R EVUE DE STATISTIQUE APPLIQUÉE
A. V ESSEREAU
Efficacité et gestion des cartes de contrôle
Revue de statistique appliquée, tome 39, n
o4 (1991), p. 85-134
<http://www.numdam.org/item?id=RSA_1991__39_4_85_0>
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EFFICACITÉ ET GESTION DES CARTES DE CONTROLE
A. VESSEREAU
SOMMAIRE
Pages
1. GE NERA LITE S ... 86 2. EFFICACITE DE LA CARTE DE CONTROLE DES MOYENNES. 89
2.1. Relations Générales... 89
2.1.1. Relation entre la
proportion
de défectueux et lesparamètres
dedéréglage ...
892.1.2. Probabilité
d’accepter
leréglage
àpartir
d’unprélèvement
de npièces ...
90 2.2. Courbes d’efficacité pour ledérèglage
de la moyenne.. 91 2.3. Courbes d’efficacité pour ledérèglage
del’écart-type..
933. EFFICACITE DE LA CARTE DE CONTROLE DES ETENDUES ET DE LA CARTE DES ECARTS-TYPES... 94 4. EFFICACITE DANS LE CAS D’UNE SEULE LIMITE DE TOLE-
RANC E ... 96 5. COMPARAISON DES EFFICACITES DES DIFFERENTS TYPES
DE CARTES ... 97 5.1. Efficacité pour un
déréglage
de la moyenne et pour undéréglage
del’écart-type ...
975.2. Choix "à
priori"
d’un effectif d’échantillon ... 99 6. INTERPRETATION D’UN DEREGLAGE SIGNALE PAR LA CARTEDES MOYENNES ... 99 6.1. Durée d’attente du
premier point
hors limites ... 99 6.2. Limitesupérieure
de laproportion
de défectueux entredeux
points
"hors limites" ... 100 6.2.1. Cas d’undéréglage unique
de la moyenne... 100 6.2.2. Cas d’undéréglage progressif
de la moyenne .. 10686 A. VESSEREA U
Pages
6.3. Limitesupérieure
de laproportion
de défectueux dansla tranche
qui
contient lepoint
"hors limites"... 1077. CHOIX DE L’EFFECTIF D’ECHANTILLON ET DECISION EN CAS DE DEREGLAGE ... 108
7.1. Choix de l’effectif d’échantillon ... 108
7.2. Décision en cas de
dérèglage ...
110TABLES... 113
1. Valeurs de n telles que P
(probabilité d’acceptation) :5
0,10 113 2. Valeurs de P telles quelog
P =log 03B2 x
etx = 1 1-P (03B2
= 0,10 et0,05)...
1143. Valeurs
de 03BBr
=4,37 n
+ 03BB’ et valeurs dep
en fonction de 0 -03BB0393...
115ANNEXES ... 117 1. Courbes d’efficacité pour le
déréglage
de la moyenne 121 2. Courbes d’efficacité pour ledérèglage
del’écart-type
123 2. a. Carte des étendues 123 2. b. Carte desécarts-types
123 3.Proportion
maximale de défectueux suivant le nombre de tranchesacceptées (Dmax
etDmax)
... 1251 - GENERALITES
Le contrôle en cours de fabrication par cartes de contrôle et le con-
trôle de
réception
sontgénéralement présentés
defaçon
distincte.Cependant lorsqu’un
fabricant exécute une commandequi
feral’objet
d’un contrôle deréception,
ce sont lescaractéristiques
de celui-ci(courbe d’efficacité,
niveau dequalité acceptable, qualité limite) qui
devraient êtreprises
en considé- ration pour déterminer les conditions de contrôle de lafabrication.
Dans la suite de cetexposé,
on seplacera
dans le cas usuel où la distribution du caractère controlé est normale.Supposons
que lespièces
doivent êtreinspectées
par rapport à deux limites detolérance, Ts
etTi,
et que la machine soitcapable
deproduire
des
pièces
bonnes enproportion
voisine de 100% -
ce qui se traduit par la conditionpratique Ts - Ti
>6 03C3o, 03C3o désignant l’écart-type lorsque
la machinefonctionne correctement. Si
Ts - Ti =
6 60(rigoureusement
6,180’0)’
et si la machine estréglée
à la moyennemo =1 2 (Ti
+Ts),
laproduction
serabonne,
en l’absence dedéréglage,
dans laproportion
de99,8%.
Le contrôle s’effectuant sur des
prélèvements
de npièces,
avec, pour la carte des moyennes, les limitesclassiques
mo±3,09 cy 0 /Vn-,
tout déré-glage,
si minime soit-il - de la moyenne ou del’écart-type -
se traduit parl’apparition plus
ou moinsrapide,
d’unpoint
"hors limite"(des points
"hors limite"apparaitront
aussi, en l’absence dedéréglage,
dans laproportion
de 0,2%).
Or ledéréglage peut
être sansconséquence pratique
si le contrôle deréception -
ouplus généralement
si la"qualité
recherchée" -"accepte"
une
proportion
nonnégligeable
depièces
défectueuses. C’est d’ailleurs la raison pourlaquelle
il estconseillé, lorsqu’une
machine est"trop précise
pour la
qualité recherchée", d’adopter
des "limites de contrôle modifiées"tracées à
partir
des limites de tolérance. D’un autrecôté, lorsqu’un point apparait
hors deslimites,
cela peut être l’indication d’undéréglage impor-
tant
qui
a pu seproduire
à un instantlargement
antérieur si lapériodicité
desprélèvements
estfaible,
et il peut en résulter uneproportion inaccep-
table depièces
défectueuses dans la fabrication. Les considérationsprécé-
dentess’appliquent également
à la carte des étendues et à la carte desécarts-types.
