no 4
Techniques
sonores
par P. Guérin
techniques audiovisuelles
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La collection de
L'Educateur
1964-65, et particulièrement les articles de base<<Premiers pas>> (n° 5) et << Le montage, cœur des techniques sonores et source de toute une culture >> (n° 9) peuvent permettre à ceux qui n'ont pas encore pris un contact direct avec notre commission de travail, de ne pas trop s'égarer dans les impasses. Pratiquez la correspondance interscolaire sonore intégrée dans les autres échanges que vous effectuez avec votre correspondant régulier, utilisez largement le texte
libre oral.
C'est un succès ; dans toutes les classes c'est une réussite complète et tout ce qui nous a été donné d'en- tendre était excellent.Nous reprendrons bientôt plus en détail toutes les lignes de force dégagées au cours de cette rubrique passée qui a suscité beaucoup d'intérêt.
Dans le n° 1 de L'Educateur 1965-66, nous rappelions les grandes options qui définissent l'esprit de l'utilisation du magnétophone. Avant de nous arrêter sut· quelques aspects de la
documentation audiovisuelle,
nous vous donnons le résumé de ce que nous avions dtfini ; en quelque sotte les<<
Instructiom officielles des Techniques
Sonores
>> :UTILISATION DU MAGNETOPHONE :
Conditions générales du travail
<<
Techniques Sonores>>
A. LE MONTAGE
Que le contenu de la réalisatiqn sonore soit:
une lecture un texte oral une discussion un reportage une enquête
une création musicale ou vocale,
il convient d'en réaliser la mise au net
<<
par montage
>>
si l'on veut qu'elle28
techniques audiovisuellessoit diffusée à autrui, notamment aux correspondants.
« Monter ll1 c'est découper dans le ruban, retirer, ajuster, rapprocher des séquences afin d'obtenir une réalisation sonore courte, vivante, dense, cohé- rente, qui seule touchera le cœur et 1' esprit.
Il convient d'insister sur la
portée éducative de cette mise au net
qui oblige l'enfant à éliminer ce qui est froid, long, monotone, ennuyeux, lui impose la nécessité du choix de l'indispensable et sa mise en ordre.La participation de l'enfant à la mani- pulation des appareils, au découpage dans le ruban, contribue également à faire
perdre
àla tee/mique du
son enregistré son caractèremystérieux.
Cette pratique permet de hisser le jeune à un niveau de participation supérieur à celui d'auditeur passif de la radio, de la télévision et du cinéma même, techniques qui occupent une place si importante dans la vie d'aujourd'hui.B.
LE MATERIELUn enregistrement confus est mal écouté par les enfants; on peut difficile- ment le travailler : il est impossible d'améliorer une réalisation sonore de médiocre qualité à l'origine.
Il convient donc de soigner
l'équipement sonore de l'école.
Les appareils doivent être : - robustes
- permettre une écoute collective confortable (puissance suffisante) - assurer le défilement du ruban à 19 cm à
la seconde,
afin de faciliter les opérations de montage.Une chaîne d'enregistrement et de reproduction sonore fonctionnant avec la qualité de son maillon le plus mé- diocre, il est nécessaire également de soigner la qualité du
miqo,
du haut parleut' et du local.no 4
Le magnétophone à 4 pistes, n'assurant le défilement qu'à faible vitesse (4,75 à la seconde notamment)
ne permettent que de stocker des informations.
Un bon équipement et la pratique du montage permettent seuls de bénéficier au maximum des possibilités éducatives des techniques sonores.
Pour réussir, l'éducateur n'a absolument pas besoin de posséder un haut niveau de technicité, il suffit qu'il s'informe des possibilités et des limites de ces techniques.
Rassurons une fois de plus les posses- seurs d'appareils à faible vitesse : com- me nous l'avions précisé l'an passé, ils peuvent déjà travailler valablement, mais ils seront limités par les possi- bilités de leur matériel et auront plus de difficultés à aborder la zone vraiment rentable des techniques sonores. Mais ils franchiront là une étape bien utile à eux-mêmes comme à leurs élèves, s'ils n'ont pu obtenir de suite l'appareil de travail idéal.
P. GUERIN
La parution de quatre disques CEL
DANSES
CHAMPENOISES