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rendre au lac. Afin d'assurer son fonctionnement adéquat, c'est-à-dire assurer l'accessibilité des jeunes truites, il

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Academic year: 2022

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par

Luc Samson

Réfection et surveillance du monte-poissons

Pendant la saison estivale, une partie de notre tra- vail a consisté à vérifier le fonctionnement des monte-poissons.

Celui du lac Pikauba était en bien piètre état et seules les truites de huit pouces et plus pouvaient l'emprunter pour se rendre au lac. Afin d'assurer son fonctionnement adéquat, c'est-à-dire assurer l'accessibilité des jeunes truites, il nous fallait prolonger le monte-poissons de quatre pieds et y ajouter deux nouvelles cloisons.

Avec la collaboration du personnel du Service des parcs, les réparations nécessaires furent accomplies et le 17 juin le monte-poissons était en opération.

Dès l'ouverture, une cage fut installée en amont dans le dernier casier. Pendant les quatre jours qui suivirent, 44 truites empruntèrent le monte-poissons. Etant donné le grand nombre de truites capturées en si peu de temps, nous avons songé à exercer un contrôle plus sévère. Tout d'abord, un contrôle

de la température de l'eau, pour voir si les migrations des truites avaient une relation quelconque avec ce facteur; ensuite, un con-

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r.

57 w

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traie journalier des captures et des mesures de longueur de cha- cune d'elles, afin de voir si nos réparations avaient eu un effet bénéfique.

Grâce à la sollicitude de monsieur Simard, menuisier, nous avons pu récolter les renseignements qui apparaissent à la figure 1.

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LU LX

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23 24 25 26 27 28 29 30 31 JUILLET

FIGURE 1.-RELATION ENTRE LA TEMPÉRATURE ET LE NOMBRE DE TRUITES CAPTURÉES DE TRUITES CAPTURÉES

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Bien malin celui qui pourrait affirmer quelque chose de positif avec si peu de données, mais, en y regardant de près, on pourrait peut-être émettre l'hypothèse qu'une variation lé- gère de la température favorise les déplacements par opposition à des sauts de plus ou moins 5°F. Y a-t-il d'autres facteurs importants? Seul un travail soutenu pourrait nous renseigner.

A la suite du départ de monsieur Simard, nous avons poursuivi notre expérience, mais nos visites à la cage se limi- tèrent à une par semaine, étant donné le peu de temps dont nous disposions. Nous avons pu obtenir les résultats suivants:

u 20 au 27 juillet 50 truites

" 28 juillet au 2 août 29

3 au 9 août 16

" 10 au 15 août 30

" 16 au 26 août 23

" 27 au 30 août 27 31 août au 4 septembre 37

On trouva une truite rouge du Québec de 10 pouces danS ce stock.

Comme on peut le constater, l'ascension dans le monte- poissons ne se fait pas de façon régulière, mais plutôt par vague.

Afin de trouver une explication, noùs avons examiné la relation qui existe, pendant chacune des périodes considérées, entre la température moyenne et le nombre total de truites capturées (figu- re 2).

1. Du 20 au 27 juillet, la température de l'eau demeure assez stable, conservant une moyenne d'environ 59°F. Durant cette période, 50 truites se sont acheminées vers le lac.

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2. Autre période calme, du 28 juillet au 2 août, à l'exception des deux derniers jours, alors que la température s'élève brusquement; 29 truites franchissent le monte-poissons.

3. Cependant, la période du 3 au 9 août est plus ir- régulière. Les variations journalières sont un peu plus grandes, et la température moyenne tend à s'élever. Seulement 16 truites sont enregistrées dans la cage.

4. Du 10 au 5 août, nous assistons à une période de transition. Les variations journalières, grandes au début, s'estompent presque complètement par la suite. La température moyenne demeure à peu près stable durant cette période alors que 30 truites sont capturées.

5. Période d'explosion que celle du 16 au 26 août, oû la température s'.6lève rapidement pour faire une chute tout aussi spectaculaire, passant successivement de 59*F à 63'F et enfin 'à -57'F. Pendant cette Péricide un peu plus longue que les précédentes, seulement 23 truites ont franchi l'obstacle.

6. -Du 27 août au 4 septeMbre, 64 truites furent cap- turées. Malheureusement, lés températures n'ont pu être enregis- trées.

Discussion .et conclusion

En résumé, entre le 17 juin et le 4 septembre, 345 truites ont emprunté le monte-poissons. Plusieurs éléments peu- vent stimuler le poisson à migrer. Suite à notre étude, nous pré- tendons que les faibles variations de 1,a température de l'eau influencent positivement la migration de la truite mouchetée.

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3 -

2 -

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.,UILLET 28 JUILLET 3AOUT i0AO-ef 16 AOUT 27AOUT

Figuré 2. -RELATION DE LA TEMPERATURE MOYENNE JOURNALIERE AVEC LE NOMBRE DE TRUITES CAPTUREES PENDANT CHAQUE PERIODE.

