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Academic year: 2022

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(1)

RR. IV - ÉNERGIE RELATIVISTE

1. Tenseur d'énergie-impulsion des particules matérielles

• L'interaction du champ électromagnétique avec la matière est associée à des transferts d'énergie-impulsion (par les forces de Lorentz). L'existence d'une action réciproque impose que le champ possède de l'énergie-impulsion.

◊ remarque : c'est plus explicite lorsqu'on raisonne en mécanique quantique, où le champ électromagnétique est décrit par des “particules” photons.

• En raisonnant par analogie avec la densité de charge et le courant associé, on peut définir une “densité de 4-courant massique” : µ

dxα

dt = µ0 Uα (où µ0 est la masse volumique dans le référentiel propre).

Toutefois, pour une particule ponctuelle de position X {Xα}, correspondant à une masse volumique µ(t, xi) = m δ3

(

xi - Xi(t)

)

, on n'obtient pas ainsi une description de la “densité de 4-impulsion” qui intervient dans les lois de méca- nique relativiste : m

dxα dt δ

3

(

xi - Xi(t)

)

= pα

dτ dt δ

3(xi - Xi) ≠ pα δ3(xi - Xi).

◊ remarque : on note δ3 la distribution de Dirac tridimensionnelle (voir l'an- nexe) et les coordonnées spatiales sont repérées par des indices latins.

◊ remarque : pour un ensemble de particules de même masse m (la matière usuelle en est proche puisque les nucléons sont presque de même masse et les électrons ont une masse quasi négligeable en comparaison), la quantité précédente décrit en fait le produit par m de la “densité de 4-courant particu- laire” : jnα = n

dxα

dt = n0 U

α (où n0 est la concentration volumique des parti- cules dans le référentiel propre).

(2)

rant d'impulsion” : Tαi = pα

dXi dt δ

3(xi - Xi).

Ceci se regroupe en un tenseur (densité) d'énergie-impulsion symétrique : Tαβ = pα

dXβ dt δ

3(xi - Xi) = µ UαUβ

dτ dt =

µ γ U

αUβ = µ0 UαUβ.

• En intégrant sur l'hypersurface (quadridimensionnelle) correspondant à t fixé, c'est-à-dire sur l'ensemble de l'espace à cet instant, on obtient :

E =

T00d3

U

; c pi =

Ti0d3

U

.

Plus généralement, les dérivées des intégrales sur un volume fini sont liées aux effets des forces mais aussi aux flux d'énergie-impulsion à travers la surface limitant ce volume.

• Les variations du tenseur Tαβ sont associées aux effets des forces subies :

jTαj(t, xi) = pα(t) dXj

( )

t dt

∂xj δ

3

(

xi - Xi(t)

)

;

jTαj(t, xi) = - pα(t) dXj

( )

t dt

∂Xj δ

3

(

xi - Xi(t)

) ;

jTαj(t, xi) = - pα(t)

∂tδ

3

(

xi - Xi(t)

) ;

jTαj(t, xj) = - 1 c

∂t T

α0(t, xi) +

d dtp

α(t) δ3

(

xi - Xi(t)

)

.

En notant

F

α = fα δ3

(

xi - Xi(t)

)

=

d

dtpα δ

3

(

xi - Xi(t)

)

la “densité de force”, on obtient : ∂βTαβ =

F

α ; ceci peut se généraliser à un système de particules.

• En particulier pour une force électromagnétique :

βTαβ =

d

dtpα(t) δ

3

(

xi - Xi(t)

)

= q Fαβ

dxβ dt δ

3

(

xi - Xi(t)

)

= Fαβ jβ.

& exercice n°I.

(3)

2. Moment cinétique et “spin” (moment cinétique propre)

• On peut construire un tenseur antisymétrique “densité de moment ciné- tique” : Σγαβ = 1

c (x

α Tβγ - xβ Tαγ), puis en déduire un tenseur “moment ciné- tique” : σαβ =

Σ0αβd3

U

.

Les composantes spatiales σij = 1

c

(xiTj0 −xjTi0)d3

U

sont conformes à ce qu'on attend à partir de la densité d'énergie-impulsion Tk0.

Les autres composantes non nulles (spatio-temporelles) sont : σ0i = ct pi - 1

c

xiT00d3

U

.

• Si on se limite ici à un système isolé, donc tel que ∂βTαβ = 0, alors la densi- té de moment cinétique est également conservée : ∂γΣγαβ = Tβα - Tαβ = 0.

Dans ce cas, les coordonnées du centre d'inertie G correspondent à : xiT00d3

U

= E xGi = E.(xiG0 + viGt) = E xiG0 + c2 pi t.

Ainsi les quantités σ0i = -E

c xG0i = Cste peuvent être imposées nulles en choisissant arbitrairement l'origine spatio-temporelle. Bien que sans significa- tion physique évidente, elles peuvent devoir participer aux calculs pour une transformation de Lorentz (selon les origines choisies).

• Le tenseur moment cinétique dépend de l'origine par rapport à laquelle on le calcule ; le décalage (fixe) xα → xα + Aα impose σαβ → σαβ + Aαpβ - Aβpα avec p!

= (E c , p!

) total puisque A!"

se factorise.

◊ remarque : pour approfondir, il faudrait préciser la différence entre l'origine du référentiel (pour le mouvement) et le point de référence des moments.

(4)

• En définissant le moment des forces par

∫ F

F U

on retrouve un théorème du moment cinétique : σαβ • =

M

αβ.

