• Aucun résultat trouvé

Mineur·e·s non accompagné·e·s : les examens osseux doivent être déclarés contraires aux droits fondamentaux des enfants

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Mineur·e·s non accompagné·e·s : les examens osseux doivent être déclarés contraires aux droits fondamentaux des enfants "

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

(Paris, le 18/02/2019)

Mineur·e·s non accompagné·e·s : les examens osseux doivent être déclarés contraires aux droits fondamentaux des enfants

Le 21 décembre dernier, une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) a été transmise au Conseil Constitutionnel par la Cour de Cassation, afin de déterm iner si les examens radiologiques utilisés pour déterminer la minorité des jeunes se présentant com m e mineur·e·s non accompagné·e·s sont conformes à la Constitution.

9 organisations se portent intervenants volontaires à l’appui de cette QPC.

En amont de l’audience qui aura lieu le 14 mars prochain, elles dénoncent l’absence de pertinence scientifique et éthique de ces tests et leur caractère attentatoire aux droits de l’enfant.

Pour nous, organisations œuvrant au quotidien auprès de mineur-e-s non accompagné.e.s, la détermination de l’âge à travers des examens radiologiques osseux est inacceptable, tant sur le plan scientifique qu’éthique.

L’ensemble de la communauté scientifique dénonce depuis plusieurs années cette méthode dépourvue de toute pertinence et valeur scientifiques. D’une part, elle repose sur une identification du développement de la maturation osseuse correspondant à des fourchettes d’âge. D’autre part, elle est basée sur une comparaison des radiographies avec des référentiels établis dans les années 30 à partir de jeunes caucasiens aux Etats-Unis. Cette méthode est donc nécessairement soumise à une marge d’erreur importante, comprise entre 18 mois et 3 ans. Cette marge s’accentue après la puberté et particulièrement entre l’âge de 16 à 18 ans.

Nos organisations rappellent par ailleurs que l’exposition d’enfants à des rayons irradiants, potentiellement dangereux pour la santé, sans aucune finalité thérapeutique, ainsi que le fait de les soumettre à des tests sans obtenir leur consentement libre et éclairé posent des questions éthiques suffisamment graves pour que certains pays aient abandonné ces tests.

Compte tenu des conséquences graves de l’utilisation de ces tests sur les personnes vulnérables sollicitant une protection en tant que mineur·e·s en danger, nos organisations, à l’instar de nombreuses instances scientifiques, éthiques et déontologiques, tant au niveau national, européen qu’international, demandent l’interdiction de ces examens contraires à la dignité hum aine et qui constituent une atteinte grave aux droits fondam entaux de ces enfants et adolescents.

(2)

Alors que le Conseil Constitutionnel exam inera cette question, le 14 m ars prochain, nos organisations souhaitent rappeler avec vigueur que les m ineur.e.s non accompagné·e·s sont avant tout des enfants et adolescent.e.s en danger et doivent bénéficier de toutes les m esures de protection en tant qu’enfants.

Contacts presse :

La Cimade : Rafael Flichman - 06 42 15 77 14 rafael.flichman@lacimade.org

La Ligue des Droits de l’Homme : Chloé Keller - 01 56 55 51 08 communication@ldh-france.org M édecins du M onde : Fanny Mantaux – 06 09 35 17 59 fanny.mantaux@medecinsdumonde.net Syndicat des Avocats de France : Me Hélène Martin-Cambon - 06 78 44 02 48

martincambon.avocate@gmail.com

Références

Documents relatifs

9 FRA (2009), Mettre en place des indicateurs pour la protection, le respect et la promotion des droits de l’enfant dans l'Union européenne.. 5.13 Le CESE recommande aux États

Le prêteur met à disposition de l’emprunteur le matériel appartenant au cheval, sous réserve, pour ce dernier d’en faire bon usage. Le casier permettant le dépôt dudit

En ne prenant pas en compte les principes essentiels de présomption de minorité et de droit au recours effectif, le Conseil d’État laisse toute latitude aux préfectures pour

Cette déclaration de consentement est valable jusqu’à la date d’échéance du Certificat d’acceptation du Québec (CAQ) pour études de notre enfant ou jusqu’à la majorité de

Toute nouvelle demande de CAQ concernant cet enfant devra être accompagnée d’une nouvelle déclaration d’autorité parentale tant que l’enfant sera mineur. * Pour le Programme

Publié avec le soutien des organisations suivantes : Académie suisse des sciences humaines et so- ciales ; Association suisse de politique sociale ; Domaine du travail social de

Carlo Knöpfel, professeur en politique sociale et travail social à la Haute école spécialisée du nord-ouest de la Suisse (FHNW). Pascal Maeder, responsable de projet scientifique à

Mathys Lachance, École secondaire Mont-St-Anne Vincent Grégoire, Académie St-Louis Gabriel Boucher, Séminaire St-Joseph. Elliot Leblanc, École Verbe-Divin Chantika Rainville,