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Il nous paraît important, qu'à ll'avenir, le personnel du Service de la faune s'intéresse aux autres facteurs pouvant régler cette immigration de la truite. Ainsi, il faudrait sui- vre de façon soutenue et journalière les allées et venues de ce poisson; il faudrait aussi comparer les résultats obtenus avec les variations saisonnières, le cycle lunaire, la période d'é-

clairement, le pH et la teneur en oxygène de l'eau. L'un ou l'autre de ces facteurs pourrait dans certains cas avoir un effet appré- ciable sur les migrations.

L'étude que nous avons faite n'est, en réalité, qu'une porte que nous venons d'ouvrir sur un domaine très important et trop mal connu dans nos régions.

Marquage

Durant la saison de pêche 1964, le lac Pikauba subit

un dur coup. En effet, au début de la saison, la pêche journalière était permise à tous ceux qui désiraient y aller avec leurs embar- cations ou bien préféraient louer celles du ministère. Après un mois, le Service de la faune, face .â une pression de pêche trop élevée, décida d'exercer un contrôle sur les entrées en tolé- rant sur le lac que les chaloupes du ministère.

A l'automne 1964, l'état des fraies du lac Pikauba fut vérifié. Deux cent soixante-douze truites ont été vues sur les emplacements de fraie. Alarmé par le nombre de poissons capturés au début de la saison et par le peu de truites sur la fraie, le

.

Service fit faire un ensemencement de truites dont on avait coupé la nageoire pectorale droite. C'est ainsi qu'en octobre trois

.../6

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Durant l'année qui se termine (1965), nous avons remar- qué qu'une certaine partie des truites ensemencées en face du camp, à l'automne, y sont demeurées tout l'hiver et furent même entrainées dans la rivière au printemps. En effet, sur un to-

tal de 345 truites capturées dans la cage, 70 avaient une nageoire coupée. De plus, une autre partie de l'ensemencement s'est dis- tribuée dans le lac, et même au-delà, car nous avons obtenu des retours du Grand lac Davis de façon régulière.

Cet ensemencement de truites marquées nous a également parmis d'estiMer la population de truites capturables aux lacs Pikauba et Grand Davis.. Voici donc comment nous avons procédé:

1. A l'origine, nous avions 3,272 truites marquées qui se sont distribuées dans les eaux que nous voulions étudier.

Afin de compenser pour:

a) la mortalité due au marquage;

b) l'émigration de la truite, lors des crues

printannières, nous avons retranché 25% de la population marquée et il nous resta donc 2,454 truites.

2. Le total des recaptures fut complété comme suit:

Le soir, lorsque les pêcheurs revenaient au camp, chaque truite était examinée et les "nageoires coupées" enregistrées.. L'é- chantillonnage se poursuivit pendant trois mois et les résultats furent additionnés. En août, sur 3,562 truites capturées, nous en .avions 59 de marquées.

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-7-

L'emploi de la formule de Peteron-Jackson donne le résultat suivant;

n m

N: population cherchée

M: le nombre de truites marquées n: le nombre de truites recapturées

m: le nombre de truites recapturées marquées

n x M 3,562 x 2,454

m 59

N. 148,155

Calculons maintenant l'erreur standard en nous servant de la formule de Bailey (1951) ou formule de Bailey (Davis, 1963):

Erreur standard: m2n (

n

- m)

/ m 3

E.S.: 19,127

Nous pouvons donc conclàre que sur 95% de chances, la population de truites capturables serait entre la limite supé- rieure de 186,409 et la limite inférieure de 109,901.

Il serait bori'de noter que les résultats obtenus ne tiennent pas compte des truites non capturables, c'est-à-dire

de celles qui sont trop jeunes pour mordre à l'hameçon. En effet, ./8

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les calculs furent effectués à partir d'un ensemencement dé trui- tes adultes et toutes les recaptures ont été faites à la ligné.

Il est difficile de porter un jugement objectif sur les résultats obtenus, car il n'existe pas de données physico- chimiques ni de données bathyffiétriques. des lacs Pikauba et Davis.

Tout ce que l'on peut affirmer, c'est que la forte pression de pêche de l'an dernier n'a pas ruiné le lac, mais lui a probable- ment infligé un dur coup. L'avenir nous fera apprécier de façon plus adéquate la gravité des dommages, s'il y en a.

Luc Samson, biologiste

Claude Pleau

Assistant-biologiste

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Bibi ioqraphie

'Bailey, N.T.S.

1951. Improvemen.t in the interpretation of recapture data. J. Animal Ecol. 21: 120-127.

Bailey, N.T.S.

1963. Wildlife Investigational Techniques.

E. Henry S. Mosby. 5: 107-108.

Vladykov, V.D.

1942. Preciston with which speckled trout (Salvelinus Fontinalis) return to the same spawning grounds.

Can. Field-Nat. 56 (8-9): 134-136.

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