• Il peut aussi être intéressant de définir le vecteur “spin” Sα = 1

2 εαβµνσ

βµuν, où uν = dxν

ds décrit la “vitesse du système” (de son centre d'inertie).

Dans le référentiel propre uν = (1; 0; 0; 0) donc S0 = 0 et Si = 1 2 εijkσ

jk est caractéristique du moment cinétique.

Dans un autre référentiel galiléen S0 ≠ 0, mais il n'y a que trois coordonnées indépendantes puisque Sαuα = 0.

• Par ailleurs le décalage xα→ xα + Aα laisse invariant Sα ; en effet, puisque pα uα, les contributions de termes de la forme Aαpβuν sont nulles avec l'antisymétrie.

Pour une particule ponctuelle on retrouve : σαβ = Xα pβ - Xβ pα, donc de façon analogue Sα = 0.

Ce vecteur Sα décrit le “moment cinétique propre” (spin) du système, calculé par rapport à son centre d'inertie ; il est utile pour décrire une “particule” non ponctuelle.

◊ remarque : ceci n'inclut pas la description des “spins” des particules élémen- taires, essentiellement quantiques et associés à des interactions électroma- gnétiques.

• On obtient en outre dSα

dt = 0 pour une “particule” libre.

& exercices n°II et III.

(5)

3. Tenseur d'énergie-impulsion d'un fluide

• Ceci peut se généraliser à un fluide, par comparaison à la mécanique des fluides non relativistes.

La quantité -Tij dSj est le flux d'impulsion traversant l'élément de surface

dS (le signe négatif vient de la convention du produit scalaire ηij = -1 pour i = j).

Mais, en raisonnant dans le référentiel propre du fluide, c'est aussi l'effet de la pression

p

sur cette surface : -Tij dSj =

p

dSi ; donc : Tij = -

p

ηij.

Dans le référentiel propre, on doit retrouver en outre : T00 = µ0 c2 ; l'expres- sion générale est donc : Tαβ =

p

c20

"

#$

%

&

' UαUβ -

p

ηαβ (où

p

et µ0 sont mesurées dans le référentiel propre du fluide).

remarque : ici la masse volumique µ0 tient compte de l'équivalent mas- sique de l'énergie d'agitation thermique du fluide (molécules non immobiles dans son référentiel propre).

remarque : il faut ne pas confondre la pression

p

et la norme p de l'impul- sion, ni la masse volumique µ0 et la perméabilité magnétique µ0.

4. Tenseur d'énergie-impulsion du champ électromagnétique

• L'énergie électromagnétique contenue dans un certain volume V peut varier sous l'effet du travail W des actions exercées par le champ sur les charges de ce système, mais aussi à cause d'un flux d'énergie à travers sa surface.

En raisonnant avec une densité d'énergie εem telle que

E

em =

εemd

U

, on

peut écrire :

d

E

em

dt = -

δW dt -

πdS

π représente une densité de courant d'énergie sortant (vecteur de Poynting).

(6)

€ € € € δ2W = d

F

v dt = ρ

E

v dt d

U

=

j

E dt d

U

.

Le bilan d'énergie peut alors s'écrire :

∂εem

∂t + j E+∇π

&

'( )

*+d

U

= 0.

• Mais les équations de Maxwell

E = -

∂B

∂t et

B = µ0

j + ε0µ0

∂B

∂t permettent d'écrire :

(

E

B) =

B(

E) -

E(

B) = - µ0

j

E -

1 2

∂t

(

ε0µ0E2 +B2

)

.

La comparaison conduit à proposer :

pour la densité d'énergie : εem =

ε0E2

2 + B20 ;

pour la densité de courant d'énergie :

π =

1 µ0 (

E

B).

• Toutefois (comme pour les particules matérielles), le 4-objet constitué des quantités εem et

π

c ne se comporte pas comme un quadrivecteur.

On peut alors proposer une “densité d'énergie-impulsion” électromagnétique de la forme : Tαβ =

1

µ0 .(ηµν F

αµ Fνβ -

1

4ηαβ Fµν Fνµ), dans la mesure où cela correspond en particulier à : T00 = εem et T0i =

πi c .

• On peut alors calculer les variations d'énergie-impulsion correspondantes : µ0βTαβ = ηµν FαµβFνβ + ηµν FνββFαµ -

1 2η

αβ FµνβFνµ ; µ0βTαβ = -µ0 Fαν jν + ηαβ FµννFβµ -

1 2η

αβ FµνβFνµ ; µ0βTαβ = -µ0 Fαν jν -

1 2η

αβ Fµν (∂νFµβ + ∂µFβν + ∂βFνµ) ;

βTαβ = - Fαβ jβ (puisque ∂νFµβ + ∂µFβν + ∂βFνµ = 0).

(7)

Ce terme décrit donc effectivement l'action réciproque lors de l'interaction entre les charges et le champ électromagnétique.

& exercice n°IV.

Annexe : notion de “distribution”

• La “distribution de Dirac” δ(x - X) est une limite de fonctions “très piquées” au voisinage de x = X, telle qu'elle représente une propriété ponctuelle en X.

Une caractéristique fondamentale est sa propriété vis à vis des intégrales :

f x

( )

δ

(

xX

)

dx = f(X).

• Les “distributions” peuvent être dérivées, ainsi la distribution δ’(x - X) est caractérisée par sa propriété vis à vis des intégrales :

f x

( )

δ#

(

xX

)

dx = -f’(X).

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