Universit´e Pierre & Marie Curie Master de math´ematiques 2
Ann´ee 2014-2015 Module 5MF22
Introduction ` a la th´ eorie des sch´ emas TD3
Exercice 1 :
Soit f :A→B un morphisme d’anneaux commutatifs. On noteφ:X= Spec(B)→Y = Spec(A) le morphisme induit entre espaces topologiques.
a) Montrer quef est injectif si et seulement si le morphismeOY →φ∗OX est injectif. Montrer que dans ce cas, le morphismeφest dominant.
b) Montrer que si f est surjectif, alors φ est un hom´eomorphisme de X sur un ferm´e de Y et le morphisme OX →φ∗OY est surjectif.
c) Montrer la r´eciproque de la question b).
Exercice 2 :
SoitX un sch´ema. Montrer que les assertions suivantes sont ´equivalentes : a) Pour tout ouvert U de X, l’anneauOX(U) est r´eduit.
b) Il existe un recouvrement X =S
iUi de X par des ouverts affines Ui tels que l’anneau OX(Ui) est r´eduit pour touti.
c) Pour tout point x∈X, l’anneauOX,x est r´eduit.
Exercice 3 : SoitX un sch´ema.
a) Soitf ∈ OX(X). On noteXf l’ensemble des pointsxdeXtels quef(x)6= 0 dansκ(x). Montrer queXf est un ouvert de X.
b) Montrer que X est quasi-compact si et seulement si X admet un recouvrement fini par des ouverts affines.
c) On suppose d´esormaisX quasi-compact.
i) Montrer que siX est non vide, alorsX a un point ferm´e.
ii) Soient a, f ∈ OX(X), montrer que la restriction de a`a OX(Xf) est nulle si et seulement s’il existen≥0 tel que fna= 0.
iii) Montrer que le morphisme canoniqueX→Spec(OX(X)) est d’image dense.
iv) On suppose maintenant queX admet un recouvrement fini par des ouverts affines dont les intersections deux-`a-deux sont quasi-compactes. Montrer que pour toutf ∈ OX(X) et tout b ∈ OXf(Xf), il existe n ∈ N tel que fnb soit la restriction d’un ´el´ement de OX(X). En d´eduire queOXf(Xf)∼=OX(X)f.
v) Montrer qu’un sch´ema noeth´erien v´erifie les hypoth`eses de la question pr´ec´edente.
Exercice 4 :
Soit A un anneau commutatif et G un groupe fini d’automorphismes deA. On note par AG le sous- anneau deA form´e des ´el´ementsG-invariants. Soit p: Spec(A)→Spec(AG) le morphisme induit par l’inclusionAG →A.
a) Montrer que A est uneAG-alg`ebre enti`ere. En d´eduire que p est surjective.
b) Montrer que Gagit naturellement sur Spec(A). Soit x, y∈Spec(A). Montrer quep(x) =p(y) si et seulement s’il existeg∈Gtel queg(x) =y.
c) Soit a ∈A. ´Ecrivons Q
g∈G(T −g(a)) = Tn+bn−1Tn−1 +...+b1T +b0 dans AG[T]. Montrer quep(D(a)) =S
iD(bi). En d´eduire que p est ouverte.
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d) Soit b ∈ AG. Montrer que p−1(D(b)) = D(bA), et que (AG)b = (Ab)G. Montrer aussi que, si V ⊂Spec(AG) est ouvert, alors Gagit sur le sous-sch´ema p−1(V) de Spec(A), et queOV(V) = Op−1(V)(p−1(V))G.
e) Montrer que p est un morphisme quotient de Spec(A) parG dans la cat´egorie des sch´emas, i.e.
quep◦g=p pour toutg ∈Get que p est universel pour cette propri´et´e. Autrement dit, pour tout sch´ema X, tout morphisme f : Spec(A) −→ X, v´erifiant f ◦g = f pour tout g ∈ G, se factorise de mani`ere unique par p.
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