Les courbes d’efficacité du contrôle de
réception - qu’il
soit par attri- buts ou par mesures - sont tracées en portant en abscisse laproportion
p de défectueux(cf.
MIL STD 105 D et MIL STD414)
et en ordonnée la pro- babilitéd’acceptation P(p), qui
a unesignification
bienconcrète, puisqu’elle représente
laproportion
de lots de laqualité
pqui
serontacceptés.
Dans les courbes d’efficacité de la carte de contrôle par
attributs ,
c’est aussi p que l’onporte
enabscisse,
et, dans lesexemples
que l’on donne pour illustrer l’efficacité de cecontrôle,
les valeurs de p correspon- dant à une machine correctementréglée (probabilité d’acceptation
99,9%)
sont
généralement
de l’ordre de 1%,
2%,
5%... :
ce sont des valeurs cou-rantes d’un
NQA.
Par contre, pour définir l’efficacité de la carte de contrôle par me- sures, on
porte généralement
enabscisse,
non pas laproportion
p de dé-fectueux,
mais un"paramètre
dedéréglage" :
03BB=m-mo 03C3o,
pour la détection d’undéréglage
de la moyenne,p = (7/0 ,
pour la détection d’undéréglage
del’écart-type.
l’ordonnée étant la
probabilité P(03BB)
ouP(p) d"’accepter
leréglage".
L’avantage
des courbes ainsi tracées estqu’elles
nedépendent
que de l’effectif d’échantillon n - pour la carte des moyennes, la courbeP(P)
est mêmeunique (indépendante
den).
Si l’on se limite aux valeurs usuelles den : 2, 3, 4, 5, 6, 8, 10, 12, 16, 20, 25, on a, pour la carte des moyennes 11 courbes
P(03BB)
et une courbeP(p),
pour la carte desécarts-types
11 courbesP(p)
et pour la carte des étendues(où
n ~12)
8 courbesP(p).
Maisles inconvénients sont les suivants :
Les courbes d’efficacité du contrôle en cours de fabrication ne sont pas
comparables
à celles du contrôle deréception.
La
signification
concrète desprobabilités P(B)
etP(p) dépend
de l’im- portance de la tolérance parrapport
àl’écart-type
de la machine.88 A. VESSEREA U
On ne
peut
pas tracer sur un mêmegraphique
-ou sur desgraphiques
directement
comparables -
les courbesP(B)
etP(p) ;
etcependant
leur inté- rêtpratique
est le même : détection d’undéréglage producteur
dedéfectueux , quelle qu’en
soitl’origine.
L’attitude à
adopter lorsque
l’une ou l’autre des cartessignale
un dé-réglage
n’est pas définie : faut-ilsimplement procéder
à un nouveauréglage ,
ou convient-il aussi de vérifier à 100
%
unepartie -
etlaquelle -
despièces
antérieurement
produites ?
Dans
les §
2 à4,
onrappellera
d’abord comment il estpossible
deconstruire les courbes d’efficacité du contrôle en cours de fabrication en
fonction de la
proportion
p de défectueux(cf. Bibliographie [ 1 ], [2 ], [3],[4])
Les courbes
dépendront
de latolérance,
c’est-à-dire(dans
le cas de deuxlimites de
tolérance)
duparamètre
0 =1 203C3o
(T - Ti).
Pour 11 valeurs de net 10 valeurs de
6,
il y aurathéoriquement,
pour la carte des moyennes ,un réseau de 110 courbes
P(p ; 8,n) correspondant
audéréglage
de lamoyenne et un réseau de 10 courbes
P(p ; 0) correspondant
audéréglage
del’écart-type ;
pour la carte desécarts-types
il y aura un réseau de 110 courbes P(p ; 0, n)
et pour la carte des étendues(n ~ 12)
un réseau de80 courbes. Faisons ici observer que les "MIL STD 105 D" contiennent 152 courbes d’efficacité et que les MIL STD 414 en contiennent 148.
On montrera ensuite
qu’il
suffit de deuxgraphiques (ou
trois pour la commodité deslectures) - l’un
pour ledéréglage
de la moyenne, l’autre pour ledéréglage
del’écart-type -
pour construire les courbes d’efficacité cor-respondant
à des valeursquelconques
de 8 et de n.On traitera comme cas
général (§ 2
et3)
celui où il y a deux limites de toléranceTs
et1B,
la machine étant initialementréglée
à la moyenneet on posera :
L’écart-type
de la machine étant 60, on admettra que T >560 (pour
T = 5
ao,
la machineréglée
au mieuxproduit
1,2%
depièces défectueuses).
Le cas d’une seule limite de tolérance
(T
ouTi )
s’en déduira facile- ment(§ 4).
Dans
le §
5 on constatera la faible efficacité des cartes de contrôle àl’égard
desdéréglages
del’écart-type,
cequi
conduira à ne retenir, dans la suite, que lesdéréglages
de la moyenne lus sur la carte des moyennes.Les courbes d’efficacité
correspondantes permettent
de choisir "àpriori"
l’effectif d’échantillon en vue d’une efficacité recherchée.
On introduira
au §
6 la notion de"risque
de ne constater ledéréglage qu’après
que celui-ci a étéaccepté
sur un nombre donné deprélèvements".
