. En revanche, le commerce des jeunes bovins mâles est toujours dynamique (+ 17 % d’abattage en août sur un an et + 4 % pour les 8 premiers mois de l’année).

En France, les abattages de jeunes bovins sont dynamiques également.

La fermeture de la RHD au printemps dans toute l’Europe et le déséquilibre carcasse (consommation importante de hachés) ont engorgé le marché du jeune bovin de boucherie, qui peine toujours à se résorber. Les stocks en élevage restent importants. Son cours continue de baisser (- 1 % en un mois et - 6 % en septembre par rapport à 2019).

Les cours des vaches de réforme sont relativement stables en septembre.

Malgré la réouverture de la RHD il y a déjà quelques mois, les cours des veaux de boucherie ne remontent que maintenant. Ils gagnent 2 à 10 % en un mois selon les catégories, ce qui les situe à des niveaux égaux ou supérieurs à ceux de 2019.

David Drosne

Source : FranceAgriMer

Cotations des bovins finis entrée abattoir - bassin centre-est

(€/kg carcasse et %) septembre

2020 septembre 2020/

août 2020 septembre 2020/

septembre 2019

Vaches viande R 4,07 = + 10,3 %

Vaches mixte O 3,19 - 0,6 % - 1,2 %

Vaches lait O 3,05 + 0,5 % --

Génisses viande U 4,62 = + 3,1 %

Jeunes bovins viande U 3,71 - 1,1 % - 6,4 %

Veaux de boucherie rosé clair R 5,75 + 2,0 % + 0,2 %

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

Source : FranceAgriMer

Cotation de la vache viande R entrée abattoir- bassin centre-est

4,10 4,00 3,90 3,80 3,70 3,60 3,50

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

Cotation du jeune bovin U entrée abattoir - bassin centre-est

Cotation du veau rosé clair R entrée abattoir - bassin centre-est

4,10 4,00

3,90

3,80

3,70

6,60 6,40 6,20 6,00 5,80

2019

2019 2018

2018 Source : FranceAgriMer

Source : FranceAgriMer

Production de viande bovine en Auvergne-Rhône-Alpes

(tonnes éq-carcasses et %) août

2020 août 2020/

août 2019 2020 2020/2019

Vaches 7 589 - 1,1 % 59 546 + 1,3 %

Génisses 3 461 - 5,3 % 29 501 + 4,1 %

Bovins mâles 3 036 + 17,1 % 23 676 + 4,0 %

Veaux de boucherie 1 696 + 3,5 % 14 546 + 0,6 %

Total viande bovine 15 781 + 1,4 % 127 269 + 2,3 %

Source : Agreste/BDNI

2020

2018 2019

€/kg de carcasse

€/kg de carcasse

2020

€/kg de carcasse

Volumes et prix de vente des petits veaux 45-50 kg à Bourg et La Talaudière

Après une chute du nombre de petits

6

4 2 0

200

150

100

50

0

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

x 1 000 têtes

€/tête

2020

2020

2019

2019 2018

2018

2020

(15)

La peste porcine en Allemagne contrarie la hausse saisonnière du cours La peste porcine en Allemagne contrarie la hausse saisonnière du cours du porc

du porc

PORCINS - OVINS - VOLAILLES

Porcins

En août, les abattages régionaux de porcs dépassent légèrement ceux d’août 2019. En cumul annuel, le tonnage est supérieur de 1,8 % à celui de 2019.

En septembre, le prix remonte de manière prévisible avec la rentrée et la demande chinoise soutenue. Il reprend 4,2 % en un mois et s’établit à 1,60 €/kg tout en restant nettement inférieur à son niveau de l’an passé (- 16 % sur un an). Toutefois, la reprise de la cotation porcine est stoppée à partir du 10 septembre en France et sur les places européennes avec les premiers cas de peste porcine africaine (PPA) détectés en Allemagne.

La place allemande est majeure jusqu’à présent dans l’élaboration des cotations porcines européennes.

Dès l’annonce de la contamination, le prix du porc allemand a perdu 20 centimes entraînant un recul des cours sur les principaux bassins de production européens puis une

Abattages de porcs charcutiers

(tonne équivalent-

carcasse et %) août 2020 août 2020/

août 2019 2020 2020/2019

Porcs charcutiers 10 172 + 0,6 % 86 169 + 1,8 %

Source : Agreste

Source : FranceAgriMer

Cotation du porc charcutier -

bassin Grand Sud-Est

(€/kg et %) septembre 2020 septembre 2020/

août 2020 septembre 2020/

septembre 2019

Porcs charcutiers 1,60 + 4,2 % - 16,0 %

2018 2019

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

Source : Agreste-FranceAgriMer

Cotation du porc charcutier entrée abattoir classe S - bassin Sud-Est

€/kg de carcasse 2,00

1,90 1,80 1,70 1,60 1,50 1,40 1,30

Etat des lieux : le virus de la peste porcine africaine (PPA) a été confirmé le 10 septembre 2020 pour la première fois en Allemagne sur un sanglier retrouvé mor t à proximité de la frontière germano-polonaise. Par décision du 11 septembre, l’Union européenne (UE) a déclaré infestée par la PPA une zone restreinte de l’Allemagne, permettant aux länder indemnes de continuer à exporter vers l’UE. La PPA progresse : au 30 septembre il y a 38 cas recensés de PPA dans la faune sauvage sur deux districts distincts. Aucun foyer n’est identifié à ce jour au sein des élevages porcins allemands.

