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ID-#00.02-OCTOBRE 2020 LE GENRE DE DETTE ET LA COMPRÉHENSION DES GRANDS NOMBRES
Cette livraison de l’InfoDette #01 est une mise au point sur le genre de dette que l’on devrait traitée et une compréhension des grands nombres comme billion, milliard, trillion etc.
Comme notre objectif est de vous informer sur la dette du Canada ne perdons pas notre temps et …
Faisons le point sur la dette nette et les intérêts à payer sur la dette
…Entrons immédiatement dans le vif du sujet. Quel est la dette nette du Canada à ce moment? Selon les différents journalistes consultés la dette nette du Canada serait de 1,060 milliards au 31 mars 2021.
Dans le budget 2020-2021 le Canada devrait rembourser les intérêts de cette dette. À combien se chiffre les intérêts de la dette nette que devrait rembourser le
Canada? Toujours selon les mêmes journalistes le Canada devrait rembourser 19,5 milliards de dollars.
Nos références…
LA DETTE DU CANADA SELON LE JOURNAL DE MONTRÉAL
LE MONTANT D’INTÉRÊTS À PAYER SUR LA DETTE NETTE DU CANADA SELON LA PRESSE
QUELLE GENRE DE DETTE ALLONS-NOUS ANALYSÉE?
Nous allons analyser la dette nette du Canada, mais avant de s’aventurer dans cette analyse je vous présente une mise au point sur la dette publique du Québec fait par M Jacques Parizeau dans Le Devoir en mars 2013. Ce qui sera dit ici sur les finances
Page 2 sur 5 publiques du Québec ressemble aux finances publiques du Canada. Bien sur les chiffres diffèrent mais le raisonnement est le même.
C’est la meilleure explication de la dette nette et de la somme des déficits accumulés qu’il convient d’utiliser pour bien saisir cette notion de dette publique.
LES FINANCES PUBLIQUES DU QUÉBEC
Les finances publiques du Québec sont, nous dit-on, si mal en point et la dette à un niveau tel que si on ne corrige pas la situation, le Québec est menacé du sort de la Grèce ou de l’Espagne. Ce genre d’observation est souvent exprimé dans les médias. Il nous provient maintenant de milieux gouvernementaux. On a beau promettre des milliards pour demain, une sorte de morosité se répand dans l’opinion publique : selon l’expression consacrée, les caisses sont vides. (photo Jacques Nadeau)
Le texte qui suit est destiné à démontrer qu’on a tort de s’énerver, que la situation n’est pas du tout celle que l’on se plaît à nous présenter. Les données dont je vais me servir sont tirées du Plan budgétaire que le ministère des Finances publie chaque année, pour accompagner le discours sur le budget. Certaines de ces données sont tellement étonnantes, si peu conformes à l’image que l’on présente généralement au public québécois, que j’indiquerai entre parenthèses la référence exacte. Ainsi, par exemple, (Pb 12-13, p C 10) désignera la page 10 de la section C du Plan budgétaire 2012-2013. Pour l’année 2013-2014, les données du Plan budgétaire publiées à l’occasion du discours sur le budget de novembre 2012 ont été mises à jour dans le Point sur la Situation économique et financière de mars 2013 et sont donc désignées comme par exemple (MJF 13-14, p B 8).
Je m’excuse de procéder ainsi et de rendre la lecture un peu plus laborieuse, mais le lecteur incrédule devant l’énormité de certaines affirmations, pourra aller vérifier facilement, sans s’égarer dans des documents qui, selon les années, ont de trois à quatre centimètres d’épaisseur.
Une dernière observation s’impose. Depuis une quinzaine d’années, on a modifié les conventions comptables à plusieurs reprises et on continue encore de les modifier. Ces changements ont souvent un impact important sur le niveau de la dette, ainsi que sur celui des dépenses et des revenus. Ils proviennent le plus souvent de demandes des vérificateurs généraux ou ont reçu leur approbation. Aussi justifiés soient-ils, au nom de la raison comptable, ils rendent la compréhension de la réalité à ce point pénible que l’on se demande parfois si ceux qui ont à prendre les décisions ont vraiment l’heure
Page 3 sur 5 juste. On commencera par la dette publique, puis on examinera les revenus et
dépenses.
La dette publique
Au 31 mars 2012, la dette du gouvernement du Québec, nous dit-on, approche les 200 milliards, exactement 183 milliards, soit 53 % du produit intérieur brut. Et elle est explosive. Elle augmentera de 10 milliards d’ici le 31 mars 2013 (MJF 13-14, p C 3).