Cette notion sera utilisée
au §
7 pour le choix de l’effectif d’échantilloncompte
tenu d’une information sur la stabilité du processus et surl’impor-
tance du
déréglage
àcraindre,
ainsi que pour déterminer l’attitude àadopter
lorsque
la carte de contrôlesignale
undéréglage.
2 - EFFICACITE DE LA CARTE DE CONTROLE DES MOYENNES 2.1 - Relations
générales
Dans le cas le
plus général,
la moyennedevient,
par suite d’un déré-glage
m =mo +
d(d
> 0 ou0)
etl’écart-type
devientpa (on
ne s’inté-resse
qu’aux
valeurs de p >1).
2.1.1 - Relation entre la
proportion
de défectueux et lesparamètres
de
déréglage
La
proportion
de défectueux estEn
désignant
parF(u)
la fonction derépartition
de la loi normale ré-duite,
on a :D’où,
en posantSous le
réglage
initial(B =
0, p =1),
laproportion
de défectueux est:90 A. VESSEREA U
2.1.2 - Probabilité
d’accepter
leréglage
à partir d’unprélèvement
den
pièces
a)
Limitesmo ± 3,09 03C3o/m.
Ces limitescorrespondent
à uneprobabilité
0,998lorsque
la moyenne estégale
à mo etl’écart-type
à ao. Des tables[5] donnent,
touscalculés,
les coefficientsAc
=3,09/n.
Pour un déré-glage d,
laprobabilité
que la moyenne duprélèvement
tombe à l’intérieur des limites de contrôle s’obtient comme ci-dessus.b)
Limites modifiées - Les limites modifiéesgénéralement adoptées lorsque
e >3,09,
sont tracées àTs - G 0’0
etTi
+Gao’
avec G = 3,09 -3,09/n.
Les coefficients G sont donnés en fonction de n dans les tables[5].
Il suffit de
remplacer
dansl’expression (2)
3,09 parn(03B8 - G) = Vn(8 - 3,09
+3,09/Vn) =
3, 09 +n(03B8 -3,09).
D’où :Pour un
déréglage
de la moyenne, l’efficacité est alorspratiquement
la même que dans un contrôle avec les limites à i 3,09ao/VD,
et des tolé-rances
Ti , T.1
telles queT’s-T’i 203C3o = 03B8’ = 3,09 (cf. §
2.2ci-après).
Plus
généralement,
onpeut prendre
pour G la valeur :8’
ayant
une valeurquelconque comprise
entre 3,09 et 0. On aura alors :et l’efficacité sera la même que dans un contrôle avec les limites à
± 3 , 09
03C3o/n et
des tolérancesT’ , TI s
telles queT’s-T’1 203C3o = 03B8’ (cf.
§2.2).
Dans ce
qui
suit, on étudiera successivement ledéréglage
de lamoyenne (
variable,
p =1)
et ledéréglage
del’écart-type (p variable,
x =0).
2.2 - Courbes
d’efficacité
pour ledéréglage
de la moyenne - Les relations(1), (2), (3)
et(4)
s’écrivent :2a - Limites à ± 3, 09
03C3o/n
3a - Limites modifiées avec e’ = 3,09
4a - Limites
modifiées,
casgénéral :
3,09 9’0 .
Ellesappellent
les remarquesci-après.
Relation la - Le terme
F(-9-B)
estnégligeable (inférieur
à 0,0005, ou0, 05 %) lorsque
8+03BB ~3,3,
ou 03BB ~3,3 -0.
Il en esttoujours
ainsilorsque 03B8~3,3.
Alors p = F(-03B8+03BB)
nedépend
que de B - 0. Endésignant
parup
lequantile
d’ordre p de la variable normale réduite[Pr(u u p) = p]
on a :Il en résulte que, dans le
plan (03BB, 9),
les courbes à p =Cte
sont, dans laquasi-totalité
de leur parcours, des droitesparallèles ;
les droites secourbent
légèrement
pour 0 3,3 et lespetites
valeurs de p.Relation 2a -
(limites
à i3, 09 60 /n).
Si l’onnéglige
le terme Fk n- 3,09],
ona up
= -Bn
+3 , 09 .
Dans leplan (B, P),
si l’ongradue
l’axedes abscisses
arithmétiquement
enB,
et l’axe des ordonnées suivant une"échelle
gaussienne",
lespoints
de coordonnées(03BB P)
décrivent un réseau de droites nedépendant
que de n. Pour lespetites
valeurs de ÀVii,
la re-lation exacte P =
F[-BVïT+ 3, 09] - F[-B Vn’ - 3,09] ] entraine
unelégère
courbure à l’extrémité des
droites, qui rejoignent
toutes lepoint
de coor- données(B
= 0, P = 99, 8%).
Relation 3a -
(limites
modifiées avec 8’ =3,09).
Les limites modifiées supposent 8 > 3, 09. Dans ce sconditions,
le termeF [ - n[03BB + (0 -3,09)]- 3,09]
estnégligeable :
pour 8 = 3,2 et n = 2, il est auplus égal
(B =0)
à 0, 0006
(0, 06 %).
La relation s’écrit :92 A. VESSEREA U
ou encore :
Le terme F
(-9 - 03BB)
est aussipratiquement négligeable
dans la rela- tion la.L’efficacité est donc
pratiquement
la même avec les limites à± 3,09
03C3o/n
et 0 = 3,09(pratiquement 8 = 3,1)
et avec les limites modi-fiées,
pour 8quelconque >
3,1.Relation 4a -
(limites modifiées,
casgénéral).