Conséquences sur les marchés : les principaux pays tiers importateurs de viande allemande ont fermé leurs frontières à l’Allemagne (Chine, Corée

du Sud, Singapour, Japon et Argentine), représentant 25 % des exportations allemandes (0,6 Mt annuel). Le marché allemand est actuellement engorgé avec une augmentation inquiétante des stocks en porcs vifs. Les États membres craignent une arrivée massive de viande allemande sur le marché européen à bas prix avec un risque d’écroulement des cours européens. Même si ce n’est pas le cas ac tuellement, les exportations allemandes s’orientent progres si vement ver s le marché européen. La PPA en Allemagne stimule la demande de viande chinoise chez ses autres fournisseurs, ce qui pourrait profiter aux opérateurs américains.

Moyens d’action : la régionalisation de l’exportation est très attendue par les professionnels. Elle est en cours

2020

stabilisation. Les exportations vers les pays tiers expliquent cette relative stabilité des cours mais les offres de porcs augmentent sur les bassins

de production et la donne pourrait bientôt changer avec le risque d’afflux de viande allemande sur le marché européen.

de négociation entre plusieurs pays asiatiques et européens et permettrait à un pays contaminé de poursuivre l’exportation à partir de ses régions indemnes. Cette piste n’a pas encore abouti mais continue d’être discutée.

Si la régionalisation des exportations n’aboutit pas rapidement dans le cadre des protocoles sanitaires, l’Allemagne va devoir écouler majoritairement ses exportations au sein de l’UE avec une forte concurrence entre États membres et une chute des cours. En France, la première priorité pour la filière porcine est de protéger les élevages contre la PPA par des mesures de biosécurité efficaces. La seconde priorité est de parvenir à un accord de régionalisation avec la Chine.

La peste porcine africaine arrive en Allemagne premier pays européen producteur et exportateur de porcs

(16)

www.agreste.agriculture.gouv.fr

Ovins

Les abattages régionaux et nationaux d’agneaux reculent en août après la période de forte demande lors de la fête de l’Aïd El-Kébir. Le tonnage régional d’août enregistre un petit recul sur un an. En cumul depuis janvier, les abattages sont en nette hausse comparés à ceux de l’an passé.

En septembre, le cours de l’agneau progresse encore. Avec 7,14 €/kg de carcasse, il gagne 1,1 % en un mois et est bien supérieur à son niveau de septembre 2019 (+ 10,4 %). Le cours de l’agneau est supérieur de 6,7% à la moyenne 2015-19. Le maintien des cours élevés s’explique par la fluidité des échanges avec une offre en progression mais encore limitée et des importations d’agneaux britanniques peu conséquentes.

Volailles

Les abattages régionaux de poulets progressent en août mais reculent en pintades. En cumul annuel, les abattages de poulets sont en hausse de 7,8 % comparés au cumul 2019.

Les abattages cumulés de pintades sur 8 mois sont en net retrait en raison de l’impact de la covid-19.

La cotation des poulets sur le marché de gros de Rungis est stable en septembre comparé au mois dernier mais en retrait sur un an.

En septembre, la demande des œufs de consommation reprend avec la rentrée et la diminution des températures. Sur le marché de Gros de Rungis, le cours des œufs de calibre G (63-73 g) reprend 11,6 % en septembre comparé à août.

Sur les neuf premiers mois 2020, la production est en progression de 7,1 % par rapport au niveau

Abattages régionaux de volailles et lapins

(tonne équivalent-carcasse et %) août 2020 août 2020/

août 2019 2020 2020/2019

Total volailles 6 573 + 0,7 % 49 761 - 9,4 %

dont poulets et coquelets 6 257 + 14,4 % 46 551 + 7,8 %

dindes* 111 - 86,2 % 911 - 89,9 %

pintades 115 - 33,7 % 1 498 - 13,6 %

Lapins 15 - 15,4 % 149 - 1,3 %

Source : Agreste

Cotation Rungis - découpe

(€/kg et %) septembre

2020 septembre 2020/

août 2020 septembre 2020/

septembre 2019

Poulet PAC* standard 2,20 = - 4,3 %

Poulet PAC* label 4,00 = - 2,4 %

Dinde filet 5,40 = + 11,2 %

Source : FranceAgriMer * prêt à cuire

Cotation nationale du lapin vif

(€/kg et %) septembre

2020 septembre 2020/

août 2020 septembre 2020/

septembre 2019 Lapin vif hors réforme départ

élevage 1,98 + 15,6 % +1,1 %

Source : FranceAgriMer

(*) rappel : la chute régionale d’abattage est liée à la fermeture d’un établissement

Abattages régionaux d’agneaux

(tonne équivalent-

carcasse et %) août 2020 août 2020/

août 2019 2020 2020/2019

Agneaux 417 - 0,7 % 3 017 + 8,7 %

Source : Agreste

Cotations des agneaux couverts classe R 16/19 kg - moyenne des régions

(€/kg et %) septembre 2020 septembre 2020/

août 2020 septembre 2020/

septembre 2019

Agneaux couverts classe R 7,14 + 1,1 % + 10,4 %

Source : FranceAgriMer

particulièrement faible de 2019.

Lapins

Les abattages régionaux de lapins sont en fort recul en août sur un an (- 15,4 %). Le cumul annuel des abattages du premier semestre redevient déficitaire comparé à celui de l’an passé. Selon FranceAgriMer, la consommation à domicile baisse de 6,4 % (annuel mobile à fin août 2020), les volumes exportés de viande de lapin dans le monde diminuent de 28,7 % sur 7 mois 2020 et les

importations reculent de 15,2 % sur la même période.

La cotation du lapin débute sa phase de hausse saisonnière avec la baisse des températures propice à une augmentation de la consommation.

Avec 1,98 €/kg en septembre, le cours national du lapin départ élevage progresse de 15,6 % en un mois. La cotation dépasse celle de l’an passé en septembre.

Fabrice Clairet

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