La dette du secteur public incluant, en plus de celle du gouvernement, celles d’Hydro- Québec, des autres entreprises gouvernementales, des municipalités et des universités, se chiffre à 246 milliards, soit 71 % du PIB (MJF 13-14, p C 19). Si on ajoute à cela la part du Québec dans la dette fédérale, disons 19 %, calculée sur la même base, on ajoute 46 % du PIB et on arrive donc à un endettement total de 117 % ! C’est un niveau très élevé, terriblement préoccupant, dangereux même pour n’importe quel pays qui disposerait de sa propre monnaie — et donc pourrait faire fonctionner la planche à billets — mais critique pour un pays qui n’en dispose pas. Un tel niveau d’endettement justifie des actions radicales et rapides pour réduire les déficits et sinon rembourser la dette, en tout cas la stabiliser. Quant à vouloir faire d’une province un pays, il ne faut même pas y songer. L’austérité devient le seul horizon.
La confusion
C’est ce cadre financier qui domine la politique budgétaire, suivie par plusieurs ministres des Finances, depuis que l’un deux a affirmé, il y a une dizaine d’années, que les
« huissiers sont à notre porte ».
De là, une grande confusion. Tous les montants que j’ai mentionnés jusqu’à maintenant sont établis sur la base de la dette brute, c’est-à-dire qu’on ne tient pas compte des actifs. C’est à peu près aussi intelligent que pour un individu se présentant à sa banque pour établir son bilan financier, déclare sa dette sur cartes de crédit et son hypothèque, mais pas le montant de ses dépôts bancaires et l’évaluation de sa maison.
Aucun gouvernement au Canada, fédéral ou provincial, à part celui du Québec, ne se sert du concept de dette brute. C’est tellement vrai que plusieurs, dans leurs rapports financiers, n’en mentionnent même pas le montant et qu’il a fallu que le ministère québécois des Finances le calcule pour eux à des fins de comparaison (MJF 13-14, p C 21).
Deux concepts de dette publique sont le plus couramment utilisés : la dette nette et la somme des déficits cumulés. La première peut être définie comme étant la dette brute moins la valeur des actifs financiers du gouvernement. Les déficits
Page 4 sur 5 cumulés, c’est la dette nette moins les actifs non financiers. Le gouvernement fédéral se sert exclusivement des déficits cumulés, l’Ontario et l’Alberta de la dette nette et des déficits cumulés ; d’autres provinces, de la dette nette seulement. Le Québec établit aussi sa dette selon les déficits cumulés (MJF13-14, p C 15). Le ministère des Finances convenait jusqu’à maintenant que « c’est un concept simple qui reflète bien la situation financière d’un gouvernement puisqu’il tient compte de l’ensemble de ses actifs et de ses passifs » (Pb 11-12, p D3).
Néanmoins, dans les débats publics, souvent on fait état de la dette brute, on doit-être vigilant et s’assurer du genre de dette dont on parle.
Le texte ci-dessus nous semble suffisant pour comprendre cette notion de dette publique. Vous trouverez ci-dessous le lien vous permettant de lire l’article au complet si vous le désirez.
LES FINANCES PUBLIQUES DU QUÉBEC
Pour votre compréhension des grands nombre voici le lien mille, million, milliard, etc. (grands nombres)
Symboles
Voici les principaux grands nombres en chiffres et en lettres par multiples de mille, de 103 à 1024, en anglais et en français, accompagnés de leur symbole.
Symboles Valeur (puissance de 10) Anglais Canada
et É.-U.) Français Symbole Anglais (G.-B.
traditionnelle) 103
ou 1 000 thousand mille k (kilo) thousand
106
ou 1 000 000 million million M
(méga) million 109
ou 1 000 000 000 billion milliard G
(giga) milliard 1012
ou 1 000 000 000 000 trillion billion T (tera) billion 1015
ou
1 000 000 000 000 000
quadrillion billiard P
(peta) thousand billion
1018
ou quintillion trillion E (exa) trillion
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1 000 000 000 000 000 000
1021 ou
1 000 000 000 000 000 000 000
sextillion trilliard Z
(zetta) thousand trillion
1024 ou
1 000 000 000 000 000 000 000 000
septillion quatrillion ou quadrillion
Y (yotta) quatrillion
Le tableau continue de 1027 jusqu’à 10603 : quadrilliard, quintillion, quintilliard, sextillion, sextilliard, septillion, septilliard, octillion, octilliard, nonillion, nonilliard, décillion, décilliard, unodécillion, unodécilliard, duodécillion, duodécilliard,
trédécillion, trédécilliard, … centilliard.
Ainsi, lorsqu’il est mention de One billion (en anglais), on doit comprendre qu’il s’agit d’un milliard (en français).
One trillion (en anglais) c’est 1,000 billions (en anglais) ou 1,000 milliards et c’est un billion (en français).