Le raisonnementprécédent s’applique
à fortiorilorsqu’on
construit les limites modifiées àpartir
d’une valeur e’ > 3,09. L’efficacité est alors celle que l’on obtient avec les li- mites à ± 3,0903C3o/n lorsque
e estégal
à la valeur e’ choisie.Construction d’une courbe d’efficacité pour e et n donnés.
Les remarques
précédentes
permettent de rassembler sur un mêmegraphique
les éléments nécessaires pour la construction d’une courbe d’effi- cacitéquelconque
P =P (p ; e , n).
1/
On se donne une"gamme
utile" pour laproportion
de défectueux p , parexemple p (%) =
0,1 ; 0,2[0,2]
1[0,5]
5[1]...
La relation(la) donne,
pour les valeurs de e = 2,5
[0,1]
5, les valeurscorrespondantes
de B. Dès que03B8 ~3,3,
on apratiquement B =
e +u p.
On
gradue
l’axe des abscissesarithmétiquement
en B et l’axe desordonnées
arithmétiquement
en e(à
droite sur le schémaci-après) ;
ontrace le réseau de droites
parallèles
à p =Cte :
2/
On calcule au moyen de la relation(2a)
les valeurs de P pour 03BB = 0 ; 0,1 ; 0, 2 ; .... et des effectifs d’échantillon n = 2, 3,4 , .... , le
deuxième terme du deuxième membre étantnégligé
dèsque 03BB Vïi
n’estplus
très
petit.
Sur le même
graphique
queprécédemment,
et avec la mêmegraduation arithmétique
en B, onprend
une échellegaussienne
en ordonnée pour la pro- babilitéd’acceptation
P(à gauche
sur le schémaci-après) ;
on trace leréseau des droites
Les droites des deux réseaux sont
corrigées,
à leurextrémité,
pour tenircompte
de lalégère
courburesignalée plus
haut - Lagraduation
arith-métique
en À est ensuitesupprimée.
Pour obtenir les
points (p, P)
de la courbe d’efficacitécorrespondant
àune valeur 0 et un effectif d’échantillon n
donné,
onprocède
de lafaçon
sui-vante
(sur
le schémaci-après,
unexemple
est donné pour 0 = 3,5 n = 4 ; détermination de P pourp = 1 % et p = 10 %.
- On coupe les droites du réseau en p par la droite d’ordonnée
(8).
- Pour
chaque point d’intersection,
onprend
sur la droite(n)
lepoint
de même abscisse et on lit P sur l’échellegaussienne.
Si on utilise des limites
modifiées,
la droite d’ordonnée e’ est substi- tuée à la droite d’ordonnée 8.La lecture du
graphique peut
être facilitée parl’emploi
d’uneréglette
mobile pour les
graduations
en P et 0.Le
graphique
ainsi décrit est celuiqui figure
à l’Annexe 1 "Courbes d’efficacité pour ledéréglage
de la moyenne - Carte desmoyennes".
Les valeurs de n sont n = 2
[1]
6[2]
16, 20, 25 et les valeurs de p =0,1 ;
0,2[0,2]
1[0,5]
3[1]
10[2]
30.2.3 - Courbes d’efficacité pour le
déréglage
del’écart-type -
Les relations(1), (2), (3)
et(4)
s’écrivent :(limites
à ± 3 , 0903C3o/n)
(limites
modifiéesavec9’=3,09) (limites modifiées,
casgénéral : 3, 09 03B8’03B8)
94 A. VESSER EA U
Limites à ± 3,09
03C3o/n -
La construction des courbes d’efficacité pour toute valeur de e(n quelconque) peut
s’effectuer defaçon
tout à fait ana-logue
à cellequi
a étéindiquée au §
2.2.1/
Pour la même gamme de valeurs de p, on calcule(formule lb)
les va- leurs de pcorrespondant
à e = 2,5[0,1]
5,Sur un
graphique gradué arithmétiquement
en p et0,
les courbes à p = c te sont des droites(qui
secoupent
aupoint
p = 0, e =0).
2/
Sur le mêmegraphique,
avec une échellegaussienne
enordonnée ,
on trace la courbe
(l’avantage
de l’échellegaussienne
est de donner une courburemodérée).
Pour obtenir les
points (p, P)
de la courbe d’efficacitécorrespondant
à une valeur 8
donnée :
On coupe les droites du réseau en p par la droite d’ordonnée
(9).
Pour
chaque point d’intersection,
onprend
sur la courbeP(P)
lepoint
de même
abscisse,
et on lit P sur l’échellegaussienne.
(cf.
schémadu §
2.2. où le réseau des droites à n = C te est rem-placé
par une courbeunique,
etoù, naturellement,
le réseau des droites à p = C te estdifférent).
Ce
graphique
n’a pas été tracé. On constate en effet que l’efficacité obtenue est très voisine(légèrement meilleure)
de celle de la carte des étendues( ou
de la carte desécarts-types)
pour n = 2.Pour les besoins de la
pratique
il suffit donc(cf. §
3ci-après)
de se reporter à l’annexe2 :
Courbes d’efficacité pour ledéréglage
del’écart-
type - C arte de s
écarts-types (Annexe 2a)
ou carte des étendues(Annexe 2b).
oLimites modifiées - La
probabilité
P(formules
3b et4b) dépend
de n .Il
n’y
aplus
une seule courbeP(P),
mais un réseau de courbesP(p ; n) .
Nous n’avons pas calculé ce
réseau,
pour la raison suivante :l’efficacité , qui
estdéjà
médiocre avec les limitesnormales,
devient deplus
enplus
mauvaise à mesure que 9 et n
augmentent.
Parexemple,
pour 8 = 3,5 :en limites normales
(quel
que soitn)
à p = 12% correspond
P =
82 %
en limites modifiées
classiques
avecn=9,àp=12% correspond
P =
94%
3 - EFFICACITE DE LA CARTE DE CONTROLE DES ETENDUES ET DE LA CARTE DES ECARTS TYPES.
Pour chacune de ces cartes la valeur de p en fonction de la propor- tion de défectueux p ou la valeur de p en fonction de p - est encore donnée
par la relation lb. On suppose d’autre part que la limite
supérieure
de con- trôle est seule utilisée(probabilité
dedépassement égale
à 0,1% quand
la fabrication est souscontrôle).
Carte des étendues
Soit
Fn ( w/6)
la fonction derépartition
de l’étendue réduite pour des échantillons d’effectif n. Pardéfinition,
la limitesupérieure
de contrôleL
est telle que :
Des tables
[5] donnent,
en fonction de n, les coefficientsDC2 = Lc 03C3o
dé-duits de cette
relation, qui permettent
d’obtenirLe
connaissant03C32o.
Lorsque,
par suite d’undéréglage, l’écart-type
devient ci = po , la pro- babilité Pd’accepter
la fabrication est :Les tables de la fonction
F n (w la) permettent
d’obtenir P en fonction de p pour 2 n 12[6].
Carte des
écarts-types
La
quantité ns 03C3,
avec s =n suit
la loi de la variable X à(n-1) degré s
de liberté.Soit Xp (n -1 )
la valeur de cette variable telle que :Par
définition,
la limitesupérieure
de contrôleLe
est telle que :Des tables
[5] donnent,
en fonction de n, les coefficientsBcLc03C3,
déduits0
de cette
relation, qui permettent
d’obtenirLe
connaissant60.
Lorsque,
par suite d’undéréglage, l’écart-type
devient o= pa, laprobabilité d’accepter
la fabrication est telle que :Les tables de la variable
X2
permettent, àpartir
de cetterelation,d’ob-
tenir P en fonction de p pour toute valeur de n[6].
La construction des courbes d’efficacité pour les cartes de l’étendue et de
l’écart-type
s’obtiendra donc àpartir
degraphiques
établis sur lesmêmes
principes
queprécédemment.
96 A. VESSEREAU
1/
Le réseau des droites à p =c te
est le même réseau que pour ledéréglage
del’écart-type
sur la carte des moyennes.2/
Une échellegaussienne
étantadoptée
en ordonnée(pour
obtenir unecourbure
modérée),
on trace, pour les différentes valeurs de n, les ré-seaux de courbes définis par les formules
(5) (carte
desétendues)
ou(6) (carte
desécarts-types).
Le mode d’utilisation des
graphiques
est encore le même queprécé-
demment. Pour obtenir les
points (p, P)
de la courbe d’efficacité corres-pondant
à des valeurs e et n données.- On coupe les droites du réseau en p par la droite d’ordonnée
(8).
- Pour
chaque point d’intersection,
onprend
sur la courbe(n)
lepoint
de mêmeabscisse,
et on lit P sur l’échellegaussienne.
(Cf.
schémadu §
2.2, où le réseau des droites à n =C te
devient unréseau de
courbes,
etoù, naturellement,
le réseau des droites à p = cte estdifférent).
Là encore, la lecture des
graphiques peut
être facilitée parl’emploi
d’une
réglette
mobile pour lesgraduations
en P et 0.Les
graphiques
ainsi décritsfigurent :
pour la carte des étendues à l’Annexe 2b : "Courbes d’efficacité pour le
déréglage
del’écart-type -
C arte de s étendues".pour la carte des
écarts-types
à l’Annexe 2a "Courbes d’efficacité pour ledéréglage
del’écart-type -
Carte desécarts-types".
Comme on l’a
signalé plus haut,
la courbe n = 2permet d’obtenir,
avec une bonne
approximation (sur
l’un ou l’autre desAnnexes)
l’efficacité de la carte des moyennes pour ledéréglage
del’écart-type.
4 - EFFICACITE DANS LE CAS D’UNE SEULE LIMITE DE TOLERANCE La moyenne de
réglage
étantmo,
on pose :Déréglage
de la moyenne - On n’utilisequ’une
seule limite de contrôle(supérieure
dans le cas d’une tolérancesupérieure,
inférieure dans le casd’une tolérance
inférieure).
D’autrepart,
seules les valeurspositives
de03BB=m - mo 03C3o
entrainent uneaugmentation
de laproportion
de défectueux.Les relations
la), 2a), 3a)
et4a)
s’écrivent :(limites
à t 3 , 09 60n) (limites
modifiées avec03B8’ = 3,09)
(limites modifiées,
casgénéral
3, 09 e’03B8)
La construction des courbes d’efficacité s’effectue comme dans le cas
de deux
tolérances,
avec les seules modifications suivantes. Sur legraphique
de l’annexe 1 les
"pseudo-droites"
à n =Cte
sont des droites sur tout leur parcours : elles secoupent
aupoint
d’ordonnée 99, 9% (le
tracé n’a pas étéfiguré,
car ilcorrespond
à unepartie
des courbes d’efficacitépratiquement
sans
intérêt).
Demême,le
réseau à p =C te
est constitué de droites dans la totalité de leur parcours : on doit éventuellement "rectifier" lapartie
lé-gèrement
courbe.Déréglage
del’écart-type -
Si l’on utilise l’Annexe 2 pour construire les courbes d’efficacité pour ledéréglage
del’écart-type (malgré
la faibleefficacité des cartes à cet
égard, cf. § 5.1)
on devra observerqu’on
aalors :
au lieu de :
On a la même
probabilité d’acceptation
pour uneproportion
de défec-tueux p, avec deux
limites,
et pour uneproportion p/2
avec une seule li-mite. Le réseau des droites
à p
=C te
doit êtregradué
avec des valeurs deux foisplus petites.
5 - COMPARAISON DES EFFICACITES DES DIFFERENTES CARTES 5.1 -
Efficacité
pour undéréglage
de la moyenne et pour undéréglage
de
l’écart-type
Les tableaux
ci-après, qui peuvent
être déduits desgraphiques
annexes , ou, pourplus
deprécision,
desformules, permettent,
dans le cas de deux limites detolérance,
de comparer pour 3proportions
de défectueux p = 1% , 5 %,
10%,
laprobabilité d’acceptation
suivant que les défectueuxproviennent
d’undéréglage
de la moyenne(carte
desmoyennes)
ou del’écart-type (carte
des moyennes, carte des étendues et carte desécarts-types)
et cela pour 3 effectifs d’échantillon n =4,
9, 16 et 3 valeurs de la tolérance 0 = 2,5, 03B8 =3,1,
e = 4(la
carte des moyennes étant utilisée avec les limites à± 3,09
Co/n).
98 A. VESSER EA U
De ces tableaux on tire les conclusions suivantes :
1/
La carte des moyennes peut avoir une efficacité excellentelorsque
les défectueux
proviennent
d’undéréglage
de la moyenne, à condition que l’échantillon soit suffisammentimportant
et la tolérance suffisamment élevée(c’est-à-dire
"à condition que la machine ait unécart-type
suffisammentpetit
par rapport à la
tolérance").
2/
Cette carte à une efficacité très faiblelorsque
les défectueux pro- viennent d’undéréglage
del’écart-type :
avec 0=4(l’écart-type
de la ma-chine est
1/8ème
de la différenceTs - Ti)
uneproportion
de 10%
de défec- tueux à 80 chances sur 100 d’êtreacceptée.
3/
La carte des étendues(déréglage
del’écart-type)
a une faible effi- cacité. Dans des circonstancesfavorables,
e -4,
n = 9(le
maximum étant12)
5%
de défectueux sontacceptés
avec uneprobabilité
d’environ 50%
et10 %
de défectueux avec uneprobabilité
d’environ 25%.
4/
La carte desécarts-types
estplus
efficace que la carte des éten- dues. Mais l’efficacité ne devient vraiment bonne que si la tolérance estlarge
et l’effectif d’échantillon élevé.Pour cette raison nous ne nous occuperons
plus
par la suite(sauf
inci-demment)
que desdéréglages
de la moyenne lus sur la carte des moyennes . Ceci nesignifie
pas, bienévidemment,
que lesdéréglages
del’écart-type
sont sans
importance.
Mais ils seront mieux détectés par une étudeglobale
des étendues
(ou
desécarts-types)
constatées sur un assezgrand
nombre deprélèvements -
ou encore, si on sedispense
des cartes de contrôle d’éten-due ou
d’écart-type,
en mesurant ladispersion,
detemps
à autre, sur unprélèvement
suffisammentimportant.
Undéréglage
del’écart-type
ne peut d’ailleurs pas êtretoujours corrigé
par unsimple réglage,
mais peut né- cessiter une révision de la machine ou des conditions de fabrication.5.2 - Choix "à
priori"
d’un effectif d’échantillonL’effectif d’échantillon peut être choisi à
partir
des courbes d’efficacité de la carte des moyennes. Pluscommodément,
la table 1 déduite de l’An-nexe 1,
donne,
pour différentes combinaisons dep %
et de 0, l’effectif n àprélever (limité
à n =25)
pourqu’un déréglage
donnant laproportion
p de défectueux n’aitqu’une
faibleprobabilité (P 0,10)
d’êtreaccepté
au pre- mierprélèvement qui
le suit. Parexemple,
pour p = 2%, si
8 = 2,8, il faut n > 25 ;si 03B8 = 3,
n = 22 ; si e =3,6,
n = 9 et si 04,4
il suffit de n = 4 . Si toute valeur de p auplus égale
à cellequi
a été ainsiprise
en con- sidération pour le choix de ncorrespond
à unequalité acceptable,
on auraune
garantie
suffisante que cettequalité
estrespectée
enadoptant
larègle
suivante :
lorsque,
sur la carte decontrôle,
unpoint apparait
en dehors des limites, vérifier à100 %
la tranche de fabrication débutant auprélèvement précédent (le point correspondant
étant naturellement entre leslimites).
La
règle précédente peut
n’être pasapplicable, compte
tenu de lapré-
cision de la machine et de l’effectif maximal d’échantillon
pratiquement
admissible. Elle a d’autrepart
l’inconvénientd’ignorer,
dans la décision àprendre, lorsqu’un déréglage
est détecté par la carte decontrôle,
le nombre deprélèvements acceptés
avantl’apparition
duprélèvement "inacceptable" .
Une
règle plus
nuancée résultera de l’étude faiteau §
6.6 - INTERPRETATION D’UN DEREGLAGE SIGNALE PAR LA CARTE DES MOYENNES
6.1 - Durée d’attente du ler
point
hors limitesSi pour un
déréglage (de
la moyenne, éventuellement del’écart-type)
la
probabilité d’acceptation
donnée par la courbe d’efficacité est P, le rang moyen du 1erpoint
hors limites est :Par
exemple,
si P =0, 75,
x = 4.La
probabilité
que xpoints
successifs restent entre les limites est Px(x = 1,
2,...) :
c’est laprobabilité
pour que, undéréglage
s’étant pro- duit, on s’enaperçoive
auplus
tôt au(x
+1)eme prélèvement.
Soit p
uneprobabilité
faible donnée(par exemple p = 0,10 ou P = 0, 05) ,
et définissons
x03B2 comme
le nombre entier donnant pourP
la valeur laplus
voisine
de p (ou
immédiatement inférieure àp).
On aura :(3
est le"risque
de ne constater ledéréglage qu’après
avoiraccepté
le ré--glage
sur xprélèvements
consécutifs". Parexemple, avec p = 0,10,
siP = U, 75,
x03B2 =
8 et si P =0, 32 , x03B2 =
2.100 A. VESSER EA U
Inversement,
pour x = 1, 2 ...donné,
la relation :permet
de calculer P ; à Pcorrespond (courbe d’efficacité)
uneproportion
p de défectueux. A toute valeur
p’
> pcorrespond
P’ P et - x étant donné -un
risque p’ p.
Ainsi, pour toute valeur x, la relation(7)
permet de cal- culer une limitesupérieure
de laproportion
de défectueuxproduits
par ledéréglage.
Le tableau 2
donne, pour
0,10et 0,05,
les valeurs de Pcorrespondant
à x = 1[1 ] 25
ainsi que la valeur de x =1 P
6.2 - Limite
supérieure
de laproportion
de défectueux entre deuxpoints
"hors limites".
On suppose que les
prélèvements
sont faits à intervalles de temps ré-guliers.
Admettant que la machine estparfaitement réglée (réglage initial ,
ou nouveau
réglage après
unprélèvement
"horslimites")
on divise la fa- brication en trancheségales, chaque
tranche contenant unprélèvement.
On suppose par ailleurs que N
prélèvements (N
>0)
ont donné unpoint
"entre limites"
(N
tranchesacceptées)
et que le(N
+1)ème point
est "hors limites". La tranche contenant lepoint
hors limite sera laissée de côté dansce
§,
pour être étudiéeau §
6. 3.La
figure ci-après
donne les notations utilisées. Leproblème
est dedéterminer la
proportion
maximale de défectueux dans l’ensemble des N tranchesacceptées.
6. 2 .1. Cas d’un
déréglage unique
de la moyenne.Si le
déréglage
s’estproduit
dans la tranche où a été effectué lepré-
lèvement numéroté x, il lui est associé uneproportion
maximale(au risque p)
de défectueux que l’ondésigne
parp(x).
Laproportion
maximale de dé- fectueux dans l’ensemble des N tranches est :On a donc à rechercher le maximum
(par rapport à x = 1, 2,... N)
de :
A
p (x) correspond
uneprobabilité d’acceptation P (x)
donnée par la for- mule(7).
(si p
=0,10,K = -
1;si p = 0,05,K = - 1,30103)
Si l’on
exprime
ledéréglage
par leparamètre B
=mx-mo 03C3o,
on ad’autre
part,
dans le cas de deux limites de tolérance et les limites nor-males de contrôle
(formules
la et2a) :
On en déduit :
puis
On a finalement
l’expression générale :
dont on doit rechercher le maximum pour - N étant fixé - x = 1, 2, ...., N.
Expression approchée -
Le 2ème terme du 2ème membre de(9)
est nullorsqu’il n’y
aquBne
limitede
tolérance.Cherchons,
dans le cas de deuxlimites,
dansquelles
conditions ilpeut
êtrenégligé.
Lorsque
xaugmente, 10K/x (K 0) augmente ; U10K/x augmente,
donc le 2ème termeaugmente.
Sa valeur maximale a lieu pour x =N ;
elle est alorségale
à102 A. VESSEREA U
et sa contribution à
D (x)
sera auplus égale
à 0,001 (0,1%)
siD’où pour N la condition :
Si 0 =
3,1,
on trouve, avec K = -1(p = 0,10)
N ~ 2 300 et avec K =-1,
30103 (03B2
=0, 05)
N s 3 000. La condition est donctoujours
réalisée - et elle l’est naturellement aussi pour 8 > 3,1.Pour 8 3,1, le tableau
ci-après
donne les valeurs maximales de Nremplissant
la conditionprécédente.
Sauf dans le cas d’un processus très
instable,
N ne doit pas être trèspetit -
disons parexemple
N > 5. D’autrepart,
lesgrandes
valeurs de N sont sansintérêt,
car ellescorrespondent
à uneprobabilité d’acceptation élevée,
donc à unréglage
normalementacceptable (par exemple,
pour N = 25 , la table 2donne,pour 03B2 = 0,10,P = 91,2 %
etpour p = 0,05,P =
88,7%).
Dans les cas intermédiaires -
qui
sont les seuls intéressants - la con-dition recherchée est donc
pratiquement toujours remplie. Lorsqu’elle
nel’est pas
(valeurs
élevées de n, faibles valeurs de e et deN)
l’erreur intro- duite ennégligeant
le 2ème terme du 2ème membre de la relation(9)
restepeu
importante.
Nous
prendrons
donc la formeplus simple :
La loi de variation de
D(x) dépend
de03B8,
de n, et aussi de la valeur de K. Nous nous limiterons à K = - 1(qui correspond à 03B2 = 0,10),
et pourN aux valeurs au
plus égales
à 40. Dans cesconditions,
l’étude de la fonc- tionD(x) -
illustrée pour 3 valeurs de 8 et 2 valeurs de n sur legraphique ci-après -
montre que :Lorsque
8 ~3,2,D(x)
croît avec x,quel
que soit n. - Le maximum est atteint pour x = NLorsque e = 3,3, D(x)
croît avec x si n = 2 ou n > 6, et dans ces con- ditions le maximum est donné par la formule(11).
Lorsque
9 > 3,3,D(x)
croît avec x si n est au moinségal
à une va-leur minimale
qui
est d’autantplus
élevée que 8 estplus grand.
Ces valeursminimales sont :
A
partir
de ces valeurs minimales de n,Dmax
est donc encore donné parla formule
(11).
Dans les autres cas,
D(x)
commence pardécroître,
passe par un mini- mum,puis
croît. Pour lespetites
valeurs de N, le maximum deD(x)
est alors obtenu pour x = 1 ; c’est :avec
U 10- 1 = Uo,
1 = - 1,282 - D’où:Lorsque
dans sapartie
croissanteD(x)
atteint oudépasse
la valeurD(l), Dmax
est de nouveau donné par la formule(11).
Ceci n’arrive dans les conditions étudiées que si la valeur x, telle queD(x) > D(l)
est auplus
égale
à 40.104 A. VESSEREAU
Ces situations sont résumées dans le tableau
ci-après qui
donne les valeurs de N pourlesquelles
la formule 12s’applique (au
delà - c’est la formule11).
Un extrait en est donné
ci-après
pour 4 valeurs de la tolérance(2,8 ;
3,1 ; 3,6 ;4,0)
et 4 effectifs d’échantillon(4,
8, 16,25) ;
les valeurs deDmax (en %) correspondent
à un nombre de "tranchesacceptées"
N = 2, 5, 10 ,15, 20,
25.Les
graphiques
de l’Annexe 3 ont été établiscompte
tenu de cequi
précède.
Ilspermettent
d’obtenir la valeur deD...,
en forction de l’effectif d’échantillon n et du nombre N deprélèvements acceptés
N = 1, 2 ... 40 avantl’apparition
dupoint
"horslimites",
pour0=2,6;2,8;3,0;3,1 ;
3,2[0,2]
4,2.106 A. VESSEREA U
6.2.2. - Cas d’un
déréglage progressif
de la moyenneLe cas étudié
au § précédent
suppose que la moyenne fait un seul"saut"
brusque susceptible
d’entrainer uneproportion inacceptable
de défec-tueux.
Nous nous
placerons
maintenant dans le cas d’une "dérive" continue ,commençant
immédiatementaprès
leréglage.
La
proportion
de défectueux dans la dernière trancheacceptée
est aumaximum
égale
à la valeur dep(x)
pour x = 1, soitp(l) ;
dans la tranche immédiatement antérieure on aura au maximum laproportion p(x)
corres-pondant
à x = 2, soitp(2),
et ainsi de suite. La dérive "laplus
défavorable"pour la
proportion
de défectueux -qui
est aussi la situation laplus
défavo-rable pour des variations de la moyenne
quelles qu’elles
soient - sepré-
sentera comme il est
indiqué
sur lafigure
ci-dessous(courbe
enescalier) qui correspond
à e =3,1,
n =8,
N 15. Ce raisonnement, danslequel
les
proportions p(x)
sont calculéesindépendamment
pourchaque tranche,
ne permet pas d’associer unrisque
à laproportion
maximaleDmax
définie ci-après.
Il est en fait très peuprobable
que la dérive "laplus
défavorable"soit effectivement réalisée.
D’une
façon générale,
laproportion
maximale de défectueux dans l’en- semble des N tranchesacceptées
seraprise égale
à :Les
graphiques
de l’Annexe 3donnent, en même
temps que les valeurs deD.ax
celles deDmax.
Le tableauci-après
donne les valeurs deDmax
et deDmax
pourl’exemple choisi ;
les valeurs deDm
sontreprésentées
par la courbe continue de lafigure
ci-dessus.Ainsi :
pour 5 tranches
acceptées,
laproportion
de défectueux dans ces tranches estcomprise
entreDmax (un
seuldéréglage) =1,7%
etDiiii (dérive continue)
= 3,1%
pour 10 tranches
acceptées,
les limites sont :Dmax= 1,1 %
etDmax=
2,2%
pour 15 tranches
acceptées,
les limites sont :Dmax=
0, 85%
etDmax=
1, 8%
6.3 - Limite
supérieure
de laproportion
de défectueux dans la tranchequi
contient le
point
"hors limites".On l’estime en
prenant
unrisque 03B2 -
onchoisira ? =
0,10- que la pro-portion
réelle soitsupérieure
à l’estimation.Soit R le
point
"horslimites",
et03BB’03C3o
la distance à la limite de con-trôle X
seraappelé
le"dépassement".
Soit d’autrepart
lepoint
M tel que RM =1,2803C3o/n.
On aura :Si la moyenne de la fabrication était
supérieure
ouégale
à mr, il y aurait uneprobabilité
au moinségale
à0,90
que leprélèvement
donne unpoint "plus
haut" que lepoint
R observé.A